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Dans ce numéro : Mot du président 2 Introduction 4 Journée bien-être des externes 6 Journée d’action politique 8 Services FMEQ 9 IFMSA-Québec 10 ArticleSherbrooke 14 ArticleLaval 16 ArticleUdeM 18 VOLUME 12 NUMÉRO 1 Janvier 2015

Info fmeq - Janvier 2015

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Page 1: Info fmeq - Janvier 2015

Dans ce numéro :

Mot du président 2

Introduction 4

Journée bien-être

des externes

6

Journée d’action

politique

8

Services FMEQ 9

IFMSA-Québec 10

Article—Sherbrooke 14

Article—Laval 16

Article— UdeM 18

VOLUME 12 NUMÉRO 1

Janvier 2015

Page 2: Info fmeq - Janvier 2015

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Chers collègues,

Au nom du conseil exécutif de la

FMEQ, j’aimerais vous souhaiter à tous et à toute une bonne rentrée scolaire et un bon début d’année 2015!

Vous vous apprêtez à lire la publication de la Fédération médicale étudiante du Québec, soit l’info-FMEQ.

En plus de produire un journal avec des articles qui vous concernent, voici une petite introduction de la fédération

qui VOUS représente.

Fondée en 1974, la FMEQ représente

tous les étudiants et externes en médecine du Québec et compte donc 3800 membres (le tiers des étudiants

en médecine du Canada). La mission primaire de la FMEQ est d’unir les quatre facultés de médecine du

Québec afin de promouvoir et défendre les intérêts collectifs spécifiques aux étudiants en médecine

du Québec en matière pédagogique, politique et sociale. La FMEQ a aussi la mission de favoriser la communication

et la col laboration entre les associations membres et leurs membres. En dernier lieu, la FMEQ a aussi comme tierce mission de fournir

des services aux membres associatifs et individuels. Vous trouverez une liste complète des services offerts sur notre

site internet et à travers ce document.

J’ai le plaisir de vous présenter les membres du conseil exécutif 2014-2015 :

Charles Litwin – vice-président

C a m i l l e S i m a r d – a f f a i r e s

pédagogiques

Camille Pelletier Vernooy – affaires internationales et communautaires

Alex Vignola – affaires internes

Alex Halme – secrétaire générale

Alexis Rompré-Brodeur – affaires politiques

Evangelia Theosodopoulos – services et partenaires

Frédéric Perreault – finances

Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à nous

écrire, nous sommes là pour vous. Bonne lecture!

Serge Keverian

Président de la FMEQ

Mot du président

Page 3: Info fmeq - Janvier 2015

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Page 4: Info fmeq - Janvier 2015

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Bonjour chers collègues et bonne année à vous tous!

Que cette année vous apporte

toute la réussite et le bonheur que vous espérez!

La FMEQ travaille fort pour vous!

Un party de la rentrée bien

r é u s s i , b e a u c o u p d e représentativité dans les médias,

une journée bien-être des plus plaisantes à venir et toujours de

nombreux services pour vous !

Vous retrouverez dans cette édition un article des trois

un ive r s i té s f rancophones sélectionné pour être diffusé à

l’ensemble des étudiants en médecine du Québec.

Bonne lecture à tous !

Votre FMEQ

VOTRE FMEQ

Page 5: Info fmeq - Janvier 2015

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Page 6: Info fmeq - Janvier 2015

Page 6

Attention à tous les

externes ! Cette année encore, la FMEQ vous propose la journée bien-

être pour prendre une pause bien

méritée du travail à l’hôpital !

Cette année, la journée bien-être se déroulera à l’Espace Réunion à

Montréal, le 11 mars 2015 ! Au

programme :

- Conférence du Dr. Claude Cyr

- Atelier de dégustation de thé

- Atelier de dégustation de vin

- Atelier de yoga

Transport et nourriture inclus !

Venez en grand nombre !

