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Directeur responsable : Mohamed GONTARA Rédaction et Coordination : Salem TRABELSI Edité par la SNIPE - 6, rue Ali Bach Hamba - Tunis - Tél.: 71 341 066 - Fax: 71 349 720 http://www.lapresse.tn Supplément distribué gratuitement avec le journal La Presse Horoscope…………………………...…P.56 LES BOKBOK Deux pages pleines de bandes dessinées . . . . . . . . . . . . . .pp.52-53 Sommaire Sommaire Magazine DETENTE TELEVISION Les programmes complets de la semaine . . . . . . . . . . . . . .pp.18-33 A nos annonceurs Nous informons nos chers clients annonceurs que, désor- mais, le dernier délai de dépôt de leurs annonces dans La Presse-Magazine est fixé au mardi à 13h00. Avec les remerciements de La Presse-Magazine C apitale elle est née, capitale elle est restée. Kairouan, première cité de tout l’Occident islamique (le Maghreb et l’Andalousie), n’a, en effet, jamais failli à son destin. Celui d’une ville féconde, militante, généreuse et éclairée.

kairouan

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Directeur responsable : Mohamed GONTARARédaction et Coordination : Salem TRABELSI

Edité par la SNIPE - 6, rue Ali Bach Hamba - Tunis - Tél.: 71 341 066 - Fax: 71 349 720http://www.lapresse.tn

Supplément distribué gratuitement avec le journal La Presse

Horoscope…………………………...…P.56

LES BOKBOKDeux pages pleines de bandesdessinées . . . . . . . . . . . . . .pp.52-53

SommaireSommaireM

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DETENTE

TELEVISIONLes programmes completsde la semaine . . . . . . . . . . . . . .pp.18-33

A nos annonceursNous informons nos chers

clients annonceurs que, désor-mais, le dernier délai de dépôtde leurs annonces dans LaPresse-Magazine est fixé aumardi à 13h00.

Avec les remerciements de La Presse-Magazine

Capitale elle est née, capitale elle est restée.Kairouan, première cité de tout l’Occidentislamique (le Maghreb et l’Andalousie), n’a,

en effet, jamais failli à son destin. Celui d’une villeféconde, militante, généreuse et éclairée.

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Kairouan, capitale de la culture islamique pour 2009

L’éternelrayonnement

Capitale elle est née,capitale elle est

restée. Kairouan, pre-mière cité de toutl’Occident islamique(le Maghreb etl’Andalousie), n’a, eneffet, jamais failli àson destin. Celui d’uneville féconde, mili-tante, généreuse, éclai-rée.

C’est grâce à elleque l’implantation dela foi islamique et dela langue arabe enAfrique du Nord etleur consolidation ontété rendues possibles.Son influence s’estétendue jusqu’enAndalousie, au sud del’Italie et Malte dontelle était la capitale àcertaines époques deson histoire. D’où unrayonnement qui aduré près de quatresiècles consécutifs de670 à 1057, année aucours de laquelle ellefut saccagée par lestribus bédouines desBéni Hilal, venues deHaute-Egypte.

Elle a été aussi pre-mière capitale du 1er

Califat chiite (desFatimides), a partici-pé indirectement à lafondation du Caire, deFès (le quartier desKairouannais et laMosquée-Universitéd’Al Qarawiyine).

Reléguée en secon-de position d’abordpar Mahdia juste pourquelques années puis

par Tunis, devenucapitale depuis 1227,Kairouan a cependantgardé son statut decapitale spirituelle dupays et ville sacrée, la4e dans le monde isla-mique.

Pendant quelquesannées, elle a été le siègedu pouvoir husseïnitenaissant (1735-1740) eta participé ainsi à laconsolidation de cettedynastie (1705-1957).

Toujours capitalespirituelle et symbo-lique, elle a été le der-nier bastion de la résis-tance à l’occupationfrançaise (12 mai 1881 -20 mars 1956). C’est avecsa reddition le 26octobre 1881 que la

France a considéré queson entreprise colonialeest devenue complète.

Kairouan a été aussicapitale du fiqh (juris-prudence islamique),de la médecine (lafameuse école deKairouan), de la poé-sie, de l’eau, même sison climat est semi-aride (puis semi-déser-tique), des droits de lafemme, de la musique,de l’architecture, de l’ar-tisanat…

Fondée par et pourla foi, Kairouan a surésister à toutes lesépreuves. L’injusticedes hommes et lesinjures du temps.Toutes les tentativesvisant à la marginali-

ser ont été, en effet,vouées à l’échec.

Ayant participé acti-vement au Mouvementnational, elle bénéficiedepuis le Changementdu 7 novembre 1987d’une attention parti-culière et d’une solliti-citude sans égale de lapart du Chef de l’Etat.

Consacrée «capita-le de la culture isla-mique pour 2009», ellesaura mériter cettedistinction et mettreainsi en valeur sonriche héritage maté-riel et immatériel. Ci-après un bref survolde cet apport fécondet indélébile.

Foued ALLANI

Minaret-tour de la Grandemosquée de Oqba

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Pour et par la foi• Expression de l’essence de l’Islam, creuset de laspiritualité première, fondements et remparts de

notre identité

Kairouan (Al Kaïraouanou caravansérail) a vu lejour en l’an 670, cinquan-te ans après la fondationde Médine (l’Hégire) et unetrentaine d’années aprèsl’islamisation pacifique d’AlQods. D’où son statut de 4e

ville sainte de l’Islam, cellequi a permis à cette reli-gion et à la civilisation quien découla de connaîtreune expansion durable versl’ouest.

Au carrefour des grandesvoies de communication del’Ifriqiya (Africa), le site deKairouan était déjà connuavant que celle-ci ne voiele jour. C’est d’ailleurs pourcela que ses environs immé-diats abritent la sépultu-re de l’un des plus ancienscompagnons du Prophèteparmi les «Ansars» (habi-tants de la future Médine),Abou Zama’a Al Balaouimort en martyr en 654.

