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Pratiques et activités pré-hospitalières 169 Lavage des mains en préhospitalier : état des lieux et mise en place dun indicateur de bonne pratique T. Maupin, P. Ros, D. Savary Samu 74Smur, centre hospitalier dAnnecy, France Mots clés. Hygiène ; Smur ; Lavage des mains Introduction. Les mains constituent le mode de transmission principal des micro-organismes. L observance de lhygiène des mains est encore insuffisante dans les Smur. Plusieurs raisons sont évoquées par les personnels soignants pour expliquer le mauvais respect des règles dhygiène des mains : manque de temps, besoins des patients considérés comme prioritaires, absence de sanitaire sur les interventionsLa friction des mains par une solution hydro- alcoolique (SHA) constitue une alternative et remplace le lavage des mains dans les recommandations. Méthode. Le volume de SHA par journée-patient est un indi- cateur retenu à lhôpital, inadapté en Smur. Il est plus pertinent de proposer un indicateur de consommation de SHA par intervention. Nous avons analysé la consommation de SHA en millilitres (ml) par intervention avant et après une action de sensibilisation. Un indi- cateur de bonne pratique est proposé. Résultat. Une campagne de promotion et daffichage sur lintérêt du port des gants et limportance du lavage des mains après leur retrait a été réalisée début 2006. Les personnels ont été encouragés à utiliser des flacons individuels. Les résultats sont présentés sur trois ans dans la figure 1. Trois millilitres (3 ml) de SHA sont nécessaires pour une désinfection des mains. Un lavage des mains par personnel et par intervention est un minimum indispensable. Conclusion. Arriver au moins à 9 ml de SHA par intervention pour une équipe Smur de trois personnes nous semble être un indi- cateur satisfaisant. 170 Évaluation dun mode opératoire infirmier en médecine préhospitalière C. Couillard, T. Boffetti, D. Perdrizet, P. Fradin, Y.-M. Pluchon Samu 85, CHD Multisite, La Roche-Sur-Yon, France Mots clés. Autoévaluation ; Protocole ; Voie veineuse périphé- rique Introduction. Depuis 2005, nous disposons dans le service de 20 modes opératoires infirmiers déposés auprès du service qualité de létablissement. Dans le cadre de la démarche qualité nous avons réalisé une autoévaluation du mode opératoire intitulé « pose de voie veineuse périphérique en préhospitalier ». Méthode. Étude prospective réalisée sur la période de juin à juillet 2006 par lintermédiaire dune grille comportant neuf critè- res principaux. Les réponses étaient cotées « oui » « non » ou « non applicable ». Durant cette période, 29 fiches dautoévaluations ont été remplies quil sagisse dinterventions dites primaires ou secondaires. Résultats. Deux critères ne sont pas respectés de façon évidente : la désinfection des mains par une solution hydroalcoo- lique (SHA) [32 % de non] et la participation du patient à la surveil- lance du dispositif intraveineux (41 % de non). Des démarches cor- rectives ont été mises en place (Fig. 1). Conclusion. Actuellement, la pose de voie veineuse périphé- rique au sein du Samu 85 est réalisée avec rigueur et respect du mode opératoire dans la majorité des cas ; cependant un effort doit être réalisé sur lutilisation systématique des SHA et limplica- tion du patient dans son soin. 171 Épidémiologie des hypoglycémies sévères prises en charge dans un Smur et implication de lIDE dans le suivi C. Beaud a , D. Savary a , T. Maupin a , H. Amougay b , J.-P. Perfus a a SamuSmur, centre hospitalier de la région dAnnecy, Annecy, France b Service de diabétologie, centre hospitalier de la région dAnnecy, Annecy, France Mots clés. Hypoglycémie sévère ; Suivi infirmier ; Éducation Introduction. L hypoglycémie sévère (HS) est un motif fré- quent dappel du 15. Une étude de ces HS prises en charge par le Smur a été mise en place afin didentifier la population concernée, ses besoins et son suivi. Matériel et méthodes. Chaque dossier concernant une HS a été analysé rétrospectivement. Un travail prospectif de rappel sys- tématique dans les 72 heures est réalisé par un(e) IDE à laide dun questionnaire. Journal Européen des Urgences 20 (2007) S205S207 Figure 1. Consommation de produit hydroalcoolique par intervention Smur. doi:10.1016/j.jeur.2007.03.271

Lavage des mains en préhospitalier: état des lieux et mise en place d'un indicateur de bonne pratique

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Page 1: Lavage des mains en préhospitalier: état des lieux et mise en place d'un indicateur de bonne pratique