Camille Simard

Déléguée aux affaires

pédagogiques de la FMEQ

Journée Bien-être 2015

Page 7: Info fmeq - Janvier 2015
Page 8: Info fmeq - Janvier 2015

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Cette année, votre Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) organise la toute première édition de la journée

d’action politique (JAP) québécoise, les 20-21 avril prochain! Au courant de cet évènement, des étudiants en

médecine de chaque association seront conviés à la colline parlementaire à Québec pour échanger avec des

membres du parlement, députés comme ministres, au sujet d’enjeux qui touchent tant la population québécoise

que et les étudiants en médecine de la province.

En décembre 2014, le projet de loi 20 du ministre Barrette a chamboulé notre monde médical. Non seulement il compromet les soins offerts aux

patients, valorisant la quantité plutôt que la qualité des soins, mais encore il attaque le côté multidisciplinaire de la

médecine familiale tout en affectant la qualité de l’enseignement au sein des hôpitaux et établissements de santé

universitaires. Pour toutes ces raisons, les délégués à la JAP exprimeront d’une voix commune nos préoccupations

auprès du gouvernement et tenteront d’apporter des changements concrets à l’égard de ce projet de loi.

Depuis 2011,les cigarettes électroniques sont disponibles avec nicotine au

Québec . B i en qu ’ i l l éga l es , l e gouvernement tarde à les réglementer, amenant de plus en plus d’individus à en consommer. Cependant, qu’en est-il

de l’effet passerelle, des jeunes qui commencent à fumer à un âge bien trop précoce ?

Il est temps pour le gouvernement de revoir sa loi sur le tabac. Lors de cette

révision, les délégués à la JAP lui demanderont d’y inclure à la fois les cigarettes électroniques ainsi que

d’autres mesures préventives pour diminuer le nombre de fumeurs québécois. Après tout, l’emballage

neutre et standardisé des paquets de cigarettes a eu un important impact positif en Australie ; le Québec pourrait

tout aussi bien en bénéficier !

Pour la FMEQ, le lobbysme n’a pas

seulement comme but d’influencer des mesures législatives. Pour la FMEQ, il est aussi question d’équité en matière de soins de santé, d’assurer la

préservation de fonctions essentielles, et d’entreprendre des mesures concrètes pour promouvoir la santé des

québécois.

On vous tiendra au courant pour la

suite !

Charles Edward Litwin

Vice-président de la FMEQ

Nouveauté FMEQ –

Journée d’action politique 2015

Page 9: Info fmeq - Janvier 2015

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Voici un petit récapitulatif de tous les

services offerts par la FMEQ!

1— Rogers :

Les offres groupés: appels illimités et

messages textes avec 3 options

différentes de données: 55$ pour 1Go,

65$ pour 3Go, 75$ pour 5Go.

Les offres non groupés: 33$/mois (-

20% de rabais= 26,40$/mois) pour les

appels illimités et messages textes. Par

la suite, ajouter n’importe quel plan

données (ex: 5Go pour 30$ de plus par

mois).

2— VIA Rail:

5% de rabais appliqué sur le meilleur

tarif disponible au moment de la réservation/achat d’un billet.

Rabais applicable pour un maximum de

3 passagers additionnels, à condition qu’ils soient accompagnés par le

member FMEQ (même train, même date de voyage).

3— Strom spa:

15% de rabais expérience thermale;

15% rabais massages et soins;

15% rabais Soirées sous le étoiles et

Jeudi cozy;

10% rabais certificats-cadeaux.

4— Up to date (disponible sur mobile):

Forfait d’un an = 99 $

Forfait de 2 ans = 169

5— Canada QBANK :

Questions préparatoires au LMCC,

USMLE 1,2 et autres via log in sur le

site de la FMEQ.

6— McGraw and hill :

Rabais 25% sur les livres médicaux

McGraw-Hill et livraison en ligne gratuite!

7— DPMM

Assurance auto-habitation minimum

10% moins chère que tous les

concurrents!

8— Assurances SOGEMEC:

Assurances vie et invalidité;

Aucune preuve de santé requise.

