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MARS 2014

Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Le Coopérateur agricole est publié neuf fois l'an par La Coop fédérée.

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Page 1: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Version Web : www.lacoop.coop/cooperateurVersion virtuelle : www.lacoop.coop/

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ReportagesLa Coop fédérée

24 Le bilan de 2013Une année d’expansion soutenue, mais des résultats modestes

Relève

33 Prix transfert de ferme La CoopIngrédients et recettes pour des transferts savoureux

Lait

41 Gestion et performanceL’écornage génétique, vous connaissez ?

Porc

46 Réjean VermetteImage de la Filière porcine coopérative

Productions végétales

50 Engrais liquides au démarrageLe temps, c’est du rendement ! Trois producteurs nous font partager leur expérience.

Productions végétales

55 Laboratoire de semences de La Coop fédérée

Assurer la performance des semences, depuis 25 ans

Acériculture

62 Le climatSon influence sur la production de sirop d’érable au Québec

Articles techniquesProductions végétales

58 Le blé d’automneSurvie et fertilisation après l’hiver

Prix transfert de ferme La Coop 33Dossier

En couverture

17 CoopérationL’éthique en affaires, ça se vit

Éditorial – Billets

12 Pause-pensée*Colette Lebel

14 Faits et gestes*Vincent Cloutier

40 Sur le plancher des vaches*Sylvain Boyer

45 L’effet bœufBruno Langlois

49 Veiller au grainSimon Baillargeon

Chroniques

4 Quoi de neuf?

5 Boîte aux lettres

6 Méli-mélo

64 Décor ation

66 Dans nos coops

* For English version, please visit our website at www.lacoop.coop/cooperateur

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La Coop inaugure son nouveau centre de distribution à Saint-Romuald

C’est en avril dernier que les vastes travaux d’agrandissement du centre de distribution ont été lancés. Et dès la fin novembre, les activités du centre commençaient à plein régime. L’investissement de cinq millions de dollars a permis d’accroître de 3165 m2 (34 000 pi2) la superficie de l’entrepôt de produits d’alimentation animale La Coop déjà existant dans le quartier Saint-Romuald, à Lévis.

Réalisée dans la foulée du projet Chrysalide productions animales, la mise sur pied de ce centre ultramoderne pour la distribution des sacs prêt-à-livrer par les coopératives, directement à la ferme, permettra au réseau La Coop de réaliser des économies importantes, notamment en frais de transport. Rappelons que le projet Chrysalide, amorcé en 2008, avait pour objectif d’accroître l’efficacité opérationnelle du réseau afin de générer des économies et des gains substantiels.

La capacité d’entreposage du centre a plus que triplé, passant de 1375 à 4500 emplacements de palettes. Il est maintenant conçu pour expédier 65 000 tonnes métriques de produits d’alimentation animale en sacs, dont plus de 50 000 en palettes prêtes à livrer. « Nous pouvons être fiers de ce beau projet qui apportera une grande efficacité au réseau La Coop », a déclaré Robert Brunet, directeur général des productions animales à La Coop fédérée.

Soulignons que le projet représente aussi un générateur d’emplois non négligeable pour la région, que ce soit par les emplois indirects découlant des travaux de construction ou la dizaine d’emplois directs liés à l’exploitation du centre de distribution.

L’agrandissement du centre a été l’occasion de rehausser les conditions de confort des employés : un environnement tempéré et de nouveaux équipements

à la fine pointe, intégrés pour améliorer l’environ-nement de travail et le rendre encore plus agréable et sécuritaire.

Enfin, pour joindre l’utile à l’agréable, l’établis-sement donne tout un coup d’œil à ce quartier de Saint-Romuald. Il a d’ailleurs été conçu pour répondre aux normes les plus strictes de la ville en matière d’aménagement du paysage.

Le 12 décembre dernier, le centre de distribution de Saint-Romuald était officiellement inauguré en présence de nombreux dignitaires, dont (sur la photo, de gauche à droite) : Claude Lafleur et Denis Richard, respectivement chef de la direction et président de La Coop fédérée; Gilles Lehouillier, maire de Lévis; et Brigitte Duchesneau, conseillère municipale de Lévis (district de Saint-Romuald).

Volume 43, no 3,mars2014

Le Coopérateur agricole est publié neuf fois l’an par La Coop fédérée. Il est l’organe d’information de la coopération agricole québécoise.

Directrice et Guylaine Gagnon rédactrice en chef 514 858-2146 (ligne directe) [email protected]

Rédacteur et Patrick Dupuis, agr. adjoint à l’édition 514 858-2044 (ligne directe) [email protected]

Responsable André Léger de la publicité 514 858-2036 (ligne directe) [email protected]

Responsable Nadine Kadé des abonnements 514 384-6450 poste 3710 [email protected]

Ont cOllabOré à ce numérO

Rédaction Jean Audet, Simon Baillargeon, Sylvain Boyer, Vincent Cloutier, Hélène Cossette, Louis Duchesne, Étienne Gosselin, Claude Lafleur, Bruno Langlois, Colette Lebel, Réjean Nadeau, Stéphane Payette, Denis Richard, Luc Roger, Esther Tardif

Révision de texte : Georges O’Shaughnessy enr.

Photographies et illustrations

Pierre Cadoret, Michelle Carter, Bernard Diamant, Étienne Gosselin, Nancy Malenfant, Stéphane Payette, Marie-Josée Turgeon

Conception et graphisme Alain Boyer, Pierre Cadoret, Suzanne Turcot, Michaël Guimond

Webmestre Ricardo Silva

Photogravure et impression Interweb Inc.

Photo de la page couverture Martine Doyon

Les photos, illustrations et textes publiés dans Le Coopérateur agricole et sur le site Internet de La Coop fédérée ne peuvent être réutilisés sans autorisation.

Service deS abOnnementS

Abonnement (taxes incluses)1 an : 25 $ 2 ans : 40 $ 3 ans : 55 $ À l’étranger - 1 an : 90 $

CorrespondanceRetourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à :

Le Coopérateur agricole C.P. 500 Station Youville Téléphone : 514 384-6450Montréal (Québec) H2P 2W2 Télécopieur : 514 858-2025

Courriel : [email protected]

Adresse Web : www.lacoop.coop/cooperateur www.lacoop.coop/cooperateurvirtuel

Poste-publications, convention n° 40628621Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec

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Q u o i d e n e u f ?

QUOI DE

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Mme Lebel,

Encore une fois, vos propos sont judicieux [« Coopération à la ferme : la nouvelle frontière », numéro de janvier 2014 à la page 10]. C’est rassu-rant de voir qu’il existe différents moyens pour aider la relève agricole à se procurer les espaces nécessaires pour assurer l’alimentation de l’hu-manité.

Ces modèles d’aide au financement pour-raient-ils être une réponse aux préoccupations réelles avancées par Raymond Thibeault, direc-teur général du Syndicat des producteurs de bois de l’Estrie [voir ses propos dans le numéro de janvier 2014 à la page 4]. Il mentionne que des néo-ruraux achètent des terrains de chasse sans se mêler « à la communauté » et dont « l’apport économique est faible. »

Pour ma part, je constate l’effritement du tissu social et économique dans les municipalités qui sont à plus de 40 minutes d’un grand centre urbain. L’agriculture régresse ou se concentre entre quelques mains. Beaucoup de villégiateurs achètent des terres qu’ils laissent en friche.

La relève néo-coopératrice, à ce que j’ai pu comprendre de votre Pause-pensée, pourrait profiter de ces moyens pour acheter les meilleures terres arables ou les boisés prometteurs de nos régions, laissant aux néo-ruraux les terres moins produc tives où les loisirs, vu la nature plus « sauvage » de ces terres, seraient encore plus satisfaisants...

Jean-Claude VézinaLa Patrie

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B o î t e au x l e t t re s

Vos commentairesVoussouhaitezréagirànosarticles,positivementounégativement,écrivez-nousàl’adresse:[email protected]

Nous aimons vous lire.

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États-Unis : la fin des brevets sur les gènesc’estunavishistorique.Le13juin2013,lacoursuprêmedesÉtats-unisajugéqu’«uneséquenced’ADNprésentedanslanaturen’estpasbrevetable,mêmeunefoisisoléedurestedugénome,carelleestetresteunproduitdelanature».concrètement,celasignifiequelaséquenced’ungènenepeutpas,entantquetelle,fairel’objetd’unbrevet.L’officeaméricaindesbrevetsaprisactedecettedécision,quivaàl’encontrede30ansdepratiquedesapart.ilaimmédiatementdélivréunmémorandumstipulantquetouterevendicationportantuniquementsurunfragmentd’ADNnatureldevaitdésormaisêtrerejetée.cettedécisiontrèsattenduedevraitmettrefinàcertainsabus.(La Recherche)

Vous n’êtes pas seul23%desQuébécoisâgésde15ansetplussontatteints,àunmomentdeleurvie,d’aumoinsuntroubleanxieux(troubledepanique,phobiesociale,agoraphobie)oudel’humeur(dépression,manie).SelonStatistiquecanada,60%desgensnevontpaschercherdel’aideenraisondelaméconnaissancedelamaladieetdelapeurdelastigmatisation.(L’Itinéraire)

Comme un ouraganDesmilitantsécologistesaméricainsprochesdel’écologisteBillMckibbenontdécidédenepasyallerparquatrecheminspourinterpellerl’opinion.Aulieudedonnerauxouragans,qui«sesuccèdentàunrythmeaccéléréenraisonduchangementclimatique»,desimplesprénoms(katrina,Sandy…),ilsproposentdelesbaptiserdunomdeclimatosceptiquesnotoires.LesénateurrépublicainMarcoRubiopourraitainsiprêtersonpatronymeàunetornade,desortequ’onentendraitauxinformations:«MarcoRubiodétruittoutsursonpassage.»Lesmilitantsespèrentconvaincrel’organisationmétéorologiquemondialedesuivreleursrecommandations,noteThe National Memo.(Courrier international)

La viande de synthèseDanslafouléedelasynthèsedupremiersteakcrééenlaboratoire,deschercheurssontallésjusqu’àimaginerquel’onpourrait,àl’avenir,faire«pousser»delaviandedanssacuisine.Vouspourriez,seloneux,achetersurinternetdes cellules souches séchées provenant den’importequelanimal:vache,porc,mouton,maisaussitigreoupingouin,pourquoipas!Vouslesplaceriezensuitedansvotre«machineàviande»etn’auriezplusqu’àattendrequ’ellessemultiplient.Pourd’autreschercheurs,quiétudiententreautres lecomportementdesconsommateurs,cescénariounpeufousemblebienimprobable.Mêmeacheterdelaviande in vitroenmagasinpourrait,d’aprèseux,paraîtrerebutant.ilyauraitalorspeut-êtredesdébou-chésducôtédesplatspréparés.Lesindustrielspourraientutilisercetteviandedesynthèsecommematièrepremièrepourleurslasagnesoupizzas.(Science & Vie Junior)

Estimation de l’utilisation de maïs aux États-Unis (2013-2014)

Exportations:11%Semencesetproduitsalimentaires:11%Éthanol:38%Alimentationanimale:40%(écho-PORC)

« En éthique, la réponse est accessoire; ce qui est primordial, ce sont les questions que 

nous nous posons pour trouver notre réponse. » 

–JacquesBenoit

S’éduquer gratuitement, en ligneDeplusenplusd’universitésoffrentgratuitementdescoursenligneaccessiblesouMooc(Massive Open Online Course):Berkeley,harvard,cornell,hEcet,récemment,McGillavecsoncoursFood for Thought,élaborénotammentparlechimisteArielFenster.L’engouementestplanétaire,onestimeque 20 millions d’étudiants sont actuellementinscritsàdesMooc.Pouravoiraccèsàcesplate-formes:www.edx.org.(Québec Science)

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M é l i - m é lo

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Les VR hors route peuvent être dangereux à conduire. Une utilisation inappropriée peut entraîner des blessures sérieuses, voire la mort. Tous les occupants du véhicule doivent porter une ceinture de sécurité, un casque homologué, des lunettes de sécurité et des vêtements de protection. Ils doivent utiliser les poignées/le volant et demeurer entièrement à l’intérieur du véhicule. Ils doivent pouvoir s’asseoir dans le véhicule, le dos bien appuyé contre le dossier, les deux pieds à plat sur le plancher et les mains sur les poignées/le volant. Ils doivent lire et comprendre le manuel de l’utilisateur avant de conduire. Suivez toutes les instructions et tenez compte des avertissements. Évitez les déplacements soudains, les accélérations brusques dans les virages, la conduite à fl anc de pente et les surfaces pavées. Ralentissez avant de prendre un virage. Ne conduisez pas sur les voies publiques à moins qu’elles soient designées à titre de voie d’accès pour VR hors route; des collisions avec une automobile ou un camion peuvent se produire. Ne tentez jamais de faire des cascades. Ne consommez jamais d’alcool ou de drogue avant de conduire ou en conduisant. Ne faites jamais d’excès de vitesse et soyez particulièrement prudent en terrain accidenté. Tous les conducteurs de VR hors route doivent être titulaires d’un permis de conduire valide et être agés d’au moins 16 ans. Ne transportez jamais de passager dans la boîte de chargement; ne transportez jamais plus de passagers que le nombre de sièges du véhicule. Évitez de tirer à partir de votre VR hors route, ou d’y appuyer des armes à feu ou des arcs. Arctic Cat recommande à tous les conducteurs de suivre un cours de formation. Pour de l’information sur la sécurité et les cours, appelez le Conseil canadien de la sécurité au 1 613 739-1535 ou voyez votre concessionnaire. À l’instar des défenseurs de l’environnement, Arctic Cat vous recommande vivement de conduire lentement sur les terres privées ou publiques. Conduisez uniquement sur les sentiers ou dans les zones désignés à cet effet. Préservez vos futures occasions de conduite en démontrant votre respect pour l’environnement, les lois locales et les droits d’autrui. FOX FLOAT® est une marque déposée de FOX Racing Shox. Arctic Cat,® HDX,MD Partagez notre passion,MD Prowler® et Share Our PassionMD sont des marques de commerce ou des marques déposées d’Arctic Cat Inc. ©2013 Arctic Cat Sales Inc., Thief River Falls, MN 56701, É.-U. Les VTT et côte à côte (VR hors route) d’Arctic Cat sont des produits de classe mondiale d’Arctic Cat Inc.

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Page 8: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Bientôt du bœuf « durable » chez McDonald’s ?McDonald’sarécemmentannoncévouloirs’engageràconfectionnersescélèbreshamburgersavecdubœufissudesourcesdurablesàpartirde2016.L’entrepriseveuteneffetrevoirsachaîned’appro-visionnementenbœufpourassurerdespratiquesplusdurables,tantauniveaudesfermesquedelatransformationdelaviande.Elles’estnotammentassociéeàdifférentsgroupesenvironnementauxafindecréerdescoalitionsdestinéesà«inspirerlechangementdanssonindustrie»enmatièred’approvi-sionnementenviande.Lapremièreétapeconsisteraàélaborerdesprincipesetde«bonnespratiques»d’approvisionnementenviandebovine,etàdéfinircequedoitêtrelebœuf«durable».c’estdanscetteoptiquequeMcDonald’sacontribuéàlacréationd’unetablerondemondiale–GlobalRoundtableforSustainableBeef,ouGRSB–regroupantplusieursoNG(commelaNationalWildlifeFederation),desgroupesactivistes,desassociationsdeproducteursetquelquesentreprises(dontWalmart).Leregroupementviseraàétablir,aucourantdel’année,descritèresetprincipesdirecteurspourl’appro-visionnementdurableenbœuf.Rappelonsquec’estàlalumièredesrecommandationsdegroupesenvironnementauxqueMcDonald’sachoisidetravaillerenprioritésursonapprovisionnementenbœuf.L’entrepriseexpliqueeneffetsursonsitequ’uneanalyseélargieducycledevieluiapermisd’établirlesimpactsdesonapprovisionnementenbœuf.(Novae)

L’herbicide Outlook : un nouvel outil pour les producteurs de pommes de terreBASFcanadaaobtenudesautoritésréglementairesl’autorisationdecommercialiseroutlook,unnouvelherbicidequi,faitsavoirl’entreprise,aideralesproducteursdepommesdeterreàmaîtriserlamorelle,l’amaranteetlesgraminéesannuelles,mêmelorsdeconditionsplussèches.cetherbicideduGroupe15supprimeaussilesbiotypesrésistantsauxtriazinesetauGroupe2.BASFindiquequelamatièreactived’outlook,lediméthénamide-P,inhibelacroissancedesracinesetdespoussesdesmauvaisesherbesetsupprimeainsilesespècessensiblesavantqu’ellesn’émergentdusol.outlookestappliquéaprèslesemisdespommesdeterre,maisavantleurlevée.(BASF)

    « On ne peut pas changer notre passé, mais on peut changer  notre regard sur notre passé. Les gens heureux se rappellent les beaux  

souvenirs et créent aujourd’hui les beaux souvenirs de demain, là où les gens malheureux ressassent leurs traumatismes, leurs manques et leurs échecs.  

Ce faisant, ils les entretiennent au présent et assombrissent leur avenir. » 

–YvonDallaire,psychologue

Du jus de betterave pour avoir plus de « jus »En alimentation, la betterave était la nouvellecoqueluchedesJeuxdeSotchi.cequiladémarque,c’estqu’elleregorgedenitrates:1,8grammedenitratedans500mldejusdebetteraveconcentré.Pourquoi tant d’intérêt pour les nitrates? Derécentesétudessuggèrentqu’ilsaméliorent laperformancesportive.(radio-canada.ca)

La pisciculture assurera près des deux tiers de la production mondiale de poisson d’ici 2030L’aquaculture(oupisciculture)assureraprèsdesdeuxtiersdelaproductionmondialedepoissondestinéàl’alimentationd’ici2030,comptetenudelastabilisationdesprisesdepoissonssauvagesetdelademandecroissanted’uneclassemoyenneémergenteàl’échellemondiale,etplusparticulièrementenchine.cesprojectionsfontpartiedesprincipalesconclusionsdurapportFish to 2030 : Prospects for Fisheries and Aquaculture,établiencollaborationentrelaBanquemondiale,laFAoetl’institutinter-nationalderecherchesurlespolitiquesalimentaires(iFPRi).D’aprèslerapport,l’aquacultureassurera62pourcentdelaproductiondepoissondestinéàlaconsommationavec,entête,letilapia,lacarpeetlepoisson-chat.Laproductionmondialedetilapiadevraitpratiquementdoubler,passantde4,3à7,3millionsdetonnesannuellesde2010à2030.(FAO)

8 Le Coopérateur agricole|MARS2014

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Agro-Démarrage : un guichet unique pour le démarrage d’entreprisesLecentrederéférenceenagricultureetagroalimentaireduQuébec(cRAAQ)adévoiléauSalondel’agri-culture2014sontoutnouveauserviceenligneAgro-démarragepourfaciliterledémarraged’entreprisesagricolesetagroalimentaires.ceguichetuniquerassembleetstructure,àpartird’uneseuleetmêmeadresseWeb(www.craaq.qc.ca/agro-demarrage),l’informationnécessaireetaccessiblepourguidernonseulementlesentrepreneurspotentiels,maisaussitoutepersonnedésirantmeneràbienàunprojetdediversificationdesaproduction.Lesconseillersquitravaillentenétroitecollaborationaveclesentreprisesactuellesetfutures,notammentlesproducteursartisans,pourrontaussientirerprofit.ceservicegratuitfacilitelarecherched’informa-tionenregroupantplusde400hyperliensetoutilsderecherchethématiques,tousclassifiésencinqgrandesétapesduprocessusdelancementetdeconsolidationd’uneentreprise,soitlapréparation,ladéfinitionduprojet,larédactiondupland’af-faires,larecherchedefinancementetlesactionspourassurerlapérennitédel’entreprise.Enplus,lesutilisateurspourronttrouverrapidementdel’informationpropreauxproductionsquilesinté-ressenttoutparticulièrement.(CRAAQ)

Nourrir les vaches avec du marc de raisinonreprocheauxvachesdedéréglerleclimatparleursrotsrichesenméthane,gazàpuissanteffetdeserre.Quefaire?Soumettrelesbovinsàunrégimealimentairequirendeleursrejetsgazeuxplusécolos!EnFrance,uneéquipedel’iNRA(clermont-Ferrand–theix)travaillesurl’ajoutd’huiledelinauxalimentsdesvaches.EnAustralie,PeterMoate,unchercheurauministèredel’Environnement,achoisiundéchetdelaviticulture:lemarcderaisin(cequirestedelagrappeunefoislejusprélevé).ill’intègreàhauteurde25%aufourragehabituel.commelelin,lemarcestricheenmatièresgrassesquinonseulementnefermententpasdanslapansedelavache,maisqui,enplus,sonttoxiquespourlesmicro-organismesresponsablesdelaproductiondeméthane.Lesrésultatssontconcluants:20%de méthane en moins, un déchet recyclé, desvachesquiapprécientlamixture.Et,cerisesurlegâteauaufromage:aveccerégime,lesbêtesdonnentunlaitenrichienacidesgrasessentiels.Etquinecontientpasunegoutted’alcool…(Science & Vie Junior)

MARS2014|Le Coopérateur agricole 9

Page 10: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Centre de formation agricole de Saint-Anselme, une nouvelle formation en lignec’estdanslecadredelatraditionnelleExpo-conférence,tenueles7et8févrierdernieraucFAdeSaint-Anselme,qu’aétéprésentélenouveaudiplômed’étudesprofessionnellesenproductionanimaleoffertenligne.cettetoutenouvelleformuled’apprentissagepermetauxapprenantsd’acheverleurformationdefaçoninteractivesansdevoirsedéplacerdechezeux.Pourensavoirplus:www.cfast-anselme.ca/cFA-productionanimale.htm(CFA Saint-Anselme)

