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LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ BOUGER ET SE DÉPLACER DANS L’AGGLO NUMÉRO 1 octobre 2009 TRANSPORTS

La lettre de la communauté n°1

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Agglomération Côte Basque Adour

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Page 1: La lettre de la communauté n°1

LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ

BOUGERET SE DÉPLACERDANS L’AGGLO

� NUMÉRO 1 octobre 2009

TRANSPORTS

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ÉDITORIALsa2

LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ � NUMÉRO 1

LA MOBILITÉDURABLEDANS L’AGGLOUNE PRIORITÉLe District de Bayonne Anglet Biarritz a vu le jour il y a 37 ans. Cetteintercommunalité, une des premières de France, est née de la volontédes maires de Bayonne, Anglet, Biarritz de l’époque de répondreensemble à des besoins urgents d’aménagement, d’équipement et de service, dépassant largement, par leur échelle et leur nature, les moyens et les frontières de chaque commune (lire le Mémento ci-joint).Pour la grande agglomération du Pays Basque, le défi à releveraujourd’hui est de mobiliser l’ensemble des forces vives de sonterritoire pour construire un pôle urbain, compétitif et attractif.La question des transports en commun, des déplacements et de la mobilité s’impose comme la problématique majeure des années à venir.C’est pourquoi, à mon arrivée à la présidence de la Communauté enavril 2008, j’ai souhaité prendre en main ce dossier. Plusieurs actionsont donc été engagées avec nos partenaires, dont le Syndicat mixtedes transports en commun, pour relever ce défi de la mobilité urbaine.La plus visible n’est autre que la mise en place du CHRONOBUS sur lepremier tronçon en site propre entre Bayonne et Anglet. Ce dispositif,venu imposer de nouvelles habitudes, n’a pas été sans heurts. Desajustements ont été apportés pour fluidifier la circulation et réussir latransformation de l’ancienne RN 10 en un véritable boulevard urbain.Notre objectif est d’améliorer la circulation des bus pour doterl’agglomération d’un système de transports moderne, efficace,cadencé, adapté aux attentes de la population.Partout où les villes ont mis en place une offre alternative cohérenteau « tout voiture », sous la forme d’un tramway comme à Bordeaux,ou d’un réseau de Bus à haut niveau de service (B.H.N.S.) dans desagglomérations de taille comparable à la notre (Nîmes, Metz, Montbéliard...), la suprématie automobile a perdu du terrain. Les habitants, le commerce et les activités économiques ont tousbénéficié de cette amélioration du cadre de vie.Alors pourquoi ce qui marche ailleurs ne fonctionnerait-il pas ici ?Pour faire en sorte que les habitants s’approprient le serviceCHRONOBUS, et relèvent avec nous le défi du changement climatique,il faut encourager l’adhésion citoyenne.C’est pourquoi j’ai souhaité accompagner ce cheminement vers unemobilité durable d’une communication adaptée. La sortie de cettepremière lettre thématique consacrée aux déplacements est lapremière d’une série dédiée à l’environnement, l’habitat, ledéveloppement économique, et bien d’autres dossiers majeurs danslesquels la Communauté d’Agglomération s’investit aux côtés desvilles pour préparer l’avenir.Cette lettre thématique, trimestrielle, sera diffusée dans les 70 000foyers du BAB formant pour l’heure notre agglomération, avant que nenous rejoignent, comme je l’espère, les villes de Bidart et de Boucau.L’élargissement étant l’un des autres enjeux pour construire unecommunauté de destin et de projet.

Jean GrenetPRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE BAYONNE ANGLET BIARRITZ

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SOMMAIREa3

LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ � NUMÉRO 1

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La Lettre de la Communauté

Numéro 1 octobre 2009

Magazine d’information de la Communauté d’Agglomérationde Bayonne Anglet Biarritz

Siège social :15, avenue Maréchal-Foch64115 Bayonne CedexCourriel : [email protected] Internet : www.agglo-bab.fr/www.monbus.info

Directeur de la publication : Jean Grenet, président.Directeur de la communication : Manuel de Lara, chargé de mission auprès du président.Rédaction : Valérie Josa, chargée de publicationAvec le soutien technique de :Daniel Chéné (S.M.T.C.), Frédéric Toupin(AUDAP), Katia Emerand (SCoT Nord),Damien Duhamel (Scot Nord) et pour laCommunauté d’Agglomération : ChrystelThomas, chargée de communication,Laurence Dartiguelongue, Ingénieur projets, Éric Quatrevieux, assistant decommunication.Conception graphique : www.ledesignroom.comPhotographe consultant : Cédric Pasquini.Crédits photo : Cédric Pasquini, Ludovic Zeller, Jean-Philippe Plantey.Impression : FABREGUE ImprimerieTraductions : Peio Heguy, ELHE traductions (basque),Amédée Baris, ACI GASCHONA (gascon).Dépôt légal : à parutionTirage : 70 000 exemplaires

La Lettre de la Communauté est imprimée sur du papier issu de pâtes produites à partir de forêtsgérées durablement (Programme Européen de Certification Forestière) et avec des procédésrespectant les normes en vigueur (Imprim’Vert / ISO 14001 / FSC /…).

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2 ÉDITODU PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ, JEAN GRENET, SUR LES ENJEUX DES DÉPLACEMENTS.

4 ÉTAT DES LIEUXDE LA MOBILITÉ DANS L’AGGLOMÉRATION.

6 ENTRETIENMICHEL VEUNAC, VICE-PRÉSIDENT DE LA

COMMUNAUTÉ ET PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE

DES TRANSPORTS EN COMMUN, EXPLIQUE

L’URGENCE DE CHANGER DE CULTURE DE

DÉPLACEMENTS.

8 MOYENS ET OUTILSAU SERVICE D’UNE MOBILITÉ DURABLE.

9 LA DYNAMIQUEEST ENCLENCHÉE : TOUR D’HORIZON DES ACTEURS DE LA MOBILITÉ.

10 UNE STRATÉGIE POURUNE MOBILITÉ DURABLEDE GRANDS ENJEUX ATTENDENT

L’AGGLOMÉRATION ÉLARGIE.

12 POUR INVERSER LA TENDANCELE PREMIER TRONÇON EN SITE PROPRE

PRÉFIGURE DU TRANSPORT DE DEMAIN.

15 SE DÉPLACER AUTREMENTINTERMODALITÉ, NOUVEAUX MODES DE

DÉPLACEMENTS, URBANISATION...

16 LES DÉPLACEMENTSDANS L’AGGLO

17 INTERVIEWMARTINE BISAUTA, ADJOINTE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

DE BAYONNE, LISTE LES PISTES D’AVENIR.

18 ENTRETIENLE MAIRE JEAN ESPILONDO ET SON ADJOINT

JEAN-PIERRE VOISIN TÉMOIGNENT

DES AVANCÉES SUR ANGLET.

19 MICROS-TROTTOIRSPOUR RÉUSSIR LE PASSAGE

À UNE NOUVELLE CULTURE DE LA MOBILITÉ, L’IMPLICATION DE TOUS EST ESSENTIELLE.