Pour plus de détails, consulter notre site

internet ou informez-vous auprès de vos associations étudiantes!

VOTRE FMEQ!

SERVICES FMEQ

Page 10: Info fmeq - Janvier 2015

Page 10

«IFMSA-QUÉBEC, la division internationale et communautaire de

la FMEQ, offre l’opportunité aux étudiant-es en médecine de participer à des échanges cliniques

et de recherche partout dans le monde via ces comités SCOPE et

SCORE. Camille Pelletier Vernooy, présidente d’IFMSA-Québec, relate dans ce témoignage, ces premiers

moments à Malte, l’été dernier. Elle a effectué un stage de recherche sur

les Thalassémies avec un des chercheurs les plus réputés de la planète sur le sujet, le docteur

Scerri. Pour toutes questions sur IFMSA-Québec : [email protected]».

Thalassa veut dire la mer en Grec.

Les chercheurs Whipple and Bradford s’en sont inspirés pour inventer le terme thalassémie. Ce

mot résume bien mes derniers jours. Je participe à un échange de

recherche à Malte avec IFMSA. Malte, c’est un petit paradis de la Méditerranée. Prenez la botte de

l’Italie; elle donne un coup de pied à la Sicile; visez un peu plus l’Ouest

et vous trouverez des petits points comme des grains de sable sur une

carte; c’est Malte.

Deux îles habitées, des paysages à couper le souffle, une architecture

d’inspiration de l’Afrique du Nord, des ruelles, des églises éclairées et

la mer. La mer partout, la mer calme, agitée, tremblante et inspirante. Des kilomètres de plage;

sableuse ou rocheuse, à vous le choix. Mais Malte, c’est surtout une

population généreuse, parlant une langue unique; mélange d’arabe, de

français, d’anglais et d’italien. Ce sont des gens souriants, épicuriens, aimant la vie et parlant l’anglais

avec un merveilleux accent british. Bon, il y a aussi leur conduite

automobile, complètement débile et du mauvais côté de la route, comme au UK. Les Maltais nous rassurent

que le taux d’accidents est très bas,

un miracle selon moi!

Alors, voilà, en Août dernier à l’assemblée générale d’IFMSA-

Monde, MMSA-Malta et IFMSA-Québec ont signé un contrat

bilatéral d’échange de recherche. Brièvement, un Maltais sera au Québec pour un stage de recherche

et un Québécois ira à Malte. La

chance a tombé sur moi!

Donc voilà, je suis arrivée à Malte lundi par un vol d’une heure de

Rome. Nous sommes dix à partager un appartement étudiant près de l’hôpital et de l’université : des

Polonais, des Libanais, une Hollandaise, une Française, des

Russes et moi. Une vraie auberge espagnole permettant l’échange de culture et le développement

d’amitiés internationales. Tous les jours, nous nous rendons soit à

l’hôpital pour un échange clinique ou au labo. La journée commence à

8h00 et se termine vers 13h.

Thalassa ou un SCORE à Malte Juillet 2014

Page 11: Info fmeq - Janvier 2015

Le laboratoire se situe à

l’Université de Malte, il étudie s u r t o u t l e s p a t h o l o g i e s

hématologiques et effectue des tests sur les échantillons sanguins

de l’hôpital pour les mutations géné t iques . I l ex i s te de nombreuses mutations spécifiques

à Malte dont la mutation Valleta et Malta 1 qui ont été découvert ici-

même par le professeur Dr. Scerri. Il est le seul chercheur maltais à s’être fait publier par les grands

journaux médicaux mondiaux-une

fierté sur l’île.

J’assiste les chercheurs et les techniciens dans leur travail en

effectuant des petites tâches de laboratoire. Ce qui est surtout extraordinaire c’est leur patience

infinie et leur générosité. Dès le premier jour, la directrice du

département a passé une heure à tout m’exp l iquer sur les thalassémies et l’hématologie. Une

opportunité unique en soi et une

occasion d’apprendre

L’association des étudiant-es en médicine de Malte organise un

programme social pour la quarantaine d’étudiants en

échange ici. Plage, soleil, visites et

autres sont au rendez-vous.

