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LA REVUE DU LIVRE: La traduction d’aujourd’hui – Le modèle interprétatif (Marianne LEDERER) UNIVERSITY OF GHANA, LEGON DEPARTMENT: DEPARTMENT OF FRENCH & MODERN LANGUAGES COURSE CODE: TRAN 451 COURSE TITLE: RESEARCH METHODS IN TRANSLATION PROFESSEUR : DR. ROBERT YENNAH TYPE DE PRESENTATION: LA REVUE DES LIVRES PRESENTE PAR : DORTUMOR ANTHONY KOSI AUTEUR : Marianne LEDERER . TITLE : La traduction d’aujourd’hui – Le modèle interprétatif Nombre de pages : 196 INTRODUCTION La recherche du sens et sa réexpression sont le dénominateur commun à toutes les traductions. C’est le même argument et théorie défendue par Marianne Lederer. Dans son ouvrage «la traduction d’aujourd’hui – le modèle interprétatif», Lederer a élaboré la théorie défendue par l’ESIT. Pour elle, tout est interprétation ; et la traduction ne fait pas d’exception. La voie qui mène à la traduction réussie suppose l’interprétation des textes et l’appel à des connaissances extralinguistiques. Traduire, pour les profanes, c'est trouver des correspondances dans une autre langue. Pour le praticien, comme pour le traductologue, c'est comprendre le sens d'un texte original et le restituer. Cet ouvrage décrit le triple processus de la traduction : compréhension - déverbalisation - réexpression du sens. Dans le processus de la traduction, les langues

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LA REVUE DU LIVRE: La traduction daujourdhui Le modle interprtatif (Marianne LEDERER)

UNIVERSITY OF GHANA, LEGON

DEPARTMENT: DEPARTMENT OF FRENCH & MODERN LANGUAGES

COURSE CODE: TRAN 451

COURSE TITLE: RESEARCH METHODS IN TRANSLATION

PROFESSEUR : DR. ROBERT YENNAH

TYPE DE PRESENTATION: LA REVUE DES LIVRES

PRESENTE PAR: DORTUMOR ANTHONY KOSI

AUTEUR: Marianne LEDERER.

TITLE: La traduction daujourdhui Le modle interprtatif

Nombre de pages: 196

INTRODUCTION

La recherche du sens et sa rexpression sont le dnominateur commun toutes les traductions. Cest le mme argument et thorie dfendue par Marianne Lederer. Dans son ouvrage la traduction daujourdhui le modle interprtatif, Lederer a labor la thorie dfendue par lESIT. Pour elle, tout est interprtation; et la traduction ne fait pas dexception. La voie qui mne la traduction russie suppose linterprtation des textes et lappel des connaissances extralinguistiques. Traduire,pour les profanes, c'est trouver des correspondances dans une autre langue. Pour le praticien, comme pour le traductologue, c'est comprendre le sens d'un texte original et le restituer.

Cet ouvrage dcrit le triple processus de la traduction : comprhension - dverbalisation - rexpression du sens. Dans le processus de la traduction, les langues sont, en effet, des vhicules du sens ; elles ne sont donc pas l'objet traduire. Cet ouvrage traite galement des nombreux problmes auxquels se heurtent la pratique et la diffrence entre latraduction dans l'institution pdagogique et la traduction professionnelle, la traduction en langue trangre et la traduction automatique par rapport la traduction humaine. Lauteur a galement laiss de ct les mauvaises traductions dues une langue non maitrise.

Cet ouvrage est divis en deux parties.

La premire partie: aspects thoriques de la traduction

-interprter pour traduire

-quivalences et correspondances

-langage et traduction

La deuxime partie: les pratiques de la traduction

-les problmes pratiques de la traduction

-traduction et enseignement des langues

-la traduction en langue trangre

-la traduction automatique dans la perspective de la traduction humaine

LA PREMIERE PARTIE

Quest-ce que latraduction? En accord avec la dfinition de la traduction propose par Edmond Cary; la traduction est une opration qui cherche tablir des quivalences entre deux textes exprims en des langues diffrentes, ces quivalences tant toujours et ncessairement fonction de la nature des deux textes, de leur destination, des rapports existant entre la culture des deux peuples, leur climat moral, intellectuel, affectif, fonction de toutes les contingences propres lpoque et au lieu de dpart et darrive[]

Interprter pour traduire: Selon Lederer, lacte de traduire consiste comprendreun texte, puis en une deuxime tape, arexprimerce texte dans une autre langue. La comprhension fait intervenir des connaissances linguistiques et extralinguistiques. La qualit de la rexpression dpend du degr de connaissance dans la langue darrive et le talent avec lequel le traducteur manie la plume. Le texte tant lobjet et la raison de la traduction au sens courant du terme et il faut ds le dpart faire le partage entrelanguesa mise enphrases(paroles) et letexte. Si lon peut traduire chacun de ces niveaux, lopration de traduction nest pas la mme selon que lon traduit des mots, des phrases ou des textes. On parle de la contextualisation

Pour bien traduire, il est dconseill de dcontextualiser sachant que la d-contextualisation produit une forme de traduction mot-a-mot que tout le monde condamne.