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ÉTAT DES LIEUXDANS L’AGGLOMÉRATION

d80 % DES DÉPLACEMENTSSE FONT EN VOITURE Avec une énergie abondante, desconditions de circulation privilégiées,le trafic a augmenté de 3,5 % par andans l’agglomération depuis 2000. Avec 1,34 voiture par ménage, la côtebasque compte un taux de motorisationélevé. Avec 80 % des déplacements envoiture — 12 % à pied et 4 % entransport en commun —, l’agglo du BABfigure parmi les moins éco-mobiles deFrance.

dDES DÉPLACEMENTSPLUS NOMBREUX Les déplacements en voiture se sontmultipliés pour le travail et les loisirs.L’enquête « Ménages-Déplacements »de 2000 faisait déjà état dedéplacements fréquents pour destrajets inférieurs à une heure. Avec la périurbanisation, les trajets sesont allongés et les déplacementsn’ont cessé d’augmenter.

dLES EFFETS D’UNE AGGLO TOURISTIQUEDes infrastructures, calibrées pourl’accueil des touristes, ont favorisél’usage exclusif de la voiture. Lapériurbanisation a repoussé les limitesde l’espace urbain. Les habitants, partis plus loin trouver un foncier « abordable », n’ont eu d’autrealternative que d’utiliser la voiture.

CONSÉQUENCES

dUN RÉSEAU ROUTIERENGORGÉLa congestion des axes a empirédepuis cinq ans. Les entrées d’agglo,les axes majeurs, sont engorgés : 50 000 véhicules/jour empruntent Maignon/Sutar, 50 000 le carrefourSaint-Léon… Avec 20 000 nouveauxhabitants d’ici 2020 sur le périmètre du SCoT (lire page 10), 3,5 % de traficen plus par an, l’agglo est menacée d’« auto-strangulation ». Des études sont par exempleengagées par le Conseil général et la Communauté pour reconfigurerMaignon-Sutar et l’entrée de Saint-Pierre-d’Irube (avec l’arrivée prévue d’Ikea).

dUN MAUVAIS BILAN CARBONE Le trafic automobile est la premièrecause d’émission de polluantsatmosphériques identifiée par le Planclimat territorial de la Communauté.Le transport des personnes yreprésente 60 % des émissions de gaz àeffet de serre avec 650 000 tonneséquivalent CO2 par an. La volonté de la Communauté du BAB est d’inverser la tendance.

dTROP DE BRUIT Le bruit est une source réelle denuisance. Principal facteur incriminé ?La circulation. La prédominance de lavoiture entraîne également uneinsécurité routière.

dUN BUDGET DÉPLACEMENTEN HAUSSE La part transport dans le budget desménages est en hausse. La raréfactiondu pétrole générera une explosion ducoût du carburant dans l’avenir… Les plus touchés seront ceux qui sontpartis habiter loin… pour des raisonsfinancières.

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Il faut donc changer de modèle. Pour préserver l’environnement de l’agglo, il est urgent de développer des modes de transportsalternatifs au « tout voiture »,d’inventer une autre culture du déplacement pour une mobilité durable. Les jalons sont désormaisposés...

MOBILITÉsa4

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dUN RÉSEAU TROP PEU ATTRACTIF L’actuel réseau des transports en commun est jugé peu attractif pour les actifs dans le cadre de leurs trajetsdomicile-travail. Sur certaines lignes,à certaines heures, la vitessecommerciale est insuffisante. Le chiffre de 6 millions de passagerstransportés sur les 14 lignes de l’agglo,ramené au nombre annuel de voyage par habitant sur le BAB, est en deçà de la moyenne nationale.

dDES MODES ALTERNATIFSPEU DÉVELOPPÉSLe périmètre de transports urbains necorrespond pas à la réalité dufonctionnement de l’agglo. L’offrealternative y est réduite : des réseauxde bus limités en offre et en efficacité,une intermodalité pas encoreorganisée, des modes doux peudéveloppés au plan intercommunal…L’offre ferroviaire est pour l’heureinsuffisante. L’objectif est d’aller versun cadencement plus régulier et mieuxadapté aux trajets domicile-travail.

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L’URGENCE DU CHANGEMENT

LES CHIFFRES4 % c’est le chiffre desdéplacements en transports encommun dans l’agglo, contre 80 %en voiture. D’où l’urgence de réagir.

650 000 tonneséquivalent CO2 est le chiffre desémissions de gaz à effet de serregénérées par les déplacementsdans l’agglo par an. Soit 60 % dutotal des émissions de gaz à effetde serre de l’agglo.

10 millions, c’est le nombre depassagers qui seront transportés àl’horizon 2015 grâce au futurmaillage en site propre. Ils sont 6 millions aujourd’hui.

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ENTRETIENsa6

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LES RAISONS D’AGIRL’agglomération est confrontée à une utilisation « record » de la voiture, une saturation de ses axes. Avec la hausse démographique annoncée, elle est menacée d’asphyxie. La Communauté d’Agglomération, le Syndicat mixte des transports encommun et le Schéma de cohérenceterritoriale, s’activent à définir les alternatives au « tout voiture » afin d’inverser la tendance et répondre aux objectifs du Plan climat territorial. Cette révolution des déplacements est essentielle comme l’expliqueMichel Veunac, vice-président de la Communauté en charge dudéveloppement durable et présidentdu Syndicat mixte des transportsen commun.

Les chiffres sur la mobilité dans l’agglomération sont éloquents. Aujourd’hui, seuls 4 % des déplacementsse font avec les transports en commun, 80 % avec l’automobile. Le taux de motorisation des ménages est l’un des plus élevés de France avec 1,34 voiture par foyer. 6 millions de passagers prennent les transports en commun dans notre agglo par an. Un chiffre insuffisant si on le compare à Saint-Sébastien par exemple, qui compte 28 millions de passagers. Cette présence excessive de la voiture — le parc est estimé à 134 000 véhicules —s’explique par l’étalement urbaindéraisonnable, la distance élevée entre le domicile et le travail… Les besoins croissants de mobilité, l’offre insuffisante de transports en commun ont en outre favorisé son usage…

NOUVELLEMOBILITÉ La nouvelle mobilité souhaitée pour ce territoire, c’est la contraintetransformée en opportunité(s) : de diminuer les gaz à effet de serre.De réhabiliter des modes de transportcollectifs favorables aux liens sociaux et à l’égalité des chances.De retrouver le plaisir de marcher ou de rouler en bicyclette sans craintes ni nuisances dans les centres-villes mais aussi au cœur des villages.D’engager un débat citoyen sur nosmodes de vie et dépasser des échellesadministratives trop étriquées…D’inventer de nouveaux modes de déplacements pour prévenir la raréfaction de l’énergie et… son coût.

Michel Veunac,vice-président de la Communauté d’Agglomération etprésident du Syndicat mixte des transports en commun.

