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L'âge de la retraite Review by: Nicolas Zay Canadian Journal of Social Work Education / Revue canadienne d'éducation en service social, Vol. 6, No. 2/3 (1980), pp. 184-186 Published by: Canadian Association for Social Work Education (CASWE) Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41668974 . Accessed: 14/06/2014 11:21 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Canadian Association for Social Work Education (CASWE) is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Canadian Journal of Social Work Education / Revue canadienne d'éducation en service social. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.90 on Sat, 14 Jun 2014 11:21:25 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'âge de la retraite

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L'âge de la retraiteReview by: Nicolas ZayCanadian Journal of Social Work Education / Revue canadienne d'éducation en service social,Vol. 6, No. 2/3 (1980), pp. 184-186Published by: Canadian Association for Social Work Education (CASWE)Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41668974 .

Accessed: 14/06/2014 11:21

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with a sense of powerlessness to control the circumstances of life in the face of the determining force of chance and fate.

The volume betrays the strengths and weaknesses of the dissertation format. Much space is given to a literature review and description of the methodology, and little to the implications of the findings for treatment and intervention. However, this research may well serve to sensitize the reader to the meaning of failure, particularly among the young, and the need to focus treatment on helping clients redefine their goals and roles in flexible, realistic terms.

R.M. Jaco King's College University of Western Ontario

L'âge de la retraite

Santé et Bien-être social Canada Ottawa: éd. rév., 1979.

C'est le mémoire que Santé et Bien-être social Canada a présenté au Comité spécial du Sénat sur les politiques relatives à l'âge de la retraite. Il a été préparé par les agents de toutes les directions générales du ministère et coordonné par le Bureau du Conseiller spécial, Développement des politiques. En guise d'introduction, l'âge de la retraite est défini comme celui auquel une personne cesse de travailler pour un salaire, par opposition à l'âge ouvrant droit à une pension, bien qu'en pratique ces deux âges sont identiques pour tous ceux qui ne peuvent songer à la retraite avant d'être assurés d'un revenu de remplacement. On ne peut se quereller avec ces définitions, mais on peut mettre en doute la mise en équation de l'âge de la retraite avec le maintient du revenu étant donné que les principes de l'assurance sociale bismarckienne sont de moins en moins applicables à une société où l'espérance de vie tend à prendre la forme d'une courbe gaussienne où personne ne meurt avant 70 ans et où à peu près tout le monde est mort avant d'atteindre 100 ans. C'est probablement le mandat relativement restreint du Comité sénatorial qui a incité le ministère à analyser la problématique de façon quelque peu restrictive.

Bien documenté, le mémoire analyse les contraintes économiques dont il faut tenir compte dans l'élaboration de toute politique de retraite. Si l'on peut être à la rigeur d'accord avec la difficulté d'accroître à l'heure actuelle les dépenses gouvernementales, il est beaucoup moins

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facile d'accepter que le chômage soit considéré comme un argument en faveur de l'abaissement de l'âge de la retraite. Si chômage il y a, il faut que le fardeau en soit porté par toutes les classes d'âge de la population. Le mémoire passe ensuite en revue les facteurs limitatifs du choix individuel quant au moment de se retirer du marché du travail. Se basant sur les résultats d'une enquête sur la retraite commanditée parle ministère en 1975, il souligne que c'est le revenu qui était la principale préoccupation des interviewés actifs ou retraités et que le revenu insuffisant était relié à d'autres facteurs, tels qu'un piètre régime alimentaire, un logement inadéquat et une santé défectueuse. Quelques statistiques bien choisies illustrent l'ampleur de la pauvreté parmi les retraités. La même enquête a révélé que la majorité des interviewés (52%) était favorable à un âge de retraite obligatoire et que si on venait à le changer, il faudrait l'abaisser à 55 ou 60 ans. Il est intéressant de noter que ce sont les actifs qui étaient proportionnellement le plus nombreux à se dire favorables à l'abaissement de l'âge de la retraite, ce qui semble indiquer que c'est le désenchantement avec le marché du travail ou des problèmes personnels plutôt que l'attrait de la retraite qui incitent les gens à vouloir se retirer prématurément. De toute façon, les enquêtes de ce genre sont sujettes à caution car il faudrait beaucoup plus de recoupements qu'il y en a dans le mémoire pour porter un jugement sur la signification des données. D'une part, il doit y avoir des différences substantielles entre les catégories socio-économiques, les métiers, le sexes et les classes d'âge, pour ne citer que les principales variables; d'autre part, des questions sur ce qu'on aimerait faire dans l'avenir soutiennent difficilement la critique méthodologique.