Interprter: Il sagit de dire quon ne peut pas traduire sans interprter. Cette thorie est tire de la faon dont oprent les interprtes de confrences qui les amnent la comprhension en profondeur et la restitution dun texte tranger. Lorsque les interprtes disent quils ne traduisent pas les mots, ils voulaient dire que le sens des discours quils comprenaient et restituaient dpassent de loin les significations lexicales ou grammaticales des phrases.

Interprter pour traduire comprendre trois niveau:

La comprhension:comprendre un texte faire appel une comptence linguistique et simultanment, a un savoir encyclopdique. La connaissance linguistique (prononciation, morphologie, syntaxe etc.) du traducteur fait partie de son bagage cognitif et bien entendu indispensable la comprhension des textes. La comprhension aussi embrasse les implicites (les prsupposs et les sous-entendus), les synecdoques et les expressions.

La dverbalisation: il sagit dun affranchissement des signes linguistiques concomitant a la saisie dun sens cognitif et le affectif. Ce processus de dcodage des significations est pratiqu par des interprtes conscutives, consistant retenir ce qui est compris tandis que disparaissent les mots. Ils deverbalisent. Retenons que la dverbalisation est un processus cognitif:Le sensoule vouloir dirersulte dans la dverbalisation de la chane sonore (ou graphique) au moment o connaissances linguistiques et complments cognitifs fusionnent. Cet tat de conscience repose essentiellement sur les connaissances linguistiques et extralinguistiques. Puis la saisie immdiate du sens. Le vouloir dire est objectivement saisissable par le traducteur.

La rexpression ou r-verbalisation: Une fois le sens saisi, sa restitution se fait en fonction des ides et non en fonction des mots. La dmarche suivie pour traduire de texte a consist une premire phase, imprgnation (absorption). Cest--dire de lectures successives du texte pour absorber, se lapproprier le sens sans consciemment commencer penser comment le traduire. Aprs la restitution, faire des analyses justificatives. Donc le processus consiste dgager les ides, r-verbaliser et vrifier sa traduction.

Equivalence et correspondance:La Traduction Interprtative est une traduction par quivalences, et la traduction linguistique est par correspondance.Equivalences sont des discours/textes/segments de discours ou des textes identiques lorsquils prsentent une identit de sens, quelles que soient les divergences de structures grammaticales ou de choix lexicaux alors que la correspondance est la relation qui stablit entre les significations de langues diffrentes.

Exemple de correspondance - English: literature - French: littrature, documentations, documents, publications.

Comment juger lquivalence?W. Koller a dfinie des critres pour juger des quivalencesen traduction:

-Equivalence dnotative: une traduction doit transmettre linformation donne par loriginal sur la ralit extralinguistique.

-Equivalence de connotation: elle doit respecter le style (registre de langue, sociolecte, extension, gographique etc.)

-Equivalence de norme textuelle: elle doit conformer au genre du texte traduit.

-Equivalence pragmatique:elle doit adapter aux connaissances du lecteur pour tre comprise.

-Equivalence esthtique ou formel:elle doit produire le mme effet esthtique que loriginal.

La correspondance peut tre

-Des mots choisis dlibrment: eg. les faux amis (Dlai/Dlayer (F) timelimitordeadline vs Delay (E)retard;interfrencemorphologiqueandsyntaxique.Eg. Jai trop mang. -I have too much eaten! I have eaten too much!

-Enumration: formaline odeur de formol; and seawater leau de mer

-Une liste de mots outermes techniquesou des glossaires terminologiques multilingues (lgal, lectronique conomique etc): eg.modulation damplitude(Domaine : Audiovisuel/Radio)amplitude modulation(AM);pritlvision,(Domaine : Tlcommunications/Services-Rseaux) -television environment.

-Polysmie et actualisation: [E]you [F]tu, vous

Langage et traduction:

Langage est une facult propre l'homme qui permet d'exprimer et de communiquer sa pense au moyen d'un systme de signes vocaux ou graphiques. La linguistique souvre aux domaines dtudes phrastiques et transphrastiques (le niveau d'analyse s'appliquant au texte ou ensemble constitu d'une suite de phrases). Ils dcrivent la faon dont les discours ou sintressent au reprage des traces de lnonciation, les comportements langagiers dans leurs manifestations textuelles, leur production et leur rception. Ltude du concept linguistiques du texte tels que cohrence, implicite, synecdoque reprsentent autant de points de dpart intressants des tudes comparatives entre traductions et textes originaux. Ces tudes mettent lapprenti-traducteur sur la voie de prparation de texte traduire.

