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Des solutions pour demain Revue technique annuelle de la Chambre d'agriculture de Dordogne 2011 4 14 20 26 34 Gestion et économie Comment réduire vos charges. Les opportunités pour diversifier vos revenus. Performance des élevages Technologie et technique pour gagner en performance sur votre élevage. Gain de temps et précision Tour d’horizon des outils Internet pour gérer votre exploitation. Pratiques agronomiques Agriculture bio et pratiques alternatives: quelles techniques pour protéger ses sols et réussir ses grandes cultures. Protection des cultures Anticiper et observer, les solutions raison- nées pour protéger vignes et vergers.

INNOV'A 2011

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La Chambre d’agriculture de Dordogne vous offre pour 2011, le deuxième numéro de la revue technique INNOV’A. Réduction des coûts, performances des élevages, techniques agronomiques, protection des cultures, internet au service de l’exploitation, de quoi puiser des solutions et de nouvelles idées pour votre exploitation en 2011.

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Des solutions pour demain

Revue technique annuelle de la Chambre d'agriculture de Dordogne 2011

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Gestion et économieComment réduire vos charges. Les opportunités pour diversifier vos revenus.

Performance des élevagesTechnologie et technique pour gagner en performance sur votre élevage.

Gain de temps et précisionTour d’horizon des outils Internet pour gérer votre exploitation.

Pratiques agronomiquesAgriculture bio et pratiques alternatives: quelles techniques pour protéger ses sols et réussir ses grandes cultures.

Protection des culturesAnticiper et observer, les solutions raison-nées pour protéger vignes et vergers.

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Trouver des réponses à vos questions ?

Un conseiller vous rencontre gratuitement sur votre exploitation pour faire le point et y voir plus clair.

Les conseillers de la Chambre d’agriculture vous accompagnent en toute objectivité sur les solutions les plus adaptées.

Contactez l’antenne près de chez vous

Chaque année, votre Chambre d’agriculture va à la rencontre de

plus de 2000 agriculteurs pour le développement de leur entreprise.

Isle-Dronne-Double (Ribérac) : 05 53 92 47 50Bergeracois (Monbazillac) : 05 53 63 56 50Périgord Central (Douville) : 05 53 80 89 38Périgord Limousin ( Thiviers) : 05 53 55 05 09Périgord Noir (Sarlat) : 05 53 28 60 80

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Performances des élevages 14

Gain de temps et précision 20

Pratiques agronomiques 26

Protection des cultures 34

Gestion et économie 4

Comment réduire vos charges. Les opportunités pour diversifier vos revenus• Faites des économie en conduisant votre tracteur 4.• Connaître vos coûts de production en élevage 7.• Comment bien vendre vos bois ? 10.• Le photovoltaïque : est-ce encore rentable ? 12.

éditorialde Jean-Pierre Raynaud,président de la Chambre d’agriculture de Dordogne

Selon les déclarations mi novembre de Dacian Cio-los (commissaire européen), le budget de la PAC sera maintenu. Nous continuerons donc à recevoir des soutiens européens pour nos exploitations mais sans doute pas à la même hauteur qu’aujourd’hui puisqu’il faudra partager à budget constant avec les autres pays entrés plus récem-ment dans l’Union européenne.Par ailleurs, il semble que les pratiques qui s’appuieront sur plus d’agronomie et de préservation des écosystèmes seront privilégiées financièrement.Dans ce contexte, nous devrons augmenter notre revenu en baissant nos charges via de nouvelles pratiques qui pour-ront aussi faire l’objet d’aides financières européennes. L’objectif de ce deuxième numéro d’Innov’A est de vous permettre de voir tout ce qui peut être fait en la matière et ce en complément de ce qui a déjà été traité dans le premier numéro.Il s’agit d’articles de synthèse rédigés par nos conseillers spécialisées dans chacun des domaines traités. Pour plus de précision et pour vous permettre d’appliquer ces solutions à votre exploitation, rien ne vaut un conseil personnalisé. Je vous invite à prendre contact avec les conseillers si un ou plusieurs sujets vous intéressent plus particulièrement.Notre objectif 2011 : informer, conseiller et former encore plus d’agriculteurs pour un revenu agricole en hausse.Bonne lecture et n’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions pour le prochain numéro.

Ont participé à la rédaction technique : J. Allègre, O. Dejean, M. Bajard, A. Peyrat, F. Wieczorek, L. Aymard, R. Raynaud, E. Cazenave, J.-P. Dubois, F. Labrousse, J. Michau N. Fedou, J. Tournade, F. Hirissou, F. Ballouhey, L. Colombier, D. Méry, A.Frayssinous.

Responsable de la publication : Philippe Gondonneau et Michel Campagnaud.Coordination technique et rédactionnelle : Marie-Cécile Millet.Mise en page et graphisme : Maryse Gounaud.Impression : imprimerie FANLAC - Coulounieix-Chamiers.Photos : Chambre d’agriculture Dordogne (sauf mention spéciale).Reproduction interdite sans l’accord préalable de la Chambre d’agriculture Dordogne.

Sommaire

Technologie et technique pour gagner en performance sur votre élevage• Surveillance des vêlages par SMS 14.• Valoriser les lisiers en élevage palmipèdes 16.• Obtenir un maïs gavage de qualité 18.

Agriculture bio et pratiques alternatives : quelles tech-niques pour protéger ses sols et réussir ses grandes cultures ?• Grandes cultures en agriculture biologique 26.• Couverts végétaux : un outil agronomique performant 28.• Gestion des adventices : la lutte agronomique 31.

Anticiper et observer les solutions raisonnées pour protéger ses vignes et ses vergers• Optidose : un outil d’aide à la décision en viticulture 34.• Le cynips : un ravageur aux portes des châtaigneraies du sud-ouest 36.

Tour d’horizon des outils internet pour gérer votre exploitation• Gérer votre exploitation grâce à Internet 21.• Agrométéo en ligne et en temps réel 24.

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Faites des économies en conduisant votre tracteur

Alors que les prix agricoles chutent, celui du gazole augmente. Il représente jusqu’à 50% du prix de revient du tracteur. Pour réaliser de réelles économies de carburant, des solutions existent: entretien du moteur, réglages et choix de son matériel, adaptation de sa conduite et choix des itinéraires culturaux.

Connaître les perfor-mances de son moteur· La puissance (W ou cv,

1cv = 0,736 kW) : il convient de distinguer puissance nominale et puissance maximale pour réali-ser des comparaisons d’engins. La puissance nominale est disponible au régime nominal, c’est à dire au régime de coupure de la pompe à

injection. La puissance maximale est développée par le moteur, souvent à un régime plus faible que le nominal sur les moteurs de nouvelle génération. · Le couple traduit la force du volant moteur et sa capacité à supporter un effort. Plus la valeur de couple est élevée plus le moteur supportera la charge.· La consommation horaire, en litre/

heure, dépend de la charge sur le moteur et du régime de rotation. · La consommation spécifique est la consommation "ramenée" à la puis-sance. Elle permet de comparer les moteurs. A un même régime, plus elle est basse plus le rendement du moteur est bon ; elle s’exprime en g/kW/h, aujourd’hui situé entre 220 et 260 selon les moteurs.

Tracteur en cours de contrôle

EN CHIFFRES

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1 à 3 l/h Gain de carburant grâce à une conduite adaptée

30 à 35% Partie carburant dans le coût horaire d’un tracteur

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Appareil de contrôle embarqué

1 moteur sur 3 est mal réglé1 tracteur sur 3 est mal utilisé

EN CHIFFRES

Passer son tracteur au banc d’essai pour connaître ses performances

Le banc d’essai permet d’établir "un bilan de santé du moteur" pour éventuellement envisager de l’entretien, voire des réparations pour anticiper des baisses de performances et les premiers gaspillages. Les essais montrent qu’un moteur sur trois est mal réglé. Les problèmes les plus fréquents sont la surpuissance, ou à l’inverse, le manque de puissance. Pour les tracteurs de plus de 1500 h, on observe des problèmes de tarage des injecteurs, réglage soupapes, calage pompe et régulateur.

D’autre part, chaque tracteur est unique. Même dans une série iden-tique, il se façonne en fonction de son utilisation, de son rodage, du gazole utilisé, du réglage d’origine. Aussi, le bilan de santé de votre tracteur sera lui aussi unique. Les courbes montrées sur le rapport permettent d’analyser les perfor-mances du moteur et d’en adapter la conduite par rapport aux résultats en vue d’économiser du carburant. A certains régimes, le moteur peut avoir de meilleurs rendements de combustion qu’à d’autres. Autrement dit, il peut développer autant de puissance avec moins de carburant.

La Fédération des CUMA de Dor-dogne avec l’association Top Ma-chine Aquitaine propose de tester les performances de vos tracteurs à l’aide de leur banc d’essai mobile géré électroniquement. Il mesure puissance, couple, consommation, pression, débit d’huile de pompe hydraulique et analyse les gaz d’échappement. Vous pouvez aussi faire tester des ensileuses et autres automoteurs.

Par ailleurs, grâce à une console

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de mesure de consommation em-barquée sur tracteur, Top Machine Aquitaine mesure la consomma-tion au travail (l/ha). Un système GPS calcule le titrage par hec-tare et les rendements de chantier. Les données sont envoyées par wifi sur un ordinateur. Le dernier essai réalisé montre un gain de 8 l/ha sur des travaux de décom-pactage, rien qu’en jouant sur le régime moteur et la pression des pneus, tout en gardant le même ren-dement de chantier.

Quelques préconisationsTravaux à prise de forceIls nécessitent un maintien du régime de rotation à 540 ou 1000 trs/mn. Si l’outil utilisé ne demande pas beaucoup de puissance, le régime de prise de force économique est suffisant, si le tracteur en est équipé (et ceci d’autant plus sur les tracteurs nouvelles générations).Travaux lourds de tractionsIl convient de trouver le régime de rotation du moteur le plus faible tout en permettant de réaliser le travail à la vitesse voulue. Il ne faut pas hésiter à travailler à 1600 trs/mn car cette vitesse permet d’obtenir les meilleurs rendements et les boîtes à passage sous charges compensent en cas de passages difficiles.Les déplacementsLes économies les plus importantes sont réalisées grâce aux boîtes de vitesse permettant de rouler aux vi-tesses maxi et à des régimes faibles: boîte économique, transmission à variation continue...