Journal Européen des Urgences 20 (2007) S205–S207

Pratiques et activités pré-hospitalières

169Lavage des mains en préhospitalier : état des lieux et miseen place d’un indicateur de bonne pratiqueT. Maupin, P. Ros, D. SavarySamu 74–Smur, centre hospitalier d’Annecy, France

Mots clés. – Hygiène ; Smur ; Lavage des mainsIntroduction. – Les mains constituent le mode de transmission

principal des micro-organismes. L’observance de l’hygiène desmains est encore insuffisante dans les Smur. Plusieurs raisons sontévoquées par les personnels soignants pour expliquer le mauvaisrespect des règles d’hygiène des mains : manque de temps, besoinsdes patients considérés comme prioritaires, absence de sanitairesur les interventions… La friction des mains par une solution hydro-alcoolique (SHA) constitue une alternative et remplace le lavagedes mains dans les recommandations.

Méthode. – Le volume de SHA par journée-patient est un indi-cateur retenu à l’hôpital, inadapté en Smur. Il est plus pertinent deproposer un indicateur de consommation de SHA par intervention.Nous avons analysé la consommation de SHA en millilitres (ml) parintervention avant et après une action de sensibilisation. Un indi-cateur de bonne pratique est proposé.

Résultat. – Une campagne de promotion et d’affichage surl’intérêt du port des gants et l’importance du lavage des mainsaprès leur retrait a été réalisée début 2006. Les personnels ontété encouragés à utiliser des flacons individuels. Les résultatssont présentés sur trois ans dans la figure 1. Trois millilitres (3 ml)de SHA sont nécessaires pour une désinfection des mains. Unlavage des mains par personnel et par intervention est un minimumindispensable.

Conclusion. – Arriver au moins à 9 ml de SHA par interventionpour une équipe Smur de trois personnes nous semble être un indi-cateur satisfaisant.

Figure 1. Consommation de produit hydroalcoolique par interventionSmur.

doi:10.1016/j.jeur.2007.03.271

170Évaluation d’un mode opératoire infirmier en médecinepréhospitalièreC. Couillard, T. Boffetti, D. Perdrizet, P. Fradin, Y.-M. PluchonSamu 85, CHD Multisite, La Roche-Sur-Yon, France

Mots clés. – Autoévaluation ; Protocole ; Voie veineuse périphé-rique

Introduction. – Depuis 2005, nous disposons dans le service de20 modes opératoires infirmiers déposés auprès du service qualitéde l’établissement. Dans le cadre de la démarche qualité nousavons réalisé une autoévaluation du mode opératoire intitulé« pose de voie veineuse périphérique en préhospitalier ».

Méthode. – Étude prospective réalisée sur la période de juin àjuillet 2006 par l’intermédiaire d’une grille comportant neuf critè-res principaux. Les réponses étaient cotées « oui » « non » ou « nonapplicable ». Durant cette période, 29 fiches d’autoévaluations ontété remplies qu’il s’agisse d’interventions dites primaires ousecondaires.

Résultats. – Deux critères ne sont pas respectés de façonévidente : la désinfection des mains par une solution hydroalcoo-lique (SHA) [32 % de non] et la participation du patient à la surveil-lance du dispositif intraveineux (41 % de non). Des démarches cor-rectives ont été mises en place (Fig. 1).

Conclusion. – Actuellement, la pose de voie veineuse périphé-rique au sein du Samu 85 est réalisée avec rigueur et respect dumode opératoire dans la majorité des cas ; cependant un effortdoit être réalisé sur l’utilisation systématique des SHA et l’implica-tion du patient dans son soin.

171Épidémiologie des hypoglycémies sévères prises en chargedans un Smur et implication de l’IDE dans le suiviC. Beauda, D. Savarya, T. Maupina, H. Amougayb, J.-P. Perfusaa Samu–Smur, centre hospitalier de la région d’Annecy, Annecy,Franceb Service de diabétologie, centre hospitalier de la région d’Annecy,Annecy, France

Mots clés. – Hypoglycémie sévère ; Suivi infirmier ; ÉducationIntroduction. – L’hypoglycémie sévère (HS) est un motif fré-

quent d’appel du 15. Une étude de ces HS prises en charge par leSmur a été mise en place afin d’identifier la population concernée,ses besoins et son suivi.

Matériel et méthodes. – Chaque dossier concernant une HS aété analysé rétrospectivement. Un travail prospectif de rappel sys-tématique dans les 72 heures est réalisé par un(e) IDE à l’aide d’unquestionnaire.