Un des chapitres les plus instructifs est celui qui résume les expériences étrangères en matière d'avancement de l'âge de la retraite et, en particulier, le programme suédois qui prévoit différentes formules possibles de retraite.

Enfin, prenant position pour une politique de retraite plus souple, le mémoire analyse les options quant au maintien d'un revenu adéquat dans le cas de la retraite à 60 ans: admission aux régimes publics (SV et SRG) à 60 ans ou réduction du RPC/ RRQ selon des calculs actuariels pour les pensionnés désireux de prendre leur retraite entre 60 et 65 ans. La première option entraîne l'augmentation du coût des régimes à laquelle le ministère se montre fort réticent, tandis que la seconde ferait baisser encore davantage les prestations servies par les régimes publics. Elle signifie en pratique la prise en charge d'un nombre croissant d'individus par le SRG, car les programmes SV et RPC/RRQ assureraient pour un grand nombre de personnes un revenu inférieur au plafond prévu par le SRG. C'est donc dans l'extension et l'amélioration des régimes complémentaires de pension qu'on cherche la solution (amélioration de la transférabilité, indexation des crédits ouvrant le

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droit à une pension et indexation des pensions elles-mêmes, prise de disposition pouvant mieux garantir la protection des survivants). Ces suggestions correspondent dans leurs grandes lignes à celles du Conseil économique du Canada. Il est certainement préférable d'améliorer ces régimes que d'élargir le champ de protection du système public, car on peut y associer plus facilement l'individu à la planification de son avenir. Le choix du moment de se retirer est influencé par les ressources privées individuelles dont certains se trouvent sous le contrôle direct de l'individu.

Le rapport fait aussi d'intéressantes suggestions sur le passage de la vie active à la retraite et propose notamment plusieurs plans d'abandon graduel du travail: réduction du nombre d'heures de travail par jour, du nombre de jours de travail par semaine ou de celui des semaines de travail par année. Il faut souligner cependant que ces suggestions ne s'appliquent qu'à une petite fraction des travailleurs et que la retraite graduelle est déjà pratiquée par bon nombre de personnes comme en témoignent les enquêtes sur les activités desdits "retraités."

On aurait souhaité que le rapport s'étende davantage sur les mécanismes pouvant assurer une meilleure adaptation du marché du travail à la main-d'oeuvre âgée, car c'est là qu'il faut chercher en premier lieu la solution au vieillissement démographique. A part l'évaluation des capacités physiques et mentales, comme le propose le rapport, il y aurait lieu d'envisager un véritable aménagement des postes de travail, leur classification en fonction de l'effort qu'ils exigent et plus de mobilité au sein des entreprises. Il est vrai que dans ce domaine, on tâtonne dans le noir, aucune enquête n'ayant encore exploré systématiquement ce qui dans les conditions de travail incite l'individu à conserver ou à quitter son emploi. Il serait intéressant aussi de scruter les motivations syndicales qui, tout en encourageant le principe de l'ancienneté, se montrent généralement favorables à l'abaissement de l'âge obligatoire de la retraite.

La seule question que ce document, par ailleurs très valable, évite de discuter en profondeur, est l'emploi de l'âge chronologique comme critère de décisions administratives (publiques ou privées) de mise à la retraite. Dans la perspective moderne des droits de l'Homme, l'utilisation des attributs personnels de quelqu'un pour prendre des décisions à son égard, est considérée comme discriminatoire. Il s'agit là évidemment d'un sujet complexe que même les organismes internationaux, comme l'OTT, n'ont jamais abordé en profondeur. Il est quand même bon de le souligner car jl est au coeur même de l'action gérontologique dont se réclame l'auteur de la présente recension.

Nicolas Zay Directeur, Laboratoire de Gérontologie Sociale Université Laval

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