Traitement de canalL’année2014marquedeuxgrandesdatespourlecanaldePanamá:soncentenaireetl’ouvertured’unnouveauchenalaccessibleauxbateauxdeplusde365mdelong–environ105mdeplusquelesnaviresPanamaxactuelsetunecapacitétroisfoissupérieureàlaleur.L’idéed’utiliserleminceisthmecommeraccourcidatedudébutdu16esiècle,quandl’explorateurVascoNuñesdeBalboas’estrenducomptedelafaiblelargeurdelabandedeterreséparantl’AtlantiqueetlePacifiqueàcetendroit.En1880,laFranceacommencéàcreuserlecanal,etlechantieraensuiteétéreprisparlesÉtats-unis,en1904.Lemillionièmenavireatra-versécecanalenseptembre2004.Desbateauxdumondeentieryontfaittransiterplusde218mil-lionsdetonnesdemarchandisesen2012.Mêmesilecanalestfréquentépardesnaviresdeplusde160paysdumonde,lesÉtats-unisensontlesplusgrandsutilisateurs,avecplusde90millionsdetonnesd’exportationsetquelque50millionsdetonnesd’importations.Aveclenouveauchenal,onespèredoublerletraficd’ici2025.(Le Sillon)

Les animaux ne sont pas des chosesLemanifestedumêmenomréclameunnouveaustatut juridiquepour lesanimauxetexigequeleCode civil du Québecaccordeauxanimauxunstatutd’êtresensible.LedocumentaétérédigéparSophieGaillard,avocateàlaSociétépourlapréventiondelacruautéenverslesanimaux(SPcA),etparMartinGilbert,chercheurpostdoctoralàl’universitéMcGill,aveclacollaborationdel’auteureÉliseDesaulniers.LesauteursrappellentqueleCode civildivisel’universjuridiqueendeuxcatégoriesfondamentales:lespersonnes–soitlesêtreshumainsetaussilespersonnesmoralestellesquelessociétés–etlesbiens,c’est-à-diretoutlereste–maisons,chaises,grille-painset…animaux.unchien,unchatouunevachenediffèredoncpasd’ungrille-painoud’unechaisedupointdevuelégal.Lefaitdeblesseroudemaltraiterunanimaléquivautainsiàdétériorerunbien.Riendeplus,riendemoins.Lacommunautéscientifiquereconnaîtquelesanimauxontdescapacitéscognitivesetémotionnelleset,qu’ilssontdesêtresvivantsdotésdesensibilité,pouvantressentirduplaisiretdeladouleur.EntémoignelaDéclarationsurlaconsciencedecambridge,du7juillet2012,quisoutientquelesanimaux,notammentl’ensembledesmammifèresetdesoiseauxainsiquedenombreusesautresespèces,possèdenttoutcommeleshumainslessubstratsneurologiquesdelaconscience.Silesanimauxnesontpasdeschoses,ilestdonclégitimedetenircomptedeleursintérêtsetdeleurvaleurmorale,entreautresdanslafaçondontonlestraitedansleslaboratoiresetdansl’élevage.Quiconqueestencontactavecdesanimauxoupossèdeunanimaldecompagniepeutfacilementlecomprendre.Selonlasixièmeéditiondurapportdel’organismeàbutnonlucratifaméricainAnimalLegalDefenseFund,publiél’étédernier,leQuébecseclasseaudernierrangdesprovincescanadiennesenmatièredelégislationrelativeàlaprotectionanimale.(UQAM Hebdo)

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10 Le Coopérateur agricole|MARS2014

Page 11: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Page 12: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

homas homer-Dixon est professeur desciencespolitiquesàl’universitédetorontoetfutlauréatduPrixduGouverneurgénéralen2001.Dansson livreLe déficit de l’ima-

gination, il s’inquiètedu faitque,pour releverlesdéfisduXXiesiècle,beaucoupd’imaginationserarequise,beaucoupplusquenotrecapacitéactuelleàengénérer.crisesfinancières,change-mentsclimatiques,problèmesdesantépublique…aujourd’hui,nosplusgrandsdéfisrésultentdesériesd’évènementsquisedéroulentencascade,interagissantlesunsaveclesautres.Notrebonnevieillepratiqueconsistantàisolerchaquepartied’unproblèmepourlasoumettreàdesspécialistesneconvientplus.ilfautpuisernossolutionsailleurs,en travaillant sur l’interdépendance entre lespartiesduproblèmeetenfaisantdavantageappelàl’imagination,alimentéeparl’expertisegénérale,l’expérienceetl’intuition.Leprofesseurhomer-Dixonestformel:lepassén’estplusgarantdel’avenir,nousnesommesplusenmodelinéaire.Maisques’est-ildoncpassé?

ils’estpasséquelegrandventdelamondiali-sationapropulsénotremondeàunniveaudecom-plexitéjamaiségalé.Faisonsiciunebrèveincursiondanslasciencedelacomplexitéafindeclarifiercequ’onentendpar«unsystèmecomplexe».LeprofesseurScottPage,l’unedesfiguresdeprouedecettenouvellescience,expliquelesquatreattri-butsd’unsystèmecomplexe:unediversitéd’acteurs,unecertaineconnectivitéentrelesacteurs,unecertaineinterdépendanceentrelesacteursetunecapacitéd’adaptationdesacteurs.Lorsquecesconditionssontréunies,lesystèmeestcoévolutifetlesévènementsdeviennentimprévisibles.Voilàpourquoi,dansunmondecomplexe,l’analysedespartiesnepeutsuffire:ilfautembrasserlaglobalitépourbiensaisircequisepasse.

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Colette Lebel,agronomeDirectrice des affaires coopérativesLa Coop fédéréecourriel:[email protected]élécopieur:514850-2567

ilestclairquenotremondeestdevenutrèscomplexe. Les acteurs présentent une grandediversité (de cultures, d’environnements, demoyens…), la mondialisation a multiplié leséchangesetlesinterdépendances,etlesacteurss’adaptentcontinuellementauxnouvellesdonnes.c’est ainsi que, par une chaîne d’évènementssouventimperceptibles,unevariationdumenualimentaireàPékinpeutavoirunimpactsurlestensionssocialesàtombouctou.Maiscequ’ilfautsurtoutconsidérer,àlalumièredelasciencedelacomplexité,c’estqu’unsystèmecomplexegérésanspriseencomptedelaperspectiveglobalepeutévoluerversunesituationchaotique,incontrô-lable.ilestdoncimpératifdefaireappelàtoutel’imaginationdisponiblepourbiengérernosentre-prises–etnotrepetiteplanète.

Pourhomer-Dixon,«notrequêteincessanted’efficacité,deproductivitéetderapiditéprovoqueunesurspécialisationetunefragmentationdelaconnaissance,réduisantaussiladisponibilitédel’expertisegénérale».commentalorsaméliorerladisponibilitédecetteexpertisegénérale?Enfaisanttravaillerlesgensencollaboration,dansuneapprochesystémique.c’estlàquel’imaginationpeutaccomplirsonœuvre.homer-Dixonévoqued’ailleurs au passage l’importance des valeurssociales,notammentcellesquireposentsur laconfiance,laréciprocitéetl’attachementaubien-êtrecollectif.cesvaleurs-là,dit-il,encouragentlacoopérationentrelesgroupesetpermettentd’harmoniserlaproductiond’imaginationpourrésoudrenosproblèmescommuns.

commetoutcelaestintéressantpournous,dumondecoopératif!carn’est-cepaslànotremarquedistinctivequecettetraditiondémocra-tiqueoùchacunasonmotàdire,quecesvaleurscoopérativesauservicedubiencommun?oui,lebesoind’imaginationestimmenseetlesdéfisposésauxgénérationsfuturessontredoutables,maislescoopérativessonttrèsprécisémentdesoutilsderéponseauxbesoins.Ellesconstituentunimmenseréservoird’imagination,dontnoussommestousettouteslesfiduciaires.«imaginezcequ’onpourraitréussirensemble»,c’estbienplusqu’unsloganpournous.c’estaussiundevoir.

imaginezcequ’onpourraitréussir ensemble !

12 Le Coopérateur agricole|MARS2014

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Page 13: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Page 14: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Par Vincent Cloutier, agronome, MBA

Économiste principalLa Coop fédérée

[email protected]

L’ONU a rattaché les célébrations de l’agri-culture familiale à des enjeux de sécu-rité alimentaire. De toute évidence, elle n’avait pas en tête les pays industrialisés lorsque l’initiative a été lancée. Quoi

qu’il en soit, prenons la balle au bond. L’occasion est belle pour nous pencher sur le modèle agricole québécois (s’il en existe un).

Commençons par le début : agriculture fami-liale… De quoi parle-t-on au juste ? Chanceux que nous sommes, la littérature fournit tout un éven-tail de réponses. Le plus souvent, les définitions proposées au fil des décennies se sont appuyées sur trois éléments : le capital, la gestion et la main-d’œuvre. Malgré de nombreuses variantes, les auteurs concluent généralement que pour qua-lifier une entreprise de familiale, son capital doit d’abord être propriété de la famille. Celle-ci doit aussi en assurer la gestion et fournir les effectifs. Si on prend les définitions à la lettre, pas besoin de chercher bien loin pour trouver des entreprises agricoles familiales à priori, mais qui s’écartent de l’image qui y est généralement associée.

Aux yeux de certains, presque toutes les entreprises agricoles sont familiales. Y compris celles de très grande envergure, impliquées à

divers maillons de la chaîne (producteurs porcins ou avicoles qui possèdent des installations de transformation et des meuneries, par exemple). À l’autre extrême (gracieuseté de Roméo Bouchard, qui a fait partager sa vision de la chose dans une récente lettre ouverte), une entreprise qui fait pousser des OGM et utilise des engrais chimiques – ô sacrilège – ne pourrait plus s’enorgueillir du titre de familiale. Ce dernier exemple, caricatural, met en lumière le manque de rigueur dont souffre trop souvent ce débat.

De toute évidence, l’agriculture familiale est à géométrie variable. Aussi noble soit-il, le concept est plus que jamais difficile à cerner, compte tenu de la diversité de notre agriculture. En effet, de plus en plus d’entreprises agricoles adoptent des stratégies qui s’écartent du modèle dominant. Or, ce qui s’écarte du modèle dominant a le don de susciter suspicion et méfiance. Pensons à des entreprises qui adoptent une taille et une com-plexité qui commandent un partage de la gestion avec des spécialistes externes à la famille. Ou à d’autres de moins grande taille, mais qui choisis-sent de prendre une expansion géographique telle que les liens entre l’activité agricole et la vie rurale s’effritent.

L’agriculture familiale a constitué le socle de notre agriculture depuis des décennies et conti-nuera d’en être partie intégrante, quelle que soit la définition qu’on lui donne. Il demeure que la diversité grandissante de l’agriculture rehausse la nécessité d’un qualificatif plus englobant. Alors que tous ne s’entendent pas sur le caractère familial ou non de bien des entreprises agricoles, la nécessité d’une attitude entrepreneuriale fait quant à elle consensus.

Ultimement, ce n’est pas le caractère familial ou non d’une entreprise agricole qui dictera sa pérennité et l’atteinte de bons résultats. Bien plutôt, c’est sa capacité d’innover et de faire face aux risques de l’environnement d’affaires. À quand une année de l’agriculture entrepreneuriale ?

À quand une année del’agricultureentrepreneuriale?

L’ONU a proclamé 2014 « Année internationale de l’agriculture familiale ». Érigé en dogme, le concept est pourtant plus difficile que jamais à définir. La complexité des débats que l’agriculture familiale a suscités au fil des ans lui confère même une désagréable impression de réchauffé. De façon bien malveillante envers les familles qui vivent du métier.

« Alors que tous ne s’entendent pas  sur le caractère familial ou non de bien des  

entreprises agricoles, la nécessité d’une attitude entrepreneuriale fait quant à elle consensus. »

14 Le Coopérateur agricole|MARS2014

Page 15: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Page 16: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Page 17: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Par Hélène Cossette

Les coopératives ne sont pas à l’abri de dérives pouvant entacher leur réputation. Mais en entreprenant une

démarche basée sur l’éthique, elles mettent toutes les chances de leur côté pour faire d’elles des partenaires

d’affaires exemplaires. Voici trois démarches qu’ont entreprises La Coop fédérée, Olymel et la Fédération des

coopératives funéraires du Québec.

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Page 18: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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En 2010, à la demande du conseil, La Coop fédérée a donc fait appel à Guberna, une société-conseil spécialisée dans le domaine de la gouvernance responsable, afin de

réaliser un diagnostic sur sa culture, sur ses poli-tiques et sur les pratiques de ses administrateurs, gestionnaires et employés en matière d’éthique et de déontologie. Son grand constat : la culture de l’entreprise était effectivement très humaniste, mais il y avait quelques faiblesses sur le plan des outils, notamment du côté de la clarté des valeurs, des règles de conduite et des modes de rémunération.

Ainsi a été entrepris un premier travail d’arri-mage des trois jeux de valeurs qui coexistaient dans l’organisation. « Employés, dirigeants ou sociétaires, nous avions tous des valeurs sembla-bles, remarque Denis Richard. Mais jusqu’à tout récemment, elles étaient exprimées de différentes façons. »

Quatre valeurs ont émergé de l’exercice : l’hon-nêteté, l’équité, la responsabilité et la solidarité.

Pour le président, ces valeurs ne sont pas qu’une façade. « Elles traduisent notre façon de vivre la coopération et nous voulons qu’elles suscitent un véritable engagement dans l’entre-prise », lance-t-il.

C’est notamment pourquoi la « prière du coopérateur », qui était récitée au début de chaque

« Si on voulait faire valoir que les coopératives ont une meilleure éthique dans le cadre de l’Année internationale

des coopératives, il nous fallait d’abord comprendre comment l’éthique était appliquée chez nous », explique

le président de La Coop fédérée, Denis Richard.

rencontre du conseil d’administration, a récem-ment cédé la place à une réflexion coopérative qui rappelle ces valeurs. « Ce changement n’est pas le résultat du débat actuel sur la laïcité, tient à préciser le secrétaire général, Jean-François Harel. Notre réflexion a commencé bien avant. L’objectif du conseil était d’avoir un moment de réflexion plus universel faisant appel à l’engage-ment des administrateurs et au respect de valeurs communes. »

Le président souhaite aussi que les employés appliquent ces valeurs dans leur quotidien. « On veut qu’elles deviennent une façon d’être dans toute l’entreprise, qu’elles influencent les comportements et les décisions, même stratégiques », résume-t-il.

Pour André Martin, professeur associé à l’IRECUS1, amener les gens à intérioriser des valeurs de manière à ce qu’ils adoptent d’eux-mêmes des comportements éthiques est un défi qui dépasse largement la mise en place de règles de conduite généralement prévues dans les codes de déontologie. « On le voit à la commis-sion Charbonneau, remarque le philosophe de la coopération. Toutes les organisations en cause ont un code de déontologie, mais on se retrouve quand même avec des aberrations. »

Ce qui manque souvent, poursuit-il, c’est une volonté de s’attaquer au fait qu’à l’intérieur d’un cadre déontologique, des personnes doivent développer leur propre jugement éthique et faire des choix dans des situations parfois ambigües. « Au-delà du cadre, il faut outiller les personnes », croit-il.

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La démarche éthique de La Coop fédérée

« Ces valeurs traduisent notre  façon de vivre la coopération »

1 IRECUS : Institut de recherche et d’éducation pour les coopératives et les mutuelles de l’Université de Sherbrooke

18 Le Coopérateur agricole|MARS2014

Page 19: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Claude Lafleur abonde dans le même sens. « On n’impose pas des valeurs aux gens. On veut cependant que nos employés reconnaissent les valeurs de l’entreprise et que ces dernières aient la primauté au travail. Cela exige toute une démarche de sensibilisation et d’éducation ! » reconnaît le chef de la direction de la coopérative.

Lors de la Semaine de la coopération d’octobre 2013, une campagne de sensibilisation aux valeurs a été lancée. Intitulée La coopération en tête, les valeurs à cœur ! Parlons-en !, cette cam-pagne fournira aux employés diverses occasions d’échanger sur les valeurs et l’éthique tout au long de l’année.

De plus, le processus d’évaluation annuel des employés comprendra désormais des critères relatifs aux valeurs. « Les gens seront évalués là-dessus, souligne Claude Lafleur. Et nous aurons des outils qui permettront de reconnaître les efforts qui sont faits à ce chapitre. »

Le code de conduite des employés et le code d’éthique des administrateurs ont égale-ment fait l’objet d’une refonte majeure. Ils sont désormais intégrés dans un seul document : l’Alliance de travail.

Réflexion coopérativeLa « prière du coopérateur », récitée au début de chaque réunion du conseil d’admi-nistration de La Coop fédérée, a cédé la place à une réflexion coopérative qui rappelle les valeurs adoptées par l’entreprise.

Fidèles à notre tradition coopérative, engageons-nous à contribuer pleinement à nos délibérations par une présence de qualité. Cherchons à écouter, à comprendre et à respecter les opinions qui seront émises.

Rappelons-nous à nos valeurs d’honnêteté, d’équité, de responsabilité et de solidarité et faisons en sorte que ces valeurs nous guident dans nos délibérations et dans nos prises de décision.

« L’éthique n’est pas un but à atteindre,  mais un chemin à prendre. »

–JacquesBenoit

Sorte d’engagement entre La Coop fédérée et ses administrateurs et employés, l’Alliance de travail clarifie notamment les règles de conduite et y inclut la dimension éthique. Le document comporte aussi un guide de réflexion éthique pour aider les personnes à faire des choix qui tiennent compte des valeurs dans des situations qui sortent des balises prévues.

« Mon rôle comme chef de la direction est de faire en sorte que l’entreprise soit disciplinée par rapport à l’éthique », poursuit le gestionnaire. u

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HonnêtetéÉquité ResponsabilitéSolidarité

Lacoopérationen tête

Les valeurs à cœur !

Pour lui, l’éthique passe beaucoup par l’exemple des dirigeants. C’est pourquoi les admi-nistrateurs et les gestionnaires de premier niveau ont été les premiers à recevoir la nouvelle Alliance de travail, qui entrera graduellement en vigueur d’ici l’automne 2014 pour l’ensemble du personnel.

« La démarche éthique de La Coop fédérée se veut évolutive, déclare Colette Lebel, direc-trice des affaires coopératives. Mais déjà, tout le monde dans l’entreprise connaît nos valeurs », se réjouit-elle.

D’ailleurs, les coopératives affiliées à La Coop fédérée ont choisi d’adopter, comme réseau, ces mêmes valeurs à l’occasion de leur exercice de planification stratégique 2013. De plus, leurs diri-geants, de même que ceux des filiales et divisions de La Coop fédérée, ont pu profiter de la demi-journée de réflexion de l’assemblée générale 2014 pour se renseigner sur l’importance de se doter de valeurs et sur les différentes voies à suivre pour les mettre en action.

Selon André Martin, qui observe le milieu coopératif depuis plus de 10 ans, cette démarche marque le début d’une réflexion fondamentale à partir d’un cadre éthique renouvelé de la coopé-ration. « La Coop fédérée est la première à le faire de façon consciente et à se demander comment réduire le décalage entre l’idéal coopératif et la pratique. Je trouve ça très digne. Je pense que ça peut faire boule de neige et montrer que la coopé-ration n’est ni bancale ni folklorique. Qu’elle est au contraire une vision du monde qui n’a peut-être jamais eu autant de pertinence que dans le contexte actuel. »

ValeursNos valeurs traduisent notre façon de vivre la coopération et guident nos comporte-ments, nos conduites et nos prises de décisions tant dans la gestion des activités que dans la définition et le suivi des grandes orientations de l’entreprise.

Voici comment nous définissons nos valeurs :

HONNÊTETÉ

Chacun agit dans un souci constant de transparence, tant à l’intérieur de l’entreprise que dans ses relations avec les coopératives membres et les autres parties prenantes. Chacun se montre capable d’admettre ses erreurs, donne le crédit à qui il revient et cherche à éviter tout conflit d’intérêts.

ÉQUITÉ

Chacun, comme chaque groupe de travail, traite ses partenaires de manière juste et équitable. Nous croyons que chacun mérite de trouver sa place au sein du grand réseau La Coop, d’y être reconnu et de s’y développer.

RESPONSABILITÉ

Chacun assume pleinement sa fonction au sein de La Coop fédérée, notamment en veillant à la saine gestion du patrimoine collectif des membres, en s’assurant de bien remplir ses engagements individuels, mutuels et collectifs et de répondre de ses actes ainsi qu’en souscrivant aux objectifs du développement durable.

SOLIDARITÉ

Animés par un désir d’entraide, nous nous conseillons mutuellement dans la réalisation des objectifs et des projets communs. Nous travaillons ensemble dans une approche ouverte et cohérente et nous nous rallions aux décisions visant le bien commun de l’entreprise.

Éthique et coopératismeSelon l’Institut de recherche et d’éducation pour les coopératives et les mutuelles de l’Université de Sher-brooke (IRECUS), le coopératisme « fait surtout appel à une éthique engagée dans un processus d’identifi-cation de problèmes, de délibération et de décision en vue de trouver, au travers une série de valeurs reconnues, un résultat satisfaisant par et pour les gens eux-mêmes de façon démocratique. »

André Martin, Ernesto Molina et Michel Lafleur, Le paradigme coopératif : proposition renouvelée pour

répondre aux attentes de la société actuelle, Cahiers de l’IRECUS – janvier 2008, p. 5.

