Upload
j-r-le-cosquino-de-bussy
View
212
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
La vie et l'organisation des bibliothèques musicales publiques en HollandeAuthor(s): J. R. LE COSQUINO DE BUSSYSource: Fontes Artis Musicae, Vol. 2, No. 1 (1955), pp. 7-9Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres(IAML)Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23504045 .
Accessed: 13/06/2014 16:48
Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp
.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].
.
International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres (IAML) is collaboratingwith JSTOR to digitize, preserve and extend access to Fontes Artis Musicae.
http://www.jstor.org
This content downloaded from 188.72.96.115 on Fri, 13 Jun 2014 16:48:34 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
LE C0SQU1N0 DE BUSSY: LA VIE ET L'ORGANISATION ... 7
Die Arbeitsgemeinschaft für Musikbüchereien im Verein Deutscher Volksbibliothekare E.V.,
der alle Musikbüchereien im Bundesgebiet und West-Berlin angehören, hat es übernommen,
durch Erfahrungsaustausch innerhalb von Arbeitstagungen und durch die Herausgabe eines
Mitteilungsblattes den Zusammenhalt untereinander zu stärken und bei der Neugründung
von Musikbüchereien beratend mitzuwirken.
J. R. LE COSQUINO DE BUSSY (AMSTERDAM)
La vie et l'organisation des bibliothèques musicales publiques en Hollande
Sans doute vous avez lu, dans le Bulletin d'information d'octobre 1953, l'intéressant article
de M.Ott, intitulé «Le Rôle des Bibliothèques Populaires dans l'Education Musicale».
Dans cet article M. Ott rend à juste titre hommage à M. Paul Marsop, le fondateur de la
«Musikalische Volksbibliothek» à Munich et il a raison de dire, que son influence ne s'est
pas arrêtée aux frontières de l'Allemagne. Nous autres, Hollandais, nous pouvons l'attester.
La renommée de M. Marsop a pénétré en Hollande vers 1912 et son activité a éveillé la
curiosité des musiciens de telle sorte, que la société appelée Société musicale pédagogique
l'a invité à faire des conférences, à reconter ses expériences et à nous faire profiter ainsi
des résultats de son travail. Ces conférences ont eu lieu à Amsterdam et à La Haye et elles
ont eu l'heureux effet d'inciter les musiciens de ces deux villes à se réunir pour délibérer
sur les moyens de suivre son exemple. M. Marsop leur avait ouvert les yeux.
Quelle était donc, chez nous, la situation en matière de collections musicales et quel usage
pouvait-on en faire?
Les bibliothèques universitaires et gouvernementales se souciaient peu des documents
sur la musique qu'elles conservaient.
L'habitude, qu'avaient plusieurs marchands de musique à l'étranger de louer des pièces
de musique, n'existait pas en Hollande.
La « Maatschappij tot Bevordering der Toonkunst» (Société pour l'encouragement de la
musique) avait vu la lacune des bibliothèques et avait essayé d'y pourvoir. Elle achetait des
ouvrages de valeur scientifique et les déposait en commodat dans la bibliothèque de l'uni
versité d'Amsterdam. Plus tard, elle déléguait cette tâche â la « Vereniging voor Nederlandse
Muziekgeschiedenis » (Société pour l'histoire de la musique néerlandaise), qui avait déposé,
elle aussi, sa collection dans la dite bibliothèque, mais le manque d'argent a entravé leurs
efforts.
La célèbre collection du Dr. Scheurleer, à La Haye, était propriété privée, accessible seule
ment aux privilégiés, qui devaient être munis d'une lettre d'introduction.
Un vaste domaine à cultiver s'ouvrait aux bibliothèques musicales publiques (Openbare
Muziek-Bibliotheken) de La Haye et d'Amsterdam, fondées à la suite des délibérations, dont
je viens de parler.
L'O. M. B. à La Haye, tout en restant indépendante, était de prime abord liée à l'O. L. B.
(Salle de lecture et Bibliothèque publique), laquelle cédait dans ses salles une place à la
musique et se chargeait de l'administration quotidienne du prêt et de l'achat des livres sur
la musique, de sorte que la bibliothécaire de l'O. M. B., Mlle Fanny Simons, assistée par un
comité d'experts, pouvait s'occuper uniquement du choix de la musique et du soin de la
cataloguer. Le résultat de cette collaboration était, que l'O. M. B. pouvait consacrer tout
This content downloaded from 188.72.96.115 on Fri, 13 Jun 2014 16:48:34 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
S LE COSQUINO DE BUSSY: LA VIE ET L'ORGANISATION . . .
son budget à la musique pratique et que le catalogue était inséré dans le catalogue général de l'O. L. B., qui était imprimé.