Fondée par Oqba IbnNefaâ suite à une décisionsolennelle et éclairée, inves-tie d’une mission sacréeafin de servir de base à l’is-lamisation du Maghreb età la conquête de la pres-qu’île ibérique, elle a trèsrapidement connu uneexpansion et un essor spec-taculaires. Ainsi d’une basemilitaire, elle est devenueune capitale politique.D’abord province rattachéeau Califat omeyyade deDamas puis au Califat abas-side de Bagdad, pour enfindevenir la capitale de l’Etataghlabide, principautéautonome rattachée sym-boliquement à Bagdad (àpartir de 800 ap.J.-C.). En

909, elle devient capitaledes Fatimides pour rede-venir après leur départ pourl’Egypte conquise en 969capitale de la dynastie desZirides (ou Sanhajites) en972, et ce, après un brefintermède au cours duquelMahdia après avoir été fon-dée en 916 s’est investiedu statut de capitale poli-tique du pays (921-972).

Kairouan a été pour plu-sieurs décennies une capi-tale totale, c’est-à-dire à lafois politique, économique,culturelle, et spirituelle.Au cœur de la cité, sa gran-de mosquée, celle de Oqba.Centre spirituel, mais aussi

scientifique de très hautniveau. Une universitéayant donné à tout leMaghreb ses plus illustressavants. La cité de Oqbaest restée l’âme du pays etla colonne vertébrale deson identité. Grâce à sonimmense aura, la puissancede sa symbolique, le paysa pu résister à toutes lescrises qu’il a vécues. Bref,Kairouan était et resteencore «le repère», les fon-dements, l’ossature et lesremparts de notre identi-té sur laquelle sont venuss’incruster les autres attri-buts.

Pas une dynastie, un

pouvoir, un gouvernant n’apu se défaire de son cha-risme. Mieux encore, elleétait indispensable pourlui conférer une certainelégitimité. D’où l’intérêtqu’elle a su susciter auprèsde ces pouvoirs et l’atten-tion particulière dont ellejouissait de leur part.

Son poids spirituel étaittel que des princes, à plu-sieurs époques, ont essayéde se soustraire à son pou-voir pour une raison ou uneautre.

D’abord Aboul Mouhajir(672-682) qui la délaissapour fonder Takairouan.Puis les princes aghlabidesqui, tour à tour, bâtirentles cités princières d’ElAbbassiya en 801 puis deRaqqada en 870, et enfinAl Mansour le calife fati-mide, qui après sa victoi-re sur l’Homme à l’âne chefde l’insurrection Kharrajiteen 948, fonda Sabra AlMoubouriya. Aucune de cesquatre cités n’a pu survivreà Kairouan.

Capitale du sunnisme,

du fiqh malékite et de l’ijtihad

Kairouan n’a pas étéuniquement un pôle pourle fiqh en général et le ritemalékite (Ecole de juris-prudence fondée à Médinepar Malek Ibn Anas) enparticulier, elle a été aussil’un des piliers de la doc-trine sunnite de l’achaâ-risme qui prône la simpli-cité du dogme, la modéra-

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Porte de Tunis

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tion et la tolérance.Introduit par Ali Ibn

Zied, (de Tunis, décédé en799) puis par Assad Ibn AlFourat, le rite malékite neconnaîtra son véritableessor que grâce à l’ImamSohnoun (777-854), égale-ment Grand Cadhi (1erjuge) sous le règne desAghlabides (800-909).

N’ayant jamais été dis-ciple direct de Malek IbnAnas, Sohnoun a malgrécela réussi, à travers sa«Moudawana» (code), àancrer cette conception desrègles de conduite dumusulman, surtout du côtédu culte.

Grâce à Sohnoun, lemalékisme a pu gagner tout

le Maghreb et tenir ainsitête plus tard rien que parles idées à la propagandechiite extrémiste et finitpar l’éradiquer, comme ill’a fait pour d’autres doc-trines comme le kharajis-me ou le «mootazilisme».D’où une espèce de mono-lithisme doctrinal et cul-turel au Maghreb. L’ImamSohnoun a également étéle fondateur d’une écolejudiciaire mondialementréputée pour avoir imposél’indépendance totale de cepouvoir par rapport au pou-voir politique.

L’école juridique deKairouan s’est par ailleursdistinguée dans tout lemonde islamique par lecontrat de mariage dit«contrat kairouanais» quidonne droit à l’épouse d’in-terdire à son époux deprendre une deuxièmefemme quel que soit le sta-tut social de cette derniè-re.

Kairouan a participéaussi à la renaissance isla-mique en donnant nais-sance à plusieurs grandssavants réformistes dontle plus célèbre restera sansdoute le Cheikh MohamedNakhli (1869-1924).Référence mondiale pourle fiqh malékite, le CheikhAbderrahman Khelif (décé-dé en février 2006 à l’âgede 89 ans) a, à lui seul, suet pu garder présente l’éco-le de Kairouan de la juris-prudence tout au long dela seconde moitié du XXe

siècle.Par ses recherches et

ses écrits, le PrAbdelwahebBouhdiba, aujourd’hui à latête de Beït Al Hikma deTunis, a quant à lui enri-chi la pensée et les étudesislamiques tout en les ren-dant plus acessibles àl’Occident grâce à l’utili-sation de la langue fran-çaise.

F.A.➩

Unique dans le monde islamique,le statut de la femme mariée selonle régime dit du «contrat kairoua-nais» était en avance sur son temps,car il interdisait à l’époux de prendreune seconde femme quel que soitle statut de celle-ci. L’épouse avaitainsi le droit de rester l’uniquefemme et le contrat stipulait quel’éventuelle seconde épouse étaitconsidérée comme répudiée d’offi-ce. L’épouse avait aussi le droit de«répudier» son mari si celui-ci s’aven-turait à prendre une seconde femme.

C’est sous ce régime-là qu’AbouJaâfar Al Mansour, de passage àKairouan, a épousé Aroua dite «OumMoussa». Devenu calife abasside(vers 760), il resta fidèle à Arouajusqu’à la mort de celle-ci en 772.Aroua a donné naissance, entreautres, à Mohamed Al Mehdi, deve-nu calife en succédant à son père,et à Zoubeïda, future épouse ducélèbre calife abasside Haroun Ar-Rachid.

En plus de ce statut avant-gar-diste, la Kairouanaise participaitactivement à la vie publique. Elleétait enseignante, jurisconsulte,artisane (donc négociait avec lescommerçants) poétesse et autres.

Asma, la fille d’Assad Ibn AlFourat, et Khadija, la fille de l’ImamSohnoun, étaient réputées pour lescercles de discussion qu’elles ani-maient chacune de son côté, et lesconférences qu’elles donnaient.

