4
Résidence Balmoral ‐ Hubert Frere Orbanlaan 376 ‐ B‐9000 GENT 09/223 65 03 ‐ 09/223 24 23 de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie pour la Région Flamande a.s.b.l. SEPTEMBRE 2012 NUMERO 89 ÉDITORIAL Chers Membres, Je m’adresse pour la première fois à vous comme nouveau Président de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie pour la Région Flamande. Comme vous le savez, le dernier Conseil d’Administration, faisant suite à l’Assemblée Générale de juin dernier, a accepté ma candidature à cette fonction. Je tiens tout d’abord à remercier mon prédécesseur François Deren qui s’est investi pleinement pendant de très nombreuses années à ce poste et qui m’a proposé il y a quelques mois de lui succéder. François m’a apporté tout le soutien nécessaire pendant les premiers pas de ma présidence et je lui en sais gré. Notre Chambre se trouve actuellement devant un double défi: d’une part développer de nouvelles activités qui puissent contribuer à l’équilibre de nos comptes et d’autre part le maintien de l’effectif et le recrutement de nouveaux membres. Je m’attèlerai par priorité à ces deux objectifs. Je serai bien sûr épaulé par tout le conseil d’administration dont nos deux Vice‐ Présidents Gilles Laurent et François Deren ainsi que tous les autres membres dont notre nouveau Secrétaire‐Général Dominique Mathern et notre nouveau Trésorier Yves Tytgat. Bienvenue à eux deux. En cette rentrée je voudrais aussi rendre hommage à notre regretté membre du conseil d’administration Pierre Sabatier, décédé au mois d’août dernier après une longue maladie. Dans ces moments difficiles, nos pensées vont à sa famille et à ses amis. Je terminerai en vous invitant avec enthousiasme à notre prochain diner‐ conférence le mercredi soir, 26 septembre prochain, au Château de Zwijnaarde. Madame Virginie Taittinger y prendra la parole au sujet de la « Découverte de l’univers du champagne » Venez nombreux. Sébastien Van den Ostende L’Europe en crise La torpeur estivale n’a pas suffi à occulter les nombreux problèmes que le vieux continent connaît depuis plusieurs années, et qui nécessiteront une réponse rapide et globale, en dépit des intérêts particuliers des différents pays. Le premier problème, qui fait la «Une» de

La lettre Septembre 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

La lettre 2012

Citation preview

Page 1: La lettre Septembre 2012

Résidence Balmoral ‐ Hubert Frere Orbanlaan 376 ‐ B‐9000 GENT   09/223 65 03 ‐  09/223 24 23 

 

de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie pour la Région Flamande a.s.b.l. 

SEPTEMBRE 2012  NUMERO 89  ÉDITORIAL  Chers Membres,  Je m’adresse  pour  la  première  fois  à  vous comme  nouveau  Président  de  la  Chambre Française de Commerce et d’Industrie pour la Région Flamande.  Comme  vous  le  savez,  le  dernier  Conseil d’Administration,  faisant  suite  à l’Assemblée  Générale  de  juin  dernier,  a accepté ma candidature à cette fonction. Je  tiens  tout  d’abord  à  remercier  mon prédécesseur  François  Deren  qui  s’est investi  pleinement  pendant  de  très nombreuses  années  à  ce  poste  et  qui  m’a proposé  il  y  a  quelques  mois  de  lui succéder. François  m’a  apporté  tout  le  soutien nécessaire pendant les premiers pas de ma présidence et je lui en sais gré.  Notre  Chambre  se  trouve  actuellement devant  un  double  défi:  d’une  part développer  de  nouvelles  activités  qui puissent  contribuer  à  l’équilibre  de  nos comptes  et  d’autre  part  le  maintien  de l’effectif  et  le  recrutement  de  nouveaux membres.  Je  m’attèlerai  par  priorité  à  ces  deux objectifs. Je serai bien sûr épaulé par  tout  le conseil d’administration  dont  nos  deux  Vice‐Présidents Gilles Laurent et François Deren ainsi  que  tous  les  autres  membres  dont notre  nouveau  Secrétaire‐Général  Dominique  Mathern  et  notre  nouveau Trésorier  Yves  Tytgat.  Bienvenue  à  eux deux.  

En  cette  rentrée  je  voudrais  aussi  rendre hommage  à  notre  regretté  membre  du conseil  d’administration  Pierre  Sabatier, décédé  au  mois  d’août  dernier  après  une longue  maladie.  Dans  ces  moments difficiles, nos pensées vont à sa famille et à ses amis.  Je  terminerai  en  vous  invitant  avec enthousiasme  à  notre  prochain  diner‐conférence  le mercredi  soir, 26 septembre prochain,  au  Château  de  Zwijnaarde. Madame  Virginie  Taittinger  y  prendra  la parole  au  sujet  de  la « Découverte  de l’univers du champagne » Venez nombreux.  Sébastien Van den Ostende  

   