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e sont plus que des mots, affirme Réjean Nadeau, président-directeur général d’Olymel. Notre volonté est de les vivre au quotidien et de faire en sorte qu’elles gui-

dent nos actions. » Issu d’une réflexion amorcée par la direction

au printemps 2013, le renouvellement de la mission et des valeurs d’Olymel a été mené avec le concours de ressources professionnelles externes, dont un éthicien de renom, René Villemure, et l’agence de publicité Morrow. L’initiative a également mis à contribution plusieurs groupes d’employés dans toutes les régions du Canada, souligne le PDG, de manière à tracer un portrait précis de l’entreprise.

Pour M. Nadeau, une telle démarche s’impo-sait à l’approche du 25e anniversaire d’Olymel, qui sera célébré en 2016. L’entreprise a connu une expansion fulgurante ces dernières années. Établie dans cinq provinces canadiennes, cette filiale de La Coop fédérée compte aujourd’hui près de 10 000 employés et 17 usines de transformation de porc et de volaille. Avec l’acquisition en janvier 2013 de Big Sky Farms, en Saskatchewan, elle est aussi devenue le troisième producteur de porcs en importance au Canada. Exportant un peu plus de la moitié de ses produits de porc dans quelque 60 pays, son chiffre d’affaires annuel atteint main-tenant près de 2,5 milliards $.

« Olymel s’est bâtie, au fil des ans, par une multitude de fusions et d’acquisitions, rappelle M. Nadeau. Notre réflexion nous a permis de donner une identité et une vision communes à des

employés travaillant dans des entreprises dont les cultures étaient au départ très différentes les unes des autres. » Toute cette action a aussi amené Olymel à conclure que l’intégrité, le respect et la confiance étaient les trois valeurs les plus sus-ceptibles de renforcer sa capacité à bien remplir sa mission de nourrir le monde.

L’équipe responsable de cette démarche a travaillé de près avec celle du marketing, qui était pour sa part chargée de repositionner l’image de marque d’Olymel. Selon les consultants, cette image, beaucoup trop modeste, ne véhiculait pas l’importance de l’entreprise auprès de ses diffé-rents publics internes et externes. « Nous avions des marques de commerce jouissant d’une grande notoriété – Olymel, Lafleur, Flamingo –, mais pas de signature d’entreprise, continue M. Nadeau. Nous avons réuni les deux équipes pour nous assurer de bien intégrer notre mission et nos valeurs à cette signature. »

Accompagné graphiquement par une image de la Terre piquée sur la célèbre fourchette du logo d’Olymel, le nouveau credo « On nourrit le monde » apparaîtra graduellement dans tous les outils de communication de l’entreprise, des cartes de visite à l’affichage extérieur des établissements, en passant par le tout nouveau site de l’entreprise au www.olymel.ca.

Le programme de diffusion auprès du personnel prévoit pour sa part diverses publi-cations et des rencontres dans toutes les usines. Lancées en décembre 2013 à l’occasion de la Journée Olymel, qui réunit chaque année près de 250 cadres de la société, la mission et les valeurs renouvelées ont reçu un très bon accueil. « Le niveau d’adhésion est très fort », se réjouit Réjean Nadeau. u

« On nourrit le monde »

«cC’est à la fois la nouvelle signature d’Olymel

et sa mission actualisée, motivée par des valeurs d’intégrité, de respect et de confiance.

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« Notre volonté est de vivre nos valeurs au quotidien et de faire en sorte qu’elles guident nos actions »

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Des décisions passées au filtre

«Dans l’esprit de notre bilan coopératif, explique Bernard Lefebvre, conseiller en coopération à la FCFQ depuis 16 ans, ce filtre se veut un instrument de référence

pour que la prise de décision soit guidée par la mission, les orientations stratégiques, les valeurs et les principes d’une coopérative, en toute cohé-rence avec la réalité de son marché. » L’objectif de ce modèle particulier d’arbre décisionnel destiné aux administrateurs, poursuit-il, est d’assurer que « les bottines suivent les babines », tout en permettant à chacun de s’éduquer relativement aux éléments de distinction de sa coopérative.

Outre les éléments propres à chaque coopéra-tive, le filtre comporte des questions qui ouvrent la discussion :

• Est-cequeleprojetserattacheàlamission?En quoi ?

• Enquoileprojetmet-ilenactiondesvaleurs et des principes de la coopération ?

• Est-cequeleprojets’inscritdansuneorientation stratégique convenue ?

• Quelssontlesimpactssurlespartiesprenantes ?

• Ya-t-ildesélémentsdedilemmeàtenir en compte ?

• Commentlacommunicationdecettedécision traduira-t-elle les valeurs en cause ?

L’utilisation de ce filtre exige cependant que le projet à l’étude soit bien étoffé et que les enjeux aient été cernés au préalable, convient M. Lefebvre. « Après, on le passe au tamis », illustre-t-il.

D’abord conçu dans le cadre d’une formation pour aider les administrateurs à analyser les dilemmes auxquels ils doivent faire

face, le « filtre de décision stratégique coopératif » de la Fédération des coopératives funéraires du Québec (FCFQ) pourrait devenir un outil fort

utile pour intégrer les valeurs coopératives au processus décisionnel.

Pour lui, une représentation graphique du filtre devrait toujours être bien en vue lors des délibérations du conseil. « C’est une référence, mais pas une obligation pour chaque dossier », tient-il toutefois à préciser.

Car le risque, ajoute-t-il, c’est qu’en voulant être trop catégorique dans l’analyse, on ne soit plus capable d’en arriver à une décision.

« L’idée est de décrocher de l’angélisme. On vit dans la réalité. Les principes et les valeurs auxquels on adhère vont nécessairement se confronter dans l’analyse et nous pousser à faire des choix éclairés », soutient Bernard Lefebvre.

Par une application stricte du principe de transparence, par exemple, on pourrait choisir de tout dévoiler à un partenaire touché par une décision. « Mais ce serait là une excellente façon de tuer le projet ! fait-il valoir. Dans un tel cas, la discussion pourrait porter davan-tage sur ce qu’il est possible de communiquer et sur comment le faire à partir des valeurs et des principes. »

L’élaboration de ce processus décisionnel demeure toutefois embryonnaire. Pour l’instant, seule La Coopérative funéraire des Deux-Rives l’a expérimenté dans le cadre d’une formation en 2013 et d’un projet-pilote dans une situation réelle actuellement en cours.

« Nous en sommes au suivi », souligne le coopérateur, qui envisage néanmoins d’offrir une formation sur le filtre à l’ensemble du réseau des coopératives funéraires dès l’automne 2014.

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MISSION

Valeurs et principes en action

• Gouvernance, intégrité, rôle• Pratiques exemplaires COOP + DD • Centration clients-membres

• Support à l’évolution du deuil

Santé financière et pérennité

Présence significative sur tout le territoire

Produits et services de haute qualité et d’avant-garde

• Progression maintenue de portefeuille d’arrangements préalables

• Alliances stratégiques• Augmentation des parts de marché (2 territoires)

PROJETÀ L’ÉTUDE

(basée sur le bien comm

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ORIENTATIONS STRATÉGIQUES CONVENUESÀ LA COOPÉRATIVE FUNÉRAIRE DE TELLE VILLE

L’utilisation du présent filtre de décision présume que le projet ou le sujet a été suffisamment

étayé au préalable (clarté des objectifs, information et analyse pertinente, impacts économiques, pistes d’action principales et options, impacts globaux…).

Pour une meilleure pollinisation des cultures, des abeilles en santé et une plus grande biodiversité!

• Édition papier • Format PDF

Pour plus d’informations ou pour commander :Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec

418 523-5411 | 1 888 535-2537 | www.craaq.qc.ca

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Page 24: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Message du président

Avec des ventes de plus de 5,2 milliards $ et un excédent net de 18,8 millions $, l’exercice 2012-2013 de La Coop fédérée est le reflet d’un déséquilibre ponctuel dans le marché des grains et d’un manque de synergie dans la Filière porcine coopérative.

Les secteurs de l’activité Approvisionnement ont poursuivi la croissance de leurs résultats d’exploitation, entre autres dans les secteurs des productions animales et végétales, alors que les secteurs des ventes au détail ont connu des résultats conformes aux attentes.

Olymel enregistre une diminution marquée de ses résultats, tant dans la commercialisation de la volaille que dans celle du porc. On constate une amélioration notable dans le secteur bacon, mais la situation demeure particulièrement difficile dans le porc frais au Québec.

L’entreprise coopérative : rétrospective 2013

Le début de l’exercice financier 2012-2013 de La Coop fédérée a coïncidé avec l’élection d’un nouveau gouvernement à Québec et la nomination d’un parlementaire d’expérience à titre de vice-premier ministre et de ministre de l’Agriculture.

La nomination de François Gendron à ce poste de ministre est à saluer. Elle aura permis de passer à l’action et de faire adopter la politique agricole et agroalimentaire tant attendue par les intervenants du milieu.

Une année d’expansion soutenue, mais des résultats modestes

La Coop fédérée a poursuivi sur sa lancée des dernières années, visant

un meilleur positionnement de ses activités et de celles de l’ensemble

des coopératives du réseau La Coop, au Québec et au Canada. Elle

enregistre cependant en 2013 des résultats que l’on pourrait qualifier

de modestes.

Cette politique de souveraineté alimentaire s’inscrit dans une vision partagée par La Coop fédérée, car elle met le produit et le consomma-teur au cœur du modèle et mise sur ce qui a permis l’essor du Québec agricole moderne.

Le début du dernier exercice financier coïncide également avec la finalisation d’une importante acquisition stratégique dans l’Ouest canadien.

L’acquisition de la troisième exploitation por-cine du Canada, avec près d’un million de porcs produits par année, se voulait d’abord défensive, pour préserver les approvisionnements de notre établissement de Red Deer, en Alberta.

Avec quelque 19 sites comportant plus de 50 fermes, des meuneries et des mix mills, ainsi que près de 400 employés, cette acquisition s’ins-crit dans la volonté du conseil d’administration de consolider le positionnement de La Coop fédérée à l’échelle canadienne et de développer plus de synergie entre nos différents secteurs d’activité.

L’acquisition a été le fruit d’une colla-boration entre nos spécialistes de l’activité Approvisionnement et ceux d’Olymel. Déjà, ses effets bénéfiques se font sentir dans nos deux grandes activités.

L’évènement clé de 2013 aura été l’entente de partenariat dans le secteur de la quincaillerie et des matériaux de construction.

Conclu en novembre, ce partenariat témoigne de la volonté du réseau La Coop de renforcer à long terme son positionnement dans ce secteur, qui est en voie de consolidation.

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L a C o o p f é d é r é e

Page 25: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Le partenariat, basé sur un modèle d’affaires bien connu de La Coop fédérée mettant en valeur l’esprit d’entrepreneuriat de nos partenaires de même que la force pérenne des coopératives, est une réponse gagnante pour l’économie de nos régions.

Je veux saluer l’ouverture de nos partenaires – Desjardins, le Fonds de solidarité du Québec et le Fondaction de la CSN, qui ont souscrit dans le capi-tal de La Coop fédérée – et celle de nos institutions financières, qui, par l’augmentation de nos facilités de crédit, ont rendu possible une telle transaction.

D’autres partenariats ont également été conclus en cours d’année. Mentionnons celui avec Gaz Métro pour l’établissement de stations-services multiénergies entre Québec et Toronto, offrant notamment aux compagnies de transport la possibilité de se convertir au gaz naturel liqué-fié. Soulignons aussi l’entente intervenue dans CanEst pour l’exportation de grains par conteneurs ou encore celle conclue avec Biovalco pour la valorisation de la biomasse agricole.

Ces ententes témoignent, pour de plus en plus d’intervenants économiques, que La Coop fédérée, forte de ses valeurs éthiques et de sa stabilité financière, est un partenaire d’avenir.

Ces partenariats et acquisitions ne nous ont pas détournés des grands chantiers entrepris pour optimiser le réseau La Coop.

Le projet Chrysalide en productions animales entre dans sa dernière phase d’implantation et il répond aux attentes formulées en 2008. Il aura permis une modification du modèle d’affaires dans ce secteur et été le déclencheur d’une vaste réflexion sur la nécessité d’une intercoopération plus poussée entre les coopératives du réseau La Coop.

Le projet Chrysalide Énergies Sonic est issu de cette réflexion. La mise en place d’une première structure-pilote sur la rive nord du Saint-Laurent aura été riche d’enseignements pour les déploie-ments à venir des quatre autres structures régionales prévues.

Le projet Fidelio entre aussi dans sa dernière phase. La standardisation et la modernisation de nos systèmes d’information ouvrent la voie aux technologies qui accompagneront les façons de commercer à l’avenir.

On ne saurait passer sous silence la venue de deux nouvelles coopératives au sein de La Coop fédérée. L’adhésion de la Fédération des coopérati-ves des provinces atlantiques est un bel exemple du vent d’intercoopération qui bouscule le monde coopératif. L’intégration de Coop Atlantique aux différents projets en cours dans le domaine de l’approvisionnement à la ferme et les synergies qui en découleront seront bénéfiques pour l’ensemble des coopérateurs agricoles de l’est du Canada. Soulignons également l’adhésion de La Coop Montérégienne à La Coop fédérée. Issue de la fusion de trois coopératives membres, cette nouvelle entreprise accède, par sa taille, au rang de grande coopérative et est le reflet d’une nouvelle vision des enjeux du réseau La Coop.

D’autres coopératives envisagent des modèles de collaboration pour se donner la masse critique des grandes coopératives, tout en maintenant intacte leur présence dans le milieu. Ces initiati-ves sont à encourager, car elles sont le prélude du réseau La Coop de demain.

Ces acquisitions, initiatives et projets sont extrêmement exigeants en matière de ressour-ces, tant humaines que financières. C’est pourquoi La Coop fédérée entend demeurer ouverte aux occasions qui pourraient se présenter, mais elle demeure surtout orientée vers l’optimisation du plein potentiel découlant de la croissance accélérée des dernières années. u

Denis RichardPrésident

La Coop fédérée

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MESSAGE Du pRÉSIDENT

La production porcine coopérative

La mise en place de la Filière porcine coopé-rative a grandement contribué à maintenir notre place, chèrement acquise, sur certains marchés et à stabiliser les revenus de nombreux producteurs autonomes.

Mais la production porcine coopérative n’a pas le niveau de performance auquel on devrait s’attendre. Après des années de vaches maigres, la situation des producteurs s’est légèrement amélio-rée en cours d’année, mais c’est la mise en marché qui a connu l’an dernier une période difficile.

La décision de nos partenaires d’Olymel d’exercer leur option de retrait a amené le conseil d’administration de La Coop fédérée à s’interroger en profondeur sur son engagement dans ce secteur.

Avec l’aide de sociétés-conseils et l’expertise de nos spécialistes, ainsi qu’à la lumière de la réflexion stratégique du réseau, nous avons analysé toutes les options réalistes. En nous rappelant notre mission et nos valeurs, nous n’avions pas d’autre choix que de persévérer et de travailler à établir une produc-tion porcine coopérative, résiliente et performante. Nos équipes se sont donc penchées notamment sur la gestion du risque et la gouvernance, afin de créer une véritable Filière porcine coopérative durable et rentable. En 2014, La Coop fédérée assumera pleinement son leadership dans le déploiement de cette nouvelle filière.

La fédération de coopératives

Sur le plan institutionnel, La Coop fédérée a participé à l’adoption du plan d’action pour une décennie coopérative, de l’Alliance coopérative internationale.

L’objectif de ce plan d’action est que les coopératives soient reconnues en 2020 comme des chefs de file de la durabilité économique, sociale et environnementale, et comme le modèle entre-preneurial préféré des populations.

Cinq grands axes ont été définis :

• promouvoir et enrichir la participation des membres, surtout les jeunes;

• prendre le virage du développement durable;

• renforcer l’identité coopérative;

• assurer un cadre juridique propice au déve-loppement du plein potentiel économique des coopératives;

• garantir l’accès à un capital qui respecte les principes coopératifs.

Nous avons été très actifs dans le rappro-chement et la fusion des deux organisations qui représentaient les coopératives canadiennes. Les délégués du Conseil canadien de la coopération et de la mutualité (CCCM) et ceux de la Canadian Co-operative Association (CCA) ont uni leurs forces pour créer Coopératives et Mutuelles Canada (CMC), qui devient la nouvelle organisation repré-sentant l’ensemble des coopératives canadiennes, tant anglophones que francophones, auprès du gouvernement.

La Coop fédérée a aussi été active dans la vision 2020 du mouvement coopératif québécois. Sorte de « Chrysalide » à l’échelle de l’ensemble des intervenants du mouvement coopératif du Québec, cette réflexion se poursuit et pourrait éventuelle-ment interpeler le réseau La Coop au chapitre du partage de nos programmes de formation et de certains services-conseils.

Finalement, tout le réseau La Coop s’est mobilisé dans une vaste démarche de réflexion stratégique. Cette entreprise de planification a été l’occasion de réfléchir aux enjeux et aux orientations à se donner collectivement.

Douze chantiers ont été déterminés, dont cinq ont été placés en priorité. Des comités de mise en œuvre pour chacun de ces chantiers ont été formés et sont à pied d’œuvre pour élaborer leur plan de déploiement dans le réseau. une rencontre du Forum des présidents a suggéré que deux autres chantiers soient mis en œuvre, soit celui de la gouvernance de La Coop fédérée et celui de la proximité associative.

un plan d’action, une vision et des valeurs, voilà un bon départ. Mais pour véritablement être une équipe gagnante, il faut de la discipline et que chacune des composantes du réseau La Coop donne son plein potentiel.

Le réseau La Coop est résilient. Il doit aussi être performant, et il nous appartient de faire fructifier ce précieux héritage pour notre bien commun et celui de notre relève.

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RAppORT DE GESTION

En 2012, les ventes se chiffraient à 4,9 mil-liards $, et l’excédent appartenant aux membres de la société avant ristournes et impôts était de 82,3 millions $.

Alors que les résultats de l’Approvisionnement sont supérieurs à ceux de l’exercice précédent, la détérioration des résultats de l’exercice 2013 s’explique principalement par une perte d’exploi-tation dans la filiale Olymel.

plus précisément, la hausse des résultats de l’activité Approvisionnement provient en partie de l’inscription de gain de disposition d’éléments d’actif jugés non essentiels aux opérations futures. pour Olymel, les résultats présentent une perte, alors que l’an dernier il y avait des excédents. La baisse des volumes et des marges viande dans le secteur du porc frais, l’intégration de la filiale de production porcine ainsi que la hausse des coûts du vivant dans la volaille expliquent la diminution des résultats de l’entreprise.

En ce qui concerne les ventes totales, la hausse de 239 millions $ provient de l’Approvisionnement (pour 171 millions $) – plus particulièrement du Secteur des grains, où le volume et les prix de vente sont en augmentation – et de nos filiales du Secteur des productions végétales, qui ont enregistré une croissance des volumes de vente. Les ventes d’Olymel sont elles aussi en hausse (de 68 mil-lions $), en raison des augmentations des volumes dans la volaille et de l’intégration du secteur de production porcine, le tout quelque peu compensé par une diminution des volumes dans le porc frais.

Le dernier exercice financier de La Coop fédérée, terminé

le 26 octobre 2013, montre des ventes de près de 5,2 milliards $

et un excédent avant ristournes et impôts de 23,7 millions $.

Claude LafleurChef de la direction

pour l’exercice clos le 26 octobre 2013, l’excé-dent net après ristournes et impôts s’élève à 18,8 millions $, alors que celui de l’exercice 2012 était de 53,9 millions $.

Activité Approvisionnement

Ventes en 2013 : 2,8 milliards $Ventes en 2012 : 2,6 milliards $

Les ventes de l’Approvisionnement, après élimination des transactions intersectorielles, ont progressé considérablement et s’élèvent à plus de 2,8 milliards $ (une augmentation de 171 millions $), soit 6,5 % de plus que l’année précédente, où le chiffre d’affaires totalisait 2,6 milliards $.

Cette hausse s’explique par une très forte crois-sance des volumes de ventes réalisés par le Secteur des grains et, dans une moindre mesure, par l’aug-mentation du chiffre d’affaires hors du Québec, généré par Agronomy Company of Canada inc., Agrico Canada Ltd. et Grower Direct Exports Ltd., toutes des filiales exclusives de La Coop fédérée.

pour l’exercice, l’excédent avant impôts se chiffre à 63,7 millions $, une hausse de près de 2,7 millions $ ou de 4,5 % par rapport à l’exercice précédent.

