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Introduction
Dans le cadre de la mise à l’œuvre du potentiel
théorique acquis à l’Ecole, le présent rapport se veut l’émanation
d’un parcours modeste effectué au sein de la société Jacob
Delafon Maroc.
Le parcours s’étant étalé sur un mois durant, a mis
l’accent sur la gestion du client qui constitue a fortiori, le centre
d’intérêt de toute organisation à but lucratif.
Il est ainsi, élaboré en deux parties, Une première qui
porte sur une description générale de l’organisation d’accueil. Il y
sera, ainsi développé l’historique, l’environnement et
l’organisation de l’entreprise.
La seconde partie quant à elle porte sur le vif du thème
proprement dit, lequel est ‘’ La Gestion du client’’. Elle mettra
en exergue les particularités du traitement réservé à un tel
élément et sera développée en cinq chapitres en l’occurrence :
Admission du client
Traitement de la commande
Traitement comptable
Le reporting client
Vente à l’export
1
2
Chapitre 1 : Description de
l’entreprise
3
Section I : Historique
A la fin du 19 éme siècle, l’équipement sanitaire en
France est des plus sommaire même dans les maisons
bourgeoises. En revanche, en Angleterre, lavabos et
cuvettes en céramique équipent les habitations et
commencent à être exportés vers le continent.
Emile Jacob, dont la famille a fait ses débuts dans
l’industrie en 1854 et qui dirige la société JACOB frères et
Cie ( spécialisée dans les tuyaux de grès cannelé) est
sensible à cette évolution et s’associe à Maurice Delafon
pour fabriquer des produits sanitaires en grès blanc émaillé
dont les produits sortent en 1888 de l’usine de Pouilly - sur
– Saône-. L’année suivante, une médaille d’or à l’exposition
universelle de Paris fait connaître cette nouvelle fabrication.
La demande pour ces nouveaux produits émaillés
s’accroît rapidement et l’usine de Belvoye est créée en
1899.
En 1901, la société Jacob Delafon est créée avec un
capital de 2,4 millions de Francs et une troisième usine est
construite à Villeurs-les Pots- où la production démarre en
1914, puis est arrêtée un mois plus tard par la guerre.
La reprise des activités à partir de 1918 est très
rapide, les prix de vente sont multipliés par 4 par rapport à
l’avant guerre, les résultats sont excellents et permettent de
procéder à des investissements pour augmenter la capacité
et améliorer la productivité. Une ancienne fonderie est
4
achetée à Seurre; une participation majoritaire est prise
dans les fonderies et émailleries de Saint-Denis le capital
social est porté à 5 millions de Francs.
Cette phase de croissance sera stoppée en 1930 par
la crise qui touche l’économie mondiale, dont les
conséquences seront aggravées en France par les
événements politiques et sociaux de 1936 (nouveaux acquis
pour les travailleurs notamment des congés payés) qui
conduisent à une augmentation importante des coûts de
production. Par ailleurs, l’introduction sur le marché Français
d’articles de faïences à bas prix concurrence très fortement
Jacob Delafon.
Une introduction et une modernisation de l’outil
industriel s’imposent mais les moyens financiers de la
société sont insuffisants. Des contrats sont pris avec
différents groupes industriels ou financiers pour aboutir, le 5
Avril 1938, à la fusion avec la société générale de fonderie
(SGF), dont certaines productions sont complémentaires à
celles de Jacob Delafon.
Jacob Delafon continuera son développement au
sein de la SGF, jusqu’à son rachat par le groupe Kohler en
1985.
En 1978 naissait la filiale marocaine du groupe Jacob
Delafon, leader de l’industrie sanitaire en Europe.
Cette création émanait de la jointure de la société
générale de fonderie (alors propriétaire du groupe Jacob
Delafon) et de la famille El Alami. La SGF souhaitait
5
ainsi prendre pied dans ce pays en développement qui offre
de bonnes perspectives de croissance du marché. Le groupe
El Alami s’étant désengagé de certaines de ses
participations (dans l’hôtellerie et le textile) souhaitait
investir dans des industries nouvelles à implanter à Tanger
sur le site d’une zone industrielle bénéficiant de terrain à
bas prix et d’avantages fiscaux. Ainsi, parallèlement à Jacob
Delafon Maroc, les sociétés industrie et aluminium du Maroc
furent créées, avec pour partenaires respectifs les groupes
français Vallourec et Pechiney. La construction de l’usine
Jacob Delafon débute en novembre 1978 pour s’achever 18
mois plus tard. La première pièce sanitaire en céramique
sortait de l’usine en Juin 1980. La production de 1981 devait
atteindre 156.000 pièces. Depuis, la capacité a été
continuellement augmentée, notamment en 1993 ou un pas
important fut franchi avec la création d’une unité hautement
mécanisée pour la fabrication, de sanitaire en grès.