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Si rien n’est fait, la situation deviendra plus que critique.Le nombre de voitures augmente de près de 3,5 % par an. 20 000 nouveauxhabitants sont attendus sur l’agglo élargie d’ici 2020. À ce rythme, le nombrede voitures aura progressé de près de 50 % dans dix ans. Ces chiffres donnent le vertige. Il ne s’agit pas pour autant de mener une croisade « anti-voiture », mais de définir des alternatives pour réduire la suprématie de l’automobile en cœur d’agglo. Car sa présence excessive asphyxiel’espace… et l’air. Les thromboses sont aujourd’huifréquentes, liées à cet étalement, au retard pris dans la promotion destransports en commun… L’agglomération souffre également d’un manque de culture urbaine. On nourrit l’utopiede « la ville sans la ville ». À savoir de profiter de ses avantages sans en accepter ses contraintes...

L’autre conséquence est écologique.Elle impose de tirer la sonnette d’alarme.En effet, le bilan carbone réalisé par la Communauté est explicite : sur le BAB, 650 000 tonnes de gaz à effet de serre sont dues à la circulation des véhicules motorisés par an, soit 60 % de la totalité de nos émissionsde polluants atmosphériques. Dans le cadre de son Plan climatterritorial, l’agglo a fait le pari de réduire de 20 % ses émissions d’ici à 2020. Pour y parvenir, elle doit agir sur l’empreinte écologique très négative de ces déplacements.

D’où l’urgence de réagir… La dynamique est enclenchée.La Communauté du BAB a accompagné la professionnalisation des structurescompétentes à l’image du Syndicat mixtedes transports en commun et du SCoT. Les acteurs sont à pied d’œuvre pourtendre au même objectif :mettre en place un réseau attractif,moderne, adapté aux attentes de la population.

Un premier signal fort a par ailleurs été lancé avec le tronçon en site propre entre Bayonne et Anglet. Pour réduire l’emprise de la voiture, il convient de mettre en place unealternative crédible, performante etséduisante. Ce tronçon en site propre de 4,5 km témoigne de cette volonté. Il préfigure du transport moderne dedemain, articulé autour de trois axesstructurants. Depuis la mise en place de ce tronçon le 7 juillet dernier, la ligne 1 a connu une hausse de fréquentation de près de 20 % cet été comparé à 2008.

Pour réduire la place de la voiture,d’autres mesures seront nécessaires. La modernisation progressive du réseau sera couplée audéveloppement de navettes gratuites,de transport à la demande, de parcsrelais. Les déplacements doux seronttoujours plus favorisés, ainsi que denouvelles pratiques urbaines… L’idée est d’offrir à chaque automobiliste un moyen de locomotion confortable, fiable,économique et écologique, répondant à ses besoins. Pour un partage intelligent de l’espace…

Pour réussir ce pari, l’implicationcitoyenne est en effet nécessaire. Dans ces mutations urbaines, rien ne se fait sans l’adhésioncitoyenne… L’apparition progressive de Bus à haut niveau de service se déplaçant de manière cadencée avec une vitesse commerciale garantie, aidera à changer leshabitudes. À mobiliser les citoyensautour de ces enjeux de mobilité et de développement durable. Le défi est lourd, mais passionnant.

LE SAVEZ-VOUS ? LE CHOIX DE LA MOBILITÉ DURABLE La voiture s’impose au hit-parade des moyens de locomotion. Et le trafic automobile s’accroît de 3,5 % par an depuis 2000. Si rien n’est fait, le nombre de voitures augmentera de près de 50 % d’ici dix ans. Les stationner reviendrait à construire en surface l’équivalent de 50 stades de rugby, soit un coût égal à vingt-cinq ans de fonctionnement de navettes gratuites ! L’agglo a fait le choix inverse : s’engager dans la voie de la mobilité durable avec transport en site propre, intermodalité, déplacements doux…

LE BUS, LE BON PLAN POURL’ATMOSPHÈREL’actuel réseau des transports en commun transporte 6 millions de passagers par an. Un bus qui transporte 40 personnes, c’est 30 voitures de moins en ville !À raison de 40 g de CO2 émis par passager transporté, soit 240 tonnes de CO2, l’économie réalisée grâce au bus est de 1 420 tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère. Avec le futur maillage en site propre, le nombre de passagerstransportés passera de 6 à 10 millions d’ici 2015. Un bon plan pour l’atmosphère !

SATISFAIRE AUX OBJECTIFS DU PLAN CLIMATLe transport des personnes représente 60 % du total des émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération de Bayonne Anglet Biarritzavec 650 000 tonnes équivalent CO2. Elles sont dues pour 2/3 au trafic automobile, et 1/3 au trafic aérien. La restructuration et la modernisation du réseau de transports en commun sont l’une des actions phares pour tendre aux objectifs du Plan climat territorial : à savoir de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.

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LE PDU SERA RÉVISÉ

Le Syndicat mixte des transports encommun a approuvé le Plan dedéplacements urbains (PDU) endécembre 2004. Le PDU proposera desactions pour diminuer le traficautomobile et mieux gérer lestationnement, garantir la sécuritédes déplacements, aménager le réseauprincipal de la voirie, changer lespratiques de déplacements,développer l’usage des transportscollectifs et des modes doux… Le SMTC, conscient du caractère plus « incantatoire que programmatique »du premier document, lancera sarévision fin 2009. Pour Daniel Chéné,directeur du SMTC : « Cela permettrade dresser un bilan des actions déjàengagées. Et de définir un programmed’actions concret pour rendre ce planplus directif. » Ce programme reposerasur la mise en place d’un réseau detransports collectifs performant, d’unepolitique de stationnement revisitée àpartir de parkings relais en entréed’agglomération, d’accessibilité despersonnes à mobilité réduite, dedéveloppement de nœuds d’échanges,d’un réseau cyclable adapté…

UNE NOUVELLE DSP

Le service des transports urbains estassuré par un délégataire de servicepublic pour sept ans. Une nouvelleprocédure de Délégation de servicepublic (DSP) est lancée par le SMTC. La nouvelle DSP entrera en vigueur au1er avril 2010. Son objectif ? Rendre leréseau plus performant et attractif. Ce futur réseau en site propre seraarticulé d’ici 2011 autour de trois axes,dont un tronc commun entre lescentres commerciaux du BAB et uneoffre importante depuis les quartiersnord de Bayonne. Il sera complété pardes lignes secondaires, des navettes,du transport à la demande…Son aménagement en site proprenécessitera sept à dix ans. Autresenjeux : une tarification plus attractived’ici 2011, un cadencement desservices, la régularité et la vitessecommerciale, des horaires élargis, unebillettique ouverte à l’intermodalité...

STRUCTURER LE RÉSEAU

La dynamique est enclenchée. Pour inverser la tendance, Jean Grenet,président de laCommunautéd’Agglomération, a accompagné la professionnalisation du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) et du Schéma de cohérence Tterritoriale(SCoT) — et recruté un « Monsieur Mobilité ». La modernisation duréseau a été placée aupremier rang des priorités de la futureDélégation des services publics destransports en communpar le SMTC. Danscette logique, la révision du Plan de déplacementsurbains lancée par le SMTC fin 2009 imposera les orientations dedemain.