C’est ainsi que se termine la

première semaine de mon

échange : du bonheur, des

apprentissages, des rencontres

formidables et un accuei l

merveilleux par ces habitants de

ce pays plus petit que ma ville

d’origine.

Camille Pelletier Vernooy

Déléguée aux affaires internationales et communautaires de la FMEQ et

présidente d’IFMSA-Québec

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Compte-rendu d’une « Petite séduction » réussie

Avec la collaboration du ClubMed (le

GIMF de l’Université de

Sherbrooke), 14 de mes collègues

et moi-même avons passé une fin

de semaine de rêve en Abitibi-

Témiscamingue à la découverte de

la médecine familiale en région

éloignée. Nous avons visité 3 des 5

CSSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le CSSS de la Vallée-de-l’Or, le

CSSS de Rouyn-Noranda et le CSSS

du Témiscamingue nous ont

chaleureusement accueillis pour

nous faire découvrir leurs

établissements et nous expliquer les

particularités régionales de leur

pratique. Nous avons aussi visité 3

attraits touristiques de la région. À

Malartic, ville voisine de Val-d’Or,

une visite au pays des géants nous

a permis de découvrir la mine

Canadian Malartic, la plus grande

mine d’or à ciel ouvert en Amérique

du Nord. En plus de découvrir cette

entreprise, nous avons pu constater

la réalité des travailleurs du secteur

minier. À Rouyn-Noranda, nous

avons profité du beau temps pour

nous balader dans le Parc national

d’Aiguebelle, un parc Sépaq, qui

offre de nombreux sentiers de

randonnée pédestre. Finalement, à

Ville-Marie dans le Témiscamingue,

nous avons eu la chance de faire de

l’escalade sur une paroi naturelle,

une activité toute nouvelle dans la

région.

Une pratique diversifiée

Ce qui ressort des discussions que

nous avons eu avec les médecins,

c’est la grande autonomie qu’offre la

pratique en Abitibi-Témiscamingue.

La grande majorité des patients

hospitalisés sont sous la

responsabilité des médecins de

famille. En Abitibi-Témiscamingue,

les spécialistes ont plutôt le rôle de

consultant. Cela laisse place à de

nombreuses prises en charge par les

médecins de famille. À l’urgence,

lors de grands traumas, c’est le

médecin de famille qui doit stabiliser

le patient avant de le transférer à

un centre de traumatologie plus

spécialisé. Une grande

responsabilité diront certains alors

que d’autres diront qu’il s’agit de

belles opportunités. Lorsque des cas

hors du champ de compétences des

médecins de familles sont

rencontrés, ceux-ci ont à leur

disposition des corridors de service

bien implantés avec des médecins

spécialistes de la région ou des

grands centres urbains. Le meilleur

exemple, le CSSS du

Témiscamingue qui a développé un

système de télé-médecine avec les

La médecine en Abitibi-

Témiscamingue : pas si éloignée

Page 15: Info fmeq - Janvier 2015

néphrologues de Montréal pour la

clinique de dialyse des insuffisants

rénaux. Une initiative qui permet à

bien des patients d’éviter des

déplacements!

Une qualité de vie

L’autre élément qui attire les

professionnels de la santé vers la

région est la grande qualité de

vie : pas de bouchons de

circulation et un rythme de vie

moins stressant! Une médecin

raconte : «Quand je dois amener

mon fils au hockey après le travail,

je quitte à 15h45. À 16h30, il a

pris sa collation, a son uniforme et

est sur la glace! Ce sont des

choses que nous ne pourrions pas

faire à Montréal. »

Pour les amateurs de plein air, la

pratique en région permet de vivre

près de la nature. L’Abitibi-

Témiscamingue étant la région

comportant le plus grand nombre

de lacs par habitant, il est possible

d’habiter sur le bord d’un lac, et ce

à 15 minutes de l’hôpital! Quiétude

assurée tous les matins lorsqu’on

peut déjeuner avec vue sur le lac.