A ce jour, la capacité de l’usine est de 500.000
pièces /ans (l’équivalent de la consommation du marché
marocain ), 440 000 pièces en porcelaine ( lavabos,
colonnes , bidets , cuvettes, réservoirs…) et 6 000 pièces
grès ( éviers et receveurs de douche) pour un effectif de 250
personnes. Plus de 50% de la production est exportée.
Principalement en Europe ( France, Espagne). La présence
commerciale au Maroc est assurée par une équipe de 20
personnes basées à Casablanca, mais qui sillonnent sans
relâche le Royaume à la recherche de nouvelles
opportunités de développement.
6
7
Section II : Environnement de l’Entreprise :
Jacob Delafon est une société anonyme au capital
social de 29,4 millions de Dh. C’est une industrie
de céramique sanitaire, et est considérée comme une
grande entreprise à l’échelon national , avec un effectif de
250 personnes réparties en 220 ouvriers et 30
employés administratifs.
La législation et la réglementation sont celles en
vigueur au Maroc. Elle dispose de la CNSS, de la CIMR
( régime de retraite), de la mutuelle.
Et afin d’assurer un recyclage continue de son
personnel J.DM adhère à l’organisme de formation
professionnel (OFPPT).
Elle réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ
100 millions DH, réparti comme suit :
70 % à l’export (65% : France : la société mère et Espagne, 5% Tunisie).
30 % marché local. La vente est réalisée à travers un réseau de distribution qui se charge du dispatching sur une vingtaine de clients dont les principaux clients sont : Longométal- Comptoir Métallurgique – Commameto etc…
Pour ce qui est de la concurrence, il faut noter que J.DM accapare les 50% du marché local dont la capacité d’absorption est de 700.000 pièces environ : 200 000 provenant de l’étranger et 500 000 répartis comme suit :
50 % J.DF 25 % ROCA (Settat) 15 % PORCHER ( Kénitra) 10 % WIRKIN ( Berrechid)
8
Elle bénéficie des avantages fiscaux accordés par le code
des investissements de la Zone Nord ( Dahir de 1963. abattement
de 50%).
Pour ce qui est de l’approvisionnement J.DM importe tout
ce qui concerne le matériel et l’équipement, 70 % de la matière
( Espagne, France , G.B…) et de la société-mère les produits non
fabriqués localement afin de compléter sa gamme. Elle
s’approvisionne du Maroc : 30 % de la matière première.
L’emballage essentiellement le bois provient soit de Tanger
(Global Menuiserie) soit de Casa (La caisserie Commerciale) ; le
carton de la CMCP (Kénitra).
9
Section III : Organisation de l’entreprise ( 1) :
JDM étant une société d’envergure internationale a mis
en place une structure appropriée afin de répondre à ses besoins
organisationnels et assurer une bonne coordination entre les
différents services.
Une telle entreprise vise en premier lieu d’instaurer un
système d’information productif à même de faciliter la liaison
entre les membres de l’organisation en définissant les tâches
assignées à tout un chacun et en réconforter, par conséquent,
l’accomplissement ce n’est là autre que l’élimination des temps
morts de travail qui représente un fondement primordial de la
qualité.
Afin de réaliser ses objectifs, JDM a jugé bon l’adoption
de la structure fonctionnelle. Cette dernière permet de faire une
division de l’entreprise selon les fonctions y existantes
( marketing, finances …) et par la suite, organiser des équipes
indépendantes chargées de leur mise en œuvre, sous forme de
services ou de départements.
En effet, JDM est ainsi divisée en quatre directions :
Direction d’usine Direction du personnel Direction commerciale Direction Administrative Financière
I- Direction d’usine :
Constituée de plusieurs ateliers, la Direction d’usine se
charge d’une part de suivre le processus de production, de
(1) Voir annexe 1 10
contrôler la qualité des produits et d’autre part , du magasinage ,
stockage et livraison des produits finis.
Elle s’assigne également comme principal rôle
l’optimisation de la productivité en mettant en place les moyens
qui permettent d’assurer la production maximale avec le
minimum de coût , en vue de maximiser la rentabilité.
II- Direction du personnel :
En sus des missions traditionnelles de cette direction qui
consistent en l’élaboration de la paie, la gestion des congés, le
contact avec les organismes sociaux …, elle se charge de la
gestion de carrières du personnel exerçant au sein de la société.