Structurer le réseau,développer le site propre,favoriser l’intermodalité,les circulations douces,valoriser le cadencementdes trains, développer le fret ferroviaire, sontautant d’enjeux. Lesacteurs travaillent à leurcoordination au travers du Plan de déplacementsurbains qui sera révisé fin2009, et de la nouvelleDélégation de servicepublic.

De g. à dr. : Jean Grenet,Daniel Chéné et Michel Veunac.

ACTUALITÉSa8

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LE « MONSIEURMOBILITÉ » DE L’AGGLO Damien Duhamel est chargé de missiontransport, déplacement et mobilitédurable depuis juin. Recruté par laCommunauté, il intervient égalementau niveau du SCoT. Sa mission ? « Proposer une organisation cohérentesur l’ensemble des déplacements. »Cette organisation s’articulera autourdes projets de lignes en site propre, de pôles d’échange, d’une Eurocitérenforcée avec une dessertecadencée... Son parcours dans le monde destransports est un atout. D’abordprogrammiste pour la RATP sur leslignes de tramway et les pôles d’échange,il a une formation d’urbaniste spécialisédans les questions de transport. Saconnaissance de l’intercommunalité —il a été chef de projet intermodalité àNantes, directeur de la mission TCSP deNîmes — servira à enrichir la réflexion. À la Communauté du BAB, DamienDuhamel sait pouvoir reposer sur unéventail de compétences. Il entend,avec le SMTC et le SCoT, travailler à larévision du PDU, notamment à la miseen place de lignes en TCSP (Transportcollectif en site propre). Il valorise lalarge réflexion engagée dans le cadrede la plateforme de mobilité coordonnée.Damien Duhamel suit égalementl’avancée du projet de la LGV, du futurpôle multimodal de la gare, etaccompagne « l’effort engagé enmatière de déplacements doux »…

LES ACTEURSLA COMMUNAUTÉ

La Communauté du BAB est compétente dans l’organisation des transports.À ce titre, elle participe au Syndicat mixte des transports en commun. Parses interventions financières, ses décisions en termes d’aménagement del’espace, elle occupe un rôle majeur dans la définition de la politique transport,la mise en œuvre de projets favorisant les transports en commun à l’imagedu Transport collectif en site propre. Lequel imposera une meilleuredéfinition de la voirie d’intérêt communautaire. La Communauté fait partiedes acteurs impliqués dans l’élaboration de projets d’avenir au niveau dubassin de vie, à l’image de la Ligne à grande vitesse et de l’Eurocité. Ellejouera un rôle moteur dans l’élaboration du Plan de déplacements urbainspiloté par le SMTC.

LE SMTC

Le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération de Bayonne(SMTC) est l’autorité organisatrice des transports. Il définit les objectifs etles moyens pour mettre en place une politique de transport sur le Périmètredes transports urbains (PTU), à savoir le BAB, Saint-Pierre-d’Irube, Tarnos etBoucau (136 000 habitants). Un périmètre appelé à évoluer. Le SMTC,composé de 15 élus, confie l’exploitation du service à un délégataire(jusque-là la STAB). Une nouvelle Délégation de service public (DSP)interviendra en avril 2010. Le SMTC compte un budget de 23,2 ME en 2009(dont 6 ME d’investissement), possède à ce jour 82 bus (55 bus standards,8 minibus, 19 midibus) répartis sur les 14 lignes régulières longues de 190 kmsans oublier les navettes gratuites…

LE SCoTLe Schéma de cohérence territoriale est un document de planification quivise à répondre aux enjeux de développement à l’échelle du bassin de vie. Le Syndicat du SCoT de l’agglomération de Bayonne et du sud des Landes estcompétent pour élaborer et assurer le suivi de ce schéma. Afin de doterles 31 communes d’un projet de développement cohérent, il se veut espacede dialogue. En matière de mobilité, le SCoT ne se substitue pas aux autoritésorganisatrices (Région, Départements, SMTC) ou aux collectivités. Il initiedes partenariats pour favoriser l’offre de transport à l’échelle du bassinde vie : c’est le sens de la Plateforme pour une mobilité coordonnée (cf.pages 10-11). Le SCoT assure une plus grande cohérence entre ces offreset l’intensité du développement urbain : là où s’arrêtent le train ou le bus,il convient de favoriser le développement urbain.

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DES ENJEUX PARTAGÉS

UNE NOUVELLEENQUÊTE « MÉNAGES-DÉPLACEMENTS »Pour mieux appréhender la réalité des déplacements,une enquête « Ménages-Déplacements » sera initiéepar le syndicat du SCoT et sespartenaires de novembre 2009 à avril 2010. Elle sera menéeauprès de 4 500 ménages répartissur 166 communes dans unpérimètre situé entre Hendaye et Vieux-Boucau, Garazi etSaint-Palais. C’est la premièrefois qu’un périmètre aussi vasteest retenu pour pareille enquête(la précédente date de 1999).L’occasion de sonder toutes lespersonnes du ménage âgées deplus de 5 ans sur leurs pratiquesde déplacements, les moyens de transport utilisés la veille del’entretien. Les enquêtes serontmenées soit au domicile despersonnes concernées(notamment pour le BAB), soit par téléphone. Les résultats seront connus fin 2010. Ils permettront auxcollectivités et acteurs des transports publics de mieuxcalibrer leurs offres.

La problématique des transports ne peut être traitée à la seule échelle duBAB. Les élus du Schéma de cohérence territorialeet leurs partenairesappréhendent laproblématique àl’échelle d’un périmètre élargi,à cheval sur les territoires basco-landais…

Réussir le pari de la mobilité durablesuppose une réflexion élargie. PourJean-René Etchegaray, président duSchéma de cohérence territoriale del’agglomération de Bayonne et du suddes Landes, cette réflexion doitprendre en compte la réalité desdéplacements du bassin de vie duSCoT (31 communes à ce jour), et bienau-delà. Dans ce cadre, le SCoT initieune démarche de rassemblement.L’enjeu ? Définir des actions afin decoordonner les offres de transport, de diffusion de l’information ou detarification. Cette réflexion envisagéedans le cadre d’une plateforme pour une mobilité cordonnée abordera la

question des déplacements sur unlarge territoire basco-landais :d’Hendaye à Vieux-Boucau, deSaint-Jean-Pied-de-Port àPeyrehorade. Les déplacements decette zone seront ainsi étudiés dans le cadre d’une enquête « Ménages-Déplacements » (lire ci-contre). Comme dans le BAB, la grandeagglomération souffre des mêmesmaux : une forte utilisation de lavoiture, une inadéquation destransports en commun, unemultipolarité générant desdéplacements plus longs. « Les constats sont les mêmes etl’enjeu de définir des alternatives au“tout voiture” l’est aussi », noteKatia Emerand, directrice du SCoT. À la différence près que pour

trouver des solutions à pareille échelle,la réflexion rassemblera quatre autorités organisatrices : les Conseilsgénéraux des Pyrénées-Atlantiques etdes Landes, la Région, le SMTC et les onzeintercommunalités sises sur ce territoire.« Car l’amélioration des transports est liée au développement urbain des communes. » L’objectif de laplateforme est donc de synchroniser des politiques publiques de transportdéveloppées par l’État (trains nationaux), la Région (avec le cadencement des TER), les Départements (bus interurbains), et le SMTC (bus urbains). De coordonnerles offres pour proposer à chaquehabitant une alternative crédible etavantageuse à l’utilisation de la voiture.La réflexion portera également

Katia Emerand et Jean-René Etchegaray.