Et l’argent dans tout ça?

On peut être gênés d’en parler,

mais l’aspect financier est un

incitatif important au travail en

région éloignée. Un médecin en

région recevra en moyenne 30%

de plus qu’un médecin travaillant

dans un centre urbain. «Cela me

permet de rembourser plus

rapidement mes dettes d’études»

dit une médecin de Val d’Or. La

pratique en Abitibi-Témiscamingue

offre aussi plusieurs avantages

sociaux : un soutien pour intégrer

les conjoints au milieu de travail,

des frais de déplacement pour des

voyages familiaux 4 fois par année

et pour des fins de semaines de

formation continue dans les grands

centre.

Le message qu’il faut retenir de

cette expérience est qu’il faut

laisser tomber nos appréhensions

et aller voir ce qu’une région peut

nous offrir. Il ne faut surtout pas

être effrayé par la distance.

Expérimentez la région par un

stage SARROS ou un stage à

l’externat. Faites votre résidence là

-bas et laissez-vous séduire. Vous

serez agréablement surpris!

Valérie Tessier

Étudiante en médecine en 3e année

Université de Sherbrooke

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Page 16: Info fmeq - Janvier 2015

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Je commence à écrire cet article avec

une petite pesanteur dans mon rétro-

sternum et Joe Dassin dans mes

speakers. La magie des fêtes, cette

année, elle n’est jamais trop trop

arrivée dans ma tête. Il y a des jours

comme ça où le sentiment post-Noël

me fesse, et où Tex Lecor pis son

maudit Noël au camp mettent le

couteau dans la plaie. Réaliser qu’il

manquait trop de monde dans mes

réunions de famille, ça m’a cassée un

peu en dedans. Pis apprendre que mon

ange de jeune grand-maman allait

mourir dans six mois, ça m’a juste

achevée, tu t’en doutes ben. Ils nous

ont dit « carcinomatose péritonéale »,

pis moi j’étais juste capable de penser

« ouate de phoque ». Des fois, même

les bonbons aux patates et la tarte à la

coconut ne changent pas grand chose.

Il y a des jours, voire des semaines,

qui resteront décrits dans l’almanach

de ta vie comme des ères de pure

mierda. Ces jours-là, le monde peut te

tomber dessus en deux secondes. La

vie, finalement. La vie, maudite

affaire. Veut, veut pas, ça nous

déstabilise souvent beaucoup, souvent

à un moment où l’on ne veut pas être

dérangés. Où on ne peut pas perdre le

rythme. Où ça nous déconcentrerait

dans nos lectures, dans nos comités,

dans l’atteinte du but pour lequel on

lutte depuis tant d’années.

On laisse survivre ces malaises qui

nous grugent en dedans. On reporte

l’attention qu’on devrait leur accorder

maintenant. Le stress s’accumule. Le

cortisol monte. On veut montrer qu’on

est forts, qu’on est bons, qu’on est

fiers. Que le stress, nous, ça nous

drive, que ça nous passe dix pieds par

-dessus la tête. Qu’on n’est pas des

pseudo-faibles qui se laissent atteindre

par les aléas de leur vie. Qu’on est des

tough qui vivent bien avec toutes les

critiques, toutes les évaluations de

stage, toutes les épreuves qui

traversent nos études.

Peu de gens osent se confier, par

manque de temps, peut-être. Je ne

suis pas trop sûre. Qu’est-ce qu’ils

diraient, les autres, s’ils connaissaient

mon trouble anxieux, alimentaire ou

dépressif? Qu’est-ce qu’ils diraient,

s’ils connaissaient les épreuves que je

t r averse? P robab l ement r i en

d’étonnant, probablement rien de plus

qu’un simple « laisse-moi t’aider »..