Secteur des productions animales

Ventes en 2013 : 346,8 millions $Ventes en 2012 : 329,3 millions $

Le chiffre d’affaires du Secteur des productions animales est en hausse de 17,5 millions $ par rap-port à l’an dernier et totalise 346,8 millions $. u

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RAppORT DE GESTION

D’une part, cette hausse provient d’une aug-mentation des volumes de poussins vendus, et ce, dans un contexte de pénurie d’approvisionnement en œufs d’incubation causée par la crise sanitaire qui a sévi au Mexique. D’autre part, l’augmenta-tion du chiffre d’affaires est la conséquence de la montée du prix des intrants en alimentation ani-male combinée à l’achèvement de l’implantation du modèle Chrysalide pour le Service des rumi-nants. Cette transformation se poursuivra dans les prochaines années par l’adaptation des usines monogastriques du réseau au modèle Chrysalide de même que par l’optimisation de la logistique d’entreposage et de distribution, qui, d’ailleurs, s’est concrétisée par l’inauguration du centre de distribution de Saint-Romuald en décembre dernier.

une légère baisse de la production de lait et une récolte de fourrage de qualité supérieure à la moyenne ont provoqué une légère baisse des ventes de moulées laitières, sans toutefois affecter nos parts de marchés, qui sont, quant à elles, demeurées relativement stables. À l’inverse, les volumes de ventes d’aliments porcins sont en hausse, ce qui est en partie attribuable à l’ajout de clientèle et à l’augmentation des poids d’abattage. Le volume d’aliments avicoles est en légère hausse.

Secteur des productions végétales

Ventes en 2013 : 789,8 millions $Ventes en 2012 : 770,7 millions $

un gain de parts de marché et la hausse de la consommation d’engrais agricoles au Québec ont permis d’accroître les volumes de ventes du Service des fertilisants. Cependant, la baisse du prix des matières premières atténue presque totalement la hausse des volumes vendus. Les ventes de ferti-lisants s’élèvent donc à 134 millions $ cette année, comparativement à 133,4 millions $ au cours de l’exercice précédent.

Au chapitre des semences, les ventes totalisent 53,4 millions $, ce qui représente une amélioration de 9,1 millions $ ou de 20,5 % sur les ventes de l’exercice précédent. Les volumes distribués de canola et de soya sont en augmentation, alors que les données de marché indiquent des réductions d’ensemencement de l’ordre de 18,3 % et 1,2 % res-pectivement. Nous en déduisons une hausse de nos parts de marché au Québec pour ces cultures. Il en va de même pour les cultures de céréales.

Les ventes de protection des cultures ont progressé de 5,5 % et se chiffrent à 48,4 millions $. une portion importante de la hausse des ventes provient de l’augmentation des parts de marché du réseau La Coop et de la consommation accrue rendue possible par les applications d’herbicides résiduels dans les champs de maïs et de soya.

Agronomy Company of Canada et Agrico Canada, nos deux filiales ontariennes, ont réalisé un chiffre d’affaires combiné de 553,9 millions $, dégageant ainsi une hausse de près de 50 millions $ ou de 9,6 % sur leurs ventes de l’année dernière. Agronomy et Agrico ont vu leurs volumes de ventes progresser de 11 % et 23 % respectivement. La hausse des ventes d’Agrico est due principalement à une percée de ses ventes dans l’Ouest canadien.

Secteur des grains

Ventes en 2013 : 768,3 millions $Ventes en 2012 : 608,5 millions $

Le Secteur des grains a dégagé des ventes totales de 768,3 millions $, contre 608,5 millions $ au dernier exercice, soit une hausse de 26,3 %. Les volumes commercialisés ont augmenté de 452 000 tonnes métriques, dont plus de 230 000 provenaient de la commercialisation de maïs par le Service de commercialisation du Québec et près de 220 000 tonnes de nouveaux volumes de blé, maïs et autres produits commercialisés par Grower Direct en Ontario. Malheureusement, cet excellent rendement est terni par des résultats en forte dimi-nution provoqués par deux principaux facteurs : des conditions de marché extrêmement difficiles causées par les marchés boursiers guidés par des tendances de prix inversés et par l’impact défavo-rable de la sécheresse aux États-unis, en 2012, et la commercialisation des grains en Ontario en 2013.

Secteur quincailleries et machines agricoles

Ventes en 2013 : 251,6 millions $Ventes en 2012 : 248,8 millions $

Les ventes du Secteur quincaillerie et machi-nes agricoles sont en hausse de 1,8 million $ et totalisent 251,6 millions $, comparativement à 248,8 millions $ au dernier exercice. L’importante augmentation du prix des matériaux a compensé les impacts du ralentissement de la construction et de la rénovation au Québec sur la distribution

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[en milliers de dollars] 2013* 2012*

produits 5 185 952 $ 4 947 409 $

Excédent d’exploitation 265 67 936

Excédent avant ristournes et impôts sur l’excédent 23 727 96 585

Ristournes — 32 216

Excédent net attribuable aux membres de la Société 18 795 39 649

Débiteurs et stocks 777 572 732 656

Actif à court terme 834 638 781 112

Fonds de roulement 206 559 212 606

Immobilisations corporelles, au coût 1 211 967 1 129 975

Immobilisations corporelles, valeur comptable nette 495 061 446 903

Actif total 1 615 810 1 517 054

Dette à long terme incluant la portion exigible à moins d’un an 209 768 162 671

Actions privilégiées et avoir de la société 594 107 590 372

Nombre d’employés 9 984 9 583

* Selon la partie II des Normes comptables pour les entreprises à capital fermé

en quincaillerie et matériaux. La majeure partie de l’augmentation du chiffre d’affaires de ce sec-teur est le fruit des volumes de ventes accrus de machines agricoles, notamment dans la gamme des tracteurs Mahindra.

Secteur Énergies Sonic

Ventes en 2013 : 735 millions $Ventes en 2012 : 763,7 millions $

La transformation du modèle d’affaires du réseau La Coop en distribution pétrolière s’est en partie concrétisée en 2013 par la création d’un premier regroupement sur la Rive-Nord, dans la région de Montréal. Ce nouveau modèle favorise une proximité optimale avec les membres et les clients. Les ventes du Secteur Énergies Sonic se sont chiffrées à 735 millions $, contre 763,7 millions $ à l’exercice précédent, soit une baisse de 28,7 mil-lions $. une partie de la baisse du chiffre d’affaires est causée par la terminaison de contrats d’approvi-sionnement de grands chantiers à la fin du dernier exercice. Les volumes distribués par ce secteur sont en baisse de plus de 28 millions de litres.

Conclusion

Que va-t-on retenir de l’année 2013 ? Des résultats modestes, certes, mais qui illustrent d’une certaine manière la capacité de l’entreprise à faire face aux mauvaises conjonctures lorsque l’un de ses métiers est en difficulté. Il est vrai que le secteur du porc frais a connu une année très difficile, mais les résultats très solides des secteurs de l’activité Approvisionnement (sauf le commerce des grains) ainsi que, dans une moindre mesure, ceux des secteurs de la surtransformation et de la volaille sont venus compenser ces pertes importantes.

De 2013, on retiendra aussi les grands chan-tiers, qui continuent d’animer le réseau et de transformer profondément ses pratiques et sa culture d’affaires. La planification stratégique du réseau, les projets Chrysalide, la restructuration de la filière porcine et le déploiement de Fidelio, pour n’en nommer que quelques-uns, nous obligent à travailler différemment, à préciser nos processus et à réduire nos frais d’exploitation au moyen de synergies et en faisant la chasse aux actifs sous-utilisés. C’est une occasion d’innovation et de progrès pour toutes les équipes qui sont mobilisées dans cette aventure collective, avec l’objectif d’être toujours plus proches de nos membres et de nos clients. C’est ainsi que se poursuit la construction du réseau de demain. u

MARS 2014 | Le Coopérateur agricole 29

Page 30: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

RAppORT D’OLYMEL

Les ventes d’Olymel ont totalisé 2,408 milliards $ en 2013, soit

une augmentation de 68 millions $ par rapport à 2012. Toutefois,

les profits de l’exercice précédent ont cédé la place à une perte.

Réjean Nadeau Président-directeur général Olymel s.e.c.

Le bilan global de l’exercice 2013 est donc décevant, bien qu’à l’exception du porc frais, l’en-semble des secteurs aient enregistré des résultats encourageants. Dans un contexte incertain, Olymel doit rester concentrée sur deux cibles : le contrôle de ses coûts et la satisfaction de ses clients.

Le fait saillant de l’exercice est l’acquisition d’un important producteur de porcs dans l’Ouest canadien, un investissement stratégique propre à assurer l’approvisionnement de notre usine de Red Deer, en Alberta. Cette acquisition majeure fait d’Olymel le troisième producteur de porcs au Canada et nous invite à amorcer un rapprochement d’importance entre nos activités de production et celles de transformation.

L’année 2013 a aussi apporté son lot de défis. parmi ceux-ci figure la menace que la présence de la diarrhée épidémique porcine dans les élevages de porcs américains fait peser sur l’industrie porcine canadienne. Ce problème de santé est en tête de nos préoccupations. Olymel participe à la mobilisa-tion de l’industrie pour mettre en œuvre toutes les mesures de biosécurité possibles afin de protéger le cheptel porcin canadien.

Porc frais

Le secteur porc frais Est enregistre un résultat négatif, contrairement à un léger profit au cours de l’exercice précédent. L’interruption des livrai-sons vers la Russie pendant une bonne partie de l’année, en raison de l’interdiction de l’usage de

la ractopamine (paylean) dans l’élevage des porcs destinés à ce marché, a été un facteur déterminant dans la faiblesse de la marge viande dans l’Est. Soulignons qu’Olymel, concernant les exigences du marché russe, a mis en place le nouveau protocole de l’Agence canadienne d’inspection des aliments visant à répondre à ces exigences et à obtenir la collaboration des producteurs.

Quant aux volumes d’abattage, ils ont été en légère hausse, grâce à un nombre plus important de porcs en provenance de l’Ontario, ce qui a com-pensé la baisse du volume de porcs disponible pour Olymel au Québec.

Le secteur porc frais Ouest enregistre éga-lement un résultat négatif, après cinq années de profits. La réduction de la marge viande est la principale cause de ce résultat; elle s’ajoute à une diminution des volumes d’abattage et à une baisse du poids des porcs. La marge viande de l’Ouest demeure toutefois plus favorable que celle de l’Est, compte tenu d’un meilleur portefeuille clients dû à la proximité des marchés et à un coût d’approvi-sionnement moindre.

Selon les dernières données dont on dispose, Olymel contribuait pour une part de 29,4 % aux exportations canadiennes de viande de porc dans le monde. u

Olymel exporte aujourd’hui ses produits dans  plus de 60 pays à travers le monde. C’est l’histoire d’une réussite commune, de la ferme à la table. Une réussite basée sur la qualité, la recherche, l’innovation et surtout, l’écoute des consommateurs, ceux d’ici et ceux d’ailleurs.

www.olymel.ca

CLIENT�: Olymel

N° DOSSIER�: OLY14-303

LANGUE�: F A B

D.A.�: David

FORMAT DU PAP (EN PO.)

MARGES�: ## x ##

TRIM�: 7,875 x 10,75

BLEED�: 8,125 x 11

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ÉPREUVE N°�:

CF2 ÉCHELLE�: 1:1DATE�: 13-02-2014

SORTIE LASER À�: 100 %

CORRECTION APPROBATIONS

DEMANDÉE PAR EXÉCUTÉE PAR INFOGR. COORD. RÉDACT. D.A. C.P. CLIENT

Parution�: Journal Le Coopérateur Agricole, Lundi 3 mars 2014

OLY14-303_PubMagazineCoopAgricole_F2.indd 1 14-02-13 10:54

30 Le Coopérateur agricole | MARS 2014

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Olymel exporte aujourd’hui ses produits dans  plus de 60 pays à travers le monde. C’est l’histoire d’une réussite commune, de la ferme à la table. Une réussite basée sur la qualité, la recherche, l’innovation et surtout, l’écoute des consommateurs, ceux d’ici et ceux d’ailleurs.

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Parution�: Journal Le Coopérateur Agricole, Lundi 3 mars 2014

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RAppORT D’OLYMEL

Porc transformé et bacon

par rapport à 2012, le secteur de surtrans-formation porc présente des résultats en hausse considérable en 2013. Ce rendement est attribuable à une augmentation de la marge viande, découlant d’un portefeuille clients favorable ainsi que de la stabilité des prix de volumes importants liés à un contrat de longue durée avec des clients majeurs.

Après plusieurs années de résultats néga-tifs, le secteur du bacon a connu un revirement spectaculaire en 2013, malgré une baisse des volumes. plusieurs éléments y ont contribué, dont l’augmentation de la marge viande, la poursuite du plan de mécanisation lancé en 2009 et la réor-ganisation du secteur à la suite de l’incendie de l’usine de princeville. un investissement important dans l’agrandissement de l’usine de Cornwall et la mise en activité d’un nouveau fumoir, en février 2014, permettront de diversifier la production et de fabriquer un plus large éventail de produits de porc transformé.

Volaille fraîche et transformée

Contrairement à 2012, les résultats du secteur de la transformation primaire du poulet sont en baisse. La hausse du prix des grains a entraîné le coût du poulet vivant à des niveaux records, que les prix de vente n’ont pu totalement compenser. On constate dans ce secteur un surplus des approvi-sionnements, causé par l’envahissement du marché intérieur par de la viande de poule importée des États-unis ainsi que par une utilisation abusive d’un programme de report des droits de douane. Après plusieurs transactions, dont la plus récente est l’acquisition du volume d’approvisionnement d’une entreprise de volaille, Olymel et ses parte-naires occupent désormais le deuxième rang au Canada au chapitre de l’abattage. Dans ce secteur de la volaille fraîche, la nouvelle convention, en vigueur depuis septembre 2012, a permis d’enca-drer le commerce interprovincial entre le Québec, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.

Inaugurée en mai dernier, l’usine de Sunnymel à Clair, au Nouveau-Brunswick, a connu en 2013 sa première année d’activité complète. Cet établis-sement, qu’Olymel possède en copropriété avec le

Groupe Westco, enregistre une perte. Les appro-visionnements de son quart de jour, qui n’ont été complétés qu’au second semestre, et les frais de démarrage expliquent ce résultat.

Volaille Giannone, propriété à 50 % d’Olymel et qui évolue dans un marché de produits de spécia-lité, apporte une contribution positive, attribuable à une hausse de la marge viande, en dépit d’une baisse du volume d’abattage.

Le secteur du dindon enregistre des résultats positifs pour 2013, mais moindres qu’en 2012. L’augmentation des coûts d’approvisionnement du dindon vivant en raison du prix élevé des grains, les allocations de production plus élevées (qui provoquent des surplus sur le marché) et la reprise des opérations d’abattage de dindons en Nouvelle-Écosse ont fait décroître les bénéfices.

Enfin, le secteur de la volaille surtransfor-mée obtient de meilleurs résultats en 2013. une baisse des coûts d’approvisionnement a permis une augmentation de la marge viande, malgré une diminution des volumes de ventes. Ce secteur devra poursuivre le développement de nos mar-ques nationales et privées et rechercher des gains d’efficience.

La passion de nourrir le monde

En 2013, nous avons entrepris une vaste réflexion sur notre évolution comme entreprise majeure du domaine de la transformation agroali-mentaire et nous nous sommes penchés sur l’image que nous souhaitons projeter auprès de nos par-ties prenantes. Cette démarche a débouché sur la formulation d’une nouvelle mission : Comme chef de file du domaine agroalimentaire, fière de ses origines québécoises, de la qualité irréprochable de ses produits et de ses 10 000 employés, Olymel a comme motivation et mission quotidiennes de nourrir le monde. Les valeurs qui soutiendront cette mission sont l’intégrité, le respect et la confiance. Ces valeurs se conjugueront avec notre mission et avec notre engagement à offrir des produits d’une qualité et d’une salubrité irréprochables.

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Au fil des ans et des dossiers présentés au concours Prix Transfert de ferme La Coop, on commence à comprendre quels sont les ingrédients des transferts de ferme réussis : des pincées de patience, des millilitres de communication, des tasses d’organisation et des kilogrammes de confiance. Pour que le transfert s’opère avec succès, chaque ferme choisit ses ingrédients et expérimente sa recette en adoptant les recommandations d’intervenants spécialisés, en s’inspirant d’un voisin ou d’un ami qui est déjà passé par là, en assistant à des conférences où des cas fructueux sont relatés, en suivant des formations ou en lisant attentivement les bons coups rapportés dans des magazines agricoles, comme Le Coopérateur.

es pages qui suivent décrivent justement trois exemples « exemplaires » de fermes lai-tières ayant passé le flambeau à leur relève. Trois modèles inspirants – ils sont mauri-

cien, estrien et bas-laurentien – où les meilleurs ingrédients régionaux couplés aux meilleures recettes ont fait lever la pâte !

Qui plus est, en cette Année internationale de l’agriculture familiale, décrétée par l’Orga-nisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le concours du Prix Transfert de ferme La Coop revêt une importance encore plus grande. La ferme québécoise, résolument familiale et à dimension humaine, est riche de valeurs qui dépassent les simples actifs financiers ou même le patrimoine : la solidarité intergéné-rationnelle, l’équité entre frères et sœurs, l’hon-nêteté entre cédants et accédants, l’altruisme envers les autres producteurs, la pérennité des biens familiaux, la perpétuation d’un mode de vie… Autant d’ingrédients à ajouter à ceux men-tionnés plus haut pour les recettes de transferts les plus… délectables ! u

LTexte et photos d’Étienne Gosselin, agronome, M. Sc.

Ingrédients et recettes pour des transferts savoureux

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R e l è v e

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Démarrer avant de transférer de A à B

oger Massicotte, c’est l’homme clairvoyant capable de lire l’avenir dans les bottes de paille et les feuilles de chou. Fils le plus vieux de la bien connue famille Massicotte, de la

Ferme Paul Massicotte et Fils, Roger était partie prenante de la ferme laitière familiale quand, il y a 25 ans, ses parents et lui ont eu à trouver une façon de générer plus de revenus pour offrir un gagne-pain décent à ses trois frères plus jeunes. « Nous aimions tous l’entrepreneuriat, mais nous ne pouvions pas tous avoir la passion des vaches laitières, explique Roger. Est donc née Massibec, une entreprise de culture et de transformation du chou. Pour ma part, j’étais plus attiré par la production laitière et les grandes cultures. »

Ce modèle de développement original a bien servi le clan Massicotte pendant 20 ans. Mais les enfants des enfants de Lise et Paul Massicotte cognaient à leur tour à la porte, dont Pier-Luc, fils de Roger. « Nos enfants vieillissaient aussi vite que nous et le moment est venu où il fallait nous demander comment faire à nouveau une place à la nouvelle génération. Nous devions trouver une façon satisfaisante d’impliquer les jeunes, car il ne faut pas se le cacher : ce sont des entrepreneurs nés ! L’idée, en 2009, a donc été de me retirer de l’entreprise familiale pour bâtir une autre ferme. » Bref, de quitter un actionnariat pour en créer un nouveau, en fondant au passage une nouvelle ferme laitière. Une bagatelle !

« Nous avons lancé Massicotte Holstein en 2009, mais ça faisait bien quatre ans que les plans de ferme étaient faits et déposés sur l’étagère ! Notre passion, c’est vraiment les animaux et la génétique de haute performance », expose Roger. Et pour cause : l’entreprise ne compte pas de machinerie et qu’un seul tracteur.

Et le climat relationnel avant-après entre les frères Massicotte ? « On ne se fera pas de cachette : quand on a envie de quitter une entreprise fami-liale où on a passé 30 ans de sa vie, les questions de sous viennent vite : que vaut ma part, part qui servira à démarrer une nouvelle entreprise ? Nous avons eu des discussions qu’on peut qualifier de “serrées”, mais le tout dans un climat de bien vou-loir pour accommoder tout le monde, pour être juste et équitable », soutient Roger. Pier-Luc cor-robore : « C’est sûr qu’il y a eu certaines frictions avec mes oncles, mais aujourd’hui tout le monde se parle et on réussit même à faire des travaux à forfait ensemble. En somme, on a pris notre temps – cinq ans de réflexion, de réunions, de vives dis-cussions –, sans forcer les choses. De plus, nous étions bien encadrés, notamment par mon frère Patrick, diplômé universitaire en administration des affaires et en finance, qui enseigne la gestion à l’Université du Québec à Trois-Rivières. »

La cohésion qui animait la famille Massicotte d’un côté du village de Champlain, en bordure du fleuve, se transpose maintenant entre Roger et

De la confiance à revendre et un côté fonceur, qu’on appelle aussi « entrepreneurial » : Pier-Luc Massicotte a pris à bras-le-corps la ferme qu’il a fondée avec son père, Roger.

Du côté des aspects tant finan-ciers que relationnels, le cas du démarrage et du transfert de la ferme Massicotte Holstein mérite amplement sa place parmi les finalistes de l’édition 2013 du concours Prix transfert de ferme La Coop.

Et en voici la preuve par A plus B.

R

34 Le Coopérateur agricole | MARS 2014

Page 35: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Pier-Luc, dont la ferme se trouve de l’autre côté de la bourgade. Chaque matin, tous déjeunent à la ferme, y compris les deux employés guatémaltèques. On en profite pour faire le point sur les activités de la journée, de la semaine, du mois, et pour communi-quer des informations glanées dans diverses confé-rences ou divers conseils d’administration où siègent l’un ou l’autre. Pier-Luc a notamment accès aux formations offertes dans le cadre du Fonds coopé-ratif d’aide à la relève agricole, un gros plus, selon lui.

Déjà, le troupeau Massico impressionne, avec ses 100 vaches en lactation et sa moyenne de plus de 11 000 kg. Tous mettent la main à la pâte : le père, le fils, la mère, Maryse Carré, qui initie sa belle-fille, Katrine Venne, designer d’intérieur, à la comptabilité de l’entreprise. Katrine, qui n’avait jamais visité de ferme laitière avant de rencontrer Pier-Luc et qui aujourd’hui n’échangerait pas sa vie pour une autre ! Et qui soutient Pier-Luc dans son rêve, devenu réalité, de s’établir. « C’est un homme d’action, déterminé et fonceur, et il fera tout pour arriver à ses fins », dévoile sa douce. Soulignons que c’est l’expert-conseil Juan-Pedro Sarramone, de La Coop Agrivert, qui assure le suivi technique auprès de l’entreprise.