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LES GRANDS PROJETSD’INFRASTRUCTURESIls sont mûris à l’échelle du territoire basque par divers acteurs.L’autoroute A 63 est en cours d’élargissement à 2x3 voies le long de latraversée de l’agglo.Un véritable échangeur est en construction pour lier l’A 63 et l’A 64.La ligne ferrée Dax-Bayonne-Hendaye serarénovée. Celle de Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port sera remise à niveau (jusqu’à Cambo pour une première étape). La requalification de la RD810 se poursuivra entre les villes du BAB. L’étude du projet de Ligne à grande vitesse se poursuit.

LA GARE DEBAYONNE, FUTURPÔLE MULTIMODALLa gare de Bayonne estpressentie pour devenir la future nouvelle gare de la LGV et plus encore uneplateforme d’échangesmultimodale. Comprenez, un lieu facilitant lescorrespondances entre le trafic ferroviaire, la future LGV, les TER, le transport en site propre cadencé, les lignes départementalesd’autocars, les autres modes de déplacementsalternatifs… L’objectif ? Donner à la gare les moyens d’accueillir 2 millions de passagers en 2020, soit le double de sa fréquentation annuelleactuelle. L’étude de cedossier, dont la maîtrised’ouvrage est assurée par la Communautéd’Agglomération,se poursuit.

sur la mise en place d’une billettique unique,l’harmonisation des horaires, lavalorisation de l’intermodalité, du développement des offresinterurbaines vers l’arrière-pays… Il sera aussi question de l’évolution du transport routier, du ferroviaire.Dans ce cadre sera abordéel’utilisation renforcée de la voie ferréecomme infrastructure constructive de l’Eurocité, d’une offre cadencée entre Bayonne et Saint-Sébastien... En 2010, un premier programme d’actions pourrait être esquissé…

LES ENJEUX D’UNE MOBILITÉ DURABLEStructurer et moderniser le réseau : des bus plus fréquents, plus rapides grâce à descouloirs dédiés (sites propres) ; faciliterl’organisation de déplacements « de porte à porte ».

Rendre les transports publics plus attractifs.

Pacifier les espaces publics en réduisant les nuisances de la voiture et en redonnant une place aux transports doux.

Réduire les gaz à effet de serre : la modernisation du réseau est l’une des actions pour tendre aux objectifs du Plan climat.

Inciter la population à de nouveaux comportements citoyens« bons » pour la planète.

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POUR INVERSERLA TENDANCE

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Mieux bouger et se déplacer dans l’agglo, c’est le défi que se lance la Communauté.Pour le relever, elle mise sur un transport encommun attractif. Un signal fort a été donnéavec le lancement expérimental du tronçon en site propre labellisé au Grenelle del’environnement, entre la gare de Bayonne et Anglet Saint-Jean. Il préfigure dutransport de demain, articulé autour detrois axes structurants nord-sud, est-ouest. Avec cet aménagement, la Communauté pose les jalons d’un transport urbain rapide,écologique et moderne.

Le premier acte fort du changement a été donné. Il s’agit de la mise en place d’un tronçon en site propre del’agglomération, sur la ligne 1,entre la gare de Bayonne et Anglet Saint-Jean. Depuis le 7 juillet, la voie de droite est réservée aux bus sur ces 4,5 kilomètres. L’objectif ? Offrir un substitut cadencé, rapide, au « tout voiture ». Résultat, la fréquentation de la ligne 1, la plus utilisée de l’agglomération, a déjà augmenté de près de 20 % cet été.Cet aménagement en site propre a nécessité lacréation de parc relais ; celui, écolo de 180 places à Marouette à hauteur de Bayonne, et un autre — temporaire — à hauteur deMinerva Anglet. Des arrêts de bus reliftés sont également appelésà évoluer en des stations nouvelle génération d’ici fin 2009.D’autres réalisations s’échelonneront d’ici début 2010 : les dernières priorités aux feux, la mise en place du système d’information aux voyageurs, la billettique, la mise « au fil de l’eau » des quais de bus, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite... Une fois ces aménagements achevés, les voies seront fin prêtes pour l’accueil des Bus à haut niveau de service dont les quatrepremiers achetés par le SMTC circuleront sur la ligne 1 en 2010. 15 autres suivront en 2011. Avec un réseau efficace et structuré, l’idée est d’inviter et d’inciter la population à utiliser les transports en commun. Et pas seulement les personnes ne possédant pas de voiture…

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ACTUALITÉSsa14

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La ligne 1 est l’épine dorsale du réseau.Elle desservira les quartiers sensibles deBayonne ( — appelés à être revitalisésdans le cadre du plan ANRU (Agencenationale pour le renouvellementUrbain) —, et les centres-villes deBayonne, Anglet, Biarritz. Elle devraitégalement desservir le futur pôle multimodal de la gare de Bayonne appelé à accueillir les TER et les TGVentre Bordeaux et Hendaye. Elle seracomplétée par des aménagements etla mise en site propre des deux autreslignes structurantes à l’horizon 2020.

TROIS AXESSTRUCTURANTS Le futur réseau des transports en com-mun sera en effet organisé autour detrois axes structurants (nord-sud et est-ouest) de Transport collectif en sitepropre (TCSP) appelés à recevoir des Busà haut niveau de service. Le premier axe partira des quartiers nordde Bayonne (notamment la future zonedu Séqué et les quartiers en devenir dansle cadre de l’ANRU) pour gagner, via la

RD 810, Anglet puis le centre de Biarritz. Il desservira le parc-relais de la Marouette à hauteur de la FNAC.L’axe 2 reliera le centre de Biarritz à l’entrée est de l’agglomération, Bayonne Ametzondo, où sera accueilliIkea à l’horizon 2012, et un parc relais.Enfin, l’axe 3 reliera Tarnos à Bayonnesud (RD 932) avec là aussi des parcs relais. Sept à dix ans seront nécessaires pouraménager ce réseau en lignes à hautniveau de service. Il sera complété pardes lignes intermédiaires, des navettesélectriques, des parcs relais de grandecapacité en entrée d’agglo, du transportà la demande, des axes de déplacementsdoux.

Ces alternatives doivent permettre de doubler la fréquentation des passagers — de 6 à 10 millions d’ici 2015 —et de tendre aux objectifs d’un Plan climat territorial ambitieux.