La princesse aghlabide, Mehria,était poétesse. Et les princessesOum Milel et Zouleïkha (de la dynas-tie des Sanhajites) étaient éduca-trices, bienfaitrices, parrainaientl’édition des exemplaires précieuxdu Coran. Oum Milel a été pourquelque temps régente pour sonneveu Al Moez Ibn Badis car il avaithérité très jeune du trône de sonpère mort au combat.

Les sœurs Fatma et Meriem, fillesde Mohamed Ibn Abdallah Al Fehride Kairouan, resteront célèbres pouravoir participé avec leur père à lafondation de la ville de Fès, la plusancienne ville impériale du Maroc.La première surnommée «Oum AlBanine» a construit la grande mos-quée-université Al Qarawiyine (LesKairouanais) célèbre jusqu’à aujour-d’hui et qui fête cette année son1.150e anniversaire et la seconde,une grande mosquée à la cité desAndalous.

F.A.

Femme : un statut unique et avant-gardisteSalle de prière de La Mosquée de Oqba

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Kairouan, capitale de la culture islamique pour 2009

Le génie des lettres, des artset de l’innovation

Kairouan est restée célèbreaussi par les arts et les belles-lettres d’une façon générale.Plusieurs poètes se sont distin-gués à côté de grands gram-mairiens, linguistes et critiques.Les Al Hoçari, Ibrahim le lin-guiste et Aboul Hassan le poèteavaient acquis une immensenotoriété. Jamais poème n’a étéaussi connu dans le monde arabeque celui d’Aboul HassanAli AlHoçari (né en 1029), avec pouramorce Ya laylou’ssabbou mataghadouhou. Quant à Al HassanIbnou Rachiq (décédé en 1071),poète et critique, il a été l’au-teur du célèbre ouvrage de réfé-rence sur la critique de la poé-sie arabe Al Omda.

Kairouan a toujours donnénaissance à de grands poètes etécrivains. Impossible aujour-d’hui de parler de la littératu-re tunisienne contemporainesans citer Salah Souissi, pre-mier romancier tunisien, ChedlyAtallah, Mohamed Hlioui, JaâfarMajed, Moncef Louhaïbi,Slaheddine Boujeh, Jamila Mejri,H’ssouna Mosbahi, MohamedEl Ghozzi et la liste est longue.

Patrimoine cultureluniversel

Dans le domaine de l’archi-tecture, l’Ecole de Kairouan lais-sa aussi une empreinte indélé-bile et l’exemple de la grandemosquée de Oqba restera unchef-d’œuvre unique. Les cou-poles sur le couloir du Mihrabont été les premières coupolesà être surélevées sur des arceaux.Les chefs-d’œuvre architectu-raux sont aussi à rechercher ducôté des bassins des Aghlabides,

et le style sobre et austère desédifices a influencé toute l’ar-chitecture du Maghreb(Marrakech, Fès) et andalouse(Cordoue, Séville) sans parlerde la Sicile.

Kairouan a brillé égalementdans le domaine des manuscrits,surtout des ouvrages de luxereproduisant le Coran (son par-chemin bleu en lettres d’or), ainsique dans le travail du bois. Leminbar (chaire pour l’imam-pré-dicateur) est ainsi un vrai bijouet se distingue, en plus du faitqu’il est le plus ancien dans lemonde islamique encore debout,par ses 250 pièces ciselées etajourées.

Cet héritage s’est répercutéplus tard sur le secteur de l’ar-tisanat en général faisant deKairouan un foyer célèbre pourses tapis à la texture et aux cou-leurs recherchées, ses broderies(costumes et selles), pour ladinanderie (articles en cuivre),la lustrerie…

Tout cela lui a valu d’être ins-

crite en 1988, par l’Unesco, surla liste du patrimoine culturelmondial (voir La Presse du 17décembre 2008).

Réceptacledes modes musicaux

authentiques

Ayant accueilli en 820-821 lecélébrissime musicologue etmusicien baghdadi Ziryab (AliIbn Nefaâ, de son vrai nom),Kairouan a pu améliorer sespropres styles musicaux.

La fibre musicale de Kairouana gardé sa pureté à travers lessiècles en devenant le réceptacledes modes musicaux authen-tiques du terroir transmis demaîtres en disciples. C’est leCheïkh Ahmed Touili, hélaspresque anonyme aujourd’hui,qui a été le principal maître ducélèbre musicologue et compo-siteur cheïkh Khemaïs Ternane(1899-1964), celui qui a donnéses titres de noblesse à la musiquetunisienne contemporaine.

Une pagedu Coran

bleu

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Kairouan a donné égalementnaissance à l’un des plus grandscompositeurs-rénovateurs de lamusique contemporaine, le grandSadok Thraya (décédé endécembre 2003), dont les œuvresrestent immortelles.

Aujourd’hui, elle reste uneécole prestigieuse dans le domai-ne de la psalmodie du Coran etdu chant soufi. Avec comme chefde file le célébrissime et inéga-lable cheïkh Ali Barraq (1899-1981).

Ainsi, Kairouan a su non seu-lement favoriser le développe-ment d’une culture raffinée etdevenir un carrefour civilisa-tionnel incontournable, maisaussi et surtout donner nais-sance à de nouveaux conceptset idéaux faisant d’elle l’inspi-ratrice de bon nombre de créa-teurs d’Orient et d’Occident.

F. A.

Une nouvelle vision de la gestion de l’eauL’apport de Kairouan au déve-

loppement des méthodes de ges-tion durable de l’eau est consi-dérable. Bâtie autour du puits deOm Iyadh, l’emplacement deKairouan a, en fait, été doté dès655 de plusieurs autres puits avantla fondation de la ville. Une quin-zaine de grandes citernes pour lestockage de l’eau (734-741) ont étépar la suite construites. Cela luiavait valu le surnom de «ville desmajels». Creusé en 796, le puitsde Routa (Bi’ir Routa ou Barrouta)est encore jusqu’à aujourd’hui enservice, offrant une eau de quali-té, en plus de son caractère quasisacré dans l’imaginaire populai-re.

Le génie de Kairouan se révè-le dans le domaine de la gestiondurable de l’eau puisqu’à la dif-férence des Romains qui, eux,exploitaient les sources, lesKairouanais ont mis au point unsystème très sophistiqué pourrécupérer l’eau de pluie grâce àun système de digues, de conduites

et de bassins de décantation, entreautres les fameux bassins aghla-bides construits en 862.