Avec 15 EX et 41 TB dans l’étable, Pier-Luc rêve déjà à un titre de Maître-éleveur, son prochain but. Rien de moins pour celui qui, comme le dit Maryse, « sait depuis qu’il est dans mon ventre qu’il va reprendre la ferme » ! u

Comme c’est maintenant la coutume depuis trois ans, une équipe de tournage a fait la tournée des fermes finalistes pour immortaliser – à raison de trois minutes par ferme – les méritants. Ces présentations vidéos seront diffusées en grande première à l’assemblée générale annuelle de La Coop fédérée – moment où sera connue la ferme gagnante du concours Prix Transfert de ferme – et seront ensuite accessibles sur les médias sociaux de La Coop.

1. Ça connecte : une belle entente s’installe non seulement entre Pier-Luc et Roger, mais également avec les autres membres de la famille et les employés.

2. C’est la haute génétique qui passionne les Massicotte père et fils : le troupeau compte déjà 15 vaches classifiées Excellente.

3. Delphine, maman Katrine et grand-maman Maryse ont chaleureusement pris la pose sous un froid intense, devant la ferme rénovée et agrandie en 2009.

4. Même avec plus de 100 vaches à la traite, on donne une ration de foin aux animaux trois fois par jour. Dégage, l’ensilage !

5. Roger Massicotte est un visionnaire : il a su faire de la place à ses jeunes frères quand il était dans les affaires avec ses parents. Il a ensuite lancé une entreprise pour établir son fils.

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Bâtir, équiper, moderniseret transférer

ictor Carrier, c’est l’homme bon comme du bon pain le dimanche matin. Scolarisé et expérimenté (il a travaillé en financement et a occupé la vice-présidence de La Coop Purdel pendant 11 ans), Victor n’a toutefois

pas qu’un sourire à offrir, mais aussi quelques phrases bien senties, comme : « Ceux qui ont repris des entreprises par défaut ne durent pas; seuls les producteurs qui ont la vocation et qui se donnent corps et âme restent en production » ou « La vraie retraite, c’est d’y aller à son rythme, ce n’est pas d’arrêter et de disparaître ! »

La Ferme Vicari a été fondée en 1965 par le père de Victor, Philippe. En 1976, Victor et son épouse, Hélène Tanguay, passaient aux com-mandes de cette entreprise de Sainte-Luce en même temps qu’ils élevaient leurs quatre enfants. Parmi eux, Bruno, qui a – heureusement pour la pérennité de la ferme – la vocation.

« Les Carrier-Tanguay, ce sont des gens hyperhumains, drôles et travaillants, de bons vivants, toujours pleins de questions pour leurs conseillers, révèle leur experte-conseil, Élisabeth

Carbonneau, de Purdel. Ils n’arrêteront jamais d’innover, ce qui est stimulant pour nous. » Et leur transfert ? « Il est immense ! »

Immense, le mot est juste. La famille a réussi à mener de front deux dossiers : celui du transfert en même temps que celui de la construction d’une nouvelle étable. En stabulation libre. Avec deux robots de traite. Avec un nouveau mode d’ali-mentation RTM entièrement automatisé. Même au champ, on ne se simplifie pas la vie chez Vicari, avec, en plus des cultures d’orge, d’avoine et de plantes fourragères, des ensemencements de canola et, pour une troisième année ce printemps, de lin, pour le projet de Route du lin de la MRC de la Mitis.

Le transfert de la Ferme Vicari, qui compte 70 vaches en lactation, s’est donc effectué ronde-ment, en même temps que la construction de la nouvelle vacherie. Mais, fait remarquer Bruno, le transfert résulte d’années de collecte de données et de réflexion. Dès ses stages à l’ITA, campus de La Pocatière, l’homme d’aujourd’hui 28 ans en a profité pour joindre l’utile au profitable : son premier stage a été réalisé dans une ferme à sta-bulation libre avec salle de traite, et son deuxième dans une ferme laitière de la Loire-Atlantique, en France, où, dit-il, « j’ai pu découvrir de nouvelles philosophies ou façons de penser, pendant trois mois ».

Transmettre une entreprise capable d’être performante à l’intérieur des normes actuelles, de s’adapter aux exigences futures, de prendre de l’expansion s’il le faut et de favoriser la qualité de vie des successeurs, voilà autant de raisons de voir figurer le nom de la Ferme Vicari parmi les finalistes du concours Prix transfert de ferme La Coop.

En voulez-vous d’autres ?

Tout comme Victor et Hélène, Bruno et Stéphanie se sont rencontrés à l’ITA, véritable agence matrimoniale, selon Hélène !

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La nouvelle vacherie a donc été construite comme un miroir, c’est-à-dire que s’il y avait une possibilité d’acheter du quota dans l’avenir, la superficie pourrait être doublée sans que cela nuise au reste des activités et sans devoir casser trop de béton. Deux robots occupent l’avant-scène et permettent, outre l’allégement des tâches par l’absence de la traite, « de pouvoir retourner en arrière pour constater nos erreurs et de mieux planifier la production à venir, tout en optimisant la gestion », commente Bruno.

Au chapitre des services-conseils, « nous avons procédé de la même façon que pour la construction du bâtiment : au lieu d’aller voir des produits, nous sommes allés voir des per-sonnes pour écouter ce qu’elles avaient à nous proposer, pour constater leur manière de fonc-tionner, tout comme la compatibilité entre nos caractères. C’est important : il faut choisir son équipe de conseillers en fonction de ce qu’ils peuvent apporter pour nous amener plus loin, pour nous faire envisager des solutions nou-velles auxquelles nous n’avions même pas songé nous-mêmes. » Un exemple : pour l’élevage et les cultures, la ferme fait affaire avec un conseiller en agriculture biologique qui arrive à la ferme avec des idées nouvelles, avec un autre coup d’œil.

Son sens entrepreneurial, Bruno a pu le développer en exploitant, à l’intérieur même de la ferme, quand il avait 10 ans, de petits élevages de lapins et de poneys. La ferme compte d’ailleurs toujours des poneys et des chevaux, qui disposent de spacieux box à l’entrée de la nouvelle étable. De quoi contenter Stéphanie, la conjointe de Bruno, qui a étudié en techniques équines à l’ITA, mais qui s’initie à son rythme aux travaux avec les vaches… une autre sorte de mammifère ! u

Derrière la nouvelle laiterie et les bureaux, la nouvelle vacherie à stabulation libre ne comporte qu’un seul versant : on pourra plus facilement doubler les installations et prendre de l’expansion.

Les chevaux passionnent non seulement Stéphanie, mais également son conjoint, Bruno, et sa belle-famille, qui en élèvent depuis toujours.

Avec deux robots et 70 vaches à la traite, les exploitants de la Ferme Vicari ne peuvent faire autrement qu’être efficaces et rigoureux quant à la gestion du troupeau.

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Julie et Jean-Philippe s’épanouissent dans une exploitation offrant les toutes dernières technologies. Dans les années à venir, ce sera néanmoins l’étable qui devra être retapée ou carrément reconstruite.

Connaissances, confiance, continuité

hristian Côté, c’est l’homme serein, animé d’une joie de vivre doublée d’une propension à jouir des plaisirs simples de la vie. Pour lui, les sacrifices consentis pour la continuité de la ferme sont dans l’ordre des choses, d’autant

plus qu’il sait que Jean-Philippe sera prêt aux mêmes sacrifices pour ses enfants.

En 1982, le père de Christian, Léonard, lui avait fait don d’une large part de la ferme, fondée en 1941. « Pour moi, l’important, c’est de laisser aux autres. Même si je ne gagne pas le gros lot en vendant, ça ne me dérange pas. J’ai accompli quelque chose, j’ai transféré une entreprise. C’est là qu’est la vraie valeur. » Pour Jean-Philippe, la transmission du patrimoine familial est tout aussi importante. À preuve, il souhaiterait planifier le même modèle de retraite avec son successeur que celui qu’il a établi avec son père.

Grâce à une bonne planification stratégique – ces mots ne sont pas étrangers à Jean-Philippe Côté, qui préside La Coop des Cantons depuis 2011 –, les Côté ont étalé leur transfert sur cinq ans, et tout s’est déroulé naturellement, sans anicroche. Au passage, on a changé le nom de l’entreprise, de Ferme LJC Côté à Ferme Malaco.

Mais avant de songer à transférer, des mesures ont été prises pour moderniser la ferme et en améliorer l’efficacité et la rentabilité. En 2004, on a souscrit au contrôle laitier et on a

commencé, en 2006, l’enregistrement officiel et la classification des animaux de race pure. La même année, on a remplacé les silos verticaux, effondrés l’année auparavant (voir le numéro de janvier du Coopérateur) par des silos-couloirs. En 2007, on passait du salon de traite au robot, pour ainsi voir la moyenne de production aug-menter de 23 à 39 litres de lait par vache par jour en l’espace d’une quinzaine d’années. Tout au fil de ces années, on informatisait la gestion et les activités, ce qui ne s’est pas fait sans heurt pour Christian, habitué aux registres papier. Jean-Philippe était de son côté rompu aux nouvelles technologies.

Puis, au fil des années du transfert graduel, la dynamique a changé. « Avec mon père, on bâtit maintenant ensemble l’entreprise plutôt que ce soit moi qui l’aide à bâtir la sienne », expose Jean-Philippe. Confiance mutuelle et communication, se sont les deux mots clés de la bonne entente père-fils.

Jean-Philippe a un bon bagage de connais-sances, grâce à un diplôme en GEEA du cégep de Victoriaville. Il a aussi pu constater maintes façons de faire, tant en matière de production laitière que de transfert d’entreprise, lorsqu’il était employé de La Coop Prévert, de 2004 à 2006.

Justement, en matière de services-conseils, l’entreprise jouit d’une grande stabi lité. La confiance que Christian porte à Jean-Philippe, et vice-versa, s’applique aussi à leur expert-conseil, Gérald Boivin, techno logue, qui pratique sa

Les gens de la Ferme Malaco ont conjugué connaissances, consensus, confiance et complicité pour éviter les conflits et assurer la continuité de leur exploitation. Voilà pourquoi ils s’insèrent aisément dans les finalistes du concours.

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Lucie et Christian goûtent une préretraite pleinement méritée. La ferme, fondée par Léonard Côté en 1941, est prospère entre les mains de leur fils et de leur bru.

La ferme a changé son mode de traite en 2007, misant sur un robot usagé A2, de Lely, remplacé en 2011 par un robot neuf A4 Astronaut.

profession depuis 23 ans et qui officie chez Malaco depuis 17 ans. Gérald a d’ailleurs servi, en quelque sorte, d’entre metteur entre Jean-Philippe et sa conjointe, Julie Richer, en invitant l’un et l’autre à son 40e anni ver saire de naissance. Julie, veuve d’un producteur laitier et mère de trois enfants de 15, 14 et 12 ans, a décidé de refaire sa vie à la Ferme Malaco, pleinement consciente du mode de vie agricole. La construction en 2011 de la maison fami liale sur le terrain de la ferme, l’entrée de Julie dans l’actionnariat de l’entreprise, le mariage des tourtereaux en 2013 et l’arrivée prévue en 2014 du premier enfant du couple scellent quadru plement l’union entre Julie et Jean-Philippe.

Le robot de traite offre plus de latitude au couple quant à l’horaire de travail. Il lui permet en outre, ainsi qu’à Christian et Lucie Pomerleau (conjointe de Christian et mère de Jean-Philippe), de partir à tour de rôle pour aller se faire dorloter au soleil durant l’hiver.

En bon coopérateur, Jean-Philippe Côté trace un parallèle intéressant entre les valeurs associées à un transfert de ferme et les valeurs qui animent l’esprit coopératif. « La coopération est imprégnée de valeurs qui, si on les applique à un transfert d’entreprise, ne peuvent que favoriser la réussite de celui-ci. Par exemple, l’honnêteté, l’équité, la responsabilité mutuelle entre prédécesseurs et successeurs, etc. » Parole de président !

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S u r l e p l a n c h e r d e s vac h e s

Par Sylvain Boyer, T. P.

Directeur principal Service des ruminantsLa Coop fédérée

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For English version, please visit our website at www.lacoop.coop/cooperateur

Peut-être que la réalité sera un peu différente… surtout s’il advenait des changements dans le système de gestion de l’offre. Mais on affirme souvent que le passé est garant de l’avenir, alors comme

l’aurait dit Bernard Derome : « Si la tendance se maintient… » Dans les faits, les tendances sont relativement linéaires dans notre industrie et le nombre de producteurs baisse de 2,5 à 3 % par année. Qui aurait cru, en l’an 2000, que nous aurions aujourd’hui seulement 6000 troupeaux, comptant en moyenne 59 vaches, alors qu’à ce moment-là on dénombrait 420 000 vaches dans 9300 troupeaux, pour une moyenne de 45 vaches par ferme ? En ce qui a trait à la performance, pour la même période, la production moyenne de gras par vache est passée de 0,75 à 0,90 kg/jour. Cela représente une augmentation de plus de 50 kg de gras par vache par an. Cette augmentation se confirme aussi lorsqu’on examine les rapports annuels de Valacta : la production de lait moyenne est passée de 8081 à 8908 kg de 2000 à 2012. Quand on regarde les producteurs de la catégorie des 10 % supérieurs, c’est encore mieux.

Cette croissance se poursuivra, et c’est pour-quoi nous pouvons prédire que nous aurons une production moyenne par vache de plus de 1,05 kg/jour de matière grasse en 2025. De toute façon, la réalité est que bien des entreprises ont actuel lement des niveaux de production de gras journalier de 1,5 kg et plus par vache. On peut facilement imaginer que les producteurs faisant

partie de l’élite en seront à plus de 2 kg de gras par vache en 2025 ! Ces avant-gardistes repoussent sans cesse les limites et font en sorte que tout le monde s’améliore. Ce sont eux qui élèvent les standards et dictent, en quelque sorte, les nouvelles normes. Pour en arriver là, il faudra bien entendu travailler à améliorer les trois piliers que sont la génétique, la gestion et l’alimentation.

Sur le plan de la génétique, il est clair que le potentiel des taureaux offerts par les centres d’insémination sera en constante amélioration. C’est pourquoi il faut ajuster l’alimentation et le confort des vaches pour leur permettre d’exprimer ce potentiel. Les besoins d’une vache produisant 50 kg de lait par jour demeureront les mêmes, mais vous verrez de plus en plus de vaches produire 70, 80, 90 kg de lait par jour. À ces niveaux de production, il faut s’adapter et maximiser la matière sèche ingérée. Pour y arriver, la qualité des fourrages devra être exemplaire et stable tout au long de l’année.

On n’arrête pas le progrès ! Il faut s’y préparer le mieux possible et être conscient que le portrait du secteur laitier changera au moins autant dans les prochaines années. Rien ne sert d’y résister, il faut s’adapter.

Vous arrive-t-il de penser à ce que sera la production laitière dans 10, 20 ou 30 ans ? Moi, oui ! Évidemment, cela fait partie de mon travail de prévoir l’évolution de la production pour les prochaines années. Trente ans, c’est un peu loin, mais regardons pour une douzaine d’années… Me croiriez-vous si je vous affirmais qu’en 2025, les 4400 fermes laitières du Québec logeront en moyenne 70 vaches, produisant 1,05 kg de gras par jour chacune ?

Vision future

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ans blague, on appelle animaux « acères » les bovins génétiquement dépourvus de cornes. Et rien de nouveau sous le soleil : selon le Réseau laitier canadien, le gène

acère (polled, en anglais) est connu depuis plus de 70 ans. Très populaire chez les bovins de boucherie – la majorité des taureaux du Centre d’insémination artificielle du Québec sont acères, d’après le coordonnateur de ce secteur au CIAQ, Pierre Desranleau –, le gène acère tarde à percer dans la production laitière nord-américaine, alors qu’il est plus courant en

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On connaît l’écornage chimique à l’aide de produits caustiques, l’écornage thermique au fer chauffé au rouge et l’écornage mécanique au moyen d’outils comme des pinces, des cuillères spéciales, des tronçonneuses ou la bonne vieille scie fil. Mais connaissez-vous l’écornage génétique ? C’est une méthode miracle : les veaux naissent sans cornes ! Écornons la question.

Europe. Des consommateurs, des organismes de réglementation, des lobbys et des politiciens plus sensibles au sort des animaux d’élevage, voilà ce qui expliquerait la popularité des animaux acères sur le Vieux Continent.

Si l’enfer c’est les cornes chez un bovin, c’est parce que ces défenses naturelles, dans un envi-ronnement d’élevage, sont dangereuses et peuvent nuire à la santé et à la sécurité des congénères, de l’animal lui-même et du producteur. On écorne donc les bêtes par la destruction des bourgeons (ou cornillons) chez les veaux et par l’ablation des cornes chez les adultes. L’ennui : l’écornage est source de stress pour les veaux, d’où les protes-tations pour faire cesser cette pratique habituel-lement effectuée lorsque les veaux ont moins de quatre semaines. u

Texte et photos d’Étienne Gosselin, agronome, M. Sc.

vous connaissez ?L’écornage génétique,

Brûleurs électriques, pinces, scie fil, le tout avec ou sans anesthésie locale ou générale (à froid) : écorner les bovins est source de stress pour les veaux, encore plus pour les bovins adultes.

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Une bien-être de bonne idéeFélix LeMay approche le fer chaud et l’applique

sur la racine de la corne, brûlant au passage les poils qui l’entourent. Le veau, envoyé dans les vapes par Félix quelques minutes auparavant au moyen d’anesthésiants général et local, pousse à peine un petit beuglement, probablement plus de peur que de douleur. Il faut savoir que bien des producteurs réalisent l’intervention à froid… Puis, l’odeur de peau et de poils brûlés emplit désa-gréablement les narines. Quarante secondes plus tard, tout est terminé. Les yeux vitreux, le veau mettra 24 heures à se remettre de l’anesthésie et recommencera à s’alimenter graduellement. Au bout de quelques jours, l’expérience sera chose du passé, suppose Félix, médecin vétérinaire de métier et producteur laitier de profession, capable d’écorner des veaux au rythme de 35 à l’heure.

L’homme de la Ferme du Doc, à Sainte-Croix, est l’un des premiers et des plus ardents promoteurs du gène acère au Québec. Éleveur de Holstein noir et blanc d’abord et avant tout, Félix élève aussi des Canadienne et des Holstein rouge et blanc. « J’ai horreur d’être à la mode ! Je cherchais une autre façon de me démarquer », se justifie l’éleveur. Depuis 2003, Félix élève donc des mâles et des femelles acères. « En 10 ans, je suis passé de fou à génie ! Si c’est devenu la norme dans le bovin de boucherie, je ne verrais pas pour-quoi il en serait autrement dans le laitier. C’est

l’avenir ! » juge l’homme de 41 ans, qui a redémarré l’entreprise familiale en 1998 avec 18 kg de quota et 39 têtes, et qui en possède maintenant 300. Cette année, le tiers des veaux DuDoc seront porteurs du gène acère. Le sixième du troupeau est déjà porteur du gène d’intérêt.

Le hic concernant le gène acère : le pool géné-tique de géniteurs à hauts indices génétiques est plutôt restreint. L’étoile acère du CIAQ (Semex) en 2013, le taureau Pine-Tree Overtime P-ET, proposé dans la gamme des taureaux Génomax, offre un indice de profit à vie génomique (IPVG) de + 2922 points, plus faible que la moyenne des autres taureaux Génomax, qui était de + 3207 en janvier dernier. En fait, Overtime n’est, au moment de mettre sous presse, que le 136e taureau quant à son IPVG…

Comme Félix LeMay, Jonathan Lampron, éleveur de Sainte-Séraphine (entre Victoriaville et Drummondville), a introduit le caractère acère dans ses familles de vaches. Le but de l’opération : offrir une plus-value aux animaux de haute génétique qu’il commerce. Ses clientèles cibles : les fermes états-uniennes de centaines ou de mil-liers de vaches – pour qui l’écornage devient une lourde tâche –, les éleveurs européens désireux de sang neuf acère et les éleveurs, surtout québécois, qui comme lui veulent profiter de ce marché de cré-neau, qui pourrait ne plus être si restreint en cas d’engouement pour ce caractère.

Jonathan Lampron juge que la perte de pro-ductivité actuelle de sa ferme, Alampco Holstein, par la sélection de taureaux acères moins per-formants (70 % de ses inséminations cette année comprennent le caractère) est compensée par l’augmentation du prix actuel et projeté des doses, des embryons et des sujets vivants sans cornes. Une corne d’abondance ! En outre, selon lui, le gène acère est un argument de vente de plus pour le vendeur de génétique laitière, un peu comme le volant en cuir ou la caméra de recul pour les vendeurs d’autos !

Aussi bien chez Félix que chez Jonathan, la stratégie d’absorption du gène n’est pas jusqu’au-boutiste : on préfère viser l’hétérozygotie plutôt qu’une homozygotie compromettant les gains génétiques pour d’autres caractères d’importance (production, gras, protéine, conformation des pattes et du pis, etc.). Autrement dit, on croisera une vache cornue à haute valeur génétique avec un taureau sans cornes génétiquement moins fort, ou l’inverse, mais pas nécessairement un

On constate un regain d’intérêt envers le gène acère ces derniers temps, en raison de deux nouveaux tests d’ADN plus précis que l’ancien. Ces tests facilitent la sélection des individus porteurs d’un ou des deux allèles acères (hétérozygote et homozygote, respectivement).