A cet effet, elle organise des séminaires des formations
continues offrant, ainsi au personnel une occasion pour se
recycler et actualiser leur connaissances en matière de
procédures technologiques et organisationnelles dans le dessein
d’aller de l’avant en terme de qualité des procédures et
structures de travail.
Il y a lieu de signaler que JDM, a signé une convention de
partenariat avec OFPPT portant sur le perfectionnement des
formateurs en plomberie sanitaire, la certification des formateurs,
l’assistance matérielle et technique pour la formation des
plombiers artisans à travers les principales villes marocaines
III- Direction Commerciale (2) :
(2) Voir annexe 2 11
Sise à Casablanca, cette direction se charge de la prospection
des clients et, à l’aide de la Direction Financière et Administrative, de décider de
les intégrer ou non au porte feuille JDM.
Elle prend ainsi le soin par la suite de recevoir, de traiter les commandes
et de les envoyer aux magasins des produits finis qui se charge quant à lui de leur
exécution.
En conclusion, cet organe centralise tous les contacts avec les clients
afin de satisfaire leurs exigences et assurer le suivi du recouvrement.
4- Direction Financière et Administrative (3) :
Composée de différents services : Achat – Comptabilité
analytique – informatique – export – comptabilité générale - …
Elle s’occupe comme son appellation l’indique, d’une part
des procédures administratives, comptables, elle gère , par
ailleurs, les contacts avec l’environnement de
l’entreprise .. Elle se charge d’autre part , de l’analyse de la
situation financière de la société préparant ainsi une plate-forme
saine pour se prononcer sur les budgets, les projets
d’investissement. Ceci est de nature à mettre à la disposition de
la direction générale le requis en information pour une prise de
décisions pertinentes.
Pour ce faire, elle établit un certain nombre de
documents de synthèse permettant d’éclairer la direction
générale sur la situation de ses fournisseurs, l’évolution des prix
des matières premières, la situation auprès des banques…..
(3) Voir annexe 3 12
Elle se charge d'autre part de l'élaboration d'une
comptabilité auxiliaire client qui serait judicieux d’en développer
la teneur dans une partie ultérieure.
Dans un premier temps, présentons le service qui a la
charge d’élaborer ces documents. Il s’agit du service de
‘’la comptabilité générale’’.
4-1- Service de la comptabilité générale
Ce service formé d’une équipe de quatre personnes dont
un chef de service, un comptable, un aide comptable, et une
caissière.
Une équipe motivée par le travail nourrie par beaucoup
d’abnégation ne ménage aucun effort pour améliorer son
rendement dans la perspective de voir l’entreprise prospérer et
renforcer son image de marque.
Les fonctions du service son multiples entre autres :
La passation des écritures comptables. ;
Les règlements des fournisseurs et paiement de
toutes les charges de l’entreprise ;
L’établissement du reporting client ;
Le suivi des relations avec les banques ;
La rédaction des lettres de relance aux clients
insolvables ;
Le calcul des prix de revient des matières
premières et le suivi et l’explication de leur
évolution ;
L’établissement des déclarations fiscales….
13
Il y a lieu de signaler que la situation financière est
arrêtée mensuellement, et que le service se charge de fournir
tous les documents comptables de synthèse
établis comme il se doit chaque fin de mois à savoir : bilan, CPC,
tableaux d’amortissement, provisions, IS.
Il va ainsi sans dire que c’est un service primordial au
sein de l’entreprise.
14
15
Chapitre 2 : Gestion
commerciale des clients
16
Dans une société où l’activité commerciale occupe une
place primordiale, le client s’avère le 1er centre d’intérêt voire
même le noyau de son environnement économique.
De ce fait, Jacob Delafon de par la nature de son activité
réserve un traitement spécial à ses clients quant à leur choix, la
passation des commandes et leur suivi.
La société prend, ainsi, le soin de tenir une comptabilité
auxiliaire client et d’établir un certain nombre de documents de
synthèse qui facilitent le suivi comptable du compte client. La
présente partie se veut donc de relater d’une façon
autant simple qu’exhaustive le traitement que consacre
les instances compétentes de J.D.M aux clients.
Les étapes adoptées à cet effet prennent forme comme
ci-dessous :
Section I : Admission du client.
17
Il y a lieu de signaler que cette partie sera consacrée aux
clients locaux uniquement, le traitement des transactions
opérées avec les clients étrangers fera l’objet d’un
paragraphe ultérieur.
Le volume du chiffre d’affaire étant le critère adopté par
JDM pour classifier ses clients, elle distingue ainsi deux catégories
de clients en l’occurrence :
Clients particuliers
Clients grossistes
I- Clients particuliers :
Sont considérés particuliers, les clients dont le CA ne
dépasse guère les 50 000,00 Dhs. Le traitement leur étant
réserve ne suscite aucun intérêt à opérer des collectes
d’information préalables pour admettre le postulant en tant que
client de Jacob Delafon.