Ces derniers, encore aujour-d'hui très bien conservés, sontconsidérés parmi les plus impor-tants ouvrages hydrauliques decollecte et traitement de l’eau qu’aconstruit l’homme. Jusqu’aux

temps modernes.Il s’agit d’un ensemble compo-

sé d’un grand bassin (127,7 m dediamètre), d’un deuxième bienplus petit (34 m de diamètre) pourla collecte et la décantation et deciternes pour le stockage, le toutayant une capacité de 53 mille m3.

F.A.

Le bassin des Aghlabides

Haut du minaretde la Mosquée Ibn Khaïroun dite«des Trois portes»

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Kairouan, capitale de la culture islamique pour 2009

Le foyer de la sciencea u M a g h r e b

Avec la fondation de Beït El Hikma (maisonde la sagesse) en 878 à Raqqada, la cité prin-cière située à une dizaine de kilomètres plus auNord, Kairouan va connaître un essor scienti-fique sans précédent.

Conçue à l’image de sonmodèle de Bagdad, cette aca-démie a permis, grâce à larecherche et à la compilationdocumentaires, à la traduc-tion et aux échanges, de don-ner naissance à une généra-tion de savants dont certainsdeviendront mondialementcélèbres. Mathématiques,astronomie, chimie, ingénie-rie et médecine ont pu ainsiévoluer d’une manière remar-quable et soutenue.

Citons parmi eux IsmaïlIbnou Youssef dit «Attalla’aal Mounajjem», chimiste, cos-métologue et astronome derenom. Né à Kairouan d’unefamille pauvre et mort àCordoue (aux environ de 920),il a étudié entre autres àBagdad d’où il a rapporté lesformules jalousement gardées secrètes de plu-sieurs produits cosmétiques en procédant à despesées et à des reconstitutions des composants.

L’«Ecole de Kairouan»: un apport décisif pour la médecine

L’Ecole de médecine de Kairouan n’a pu conqué-rir ce statut qu’avec l’avénement du célèbre méde-cin Ahmed Ibn Al Jazzar (895/898-980). Cependant,et grâce à l’essor qu’a connu le pays à tous lesniveaux, toutes les sciences ont pu se dévelop-per, y compris la science et l’art médicaux. Il fautcependant préciser que cette école n’aurait puvoir le jour sans une organisation sanitaire biendéveloppée, basée sur le respect de l’hygiènepublique avec des lois, des réglements et desresponsables et grâce aussi à la création, à par-tir de 830, des hôpitaux (de Kairouan,Tunis,

Sousse et Sfax).Répondant à l’appel de l’émir aghlabide, Ishaq

Ibn Imrane, médecin musulman venu de Bagdaden 887, pourrait être considéré comme le pion-nier de ce mouvement (décédé en 907). Il reste-

ra célèbre dans le mondeentier pour avoir rédigé untraité-référence sur la mélan-colie dans lequel il a décritavec précision et perspica-cité la symptomatologie decette pathologie.Il a été rejoint par Ishaq IbnSouleïman Al Israïli (IsaacJudeus), médecin ophtal-mologiste israélite venu duCaire qui, une fois àKairouan, trouva les condi-tions idéales pour excellerdans son art et aussi pourimpulser les travaux d’exé-gèse et de doctrine juives. Plusieurs disciples de cesdeux maîtres vont émergerà Kairouan, dont Abou SahlDonich (Adonim), médecinet grand rabbin israélite(décédé aux environs de 970).

Ou encore le célèbre médecin ophtalmologisteAïon Ibn Aïon (décédé en 995). Citons aussi lafamille Ibn Al Jazzar, le père Ibrahim, son frère,et Ahmed fils du premier, neveu du second, leplus célèbre de tous les médecins de Kairouan.

Né en 898 (895 pour certains), Ahmed Ibn AlJazzar ne quitta jamais Kairouan jusqu’à samort en 980. Prolifique, il a eu le mérite d’avoirété le premier à séparer le métier de médecin decelui de pharmacien. Il est aussi célèbre pouravoir créé la gériatrie, la pédiatrie, la médecinepréventive et la vulgarisation sanitaire.

Ayant profité d’une organisation hospitalièretrès développée, l’Ecole de Kairouan est ainsidevenue une référence mondiale en médecine.Savoir qui a été transmis à l’Europe médiévalepar Constantin l’Africain, via l’Université deSalerne, puis de Bologne et Montpellier.

F.A.

Ahmed Ibn Al Jazzar (895/898-980)

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DÉTENTE

■■ Blancs : Nisipeanu■ Noirs : Shirov

Défense siciliennevariante Svechnikov

Aerosvit forus (Russie), 20081.e4 c5 2.Cf3 Cc6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 Cf65.Cc3 e5 6.Cdb5 d6 7.Fg5 a6 8.Ca3 b59.Cd5 Fe7 10.Fxf6 Fxf6 11.c4 [11.c3]11...b4 12.Cc2 a5 13.g3 [13.Fe2; 13.Df3Fg5 14.h4 Fh6 15.g4]13...0–0 [13...Fg5]14.h4 Fe6 15.Fh3 a4 [15...Cd4 16.Cxd4exd4 17.Fxe6 fxe6 18.Cf4 suivi de19.Cd3] 16.Ccxb4 [16.Rf1 suivi de17.Rg2] 16...Cxb4 17.Fxe6 [17.Cxb4Fxh3 18.Txh3 Dc8] 17...fxe6 18.Cxb4Db6 19.Dd2 Fe7 avec l'idée de conti-nuer par 20...d5 20.a3 Tf3 21.Tf1 [21.0–0?Txg3+] 21...Taf8 22.0–0–0 Tb3 [22...Dc5;22...Txf2] 23.Dc2 d5 24.exd5 Fxb425.axb4 Dxb4 26.dxe6 Tb8 27.Td2 a3[27...Txb2 28.Dxb2 Dxc4+ 29.Dc2 Dxf1+30.Td1 Da6 31.e7 Db6 32.Dc4+ Rh833.Td8+ Txd8 34.exd8D+ Dxd835.Dxa4=] 28.Tfd1 g6 [28...axb2+29.Rb1; 28...Tf3 29.Td8+ (29.Rb1)29...Tf8] 29.Td8+ Txd8 30.Txd8+ Rg731.De4 Rh6 [31...Rf6 32.f4 (32.e7 axb2+33.Rb1 Dc3 34.Dc6+ Rg7 35.Tg8+ Rh636.Txg6+ hxg6 37.Dxg6+ Rxg6 38.e8D+Rf5 39.Dd7+ Re4 40.Dd5+ Rf5 41.Dd7+Rf6 42.Dd6+ Rg7 43.De7+ Rg6 44.De6+Rh5=) 32...axb2+ 33.Rb1 Da5 34.Dxe5+Dxe5 35.fxe5+ Rxe6] 32.Dg4 De1+[32...Rg7 33.Td7+ Rf8 34.e7+ Re835.Td5 Gagne 35...axb2+ 36.Rb1]33.Td1 a2 34.Rc2 [34.Txe1 a1D+ 35.Rc2Dxb2+ 36.Rd1 Td3 mat] 34...a1C+35.Txa1 Dxf2+ [35...Dxa1 36.Dg5+ Rg737.Dxe5+] 36.Rxb3 Db6+ 37.Rc2 Df2+38.Rd3 e4+ 39.Dxe4 1–0