La première chose que veut savoir Jonathan Lampron quand un veau naît, ce n’est pas le sexe de l’animal, mais s’il porte ou non des bourgeons annonciateurs de cornes !

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mâle acère avec une femelle acère pour donner des sujets débarrassés à tout jamais de cornes (homozygotes). Ce faisant, Jonathan et Félix ne peuvent espérer plus de 50 % de veaux acères de la part de leurs femelles. L’absorption du carac-tère progresse donc moins rapidement, mais on ne sacrifie pas production et conformation sur l’autel de la génétique acère. Jonathan Lampron, qui a commencé des croisements acères il y a six ans, espère posséder un troupeau 100 % acère d’ici cinq à dix ans.

Déjà, nos deux éleveurs vendent aussi bien des embryons que des taureaux acères : Alampco Shanosber (IPV + 2655), commercialisé par Trans-America Genetics, s’est vendu à 4000 doses au Canada, aux États-Unis et en Europe. Du côté de DuDoc, Félix LeMay vend entre cinq et dix taureaux d’étable acères par année et il a déjà réussi à placer cinq taureaux sans cornes dans des centres d’insémination. Sa meilleure vache acère, Épilepsie, TB-87, a une mirobolante MCR de 425-570-445 ! On vient aussi de la sacrer meilleure productrice au Canada dans la catégorie Trois ans !

En conclusion, avec les cornes en moins pour les générations à venir, c’est peut-être l’image tra-ditionnelle, voire folklorique des bovins cornus qui changera, pour celle d’un animal naturelle-ment acère, mieux adapté à un environnement confiné. Mais heureusement, même sans cornes, les bovins gardent tout leur panache ! u

Pendant ce temps, dans le bœufLes producteurs de bovins de boucherie sont peu nombreux à utiliser l’insémination artificielle (5 %), mais ceux qui profitent

de cette méthode peuvent compter sur des taureaux en majorité sans cornes chez Semex. Les races dites anglaises, comme l’Angus, ont depuis longtemps absorbé le gène acère, mais pour d’autres races, telle la Simmental, les éleveurs n’exigent pas toujours des reproducteurs acères, révèle Pierre Desranleau, coordonnateur du secteur des bovins de boucherie au CIAQ. Ce dernier rappelle en outre que le mode d’expression du gène est mal compris des producteurs commerciaux, qui choisissent souvent des taureaux acères au détriment d’autres caractères plus importants, comme le gain de poids. Étant donné que le gène acère s’exprime d’une manière dominante, nul besoin que père et mère soient porteurs pour que les rejetons soient génétiquement dépourvus de cornes. Par exemple, il vaudrait mieux utiliser le meilleur taureau possible – cornu ou pas – sur une femelle acère croisée Angus X Hereford. Invariablement, le veau à naître aura le crâne lisse toute sa (courte) vie.

Les vétérinaires recommandent de pratiquer l’ablation du cornillon dans la première semaine suivant la naissance de l’animal. De nombreux producteurs laitiers choisissent même d’écorner à la naissance de l’animal, en même temps que les autres traitements post-partum.

Médecin vétérinaire et producteur laitier, Félix LeMay sait écorner, mais il préfère éviter cette pratique en élevant des bêtes acères. Le sixième de son troupeau DuDoc est déjà porteur du gène.

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Prenons le taureau par les cornes !

Le Coopérateur agricole Quelle proportion des taureaux du CIAQ/Semex sont acères ?Mario Séguin Moins de 1 %. Nous comptons une douzaine de taureaux Holstein et six taureaux Jersey

dans nos étables. C’est peu, mais beaucoup plus que dans les décennies précédentes, lorsqu’il pouvait n’y avoir un taureau acère disponible qu’occasionnellement ! La génomique a permis de trouver de meilleurs jeunes taureaux acères et favorise le développement de ce créneau.

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de taureaux acères de haute génétique dans l’offre de Semex ? L’intérêt pour le gène découle principalement de la préoccupation du consommateur quant au

bien-être animal et au stress engendré par l’écornage des veaux. Comme cet intérêt est moins grand en Amérique du Nord qu’en Europe, la sélection ne tend pas beaucoup vers ce caractère. Il faut dire qu’il n’y a encore jamais eu de taureau éprouvé vedette porteur du gène jusqu’à pré-sent, taureau qui pourrait favoriser la propagation du gène. Nous nous efforçons d’y remédier en passant des contrats avec des fermes pour encourager l’obtention de haute génétique laitière acère. Nous continuerons donc à offrir de nouveaux jeunes taureaux acères, mais le nombre demeurera limité, puisque le marché actuel ne fait que très peu de compromis sur les indices pour sélectionner le gène acère.

Boule de cristal : à quand des taureaux acères en majorité ou en totalité au CIAQ ? On parle de décennies. Actuellement, d’autres critères priment, comme la production, la durée

de vie, la santé et la fertilité, critères qui ont un impact sur la rentabilité.

Interview avec Mario Séguin, agronome, directeur adjoint de la mise en marché et de la génétique, CIAQ

Deux fermes des États-Unis s’affichent comme des pionnières et des incontournables en matière de sujets acères sur notre continent : les fermes Burket Falls et Hickorymea, toutes deux de la Pennsylvanie. Active depuis les années 1960 pour le caractère polled, Burket Falls Farm fut parmi les premières à fournir des taureaux d’intérêt aux centres d’insémination. Le préfixe Burket-Falls n’est jamais loin dans les généalogies acères.

La filière états-unienne

Mario Séguin, CIAQ

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Impossible de parler de bœuf sans tenir compte de la complexité et de la permanence des échanges commerciaux Canada–États-Unis–Mexique. Ainsi, en 2012, c’est un peu plus de 600 000 bovins canadiens que les abattoirs

américains ont importés. Les bouvillons qué-bécois n’échappent pas à cette norme puisque, selon les années, entre 20 et 40 % d’entre eux sont abattus en Pennsylvanie. D’autre part, le Canada a exporté 200 000 tonnes de viande bovine vers les États-Unis en 2012, soit seulement 15 % de plus que ses importations en provenance du même pays. Ajoutons à cela que, bon an mal an, entre 200 000 et 500 000 veaux canadiens et 1,2 million de veaux mexicains se retrouvent dans les parcs d’engraissement américains. En fait, c’est un vaste réseau de vases communicants, qui réagit rapidement aux signaux du marché pour capter tous les avantages financiers possibles ou… en subir les contrecoups. La crise financière de 2008 et les sécheresses américaines de 2011-2012 en sont d’excellents exemples.

Parlons maintenant de revenus à la ferme. À l’échelle canadienne, les ventes de 6,6 milliards $ en 2012 dépassent les revenus générés par l’en-semble des fermes laitières (5,9 milliards $). Du côté américain, même son de cloche : en 2013, elles ont atteint 44 milliards $, contre 40 mil-liards $ pour l’industrie laitière. Étonnant, n’est-ce pas ? Continuons.

Les statistiques canadiennes de juin 2013 font état de 68 000 fermes bovines. Chez nos voisins, ce chiffre dépasse 900 000, dont 729 000 fermes vaches-veaux. La taille de chacune des entre-prises ? De quelques dizaines de vaches à plus de 100 000 bouvillons ! Cela fait beaucoup de bêtes : un cheptel d’un peu plus de 100 millions de têtes

(vaches et engraissement) en Amérique du Nord, dont 12 millions au Canada (une augmentation de 0,5 % en 2013).

Pour imager ces chiffres, si l’on voulait loger tous les bouvillons engraissés annuellement dans un seul bâtiment de 40 m de largeur, selon les standards utilisés au Québec, sa longueur serait de… 50 km, en incluant une portion canadienne de 3 km ! Imaginez maintenant la quantité de maïs nécessaire. Un calcul rapide permet d’estimer le besoin à 5500 remorques de 35 tonnes par jour. Tout simplement gigantesque !

Et maintenant, le dessert. J’ai plusieurs fois entendu des bouts de conversation du genre : « Le bœuf, c’est une production qui ne peut prospérer que lorsqu’elle cohabite avec d’autres activités agricoles lucratives. Elle ne peut pas concur-rencer les grandes cultures ! » Est-ce bien le cas ? Il semblerait que ce genre d’affirmations soit faux, si l’on se fie à la distribution géographique de la production. Que dites-vous de 900 000 vaches qui côtoient les orangeraies de la Floride ? De 2,7 mil-lions en Alberta et en Saskatchewan ? De 3,6 mil-lions dans les États du Nebraska et du Missouri, en pleine « Corn Belt » ? Et que dire de la Californie, État laitier par excellence, qui détient le quatrième rang des États en matière de revenus de ventes de bétail, avec ses 610 000 vaches de boucherie et ses 510 000 bouvillons en stock. Voilà, les sceptiques sont confondus !

Impressionné ? C’est normal. L’industrie bovine, c’est loin d’être marginal. C’est gros, très gros ! En symbiose avec les productions végétales, elle s’avère toujours un atout dans une région. Chacun des propriétaires des 175 000 vaches de boucherie du Québec, ou encore de bouvillons, peut être fier de sa production. Pas toujours facile, c’est vrai. Mais soyez assuré que les bovins de boucherie sont là pour de bon. C’est la conviction que nous avons à La Coop. Nous en reparlerons.

Bonne réflexion !

Pas facile de choisir un sujet pour ce premier billet en production bovine : il y a tant à dire ! Je commencerai donc par situer l’action et décrire le contexte, histoire de remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne l’image souvent malmenée de ce secteur d’activité.

Impressionnant dans tous les sens du mot !

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Bruno Langlois, agronome

Conseiller spécialiséProduction bovine La Coop fédérée

[email protected]

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Réjean Vermette : image de la filière porcine coopérative

Groupe Vermette fonctionne comme dans une véritable chaîne de valeur. De la production du grain jusqu’à l’expédition des porcs, les grandes orientations de l’entreprise sont au cœur de toutes les discussions des actionnaires.

éjean Vermette est président de la Filière porcine coopérative depuis 2012 et proprié-taire majoritaire de Groupe Vermette.Fondé en 1972 à Saint-Simon-de-Bagot,

Groupe Vermette possède 1400 truies commer-ciales, produit 30 000 porcs d’abattage par an et cultive plus de 800 hectares.

Quand il entre chaque matin dans son bureau, l’entrepreneur de 57 ans est accueilli par les photos de ses neuf petits-enfants, qui lui déco-chent leur plus beau sourire. Voilà une excellente raison de se mettre ardemment au travail, comme il le fait depuis toujours. La relève de l’entreprise est d’ailleurs entre bonnes mains. Sa fille Caro-line, ses fils Mathieu et Philippe ainsi que son neveu Alexandre se partagent 49 % des actions de Groupe Vermette.

rPar Patrick Dupuis, agronome

Un drapeau de l’Ordre national du mérite agricole, rappelant l’obtention du prestigieux titre de commandeur, en 1986, s’ajoute au décor.

Avec les réussites, l’entreprise a aussi connu son lot d’inquiétudes. Elle s’est même parfois retrouvée à la croisée des chemins. Maladies chez les porcs, prix des marchés en dents de scie, coûts des intrants élevés, refonte du modèle de l’ASRA, restructuration des activités. La vie comme un long fleuve tranquille, Réjean Vermette ignore ce que c’est.

« En 2009, avec la crise majeure de SRRP, on en a mangé toute une, dit-il. Ça nous a forcés à changer nos méthodes de travail. » « On l’a appelée Katrina, tellement elle a fait de dégâts dans la région, appuie Caroline. En passant d’une gestion à la semaine à une gestion en bande toutes les

La production porcine est génératrice d’importantes activités économiques et d’emplois en région : quincailleries, culture de grains, production de moulées, transport, abattage.Posséder ses propres terres est un avantage concurrentiel en production porcine, croit Réjean. « Elles sont un important actif, qui s’apprécie, dit-il. On peut y épandre les fumiers et y produire du grain pour alimenter notre cheptel. »

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quatre semaines en tout plein, tout vide par bâti-ment, en mai 2012, on sèvre nos deux maternités au cours de la même journée. Il n’y a donc plus de cochons dans les bâtiments pendant quasiment une semaine. On vide, on lave, on désinfecte. Ça coupe le cycle des maladies. Ça nous a permis de stabiliser nos pouponnières, car tous les porcs y entrent en même temps avec un statut sanitaire semblable. »

Il y a cinq ans, une vingtaine d’entreprises naisseurs-finisseurs peuplaient le territoire où est établi Groupe Vermette. Il n’en reste plus que deux. Certaines ont disparu, mais plusieurs pro-duisent maintenant à forfait. « Une consolidation qui a réduit l’effet multiprovenance des porcs et fait chuter du même coup l’incidence de certains agents pathogènes », indique Caroline.

« Le modèle de production de porcs change, dit Réjean. Beaucoup de petits éleveurs se tour-nent vers le forfait. Au milieu des années 1990, un naisseur-finisseur de 175 à 200 truies, c’était l’entreprise modèle. Depuis cinq ans, ces produc-teurs doivent revoir leurs façons de faire. Manque de main-d’œuvre, coûts fixes trop élevés, un niveau sanitaire inadéquat résultant d’un fonc-tionnement en rotation ou en semi-rotation ont notamment changé la donne. »

En filièreÀ l’automne 2010, Charles Proulx, alors

administrateur de La Coop fédérée, invite Réjean Vermette à siéger au comité de mise en place de la Filière porcine coopérative. Producteur de porc La Coop depuis un an, Réjean manifeste un intérêt marqué pour ce projet novateur et rassembleur. À l’assemblée de fondation de la Filière, en avril 2011, il est élu au conseil. « Il était impératif d’agir, car la situation était non viable, dit-il. On sentait l’urgence du changement à tous les maillons du réseau : génétique, alimentation, abattage. On voulait améliorer le sort des pro-ducteurs, qui en arrachaient, en diminuant leur coût de production, et de l’abatteur, qui perdait beaucoup de sous. »

Réjean Vermette est d’avis que la Filière est proactive, flexible, autonome et durable. « Pro-duire du porc de façon totalement indépendante est un défi de plus en plus difficile, dit cet homme qui encourage les discussions et qui est déterminé

à remettre le secteur porcin sur les rails. Produire en réseau, c’est la force du nombre. C’est se donner les bons outils pour fonctionner. Aujourd’hui, il n’y a de la place que pour ceux qui excellent, tant chez les éleveurs que dans les coopératives. La marge d’erreur est mince, très mince. »

En filière, les fermes familiales ne sont plus laissées à elles-mêmes face aux aléas du marché. C’est ce que croit aussi Gérald Paquin, expert-conseil en production porcine à La Coop fédérée. « Produire du porc La Coop selon un cahier des charges permet une valeur ajoutée, que l’abattoir peut aller porter sur les marchés plus lucratifs partout dans le monde », dit-il.

Environ 1,2 million de porcs sont produits dans la Filière, soit près de 20 % de la production québécoise annuelle. La moitié (600 000 porcs) provient des 200 éleveurs membres. L’autre moitié est issue des coopératives sociétaires. « Notre défi consiste à aller chercher la collaboration d’encore plus de producteurs indépendants et de coopéra-tives », insiste l’éleveur, qui s’est toujours engagé auprès de nombreuses organisations de son milieu. « Tous doivent prendre conscience qu’ils sont propriétaires des abattoirs et du réseau. Et qu’il faut une matière première d’une qualité sans équivoque sur le plancher de ces abattoirs. »

En étant membres de la Filière, les produc-teurs et les coopératives ont allégé leurs structures et été très proactifs pour ce qui est de répondre aux exigences de la clientèle, ici comme ailleurs. La production de porc sans ractopamine (Paylean) destiné à la Russie, un important marché pour Olymel, en est un bel exemple. u Réjean Vermette et sa relève :

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Répartition des tâchesRéjean : gestion globale de Groupe Vermette. Propriétaire majoritaire, avec 51 % des actions. Le reste des actions (49 %) est réparti entre trois de ses enfants – Caroline, Mathieu et Philippe – et son neveu Alexandre.

Caroline : gestion des bâtiments, des commandes et livraisons de moulées, des registres d’entrée et de sortie des porcs, de la santé animale, des ressources humaines, des ventes.

Mathieu : gestion de la meunerie, de la pouponnière et de l’engraissement, suivi du prix des grains et du porc.

Philippe : gestion de la maternité.

Alexandre : gestion des champs.

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« Le consommateur se tourne de plus en plus vers des produits standardisés », observe Caroline, formée en productions animales à l’ITA de La Pocatière. « Entre des découpes de porc de qualité uniforme et bien présentées et d’autres à l’allure peu attrayante, le choix n’est pas difficile à faire. »

Aux yeux de Caroline, l’avenir s’annonce pro-metteur. « On voit le bout du tunnel et on voit qu’il y a de la clarté à l’horizon », dit-elle en ouvrant les bras.

Groupe Vermette, qui a connu une impor-tante progression au fil des ans, a su bien s’en tirer en mettant en place une gestion rigoureuse de chacune de ses activités.

D’abord, en ayant une vision commune. Caroline, ses frères et son cousin travaillent en équipe, en toute confiance et avec respect. Ensemble, ils veulent maximiser l’utilisation et la rentabilité de toutes leurs infrastructures, pour bien en vivre. « En vivre d’une façon moderne, intervient Réjean. C’est-à-dire qui laisse de la place pour l’équilibre, les vacances, les amis. C’est ce que j’ai toujours fait. Tu ne peux pas intéresser de relève si tu ne permets pas ça. »

Réjean Vermette est un être généreux, ras-sembleur et proche des siens. Lorsque son frère, avec qui il était associé dans l’entreprise depuis sa fondation, décède subitement au début des années 2000, il prend sous son aile son neveu Alexandre, et il le considère depuis comme son propre fils.

Faire croître l’entreprise fait également partie du plan d’action de la jeune relève mon-tante, mais pas à tout prix. « On veut se donner la capacité financière de rénover, d’acquérir des terres, de faire des choix, de rêver », dit Caroline, qui, avec Mathieu, Philippe et Alexandre, prévoit de racheter graduellement les parts de Réjean. « On a une entreprise d’une belle taille. Il y a de la synergie, de la polyvalence. » La vingtaine d’employés de Groupe Vermette rassemblent plu-sieurs qualités : imagination, capacité de travail, compétence.

Les Vermette font preuve d’une grande ouver-ture d’esprit. Ils n’hésitent pas, pour avancer et se démarquer, à remettre en question leurs façons de faire, à aller chercher de l’information, à poser des questions à tous ceux et celles qui gravitent autour de leur entreprise.

« C’est le seul moyen d’être à la fine pointe », pense Caroline. Comme les autres gestionnaires de la ferme, elle a assisté à plusieurs formations offertes par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) et le réseau La Coop. Les employés aussi ont accès à une formation continue pour améliorer leurs connaissances. « On se donne les moyens d’être efficaces et avant-gardistes », ajoute-t-elle. Nathalie Parent-Legault, formatrice en gestion d’élevage à La Coop fédérée, leur apporte le sou-tien technique dont ils ont besoin. C’est égale-ment ça, la Filière : une expertise de haut niveau adaptée aux besoins des éleveurs en fonction des exigences du marché.

D’autres défis pointent à l’horizonLa diarrhée épidémique porcine qui sévit au

sud de la frontière, les maternités collectives, les truies en liberté, les nouvelles normes de bien-être animal qui prendront effet ici en 2022 ou encore la concurrence sur les marchés mondiaux, pour ne mentionner que ceux-là, sont sous le radar des gestionnaires. Groupe Vermette demeure malgré tout confiant. « Notre entreprise est bien positionnée, affirme le principal actionnaire. La relève est en place et bien décidée à poursuivre le travail. » Les lendemains s’annoncent promet-teurs.

Site de la Filière porcine coopérative : www.porclacoop.coop

Groupe Vermette en chiffres•1400 truies commerciales

•30 000 porcs d’abattage

•12 000 places en engraisse-ment, dont 6000 à forfait

•6000 places en pouponnière, dont 3000 à forfait

•800 hectares en culture : maïs, soya, orge

•Meunerie à la ferme : 10 000 tonnes de moulée par année

•20 employés

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Il y aura toujours une bonne raison !

Par Simon Baillargeon, agronome

Directeur général, Secteur grainsLa Coop fédérée

[email protected]

Le commerce du grain et de ses dérivés est catalogué dans le domaine des produits de base (commodities, en anglais), donc fortement influencé par l’offre et la demande et sujet à la volatilité. Il semble toujours y avoir une bonne raison pour expliquer cette volatilité, qui rend nerveux fournisseurs d’intrants, négociants et producteurs de grandes cultures.

Une question se pose : comment la récolte en Amérique du Sud influera-t-elle sur les prix de la fève soya et du maïs en Amérique du Nord ?

Une récolte abondante dans cette partie du monde agit sur les volumes d’expor-tation nord-américains, le temps que les acheteurs mondiaux s’adaptent à cette récolte de maïs et de soya en contre-saison. Cependant, les problèmes de logistique et l’encombrement dans les terminaux portuaires argentins, chiliens et brésiliens ralen-tissent l’acheminent des grains en provenance de ces pays et tendent à réduire les impacts sur le prix des grains récoltés et entreposées dans vos fermes en cette période de l’année. Gardons cependant à l’esprit qu’un jour l’effet pourrait être important.