LA LIGNE

LES AVANTAGES DES BHNS

Une fois tous les services mis enplace, les avantages des Bus à haut niveau de service serontnombreux. Une offre importantetoutes les 5 à 10 minutes avec des horaires élargis, des temps de parcours garantis, une offre rapide grâce à desitinéraires directs et des arrêtslimités,des véhicules modernes, peu polluants (gaz, hybride),des stations accessibles et dotéesd’un système d’informationvoyageurs,des lignes qui desserventdes parcs relais… Le même prix pourles usagers qu’un billet classique.

ACTUALITÉSw

UN LABEL GRENELLE

La première étape de mise en sitepropre du réseau a été validée par leGrenelle de l’Environnement dans lecadre de son appel à projets Transportcollectif en site propre. Ces projetsrépondent au développement demobilité urbaine durable, à savoir :réduire les émissions de gaz à effet de serre, faciliter les déplacements en les rendant plus confortables,fiables et simples. Cette labellisation permet unfinancement de près de 400 000 eurossur le total d’1,37 million d’euros. Le SMTC déposera de nouveauxdossiers pour la poursuite du projet en 2010.

EN BREFwa1

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SE DÉPLACER AUTREMENTa15

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BOUGER MIEUX La densité est une parade contrel’étalement urbain, et de fait, contre lerecours à la voiture. Paris est à ce titreexemplaire avec 2/3 des déplacementsen transports collectifs. De par lamaîtrise foncière, la collectivitépublique a un rôle essentiel à jouer. Lesacteurs locaux l’ont compris. Valoriserune ville plus densifiée, mieux équipée,basée sur la proximité des services etdes espaces résidentiels permettra deconforter les projets de Lignes à hautniveau de service. Les SCoT ont ainsiprévu des zones d’urbanisation futuresadossées à la réalisation de cestransports en commun. Le Programmelocal de l’habitat de la Communauté d’Agglomération prévoit des actions deréhabilitation et de densification, avecdes OPAH sur Bayonne, Anglet, Biarritz. À Bayonne, des zones nouvellesd’urbanisation sont prévues rive droite.

Pour se déplacer autrement, le réseau urbain seul ne suffit pas. Il devra être interconnecté à des services efficaces : Des Lignes à haut niveau de serviceDes lignes ferroviaires TER rapidesDes navettes gratuitesDes lignes secondaires et intermédiaires de quartier Des parkings relais en entrées d’agglomération notammentDes pistes cyclables en nombreDes lignes de transport à la demande…

BOUGERAUTREMENT BOUGER COLLECTIF

Un réseau efficace des transportsen commun passe aussi parl’amélioration du réseau urbain,l’intégration du réseau interurbain, un meilleur cadencement des trainsrégionaux comme y travaille laRégion… Cela repose aussi sur la réflexion engagée sur un tram-train transfrontalier. La Communauté d’Agglomération participe activement à cetteréflexion. Penser collectif, c’est aussi valoriser les déplacementsd’avenir comme le covoiturage, les déplacements d’entreprise,l’auto-partage, les déplacements des écoliers... C’est encore rouler plus propre, avec des voitures nouvelle génération.

dLe PLH Nive Adour veut renforcer lecentre des communes (notammentSaint-Pierre-d’Irube et Mouguerre) pour contrer l’étalement urbain. Celui du Seignanx pense développementurbain en lien avec déplacements. Dans les Plans locaux d’urbanisme, les communes visent des objectifs de densification, de mixité sociale et de mobilité durable. Elles développent ainsi des secteursd’habitat, d’équipements et d’emploisprès des futures voies de BHNS (à Tarnos, le long de la RD 810, à Boucausur la zone de la Lèbe, à Anglet : le long de la RD 810, près du centre oude l’A 63, à Bayonne, à Habas, au Séqué,à Pinède au nord de la commune, sur la rive droite de l’Adour, sans parler de la future zone d’Ametzondo, à cheval sur Saint-Pierre où est prévuIkea en 2012). Le long de ces axes, lessecteurs concernés révèlent un potentielpour l’accueil d’activités futures et d’habitants.

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LES DÉPLACEMENTSdans l’agglo… BUS EN SITE PROPREUn tronçon en site proprerelie la gare de Bayonne à Anglet Saint-Jean. Les CHRONOBUS y circulentsur des voies dédiées. Rapide, cadencé,ce système a permis d’augmenter la fréquentation de la ligne 1. Début 2010, les premiers Bus à haut niveau de service y circuleront.D’ici 2015, trois axes en site propreseront aménagés : de Bayonne RD 817 jusqu’à Biarritz centre, de Tarnos RD818 à Bayonne sud, de Biarritz centre à Ametzondo (lire page12).

PARC RELAIS

Un parc relais est un parking en accès libre, en périphérie ou le long d’axes en site propre. Ainsi, sur le tronçon en place entre Bayonne et Anglet, l’automobiliste se gare au parc de Marouette à Bayonne pour prendre le CHRONOBUS. D’ici 2015, la restructuration du réseau verra la réalisation de parcs relais de 400 à 500 places en entrées d’agglo sur les trois axes…

LES BUS

L’actuel réseau urbain du SMTC compte 14 lignes de bus, 5 lignes allégées(dimanche et jours fériés), des servicespour les collégiens, du transport à lademande et des navettes gratuites. À cela s’ajoute le réseau des bus départementaux pour la proche périphérie, géré par le Conseil général(lignes commerciales, circuits scolaires,covoiturage), et les transporteurs privés.

LE TRANSPORT À LA DEMANDE

« AlloBus » est un système de transport à la demande mis en place par le SMTC sur Anglet et Saint-Pierre-d’Irube. Il s’adapte aux zones d’habitat peu denses. Le principe est clair : réserver sur simple appel le passage d’un bus, le long d’un itinéraire fixe, de points d’arrêts réguliers et une grille horaire établie. Les trajets sont ainsi optimisés...

LES TRAINS

La gare de Bayonne est pressentie pour devenir une plateforme d’échangesmultimodale. Et donc de gare à la futureLGV. Pour l’heure, l’offre ferroviaire ytransitant se décompose comme suit :TGV : 5 A/R, trafic grandes lignesBayonne-Hendaye : 2 A/R, trafic TER sur Bordeaux/Hendaye : 11 A/R, 8 A/Rvers Pau et 4 vers Garazi. La Région prévoit de renforcer le cadencement de ses TER et de réhabiliter la ligneBayonne-Garazi.

STATIONNEMENT PUBLIC

Anglet dispose de 5 000 places destationnement gratuit, dont 3 500 de bord de littoral, Bayonne : 8 500 places (payantes et gratuites) et Biarritz, près de 6 000 (payantes et gratuites). Pour Bayonne, le développement de parcs destationnement en périphérie couplé àdes tarifs dégressifs, aux navettes,pistes cyclables et prêts de vélos ontpermis de désengorger le centre.