Des fois, je me dis que ça serait

tellement commode si le monde

arrêtait de tourner pendant qu’on est

en médecine. Ces fois-là, on voudrait

« Il va continuer, le monde, et il

aura bien raison. »

Page 17: Info fmeq - Janvier 2015

Page 17

que la Terre freeze deux secondes,

alors que c’est nous qui aurions un

peu besoin d’un temps d’arrêt. On

essaie de minimiser les badlucks qui

nous arrivent, de passer par-dessus

sans parfois les régler tout à fait, en

gardant une réticence à y réfléchir,

une réserve à les solutionner. Il faut

seulement se rappeler que la

répression pendant cinq ans, ça peut

être plutôt dommageable pour une

santé.

Contrairement à ce que Miley Cyrus

(du temps où elle était respectable)

essayait de nous faire croire, on ne

peut pas être superman. C’est dur,

mais les épreuves, on ne peut pas les

empêcher d ’arr iver . On peut

cependant s’accorder le temps de les

vivre pleinement, d’y réfléchir au

complet, de les laisser de côté

seulement lorsqu’elles sont usées à la

corde et qu’elles ne peuvent plus rien

nous apprendre. On peut choisir de les

affronter comme il se doit, avec un

courage qu’il nous incombe parfois

d’aller chercher dans ce corridor reculé

du deuxième étage qui nous

épargnerait tellement de mal-être. Là-

bas, on raconte que la discrimination

entre les étudiants « forts » et

« faibles », les percentiles, la

surveillance « rouge-jaune-vert »

constante et le jugement sont absents,

bannis. Dans ce petit coin du Vandry,

il y a des gens présents pour t’en

redonner un peu, de ce courage-là,

pour te déloader les épaules.

Les psychologues, les psychiatres, les

travailleurs sociaux, les médecins de

famille et tous les autres aidants qui

sont disposés pour t’accompagner, ce

sont des gens smattes. Ben oui, moi

aussi, ça m’arrive d’y aller. Avec celle

que je rencontre, on commence à se

connaître pas pire. Je sors de son

bureau, pis ça m’aide à me rappeler

que j’ai le droit, que c’est beau, que

tout va être correct. Ces aidants-là, ce

sont des gens qui te poussent à te

réparer, qui t’empêchent de t’user en

dedans. Ça te reconstruit, petit bout

par petit bout. Il n’y a pas d’exigence

pour aller les consulter, à part peut-

être une petite volonté d’améliorer

notre sort. Faut se le dire : en

médecine, notre dedans, y’est un peu

tout croche, par boutes. C’est correct,

parce que ça fait notre charme et

qu’on ne peut parfois pas y échapper.

Les aidants, ils sont juste là pour te

donner une petite poussée, un conseil,

une écoute, une bouée PRN. Juste

pour que le vent vire de bord, enfin.

Chloé Baril Étudiante en médecine

Université Laval

Page 18: Info fmeq - Janvier 2015

Page 18

Le 30 septembre dernier, la Société

canadienne du Sang (SCS) annonçait

une pénurie imminente des réserves

de sang. Bien qu’elle ait été pressentie

depuis le mois de juin, les efforts de la

SCS n’ont pu empêcher que

l’inventaire atteigne son niveau le plus

bas en 6 ans. En ces temps, on parlait

d’un manque de 7 500 dons, en plus

des résultats des collectes

hebdomadaires, pour pallier cette

pénurie. La SCS prédisait n’avoir

bientôt que l’équivalent de trois jours

de réserve, et ce, pour les groupes

sanguins les plus demandés. Ainsi, si

les réserves de sang tardent à être

rétablies, la seule éventualité sera de

retarder les traitements et les

interventions prévues.

Selon les gestionnaires, cette pénurie

serait due à un achalandage réduit

dans les centres de collecte,

probablement en raison de la

mauvaise température de l’été.

