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rale entre 1988 et 1996, soit plus dti personnes. L’inclusion de ces tart /‘absence de suwenue de ,&J to&/, 1 744 p&en et 80-9&s escarres,1 recevaient un traiteme 108 presentant un u ne equipe americaine vient de montrer que /es femmes beneficiant d’un traite- ment hormonal substitutif ont un risque diminue de 30 a 40 % de developper des ulceres variqueux ou des escarres. En effet, /es plaies chroniques non cicatrisantes representent un probleme medical important. Les estrogenes sont connus pour leurs effets sur la peau et les tissus mous, mais leur role dans la prevention et cicatrisation des plaies dans le cadre d’un traitement hormonal substitu- tif n’avait pas encore ete etudie. L’etude ideale aurait ete un essai clinique randomise dans lequel des estrogenes seraient administres comme adjuvani a un traitement standard. Mais en pratique le cocit eleve d’un tel programme, la difficulte de mise en place et les problemes ethiques ne permettent pas d’envisager son execution. C’est pourquoi une etude descriptive a dte me&e, portant sur 44 195 femmes rigees de 65 a 95 ans et recrutees en medecine gene- des escarres. Le risque relatif, aju6 de Ilge, d’une association entre la pfia# be’k%$ traitement et la survenue d’ulceres ve Btait de 65 a/oet de 68 %J en ce cpi c$#p?$~,~~ les escarres. i c_~,; ; Le traitement hormonal substitutif se&e avoir un effet benefique dans la prtive~tior~ : . -F ( des plaies chroniques. Les auteurs ~IO~W’ cependant une notion t&s s’u~pre~an~~~ .f: : :_“~ L que des antecedents thrombotiques ac+re#@@$~ con tre-indica tion a la prescription, 73 ;r!$ da patientes ayant une histoire de thromb@& ont recu ce type de traitement. Lea co&&~ quences a long terme de c&e at&de de<4 $6 in France, les dispositions reglementaires permettent, par une surveillance serologique men- suelle des femmes enceintes seronegatives tout au long de la grossesse, de prevenir les com- plications dune toxoplasmose gravidique. Du fait qu’il existe une periode de latence de 8 a 10 jours entre une infection et I’apparition des anti- corps specifiques, il est theori- quement possible qu’une infection maternelle tardive puisse echapper a la surveillance serologique regle- mentaire et un bilan supplemen- taire apres I’accouchement, a une date qui reste a definir, est preco- nise par certains. Une observation du Service de parasitologie et mycologic du CHRU de Lille illustre en pratique I’interet de cette position. Cette observation concerne une jeune femme qui au terme dune 18 grossesse normale avait mis au monde, le 13 juillet 2000, une fille dont l’examen clinique a la nais- sance etait normal. Une serologic effect&e chez la mere deux jours apres I’accou- chement a rev& la presence d’an- ticorps de type IgM et IgA avec apparition d’anticorps de type IgG par la suite, confirmant une seroconversion toxoplasmique en fin de grossesse. A J15 apres la decouverte de la seroconversion maternelle, I’exa- men clinique du nouveau-&, com- plete par des radios du crane et un fond d’ceil, est negatif et un traite- ment pyrimethaminelsulfadiazine de trois semaines est mis en ceuvre des le 2 aoDt 2000, qui sera suivi de deux autres au tours de la premiere an&e. Aucune ano- malie n’a ete observee dans les suites et seule la presence d’anti- corps specifiques neosynthetises a permis de poser le diagnostic de toxoplasmose congenitale latente. Cette observation confirme qu’un suivi serologique interrompu avant I’accouchement n’aurait pas per- mis de diagnostiquer cette sero- conversion tardive, qui n’aurait ete confirmee qu’a posteriori si I’enfant avait eu des manifestations cli- niques evocatrices. Elle conforte I’opinion qu’un dernier examen effect& apres I’accouchement donnerait plus d’efficacite a une politique de prevention, sans pour autant en grever le budget, aussi lourd soit-il. Cexamen serologique effect& dans le post-par-turn a permis dans le cas present une prise en charge therapeutique rapide du nouveau- ne d’autant plus importante que la frequence de la transmission materno-foetale est relativement elevee en fin de grossesse. La politique de prevention des risques d’infections fceto-mater- nelles peut etre contestee du fait de son tout, mais la pratique d’un examen serologique dans le post- partum n’en est pas moins dans la logique des choix qui I’ont imposee. C. Lauraans et al, Presse MCd. 31 (24/08/02) 1266-1267 q Dans le monde actuel ou, non sans raison, on est quelque peu obsede par les risques que le ter- rorisme pourrait nous faire courir en utilisant des armes biolo- giques redoutables apres le char- bon, la variole, etc., la Presse Medicale, en s’appuyant sur un article de la revue Medecine et Armees [30 (2002) 243-2491 attire notre attention sur une nou- velle molecule qui pourrait etre uti- Ii&e par des terroristes : la ricine.. Nous connaissons bien I’huile de ricin et ses proprietes purgatives. Elles sont utilisees comme exci- pient par I’industrie pharma- ceutique et comme lubrifiant en cosmetologie. La ricine est un polypeptide provenant de la graine de ricin. Ricinus communis est une plante de la famille des Euphorbiacees, qui pousse a l’etat nature1 dans les pays tropicaux et la region medi- terraneenne, que l’on cultive pour son huile dans de nombreux pays et qui sert de plante decorative dans nos jardins. Les graines de ricin contiennent environ 5 % de ricine, mais ce poly- peptide n’etant pas liposoluble, il est absent de I’huile de ricin et se retrouve dans les rssidus fibreux du tourteau. La ricine est t&s toxique essen- tiellement par voie aerienne ou parent&ale, mais aussi, bien qu’a un degre moindre. par voie orale. Absorbees accidentellement par des enfants ou dans un but suici- daire par des adukes, les graines de ricin provoquent des nausees, des douleurs abdominales, une diarrhee, une anurie, un &at de choc, etc. qui regressent apres 3 a 5 jours - s’ils n’ont pas entrain&z la mart. La rlcine est plus de cent fois plus toxique quand elle est admi- nistree par voie parent&ale ou inhalse sous forme de poudre ou d’aerosol. On se souvient tous de cet exile bulgare assassin? a Londres au moyen d’un parapluie qui avait per- mis de Iui implanter par piqdre une bille de poison. Ce poison etait.. de la ricine. lnhalee sous forme de poudre ou d’aerosol, la ricine entraine rapide- ment un cedeme pulmonaire et un hypoxie mortelle en 36 a 72 h. Facile a produire a panir dune plante t&s repandue, la ricine fait partie des nombreuses armes toxiques chimiques du bioterro- risme. Une de plus.. Presse Med. 31 (24/08/02) 1267 Revue Franpse des Laboratares, octobre 2002, No 346