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Témoignage de Denis FORTUNEL, agriculteur à Mouzens, président de la CUMA Agro Energie 2000, et adhérent au "groupe tracteur" créé en 2006.« Aujourd’hui, on ne maîtrise pas le prix de vente de nos produits, et le coût de mise en culture coûte de plus en plus cher… Notre seule marge d’action, c’est de réduire nos charges, notamment les charges de mécani-sation et dans un premier temps le poste gazole. Avec l’aide du technicien de la fédération des CUMA, nous avons acheté un tracteur dont le principe moteur transmission nous permet de faire de réelles économies d’autant plus que ce tracteur est destiné à mi temps au transport. Par la suite, j’ai tenu à faire passer ce tracteur au banc d’essai après 6 mois d’utilisation pour vérifier ses paramètres usine et ses réglages avant la fin de la garan-tie. Le bilan établi par la FD Cuma 24 et Top Machine Aquitaine annonçait un tracteur surpuissant de 12 cv. En litre/heure, il nous paraissait beaucoup consommer mais ramené à la puissance qu’il sortait, il avait un très bon rendement. Ce n’est qu’à 1550 trs/mn (régime prise de force économique) que nous nous sommes aperçus que ce tracteur développait seulement 9cv de moins qu’ à 2100 trs mn (régime prise de force normal) et autant qu’à 2200 tr/mn, mais pour 4 l/h de moins à pleine charge… Contrairement à ce qu’on pouvait penser, en réalisant tous les round-ballage et herse rotative en PDF eco, on économise sur ces activités environ 700 litres de gazole, soit environ 400 euros/an (350 heures de tracteur) en moins sur le prix de revient du tracteur…»

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30 minutes sont nécessaires pour assurer un test complet.

900 tracteurs passés au banc par Top Machine Aquitaine en 2010• Des tracteurs de 50 à 370 cv• Plus d’1 tracteur sur 2 possède des débits de carburant trop important.• 40 % sont surpuissants• 20 % ont une mauvaise combustion : mauvaise valorisation du carburant• 1 tracteur sur 2 pourrait économiser facilement 10 à 20% en adaptant la conduite.

Contact

Votre conseiller machinisme agricoleJérôme ALLÈGRETél. 05 53 45 47 [email protected]

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rubrique «Machinisme et bâtiment»

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Connaître vos coûts de production en élevage

La maîtrise du coût de production a toujours été cruciale pour la viabilité des exploitations. Ainsi, l’Institut de l’Élevage a mis au point une méthode pour calculer le coût de production en filière bovin lait puis, récemment, pour les filières viande. Cette méthode a été construite dans le cadre des réseaux de fermes de références, dans le respect de l’approche préconisée par un réseau international regroupant 50 pays : l’IFCN (International Farm Comparison Network).

En Dordogne, cette méthode a été tout d’abord utilisée à titre expérimental dans les fermes de

références. Elle a ensuite été éprou-vée auprès de 70 élevages, pour lesquels les coûts de productions ont été calculés par la Chambre d’agri-culture et CER France Dordogne.

Les éléments clefs de la méthode • La production laitière, l’élevage des génisses, la production de fourrages et de céréales intra-consommées défi-nissent les contours de l’atelier laitier.• Les charges sont regroupées en 3 niveaux : charges courantes (charges

opérationnelles et structurelles affec-tables à l’atelier laitier), amortis-sements (prise en compte du coût des bâtiments et matériels), charges supplétives (reflet du coût des capitaux, des terres en propriété et de la main d’œuvre des éleveurs). Les charges supplétives permettent

285 €/1000 l Prix de revient du lait

moyen en 2009 avant

rémunération de la

main-d’oeuvre éleveurs

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de rendre comparable des systèmes différents (locataire/propriétaire, salarié/non salarié). N’apparaissant pas dans la comptabilité, elles sont évaluées sur la base d’un coût d’opportunité.• La ventilation des charges, notam-ment de structure, repose sur des clés de répartition entre ateliers établies sur les bases de données technico-économiques des Réseaux d’élevage.• Les produits et les charges sont exprimés en €/1000 litres de lait commercialisés.• Les résultats obtenus permettent d’évaluer un coût de production avant rémunération de la main-d’œuvre non salariée et d’apprécier ensuite la rémunération de cette main-d’œuvre permise par les produits.• Une approche "trésorerie" vient compléter l’approche "comptable" en remplaçant les amortissements par le capital remboursé.

Le coût total "atelier" intègre les charges courantes opérationnelles et de structure, les amortissements et les charges supplétives. Ces dernières représentent le coût forfaitaire de la rémunération du capital et du foncier en propriété et, surtout, le coût de la main d’œuvre des éleveurs sur la base de 1,5 SMIC par unité de main d’œuvre affectée au lait. La prise en compte d’un coût forfaitaire de la main d’œuvre non salariée ne préjuge pas du niveau de rémunération réelle des éleveurs.Ce coût total "atelier" n’est pas direc-tement comparable au prix du lait puisque, au-delà de la production de lait, l’activité liée à ce coût a per-mis de générer un produit viande (réformes et nourrissons) et un produit constitué par les aides de la PAC.

Le critère comparable au prix du lait est le prix de revient du lait. Deux approches pour calculer ce cri-

Coût total « atelier » (CTA) 496 €Charges courantes (CC) 313 €Approvisionnement des animaux 81

Approvisionnement des surfaces 44 < Coût de production des céréales intra-consommées pris en compte ici

Frais d'élevage 45 dont frais véto 14Mécanisation hors amort. 56 dont travaux par tiers 22 dont carburants et lubrifiants 14Bâtiments hors amort. 19Frais généraux 68 dont fermages (frais réels) 19 dont frais financiers 11Amortissements (Am) 76 €Matériel 53Bâtiments et installations 23

Charges supplétives (CS) 107 € < Coût d'utilisation des facteurs de production mis à la disposition de l'exploitation

Rémunération terres en propriété 1 < Base = coût moyen de fermageRémunération capitaux propres 6 < Taux retenu pour 2009 = 1,5 %

Rémunération forfaitaire du travail 99 < Sur la base de 1,5 SMIC Brut / UMO lait non salariée

MSA exploitants [pour info] 14

Produits « atelier » 390 €Lait vendu 286 < Equivalent au prix moyen du laitProduit viande de l'atelier laitier (PV) 39 < Vaches de réforme et veauxProduit aides PAC couplées et découplées (PA) 65 < Aides couplées et découplées proratisées

par atelier

L’approche "comptable"Prix de revient du lait "comptable" avant rémunération de la main d’œuvre éleveur (CC + Am – PV – PA) 285 €

L’approche "trésorerie"Capital remboursé "lait" (CR) 48Prix de revient du lait "trésorerie" avant rémunération de la main d’œuvre éleveur (CC + CR – PV – PA ) 257 €

Coût de production moyen de l’atelier lait. 70 élevages de Dordogne – 2009 En €/1000 litres de lait vendu

Source : Chambre d’Agriculture – CER France – Sept 2010

Taux de renouvellement et âge au vêlage des génisses ont une incidence sur le coût de production

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outil supplémentaire à la disposition des éleveurs. Attention cependant à l’interprétation : les exploitations où les coûts de production sont les plus faibles ne sont pas obligatoirement les exploitations qui s’en sortent le mieux. La performance économique est liée au produit dégagé par l’atelier. De plus, l’analyse de ces coûts de production ne peut être dissociée du cycle de vie de l’exploitation. La notion de productivité du travail est également à prendre en compte. En outre, le revenu des exploitations résulte bien des performances de tous les ateliers présents sur l’exploitation et de leurs interactions.

La marge brute reste un critère tout à fait pertinent notamment lorsqu’il s’agit de choisir d’arrêter une production, la quasi totalité des charges de structures n’étant souvent pas impactée par le changement de production.

tère avant rémunération de la main d’œuvre éleveur et des capitaux :• L’approche comptable : Charges courantes + amortissements – produit viande – produit aides.• L’approche trésorerie :Charges courantes + capital rem-boursé – produit viande – produit aides.Cette deuxième approche, mise en œuvre de préférence en conseil individuel pour mesurer la capacité de résistance ou d’investissement à court terme de l’exploitation, ne tient pas compte des besoins liés à la part d’autofinancement des investissements.L’écart entre le quart des élevages au coût de production hors charges supplétives le plus bas, et le quart supérieur, est de 125 €.Cette nouvelle approche du coût de production permet d’harmoniser les méthodes de calcul et le vocabulaire.

Coût de production et per-formance : ne pas confondreLes notions de coût de production et de prix de revient constituent un

Contact

Votre conseiller bovin lait

Olivier DEJEANTél. 05 53 45 47 [email protected]

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rubrique «Productions animales»

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●La mécanisation représente le 2ème poste de charge des élevages laitiers

125 €/1000 l Écart de coût entre le ¼ inférieur et le ¼ supérieur

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Comment bien vendre vos bois ?

La récolte des bois est l’aboutissement de nombreuses années d’investissement. Réussir votre vente, c’est d’abord réussir votre coupe. Pour mettre toutes les chances de votre côté, anticipa-tion et préparation sont indispensables afin d’estimer si la coupe est nécessaire et rentable.

L’exploitation d’une forêt se produit en moyenne tous les 60 ans, 30 ans pour le châtaignier, 50 ans

pour le pin maritime et 100 ans pour le chêne. Aussi, la coupe d’un bois s’effectue après mûre réflexion et avec le plus grand soin.Dans la plupart des cas, le vendeur est peu renseigné sur le commerce du bois. Il doit alors s’engager dans une démarche d’information afin d’obtenir les meilleures conditions d’exploitations et de vente.

Les différents modes de venteLa vente en bloc sur pied. Ce type de vente, très courant pour les feuillus, est réservé pour les arbres de futaie. L’acheteur vous fait alors une proposition globale d’achat pour le lot d’arbres. Le paie-ment est très rapide et vous pouvez facilement comparer plusieurs offres d’acheteurs. Par contre, il n’y a pas d’évaluation précise du volume et de la qualité de vos bois.

La vente à l’unité de produitElle est souvent utilisée pour la vente d’éclaircie ou de résineux. Les arbres sont vendus sur pied en fonction de leur qualité. Quant aux volumes, ils sont contrôlés lors d’une réception contradictoire, bord de route, entre le vendeur et l’acheteur. Ce type de vente demande un investissement en temps de la part du propriétaire, no-tamment pour la surveillance du tri des bois et la réception du chantier.