L’Europe en crise  La  torpeur  estivale n’a pas  suffi  à  occulter les  nombreux  problèmes  que  le  vieux continent connaît depuis plusieurs années, et qui nécessiteront une réponse rapide et globale,  en  dépit  des  intérêts  particuliers des différents pays.  Le  premier  problème,  qui  fait  la  «Une»  de 

Page 2: La lettre Septembre 2012

Résidence Balmoral ‐ Hubert Frere Orbanlaan 376 ‐ B‐9000 GENT   09/223 65 03 ‐  09/223 24 23 

la  presse  depuis  des  mois,  est  la  crise  de l’euro. Cette  monnaie  unique,  créée  à  la  fin  des années  1990  sur  les  cendres  de  l’écu, monnaie  scripturale  datant  de  vingt  ans plus  tôt,  et  légitimée  par  le  traité  de Maastricht (1992), devait  faire de  l’Europe une  des  premières  puissances  financières du monde, rivalisant avec le dollar. C’était néanmoins une erreur, car alors que le  dollar  repose  sur  l’agrégation économique  des  états  qui  composent  les USA,  la  parité  de  l’euro  fut  fixée relativement  arbitrairement,  à  un  taux arrangeant  d’ailleurs  la  RFA,  sans  trop  se préoccuper  des  sous‐jacents  macro‐économiques des différents états, pourtant fortement différents. Tant  que  les  critères  de  convergences  du Traité  de  Maastricht,  concernant essentiellement  les  taux  d’endettement  et de  déficit,  étaient  respectés,  personne  ne trouvera rien à redire. Et puis, en 2007, avec  les premiers doutes sur  les  «Subprimes»,  et  surtout  après  la faillite  le 15 septembre 2008 de  la banque New‐Yorkaise  «Lehman  Brothers»,  le système  bancaire  mondial  est  au  bord  de l’implosion, et tous les états doivent mettre la main à la poche afin d’éviter ce qui aurait pu  être  la  plus  grande  catastrophe économique de tous les temps. Les  conséquences  en  furent  un  dérapage des finances publiques qui entrainèrent un accroissement  de  la  dette,  même  dans  les pays les plus vertueux. Mais cette crise ne fut pas que financière, et eut  un  impact  sur  l’économie  réelle,  Wall Street ayant contaminé Main Street, comme disent les Anglo‐Saxons. Le  monde  occidental,  et  l’Europe  en particulier,  connait  depuis  une  croissance molle,  voire  une  récession,  avec  son cortège  de  fermetures  d’entreprises, l’accroissement  de  son  chômage  et  le pessimisme  ambiant,  défavorable  aux investissements. Et  puis,  on  se  rend  compte  de  ce  que l’économie de certains pays de la zone Euro est  structurellement  plus  fragile  qu’il n’apparaissait,  soit  parce  que  les  comptes étaient  faux  (Grèce),  soit  parce  que 

dépendants  du  secteur  bancaire  (Irlande) ou  de  l’immobilier  (Espagne),  ou simplement mal gérés (Italie). Alors  la  crise bancaire  s’est muée  en  crise des  dettes  souveraines,  des  états,  et aujourd’hui, alors que les pays du Nord (en ce  compris  la  France,  mais  pour  combien de  temps  ?)  servent  des  taux  d’intérêts négatifs, d’autres paient plus de 7%, ce qui alourdit  encore  plus  leurs  problèmes financiers.  Le second problème est moral. Avec  l’élargissement  de  l’Europe  en  2004 et  2007,  nous  avons  accueilli  des  anciens pays de  la zone soviétique. Ce fut un choix politique  respectable,  mais  ces  pays n’étaient  pas  rompus  à  nos  traditions démocratiques,  et  on  a  vu  celles‐ci bafouées  en  Pologne  ou  aujourd’hui  en Hongrie ou en Roumanie. Par  ailleurs,  on  assiste  partout  à l’émergence d’un populisme simplificateur, dangereux,  haineux,  remuant  le  fonds  de commerce  fétide  qui  conduisit  l’Europe  à son  sort  funeste  entre  la  fin  des  années trente  et  1945,  et  contre  lequel  l’Union Européenne se veut depuis  son origine un rempart.  Le  troisième  problème  est  politico institutionnel. L’Europe  est  un  continent  de  cinq‐cents millions  d’habitants,  avec  un  niveau  de prospérité, d’éducation et  de  santé  parmi les plus élevé au monde.  C’est le berceau de la culture occidentale et de  la  démocratie,  et  paradoxalement  c’est un nain politique, chaque état, jaloux de ses prérogatives  et  de  ses  droits  régaliens voulant jouer sa propre partition. Et  pourtant,  c’est  là  que  reposent  les solutions  aux  crises  que  nous  traversons ainsi  que  l’espoir  que  nous  devons  laisser en héritage aux générations futures.  La solution à  la crise de  l’euro et à  la crise économique  en  général  passe  par  un  plus grand contrôle de l’Europe sur l’orthodoxie budgétaire,  de  grands  projets transfrontaliers, une cohérence industrielle 