DEUXIEME PARTIE

Cette partie rpond aux problmes qui se posent aux traducteurs.

Les problmes pratiques de la traduction:

-Labsence de dverbalisation: la dverbalisation est indispensable pour viter le transcodage et le calque. On trouvera ci-dessous un exemple du transcodage lexical:

Eg. Behind everyliberated woman, there is another woman who has to the dirty work for her

T1 Derrire chaquefemme libre, il sen cache une autre qui fait le sale boulot a sa place.

T2 (bonne) Derrire chaquefemmelibre, il sen cache une autre, en tablier.

-Le transcodage des phrases (mot-a-mot). Eg.

She knows where his shirts are.Plusieurs traducteurs ont crit:

Elle sait toujours ou sont ses chemises. Bonne traduction:elle sait toujours lui trouver ses chemises.

-Lunit de sens: Cest un petit segment de lnonc dont la cohsion des signes est telle quils ne doivent pas tre traduits sparment.

Eg. Prendre son elan - to take a run up de demain en huit from two weeks tomorrow

-La fidlit: la notion de la fidlit est souvent trs dispute en traductologie. On peut raliser la fidlit travers:

La visualisation eg. For every liberated woman you seein an office, there is another woman -derriere un bureau et non pasdans un bureau..

La ralit concrte eg. When we get home at night, he wants to know why there areno clean sheetson the bed. ....les draps naient pas t changes.Et nondraps propres

La fonction symbolique - without Juanita mopping floorssans Juanita pour passer le torchonet non paspour laver le carrelage..

Le figement (fige) a bird in the hand is worth two in the bush un tiens vaut miux que deux tu lauras

Le registre dexpression Youve got the picture vous y tes!

Traductions et enseignement des langues

La pdagogie de la traduction vise instaurer une mthode qui rendre justice loriginal du texte par la cration dquivalences.

J. Delisle a crit lanalyse de la langue que pratiquent les stylisticiens comparatistes reste en deca, de lanalyse du discours sur lequel se fonde toute vraie traduction.

Comment perfectionner la linguistique de lapprenti-traducteur:

-Les cours de perfectionnement linguistique. Eg. Lanalyse contrastive, rsum de texte etc.

-Lauto-perfectionnement lcriture, discours cohrent, lecture etc.

-La pdagogie de la traduction on ne peut pas enseigner la langue et la traduction la fois. Il faut que ds le dbut de lenseignement et la pratique de la traduction, les tudiants apprennent rflchir et comprendre un texte sans passer par la langue maternelle.

Les premiers cours doivent tre bas sur la lecture active/rapide pour apprendre aux tudiants traiter les textes (synthtique et analytique).

Le deuxime cours sur comment comprendre un texte gnral dabord, puis technique.

La traduction en langue trangre

Dans quelle langue il faut traduire?Il faut traduire de langue B (une langue trangre) vers la langue A (langue maternelle) parce que cest la langue la mieux maitris. Dans sa langue maternelle, le bon traducteur jouit dune parfaite aisance dexpression. Eg. Un franais, fait ses traductions de russe en franais.

La traduction automatique dans la perspective de la traduction humaine

La traduction automatique (ordinateur) est survenue laide de dcryptage des messages ennemis au cours de la deuxime guerre mondiale. La traduction entirement automatique ne suffit pas rassembler tout le contenu smantique dun nonc. Cest pour cela que lintervention de lhomme est trs importante (Human Aided Machine Traduction) ou lenvers la traduction humaine assiste par lordinateur (Machine Aided Human Translation). Aujourdhui, il existe plusieurs logiciels de traduction tels que Google translator, Babylon translator, Prompt Standard etc. Pour une traduction russie, le traducteur doit prparer bien le texte, et fait la rvision ou post dition aprs; qui fait appel son bagage linguistiques, et contexte cognitif que lordinateur ne dispose pas.

La conclusion:

A travers cet ouvrage, lauteur nest cesse pas dmontrer le triple processus de la traduction: la comprhension, dverbalisation et r-verbalisation qui font la base de la traduction. Marianne Lederer a dfendu la thorie interprter pour traduire dESIT, en disant que les langues ne sont que des vhicules de sens et ne doit pas tre lobjet traduire. Pour bien traduire, la comprhension du texte est capitale et elle fait appels aux bagages linguistiques et extralinguistiques. Ce livre rpond aussi aux problmes que fait face les jeunes traducteurs et interprtes.

Posted18th October 2013byDortumor Anthony

http://jeunetraducteur.blogspot.com/2013/10/la-revue-du-livre-la-traduction.html