Prix de revient au m3

1 à 400 €

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La vente bord de routeLe propriétaire tire une plus-value supplémentaire en assurant lui-même l’exploitation et le débardage de ses bois. La coupe est triée par qualité, parfaitement quantifiée puis vendue en bord de route. Attention, renseignez-vous sur les dimensions et les qualités des bois recherchés, le bord de route se déprécie rapi-dement.Attention aux unités de mesureElles peuvent varier en fonction des exploitations et des exploitants fores-tiers. Le mètre cube est utilisé pour le bois d’œuvre exploité en grume. Le stère est employé pour le bois empilé ; il correspond à un encom-brement de 1m3. Enfin, la tonne fait le plus souvent référence au bois d’industrie (papeterie).

Le contrat de venteLa vente doit toujours faire l’objet d’un contrat, c’est-à-dire un document liant le vendeur et l’acheteur. Il récapitule les droits et les obligations de chacune des deux parties. Il doit mentionner les éléments suivants : - Les noms, coordonnées et qualité des signataires ;- L’objet de la vente : localisation, référence cadastrale, nature de la coupe, essence…- Les conditions d’exploitation ;

- Les délais d’exploitation ;- Le prix HT du ou des produits objet de la vente ;- Les conditions de paiement ;- Les engagements de l’acheteur en cas d’éventuels dégâts ;- La signature des contractants.

Cuber et estimer les arbres est une opération importante lors de la vente d’une coupe.

L’estimation des boisLa valeur d’un arbre est avant tout estimée selon son volume. Cepen-dant, pour un même volume, la valeur d’un peuplement peut varier de façon importante, en fonction de différents critères : présence de tares visibles ou non, parcelle difficilement exploitable... Pour éviter des diver-gences d’intérêts entre le vendeur et l’acheteur, une estimation peut être réalisée par une personne habilitée. Cela permet d’aborder plus sereine-ment votre vente de bois.

Votre conseiller forestier peut ainsi vous aider pour établir un diagnos-tic, définir le type de coupe, délimi-ter le secteur à exploiter, obtenir les autorisations, désigner les arbres à abattre, estimer le volume et les qua-lités, rédiger l’affiche du lot, établir le plan de coupe, etc.

Contact

Vos conseillers forestiers

Matthieu BAJARD (Thiviers)Tél. 05 53 55 05 [email protected]

Adrien PEYRAT (Coulounieix-Chamiers)Tél. 05 53 35 88 [email protected]

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rubrique «Productions végétales - Irrigation»

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Les 5 clefs pour réussir votre coupe• Demandez-vous si les arbres sont à leur âge d’exploitabilité.• Limitez votre parcelle et n’hésitez pas à matérialiser les contours avec un outil de marquage.• Vérifiez si vous êtes en règle avec la réglementation des coupes.• Anticipez et préparez la sortie de vos bois.• Renseignez-vous sur les débouchés des bois et les cours.

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Le photovoltaïque : est-ce encore rentable ?

Grâce à des groupements d’achat, 71 particuliers et agriculteurs ont bénéficié d’une analyse plus pointue des offres du marché et d’un prix attractif pour le matériel. Cela leur a permis d’augmenter la rentabilité de leur projet. Et demain, quelle rentabilité et quel accompagnement ?

Depuis 2008, quatre groupe-ments d’achat ont été organi-sés par la Chambre d’agricul-

ture de Dordogne. Le principe du groupement d’achat : •Réaliser une consultation commer-ciale auprès d’un maximum d’entre-prises fournissant des panneaux photovoltaïques afin d’identifier les critères de qualité, de garanties, de

prix, de conditions de mise en œuvre et obtenir une baisse de tarification en fonction du nombre de m² installé. •Disposer d’un regard objectif sur les différentes offres commerciales. Cela permet de connaître les élé-ments nécessaires à la bonne com-préhension d’une offre.

État des lieux des réalisations 34 particuliers et 37 agriculteurs (dont une CUMA) accompagnés par la Chambre d’agriculture de Dor-dogne, ont investi dans la démarche de production d’une énergie durable. Aujourd’hui, 5600 m² sont posés et en fonctionnement. D’ici début 2011, 10400 m² suivront pour une puissance totale de 2221 kW.

Pan de toiture entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques sur bâtiment agricole

5 600 m² déjà posés

10 400 en cours d’installation

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Projet sur maison d’habitation

Ces installations produiront chaque année l’équivalent de la consomma-tion électrique de 770 familles de 4 personnes (3000 kWh de consom-mation électrique hors chauffage).

Les nouveaux tarifs de sep-tembre 2010 changent-ils la donne pour le monde agricole ? Début septembre, le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque a été réduit de 12%. Ainsi, pour les projets sur bâtiments agricoles, ils sont de :> 44 c€/kWh pour les bâtiments agricoles clos sur les quatre côtés et ayant plus de deux ans (ancien tarif : 50 c€ ) et > 37 c€/kWh pour les bâtiments agricoles neufs ou non fermés sur les quatre côtés (ancien tarif : 42 c€ ).

Tarifs en centime d’euro par kWhJusqu’au 31 août 2010

(arrêté du 12 janv. 2010) Depuis le 1er sept. 2010

Intégré au bâti

Résidentiel < 3kW 58 58

Résidentiel > 3kW 58 51Enseignement et santé 58 51

Autres 50 44Intégration simplifiée

Tout bâtiment 42 37

Centrale au sol

Nord de la France 37,68 33,12Sud de la france 31,4 27,6

DOM 40 35,2

Ces nouveaux tarifs ont tout d’abord entraîné une baisse de la rentabilité des projets. En effet, dans le même temps, les coûts des installations n’ont pas connu de baisse. D’autre part, l’État a décidé de mettre en place un système de régulation des tarifs de rachat, plus réactif au dé-veloppement de la filière. D’autres baisses sont donc à prévoir en fonc-tion des réalisations.

D’un point de vue rentabilité Dans le cadre des groupements d’achat suivis par la Chambre d’agriculture, la moitié des porteurs de projets avait un temps de retour sur investissement compris entre 11 et 13 ans. Aujourd’hui, la rentabi-lité d’un projet photovoltaïque se retrouve aux niveaux de début d’an-née 2009, à savoir un temps de retour sur investissement compris entre 12 et 15 ans. On est loin des 10-12 ans que nous avions en fin d’année 2009. Pour autant, avec des panneaux ayant une durée de vie supérieure à 25 ans et un contrat de rachat de 20 ans, le solaire photovoltaïque reste une opportunité de dévelop-pement économique en Dordogne.

Contact

Votre conseiller

Florent WIECZOREKTél. 05 53 63 56 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.frrubrique «Territoire et environne-ment» - Énergies renouvelables

Un nouvel accompagnement individualiséLe groupement d’achat n’offrant pas une réactivité suffisante, de plus en plus nécessaire avec des changements de tarifs pluriannuels, la Chambre d'agriculture propose désormais un conseil individuel photovoltaïque. Mis en place fin 2010, il permet de répondre aux questions que vous vous posez sur votre projet photovoltaïque.Pour en savoir plus, contactez-nous.

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Surveillance des vêlages par SMS

Un laboratoire a développé des sondes vaginales qui communiquent des informations sur un téléphone portable, via une base GSM, afin de prévenir de l’imminence des vêlages.Cette sonde doit être positionnée dans l’animal au moins 10 jours avant la date de vêlage prévue. La température de l’animal peut ainsi être consultée régulièrement et son analyse déclenche une alerte 48 heures avant vêlage. Une nouvelle alerte est envoyée lors de la rupture de la poche des eaux où il y a expulsion de la sonde.

Les conditions de réussiteLa base de réception des températures doit être située

dans une zone couverte par un opérateur téléphonique. Elle capte les températures des sondes dans un rayon de 200 m. Son utilisation au

pâturage peu donc être limitée. Les lieux habituels de présence (domicile, travail…) doivent également être situés dans une zone couverte.Pour mettre en place les sondes vaginales, les équipements de contention sont nécessaires.

Les informations permettant d’évaluer la date du terme (date de fécondation ou échographie) seront, elles aussi, fort utiles.

Alerte SMS

48 havant le vêlage

EN CHIFFRES

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Base de réception des données

Pascal gère un troupeau bovin de 80 vaches blondes d’Aquitaine, du GAEC du Dognon. L’exploitation com-prend également un

élevage porcin de 600 truies "nais-seur-engraisseur".

Pour répondre à la problématique de la surveillance des vêlages et du taux de mortalité à la naissance trop élevé depuis quelques années, le Gaec décide en 2009 de s’équi-per du système VEL’PHONE de la société MEDRIA.«Cet appareil me permet d’interve-nir sur les vêlages au bon moment. Je réalise assez régulièrement des échographies et je place les sondes vaginales entre 1 semaine et 1 mois avant la date du terme. Ensuite, la

température des animaux sondés m’est envoyée tous les jours à midi. Les messages "48 heures avant vêlage" parviennent en direct pour les vêlages de la journée, et en dif-féré au matin, pour les évènements de la nuit. Le message de «début de vêlage» est différé de 45 mn la nuit, mais j’ai prévu d’allonger le différé de 30 mn afin de m’éviter une at-tente inutile, il faut d’abord laisser la vache travailler toute seule.

Pour moi qui ai des vêlages toute l’année, cet équipement a consi-dérablement réduit mon temps de surveillance et je suis plus serein. Afin d’être encore plus efficace dans mes interventions, j’ai prévu de remettre en service ma caméra de surveillance.»

Témoignage de Pascal Teulet, agriculteur à Journiac (24)

Les limitesLe coût de l’investissement reste élevé (de 3 à 4 000 €) et un abonnement SMS de 12 € par mois est nécessaire.Pour des troupeaux en vêlage groupé, cet investissement peut être partagé entre 2 éleveurs si les périodes de vêlages ne se chevauchent pas.Les sondes doivent être installées puis récupérées et nettoyées.

Ce dispositif permet de mieux gérer les pointes de travail, les concurrences entre les périodes de suivi du troupeau et les travaux des champs ou les autres activités.

AVIS DE L’ÉLEVEURPour être efficace cet outil demande un temps d’apprentissage mais, après quelques semaines, recevoir ces informations est très sécurisant.La connaissance du troupeau peut aussi permettre de sélectionner les femelles que l’on souhaite équiper de la sonde.Le travail de récupération de la sonde est parfois un peu fastidieux. Si elle était de couleur vive cela serait plus facile.