Les procédures comptables et commerciales adoptées à
cet effet trouvent leur détail ci-dessous.
La direction commerciale installée à Casablanca reçoit
les commandes sollicitées par le client. Elle avise dans une étape
qui suit le service de la comptabilité pour qu’il procède à la
création du compte client. Cette opération tient lieu au niveau du
système informatique de traitement commercial conçu pour ce
faire par la société mère et adopté par Jacob Delafon Maroc
(JDM), il est dit JD COM.
18
La création des comptes distingue la partie commerciale
et la partie comptable et traverse les étapes suivantes :
Remplir un imprimé qui contient toutes les
informations sur le client, soit la fiche de création (4).
Créer la partie comptable sur le système.
Informer le responsable commercial pour créer la
partie commerciale.
Créer le compte sur le logiciel comptable SAARI en
veillant au respect de la codification adoptée sur
JDCOM.
II - Clients Grossistes :
Les clients dépassant le volume du CA mensuel sus-
évoqué sont qualifiés de grossistes
Ces clients ayant tendance à commander des quantités
de masse et à réaliser, par conséquent des CA considérables.
La société s’assigne certains critères impose certaines
formalités administratives avant d’admettre le postulant en
qualité de client.
A cet effet, le service financier se charge en premier lieu,
de contacter sa banque qui va par la suite se charger de collecter
les information nécessaire auprès de la banque du client, à savoir
le volume des transactions opérées par le postulant, sa
solvabilité, sa capacité financière.
(4) Voir annexe 4 19
Ceci est de nature à conforter une prise de décision
qualifiée de l’objectivité requise, dans la mesure où les
informations collectées permettent non seulement l’admission ou
non du client, mais aussi la détermination du plafond
de l’encours à ne pas dépasser avec chaque client au prorata de
sa capacité financière.
Les informations étant fournies et analysées, si elles
répondent aux critères observés par JDM, l’étape subséquente
consiste à procéder à la création des comptes. Elle se déroule
selon le même cheminement adopté pour les clients particuliers.
Dans une 1ére étape, un imprimé contenant toutes les informations
sur le client est mis à la disposition du responsable du service
pour être visé ;
L’accord étant donné, on procède dans une 2éme étape à la
création de la partie comptable sur le système.
Puis, dans une 3éme étape on avise le responsable
commercial pour créer la partie le concernant. Finalement, on
procède à la création du compte sur le logiciel de comptabilité en
lui attribuant un numéro compatible avec celui du système
20
Section II : Traitement de la commande :
I - Exécution de la commande :
Le système de traitement commercial adopté par JDM, lui
permet d’en automatiser la première étape laquelle est la
commande (5) La direction commerciale installée à
Casablanca étant l’organe qui centralise l’exécution des
commandes procède à leur réception à l’élaboration d’un ordre
de chargement établi manuellement et destiné au magasin des
produits finis.
Ce document permet, d’ailleurs, comme son appellation
l’indique au responsable du magasin de charger la marchandise
commandée.
Le bon d’expédition(6)constitue quant à lui le document
justifiant la sortie de ladite marchandise du magasin. Ce
document acheminé avec la marchandise ne devient authentique
qu’après sa validation par le client tant pour la réception de la
marchandise que pour sa conformité à la commande. Il constitue
par ailleurs, l’étape qui déclenche le traitement informatique de
la commande. Il est, en effet, édité en deux exemplaires
automatiquement par le système informatique au niveau du
magasin.
Pour plus de sécurité, le magasin veille à établir
un 2éme document dit ‘’bon de sortie’’ (7), il permet d’effectuer un
second contrôle des sorties des produits finis.
(5) Voir annexe 5(6) Voir annexe 6(7) Voir annexe 7 21
22
II- Facturation :
Le bon d’expédition étant validé par le magasin, il
permet de déclencher automatiquement le processus de la
facturation et ce, bien évidemment dans le cadre du même
système informatique soit JD COM.
Le service de facturation, étant l’entité où se déclenche
ce processus, s’emploie à vérifier la conformité de la facture à la
commande et de s’assurer de l’application des prix adoptés par
JDM.
Toutes les vérifications étant achevées, la facture(8) est
ensuite validée et éditée en 8 exemplaires répartis comme suit :
Trois destinées au client
Un pour le service de la facturation
Un pour le service de la comptabilité.
Deux pour le magasin des produits finis.