■■ Blancs : Anand■ Noirs : Carlsen

Bilbao (Espagne), 2008Gambit Janisch

1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 f5 4.d3 fxe45.dxe4 Cf6 6.0–0 Fc5 7.Fxc6 bxc6 8.Cxe50–0 [8...Cxe4 9.Dh5+] 9.Cc3 d6 10.Cd3[10.Cxc6 De8] 10...Fd4 11.Ce2 Fb612.Fg5 De8 13.Fxf6 Txf6 14.Cg3 Carlsen-Radjabov 2007 14...Df7 Un exempleclassique de 2 fous contre 2 cavaliers[14...Fa6 15.b3] 15.b3 Fe6 [15...Fa616.c4] 16.Dd2 Tf8 17.Tae1 [17.Rh1 Th6]17...Th6 avec l'idée de ramener la damenoire sur la case h4 18.Dc3 Tf6 [18...De719.Cf5 Fxf5 20.exf5 Dh4 21.h3 Txf5(21...Dg3 22.Dc4+ d5 23.Dg4) 22.Dxc6]19.Te2 Anand aurait dû prendre en c6

[19.Dxc6 Fxf2+ 20.Cxf2 Txf2 21.Cf5Txf1+ 22.Txf1 et les blancs ont l'avan-tage]19...Fg4 20.Td2 Fe3 21.h3 [21.fxe3Txf1+ 22.Cxf1 Dxf1mat ] 21...Fxd222.Dxd2 Fc8 23.f4 h5 24.f5 h4 25.Ce2Te8 [25...d5 26.Ce5 De7 27.Cg6 Dc5+28.Dd4 Dxd4+ 29.Cxd4 Te8 30.e5]26.Cf2 d5 27.Cg4 Txe4 [27...Td6 28.e5]28.Cxf6+ Dxf6 Les blancs et les noirssont matériellement à égalité, mais lespièces noires sont plus actives que lespièces blanches. 29.Cc1 Fxf5 [29...Te5]30.Df2 Fg6 31.Dxa7 [31.Dxf6 gxf632.Txf6 Rg7] 31...Tf4 32.Txf4 Dxf433.Cd3 Fxd3 34.cxd3 Dc1+ 35.Rh2[35.Rf2 Dd2+ 36.Rf1 Dxd3+]35...Df4+36.Rg1 Dc1+ 1/2

■■ Blancs : Ivanchuk■ Noirs : Naiditsch

Dortmund (Allemagne) 2008Gambit de la dame accepté

1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cf3 d5 4.Cc3 dxc45.e3 [5.e4] 5...a6 6.a4 c5 7.Fxc4 Cc68.0–0 Fe7 9.dxc5 Dxd1 10.Txd1 Fxc511.Fd2 b6 12.Fd3 Fb7 13.Ce4 Fe714.Cxf6+ Fxf6 15.Tac1 0–0 16.Fe4 Tfc817.b3 [17.b4 Fe7]17...Ca5 18.Fxb7 Cxb719.Fb4 Fb2 [19...Cc5 20.Fxc5 bxc521.Td3] 20.Txc8+ Txc8 21.Td7 Ca522.Fxa5 bxa5 23.g4 h6 24.Rg2 Fc3 25.g5[25.h4 g6 26.g5 hxg5 (26...h5) 27.Cxg5]25...Tb8 26.Td3 Tc8 [26...Txb3 27.Ce5(27.gxh6 gxh6 28.Ce5 Ta3 29.Cc4 Tb330.Cxa5 Ta3 31.Cc4 Tb3 32.Cd2 Ta333.Cb1) ] 27.h4 hxg5 28.hxg5 Rh7 29.Rg3Rg6 30.Rf4 Tc6 31.e4 f6 32.Rg4 fxg5[32...f5+ 33.exf5+ exf5+ 34.Rf4]33.Cxg5e5 34.Cf3 Rf6 35.Rh5 Re7 [35...g6+36.Rg4 Re7] 36.Ch4 Rf6 37.Tf3+ Re638.Cf5 Rd7 [38...Tc7 39.Rg6] 39.Td3+Rc7 40.Cxg7 Fe1 41.f3 Tc3 42.Ce6+Rc6 43.Txc3+ Fxc3 44.Rg6 Rd6 45.Rf5Rc6 [45...Fa1 46.f4 exf4 47.Cxf4 Rc548.e5 Fxe5 49.Rxe5 Rb4 50.Cd5+ Rxb351.Cb6 Rb4 52.Rd6] 46.f4 exf4 47.Rxf4Ff6 48.e5 Fe7 49.Re4 Fh4 50.Rd4 Fg351.Cg5 Ff4 52.Cf3 Fg3 53.Rc4 1-0

■■ Blancs : Kamsky, G■ Noirs : Corke, A

Partie de la dameLes olympiades de Dresde

(Allemagne) 20081.d4 d5 2.c4 c6 3.Cf3 Cf6 4.e3 Ff5 5.Cc3e6 6.Ch4 Fg6 7.Cxg6 hxg6 8.a3 Cbd79.g3 Dc7 10.b3 dxc4 11.bxc4 e5 12.Fg20–0–0 13.0–0 Cc5 14.Fb2 Fe7 15.Tb1exd4 16.exd4 Ce6 17.d5 Cf4 18.gxf4

Dxf4 19.h3 Fd6 20.Te1 Dh2+ 21.Rf1Txh3 22.dxc6 Th4 23.Db3 bxc6 24.Da4Df4 1–0

INTERLUDE

* Comment voulez-vous qu'une fille normaleait envie de sortir avec un type qui réfléchitpendant plus de deux heures avant d'ébaucherle plus petit geste du bout des doigts ?