CONSEIL DU TECHNICIENCet équipement peut répondre à un ou plusieurs objectifs :-Gagner du temps de surveillance ; -Eviter la fatigue liée aux nuits entrecoupées ;-Alléger le stress de l’intervention au bon moment ;-Diminuer la mortalité à la naissance des veaux.Le boîtier GSM peut également servir de récepteur pour des colliers détecteurs de chaleur.

Contact

Votre conseiller bovin viande

Laurent AYMARDTél. 05 53 45 47 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.frrubrique «Productions animales»

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Valoriser les lisiers en élevage palmipèdes

Sur environ 50 litres d’eau consommés par canard et 87 par oie sur une période de gavage, 11 à 27 % correspondent à l’eau utilisée pour le nettoyage de la salle et des abreuvoirs.

Peu chargée, cette eau de nettoyage se retrouve pourtant stockée dans la même fosse

que les déjections. De plus, les installations de stockage sont aujourd’hui dimensionnées pour assurer la conservation de quantités d’effluents correspondant à environ 45 litres/canard et 70 litres/oie. Cependant, seuls 19 litres pour les

canards et 23 litres pour les oies, correspondent effectivement aux déjections animales.

Un procédé innovantLa ferme expérimentale de l’oie de Coulaures, en partenariat avec le Lycée agricole de Périgueux, a mis au point un procédé innovant. À la fois adapté aux oies et aux canards,

il permet de récupérer directement, sous les cages collectives de gavage, les fientes des animaux par un système de tapis roulant ou de racleurs surélevés mécanisés.

Réduire les nuisances et valoriser le lisierAprès 3 sessions de gavage d’oies, le volume de lisier récupéré avec

Automatisation de racleurs intégrés aux parcs de gavage

70%de lisier en moins

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ce procédé a été réduit de près de 70%. Ce procédé permet, d’une part, une meilleure valorisation du lisier concentré en le mélangeant en sortie de la salle de gavage avec un support ligno-cellulosique en vue d’un compostage. D’autre part, il réduit les odeurs et par conséquent les nuisances sociales.Le prototype, testé sur les installations de la Ferme de l’Oie, est aujourd’hui installé dans une salle de 1000 places de gavage de canards, au Lycée agricole de Périgueux.Il a été modifié par les équipes du Lycée agricole et équipé d’un racleur inox surélevé. Son but est de produire du compost après mélange automatisé en bout de bâtiment des fientes avec de la paille et réutilisation de l’eau de nettoyage après traitement.

Concilier environnement et économieLes eaux résiduelles liées au nettoyage pourront bénéficier d’un épandage classique, voire, à terme, être valorisées par recyclage. Ce procédé s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la durabilité. En effet, les systèmes de production sans effluent liquide et avec un système de traitement sont notés positivement, à l’inverse des systèmes avec rejets directs dans le milieu et production de lisiers. Enfin, sur le plan économique, il peut présenter un intérêt en simplifiant la réalisation des sols de bâtiments mais aussi en améliorant l’adaptabilité des bâtiments qui peuvent facilement être réaffectés pour d’autres espèces (pas de caniveaux).Ce type d’innovation est aujourd’hui repris par des gaveurs en cages collectives de gavage.

Tapis roulant de récupération des fientes et bac pour mesures

Système d’entraînement manuel du tapis roulant

Salle de gavage du lycée agricole de Périgueux

Schéma du tapis roulant de récupération des fientes

Contact

Votre conseiller

Jean-Pierre DUBOISTél. 05 53 35 88 [email protected]

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Obtenir un maïs gavage de qualité

La qualité du maïs gavage commence par le choix de la variété, se poursuit à la récolte, au sé-chage puis au stockage. Son taux d’amidon est déterminant dans la performance de gavage.

Pour atteindre sa maturité physiologique, le maïs a besoin d’un certain cumul de

température extérieure. La précocité choisie doit permettre de récolter à maturité, avant la fin octobre, avec une teneur en eau du grain de 25 à 33%. Une date de récolte trop tardive peut conduire à une dégradation de la qualité sanitaire en favorisant

le développement des fusarioses, responsables du développement des mycotoxines.L’avenir… le maïs inerté ?L’utilisation du maïs humide sur les exploitations permet de diminuer l’énergie consommée pour le séchage et le transport sur le lieu de séchage, le cas échéant. Cette technique permet aussi de diminuer

les quantités d’eau utilisées dans la préparation du maïs ou de la pâtée de gavage.

Un stockage soignéLa récolte doit être mise immédiatement dans un silo étanche à l’air.Le stockage doit être raisonné en fonction des quantités journalières utilisées par le gaveur.

Entre

25 et 33 %> teneur en eau du grain optimum pour la récolte

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Silo souple

• Assurer une bonne irrigation pour sécuriser les rendements et garantir la teneur en amidon du grain.• Préserver la qualité sanitaire au champ. • Récolter au bon moment, puis gérer les résidus de récolte.• Bien régler la moissonneuse batteuse pour éviter une casse excessive des grains.• Éviter tout échauffement du tas lors du pré-stockage du grain humide.• Adopter des températures de séchage raisonnables pour conserver la qualité technologique du grain.

6 conseils pour réussir son maïs gavage

Contact

Vos conseillers

Richard RAYNAUDTél. 05 53 92 47 [email protected]

Elisabeth CAZENAVETél. 05 53 45 47 [email protected]

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Les différents systèmes de stockage• Le big-bag. Avec 800 kg de contenance, il est bien adapté aux petites unités, mais attention à la conservation lorsque le silo est entamé.• Le silo souple. Sûrement la technique la plus adaptée aux gaveurs. La toile s’abaisse au fur et à mesure du désilage (capacité de 20 à 200 tonnes). L’extraction du maïs se fait chaque jour en fonction des besoins du producteur.• Le silo tour. Il est adapté aux structures de grande taille (capacité de 200 à 1200 t) et représente un investissement important.

Les conditions de réussiteLa composition du maïs reste stable au cours de la conservation et les contaminations par les mycotoxines sont rares. D’autre part, comme le PH du maïs est élevé, il nécessite l’ajout d’un aliment minéral vitaminique (AMV) en cours de gavage. Enfin, le maïs peut être utilisé entier ou broyé. Dans le cas où le maïs est

utilisé en grain entier, le trempage du maïs humide inerte est fortement conseillé pour obtenir les mêmes performances en gavage que celles obtenues avec du maïs sec trempé.Le broyage du maïs humide nécessite une durée supérieure au broyage d’un maïs sec. On constate également une augmentation de la quantité consommée en gavage de 3 à 3,5% d’où la nécessité d’avoir des animaux bien jabotés.Le gaveur doit impérativement maîtriser les conditions de stockage. Le maïs ne doit pas être en contact avec l’air, sinon il peut fermenter.

De nombreux gaveurs étant intéressés par cette méthode, les essais sur ce mode de conservation se poursuivent au Palmipôle et à la Ferme de l’oie. Au niveau des premiers résultats, on constate de bons poids de foie et de pièces de découpe. Cependant, des tests sont encore en cours pour vérifier l’innocuité de la technique sur la qualité des produits.

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Formations réalisées en partenariat avec le CFPPA et le Lycée agricole de Périgueux.

Retrouvez votre catalogue formation sur www.dordogne.chambagri.fr

Stage "La réglementation en vente directe pour la découpe de bovins, ovins et porcins"

Contact : Michèle TOUZAN au 05 53 45 47 50Pôle Elevage de la Chambre d’agriculture de Dordogne

NOUVEAU

Transformation des produits de la ferme

• Abattage et découpe• Hygiène et réglementation• Conserves, salaisons et plats cuisinés

Trouvez la formation qu’il vous faut !

Votre dossier PAC en toute tranquilité !

Préparez votre déclaration PAC, tout au long de l’année, avec Mes P@rcelles

En autonomie ou accompagné, à chacun sa formule3 possibilités :• Vous réalisez votre déclaration puis nos conseillers la vérifient • Vous vous formez pour télé-déclarer en toute autonomie• Pour vous simplifier la vie, un conseiller réalise avec vous votre

télé-déclaration PAC, en cohérence avec la réglementation en vigueur

Respectez la conditionnalité des aides et la réglementation.Nous vous informons, nous vous accompagnons dans vos enregistrements.

Mes P@rcelles est un outil de pilotage de votre exploitation via Internet.

Contact : Sandra DUFOUR au 05 53 35 88 92

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Gérer votre exploitation grâce à Internet

Enregistrement des pratiques culturales, prévision de la fertilisation, suivi des troupeaux, éva-luations économiques… des outils fonctionnels et simples sont aujourd’hui à votre disposition sur le Web pour vous aider à gérer efficacement votre exploitation.

Face à une réglementation de plus en plus complexe, maîtriser ses pratiques et respecter ses

engagements environnementaux n’est pas chose facile au quotidien. Imaginez les conseillers de la Chambre d’agriculture dans votre cour de ferme grâce à Internet ! Il est rassurant de savoir qu’il existe des outils fiables et pratiques pour faciliter la gestion de son exploitation.

Sécuriser vos donnéesL’outil "Mes P@rcelles", logiciel conçu sur mesure par le réseau des chambres d’agriculture pour les agriculteurs, vous permet d’enregistrer toutes vos pratiques au fur et à mesure. Pas de stress lorsque vient le temps de la déclaration PAC, tout est déjà prêt. Vos données sont enregistrées et directement transférables vers l’application du

ministère. L’outil "Fertic@" quant à lui, vous permet de gérer la fertilisation, votre cahier d’épandage et votre registre phytosanitaire. Sûr de vos données, vous établissez vous- même vos prévisions et les contrôles ne sont plus qu’une simple formalité. Enfin, "Selso Pro", conçu pour les éleveurs, permet de piloter son troupeau au quotidien en simplifiant les déclarations et le suivi.

Accessible

7j/724 h/24

4000abonnés en France

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Utilisation du Pocket en plein champ

Impossible de perdre vos données. Fonctionnant via Internet, vos outils vous garantissent une sécurité sans faille. Vos données sont stockées, rangées, et accessibles 7j/7, 24h/24 depuis un ordinateur connecté. L’accès à votre dossier est sécurisé par un identifiant et un mot de passe. Vous restez ainsi maître des autorisations d’accès à vos données.

Simplicité d’utilisationOubliez la paperasse ! La saisie électronique assure l’enregistrement de vos données de façon rapide et claire, en étant sûr de les retrouver facilement. Vous ne saisissez qu’une seule fois vos informations et l’application se charge de remplir automatiquement votre déclaration PAC, votre plan de fumure, votre cahier d’épandage ou vos fiches de traçabilité.