L’agence canadienne du sang souligne

que beaucoup de donneurs ont annulé

ou ne se sont pas présentés à leur

rendez-vous. En fait, depuis le mois

d’avril, ce sont quelque 250 000

personnes qui se sont désistées.

Sommes-nous si occupés?

Bien que cette pénurie n’ait pas encore

affecté l’inventaire d’Héma-Québec,

comme les deux institutions sont liées

par des ententes de réciprocités, il se

peut que nous soyons un jour appelés

à pallier le problème tous ensemble. Il

vaudrait le coup de nous demander

comment nous en sommes arrivés là

et quel est le rôle des étudiants en

médecine face à une telle situation. Au

Canada, quelqu’un a besoin de sang

chaque minute, et au Québec, toutes

les 80 secondes.

Dans le reste du Canada, on recueille

17 000 unités de sang par semaine. Le

sang et ses dérivés sont utilisés en

salle d’opération et de trauma que

dans le traitement de certains

cancers et maladies chroniques. Le

don de sang est donc l’un des dons

les plus concrets et utiles qui soient.

Mais pourquoi alors ne donne-t-on

pas plus?

Dans bien des cas, la cause est un

beau prétexte. Marathon, marche,

coupage de cheveux, vidéos

virales… nommez-les! Loin de moi

l’idée de dénigrer tout mouvement

ayant pu ouvrir les consciences sur

certains enjeux de santé ou ayant

permis à la recherche de

persévérer. Toutefois, je me

permets ce doute de penser que

trop souvent, pas tout le temps,

mais trop souvent, la cause est un

CRI DU CŒUR : DONNEZ DU SANG

Dans le tourbillon d’événements à tendance héroïque tels que le Ice Bucket

challenge, oublie trop souvent les gestes les plus simples…

Page 19: Info fmeq - Janvier 2015

Page 19

beau prétexte pour être valorisé. Le

monde n’a pas besoin d’autant de

cheveux qu’il y a des filles qui se

coupent la couette pour la cause.

Mais, c’est gratifiant. On s’entraîne

pour courir 20km, on amasse 250 $

pour participer à la course, et ah! on

perd 15 livres dans le processus. Et

on espère que les fonds rassemblés

pour l’avancée en recherche vont

aider quelqu’un quelque part.

Chaque don de sang aide trois

personnes dans les jours qui suivent

votre don. On peut difficilement être

plus concret. Pourtant, selon le site

d’Héma-Québec, seulement 3 % des

Québécois admissibles font un don.

Et nous, les étudiants en médecine,

n’échappons pas à cette règle. C’est

le temps de passer à l’action! Pas

besoin d’attendre votre diplôme MD.

En donnant du sang, vous sauverez

des vies dès votre premier don.

Par où commencer?

Vous avez entre 17 et 60 ans et

pesez plus de 110 livres. C’est un

bon départ. Commencez par visiter

le site internet d’Héma-Québec pour

connaître tous les critères de

qualification, et particulièrement à

notre âge, les contre-indications

relatives à nos voyages estivaux.

Vous êtes admissibles? Super!

Présentez-vous à la prochaine

collecte à l’université ou prenez

rendez-vous dans un centre Globule

près de chez vous. C’est simple et

vous pouvez recommencer tous les

56 jours!

Parallèlement, si vous souhaitez

vous engager dans la santé de votre

société à un autre niveau, je vous

recommande fortement de vous

enregistrer pour le don d’organe, en

signant votre carte d’assurance

maladie et en vous inscrivant au

registre officiel, mais également de

vous inscrire sur le registre des

donneurs de cellules souches. Tous

les informations, registres et

démarches sont disponibles sur le

site d’Héma-Québec : www.hema-

quebec.qc.ca.

Après tout cela, rien ne pourra plus

vous empêcher de déclarer :

Claire Bellemare

Étudiante en médecine Université de Montréal

Page 20: Info fmeq - Janvier 2015

FMEQ www.fmeq.ca

[email protected]

Page Facebook:

Fédération médicale

étudiante du Québec