Dick Cavett (expliquant pourquoiRobert Fischer n'arrivait pas

à se marier)* Même si vous avez un bon coup à faire,regardez toujours s'il n'y en a pas un quilui soit préférable.

«Pedro Damiano ».

Etude n°37Les blancs jouent et gagnent

Problème n°37Les blancs jouent et font mat en 2

coups

Solution

1.Fa6 bxa6 [1...Rxa6 2.Dxa4#; 1...Cd72.Dc3#; 1...Cc4 2.Dc3#] 2.Dc5# 1-0

Solution

1.Fh3 Ce7 2.Fb2+ Rd6 [2...Re4 3.Ff6Cd5 (3...Cg8 4.Fd8 Re5 5.Rg6 Rd66.Rf7 Ch6+ 7.Rg7+-) 4.Fg2++-;2...Rd5 3.Fa3 Cc6 4.Fg2++-] 3.Fa3++-1-0

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La Presse Magazine - N° 1121/ 5 avril 2009 P. 55

DÉTENTEL

ES

M O T S

C R O I S E SLa grille du dimanche

proposée par Chérif ARFAOUI

Solut ion de la gr i l le précédente

Horizontalement :

11) Ferment facilement les yeux… -Homme de pierre et de ciment

12) Se dilate la rate - De même -Ignare!

13) Elles sont rêches - Mot pour enterminer

14) Montrer les sabots - Elle a quit-té le groupe

15) Refilerai - Sur une plaque16) Proche des bêtes - dans le vent -

Aurochs - Termine un mode17) Direction - Est… vague! - Mammifère18) Qui ne sont donc pas légitimes -

Ne sont dons pas là19) Il approche à grands pas - Lance

- En pleine guerre - Saint deFrance

10) Lieu d’exposition - Petite com-pagnie - Préposition

11) Cric - On lui doit la théorie de larelativité

12) Sont contre le romantisme -Langage gaélique

13) Greffât - Le prix définitif - Enzymes14) Grecque - Engageait - Roulé15) Minces - N’ont pu raison gar-der!…

Verticalement :

11) On va le voir après un froissement d’ailes- Eole

12) Voyelle double - Donne plusieurs joursde congé - Arrivée

13) Se fera en vitesse - Sans âme qui vive14) Cordage - On le traverse ans trop se

mouiller - Terme de musique15) Une grecque sur la tête - Spécialistes en

moulins…16) Manière d’user - Elévation17) Est tout feu et flamme - Possessif - Ame18) Sortant des gaz - Botte de sport 19) Liquide gaulois - Ici c’est mieux - Solution10) Dix sur dix - Sur la paille - Ph. : Fait duvent11) Plein de perles - Défalquées - Par enremontant12) Autoadhésif - Qui a donc fait ses preuves

3) A trouvé sa place - Il en faut quatre pourfaire cent - Mâle de mer

14) Un étranger - Carte - Mise à part15) Source d’inspiration - Coiffe - Sont à res-pecter

C.A.

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SPORT

Dominique Valera à Tunis

Une leçon de KaratéInvité par le Français Thierry Petament,

président du groupe SPS, le champion dumonde de karaté et de full contact, DominiqueValera, était présent en Tunisie, le week-end dernier. Le but de sa visite était d’or-ganiser un stage de formation à l’intentionde jeunes karatékas de Tunis, mais égale-ment des régions de Kairouan, Kasserine,Bizerte et Sousse. Tout comme l’a soulignéThierry Petament, « Dominique Valera pos-

sède les mêmes règles de respect et de rigueurque notre société. A l’occasion du premieranniversaire de l’entreprise, nous avons jugéopportun de donner la chance à de jeunessportifs tunisiens de venir à la rencontre decet immense champion».

Ce sont 160 passionnés des arts martiauxqui ont ainsi pu participer gratuitement àces deux jours d’initiation au karaté.

Né, il y a 62 ans, dans une famille d'im-migrés espagnols, Dominique Valera a démar-ré dans le karaté en 1960, après avoir faitsix ans de judo.

On se souvient de ses deux premièresmédailles de bronze individuelles obtenuesdurant les championnats du monde de kara-té, en terminant troisième exæquo avecl'Américain Tonny Tullener au terme del'épreuve d'ippon masculin des champion-nats du monde de karaté 1970 à Tokyo, au

Japon. Il sera ensuite le pionnier dans lefull contact en Europe et le diffusera enEurope.

Ses voyages fréquents aux Etats-Unis luipermettent de faire la rencontre des fameuxacteurs spécialisés en arts martiaux, commeJackie Chan, David Caradinne et ChuckNorris. Ses élèves tunisiens connaissent parcœur son parcours sportif et c’est pourquoi,on les a sentis très motivés au cours de ce

stage, comme l’explique le champion dumonde Valera : «Je tiens à remercier monami Thierry Petament qui m’a permis devenir enseigner durant quelques jours, lekaraté aux jeunes Tunisiens. Je pense quecette discipline est une excellente initiationà la vie. Je suis effaré de voir combien nosenfants sont bousculés par les nouvelles tech-nologies, Internet, portable…Ils vivent dansun monde virtuel. Il est important qu’ilsremettent pied sur terre et c’est le messageque j’essaye de faire passer lors de ces stagesd’enseignement».

Dominique Valera a passé deux jours seu-lement en Tunisie, mais il s’y est tellementplu, qu’avec l’accord de Thierry Petament,il a promis de revenir dans quelques mois.

Mourad BOUZIDI

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P.36 La Presse Magazine - N° 1121/ 5 avril 2009

LE PLUS DE LA SEMAINE

Fashion Week

Grands couturiers à TunisL’événement est de

taille, et mérite d’êtreannoncé haut et fort.

Du 8 au 11 avril,Tunis sera terre de lamode internationale,lieu de rencontre etd’échange de créateurset de professionnelstunisiens et étrangers.

Trois jours durant, leThéâtre municipal, telque vous ne l ’avezjamais vu, relooké,habillé de neuf, se trans-formera en salle de défi-lé pour un public d’ama-teurs de mode, maisaussi d’industriels, dedirecteurs de boutique,de stylistes et de jour-nalistes. Au cours decette première FashionWeek sponsorisée parMercedes et TunisieTélécom, huit créateurstunisiens et quatre euro-péens présenterontleurs créations selontrois thèmes : «La cou-ture, le prêt-à-porter etla fantaisie».