Tandis que l'O. M. B. à La Haye s'est développée énergiquement et dans des conditions
assez stables, l'O. M. B. à Amsterdam a mené une existence plus mouvementée. Après quel
ques années d'activité satisfaisante, elle comprit l'impossibilité de déployer ses activités en
proportion avec les exigences, très justifiées d'ailleurs, des visiteurs, faute d'un local appro
prié et faute de moyens financiers. Elle offrit donc sa collection à l'O. L. B. d'Amsterdam.
En 1919, la bibliothèque s'installait dans deux pièces du bâtiment de l'O. L. B. d'Amsterdam
et là, malgré le fait qu'elle n'était qu'une section de cet institut, elle vivait d'une vie presque souverainement indépendante, car — et c'est là ce qui distingue de l'O. M. B. de La Haye —
celui, qui s'occupait du choix, de l'achat et du cataloguement de la musique, était en même
temps chargé du prêt et de l'administration de ce fonds. L'O. L. B. à Amsterdam attache une
grande importance à ce que le fonctionnaire, qu'on juge capable de former et de compléter la
collection, entretienne un contact personnel avec le public, afin de connaître ses désirs et ses
besoins, d'y adapter la bibliothèque, de conseiller les usagers sur place et de les aider à choisir.
Un an plus tard, ce même fonctionnaire était nommé bibliothécaire général de la Maat
schappij tot Bevordering der Toonkunst. Or, outre les livres déposés à la bibliothèque de
l'Université d'Amsterdam, dont j'ai déjà parlé, la Société possède une bibliothèque de parties vocales et instrumentales d'oeuvres chorales dont peuvent se servir les choeurs de la Société.
Mais il se trouvait dans cette collection aussi une quantité de partitions et de musique de
chambre. On permit au nouveau bibliothécaire de choisir entre cette musique celle, qui lui
semblait être utile à l'O. M. B. et il découvrit e. a. les oeuvres complètes de plusieurs grands maîtres. Ces oeuvres restaient naturellement la propriété de «Toonkunst», mais le fonction
naire avait l'autorisation de les mettre à la disposition des usagers de l'O. M.B. Par là, la
bibliothèque changea de caractère. Non seulement les dilettantes la fréquentaient, mais aussi
ceux, qui voulaient consulter un texte musical authentique ou comparer le texte original à celui d'une édition récente. Il fallait bien suivre cette nouvelle voie, car depuis 1920 l'évolu
tion de la culture musicale allait vite, tant pour la pratique, qu'en ce qui concerne la science.
Pour continuer notre comparaison entre les O. M. B. de La Haye et d'Amsterdam notons
que, après la mort du Dr. Scheurleer, sa riche collection d'instruments et de livres rares est
entrée en possession de la ville de La Haye. Chacun a accès aux locaux du musée municipal,
qui héberge ces trésors, et peut y étudier à loisir. Ainsi, la collection Scheurleer, maintenant
appelée «Muziekhistorische afdeling» (Département d'histoire musicale), et l'O.M.B. de
La Haye se complètent l'une l'autre. Chacune d'elles peut cultiver son propre domaine selon
des directives convenues, et, à elles deux, elles couvrent tout le territoire, qui appartient à
une bibliothèque musicale. La Muziekhistorische afdeling a ses microfilms, le directeur,
aujourd'hui pensionné, a son orchestre du musée et donne des concerts, de temps en temps avec choeur, de compositions anciennes, qui se trouvent dans la collection et qui ne figurent
plus au répertoire des ensembles officiels. On est en train de rassembler des ouvrages de
compositeur néerlandais des 17e et 18e siècles en imprimé, en manuscrit ou en microfilm et
des manuscrits de compositeurs néerlandais contemporains. L'O.M.B. organise une série de
conférences sur la musique moderne avec illustrations par disques empruntés au Donemus.
À Amsterdam la situation est autre. Les collections, se trouvant dans la bibliothèque de
l'Université, ne s'enrichissent plus d'une façon quelque peu appréciable. Toutefois, la ville,
capitale des Pays-Bas, est la plus grande en nombre d'habitants; le fameux orchestre du
Concertgebouw et l'Opéra néerlandais y ont leur siège et, last but not least, l'Université y a
son professorat en musicologie. Pour ces raisons, l'O. M. B. tâche de subvenir non seulement
aux nécessités des amateurs, mais également aux besoins des étudiants et des spécialistes.