En cas de retour de marchandise qui peut avoir comme
origine soit un problème de manutention, soit une non conformité
à la commande du client, JDM suit une
procédure bien précise pour cerner le problème.
La marchandise non conforme, étant retournée à la
direction commerciale sise à Casablanca, cette dernière procède
à son contrôle pour déterminer la nature du problème et l’envoie
ensuite au magasin des produits finis accompagnée d’un
bordereau de retour manuel qu’elle émet. (8) Voir annexe 8 23
La marchandise acheminée à destination, subie un autre
contrôle au niveau du magasin des produits finis qui va décider
de son sort. Elle peut, en effet, soit, être réparée, soit jetée ou
réintégrée au stock.
Dans une étape qui suit, on procède à la valorisation
des bordereaux de retour(9) et leur saisie sur le système JD COM
adopté par la société. Suivant le même principe automatique de
la facturation la validation des bordereaux de retour
déclenche automatiquement un avoir (10)au niveau du
service de la facturation.
Le service prend le soin de le vérifier, de s’assurer de
son motif et de l’éditer dans une 2éme étape, en 6 exemplaires
répartis de la manière suivante :
Un pour le service de la comptabilité
Deux Pour le service facturation
Trois pour le client.
(9) Voir annexe 9(10) Voir annexe 10 24
Chapitre 3 : Gestion
comptable des clients
25
Section I : Traitement comptable :
I – Enregistrement comptable :
Le JD COM étant un logiciel commercial ne permettant
aucun traitement comptable, JDM a jugé bon d’adopter le logiciel
comptable SAARI pour l’enregistrement de ses opérations.
La passation des écritures de vente se fait par interface
entre les deux logiciels. Cette opération ne se fait pas de
manière automatique mais par disquette. Elle contient toutes les
ventes du mois enregistrées de JD COM qu’on va récupérer par la
suite sur SAARI grâce à la fonction import /export.
Les écritures étant enregistrées, les responsables
procèdent au rapprochement des journaux de JD COM à ceux de
SAARI pour s’assurer de leur identité et procéder à la mise à jour
pour mouvementer les comptes en comptabilité.
II - Les règlements :
Comme pour l’admission des clients, JDM dans la
perspective de préciser les conditions de règlement, distingue les
clients particuliers des clients grossistes.
26
En effet, les particuliers qui réalisent, en général, des
chiffres d’affaire relativement modestes paient 50% du montant
leur étant dû au moment de la passation de la commande et le
reste à la livraison.
Les grossistes quant à eux, étant liés à la société avec
des contrats annuels, précisent lors des discussions des clauses,
le mode de règlement, qui est pour la majorité la lettre de
change, et les délais de paiement qui ne dépassent pas les 120
jours.
La direction commerciale se charge de recouvrir ses
valeurs auprès des clients et de les envoyer au service de la
comptabilité générale pour qu’il procède à leur enregistrement
comptable.
Le système SAARI permet de faire un rapprochement
automatique des recouvrements opérés avec les factures déjà
enregistrées.
Cela se fait par le biais d’un pointage qui permet de
juxtaposer les règlements avec les montants dus par le client ce
processus est dit lettrage.
Un tel procédé permet de dégager les factures restant
dues et facilite le suivi des recouvrements aux instances
compétentes ( Direction Commerciales et Administratives et la
Direction Commerciale), leur servant, en effet, de base pour
27
émettre les lettres de relance(11) aux clients n’ayant honorés à
terme leurs engagements.
Dans le but de suivre les règlements clients et d’en
contrôler les délais, le service de comptabilité établie un
document auxiliaire appelé plan des règlements(12).
Il contient, d’une part, les prévisions de règlement des
clients se basant sur les conditions de leurs contrats et d’autres
part, les encaissements réels du mois.
Une comparaison précise entre les deux montants
permet à la société d’avoir une idée sur la capacité du
client à respecter ses engagements traduits par
les clauses du contrat le liant à JDM. Cette comparaison
permet également à la société de se prononcer sur les
conditions des contrats à venir.
(11) Voir annexe 11(12) Voir annexe 12 28
29
Section II : Le reporting client * * :
Il consiste en un ensemble de documents de synthèse
permettant de disposer, d’une façon claire et détaillée de la
situation financière et comptable des clients à savoir leurs
engagements, leurs règlements, les valeurs retournées impayées
etc.
Il est constitué de :
Balance des engagements ;
Balance âgée ;
Evolution du chiffre d’affaire par client ;
Evolution des ratios crédit client ;
Evolution des encaissements ;
Evolution des valeurs retournées impayées ;
Evolution des effets non récupérés par mois de
chiffre d’affaire ;
Evolution des effets non récupérés par client.
I- Balance des engagements ( 13) :
C’est le premier et le plus important document du reporting,
il présente l’engagement total de chaque client, détaillé en facture non encore
payées, les valeurs retournées impayées les clients douteux, les effets en porte
feuille et les effets à l’encaissement.
Ceci permet de dégager les ratios crédits clients, servant
à apprécier la crédibilité du client et à juger par conséquent de la
continuité ou non de l’existence de tel ou tel client dans le porte
feuille client de Jacod Delafon Maroc.
** Voir bibliographie 2(13) Voir annexe 13 30
Par ailleurs, il convient de signaler que le document en
question observe la zone géographique comme critère de
classement, il fait également la distinction entre clients locaux et
clients étrangers. Une telle classification permet d’évaluer le
travail de chaque responsable commercial sachant que chaque
responsable est tenu de suivre les recouvrements
des clients d’une zone géographique donnée.
Nom
clients
Clients
ordinaire
Clients
impayés
Clients
douteux
Effets en
portefeuill
e
Effets
encaissements
Total
engagem
ent
Rati
o
Eff
08/01
Eff
08/0
1
Eff
09/0
1
Longomét
al
2.431.934,
67
1.062.644 3.760.601,4
6
7.145.180,
39
152
II - Balance âgée ( 14) :
C’est le second document du reporting, il permet de
suivre chronologiquement l’évolution mensuelle du chiffre
d’affaire de chaque client. Aussi, de recenser les effets en porte
feuille et le valeurs retournées impayées pour dégager par la
suite l’engagement total des clients qui est évidemment
identique à celui de la balance des engagements pré-cités, en
d’autre terme, il permet d’éclater le solde du compte client
ordinaire par âge de créance des factures dues.
Il fournit, d’autre part, les encaissements du mois
permettant de se prononcer sur le solde net du client une fois
soustrait de son engagement total.
(14) Voir annexe 14 31
Il permet aussi de faire une comparaison entre le mois en
cours et celui écoulé pour apprécier l’évolution des engagements
de chaque client.
Il est à signaler que ce document pour la classification des
clients adopte le même critère que le document antérieur à savoir la
zone géographique.
Non clients CA
ANT
01/01 02/01 03/01 04/01 05/01 06/01 07/01 08/01 Eff
port
Imp Eng
06/01
Evc Ratio
Longomét
al
132 192 1,6 311,9 102,4 80 16
0
106
2
71
4
15
2
III- Evolution du CA client ( 15) :
C’est le 3éme document du reporting, il retrace la
situation mensuelle des commandes passées par chaque client,
pour estimer l’évolution de son chiffre d’affaire.
Cette situation servira en guise de base de calcul des
ratios crédits clients méthode Jacob Delafon. Il y a lieu de signaler
à cet effet, la destination faite par Jacob Delafon entre la
méthode du calcul adoptée localement et celle adoptée par la
société mère.
Le critère de classification observé pour ce document
reste le même que celui assigné antérieurement à savoir
la zone géographique.
(15) Voir annexe 15 32
Cette classification permet d’apprécier et de rémunérer
le responsable de chaque zone au prorata des chiffres d’affaires
réalisés. Ainsi, cela permet de favoriser la concurrence entre les
responsables qui a pour conséquence immédiate l’amélioration
de leurs rendements et automatiquement l’augmentation du
chiffre d’affaire.
Nom clients 12/
00
01/
01
02/
01
03/
01
04/0
1
05/
01
06/
01
07/
01
08/
01
09
01
10/
01
11/
01
12/
01
Longomét
al
1530 1454 1160 1120 1190 900 1000 1313 1500 130
0
1200 1424
IV - D S O S ( 16) :
Document de synthèse qui a pour base de calcul
plusieurs autres états à savoir : la balance des engagements et
l’évolution des chiffres d’affaire par client.
En effet, le ratio crédit client est obtenu en opérant des
soustractions des chiffres d’affaires mensuels de l’engagement
total du client en question. Ceci éclaire Jacob Delafon sur la
période durant laquelle le concerné a cumulé cet engagement et
lui permet, par conséquent, de déceler dans quelle mesure le
client honore ses engagements dans les délais impartis. Ce n’est
là autre que le ratio crédit client.
Ce document est conçu de façon à mettre en exergue
l’évolution des ratios crédit client, dans la mesure où il préserve
les ratios des mois antérieurs.
(16) Voir annexe 16 33
Nom clients 12/
00
01/
01
02/
01
03/
01
04/0
1
05/
01
06/
01
07/
01
08/
01
09
01
10/
01
11/
01
12/
01
Longomét
al
150 170 200 250 245 180 140 150 154 170 170 180 140
V - Evolution des engagements clients ( 17) :
Il résulte de la balance des engagements dans la mesure
où il reprend le total des engagements mensuels pour chaque
client à part.
La conclusion qui en est tirée est un recoupement entre
les résultats dégagés par le tableau retraçant l’évolution du CA
par client, et celui de l’évolution des encaissements leur
correspondant.
Il permet de mesurer la capacité du client à honorer ces
engagements et d’apprécier son aptitude à augmenter le chiffre
d’affaire avec Jacob Delafon.
Nom clients 12/
00
01/
01
02/
01
03/
01
04/0
1
05/
01
06/
01
07/
01
08/
01
09
01
10/
01
11/
01
12/0
1
Longomét
al
6200 5400 6000 7530 6125 5230 5400 6235 7400 783
0
7140
VI - Evolution des encaissements clients ( 18) :
(17) Voir annexe 17(18) Voir annexe 18 34
Observant la même structure que les documents
l’ayant précédé, ce document permet de récapituler les
encaissements opérés par chaque client à part pour chaque
mois et d’apprécier, par conséquent, leurs évolutions et
l’aptitude du client en question à respecter les délais de
paiement contractés avec Jacob Delafon.
Il constitue aussi un autre critère d’appréciation, du rendement des
responsables commerciaux chargés de suivre les recouvrements des montants
dus par les clients.
Nom clients 12/
00
01/
01
02/
01
03/
01
04/0
1
05/
01
06/
01
07/
01
08/
01
09
01
10/
01
11/
01
12/
01
Longomét
al
1600 800 15,5 3050,
5
1700,
1
1400,
6
900 354 756 300
0
VII - Evolution des valeurs retournées
impayées ( 19) :
C’est un tableau à double entrées permettant de chiffrer
par mois et par client les valeurs retournées impayées.
Il constitue ainsi, une troisième mesure permettant
d’évaluer le travail de chaque responsable commercial
pour ce qui concerne les recouvrements et l’en rémunérer
en conséquence.
Il permet, par ailleurs, de se prononcer sur la solvabilité
et la crédibilité du client et de déterminer les clauses des
contrats à venir.
(19) Voir annexe 19 35
Nom clients 12/
00
01/
01
02/
01
03/
01
04/0
1
05/
01
06/
01
07/
01
08/
01
09
01
10/
01
11/
01
12/
01
Longomét
al
1504,
7
1628 1580 2340 930 560,8 720 760 770 140
0
1062
36
VIII- Evolution des effets non récupérés ( 20) :
C’est un document établi par quinzaine à l’effet de
chiffrer le montant global des effets non encore remis par le
client même si dépassée l’échéance.
Il sert, en sus du document de l’évolution des
encaissements, de canevas de travail permettant d’évaluer
la taille des effets non récupérés en comparaison avec le
chiffre d’affaire global et d’apprécier la crédibilité du porte
feuille client, et la valeur du travail déployé par les
responsables commerciaux.
L’occasion reste, par ailleurs, à saisir pour signaler que
ledit document est élaboré par mois de chiffre d’affaire.
IX - Evolution des effets échus non récupérés ( 21) :
L’objectif assigné à travers le présent document s’inscrit
dans la même ligne de conduite que le précédent, sauf que
celui ci observe comme critère de classification le client et non le
mois de chiffre d’affaire.
Il retrace mensuellement l’histoire des effets échus non
récupérés.
Ce document est exploité en premier lieu pour émettre
les lettre de relance aux clients. Il permet également d’apprécier
la crédibilité du client et d’évaluer le rendement de la direction
commerciale quant aux recouvrements.
(20) Voir annexe 20(21) Voir annexe 21 37
Il n’est pas à démonter l’interdépendance manifeste
existante entre les différents documents du reporting client.
Cela permet d’avérer le résultat dégagé par chaque
tableau à part.
38
Chapitre 4 : Relations
internationales
39
Section I : Les ventes à l’export
Faisant partie du groupe international Jacob Delafon,
le commerce extérieur*** occupe une place considérable auprès
de Jacob Delafon Maroc.
En effet, cette société est liée par des relations
transactionnelles avec la société mère et les sociétés sœurs. Pour
cette raison le commerce extérieur est traité indépendamment
au niveau d’un service spécialisé dit export.
Le service a pour principales tâches :
La discussion des clauses des contrats de vente
Le suivi des commandes
L’organisation des expéditions
L’élaboration des dossiers export.