Pas la peine de racheter et d’installer une nouvelle version du logiciel, la mise à jour de toutes ces applications se fait automatiquement via Internet . L’application est actualisée très régulièrement, en fonction des évolutions de la réglementation.

Grâce au pocket, utilisable avec Mes P@rcelles ou Selso Pro, vous pouvez saisir vos données en temps réel. Plus besoin de recopier, l’appareil vous permet d’enregistrer votre travail dans le tracteur ou dans la stabulation. A votre retour, vos données, déjà stockées, n’ont plus qu’à être transférées, via votre ordinateur.

AccompagnementTout en maîtrisant votre exploitation de façon autonome, vous bénéficiez d’un accompagnement personnalisé. De plus, grâce à la formation, avec d’autres agriculteurs, vous découvrez vos applications pas à pas, avec l’aide d’un conseiller. Nos référents restent ensuite à votre écoute grâce à une assistance téléphonique : que vous souhaitiez un appui technique, un conseil ou une vérification de vos données, nos conseillers vous apportent des réponses claires.G

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Camille Brun est utilisateur de l’application Mes P@rcelles depuis 2 ans.

Qu’est-ce qui vous a incité à adopter cet outil ?Au départ, je voulais travailler sur cartographie et me tenir en confor-mité avec tout ce qui est cahier d’épandage, registre phytosani-taire et prévisionnel d’épandage afin d’être à jour par rapport aux contrôles.

Quels sont, pour vous, les avan-tages de cet outil ?Comme l’outil est sur Internet, ça me permet de travailler un peu

n’importe où. Il suffit qu’il y ait une connexion, un ordinateur et c’est bon. J’ai pris ensuite l’option pocket. Au fur et à mesure de mes travaux, je peux les enregistrer directement. Je les rentre avec ce petit appareil puis, quand je rentre chez moi, je le branche sur mon ordinateur. Je fais « synchroniser » puis c’est réglé !

L’outil vous paraît-il simple à utiliser ?Oui très simple. La cartographie est vraiment bien faite, on voit bien l’ensemble de l’exploitation. Et pour tout ce qui est déclaration, il n’y a pas mieux pour moi. Je fais

tout mon travail sur Mes p@rcelles au fur et à mesure, et quand arrive la déclaration PAC, j’ai juste à faire basculer le dossier sur Télépac et c’est fini.

Vous avez été contrôlé. Comment ça s’est passé ?Ça s’est très bien passé, il n’y a pas eu de souci. Sur toute la surface de la ferme, j’ai eu très peu de pro-blèmes. Seulement une quinzaine d’ares sur 176 hectares en tout, à cause d’un petit oubli de ma part. Concernant la PHAE, j’ai eu zéro problème.

Témoignage de Camille BRUN, agriculteur à St-Saud-Lacoussière

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L’application Mes P@rcelles

Elle est accessible avec une connexion Internet haut débit (confi-guration recommandée 1 méga). Il n’y a pas de logiciel à acquérir. Il suffit d’être équipé d’un ordinateur avec une connexion Internet. Cet outil innovant permet :

• L’enregistrement de vos pratiques culturales.Consignez à partir de votre ordi-nateur ou bien de votre pocket PC tous les travaux effectués sur chaque parcelle : semis, travail du sol, épandage de fumier… A tout moment, vous disposez de votre ca-hier d’épandage et de votre registre phytosanitaire à jour, notamment en cas de contrôle. Vous disposez également d’une base de données actualisée de tous les produits phy-tosanitaires et de leurs conditions d’utilisation.• Le calcul de votre marge brute.Une option marge brute permet de calculer aisément les coûts et les gains sur les cultures et prairies. Le calcul est possible par parcelle culturale, par culture et pour toute l’exploitation. Un outil de calcul de marges semi-directes sera dispo-nible courant 2011.• La réalisation d’un plan de fumure sur l’azote, le phosphore et la po-tasse (approche réglementaire).• La préparation tout au long de l’année de votre déclaration PAC.Vous pouvez dessiner vos îlots, créer des parcelles culturales, renseigner l’assolement. Ainsi vous disposez d’une visualisation globale de votre exploitation. Ces données, enregis-trées tout au long de l’année, sont directement exploitables pour votre déclaration PAC.

La gestion et le suivi de votre troupeau (bovins, ovins et

Un abonnement à la carte !

Mes P@rcelles enregistrement (200 € HT)Enregistrement des pratiques culturales et gestion cartographique des îlots et des assolements

Mes P@rcelles fertilisation (260 € HT)Mes P@rcelles enregistrement + module fertilisation (plan prévisionnel de fumure)

Pack valorisation économique (350 € HT)Module Mes P@rcelles fertilisation + module économique

Pack éleveur (450 € HT)Pack valorisation économique + Selso pro (tarif adhérent du contrôle de performance)

Option pocket PC Supplément de 50 € HT

Fertic@ enregistrement (125 € HT)Module enregistrement des pratiques

Fertic@ fertilisation (176 € HT)Module Fertic@ enregistrement + module fertilisation (plan prévisionnel de fumure)

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caprins) grâce à un lien avec l’ap-plication Selso Pro. Pour vous simplifier les déclarations d’identification, vous mettez à jour votre inventaire et commandez les boucles en ligne. La programmation de vos alertes pour la gestion des vêlages, des tarissements vous aide dans la surveillance des animaux. Vous pouvez également consigner les performances de votre chep-tel et assurer la traçabilité de vos pratiques : renseignement de votre cahier sanitaire, édition du registre des traitements…

Une autre solution Internet accessible en bas débit : Fertic@Cet outil en ligne vous permet de réaliser très facilement : • votre cahier d’enregistrement des pratiques. Enregistrement de la ferti-lisation (azote - phosphore - potasse) et des pratiques phytosanitaires (lien avec le site e-phy : catalogue des produits phytosanitaires et de leurs usages). Des messages d’alerte sont présents notamment en cas de non-respect des engagements PHAE et des périodes d’épandage des ef-fluents d’élevage.• votre plan prévisionnel de fumure azote, phosphore et potasse à partir de données fiables et reconnues (approche technique et réglementaire).

A chacun sa solution Internet

Contact

Votre conseillère

Florence LABROUSSETél. 05 53 35 88 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.fr

sur page d’accueil : «Outils en ligne»

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Agrométéo en ligne et en temps réel

Pour obtenir les données agrométéorologiques de la station la plus proche de chez vous, rien de plus simple. Connectez-vous sur le web, choisissez une des 28 stations météo de Dordogne, la période et les variables météo de votre choix. En un seul clic, vous pouvez également accéder au bilan agrométéo mensuel et hebdomadaire de votre exploitation.

L’agrométéorologie est un outil précieux permettant de raisonner vos interventions quelles que

soient vos productions. En tenant compte de la météo, vous pouvez en effet augmenter l’efficacité de la protection des cultures et des techniques de fertilisation. Le suivi des conditions météorologiques

permet également de diminuer les coûts de production par une gestion raisonnée des traitements et de l’eau d’irrigation. Il permet enfin d’éviter des pulvérisations inutiles et par conséquent réduire l’impact sur l’environnement.Le réseau de 28 stations agrométéorologiques automatiques

alimente une base de données accessible, via internet, aux professionnels de l’agriculture. Grâce à ce maillage départemental, animé par la Chambre d’agriculture, vous pouvez accéder aux données de votre secteur en temps réel.

Station météorologique

15Variables météo disponibles

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Simple et fiable Les abonnés disposent d’une adresse internet et d’un mot de passe pour se connecter. Le site web dédié vous propose les bilans mensuels et hebdomadaires des stations du réseau ainsi que les données en temps réel. Cliquez indifféremment sur la station, la période et la variable de votre choix et visualisez ces données sur des graphiques.

Aperçu d’une page du site

Contact

Votre conseiller

Nicolas FEDOUTél. 05 53 45 47 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.fr

rubrique «Agrométéo»

Horaires de température, hygro-métrie, pluviométrie et tensiométrie sont disponibles sur un tableau récapitulatif. Vous pouvez enfin télécharger ces données sous la forme d’un fichier aisément exploitable avec un tableur (ex: Excel). Ce fichier est plus complet que le tableau affiché en ligne : il contient toutes les variables recueillies dans le détail : direction du vent, pointes de pluies, d’intensité instantanée de rayonnement, durées d’humidité, ETP.

Choisissez votre spécialité : viticulture, arboriculture, maraîchage et fraisiculture, grandes cultures, polyculture élevage

Choisissez la formation près de chez vous...

Formation gratuite pour les contributeurs VIVEA, réservée aux chefs d'exploitation et aux conjoints collaborateurs.Formation agréée par le Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, réalisée en partenariat avec la MSA, VIVEA, le CFPPA et l'Union européenne.

Retrouvez votre catalogue formation sur www.dordogne.chambagri.fr

En 2 jours, j'ai obtenu mon certiphyto valable pendant 10 ans !

...et contactez votre antenne locale pour vous inscrire Isle-Dronne-Double (Ribérac) : 05 53 92 47 50Bergeracois (Monbazillac) : 05 53 63 56 50Périgord Central (Douville) : 05 53 80 89 38Périgord Limousin ( Thiviers) : 05 53 55 05 09Périgord Noir (Sarlat) : 05 53 28 60 80

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Grandes cultures en agriculture biologique

Un niveau de marges sur approvisionnement élevé, mais attention aux rotations, aux équipements spécifiques et aux passages plus nombreux.

En agriculture biologique, les rendements en cultures de prin-temps sont proches des rende-

ments en conventionnel. Par contre, en céréales, les rendements sont en moyenne nettement inférieurs car l’apport d’azote est moindre. Le tallage est plus faible avec moins d’épis au m². Il n’y a pas de protec-tion fongique.

Les marges sur approvisionnement ci-contre ont été établies en concer-tation avec les coopératives AgriBio Union et GRASASA sur la base des valorisations 2009. Les rendements indiqués correspondent aux observa-tions de ces organismes de collecte.La charge de fumure correspond à un coût de fumure acheté en engrais organique.