Fin mars, un rapport toujours très attendu du USDA révélera un premier estimé officiel des intentions de semis chez nos voisins et influencera la proportion des superficies affectées en 2014 au maïs, au soya et aux céréales dans nos fermes.

La devise canadienne a connu un début d’année difficile. De la parité, nous sommes passés dans la zone du 0,90 $ US pour 1,00 $ CA. Quel en sera l’impact à court terme pour le producteur de grandes cultures ?

La reprise économique américaine, plus musclée que la nôtre, a eu un effet direct sur le dollar canadien. Ce repli de notre monnaie devrait faci liter l’accès de nos grains et produits dérivés aux marchés d’expor tation. Il a aussi un effet positif sur les prix actuel lement offerts aux producteurs canadiens pour leurs récoltes.

En revanche, nous serons touchés pour tous les produits achetés en dollars américains qui se retrou-vent dans la chaîne de production (carburants, intrants végétaux, sous-produits pour l’alimentation animale, etc.).

Tout indique que nous devrons composer pour la première moitié de 2014 avec un dollar canadien oscillant entre 0,88 et 0,95 $ US.

Aux États-Unis, l’année 2014 a commencé avec 60 millions de tonnes de maïs de plus en stock qu’à pareille date en 2013. Avec des stocks élevés, parions que si les conditions de semis et de crois-sance demeurent dans la moyenne et sans grandes perturbations, la volatilité sera réduite. Les raisons de telles quantités en réserve sont multiples : pas de sécheresse en 2013 et les prix élevés des dernières années ayant entraîné de très importants investis-sements dans les structures d’entreposage à la ferme.

La demande mondiale de soya demeure forte et les prix, alléchants pour les producteurs de grandes cultures nord-américains. La bataille des superficies devrait s’intensifier puisque le différentiel de prix entre le soya et le maïs est à son plus haut niveau depuis cinq ans et favorise un certain transfert des superficies au profit du soya.

Les conditions climatiques extrêmes depuis le début de décembre influent de façon importante sur la disponibilité des wagons de céréales, de canola et de sous-produits protéiques en provenance de l’Ouest canadien. Cette situation a eu un effet positif sur le prix des grains locaux, mais a contribué par le fait même à l’augmentation du prix des aliments en productions animales.

Importateur de premier plan de soya et de maïs nord-américains, la Chine a intensifié les inspections des bateaux de maïs et de ses sous-produits afin de déceler la présence d’une variété OGM non approuvée pour l’importation. Résultat : une douzaine de navires représentant plus de 550 000 tonnes de produits ont été interdits à l’importation. Une situation qui démontre l’importance de mettre en place des normes de traçabilité ainsi que la complexité des activités d’exportation sur ce marché incontournable.

En 2014, la situation devrait être gagnant-gagnant. Le producteur de grandes cultures devrait recevoir une juste valeur pour ses récoltes, les entre-prises de commercialisation, un accès à des grains en abondance, et les acheteurs d’aliments pour animaux d’élevage, des produits à prix raisonnables. Si tout cela se concrétise, qui pourra s’en plaindre?

MarS 2014 | Le Coopérateur agricole 49

Ve i l l e r au g r a i n

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Opter pour l’application d’engrais liquides au démarrage, est-ce une bonne stratégie ? Le Coopérateur a posé la question à trois utilisateurs : Carl Beaudoin (Ferme Robert et Claude Beaudoin), Éric Therrien (Ferme Jeancarno) et Steve Grégoire (Ferme Steve Grégoire). Ces entrepreneurs agricoles y voient une nouvelle méthode efficace offrant économie de temps et maximisation des rendements.

a Ferme Robert et Claude Beaudoin, can-tonnée dans le rang Saint-Jacques, à Saint-Jacques-de-Montcalm (Lanaudière), a pris le virage liquide en 2013. Les raisons étaient

claires dans la tête du responsable des semis, Carl Beaudoin : une plus grande autonomie et un gain appréciable dans l’uniformité de la récolte à l’automne.

Avant de procéder à l’achat d’un semoir Case pouvant semer 16 rangs à la fois, les Beaudoin travaillaient avec deux semoirs de 8 rangs dont l’autonomie ne dépassait pas les 8 ha (20 acres). En 2013, la capacité est passée à un peu plus de 25 ha dans le maïs et 28 ha dans le soya et les haricots adzuki grâce au semoir qui a subi deux importantes modifications. D’abord, un support spécial a été construit, ce qui permet de trans-porter une importante quantité d’engrais liquide. Puis, les Beaudoin ont installé des disques Aularie pour la précision de l’application.

LTexte et photos de Stéphane Payette, t.P.

Le temps, c’est du rendement !

Pour fertiliser leurs superficies, les Lanau-dois utilisent trois formules que Carl concocte avec l’aide de son expert-conseil à La Coop Pro-fid’Or, Stéphane Galarneau. Elles sont composées d’azote, de phosphore et de soufre en solutions liquides. Le duo y ajoute du bore et du zinc au besoin. Le démarreur est déposé deux pouces à côté des semences. Les engrais sont entreposés à la ferme dans six citernes de 13 600 litres (3000 gal). Pour combler les besoins en azote du maïs, une application d’azote 32 est utilisée.

Cette façon de travailler assure la famille Beaudoin de mettre les semences en terre dans un délai beaucoup plus court que par le passé. « Avec les engrais granulaires, dit Carl Beaudoin, nous ne pouvions pas dépasser la capacité de chargement de la benne à engrais. Nous devions faire de fréquents arrêts et cela prolongeait la période des semences de plusieurs jours. Nous finissions rarement avant le 20 mai. » Carl estime

Les engrais liquides au démarrage

50 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

P ro d u c t i o n s v é g é ta l e s

Page 51: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Carl Beaudoin nous montre une des modifications apportées au semoir : un système de disques Aularie, qui assure une précision accrue.

La Ferme Robert et Claude Beaudoin a pris le virage « engrais liquide » en 2013 avec un semoir Case neuf. Quelques modifications y ont été apportées pour répondre à un besoin crucial : l’autonomie.

Le temps, c’est du rendement !

importantes les pertes quand les travaux de mise en terre sont repoussés de quelques jours seule-ment. Avec les engrais liquides, la flexibilité et le gain de temps ont permis de ranger le semoir le 5 mai l’an dernier.

L’enjeu de la précisionEn plus de raccourcir la période des semis,

Carl Beaudoin a également pu maximiser l’utili-sation des engrais commerciaux. Muni d’un sys-tème de cartographie GPS, l’agriculteur a ajusté le nombre de litres déposés près des semences selon la richesse des sols et des engrais organiques appliqués. « C’est un autre avantage des engrais liquides, explique Carl. Avec le granulaire, nous devions nous ajuster à la quantité calculée pour tout le champ. Maintenant, je n’ai qu’à appuyer sur une touche de mon ordinateur si je veux augmenter ou diminuer la quantité. Au prix où sont les engrais, je veux appliquer la dose juste. »

S’il y a un inconvénient, il se rattache à la potasse. Les engrais liquides contenant du potas-sium (K) ne sont pas compatibles en mélange. Pour combler les besoins, on utilise des chaux fortes en K, des fumiers ou des applications granulaires. u

La Ferme Robert et Claude Beaudoin… en cultures - 540 acres de soya- 905 acres de maïs- 410 acres de haricots adzuki- 300 acres de légumes (pour Bonduelle)- 245 acres de blé (pour les Moulins de Soulanges)Total : 2400 acres (970 ha)

Les formules d’engrais de la Ferme Robert et Claude BeaudoinDémarreurs pour :

Maïs : 16-8-0 avec B et Zn – 23,8 gal/acre (267 L/ha)- 16-19-0 avec B et Zn – 24,3 gal/acre- 18-14-0 avec B et Zn – 21,8 gal/acre- 21-8-0 avec B et Zn – 19,3 gal/acreSoya : 16-8-0 avec B et Zn – 14,9 gal/acre

Haricot adzuki : 21-7-0 avec Ca et Zn – 11,7 gal/acre

Mars 2014 | Le Coopérateur agricole  51

Page 52: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

a simplicité d’utilisation, la précision et l’autonomie au printemps sont les princi-paux critères qui ont incité Éric Therrien, de la Ferme Jeancarno de Sainte-Perpétue,

dans la région de Nicolet-Yamaska, à opter pour ce mode de fertilisation dans le maïs et le soya. Le délestage (réduction du poids) de l’appareil de mise en terre a également eu un impact important dans la décision de passer des engrais granulaires aux engrais liquides.

En 2010, les Therrien ont fait l’acquisition d’un semoir d’une capacité de 16 rangs, qui a remplacé les deux anciens appareils de 8 rangs munis de coffres à engrais granulaires. Dotée d’un système d’application de fertilisants liquides, la nouvelle machine était beaucoup plus légère et pouvait ainsi passer pratiquement partout. La capacité des réservoirs offre une autonomie de 18 ha avant de devoir refaire le plein, ce qui représente un changement radical sur le plan des opérations printanières.

Le démarreur utilisé par Éric Therrien est un mélange de démarreur liquide et d’une solution azotée à raison de 4 gal (18 litres) du premier pour 10 gal du second. L’engrais est placé à la surface du sol et deux pouces à côté de la semence. Cette méthode d’application s’appelle « Dribbles ». Une décision prise après une consultation avec son expert-conseil à La Coop des Bois-Francs, Guy Laroche, ainsi qu’avec les conseillers spécialisés à La Coop fédérée, Pascal Larose et François Labrie.

Pour le maïs qui a reçu du fumier, une dose de 20 à 25 gal par acre sera utilisée. Le maïs sans fumier recevra de 30 à 35 gal à l’acre. Dans le soya, ce sera de 8 à 10 gal. Les quelque 36 000 gal nécessaires pour fertiliser les 1725 acres de la ferme sont entreposés dans quatre réservoirs sur le terrain de l’entreprise. Encore une économie de temps au printemps. « J’ai tout ce qu’il me faut chez moi quand je commence. Personne n’attend après moi et je n’ai pas à attendre après mon engrais », indique Éric.

Un autre avantage à utiliser l’engrais liquide est la précision. « Avec l’ancien mode de fonction-nement, nous devions calibrer le semoir souvent pour être certains d’appliquer le bon taux, dit-il. Maintenant, il suffit de quelques acres pour savoir

LDes rendements en croissance constante

à la ferme Jeancarnosi je mets la dose souhaitée. Plus besoin de 40 ou 50 acres. En plus, c’est plus précis dans les bords de champs. Je sais exactement le volume que j’applique. Avec le granulaire, j’y allais un peu selon la capacité de l’épandeur. Est-ce que je couvrais 10 rangs, 15 rangs ? Je ne le savais pas exactement. Avec le liquide, je n’ai plus ce ques-tionnement-là. »

Les champs de la Ferme Jeancarno ont deux sources de fertilisants : le fumier et l’engrais liquide. Les fumiers de poulet, de veau de lait et de porc sont utilisés à la ferme. Tous les champs sont couverts sur une période de trois ans. Cette façon de procéder assure un bon équilibre entre l’azote, le phosphore, la potasse et les éléments mineurs. Sans les engrais organiques, les coûts de la fertilisation liquide seraient plus élevés qu’avec le granulaire pour combler les besoins des plantes, car les éléments mineurs coûtent plus cher sous forme liquide.

Le seul désavantage qu’Éric peut voir à l’uti-lisation des engrais liquides de démarrage, c’est le recours forcé aux engrais granulaires quand il ne peut compter sur des fumiers. Sinon, il n’y voit que du bon. « C’est simple et rapide. Depuis le début de l’emploi des engrais liquides au démar-rage, en 2010, les rendements ont augmenté de près d’une tonne à l’acre. Avec une moyenne de 5,75 tonnes à 21 % d’humidité cette année (2013), je ne peux pas dire que c’est un mauvais coup », conclut Éric Therrien. u

La Ferme Jeancarno… en cultures- 1050 acres de maïs- 675 acres de soyaTotal : 1725 acres (700 ha)

Les formules d’engrais de la Ferme JeancarnoUn mélange de 4 gal de démarreur liquide avec 10 gal de solution azotée :

8 à 10 gal dans le soya au semis

20 à 25 gal au démarrage dans le maïs ayant reçu du fumier

30 à 32 gal dans le maïs n’ayant pas reçu de fumier

200 à 215 unités d’azote au stade de huit feuilles dans le maïs

Éric Therrien, de la Ferme Jeancarno à Sainte-Perpétue, a choisi un semoir Case doté de deux réservoirs pour ses engrais liquides. Une autonomie de 18 ha avant de refaire le plein.

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52 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Page 53: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Des rendements en croissance constante

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Page 54: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

an 2013 restera toujours synonyme de nou-veauté dans l’historique de la Ferme Steve Grégoire de Napierville, en Montérégie. Nouveau semoir à maïs de 16 rangs, nouveau

système GPS et début d’utilisation des engrais liquides au démarrage. Steve a lui aussi opté pour la méthode Dribbles. Il continuera avec d’autres essais de cette technique en 2014.

Le semoir choisi est de marque John Deere, auquel Steve a apporté quelques modifications : une pompe spéciale pour régler la pression des engrais dans les boyaux d’application, des buses de distribution modifiées ainsi qu’un système de mise à la terre. Le choix du semoir à engrais liquides s’est aussi fait pour des raisons de sur-charge qu’une telle machine aurait avec des engrais granulaires. « Je suis allé voir des modèles différents et le poids de l’engrais granulaire était là aussi trop élevé », expliquait Steve.

À l’instar d’Éric Therrien et de Carl Beaudoin, la grande économie de temps a été fortement appréciée par Steve. Avant 2013, il devait passer deux jours à transformer ses boîtes à grains en

L’ réservoirs à démarreur granulaire. Il devait aussi passer près de 20 heures par jour pour semer ses grains… contre seulement 10 heures en 2013. Un autre aspect fort apprécié a été le fait que les engrais liquides sont plus faciles à gérer quand les conditions de semis sont plus humides, comme cela a été le cas le printemps dernier.

À la Ferme Steve Grégoire, la formule est simple. Marc Rochette, expert-conseil à La Coop Uniforce, et François Labrie, de La Coop fédérée, ont recommandé la recette de démarreur liquide d’azote et de phosphore avec, là aussi, une solution azotée en mélange 50-50. Les 1184 acres de maïs et les 508 acres de soya reçoivent cette mixture. La potasse est appliquée à raison de 200 lb/acre (1090 kg/ha) à l’automne.

Pour Steve Grégoire, le coût des éléments mineurs représente le seul véritable inconvénient de l’utilisation des engrais liquides. Puisqu’il en était à sa première année en 2013, il ne peut savoir précisément si les rendements ont augmenté. Il entend procéder à d’autres tests en 2014, dont celui de munir quatre disques de roues d’incorporation pour comparer avec la méthode Dribbles. Il pro-cèdera aussi à des pesées avec une balance. Une chose est certaine, toutefois : il ne regrette pas du tout son passage au mode liquide.

Des buses ont été ajoutées pour assurer un débit uniforme d’engrais liquide au champ.

Steve Grégoire a apporté des modifications afin d’adapter son semoir John Deere à la méthode Dribbles.

Une année de nouveauté

chez steve Grégoire

La Ferme Steve Grégoire… en cultures- 1184 acres de maïs - 508 acres de soya- 85 acres d’engrais vertsTotal : 1777 acres (720 ha)

Les formules d’engrais de la Ferme Steve GrégoireDémarreur liquide et solution azotée en mélange 50-50

20 gal à l’acre dans le maïs

200 lb/acre de potasse à l’automne

54 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Page 55: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Assurer la performance des semences, depuis 25 ansLes analystes du laboratoire de semences La Coop travaillent fort pour vous garantir des semences pures et viables, premier pas vers des rendements prometteurs. Et grâce à des investissements d’un quart de million de dollars, le laboratoire se dote d’installations de classe mondiale. Visite guidée.

n maraîcher vient d’acheter des semences de légumes des Pays-Bas, mais il doute de leur pureté. Il fait analyser ses graines par un laboratoire indépendant accrédité par

l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), celui de La Coop fédérée. Ou encore : une coopérative agricole n’a pas vendu tout son stock de semences et désire s’assurer de leur potentiel germinatif comme semence « No 1 » la saison sui-vante. Elle fait parvenir des échantillons au labo-ratoire de semences qui fait germer 200 graines

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Par Étienne Gosselin, agronome, M. sc.

par échantillon dans l’une de ses cinq nouvelles chambres de croissance, qui ont remplacé les germoirs désuets.

Bien des choses ont changé en un quart de siècle pour le laboratoire de semences La Coop, fondé en 1988 à la suite de la privatisation des ser-vices dans ce secteur, alors assumés par l’ACIA. D’abord dirigé par Antonine Rodier-Beauchesne, le laboratoire de semences La Coop est administré depuis 1995 par Chantal Lecavalier. « Si Antonine n’avait pas eu dès le départ la passion qu’on lui connaît, nous ne serions pas rendus là où nous sommes aujourd’hui », estime Mme Lecavalier, diplômée de l’Institut de technologie agroali-mentaire qui a joint le laboratoire dès ses débuts. Trois analystes de semences – les deux autres étant Nadine Beaudoin et Nathalie Bourassa – y travaillent aujourd’hui. Et n’accède pas au titre d’analyste qui veut : il faut passer la batterie

Mars 2014 | Le Coopérateur agricole  55

Ru b r i qu e

Page 56: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Il en coûte en moyenne 30 dollars pour un test de germination. Le laboratoire La Coop reçoit les demandes de particuliers, de producteurs agricoles, de semenciers, de coopératives affiliées, etc.

Tout féminin, le personnel du labo : la coordonnatrice et analyste senior Chantal Lecavalier (au centre), et les analystes Nadine Beaudoin (senior) et Nathalie Bourassa.

d’examens théoriques et pratiques conçus et administrés par l’ACIA. Des années de pratique sont nécessaires pour mémoriser l’apparence des semences de graminées, de légumineuses et d’une multitude d’autres familles botaniques, autant d’espèces sauvages que cultivées.

Depuis 1988, le laboratoire de semences se trouve au Centre de distribution en productions végétales de La Coop, à Longueuil. Il occupe une superficie d’un peu plus de 100 mètres carrés.

De nouveaux défisDans un monde où l’importation de nou-

velles variétés est de plus en plus facile, où les espèces végétales dites « envahissantes » traver-sent aussi plus facilement les frontières et où des producteurs biologiques veulent s’assurer de ne

pas cultiver ou vendre de semences génétique-ment modifiées, un laboratoire comme celui de La Coop est appelé à faire bien plus que des analyses de pureté et des tests de germination. Et grâce aux investissements récents que vient de réaliser le Secteur des productions végétales de La Coop, le laboratoire assure sa place dans les ligues majeures du contrôle de la qualité des semences, non seulement au Québec – où il est le plus gros labo embauchant le plus d’analystes à temps plein –, mais également parmi la tren-taine de laboratoires du Canada, juge André Mercure, directeur général des productions végétales. « Pour le réseau La Coop, un labora-toire de semences demeure un centre de coûts indispensables. Avec nos nouvelles installations, nous nous positionnons toutefois pour amoindrir les coûts et favoriser les revenus au Québec et hors Québec en offrant au réseau et à nos partenaires un service à valeur ajoutée de classe mondiale. »

Avant les travaux de rénovation et avec l’aide du conseiller en environnement de La Coop, Luc Turbide, on a poussé la réflexion et orienté les actions vers des équipements et des méthodes de travail plus efficaces et écologiques. Cela a permis de réduire les rejets et la consommation d’eau et d’énergie, tout en rationalisant les matières premières consommées (sable, buvards, cartons, etc.), notamment pour faire germer les graines des quelque 5500 tests effectués annuellement par le laboratoire.

Dans les nouvelles chambres de croissance, les semences germent et les plantules se déve-loppent plus rapidement (typiquement de 5 à 28 jours), ce qui accélère l’obtention des certi ficats d’analyse pour les clients. Les chambres sont réglées à cinq températures et taux d’humidité différents de manière à pouvoir entreprendre des essais de germination à tout moment pour n’importe quelle espèce.

Une offre de services en mutation•Analysesdepuretéetdegerminationdessemences•Analysesd’OGM,devigueurdessemencesetde

viabilité au tétrazolium•Essaisdepuretépourl’import-exportdessemences•Servicesdeconsultation:auditsexternesauprès

des postes de conditionnement et des importateurs autorisés, formation, soutien technique pour les attestations officielles, les lois et les règlements, etc.

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56 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Page 57: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Si les céréales, le maïs et le soya représentent plus de 75 % des espèces analysées au labo, les analystes sont accréditées pour réaliser des tests de germination et de pureté sur bien d’autres espèces végétales cultivées, et même sur les fleurs sauvages.

Avec des investissements de 250 000 dollars, le laboratoire de semences La Coop se positionne comme l’un des plus modernes au Canada. Il offre aussi un milieu de travail motivant aux analystes.

Provenance des revenus du laboratoire de semences La Coop fédérée

Coopératives agricoles affiliées au réseau La Coop . . . . . . . . . . . 28 %SQS (semenciers, distributeurs, producteurs agricoles, etc.) . . . . . . 14 %Service des semences de La Coop fédérée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 %

Et pour compléter la description des nou-velles installations, disons que les murs sont d’un blanc immaculé, les postes de travail, ergo-nomiques, et la collection de semences d’espèces cultivées et de mauvaises herbes, bien garnie avec plus de 800 spécimens dûment identifiés.

