1
A102 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 Les localisations nasosinusiennes de la sarcoïdose sont réputées rares. Leur incidence est probablement sous estimée en l’absence d’examen ORL systématique au cours de la sarcoïdose médistino- pulmonaire et des difficultés diagnostiques. Afin d’insister sur l’intérêt de l’examen ORL au cours de la sarcoïdose thoracique, nous rapportons 18 cas colligées au service des maladies respira- toires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre septembre 2010 et août 2011. Il s’agit de 17 femmes et un homme avec une moyenne d’âge de 46,5 ans. La symptomatologie respiratoire était dominée par la dyspnée et la toux sèche associées à une obstruction nasale avec voix nasonnée dans deux cas et rhinite croûteuse dans un cas. La découverte était fortuite dans quatre cas L’imagerie thoracique avait montré une sarcoïdose stade I dans trois cas, une sarcoïdose stade II dans 12cas et une sarcoïdose stade III dans trois cas. Tous nos patients avaient bénéficié d’un examen ORL spécialisé avec nasofibroscopie. Ils étaient normaux dans 14 cas. Ils avaient mon- tré des granulations nasales dans trois cas, une muqueuse nasale inflammatoire dans un cas et un aspect pseudotumoral du cavum dans deux cas. Le blondeau scanner avait objectivé une polypose nasale avec épaississement du cavum dans deux cas. Les biopsies des granulations ainsi que du cavum avaient conclu à une inflam- mation granulomateuse tuberculoïde sans nécrose caséeuse dans quatre cas. L’atteinte ORL était retenue dans quatre cas sur 18soit 22 % La corticothérapie était indiquée chez tous nos patients. Nous insistons à travers ce travail que l’atteinte ORL devrait être attenti- vement et systématiquement recherchée au cours de la sarcoïdose thoracique malgré la discrétion et l’absence des symptômes. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.331 270 Complications thoraciques de la radiothérapie : expérience en pneumologie M. Blanc-Caille a , P. Bonniaud a , N. Baudouin a , P. Maingon b , K. Peignaux-Casasnovas b , P. Foucher a , P. Camus a a Service de pneumologie, Dijon, France b Service de radiothérapie, CGFL, Dijon, France La radiothérapie sur le thorax peut occasionner diverses complications pleuropulmonaires précoces ou tardives. Méthodes.— Étude rétrospective de patients vus en consultation ou hospitalisés pour complications radiques symptomatiques en lien avec une radiothérapie thoracique, mammaire ou ORL (1981—2011). Recueil de/du âge, sexe, indication, délai de survenue, site, données dosimétriques, traitements associés, anatomopathologie, prise en charge et pronostic. Résultats.— Soixante-quinze patients (25F/50H ; âge moyen 63,7 ± 10,6 ans) répondaient aux critères. Indications : cancer bron- chique (57,3 %), sein (24 %), ORL (5,3 %), œsophagien (2,7 %), maladie de Hodgkin (9,3 %) et thymome (1 %). Délai d’apparition : 70,1 mois ± 87,6 (7 j36 ans). Cinquante patients avaient rec ¸u une chimiothérapie. Tableaux anatomo-cliniques : 30 pneumopathies radiques, six BOOP, deux bronchites subaiguës, 14fibroses pleu- rales et/ou péricardiques, huit complications œsophagiennes, deux cardiaques, quatre épanchements pleuraux, quatre cancers, trois aspirations chroniques par troubles de déglutition et deux paraly- sies phréniques. La dosimétrie avait été respectée chez tous les patients. La mortalité directement attribuable a été de 16 cas, pré- coce par pneumonie radique chez quatre ou fistule œsophagienne chez un, tardive par fibrose pleurale et/ou péricardique chez trois, en contexte de paralysie phrénique chez deux, ou cancer radio- induit chez deux patients. Conclusions.— Les complications respiratoires de la radiothérapie sont variées, sont de survenue parfois très tardive, ont un profil affirmé, et sont responsables d’une notable morbi- et mortalité. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.332 271 Intérêt des biopsies pulmonaires transbronchiques dans les pneumopathies interstitielles diffuses S.A. Ebongue , H. Naji-Amrani , M. Aharmime , Y. Gharbaoui , I.A. Rhorfi , A. Abid , K. Alaoui-Tahiri Hôpital militaire Med-V, Rabat, Maroc Introduction.— Les biopsies pulmonaires transbronchiques (BTB) permettent le prélèvement du parenchyme pulmonaire pour une analyse histologique. Associées à l’analyse du LBA, leur importance est majeure au diagnostic étiologique des PID. Il s’agit d’une étude rétrospective, analytique, de 65 dossiers de patients suivis pour PID et ayant bénéficié d’une BTB sur une période de 7 ans (2004—2011). Age moyen 47 ans ± 8, 76 % de sexe féminin et 24 % masculin. Les BTB ont été réalisées au niveau du segment du Nelson droit chez 85,2 % et gauche chez 14,8 %. Le nombre de fragments prélevés était de 2 chez 57,4 % des cas et 1 seul dans le reste des cas. Les complications observées étaient : un saignement actif endo- bronchique (8 %) ; hémoptysies (11 %) ; douleurs thoraciques (56 %) ; dyspnée aiguë (45 %) ; pneumothorax (29,5 %) complications d’évolution favorable sous traitement. L’étude anatomopathologique retrouvait : une inflammation spé- cifique avec granulome épithélio-giganto-cellulaire sans nécrose caséeuse (44,4 %). Des lésions inflammatoires non spécifiques (27,8 %) ; des remaniements fibreux pulmonaires (14,8 %) ; un paren- chyme pulmonaire sans anomalies histologiques évidentes (9,3 %) ; des fragments exigus dont l’analyse histologique était difficile (3,7 %). Ces résultats, associés à l’analyse du LBA et des autres explorations concluent aux diagnostics de : sarcoïdose (37,8 %), pneumopathies d’hypersensibilité (13 %) ; connectivite (12 %) ; fibrose pulmonaire idiopathique (24,4 %), pneumoconiose (6 %), lymphangite carci- nomateuse (7 %) et (2 %) PID d’origine toxique (pneumopathie huileuse). Conclusion.— Les PID posent toujours un problème diagnostic, l’apport des BTB motive à les pratiquer quand l’indication se pose. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.333 272 Apport de la biopsie labiale dans le diagnostic de la sarcoïdose H. Jabri , W. Elkhattabi , W. Sehbaoui , B. Bellahcen , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20-août, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc La sarcoïdose est une granulomatose systémique, le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments dont l’histologie avec mise en évidence du granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse. Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de la biopsie labiale dans le diagnostic de la sarcoïdose. Nous avons mené une étude rétrospective sur 11 ans entre 2000 et 2011 au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 août. Nous avons colligé 86 cas de sar- coïdose confirmée. La moyenne d’âge était de 47,6 ans avec une prédominance féminine (83,7 %). Cinquante patients étaient asymp- tomatiques, les signes cliniques sont dominés par la toux (23 %). La radiographie et le scanner thoracique ont montré des adénopathies hilaires médiastinales dans 72 % des cas. Les atteintes extrarespira- toires sont essentiellement cutanées (24 cas), salivaire (23 cas) gan- glionnaire périphérique (14 cas), ORL (11 cas), et oculaire (5 cas). La biopsie labiale a été réalisée chez tous nos patients, elle a permis de mettre en évidence le granulome épithéliogigantocellulaire sans nécrose caséeuse chez 20 cas, soit 23,2 % des cas. Nous rappelons à travers ce travail que la biopsie labiale, geste peu invasif, est d’un apport non négligeable dans la confirmation de la sarcoïdose. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.334

Intérêt des biopsies pulmonaires transbronchiques dans les pneumopathies interstitielles diffuses

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Intérêt des biopsies pulmonaires transbronchiques dans les pneumopathies interstitielles diffuses

A ngue

LrdplntadpaLasnntidndmq2ivt

d

2CeMKa

b

LcMhaRdpR6cm7crrcaspcceiCsa

d

2IdSI

IpaeIpdAoe2Lb(dLcc(cd(CcdinhCl

d

2AsHA

Lrebdrrcptrhtgbdn

102 16e Congrès de pneumologie de la

es localisations nasosinusiennes de la sarcoïdose sont réputéesares. Leur incidence est probablement sous estimée en l’absence’examen ORL systématique au cours de la sarcoïdose médistino-ulmonaire et des difficultés diagnostiques. Afin d’insister sur’intérêt de l’examen ORL au cours de la sarcoïdose thoracique,ous rapportons 18 cas colligées au service des maladies respira-oires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre septembre 2010 etoût 2011. Il s’agit de 17 femmes et un homme avec une moyenne’âge de 46,5 ans. La symptomatologie respiratoire était dominéear la dyspnée et la toux sèche associées à une obstruction nasalevec voix nasonnée dans deux cas et rhinite croûteuse dans un cas.a découverte était fortuite dans quatre cas L’imagerie thoraciquevait montré une sarcoïdose stade I dans trois cas, une sarcoïdosetade II dans 12 cas et une sarcoïdose stade III dans trois cas. Tousos patients avaient bénéficié d’un examen ORL spécialisé avecasofibroscopie. Ils étaient normaux dans 14 cas. Ils avaient mon-ré des granulations nasales dans trois cas, une muqueuse nasalenflammatoire dans un cas et un aspect pseudotumoral du cavumans deux cas. Le blondeau scanner avait objectivé une polyposeasale avec épaississement du cavum dans deux cas. Les biopsieses granulations ainsi que du cavum avaient conclu à une inflam-ation granulomateuse tuberculoïde sans nécrose caséeuse dansuatre cas. L’atteinte ORL était retenue dans quatre cas sur 18 soit2 % La corticothérapie était indiquée chez tous nos patients. Nousnsistons à travers ce travail que l’atteinte ORL devrait être attenti-ement et systématiquement recherchée au cours de la sarcoïdosehoracique malgré la discrétion et l’absence des symptômes.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.331

70omplications thoraciques de la radiothérapie :xpérience en pneumologie. Blanc-Caille a, P. Bonniaud a, N. Baudouin a, P. Maingon b,. Peignaux-Casasnovas b, P. Foucher a, P. Camus a

Service de pneumologie, Dijon, FranceService de radiothérapie, CGFL, Dijon, France

a radiothérapie sur le thorax peut occasionner diversesomplications pleuropulmonaires précoces ou tardives.éthodes.— Étude rétrospective de patients vus en consultation ouospitalisés pour complications radiques symptomatiques en lienvec une radiothérapie thoracique, mammaire ou ORL (1981—2011).ecueil de/du âge, sexe, indication, délai de survenue, site,onnées dosimétriques, traitements associés, anatomopathologie,rise en charge et pronostic.ésultats.— Soixante-quinze patients (25F/50H ; âge moyen3,7 ± 10,6 ans) répondaient aux critères. Indications : cancer bron-hique (57,3 %), sein (24 %), ORL (5,3 %), œsophagien (2,7 %),aladie de Hodgkin (9,3 %) et thymome (1 %). Délai d’apparition :

0,1 mois ± 87,6 (7 j− 36 ans). Cinquante patients avaient recu unehimiothérapie. Tableaux anatomo-cliniques : 30 pneumopathiesadiques, six BOOP, deux bronchites subaiguës, 14 fibroses pleu-ales et/ou péricardiques, huit complications œsophagiennes, deuxardiaques, quatre épanchements pleuraux, quatre cancers, troisspirations chroniques par troubles de déglutition et deux paraly-ies phréniques. La dosimétrie avait été respectée chez tous lesatients. La mortalité directement attribuable a été de 16 cas, pré-oce par pneumonie radique chez quatre ou fistule œsophagiennehez un, tardive par fibrose pleurale et/ou péricardique chez trois,n contexte de paralysie phrénique chez deux, ou cancer radio-nduit chez deux patients.onclusions.— Les complications respiratoires de la radiothérapie

ont variées, sont de survenue parfois très tardive, ont un profilffirmé, et sont responsables d’une notable morbi- et mortalité.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.332

ta

d

francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

71ntérêt des biopsies pulmonaires transbronchiquesans les pneumopathies interstitielles diffuses.A. Ebongue , H. Naji-Amrani , M. Aharmime , Y. Gharbaoui ,.A. Rhorfi , A. Abid , K. Alaoui-TahiriHôpital militaire Med-V, Rabat, Maroc

ntroduction.— Les biopsies pulmonaires transbronchiques (BTB)ermettent le prélèvement du parenchyme pulmonaire pour unenalyse histologique. Associées à l’analyse du LBA, leur importancest majeure au diagnostic étiologique des PID.l s’agit d’une étude rétrospective, analytique, de 65 dossiers deatients suivis pour PID et ayant bénéficié d’une BTB sur une périodee 7 ans (2004—2011).ge moyen 47 ans ± 8, 76 % de sexe féminin et 24 % masculin. Les BTBnt été réalisées au niveau du segment du Nelson droit chez 85,2 %t gauche chez 14,8 %. Le nombre de fragments prélevés était dechez 57,4 % des cas et 1 seul dans le reste des cas.es complications observées étaient : un saignement actif endo-ronchique (8 %) ; hémoptysies (11 %) ; douleurs thoraciques56 %) ; dyspnée aiguë (45 %) ; pneumothorax (29,5 %) complications’évolution favorable sous traitement.’étude anatomopathologique retrouvait : une inflammation spé-ifique avec granulome épithélio-giganto-cellulaire sans nécroseaséeuse (44,4 %). Des lésions inflammatoires non spécifiques27,8 %) ; des remaniements fibreux pulmonaires (14,8 %) ; un paren-hyme pulmonaire sans anomalies histologiques évidentes (9,3 %) ;es fragments exigus dont l’analyse histologique était difficile3,7 %).es résultats, associés à l’analyse du LBA et des autres explorationsoncluent aux diagnostics de : sarcoïdose (37,8 %), pneumopathies’hypersensibilité (13 %) ; connectivite (12 %) ; fibrose pulmonairediopathique (24,4 %), pneumoconiose (6 %), lymphangite carci-omateuse (7 %) et (2 %) PID d’origine toxique (pneumopathieuileuse).onclusion.— Les PID posent toujours un problème diagnostic,

’apport des BTB motive à les pratiquer quand l’indication se pose.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.333

72pport de la biopsie labiale dans le diagnostic de laarcoïdose. Jabri , W. Elkhattabi , W. Sehbaoui , B. Bellahcen , H. Afif ,. Aichane , Z. Bouayad

Hôpital 20-août, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc

a sarcoïdose est une granulomatose systémique, le diagnosticepose sur un faisceau d’arguments dont l’histologie avec misen évidence du granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse. Leut de notre travail est d’évaluer l’apport de la biopsie labialeans le diagnostic de la sarcoïdose. Nous avons mené une étudeétrospective sur 11 ans entre 2000 et 2011 au service des maladiesespiratoires de l’hôpital 20 août. Nous avons colligé 86 cas de sar-oïdose confirmée. La moyenne d’âge était de 47,6 ans avec unerédominance féminine (83,7 %). Cinquante patients étaient asymp-omatiques, les signes cliniques sont dominés par la toux (23 %). Laadiographie et le scanner thoracique ont montré des adénopathiesilaires médiastinales dans 72 % des cas. Les atteintes extrarespira-oires sont essentiellement cutanées (24 cas), salivaire (23 cas) gan-lionnaire périphérique (14 cas), ORL (11 cas), et oculaire (5 cas). Laiopsie labiale a été réalisée chez tous nos patients, elle a permise mettre en évidence le granulome épithéliogigantocellulaire sansécrose caséeuse chez 20 cas, soit 23,2 % des cas. Nous rappelons à

ravers ce travail que la biopsie labiale, geste peu invasif, est d’unpport non négligeable dans la confirmation de la sarcoïdose.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.334