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Nous avons collectivement « oublié » que l’agriculture constitue un élément stratégique de notre société. Trois fois par jour, nous nous installons devant notre assiette sans pour autant nous poser la question de ceux qui produisent notre alimentation. Si la faim constitue encore une arme de destruction massive à l’échelle du globe, les occidentaux ont trop souvent relégué les questions agricoles et alimentaires à l’arrière-plan. L’élevage et notamment l’élevage des herbivores, façonne nos campagne depuis des siècles et constitue un élément incontournable de la préservation des paysages auxquels nous sommes tous attachés. Qui s’inquiète aujourd’hui de sa régression ? La protection de l’environnement est aujourd’hui affichée comme une priorité dans chaque campagne électorale. Préservation des milieux, biodiversité, lutte contre le réchauffement climatique, si le cap est donné, l’agriculture loin de constituer un problème, recèle de façon intrinsèque les solutions dont nous avons collectivement besoin. Qui pose aujourd’hui la question en ces termes ? Les agriculteurs ont souvent le sentiment d’être mis à l’index de la société. Ils ont parfois de bonnes raisons. J’en veux pour preuve cette première semaine d’octobre 2013. Alors que François Hollande annonçait mercredi les orientations de la Politique Agricole Commune à l’horizon 2020, alors que la traduction française de la PAC, sous l’impulsion de Stéphane Le Foll, en fait une réforme historique, empreinte à la fois de justice et d’audace, alors qu’elle trace enfin des perspectives pour l’agriculture française et plus particulièrement pour l’élevage, cette annonce a été relayée de façon extrêmement timide, que ce soit par les médias ou par la classe politique. Je refuse en l’occurrence toute fatalité ! L’agriculture n’est pas une « question accessoire », elle devra être au cœur des campagnes électorales de 2014 ! Je mange, tu manges, il mange, nous mangeons…. Ils produisent.

L’agriculture devra être au cœur des campagnes électorales de 2014 !

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Nous avons collectivement « oublié » que l’agriculture constitue un élément stratégique de

notre société.

Trois fois par jour, nous nous installons devant notre assiette sans pour autant nous poser la

question de ceux qui produisent notre alimentation. Si la faim constitue encore une arme de

destruction massive à l’échelle du globe, les occidentaux ont trop souvent relégué les questions

agricoles et alimentaires à l’arrière-plan.

L’élevage et notamment l’élevage des herbivores, façonne nos campagne depuis des siècles et

constitue un élément incontournable de la préservation des paysages auxquels nous sommes

tous attachés. Qui s’inquiète aujourd’hui de sa régression ?

La protection de l’environnement est aujourd’hui affichée comme une priorité dans chaque

campagne électorale. Préservation des milieux, biodiversité, lutte contre le réchauffement

climatique, si le cap est donné, l’agriculture loin de constituer un problème, recèle de façon

intrinsèque les solutions dont nous avons collectivement besoin. Qui pose aujourd’hui la

question en ces termes ?

Les agriculteurs ont souvent le sentiment d’être mis à l’index de la société. Ils ont parfois de

bonnes raisons. J’en veux pour preuve cette première semaine d’octobre 2013.

Alors que François Hollande annonçait mercredi les orientations de la Politique Agricole

Commune à l’horizon 2020, alors que la traduction française de la PAC, sous l’impulsion de

Stéphane Le Foll, en fait une réforme historique, empreinte à la fois de justice et d’audace,

alors qu’elle trace enfin des perspectives pour l’agriculture française et plus particulièrement

pour l’élevage, cette annonce a été relayée de façon extrêmement timide, que ce soit par les

médias ou par la classe politique.

Je refuse en l’occurrence toute fatalité !

L’agriculture n’est pas une

« question accessoire », elle devra

être au cœur des campagnes

électorales de 2014 !

Je mange, tu manges, il mange, nous mangeons…. Ils produisent.

Parce qu’elle est au cœur de notre vie, l’agriculture doit être au cœur de la scène politique.

Les campagnes électorales de 2014 peuvent, si nous le décidons collectivement, être l’occasion

de donner à l’agriculture la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter dans le débat citoyen.

Jean-Louis Belliard Parti Socialiste Fédération du Maine-et-Loire

Tout d’abord, les Européennes, bien sûr, comment

pourrions-nous passer sous silence 38 % du

budget de l’Europe ? Le prochain parlement devra

très rapidement se projeter vers l’avenir et

construire la PAC à l’horizon 2025. Prise en

compte de l’emploi, régulation, contracyclicité des

aides, environnement, indépendance alimentaire…

les enjeux sont colossaux. La crédibilité des

candidats passera par leur aptitude à offrir une

vision prospective de l’agriculture à l’échelle

européenne.

Mais les candidats aux élections municipales ne devront pas

pour autant éluder le sujet. Les contraintes liées à l’agriculture

doivent également être mieux pise en compte dans la gestion

des communes et des intercommunalités. Là aussi, des

mesures audacieuses et progressistes, empreintes de bon

sens et de réalisme, peuvent être mises en œuvre. Elles sont

attendues !