Au cours des 25 dernières années, fait remar-quer Chantal Lecavalier, les lois et règlements ont changé, la clientèle a changé, le marché des semences a changé, même les semences changent à un rythme effréné. Mais avec le nouveau labora-toire à la fine pointe de la technologie et l’expertise développée par ses analystes, que viennent les défis des prochaines 25 années !

Mars 2014 | Le Coopérateur agricole  57

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Page 58: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Le blé d’automne : survie et fertilisation après l’hiver

L’automne dernier, vous avez réussi à établir un beau champ de blé d’automne ! À l’aube du printemps, vous vous posez certainement des questions telles que : Comment vais-je savoir s’il a survécu ? La population sera-t-elle suffisante ? Quelle fertilisation dois-je appliquer ? Cet article a pour but de vous donner les outils pour une excellente récolte de blé d’automne.

ès la fonte des neiges, une visite au champ est primordiale afin d’évaluer le taux de survie du blé, et ce, bien avant le verdisse-ment des plants. Posez-vous les questions

suivantes : Y a-t-il eu des endroits sans neige ou avec présence de glace pendant l’hiver ? Le sol est-il trop humide à certains endroits du champ ?

L’objectif premier d’une visite du champ est de vous permettre de dresser le patron de survie et d’observer les plants de blé. Pour ce faire, aléatoi-rement dans le champ, déterrez plusieurs plants à l’aide d’une pelle, afin d’en conserver les racines intactes. Regardez la couronne et les racines des plants. Y a-t-il présence de pourriture ? Y a-t-il de nouvelles racines en formation ? Si le blé a sur-vécu, vous serez en mesure de voir des racines blanches qui sortent de la couronne (photo 1).

Faites attention, toutefois, de ne pas condamner trop vite le champ à perte : le blé peut sembler mort à cause de la coloration jaune-brun des feuilles (photo 2), mais c’est bel et bien

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Esther Tardif, agronome

Conseillère spécialisée Céréales et canolaLa Coop fédérée

[email protected]

et

Luc Roger, agronome

Conseiller spécialisé Céréales et canolaLa Coop fédérée

[email protected]

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Stade tardif du blé d’automne pour lequel on devrait effectuer la visite du champ afin de statuer si le peuplement est compromis.

l’observation de la couronne et des racines qui vous indiquera s’il reprendra vie ! En cas de doute, vous pouvez entrer quelques plants à l’intérieur et attendre de voir s’ils repoussent après quelques jours.

Si vous tardez à visiter le champ, vous pourrez vous retrouver rapidement dans une situation où la survie est plus faible; les plants ayant survécu ont poussé, le champ présente un patron inégal de survie à l’hiver et il sera trop tard pour remédier à la situation (photo 3).

Population minimale pour un bon rendement

Lors de votre visite au champ, apportez un ruban à mesurer et faites vos décomptes sur une longueur de 19 pouces sur le rang. Pour un semoir de 7,5 po d’espacement, cette mesure représen-tera un pied carré. De manière générale, si la population est bonne, vous devriez obtenir un décompte de 12 à 15 plants par pied carré. Faites attention de ne pas compter les talles, mais bien les plants entiers. Comme on le dit souvent, l’œil est trompeur ! Si le décompte est inférieur à neuf plants par pied carré, il sera important de valider le nombre de talles : si leur nombre est supérieur à 30 au pied carré, il sera alors justifié de conserver le champ. En revanche, s’il y a moins de 30 talles, le potentiel de rendement est fortement com-promis et on devrait détruire le champ et prévoir l’implantation d’une autre culture.

Quoi resemer ?Si vous évaluez qu’au moins 75 % du champ

a bien survécu, mais que certaines parties sont mortes, vous pouvez espérer un rendement raisonnable, similaire à un semis de blé de printemps. Pour une utilisation à la ferme, vous pourrez semer de l’orge aux endroits où le blé n’a pas survécu. Par contre, si vous visez une vente de blé d’alimentation animale, le semis d’un blé hâtif, comme le Quantum ou le Helios, permettra d’améliorer le rendement global. Il ne faut tou-tefois pas oublier que l’emploi de ces blés de printemps, quoique hâtifs, rendra la maturité à la récolte quelque peu inégale et que l’andainage

ou l’application de glyphosate en prérécolte devra être envisagé. Si le patron de survie est trop faible et que le potentiel en rendement l’est tout autant, mieux vaut brûler la culture à l’herbicide et semer une autre culture, comme une céréale de prin-temps ou du maïs.

La fertilisationMaintenant que la densité de population

est connue, il faut déterminer la dose d’azote en fonction du potentiel de rendement et du risque de verse. Si le champ est uniforme avec une très bonne densité, soit un rendement probable entre 5 et 6 t/ha, il sera adéquat d’appliquer de 100 à 120 kg/ha de N avec 10 à 12 unités de soufre. Par contre, si le potentiel est inférieur, il est préférable de retrancher 20 kg d’azote à l’hectare. u

Plantule de blé d’automne présentant une repousse de racines au printemps suivant. Source : Université du Wisconsin

Photo 1 Photo 2

Photo 3

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Moyenne de quatre années (2004-2007) et deux taux de 60 et 90 lb de N/acre.Source : Dr. D. Warncke, Université du Michigan* 1 tonne métrique = 36,7 boisseaux

Si vous jugez le champ excellent et que vous prévoyez l’emploi d’un fongicide à l’épiaison, l’ajout de 20 kg supplémentaires d’azote à l’hec-tare est à considérer, car ces fongicides améliorent l’utilisation de l’azote par le blé et réduisent les risques de verse. Consulter en tout temps les étiquettes des fongicides afin de connaître les spécifications propres à chaque utilisation.

De manière générale, la fertilisation prin-tanière du blé d’automne doit se faire en deux applications distinctes, surtout si vous avez une densité supérieure à 70 talles au pied carré. Au verdissement du blé, on viendra apporter 50 % de l’azote prévu. Par la suite, la seconde appli-cation d’azote se fera entre les stades du 1er et du 2e nœud de la culture (stade montaison); on appliquera alors les 50 % d’azote restants sous forme d’urée, d’ammonitrate (CAN) ou d’azote liquide. Ce faisant, le fractionnement de l’azote permettra d’augmenter le rendement de la culture et la teneur en protéine des grains, tout en dimi-nuant les risques de volatilisation et de lessivage de l’azote. Une étude menée à l’Université du Michigan, de 2004 à 2007, démontre d’ailleurs que l’emploi de l’engrais FRN augmente le rendement en blé d’automne de 410 kg/ha, comparativement à l’emploi d’urée et de CAN (27-0-0), deux sources d’azote non protégé (voir le graphique).

Pour ceux qui préfèrent ne pas faire de traces d’épandeur ou de pulvérisateur dans leurs champs, 100 % des besoins azotés peuvent être

apportée aux premiers signes de verdissement du blé avec une formulation contenant 50 % des besoins d’azote sous forme FRN, une source d’azote protégé (urée enrobée d’un polymère) exclusif à La Coop. Le 50 % d’azote restant peut être apporté à la culture sous forme d’un mélange d’urée et de 21-0-0 qui fourniront à la plante de l’azote rapidement disponible ainsi qu’une bonne quantité de soufre. Renseignez-vous auprès de votre expert-conseil local qui saura vous recom-mander la bonne formulation.

Implantation d’engrais vert de trèfleLe blé d’automne offre l’opportunité de semer

au printemps un engrais vert de trèfle rouge à une coupe. Il faut le semer très tôt, au verdissement du blé. On peut le semer soit avec un semoir à la volée, soit en l’incorporant au mélange de fertilisants. Le taux de semis recommandé est de 6 à 10 kg/ha. Des essais à long terme de rotation maïs, soya et blé réalisés en Ontario ont clairement démontré que l’ajout du trèfle augmentait les rendements de 10 % pour toutes les cultures de la rotation. Le trèfle peut produire jusqu’à 60 kg/ha d’azote pour la culture suivante ! Toutefois, il n’est pas recommandé d’en semer si la population du blé est faible.

En terminant, c’est par une visite hâtive de vos champs au printemps que vous pourrez prendre les meilleures décisions afin de maximiser le rendement de votre blé d’automne. L’application du FRN permettra de sauver un passage au champ en protégeant l’azote des risques de pertes poten-tielles tout en augmentant le rendement de votre culture. La récolte plus hâtive du blé d’automne vous laissera du temps pour faire d’autres travaux au champ. De plus, l’opportunité d’implanter un engrais vert n’est qu’un autre avantage de cultiver le blé d’automne, ce qui saura profiter à la culture suivante de votre rotation.

60 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Page 61: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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sur la production de sirop d’érable au QuébecOn sait depuis longtemps que la production annuelle de sirop d’érable est fortement influencée par les conditions climatiques. Au printemps, une succession de jours au cours desquels les températures descendent au-dessous de zéro la nuit et passent au-dessus de zéro le jour représente des conditions idéales. Le réchauffement climatique aura-t-il un effet sur la production de sirop d’érable au Québec ? Une équipe de chercheurs a tenté de répondre à cette question.

a production québécoise de sirop d’érable représente approximativement 80 % de la production mondiale et génère des revenus annuels d’environ 275 M $ pour les produc-

teurs. Cette industrie a connu une expansion considérable au cours des dernières décennies, à la suite de progrès technologiques qui permettent l’exploitation de milliers d’entailles par un seul producteur. Ainsi, le nombre d’entailles exploitées et la production provinciale de sirop ont plus que doublé depuis 20 ans (figure 1).

LPar Louis Duchesne, ing. f., M. sc. Chercheur scientifique sur les écosystèmes et l’environnement direction de la recherche forestière Ministère des ressources naturelles

ont également contribué à la rédaction de cet article daniel houle, biol., Ph. d.;  Marc-andré Côté, ing. f., Ph. d., de l’uPa; et travis Logan, M. siG, d’ouranos

Malgré les avancées technologiques et les investissements majeurs dans les infrastructures industrielles depuis les années 1980, les statisti-ques provinciales démontrent que le rendement à l’entaille (livres/entaille/an) a connu des hausses et des baisses au cours des dernières années.

Le rendement d’une entaille pour la produc-tion de sirop d’érable peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment les caractéristi-ques génétiques des arbres, la fertilité du sol ou encore les méthodes utilisées pour l’extraction et

L’influence du climat actuel et futur

62 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

Ac é r i c u lt u re

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Rendement observéRendement simulé

Période d’étalonnage Période de validation

1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

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Source : Ministère des Ressources naturelles

figure 2 Prévisions des variations du rendement de sirop d’érable par entaille (à partir de scénarios de changements climatiques)

figure 1 Évolution de la production provinciale de sirop d’érable, du nombre d’entailles exploitées et du rendement à l’entaille de 1985 à 2006

la transformation de la sève. Bien que ces facteurs puissent expliquer les différences de rendement d’un arbre à l’autre ou d’une érablière à l’autre, aucun n’explique les variations annuelles, la production pouvant passer du simple au double (figure 1). Les variations climatiques semblent être à l’origine de ces grandes fluctuations annuelles. Les producteurs de sirop sont d’ailleurs bien au fait de celles-ci, puisque certaines années le rendement n’est simplement pas au rendez-vous.

Rendement à l’entaille et conditions climatiques

Une équipe de chercheurs de la Direction de la recherche forestière (DRF) du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), de concert avec un ingénieur forestier de l’Union des producteurs agricoles et un spécialiste des scéna-rios hydroclimatiques du consortium Ouranos, a étudié les effets du climat sur la production

annuelle de sirop d’érable par entaille. Pour ce faire, ils ont combiné l’information des statis-tiques québécoises sur la production de sirop d’érable au cours d’une période de 22 ans (1985-2006) à celle des 132 stations météorologiques réparties sur la zone couverte par les érablières du Québec. Le modèle a été étalonné sur une période de 17 ans, pour ensuite être validé sur une période de 5 ans (figure 1). Les fluctuations annuelles des dernières années ont été liées aux variations des conditions climatiques. Plus précisément, cette analyse a montré que la température moyenne de janvier et avril et les températures maximales de février et mars expliquaient 84 % de la varia-bilité du rendement annuel de sirop par entaille à l’échelle provinciale. De façon générale, des températures exceptionnellement chaudes à la fin du mois de février sont propices à un début hâtif de la saison de production, alors que des températures chaudes à la fin du mois de mars ou au début du mois d’avril provoquent une fin hâtive de la saison de production. Ces conditions dictent principalement la durée de la saison d’exploitation et, conséquemment, le rendement annuel à l’entaille. Les résultats montrent aussi que des hivers froids, surtout en janvier, donnent de meilleurs rendements au printemps.

Que réserve l’avenir ? Une fois étalonné et validé, le modèle de pré-

vision du rendement par entaille a été utilisé pour prévoir le rendement futur à partir de plusieurs scénarios de réchauffement climatique. Les pré-visions indiquent que le rendement à l’entaille, à l’échelle de la province, devrait diminuer respec-tivement de 15 et 22 % en 2050 et 2090 (figure 2). Des mois d’avril de plus en plus chauds au cours des années à venir seraient responsables de la majeure partie de ces diminutions.

Il est possible que les pertes escomptées puis-sent être moins grandes si l’érable à sucre parvient à s’adapter en avançant sa période de production de sève de 12 et 19 jours respectivement en 2050 et 2090 (figure 2). On sait qu’il existe déjà une variation importante des dates de coulées d’une année à l’autre, ce qui laisse croire à une certaine adaptabilité de l’érable à sucre. Par contre, cette adaptabilité est mal documentée. Une meilleure compréhension des effets des variations climati-ques plus fines (quotidiennes ou hebdomadaires) sur les changements des dates de coulées d’une année à l’autre permettra d’améliorer nos modèles de prévision des effets des changements clima-tiques sur la production de sirop d’érable.

Mars 2014 | Le Coopérateur agricole  63

Page 64: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Personnaliser une

maison neuveLorsqu’on se fait construire une maison, on s’en remet souvent entièrement à l’entrepreneur et l’on se contente des spécifications du plan choisi. Or, des conseils avisés de la part de spécialistes en design intérieur et en décoration avant le début des travaux peuvent grandement influer sur le résultat final !

« en faisant affaire avec nous dès le début de son projet, un client pourra obtenir un plan person-nalisé qui répondra parfaitement à ses besoins », fait valoir sonia Cloutier, responsable du Centre déco inov de La Coop st-Patrice. « Parfois, le simple déplacement d’une division peut changer toute la dynamique de l’espace », mentionne-t-elle à titre d’exemple. 

Possédant  plus  de  20  ans  d’expérience  en décoration,  elle  fait  équipe  avec  sa  collègue Marie-Pier Quirion, designer d’intérieur diplômée, pour offrir des services-conseils complets allant du simple choix de couleurs aux plans détaillés avec devis précis que l’entrepreneur et les corps de métiers pourront intégrer au plan initial. 

dans les cas de maisons neuves ou de rénova-tions majeures, ces deux femmes aux compétences complémentaires rencontrent presque toujours leurs clients ensemble. « Marie-Pier travaille avec 

des plans 3d, souligne la décoratrice. C’est très apprécié par les gens qui ont plus de difficulté à imaginer le résultat final avec un plan ordinaire. »

elles offrent notamment leurs services pour déterminer le choix et l’emplacement optimal des luminaires, car ce n’est pas toujours inclus dans les plans des maisons, fait remarquer Mme Cloutier. « dans les salons, par exemple, on prévoit habituel-lement un plafonnier central, mais pas nécessaire-ment des luminaires encastrés. or, avant de fermer le gypse, il est important de savoir où on va les placer ! d’autant plus qu’ils apportent beaucoup de chaleur à une pièce », estime-t-elle.

Les  deux  spécialistes  peuvent  également guider leurs clients dans le choix de matériaux qui respectent leur budget et leurs goûts : parquet flottant, bois franc, ardoise, céramique, pâte de verre, lambris, moulures, etc. elles peuvent aussi être d’excellent conseil pour les revêtements exté-rieurs, tels que le Canexel, le fibrociment, la fausse pierre, la brique ou la tôle, qui sont tous offerts au centre de rénovation unimat. « La tendance actuelle est à la combinaison de plusieurs maté-riaux, souvent ton sur ton, mais avec différentes textures », note-t-elle.

DécorationLes deux collègues s’occupent évidemment 

aussi de décoration, et ce, dans toutes les gammes de prix. Quel que soit le style choisi, du traditionnel au contemporain, elles proposeront notamment un  plan  de  coloration,  des  habillements  de fenêtre et des accessoires qui tiendront compte des exigences architecturales et budgétaires de chaque projet. 

« on se déplace également pour  la touche finale.  C’est  important  pour  nous  que  chaque chose soit placée au bon endroit », ajoute la déco-ratrice.

« Nous  avons  vraiment  une  belle  offre  en décoration », s’enorgueillit sonia Cloutier, qui se rend chaque année au salon du cadeau de toronto pour dénicher des accessoires qui plairont à une clientèle diversifiée. « Mais surtout, nous sommes vraiment axées sur les besoins des clients », tient-elle à rappeler. 

Pour  de  bonnes  idées  de  décoration, rendez-vous sur la page facebook de La Coop  st-Patrice au www.facebook.com/pages/La-Coop-st-Patrice/524989207529420.  

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k Sonia Cloutier, responsable du Centre Déco Inov de La Coop St-Patrice, avec sa collègue Marie-Pier Quirion.

64 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Dynaco : Entreprise de l’année de l’AQMATfin janvier dernier, Groupe coopératif dynaco a remporté le prix Entreprise de

l’année 2014 dans la catégorie Conquérant-progression des affaires, lors du 2e Gala reconnaissance de l’association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (aQMat). Cette reconnaissance de la division rénovation de dynaco est le résultat de son développement et de la mise à niveau de ses magasins. en 2013, trois projets importants ont bénéficié d’investissements de 12,4 millions $ : l’agrandissement du magasin de témiscouata-sur-le-Lac, la relocalisation du centre de rénovation de saint-Pascal et la construction d’un nouveau centre de rénova-tion BMr à saint-augustin. également, lors de cette soirée, francis foy, gérant des BMr dynaco rénovation de Montmagny et de saint-Paul, est reparti avec le prix Employé de l’année dans la catégorie ascension-reconnaissance d’une car-rière montante. au total, six employés et 10 entreprises ont été honorés à l’issue d’une sélection devant jury et d’un scrutin tenu auprès des membres de l’aQMat.

Quincaillerie Breton se joint à DynacoGroupe coopératif dynaco annonce 

qu’il accueille dans ses rangs la Quincail-lerie  Breton  et  ses  25  employés,  une entreprise de saint-augustin possédant une notoriété et un historique enviables. Cette entente fera de l’équipe de Quincail-lerie Breton et de sa propriétaire, Marie-Pierre  Breton,  les  premiers  à  exploiter un centre de rénovation BMr si près de Québec, le 12e de la division rénovation de dynaco. Quincaillerie Breton poursuivra ses  opé rations  dans  les  installations actuelles  jusqu’à  son  transfert,  en  mai prochain,  dans  le  nouveau  centre  de rénovation en construction. Ce BMr « éco-attitude », qui a nécessité un investissement de 10 millions $, combinera sous un même toit dans un concept de proximité tous les produits destinés à la rénovation et à l’entretien extérieur, tant résidentiel que commercial, de même qu’un centre de machinerie kioti offrant un service d’entretien et de réparation de tous types de moteurs, ainsi qu’un banc d’essai extérieur.

RosaireBeaulieu,présidentdeGroupecoopé-ratif Dynaco, Marie-Pierre Breton, propriétaire de Quincaillerie Breton, et Jean-Yves Lavoie, directeurgénéraldeGroupecoopératifDynaco

Dans l’ordre habituel : Jean-François Pelletier, administrateur; Denis Lévesque, vice-président; Israël Ward-McNally, directeur des opérations de la division Rénovation; Francis Foy, gérant des magasins de Montmagny et de Saint-Paul; Claude Morin, premier directeur commerce de détail; Rosaire Beaulieu, président; Denis Lizotte, coordonnateur aux achats de la division Rénovation; et Jean-Yves Lavoie, directeur général.

66 Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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Page 67: Le Coopérateur agricole | Mars 2014

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2-3-2014 1:00 PMRodrigues, Pedro (TOR-MCL)

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Maximisez vos rendements et maintenez la belle apparence de votre culture de maïs, en tenant les mauvaises herbes à l’écart. Il vous suffit de mélanger ViosMC G3 en réservoir avec du glyphosate ou du LibertyMD. Avec une seule cruche de 1,78 L de Vios G3, vous traiterez plus de 40 acres de maïs et procurerez à votre culture le plus large spectre de contrôle résiduel des mauvaises herbes offert à partir d’une application en postlevée. Voilà la meilleure façon de maintenir la belle apparence de votre champ – et de tirer les meilleurs rendements qui soient de votre culture.

Apprenez-en davantage à BayerCropScience.ca/ViosG3

Éliminez la résistance aux herbicides.Vios G3 utilise trois différents principes actifs pour vous

aider à contrôler les mauvaises herbes résistantes.Pour en apprendre davantage, visitez diversifiez.ca

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La meilleure façon de maintenir la belle apparence de votre champ – et d’en tirer

d’excellents rendements

BayerCropScience.ca, 1 888 283-6847 ou communiquer avec votre représentant de Bayer CropScience. Vios G3 procure le plus large spectre de contrôle des mauvaises herbes comparativement aux produits à action résiduelle concurrents appliqués à la même période. Toujours lire et suivre les instructions sur l’étiquette. ViosMC G3 et LibertyMD sont des marques déposées du groupe Bayer. Bayer CropScience est membre de CropLife Canada.

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