Passage de herse étrille sur soja

de 332 à 979 €/hade marge sur appro. en 2009

EN CHIFFRES

A titre de repère, les marges sur approvisionnement en agriculture conventionnelle se situaient pour une même année entre 300 et 500 €/ha selon les cultures. La conjoncture plus favorable de prix en 2010 de-vrait diminuer les écarts.A noter également : un accident de culture en agriculture biologique peut faire décrocher le résultat de façon

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Tournesol Blé Triti-cale Orge Hiver Seigle Féverole Pois Sorgho Colza Soja Maïs Luzerne

déshydratée

Rendement moyen (qx)

18 28 30 30 30 18 18 50 20 25 60 8 t

Prix (€/qtal) 33 28,5 23,5 23,5 26,5 30,5 30,5 22 48,5 50 25 67,5 €/t

Produit hors aides* en €/h

594 798 705 705 795 549 549 1100 970 1250 1500 540

Fertilisation en €/h 90 200 155 155 155 0 0 200 302 0 442 68

Semences en €/h 100 143 141 145 126 165 184 90 50 223 245 140

Phyto en €/h 41 41 48

Total appros 231 343 296 300 281 165 184 290 393 271 687 208

Marge sur Appros 363 455 409 405 514 384 365 810 577 979 813 332

Contact

Votre conseiller

Jacques TOURNADETél. 05 53 63 56 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.frrubrique «Agriculture biologique»

plus importante qu'en convention-nelle. Ces ordres de grandeur ne peuvent être pris en compte en agri-culture biologique que dans le cadre d’une rotation.A titre d’exemple, voici une rotation pratiquée en coteaux sans possibi-lité d’irrigation : 1. blé 2. orge d'hiver ou printemps, triticale 3. tournesol 4. soja, colza, pois chiche 5. blé 6. féverole ou tournesol.La lutte conte les adventices se fait d’abord par la mise en place d’une rotation adaptée, puis par le recours à des façons culturales plus nombreuses. Le nombre de passages et les temps de travaux sont donc importants.Ces façons culturales supplémen-taires concernent des déchaumages plus nombreux, la pratique de faux semis et enfin, l’utilisation d’outils de

contrôle des adventices (passages herse étrille, binages). A titre d’exemple, une exploitation de 130 ha nécessite 1500 heures de tracteur par an et 15000 litres de fuel. Il faut compter 5 passages d’outil sur céréales, 10 à 12 en culture de printemps.Il faut pouvoir accéder aux équipe-ments spécifiques pour le contrôle des adventices : herse étrille, bineuse. Pour des superficies importantes, on peut également se poser la question d’investir dans un système de guidage pour le binage. Ces systèmes, en évolution technique rapide, mettent en œuvre diverses technologies : infrarouge, caméra, RTK (système de guidage de type GPS par satellite). Ils s’adaptent plus ou moins au contexte de l’exploitation selon la topographie et le type de culture.

*Hors DPU et aides couplées 2009

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Impératifs de la rotation• Alternance de cultures d’hiver et de printemps• Cultures produisant de l’azote, d’autres en consommant• Une succession de familles végétales différentes• Des cultures à enracinement superficiel et à enracinement profond• Alterner les techniques de travail du sol : labour ou non labour n’induisent pas les mêmes adventices.

Marges sur appros 2009

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Couverts végétaux : un outil agronomique performant

Les couverts végétaux en interculture sont un outil agronomique efficace pour améliorer la structure et la fertilité des sols, tout en les protégeant de l’érosion. Un ensemble d’essai est en cours chez des agriculteurs du Périgord Noir pour en tester les multiples avantages et proposer des itinéraires de cultures.

Principales espèces utiliséesLe mélange de couverts permet une occupation optimale du sol

et des systèmes racinaires complé-mentaires dont la synergie va assurer une production maximale de bio-masse. Il est conseillé de combiner plantes élancées (moutarde, phacé-lie, féverole) et plantes de bouchage

(radis, navette, vesce, trèfle).Les crucifères (radis fourrager, radis chinois, moutarde, navette) : levée et couverture rapide du sol, fixation importante d’azote, système racinaire décompactant pour le radis chinois, capacité à concurrencer les mauvaises herbes par étouffement,

destruction facilitée par le gel (- 7 °C) sauf pour la navette. La phacélie : coupure parasitaire des rotations, système racinaire pivo-tant et fasciculé structurant le sol, ca-pacité de fixation d’azote et d’extrac-tion de potasse des sols.Les légumineuses (féverole, vesce,

Couvert végétal de radis fourragers, radis

chinois et phacélie

Jusqu’à

6 t/ha de matière sècheen 3 mois

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Sous le couvert végétal, le sol reste propre

120 kg d’azote et

200 kgde potasse fixés et recyclés pour le sol et les cultures suivantes

EN CHIFFRES

trèfle d’Alexandrie, trèfle blanc sous couvert de maïs) : apport d’azote, travail des racines et d’enrichissement du sol (mycorhization) pour la culture suivante.

Fixation et recyclage des éléments minérauxVoici les résultats menés sur des parcelles expérimentales en Périgord Noir. Des couverts végétaux pratiqués en interculture blé/maïs avec les mélanges radis/moutarde/phacélie, radis/navette, moutarde/phacélie, indiquent les reliquats d’azote suivants :•Témoin sol nu : 78 unités/ha•Sous radis-moutarde-phacélie : 12 unités/ha

•Sous moutarde-phacélie : 12 unités/haMesures effectuées en septembre (0-30 cm), deux mois après le semis.On observe également une restitu-tion d’azote par les couverts pour la culture suivante. En témoignent les mesures d’azote dans le sol en avril (0-30 cm) avant le semis de maïs :•Derrière couvert radis/moutarde/ phacélie : 69 unités/ha•Derrière couvert moutarde/phacélie : 60 unités/ha•Sur parcelle témoin sans couvert: 27 unités/haSur les 30 premiers centimètres, on constate une restitution de 30 à 40 unités d’azote au sol disponible pour la culture suivante.

Couverts Rdt brut/ha

% MS Rdt MS/ha

N P K Ca

Radis/mou-tarde/phacélie

53 t 10,7 5,6 t 140 24 224 107

Radis/navette 40 t 9,1 3,7 t 83 14 167 82

Moutarde/ phacélie

35 t 10,6 3,7 t 98 14 165 68

Fixation des éléments minéraux par les différents mélanges Pra

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Quels couverts pour quelles cultures ?•Entre céréales (blé, triticale, orge) et cultures de printemps (maïs, tabac, tournesol…) ou entre deux céréales (coupure de la rotation) : implanta-tion de mélanges radis fourrager/phacélie ou moutarde/phacélie ou radis fourrager/moutarde/phacé-lie ou encore moutarde/phacélie/vesce.•Entre maïs ensilage/maïs ensilage : implantation de mélanges radis fourrager/navette ou radis chinois/radis fourrager.

Dates de semisDerrière une céréale, semer le plus tôt possible après un déchaumage superficiel (5 cm) pour profiter de l’humidité présente à la récolte. Les couverts vont lever rapidement (sur-tout les crucifères et la phacélie). L’humidité du sol, maintenue grâce au déchaumage, permettra de les alimenter jusqu’aux premières pluies de fin d’été. Les couverts bénéfi-cieront alors de la minéralisation intense du sol pour se développer rapidement. Entre deux maïs en-silage, les couverts seront implantés le plus tôt possible pour bénéficier des températures élevées et de l’en-soleillement.

Techniques de semisPrivilégier le "semis à la volée" : distributeur anti-limace, distributeur d’engrais centrifuge, caisson de se-mis adapté sur un outil de déchau-mage, avec rappuyage au rouleau derrière. Cette technique représente le meilleur compromis, surtout pour les crucifères. Pour les semis avec de grosses graines (féverole), les enter-rer par un passage d’outil à dent derrière semis.

Modes et dates de destruction Privilégier la destruction mécanique par roulage (rouleau cranté qui ci-saille le couvert) durant une période de gel. Cette technique est efficace sur radis, moutarde, phacélie, féve-role, avoine strigosa. Pour les cou-verts plus résistants au gel (navette, vesce) un déchaumage superficiel permettra leur destruction en les in-corporant légèrement (5 à 10 cm) pour accélérer leur décomposition.Les couverts protégeant les sols de l’impact des pluies d’hiver, il est inté-ressant de les maintenir en surface pendant ces périodes. La fixation d’azote par les couverts est globa-lement achevée en décembre. C’est pourquoi les périodes de destruction peuvent démarrer en début d’année. Les couverts, gélifs pour la plupart, sont d’autant plus sensibles au gel que leur biomasse est importante (forte proportion d’eau). Les cru-cifères avant maïs (radis, navette, moutarde) devront être détruites et mélangées superficiellement au sol au moins un mois et demi à 2 mois avant semis. Attention, la navette est une crucifère qui ne gèle pas dans nos conditions climatiques et qui, mal détruite, peut repousser dans la culture suivante.

Contact

Votre conseiller

François HIRISSOUTél. 05 53 28 60 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.frrubrique «Agronomie et pratiques

alternatives»

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Décompaction du sol

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Gestion des adventices: la lutte agronomique

La multiplicité des cas de résistances aux herbicides, l’émergence de mauvaises herbes, le contexte réglementaire phytosanitaire, nous incitent à envisager des moyens de lutte agronomique afin de maîtriser au mieux les adventices.

Pour mieux combattre les adven-tices, il faut savoir que chaque espèce a son époque de levée

préférentielle et qu’il existe une nuisi-bilité directe et indirecte des adven-tices (voir graphique et tableau page suivante).La nuisibilité directe est la perte de rendement sur la culture induite par la

concurrence de la mauvaise herbe: compétition sur l’eau, les fertilisants, la verse, gêne à la récolte…La nuisibilité indirecte est l’impact des adventices sur le salissement des cultures suivantes.Le taux annuel de décroissance est également à connaître. La survie des semences d’adventices dans le sol

est la suivante :•Pour brômes et folles avoines, la quasi totalité du stock disparaît en une année.•Dans le cas des vulpins, ray grass, gaillets et les graminées estivales (panics, sétaires et digitaires), la quasi totalité du stock est détruite en 3 à 5 ans.

2 gaillets/m²

= 5% de perte de rendement

EN CHIFFRES

Levée des adventices

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•La plupart des adventices dicoty-lédones produisent des semences dont la viabilité est plus élevée (99% du stock détruit entre 7 et 20 ans). C’est le cas des chénopodes, rumex et renouées.