Pour la première fonction qui est les négociations des
contrats, il s’agit de fixer le prix de vente, la quantité, le mode de
transport, le mode de règlement, les délais de livraison…
La commande, après, est soit prélevée sur le stock, soit
lancée en fabrication …
*** Voir bibliographie 3
40
En dernier lieu, l’établissement du dossier export qui se
compose des documents suivants :
- Listes de colisage : qui est l’inventaire des
marchandises expédiées dans le conteneur;
- Certificat d’origine : spécifie le pays d’origine de la
marchandise et sert pour identifier le régime de taxation à
appliquer à la marchandise. Il est à préciser que pour les
pièces destinées à l’Europe leur certificat d’origine doit
comporte la mention EUR 1
- Engagement de change : document officiel fourni par
le Ministère qui sert de base au contrôle des changes et du
commerce extérieur.
- Le connaissement : c’est un accusé de réception
établi par la compagnie maritime et remis à l’exportateur. Il
atteste la prie en charge de la compagnie s’il s’agit d’une
expédition par le transport routier l’équivalent de ce
document est le CMK. Pour le transport aérien c’est la LTA.
- Les factures commerciales : c’est l’instrument
financier essentiel du contrat, elles comportent, la description
de la marchandise et l’indication des prix. Les différents
éléments du prix de vente doivent être identifiés de façon à
faire apparaître séparément le coût de l’emballage du
transport, du fret maritime. Elles servent de base pour le
calcul des droits de douane.
41
Section II : Qualité totale
JDM a maintenant 20 ans d’existence, durant lesquelles
elle a réussi un positionnement de leader sur le marché marocain
et elle a acquis une notoriété non négligeable aussi bien
nationale qu’internationale. Cependant, la société rentre en
pleine phase de restructuration de son organisation dans le but
de redynamiser ses cellules internes et régénérer un nouvel élan
pour ce 3éme millénaire. L’environnement de nos jours se trouve
marqué par la mondialisation des marchés où la concurrence
devient de plus aiguë. Seules les entreprises bien structurées et
offrant un produit de bonne qualité pourront suivre. Rappelons
que le Maroc a singé des accords commerciaux de libre échange,
qui vont entrer en application dès 2010 et par lesquels le marché
local va être envahi de produits étrangers similaires. Pour se
parer JDM a entrepris la démarche pour la
certification de qualité ISO. Cela ne peut se faire sans une prise
de conscience des ouvriers sur la notion de la qualité. Ces
séminaires ont pour but de leur expliquer que de la qualité
dépend la pérennité de leur travail.
En quoi consiste la certification ISO ?
La norme ISO 9000 est un système de certification de
qualité mondialement reconnu. Son but est d’accroître la
confiance des acheteurs et de faciliter l’accès aux marchés
nationaux et internationaux. Ce système de
qualité permet l’amélioration et l’efficacité générale de
l’entreprise en éliminant gaspillage et double emploi. Cela
nécessite une formation à tous les niveaux du personnel et
une allocation des ressources adéquates pour sa
42
réalisation. Il atteste aussi que le système
d’assurance qualité est conforme à l’un des modèles définis par
les normes internationales ISO 9000. Il existe les normes 9001-
9002-9003.
JDF a obtenu la certification ISO 9002. Ce label ne
constitue pas l’étape finale. Beaucoup d’efforts restent à
faire pour maintenir son image de marque.
Ce qui caractérise cette organisation est qu’un climat
serein règne à l’intérieur de l’usine. Une ambiance de cordialité
et de solidarité existe entre le personnel, la circulation de
l’information dans l’entreprise se caractérise par la transparence
et fluidité…
Ce climat de bonne entente ne peut qu’être bénéfique
pour le rendement.
43
CONCLUSION
Il convient de rappeler l’intérêt indéniable de la
confrontation des acquis théoriques aux cas
réels. Une tentative de mettre à l’œuvre un tel
patrimoine a en effet, permis de comprendre
l’intérêt qu’ à toujours suscité le client de la
part tant du législateur, du théoricien ainsi que
du praticien. Elle a par ailleurs permis d’avérer
le soucis que s’est constamment fait
l’entrepreneur averti de l’importance du client
quant à la réussite de son entreprise.
La stratégie à adopter, consiste, en premier
lieu, en l’instauration de critères judicieux pour
l’admission du client et l’observance de la
sélectivité requise pour constituer son
patrimoine en la matière.
Le client étant sélectionné sur des critères
rationnels, il convient de mettre en place, en
second lieu, le dispositif humain et technique à
même de fidéliser la clientèle réelle, épargner à
l’entreprise des aléas de la clientèle douteuse
et de stimuler la clientèle potentielle
Concurrence et compétitivité l’exigent, une
structure pour préserver une existence saine
sur le marché doit faire du client son centre
d’intérêt. 44
ANNEXES
45