Pour cette rencontre,on a invité FranckBoclet qui fit unebrillante carrière chezCourrège et Smaltoavant de prendre encharge la collectionhomme d’Ungaro.

Hôte d’honneur, éga-lement, Joannis Guia,le Grec, habitué dessemaines de la mode àParis, qui défile auPalais Galliera et dontles créations sont expo-sées au musée de lamode et du textile auLouvre. Très attendue,la créatrice qui vient dufroid, la superbe Russe

Aliona Volskaia que sesfourrures ont renduecélèbre.

Et puis, très attendu,Mahdi Hindi, lePalestinien dont le labelHindi Couture com-mence à être très remar-qué. Ils accompagnerontun panel de jeunes créa-teurs tunisiens qui com-mencent à se faire unnom dans la mode parmilesquels Farès Cheraïet,qui travaille avecLapidus et Alaya, etBaligh Micky qui tra-vaille avec Elie Saab.Mais cette Fashion Weekne sera pas seulementun moment de glamouret de paillettes. Elle seveut résolument pro-fessionnelle, et a pourambition de mettre encontact créateurs euro-péens et techniciens tuni-siens, et de promouvoirl’image de la Tunisiedans le domaine du tex-tile. Aujourd’hui, laTunisie a un savoir-faire,une main-d’œuvre de

Modèles de Fares Chrait

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La Presse Magazine - N° 1121/ 5 avril 2009 P. 37

LE PLUS DE LA SEMAINE

plus en plus qualifiée,et peut répondre à toutesles demandes.

Alors, pourquoi nepas passer du stade defaçonnier à la sous-trai-

tance, de la sous-trai-tance à celui de la cotrai-tance, ou pourquoi pas,au produit fini ?

C’est tout cela quel’on se propose d’évo-

quer au cours de la tableronde qui viendra clô-turer la Fashion Weeket qui réunira créateurs— tunisiens et étran-gers — industriels et

responsables des diffé-rentes institutionsconcernées. Et qui per-mettra, au-delà du plai-sir de l’instant, de faireœuvre utile.

Sobriété, séduction et éléganceParmi les créateurs les plus attendus, Franck

Boclet, le nouveau directeur artistique d’UngaroHomme parle de luxe et de style au masculin.

Formé à l’Ecole supérieure des industriesdu vêtement (Esiv), il y apprend les arcanes dela couture avant d’exercer ses talents chezKenzo, Arrow, Courreges et Smalto.

Parlant un langage de véritable tailleur,Franck Boclet explique : «Je pense que la créa-tion ne peut aller sans maîtrise technique. Cen’est pas suffisant, bien sûr, mais c’est absolu-ment nécessaire…

J’ai été à l’école italienne, j’ai vraiment acquisl’expérience du terrain, à l’usine, dans les ate-liers, là où l’on sait couper avant de savoir des-siner…

Du coup, je travaille directement avec lesmodélistes, nous voyons ensemble, extrêmement,précisément, les mesures, les volumes, les pro-totypes. C’est comme cela que l’on comprend ce

qu’est le vrai luxe, que l’on aiguise sa rigueur,son exigence, que l’on sait faire la différence».

Son label : modernité et tradition.

Mahdi Hindi

Mahdi Hindi, dont la marque Hindi Couturemonte actuellement, est palestinien.

Installé à Paris où il a créé sa propre marque,il retourne en Palestine pour s’abreuver auxsources de l’esthétique de sa terre natale.

Il scénarise la femme qui, pour lui, n’est plusactrice mais héroïne. Ses créations sont rem-plies de références spirituelles et historiques.

Le noir est sa couleur dominante, les bro-deries, anciennes broderies palestiniennes,dynamisent ses robes courtes et féminines.

Et la femme que présente Mahdi Hindi estun superbe concentré de sobriété, de séduc-tion et d’élégance.

Ungaro

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Nessma TV

Du pain sur la planche

Enfin Nessma TV est de retour ! Etce, depuis le 20 mars dernier. Ainsi,après une quasi suspension de ses

programmes qui a duré plus d’une annéeet demie, la chaîne du Grand Maghrebcréée par le groupe Karoui & Karoui, etlancée le 16 mars 2007 a bénéficié, rap-pelons le, d’une augmentation de capitalgrâce à l’apport et à l’association à hau-teur de 50% de deux géants mondiaux dela production audiovisuelle et cinémato-graphique (Quinta Communication deTarak Ben Ammar et le groupe italienMédiaset).

Tout semble donc réuni pour un nou-veau départ efficace et satisfaisant de cettechaîne généraliste privée. Mais, au fil desjours et mis à part les annonces de futursprogrammes, les téléspectateurs ont droità une grille, pour le moins, peu consis-tante, voire peu alléchante.

Le programme quotidien consiste, pré-cisément, en quelques émissions de fictions(le désormais incontournable feuilletonmexicain intitulé Porti, une série fran-çaise déjà consommée sur France 3 : Plusbelle la vie, saison 1, des films plus oumoins récents, et autres dessins animés)et de musique (des plages entières de clipsarchi rabâchés ainsi que le best-off de laStar’Ac maghrébine hyper rediffusé jus-qu’à l’ennui). Pour le reste du programme: ce ne sont encore que des annonces.

Pour un redémarrage qui a connu unretard de six mois, car prévu initialementen septembre 2008, c’est plutôt maigre, etlaborieux, non ? Vraiment on s’attendaità une grille plus dense et plus relevée.

Une grille à même de favoriser la ren-contre entre les programmes et «le publiccible» car comment attirer les téléspecta-teurs, attiser leur curiosité, susciter leurintérêt et les fidéliser si on ne leur pro-pose pas d’emblée un programme struc-turé et cohérent, riche et diversifié ? Unprogramme porteur d’une stratégie clai-re reflétant l’identité et la spécificité dela chaîne ?

Ainsi, ce n’est point avec un program-me éclectique et sporadique ni avec du chichesaupoudrage que cette satellitaire réussi-

ra à interpeller et capter le public duMaghreb et des communautés maghrébinesdans le monde qu’elle cible, mais, plutôtavec une variété de nouvelles émissions,à la fois instructives et divertissantes quirépondent à leurs goûts et à leurs attentes.C’est là le seul moyen pour Nessma TVde creuser son sillon et de séduire les télé-spectateurs afin de relever le défi de laconcurrence vive et effrénée. Bien du painsur la planche en perspective.