Les moyens de lutte agrono-miqueLa rotation : un équilibre 2/3 de cultures d’hiver et 1/3 de cultures de printemps.L’alternance des cultures hiver et prin-temps permet d’éviter la sélection de la flore adventice et de diversifier les moyens de lutte.Dans les rotations avec uniquement des cultures de printemps (orge, maïs…), les adventices estivales de type chénopodes, amarantes, mo-relles, panics, sétaires… sont favori-sées. Dans les rotations avec unique-ment des cultures d’hiver (colza, blé, orge), ce sont les adventices à levée automnale type vulpins, ray grass, véroniques, gaillets, pensées et géra-niums qui sont favorisées.Dans une situation de parcelle fortement infestée, la rotation est un des leviers les plus efficaces. L’introduction de cultures pluriannuelles (luzerne…) permet la décroissance du stock total de semences d’adventices. Dans une situation "saine", c’est un moyen de lutte préventif… avant qu’il ne soit trop tard !

Mauvaises herbesNuisibilité directePerte Rdt de 5%

(pieds/m²)

Nuisibilité indirecteProduct. semences

Nuisibilité indirecteDurée du stock

1ère classe Gaillet 1.8 1 100 10 ansFolle avoine 5.3 500 15 ans

2ème classe Coquelicot 22 50 000 >15 ansMatricaire 22 45 000 -Ray grass 25 1 500 4 ansVulpin 26 3 000 3 ansStellaire 26 2 500 env. 80 ans Véronique perse 26 150 -

3ème classe Véronique F. lierre 44 100 10 ansLamier 44 500 -Myosotis 66 2 000 -Pensée 133 2 500 -Alchémille 133 5 000 -

Nuisibilité directe et indirecte des adventices

Epoque de levée préférentielle des adventices

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L’intercultureLe faux-semis permet de stimuler les levées à l’interculture pour diminuer le stock semencier et détruire les adventices déjà levées. Il évite la montée à graine et permet de semer sur un sol propre. Aussi, compte tenu des périodes de levée préférentielle des adventices, cette technique devient inefficace sur les graines en dormance (exemple : le vulpin au mois d’août ; cf. graph. ci-contre). Quelques exemples :•Pour détruire du géranium, il faut viser l’interculture colza/blé pour permettre des opérations de faux-semis dès la mi-août. •Pour détruire des graminées vul-pins, bromes et ray grass, il faut créer des conditions de levées à partir de fin septembre et décaler le semis de la céréale.L’efficacité est dépendante des conditions climatiques. Le faux-semis est nécessairement superficiel et si possible rappuyé.Quand le réaliser ? Juste après la ré-colte pour le brome et en septembre pour ray-grass et vulpins.Le labour est efficace sur les espèces à taux annuel de décroissance élevé (brome, ray grass, gaillet, vulpin). L’intérêt est plus limité sur les espèces à taux de décroissance annuel plus faible (chénopode, géranium, re-nouées…) La cultureLe principe est de décaler la date de semis par rapport à l’optimum de le-vée des adventices les plus nuisibles, pour qu’une grande majorité du stock soit levé et détruit par faux-semis. Des essais ont montré une réduction de 50 % de stock semencier grâce à un retard de semis de 10 jours associé à un faux-semis. Attention cepen-dant, retarder la date de semis réduit les jours disponibles et peut entraîner une baisse de potentiel. Cette mé-

Pour en savoir plus

•Formation "innover avec des systèmes de cultures économes en intrants" > 25 janvier et 2 février 2011 à Ribérac> 1er et 8 février 2011 à Bergerac

•Formation "mettre en place des couverts végétaux en inter-culture"> 20 janvier et 24 mars 2011 à Bergerac

Contact

Vos conseillers

Richard RAYNAUDTél. 05 53 92 47 [email protected]

Florent WIECZOREKTél. 05 53 63 56 [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.fr

rubrique «Territoire et environnement»

Invasion d’ambroisie

thode peut résoudre des problèmes ponctuels (bromes, vulpins).Exemple : les dates de semis de blé trop précoces sont particulièrement favorables aux levées de ray grass et de vulpin. En suivant le graphique des périodes de levée préférentielles, pour un semis du 15 octobre, 25% des vulpins sont levés, contre 50% pour un semis au 1er novembre.

En conclusion, la combinaison d’un maximum de ces techniques permet de mettre toutes les chances de son côté pour maîtriser les adventices.

Á retenir

Le labour enfouit 5 à 10 fois plus de graines qu’il n’en remonte à la surface.

Par ailleurs, l’implan-tation d’un couvert végétal concurrence les adventices pour la disponibilité en eau, lumière et nutriments.

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Optidose : un outil d’aide à la décision en viticulture

L’évolution des techniques et des pratiques agricoles propose des solutions pour diminuer l’usage des produits phytosanitaires. Les préoccupations sociétales et la pression des consommateurs poussent le législateur à durcir la réglementation : retrait de molécules, conditions d’utilisation…

Les doses d’homologations sont exprimées en unité de produit par volume de bouillie (en kg ou l/hl) puis converties en dose par hectare, quelle que soit la surface foliaire à protéger. Elles sont déterminées pour être efficaces en conditions favorables aux maladies et pour une végétation pleinement développée. Des adaptations des doses de produits phytosanitaires paraissent donc applicables en fonction de

la surface réelle de végétation au moment du traitement.Le projet Optidose de l’IFVDepuis 1996, l’Institut Français de la Vigne de Bordeaux réalise des essais sur l’adaptation des doses de fongicides en fonction de la surface réelle de végétation, du stade phénologique et de la pression parasitaire.La Chambre d’agriculture de Dordogne participe à ces essais

dans le cadre du projet Optidose.Des essais concluantsSur 50 essais réalisés entre 2002 et 2008 (cf. tableau page suivante), la dose annuelle moyenne contre le mildiou correspond à 51% de la dose homologuée. Elle est de 48% contre l’oïdium. Dans la pratique, pour les viticulteurs réalisant des réductions de doses en début et en fin de campagne (fermeture de jets), les pourcentages de réduction de

Vue de la parcelle en expérimentation

35 %de réduction d’usage de fongicides

EN CHIFFRES

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●Références bibliographiques

DAVY, A. 2010. Comment réduire les doses de fongicides ? Rencontres Viticoles d’Aquitaine ; 44-49DAVY, A et HEINZLE, Y. La réduction maîtrisée des produits phytosanitaires. Progrès Agricole et Viticole, 2009,126, N°19 :435-440

ContactVos conseillers viticolesTél. 05 53 63 56 50François BALLOUHEY [email protected]

Laurent COLOMBIER [email protected]

Plus d’infos sur www.dordogne.chambagri.frrubrique «Productions végétales/

irrigation» - Viticulture

doses sont légèrement moins élevés par rapport aux "pratiques réelles".En prenant en compte les essais avec des pressions de maladie significatives et pour lesquels la stratégie du viticulteur assure une bonne protection, l’efficacité de la protection de la récolte avec des doses optimisées est satisfaisante (graphique ci-dessus). La réduction moyenne de l’usage d’intrant phytosanitaire atteint alors 35 %, par rapport aux pratiques des viticulteurs, en appliquant les règles de décision Optidose. Pour l’oïdium les résultats sont similaires pour des pressions de maladie plus faibles.

Des essais à la mise en pratique, la prudence est de miseCes résultats ont été obtenus dans un cadre expérimental, à l’échelle parcellaire (voire inférieure) et avec une bonne maîtrise de la qualité de pulvérisation et de l’évaluation des niveaux de risque. Pour la mise en œuvre à l’échelle de l’exploitation la prudence est de mise. La réduction des marges de sécurité impose l’optimisation de paramètres tels que la qualité de la pulvérisation, le choix des matières actives, la réactivité d’intervention…Calculer les réductions de doses en ligneDepuis le début de la campagne 2010, l’IFV propose en ligne un module de calcul des doses gratuit sur http://www.vignevin-epicure.com/

index.php/fre/module_optidose/optidose

Ce module est le fruit des résultats obtenus et éprouvés dans le cadre du projet Optidose. Il propose aux viticulteurs des réductions de dose par le calcul du pourcentage de la dose homologuée à appliquer pour les traitements anti-mildiou et anti-oïdium en fonction de plusieurs paramètres :•Le stade phénologique de la parcelle.

•Le volume de haie foliaire à l’hectare : obtenu à partir de la mesure de la hauteur, de la largeur du feuillage et de l’écartement inter-rang de la parcelle.• L’appréciation du risque maladie( faible, moyen ou fort) est délicate car elle dépend des conditions climatiques passées et prévues (pluie et température), de la sensibilité de la parcelle, du cépage. Sur le site, une fenêtre peut donner, à titre indicatif, le niveau de risque issu du modèle Potentiel Système lorsque ces données sont disponibles. Le viticulteur peut également s’appuyer sur les bulletins techniques locaux comme celui du Réseau de surveillance sanitaire de la Chambre d’agriculture de Dordogne. Les conseillers se tiennent à votre disposition pour plus d’informations. Conditions de réussite de la mise en œuvreLa réduction des doses nécessite une qualité de pulvérisation maîtrisée avec une couverture régulière de la végétation. La réactivité d’intervention est également primordiale. Il peut être nécessaire de raccourcir les cadences de renouvellement en cas de période pluvieuse associée à une forte sensibilité de la vigne.Voici quelques indications permettant, dans un premier temps, de tester le module et de réduire la prise de risque:•Ne pas se lancer sur l’ensemble des surfaces de l’exploitation mais sur une ou deux parcelles,•Utiliser le module uniquement pour des stades les moins sensibles (avant la fleur, après la nouaison),•Surestimer le niveau de risque.

Nombre de traitements Mildiou Oïdium

Mini 2 3

Maxi 13 10

Moyenne 8,2 5,9

Ecart type 2,5 1,8

Optidose (Moyenne de la dose homologuée appliquée) 51 % 48 %

"Pratique viticulteur" (Moyenne de la dose homologuée appliquée) 86 % 87 %

Optidose (Moyenne de la dose "pratique viticulteur") 59 % 55 %

Synthèse de 50 essais de 2002 à 2008 (DAVY A. IFV 2010)

100

90

80

70

60

50

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30

20

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Intensité des dégâts de mildiou sur grappe et efficacité des stratégies à véraisons

Récolte

TNT

DestructionEfficacité/TNT

OPTIDOSE REFERENCE

TNT : Témoin Non TraitéOPTIDOSE : dose adaptéeREFERENCE : pratique du viticulteur

(DAVY A. IFV 2010)

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Le cynips : un ravageur aux portes des châtaigneraies du sud-ouest

Pour préserver l’équilibre écologique fragile des châtaigneraies, seule une lutte biologique peut être mise en œuvre contre ce nouveau ravageur mais il faut attendre la présence des foyers de l’insecte. Après confirmation de la présence du cynips, l’introduction d’un prédateur d’origine chinoise offre une solution efficace.