LE COVOITURAGE

Ce système économique, écolo et convivial, permet de voyager à 2, 3 ou 4au lieu d’être seul dans son auto. LeConseil général l’a développé via son sitewww.covoiturage64.fr.Il met en relationles usagers désireux de partager unvéhicule sur un trajet donné. À ce jour, 1 250 personnes sont inscrites et plus de500 trajets sont proposés sur le départe-ment, dont 150 au départ du BAB. Crééen 2007, le dispositif évoluera vers unsystème de géolocalisation plus précis, la mise en place de flux RSS, une versioni-Phone. Des partenariats serontdéveloppés avec les organisateurs de manifestations et les entreprises. Des aires de stationnements spécifiquesseront créées. De leur côté, communes et entreprises réfléchissent à ce concept.

LE VÉLO

Le vélo est un bon plan. Bayonne a privilégié sa pratique, avec 40 km depistes et de boucles cyclables, 300places de parking pour deux-roues, le prêt de 130 vélos gratuits (plus de 10 000 prêts à ce jour). Anglet a initié leprêt de vélos gratuit cet été, compte un réseau de 18 km de pistes cyclableset de voies vertes. Et projette de nouvelles liaisons (lire page18).

LA MARCHE

La marche est un déplacement doux bon pour l’environnement, la santé et gratuit ! À Bayonne et Biarritz, les centres-villes ont fait la part belle à la marche, avec la piétonisationprogressive des quais pour Bayonne, de la place Clemenceau pour Biarritz.D’autres spots sont appréciés : les bords de Nive de Bayonne, la promenade du littoral d’Anglet…

NAVETTES GRATUITES

Bayonne, ville pionnière, en est à plusde 3 millions de passagers depuis 2003.6 véhicules desservent les parkings de périphérie. Biarritz lui a emboîté le pas en 2007, juste après Bidart : elle s’apprête à dépasser les 300 000 passagers. Des navettes proprespourraient bientôt relier des parcs de dissuasion — dont celui d’Iraty — au centre et aux sites touristiques. Carton plein aussi pour la navette océane d’Anglet venue desservir lesplages cet été depuis trois parcs relais. Plus de 56 000 personnes l’ontempruntée... Au rayon des projets,Bayonne envisage une navette pourdesservir l’hôpital depuis un parking à la Floride et un tracé d’entre deux rives, via le pont Grenet.

MOBILITÉsa16

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Martine Bisauta, élue communautaire,adjointe au développement durable de Bayonne,ouvre les perspectivesen matière de déplacements dansl’agglomération.

La révolution des transports a déjà fait des émules en France...Dans les grandes agglomérations, les habitudes ont déjà changé, les déplacements sont en majoritéassurés par les transports en communou par des moyens innovants. Ici, si nous parvenions à rendre laseconde voiture des ménages inutile,ce serait déjà un sacré pas en avant…

Comment envisagez-vous les déplacements dans l’avenir ?Ce sera la fin de l’« autosolisme », à savoir l’utilisation de la seule voiture durant tout le trajet. On peutimaginer que l’on quittera son domicile en zone rurale en voiture,pour rejoindre une gare TER. À l’arrivéeen ville, des solutions devront alorsêtre proposées à l’image du bus dontle succès dépendra de la vitesse commerciale, du cadencement, de la politique tarifaire, du confort... Des parkings devront ceinturer lesvilles, où la voiture sera laissée auprofit du bus avec un systèmeticket/bus/parking intéressant.Cependant, du fait de la configurationde l’agglo, un réseau de bus, mêmetrès performant, ne suffira pas.

D’autres pistes restent donc à explorer : Il faudra en effet se pencher sur denouvelles solutions d’avenir comme les navettes gratuites dans les garesroutières, les prêts de vélos gratuits,pourquoi pas un système de « taxipousse-pousse »… Il faudra développerle transport à la demande, initier letransport fluvial via des navettes.Elles pourraient acheminer des passagersvers les deux rives de l’Adour et desservirBayonne, Anglet et le Boucau. Je penseaussi à la « ligne du soufre » quipénètre au cœur de l’agglomération.Son aménagement pourrait offrir unesolution de déplacement pratique etune desserte de l’hôpital.

« UNE RÉVOLUTIONCULTURELLE NOUSATTEND »

D’autres systèmes novateurs sont déjà couronnés de succès ailleurs.Des systèmes nouveaux en France ontémergé. Leur succès dépend de laqualité de l’organisation, de leur facilité d’accès, de leur fiabilité. Le covoiturage :Des usagers s’y sont déjà mis,notamment entre Bayonne et Pau,du fait de la hausse du carburant. Il s’agit d’effectuer un parcours identiqueà plusieurs, au lieu d’être seul dans sa voiture. Les communes devrontinciter leurs administrés à prendreconnaissance des trajets effectuésdepuis leur territoire. Le manque desouplesse du système est compensépar l’avantage économique et une certaine convivialité.L’autopartage : Ce système, courant au Québec,consiste à payer un droit d’entrée àune association ou une société, derégler un abonnement mensuel pouravoir accès à un véhicule selon sesbesoins et en fonction du trajet programmé. On paie les frais de carburants, parfois un forfait kilométrique. C’est de la location revisitée, beaucoup moins coûteuse.Des villes mettent aujourd’hui enplace des stations d’autopartage dans leurs parkings. Des véhicules

sont alors disponibles pour l’usageradhérent en fonction de son besoin.Finis les coûts liés à son propre véhicule…Pédibus : Il s’agit d’un système de « ramassage » des enfants à pied,avec de bonnes conditions de sécuritéet d’accompagnement par des adultes.On réinvente en fait ce qu’à Bayonnenous appelions « faire le rang »… Plans déplacement entreprise : Il s’agit de favoriser l’usage des modes de transports doux pour lesdéplacements « domicile-travail » des salariés. Ce chantier doit être engagéavec les entreprises significatives dubassin d’emploi. Elles pourraient initier des enquêtes sur les trajets de leurs salariés, mettre en place des propositions de covoiturage,encourager le transport en commun en offrant la moitié du prix de l’abonnement bus ou TER. La Communauté vient de le faire, les villes seraient bien inspirées desuivre. À Bayonne, au travers del’Agenda 21, le débat s’instaurera pour peser sur les changements decomportements. Une révolution culturelle nous attend, difficile maispassionnante…

ENTRETIEN a17

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POINT DE VUEsa18

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La commune a misé sur ce dispositifpratique, écologique et gratuit, pourdésengorger les parkings et les abordsdes plages soumis à la pressionautomobile. Les 3 500 places destationnement ne pouvant plusrépondre à l’assaut quotidien de prèsde 6 000 véhicules. Cet été, la navetteocéane a ainsi permis d’inverser la tendance avec plus de 56 000passagers transportés. Soit uneéconomie de près de 500 véhicules par jour aux abords du littoral. « Une opération couronnée de succès »pour Jean Espilondo, le maire, et vice-président communautaire. Lequel ne cache pas vouloir doubler lacapacité de la navette l’été prochainavec une ligne supplémentaire vers lesplages de la Barre et des Cavaliers.