Et la complémentarité ?

Plus il y a de chaînes locales, plus lechoix des téléspectateurs pour les pro-grammes est normalement, riche et

diversifié. Cela se vérifie partout ailleurs.Mais point sous nos cieux.

Car outre la ressemblance de plus en plusflagrante des émissions et des concepts, aux«goûts d’ailleurs», où le sensationnel le dis-pute au voyeurisme, il y a certaines soiréesoù les téléspectateurs se retrouvent accu-lés, voire condamnés; s’ils veulent «consom-mer» tunisien à ne regarder qu’un seulgenre d’émissions programmées en mêmetemps par nos chaînes publiques et privées.

Exemple : les trois chaînes (Tunis 7, Tunisie21 et Hannibal TV) proposent toutes à lafois, tous les lundi soir, en prime time, desémissions sportives (Lundi sport, Sport endirect et Souïa sport). Hallucinant !

Qui donc pourrait parler de choix face auxincohérences de la programmation de noschaînes ?

Car même si l’on pourrait comprendreque Hannibal TV se soucie davantage deconcurrence, on ne comprend, cependant,pas pourquoi nos chaînes publiques diffusent,le même soir, et pratiquement à la mêmeheure, des émissions du même genre, faisantfi de toute cohérence et complémentarité.

Cela, d’autant plus que les téléspecta-teurs qui ne sont pas tous amateurs de sportse retrouvent, ainsi, acculés à aller «voirailleurs» sur d’autres chaînes.

Maintenant, compétitivité ou pas, lessatellitaires locales se doivent d’offrir unprogramme quotidien moins ressemblantet plus varié, veillant, malgré la concur-rence, à une certaine complémentarité, ôcombien nécessaire, quand on aspire à satis-faire les goûts si divers du public.

S.D.

RETROVISIONRETROVISION Par Samira DAMI

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DÉTENTE

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DÉTENTE

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EEEE

(21 mars- 19 avril)

BB EE LL II EE RR

Les portes s'ouvrent pour vous et une nouvelleroute devrait être explorée.

Un conflit ou un malentendu, dans votre vie per-sonnelle, semble se profiler à l'horizon. L'énergie seraun peu affaiblie et pourtant vous n'aurez pas besoinde faire beaucoup d'efforts lors des sorties et des ren-contres sociales.

(23 Septembre - 22 octobre)

BB AA LL AA NN CC EE

Bien que vous préfériez avoir un esprit philosopheet de nouvelles idées très originales, les planètes vousinciteront à vous remettre au travail. Cette semaine,le plus important sera d'éviter l'engagement, en pré-férant garder toutes les options ouvertes. Les événe-ments récents vous laisseront un sentiment de confu-sion et de nervosité.

(20 avril- 20 mai)

TT AA UU RR EE AA UU

Un plan d'activité prévu pourrait mal se présen-ter, cette semaine.

Si vous trouvez qu'il est difficile de prendre unedécision, vous ne parviendrez pas à faire votre choix.Quand il s'agit de traiter des affaires avec la famille,il suffit de suivre le mouvement.

(23 octobre - 21 novembre)

SS CC OO RR PP II OO NN

Attention, vous aurez tendance à être trop idéa-liste au sujet de votre carrière. Bien que vous n'ayezpas l'habitude de vous épanouir dans le romantisme,vous apprécierez les fleurs et les mots doux. Vous res-sentirez plus d'enthousiasme pour les tâches inté-rieures, cette semaine.

(21 mai- 21 juin)

GG EE MM EE AA UU XX

Les planètes vous apportent le pouvoir et du savoir-faire pour faire face aux situations difficiles. Vos rela-tions personnelles exigeront de la confiance et de lafoi. Dès que vous avez un peu de temps à vous accor-der, organisez-vous pour que personne ne viennedéranger votre moment d'intimité.

(22 novembre - 21 décembre)

SS AA GG II TT TT AA II RR EE

Vous aurez une charge importante de petites tâchesqui pourraient se cumuler. Vous aurez quelques dif-ficultés à rencontrer les personnes qui vous intéres-sent. Un voyage lointain ou un déplacement procheseront dans votre liste de priorités actuellement, oudu moins ils devraient l'être.

(22 juin - 22 juillet)

CC AA NN CC EE RR

Les développements récents vous pousseront à unedécision finale. De vieux secrets pourraient surgir augrand jour, cette semaine. Vous avez lutté depuis troplongtemps et maintenant vous en avez assez.

(22 décembre - 19 janvier)

CC AA PP RR II CC OO RR NN EE

Un élément influent pourrait instaurer de grossespressions au sein de votre entreprise, ou dans votrevie active. Vous pourriez vous retrouver face à unconflit de nature émotionnelle. Cette semaine, vousvous découvrirez des points communs avec des membresde la famille.

(23 juillet - 22 août)

LL II OO NN

Cette semaine, vous aurez le choix entre prendreune route plutôt difficile ou accepter un nouveau défi.Une personne près de chez vous pourrait être sur ladéfensive et vous devriez surveiller de près vos paroles.Vous pourriez avoir le sentiment d'être en état desiège, cette semaine.

(20 janvier - 19 février)

VV EE RR SS EE AA UU

Vous vous retrouverez dans une situation trèsdélicate concernant votre activité. Le soleil entredans votre signe, pour appuyer l'aspect de votre vieamoureuse. Certaines personnes de votre entoura-ge envisagent un voyage ou un déplacement pourtrès bientôt.

(23 août - 22 Septembre)

VV II EE RR GG EE

Il pourrait y avoir une nouvelle ouverture pour vous, maisvous n'en saurez pas assez, cette semaine. Vous pensiez qu'unepersonne vous attirait, en fait, vous remarquerez que ce quivous attirait n'était que l'image ou la notoriété que cette per-sonne vous renvoyait. Vous recevrez une nouvelle inspirationcette semaine, ce qui vous permettra de faire quelques chan-gements à votre vie sociale et à vos loisirs.

(20 février - 20 mars)

PP OO II SS SS OO NN SS

Si vous regardiez plus attentivement, vous verriezque vos charges sont importantes actuellement. Voussemblez partager un rêve commun, mais il pourraitêtre difficile de pouvoir le réaliser. Des sentimentscontradictoires vous envahissent, mais c’est passager.