La ricine, arme bìologique…

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Page 1: La ricine, arme bìologique…

rale entre 1988 et 1996, soit plus dti personnes. L’inclusion de ces

tart /‘absence de suwenue de

,&J to&/, 1 744 p&en et 80-9 &s escarres, 1 recevaient un traiteme

108 presentant un u ne equipe americaine vient de montrer

que /es femmes beneficiant d’un traite-

ment hormonal substitutif ont un risque

diminue de 30 a 40 % de developper

des ulceres variqueux ou des escarres.

En effet, /es plaies chroniques non cicatrisantes

representent un probleme medical important.

Les estrogenes sont connus pour leurs effets

sur la peau et les tissus mous, mais leur role

dans la prevention et cicatrisation des plaies

dans le cadre d’un traitement hormonal substitu-

tif n’avait pas encore ete etudie. L’etude ideale

aurait ete un essai clinique randomise dans

lequel des estrogenes seraient administres

comme adjuvani a un traitement standard. Mais

en pratique le cocit eleve d’un tel programme,

la difficulte de mise en place et les problemes

ethiques ne permettent pas d’envisager

son execution.

C’est pourquoi une etude descriptive a dte

me&e, portant sur 44 195 femmes rigees

de 65 a 95 ans et recrutees en medecine gene-

des escarres. Le risque relatif, aju6 de Ilge, d’une association entre la pfia# be’k%$

traitement et la survenue d’ulceres ve

Btait de 65 a/o et de 68 %J en ce cpi c$#p?$~,~~ les escarres.

i c_~,; ;

Le traitement hormonal substitutif se&e avoir un effet benefique dans la prtive~tior~ : . -F ( des plaies chroniques. Les auteurs ~IO~W’

cependant une notion t&s s’u~pre~an~~~ .f: : :_“~ L que des antecedents thrombotiques ac+re#@@$~

con tre-indica tion a la prescription, 7 3 ;r!$ da

patientes ayant une histoire de thromb@&

ont recu ce type de traitement. Lea co&&~

quences a long terme de c&e at&de de<4

$6 in France, les dispositions

reglementaires permettent, par

une surveillance serologique men-

suelle des femmes enceintes

seronegatives tout au long de la

grossesse, de prevenir les com-

plications dune toxoplasmose

gravidique.

Du fait qu’il existe une periode de

latence de 8 a 10 jours entre une

infection et I’apparition des anti-

corps specifiques, il est theori-

quement possible qu’une infection

maternelle tardive puisse echapper

a la surveillance serologique regle-

mentaire et un bilan supplemen-

taire apres I’accouchement, a une

date qui reste a definir, est preco-

nise par certains.

Une observation du Service de

parasitologie et mycologic du

CHRU de Lille illustre en pratique

I’interet de cette position.

Cette observation concerne une

jeune femme qui au terme dune

18

grossesse normale avait mis au

monde, le 13 juillet 2000, une fille

dont l’examen clinique a la nais-

sance etait normal.

Une serologic effect&e chez la

mere deux jours apres I’accou-

chement a rev& la presence d’an-

ticorps de type IgM et IgA avec

apparition d’anticorps de type

IgG par la suite, confirmant une

seroconversion toxoplasmique en

fin de grossesse.

A J15 apres la decouverte de la

seroconversion maternelle, I’exa-

men clinique du nouveau-&, com-

plete par des radios du crane et un

fond d’ceil, est negatif et un traite-

ment pyrimethaminelsulfadiazine

de trois semaines est mis en

ceuvre des le 2 aoDt 2000, qui

sera suivi de deux autres au tours

de la premiere an&e. Aucune ano-

malie n’a ete observee dans les

suites et seule la presence d’anti-

corps specifiques neosynthetises

a permis de poser le diagnostic de

toxoplasmose congenitale latente.

Cette observation confirme qu’un

suivi serologique interrompu avant

I’accouchement n’aurait pas per-

mis de diagnostiquer cette sero-

conversion tardive, qui n’aurait ete

confirmee qu’a posteriori si I’enfant

avait eu des manifestations cli-

niques evocatrices. Elle conforte

I’opinion qu’un dernier examen

effect& apres I’accouchement

donnerait plus d’efficacite a une

politique de prevention, sans pour

autant en grever le budget, aussi

lourd soit-il.

Cexamen serologique effect&

dans le post-par-turn a permis dans

le cas present une prise en charge

therapeutique rapide du nouveau-

ne d’autant plus importante que la

frequence de la transmission

materno-foetale est relativement

elevee en fin de grossesse.

La politique de prevention des

risques d’infections fceto-mater-

nelles peut etre contestee du fait

de son tout, mais la pratique d’un

examen serologique dans le post-

partum n’en est pas moins dans

la logique des choix qui I’ont

imposee.

C. Lauraans et al, Presse MCd. 31 (24/08/02)

1266-1267

q Dans le monde actuel ou, non

sans raison, on est quelque peu

obsede par les risques que le ter-

rorisme pourrait nous faire courir

en utilisant des armes biolo-

giques redoutables apres le char-

bon, la variole, etc., la Presse

Medicale, en s’appuyant sur un

article de la revue Medecine et

Armees [30 (2002) 243-2491

attire notre attention sur une nou-

velle molecule qui pourrait etre uti-

Ii&e par des terroristes : la ricine..

Nous connaissons bien I’huile de

ricin et ses proprietes purgatives.

Elles sont utilisees comme exci-

pient par I’industrie pharma-

ceutique et comme lubrifiant en

cosmetologie. La ricine est un

polypeptide provenant de la

graine de ricin.

Ricinus communis est une plante

de la famille des Euphorbiacees,

qui pousse a l’etat nature1 dans les

pays tropicaux et la region medi-

terraneenne, que l’on cultive pour

son huile dans de nombreux pays

et qui sert de plante decorative

dans nos jardins.

Les graines de ricin contiennent

environ 5 % de ricine, mais ce poly-

peptide n’etant pas liposoluble, il

est absent de I’huile de ricin et se

retrouve dans les rssidus fibreux du

tourteau.

La ricine est t&s toxique essen-

tiellement par voie aerienne ou

parent&ale, mais aussi, bien qu’a

un degre moindre. par voie orale.

Absorbees accidentellement par

des enfants ou dans un but suici-

daire par des adukes, les graines

de ricin provoquent des nausees,

des douleurs abdominales, une

diarrhee, une anurie, un &at de

choc, etc. qui regressent apres 3 a

5 jours - s’ils n’ont pas entrain&z la

mart. La rlcine est plus de cent fois

plus toxique quand elle est admi-

nistree par voie parent&ale ou

inhalse sous forme de poudre ou

d’aerosol.

On se souvient tous de cet exile

bulgare assassin? a Londres au

moyen d’un parapluie qui avait per-

mis de Iui implanter par piqdre une

bille de poison. Ce poison etait..

de la ricine.

lnhalee sous forme de poudre ou

d’aerosol, la ricine entraine rapide-

ment un cedeme pulmonaire et un

hypoxie mortelle en 36 a 72 h.

Facile a produire a panir dune

plante t&s repandue, la ricine fait

partie des nombreuses armes

toxiques chimiques du bioterro-

risme. Une de plus..

Presse Med. 31 (24/08/02) 1267

Revue Franpse des Laboratares, octobre 2002, No 346