Le cynips du châtaignier (Dryo-cosmus kuriphilus) est un insecte hyménoptère considéré au niveau

mondial comme le ravageur le plus important de cette essence. Ori-ginaire d’Asie, il est découvert en Europe au début des années 2000 et en France en 2007 (Alpes-Mari-times) sur arbres adultes. En 2005, le cynips avait été trouvé et éradi-qué sur des jeunes plants dans cette même zone. En mai 2010, des

foyers étendus sont repérés dans la Drôme, l’Ardèche et le Var.Les attaques de cynips provoquent une forte diminution de la croissance des arbres et des pertes considé-rables de productions fruitières (50 à 70 %).

Un mode de reproduction original : la parthénogenèseDès l’émergence des adultes de fin mai à début juillet, les femelles

pondent aussitôt dans les bourgeons latents et verts situés à l’aisselle des feuilles de la pousse de l’année. Chaque femelle, dont la durée de vie est d’une dizaine de jours, pond une centaine d’œufs à raison de 3 à 5 œufs par bourgeon. Les œufs éclosent au bout de 30 à 40 jours et les larves débutent leur croissance dans les bourgeons infes-tés durant l’été et le début de l’au-tomne.

Galle du châtaignier(Photos : Station Agroscope Changins Suisse)

500 producteurs de châtaignespotentiellement concernés par ce ravageur en Dordogne

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85 000 hectares de taillis de châtaigniers sous la menace de cet insecte en Dordogne

Le développement des jeunes larves cesse durant la fin de l’année et l’hiver. Les larves reprennent leur croissance au moment du débour-rement des jeunes bourgeons (avril) et induisent la formation de galles (réaction du bourgeon aux toxines émises par les larves). Après 20 à 30 jours de développement dans les bourgeons, les jeunes larves se nymphosent et les jeunes adultes nouvellement formés restent de 10 à 15 jours supplémentaires dans les galles avant d’émerger. Le cynips du châtaignier est une espèce à repro-duction par parthénogenèse thély-toque : les femelles se reproduisent sans accouplement avec des mâles et ne donnent naissance qu’à des femelles.

Une éradication difficile et des impacts difficilement mesurablesDe part son mode de reproduction original, la détection du cynips est extrêmement difficile. En effet, dans les 8 à 9 mois qui séparent la ponte (juin, juillet année n) de l’apparition des galles (avril, année + 1) les bour-geons contaminés conservent un as-pect tout à fait normal. Ainsi, il est tout à fait possible de transporter des arbres ou des gref-fons contaminés sans soupçonner la présence du ravageur dans les bour-geons en repos végétatif.Par ailleurs, les galles sont relative-ment discrètes et peuvent passer ina-perçues durant plusieurs années dans des secteurs rarement visités.Les dégâts causés par le cynips va-rient d’une simple perte de vigueur (et de production) à la mortalité des arbres par de très fortes infestations. L’ensemble de l’espèce châtaignier est concernée (châtaigniers à fruits communs ou hybrides et bois de châtaignier). A ce jour, aucun autre agent produisant des galles sur châ-taignier n’est connu.

Des sensibilités variétales variablesLa création variétale au Japon a permis de sélectionner des variétés relativement résistantes à l’insecte. En Italie, la plupart des variétés lo-cales de l’espèce Castanea sativa sont toutes sensibles aux cynips. Les travaux d’évaluation de la sensibilité des variétés réalisés par l’Université de Turin ont permis de constater qu’à ce jour Bouche de Bétizac était tota-lement résistante. Par contre, Marsol et Marigoule restent à classer dans les variétés sensibles, Précoce Mi-goule serait moyennement sensible. Le CTIFL et INVENIO ont démarré en 2010 un travail d’évaluation de nouveaux hybrides ; les premiers résultats sont attendus pour 2012-2013.

Une lutte biologique efficaceLa piste de la lutte chimique semble très peu adaptée : peu de produits efficaces, difficultés pour traiter des arbres de grande taille, risque de détruire les prédateurs naturels. Ainsi, seule la lutte biologique est envisageable. Les observations réalisées en Chine ont mis en évidence un micro-hy-ménoptère très efficace pour lutter contre le cynips : Torymus sinen-sis. Cet hyperparasite pond ses œufs dans les larves de cynips en empêchant le développement com-plet des larves de cynips. Il freine considérablement les populations du ravageur.Des travaux d’acclimatation de Torymus en Italie durant la période 2002-2005 ont conduit à des pre-miers lâchers en 2005. Les observa-tions effectuées en 2009 montrent près de 10 % de galles parasitées. Le prédateur est bien acclimaté et l’on peut penser qu’une solution d’équilibre sera atteinte au bout de 7 à 8 ans.

Cynips adulte

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Précautions à prendre

• Une surveillance régulière pour détecter les foyers le plus tôt possible

• Signalement de tous les symptômes suspects à des personnes compétentes

• Ne pas importer de plants d’origine inconnue

• Ne pas acheter de plants ni de greffons en provenance des zones infestées (s’informer auprès des services de la direction des végétaux)

• Éviter la multiplication de matériel végétal (rameaux, greffons...) sans en connaître l’origine

Témoignage de Bertrand GUERIN, producteur de châtaignes à Nojals et président de l’Union interprofessionnelle châtaigne Périgord Limousin Midi-Pyrénées « Nous devons nous attendre à l’arrivée du ravageur.

D’ailleurs, un arrêté vient de paraître (NDLR : arrêté du 22 novembre 2010 publié au Journal officiel le 1er décembre 2010). Il va également falloir que la profession prenne rapidement position par une information coordonnée et un dispositif

d’alerte. Bien entendu seule la lutte biologique est envisageable.Des questions demeurent pour l’instant sans réponse : - Quelles vont être dans un proche avenir les préconisations en terme de variétés pour les nouvelles plantations ?- Comment dans un tel contexte maintenir une dynamique de plantation ?- Qu’en est-il de la disponibilité des plants et comment produire des plants en zone contaminée ?Il est urgent de tester les nouvelles variétés afin d’engager rapidement leur multiplication si elles s’avèrent résistantes au cynips. »

Contact

Votre conseillerDidier MÉRYTél. 05 53 35 88 [email protected]

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irrigation» - Arboriculture

Vue du verger de Bertrand Guérin

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Productions végétales et hydraulique agricolePr

Environnement et territoire

Tourisme et promotion

Ressources humaines, emploi-formation

Conduite des projets de développement

Conseil d'entreprise et développement local

• Périgord LimousinEspace Pierre Beylot

"Sarceix"24800 THIVIERSTél. 05 53 55 05 09Fax 05 53 55 05 10Responsable : Patrick GENDRESecrétaire : Martine [email protected]

• Isle-Dronne-DoubleRue du Four prolongée24600 RIBERACTél. 05 53 92 47 50Fax 05 53 92 47 53Responsable : Philippe BROUSSESecrétaire :Sandrine [email protected]

• Périgord CentralMaison Jeannette24140 DOUVILLETél. 05 53 80 89 38Fax 05 53 81 39 48Responsable : Flore BOYERSecrétaire : Christine [email protected]

• BergeracoisDomaine de la Brie24240 MONBAZILLACTél. 05 53 63 56 50 Fax 05 53 63 56 55 Responsable : Serge FOURLOUBEYSecrétaire : Dominique [email protected]

• Périgord Noir4 rue du Collège24200 SARLATTél. 05 53 28 60 80 Fax 05 53 59 23 31Responsable : Jean-Marie LAVALSecrétaire : Fabienne [email protected]

Responsable : Serge FOURLOUBEYSecrétaire : Dominique CRABANACTél. 05 53 63 56 50 - Fax 05 53 63 56 55 [email protected]

Responsable : Xavier WORBESecrétaires : Sandra DUFOUR - Annie BERDANETél. 05 53 35 88 92 - Fax 05 53 53 43 13 [email protected]

Responsable : Stéphane VIGNAUSecrétaires : Paulette PUYBONNIEUX - Martine DUFRAISSETél. 05 53 35 88 93 - Fax 05 53 53 43 [email protected]

Responsable : Laurent MAGOTSecrétaires : Sylvette ROYE - Isabelle JOUHETTETél. 05 53 35 88 90 - Fax 05 53 53 43 [email protected]

Responsable : Jean-Roland LAVERGNESecrétaire : Ghislaine DEBEVETél. 05 53 45 47 85 - Fax 05 53 45 15 02 [email protected]

Responsable : Michel CAMPAGNAUDSecrétaires : Murielle ROUGIER - Nadine LOPEZTél. : 05 53 45 19 00 - Fax 05 53 45 15 03 [email protected]

Responsable : Philippe GONDONNEAUSecrétaires : Michèle TOUZAN - Véronique CHASTENETTél. : 05 53 45 47 50 - Fax 05 53 45 47 69 [email protected]

Des compétences à votre service... ... et près de chez vous

Les antennes localesÉlevageLe pôle agit auprès des filières animales, gère l'EDE (identification et état-civil) et coordonne les programmes bâtiment d'élevage et mise aux normes.

Le pôle porte le programme de développement lié à l'ensemble des productions végétales et propose des outils et projets pour la création de ressource et la gestion de l'irrigation.

Le pôle participe à l'aménagement et à la gestion de l'espace et aux activités liées à l'environnement (déchets, énergie).

Le pôle contribue à développer le tourisme dans les exploitations agricoles et la promotion des produits du Périgord.

Le pôle est chargé de l'organisation de la formation des actifs agricoles, du développement de l'emploi partagé et de l'apprentissage.

Le pôle effectue la veille nécessaire pour proposer de nouveaux services, de nouvelles méthodes. Il coordonne les actions liées à la PAC.

Le pôle propose aux exploitants différents outils pour mieux appréhender l'avenir de leur entreprise. Il s'implique dans la vie locale pour développer des projets collectifs.

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Document imprimé par une entreprise Imprim’Vert qui garantit la gestion des déchets dangereux dans des filières agréées et sur du papier issu de forêts gérées durablement - certification PEFC.Par ailleurs, afin d’optimiser la diffusion de ce document, le nombre d’exemplaires “papier” a été limité. Une version électronique est consultable sur www. dordogne.chambagri.fr.

Adresse physiqueBoulevard des SaveursCré@Vallée NordCOULOUNIEIX-CHAMIERS

Adresse postale CS 1025024060 PÉRIGUEUX CEDEX 9

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