Page 3: La lettre Septembre 2012

Résidence Balmoral ‐ Hubert Frere Orbanlaan 376 ‐ B‐9000 GENT   09/223 65 03 ‐  09/223 24 23 

menant  vers  une  approche  globale  des marchés mondialisés. D’autres  pays,  y  compris  émergents,  y arrivent, alors pourquoi pas nous ? Mais pour cela  il  faut une Banque Centrale Européenne  forte,  à  l’instar  de  la  Fed Américaine  (les  comptes  publics  des  USA sont  moins  bons  que  les  comptes consolidés de l’Europe, et pourtant ils n’ont aucun problème à se financer à bon compte sur les marchés mondiaux), et une certaine mutualisation  des  dettes  souveraines,  ce que la RFA, échaudée par le souvenir de la crise économique des années trente, refuse actuellement. Il  faut  aussi  une  gouvernance  économique européenne,  n’en  déplaise  aux  états membres  qui  se  verront  ainsi  privés  de certaines prérogatives. Plutôt  que  de  défendre  bassin  par  bassin ou  site  par  site,  une  approche  macro‐économique  de  secteurs  comme l’automobile  ou  la  sidérurgie,  pour douloureuse  qu’elle  soit,  en  assurerait  la pérennité à long terme. Hélas, le long terme fait rarement partie du vocabulaire des hommes politiques.  Une  Europe  plus  présente,  offrant  des résultats,  avec  une  meilleure représentation  démocratique qu’aujourd’hui  (par exemple des ministres élus  au  suffrage  universel  au  lieu  de commissaires nommés en vertu de savants dosages  géopolitiques)  aurait, partiellement  du  moins,  raison  du deuxième  problème,  le  populisme,  grâce  à un regain d’enthousiasme. Pratiquement  tous  les  Américains  sont «Proud to be an American». Nous  avons  aussi  toutes  les  raisons  d’être fiers  d’être  européens,  de  par  notre histoire,  nos  cultures  diverses,  notre patrimoine, notre créativité.  Il y a deux ou trois ans, Guy Verhofstadt ou Daniel  Cohn Bendit,  pourtant  pas  issus  du même  terreau politique,  prônaient dans  le désert,  une  plus  grande  intégration,  voire  un fédéralisme européen. Ils  ont  de  plus  en  plus  de  partisans (personnellement je prône cela depuis plus 

de trente ans). Mais pour y arriver, il faudra que la crise se fasse  plus  lourde  encore,  et  que  du  chaos naisse  par  nécessité  quelque  chose  aux contours aléatoires. Ou alors, que de véritables hommes d’état, visionnaires,  se  manifestent,  comme  De Gaulle  et  Adenauer  à  la  fin  des  années 1950. Hélas,  dans  ce  domaine,  comme  dans d’autres, les vocations sont rares…  François Deren 

In Memoriam 

 Notre Compagnie Consulaire est en deuil. En effet,  l’un de ses plus anciens membres et  administrateurs,  Pierre  Sabatier  nous  a quittés le 16 août dernier. Il était arrivé à Gand au milieu des années 1960 pour participer au sein de sa société au lancement de Sidmar, et il était très fier de sa contribution à  la première coulée de l’entreprise, en 1967. Il assuma la direction locale de Beremet, et resta à Gand durant 16 ans. Et à coté de ses activités  professionnelles,  il  devint rapidement  administrateur  de  notre  CFCI et  membre  de  la  Jeune  Chambre Economique  de  Gand,  dont  il  fut  nommé Sénateur,  pour  sa  contribution  au mouvement J.C.I. Il  se  fit  de  nombreux  amis  à  Gand,  qu’il revoyait  souvent,  même  si  le  reste  de  sa carrière se poursuivit essentiellement chez 

Page 4: La lettre Septembre 2012

Résidence Balmoral ‐ Hubert Frere Orbanlaan 376 ‐ B‐9000 GENT   09/223 65 03 ‐  09/223 24 23 

Usinor à Dunkerque. Il était aussi resté fidèle à notre Chambre et participa activement à la fusion de nos CFCI de Flandres  il  y  a un an, même si  son état de santé déclinait déjà. Il  me  disait  avec  humour  :  «  Tu  peux compter  sur  moi,  tant  que  mon  tourisme médical me le permet ». Il  tint  parole  jusqu’au  bout,  et  puis  la maladie a eu raison de lui. En  Pierre,  nous  perdons  un  excellent  ami, un homme de principes et de convictions. A Françoise et à ses enfants, nous réitérons nos plus sincères condoléances. Le  bon  sens  et  la  convivialité  de  Pierre nous manquera.  Et  puis,  un  autre deuil  a  frappé un de nos fidèles  administrateurs,  qui  est  un  des piliers  de  la  communauté  française  de Gand. En effet, après le décès de sa fille Bénédicte, il y a un peu plus d’un an, Philippe Raimond a  perdu  son  épouse  Marie‐France,  le  16 juin dernier. A  Philippe  aussi,  nous  tenons  à  témoigner notre sincère amitié.  François Deren.

Editeur responsable: F. Deren, H. Frere‐Orbanlaan 376, 9000 Gent.