Le succès du dispositif a égalementreposé sur le prêt de vélos gratuit(plus de 5 000 cet été), insistel’adjoint Jean-Pierre Voisin. Les élusespèrent d’ailleurs pérenniser ceservice en hiver. Ils étudient la possibilité deredéployer ces vélos dans les zonescommerciales, au Busquet, ou auxCinq-Cantons pour cet hiver. « L’été prochain, le chiffre de 120vélos sera revu à la hausse » assureJean Espilondo, pour qui « le dispositif de desserte du littoralpratique, écologique et gratuit, a marqué la première étape vers une mobilité durable dans le cadre de l’Agenda 21 ».

La ville nourrit d’autres projets. Elle prévoit une nouvelle pistecyclable entre la mairie et les plages,via le doublement de la passerelle de franchissement des Cinq-Cantonsouverte aux cyclistes et piétons. Par ailleurs, une étude sera lancée avec la Communauté sur l’aménagement d’espaces piétonniers et cyclistes dans lesecteur mairie-Busquet-BAB2. Pour valoriser toujours plus les transports doux.

Favoriser les transports en commun et les circulations douces. C’est lavoie empruntée par la ville d’Anglet. Déjà reconnue pour valoriser lapratique du vélo, avec ses 18kilomètres de pistes cyclables et devoies vertes, la commune a fait un pasde plus cet été avec la mise en placede la navette Océane — la dernièrenée des navettes gratuites — et le prêt de vélos gratuit. Ce qu’avait fait avant elle la ville de Bayonne…

VALORISER LES TRANSPORTSDOUXAnglet mise sur les transportsen commun et les transportsdoux. Après la navette Océane,les vélos gratuits, elle étudie de nouveaux aménagements.

LES NAVETTES, LE BON PLAN La navette Océane d’Anglet a emprunté le même chemin du succèsque ses collègues. Bayonne a ouvertla voie en 2003 et fête aujourd’huiplus de 3 millions de passagers, avec 670 000 pour la seule année 2008 pour 6 véhicules venus desservir les parkings de périphérie. Biarritz lui a emboîté le pas à l’été2007, après Bidart : avec ses deuxvéhicules l’hiver, trois l’été, Biarritz s’apprête à dépasser les 300 000 passagers. Le circuit supplémentaire mis en placecet été est un test grandeur naturepour un projet d’envergure : un réseau de navettes nouvellegénération reliant des parkings dedissuasion, au centre et aux sites touristiques.

LE VÉLO A LA COTE Favoriser les modes de déplacementsdoux, comme le vélo ou la marche,c’est mettre en place des circulationsmoins polluantes, moins bruyantes,bonnes pour la santé et économiques.Bayonne l’a compris avec près de 40 km de pistes cyclables. Anglet en a fait une force avec 18 km de pistescyclables et voies vertes et denombreux projets à l’étude (lire ci-contre). La Communauté souhaite initier un schéma directeur de circulationpiétonne et cyclable adapté àl’ensemble des usages urbains dans le cadre du PDU révisé.Le contrat de plan de l’agglo prévoitaussi la densification, la mise ensécurité du réseau de pistescyclables… Lequel sera mûri au regard du projet de véloroute menépar le Conseil général.

ACTUALITÉS

Jean-Pierre Voisin etJoseph Célan.

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RÉUSSIR ENSEMBLE LE PARI DE LA MOBILITÉ DURABLE

Si les collectivités locales demeurent la clé de voûte de la mobilité, le comportement individuel est un facteur essentiel pour réussir le passage à une culture de la mobilité durable. Êtes-vous prêts à changer ?

« Me laisser tenter »

Cécile Mestelan, 21 ans, habite à Biarritz, nonloin du cinéma le Royal. Ellefait partie de la première promotion de l’École supérieure d’Art des Rocaillesinstallée au plateau images,non loin de là. « Je n’ai doncpas de mal à m’y rendre à pied. »Quand elle a ses workshops àl’annexe de l’École située ruedes Petites-Sœurs-des-Pauvres, la jeune fille emprunte son scooter… Il lui arrive également derecourir à la voiture de samère pour des trajets pluslointains. « Car qu’on le veuilleou non, l’automobile reste untransport de liberté. » Pourautant, Cécile Mestelan se ditintéressée par le concept debus en site propre… « Cela medonne envie d’essayer, etpeut-être y prendrai-je goût.Comme ce n’est pas imposé,mais suggéré, je vais me laissertenter »…

« Pour nous, c’est l’idéal ! »

Jean-Marc Goyenetche est conducteur de la STABdepuis neuf ans. Il est plus que satisfait de la mise en site propre de la ligne 1 entreBayonne et Anglet. « Pour nous,c’est l’idéal. Moins de stress, defatigue, un meilleur contactavec la clientèle, une rapiditédu service, avec un gain detemps de près de 10 minutes. »Habitué de la ligne 1, il en louel’évolution depuis la mise enplace du couloir réservé. « Lesusagers ont le sourire. Là, ils sont sûrs de leur temps de parcours. » Pour lui, « cetteévolution va dans le sens normal de la modernité d’unréseau ».« Toutes les agglomérationsfavorisent désormais le cadencement des bus. C’est à notre tour… » Il se félicite également de ce que lesCHRONOBUS soient moins polluants. « Les bus nouvellegénération le seront encoremoins. Et ça, c’est bon pourl’avenir de nos enfants »…

« Les bus sont toujours àl’heure »

Michael Bique a le sourire aux lèvres. Avec lamise en place de CHRONOBUS,plus de stress d’arriver enretard au restaurant du Port-Vieux de Biarritz où ceSpiritain travaille. « J’ai gagnéprès de 10 minutes sur montrajet habituel sur la ligne 1,entre la gare de Bayonne et lecentre de Biarritz. Pour moi,c’est le pied. » Autre avantageselon lui, l’économie réalisée.« Si j’avais à payer l’essence,ce serait beaucoup plus élevé.Là, j’ai un abonnement de 25 euros/mois. C’est économique, pratique, et écolo. Tout baigne. » Le jeune homme apprécieégalement l’aménagement ducouloir réservé. « Si j’étais envoiture, je serais peut-êtremoins ravi, mais c’est peut-être l’occasion pour lesgens de découvrir d’autresfaçons de se déplacer »...

« Rapide, pratique, économique »

Michel Decomble rentre d’un chantier à Biarritzà son domicile bayonnais,dans le centre. Ce carreleur de 55 ans a opté pour lestransports en commun. Il a privilégié ces derniers mois cemoyen de transport. D’ailleurs,selon lui, la pratique se répandrait auprès d’ouvriersdu bâtiment. « Sur les chantiers, noussommes nombreux à laisser lesaffaires et à rentrer en bus. Ongagne en temps, en argent, ensérénité. On ne s’inquiète pasde savoir où se garer, si on apris un PV. Là, c’est simple. En plus,depuis la ligne réservée entreBayonne et Anglet, on a gagnéen rapidité »… Michel Decomble a apprécié en outre de pouvoir se rendregratuitement au centre commercial d’Anglet tous les samedis d’été.

MICROS-TROTTOIRSa19

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LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ

BAYONNE ANGLET BIARRITZ

a

Communautéd’Agglomération deBayonne Anglet Biarritz

15, avenue Maréchal-Foch64115 Bayonne Cedex

www.agglo-bab.fr