This content downloaded from 188.72.96.115 on Fri, 13 Jun 2014 16:48:34 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
R.I. S. M. —I. I. M. S. 9
La réunion des bibliothèques de l'O. M.B. et de «Toonkunst» sous un même toit en 1937
a été une amélioration, dont profitent les usagers des deux institutions. D'autre part le
déménagement en 1951 nous a mis dans un rapport plus étroit avec les étudiants, car l'In
stitut de musicologie du Prof. K. Ph. Bernet Kempers a son siège dans le même bâtiment.
Finalement je tiens à relever que, grâce à la bienveillante et continuelle activité du Dr. Julius
Hijman, qui a émigré des Pays-Bas et s'est établi aux Etats Unis, beaucoup d'éditeurs améri
cains nous ont donné de la musique et des livres sur la musique d'auteurs contemporains américains. En outre, une acquisition de grande valeur: un three speed record player, dona
tion de la Zenith Radio Corporation à Chicago, nous permet, ou plutôt nous oblige, d'envi
sager la formation d'une discothèque, organe aujourd'hui indispensable à chaque bibliothèque
musicale publique. Si à La Haye et à Amsterdam la vie musicale est depuis longtemps intense, une augmen
tation de l'intérêt du public pour la musique peut être observée partout en Hollande. Il va de
soi, que les bibliothèques n'ignorent pas cette tendance. À Haarlem d'abord, et puis à Rotter
dam les bibliothèques municipales possèdent de belles collections de musique. Les autres
bibliothèques musicales publiques sont toutes des départements spécialisés des O.L.B. Au
total, il y en a trente au moins, et bientôt la bibliothèque de Nimègue s'y joindra. Celles,
dont le fonds dépasse les deux mille volumes, sont à Amsterdam, Bussum, Enschede, Gro
ningue, Hilversum, Leeuwarden, Nimègue. L'O. M. B. de La Haye a la plus grande collection.
Enschede est la seule en ce moment, qui dispose d'une discothèque avec tourne-disques. Il est remarquable, que, sauf celle de Nimègue, elles sont toutes situées au Nord des grandes
rivières. Les provinces de Limbourg, de Brabant du Nord et de Zélande sont encore des
terres incultes, mais à Heerlen près de Maestricht un projet est en train de se réaliser.
Par l'initiative de M. W. F. Thijsse, le bibliothécaire de l'O. M. B. à La Haye et successeur
de feu Mlle Simons, une union de bibliothèques musicales, appelée Studiecentrum (Cercle
d'études) s'est formée en 1949. Le but est le même que celui que poursuit l'Allemagne, décrit
par M. Ott dans l'article que j'ai déjà nommé. Le cercle hollandais pourtant admet aussi les
bibliothèques musicales spéciales, comme celle delà Société royale de musiciens néerlandais
(Koninklyke Nederlandsche Toonkunstenaarsvereniging), celles d'unions de choeurs: Union
de choeurs mixtes (Bond van Gemengde Zangvereningen), Union de choeurs d'ouvriers (Bond
van Arbeiders Zangverenigingen), Union de choeurs protestants (Bond van Christelyke Zang
en Oratoriumverenigingen), Union royale de choeurs d'hommes (Koninklyk Nederlands
Zangersverbond), celle de la Fédération d'orchestres symphoniques d'amateurs (Federatie van
Amateur-Symphonie-Orkesten) et celle de l'institut « Donemus » (Documentation de musi
que néerlandaise; institut pour la propagation de la musique des compositeurs contemporains
néerlandais; sa bibliothèque contient exclusivement de la musique néerlandaise et en grande
partie moderne).
À mon avis le premier pas à faire maintenant est de se rattacher à l'A. I.B. M., soit chaque
institution séparément, soit collectivement par le Cercle d'études. Nous nous appliquerons —
et surtout M. Noske.qui me succédera sous peu—à les persuader de l'utilité de cette adhésion.
R. I. S. M. — I. I. M. S.
La rubrique comprendra cette fois-ci la suite de l'importante étude de M. Robert Stevenson
sur les fonds musicaux du XVIe et du XVIIe siècles au Mexique (voir: Fontes, 1954/2,
p, 69—78), ainsi que les premiers résultats d'un travail de prospection remarquable entrepris
dans les bibliothèques italiennes, en vue du R. I. S. M., par M. Claudio Sartori. C'est une pre
This content downloaded from 188.72.96.115 on Fri, 13 Jun 2014 16:48:34 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions