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L L E E L L I I V V R R E E D D E E L L A A C C O O N N N N A A I I S S S S A A N N C C E E

Le Livre de La Connaissance

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Le Livre de La Connaissance

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  • LLEE LLIIVVRREE

    DDEE LLAA CCOONNNNAAIISSSSAANNCCEE

  • Le Livre de la Connaissance

    1er Partie

    Anthologie

    ou

    Des Croyances et des Hommes

  • AANNTTHHOOLLOOGGIIEE

    DDEE

    CCEENNTTAAUURREESS

  • Centaures photographi par son Ami et Portraitiste Attitr : Ruquier

  • ... A ma Famille adoptive

    et aux femmes qui m'auront comprises et aimes ...

    ... A ceux qui,

    connus ou inconnus, un jour dans la vie, m'auront aids ...

  • Ddicace aux Bienheureux lecteurs Aviss

    Vous serez pour mon Livre Saint les Tmoins de ma Parole

    et de mes Actes

    De toute ternit, ce Livre sera pour Vous 1 hritage qui vous

    conduira la flicit, que dAutres nomment Libert

  • Lecteur : d'un pas lent, tu chemineras ...

  • ...Le Livre de la Connaissance ...

  • Le Livre de La Connaissance

    (Remarques : Si tu as peur de VOIR la Ralit des Choses : et prfres rester aveugle, jusqu la fin de tes Jours, dans lIgnorance ncessaire ton asservissement, alors : cette uvre, mon pauvre ami(e), ne te con-cerne nul-lement !!! )

    Remarques : A lHeure de la Mondialisation, lHomme, confront la Complexit grandissante de(s) Milieu(x) qui lenvironnent, est au jour daujourdhui, de plus en plus Perdu et Ds-Orient.

    LIndividu sAbime et Perd Position ; atteint de Troubles dordre Cognitif, il Perd ses Repres et se Fourvoie, se repliant sur lui-mme, dans 1 Autisme gotiste de plus en plus flagrant et pathologique, o lAvenir du Monde, lindiffre.

    Notre Livre tente de Rpondre ses Problmes, en se proposant dEclairer Tout Individu Cest--dire Tout Etre Humain Vivant sur cette Terre sans Distinction dOrigines, de Races, dAges ou de Sexes etc. sur Lui-mme et sur le Monde Contemporain qui est le Ntre.

    Se Connatre Soi-Mme, D-Mystifier, Faire de lHomme un Homme Libre, cest--dire un Homme Savant, Tel est lobjet :

    De Notre Livre de La Connaissance. Il tentera, par ses Rflexions et ses Remarques, de vous Expliquer lHistoire de lHumanit, la Vie et la Mort des Civilisations et des Ides, lOrigine et les Fondements de lingalit parmi les hommes, les Structures des Pouvoirs Etatiques, les rapports de lHomme au Mal, la Souffrance, la Folie, la Mort ou la Barbarie, ou encore les relations entre le Corps et lEsprit etc. Je Souhaite que ce Livre de La Connaissance soit 1 Don pour Vous et vos Proches ainsi que pour les Gnrations Futures afin de les gurir des maux ou des maladies in-conscientes causes par des traumatismes psychosomatiques dont ils pourraient tre les victimes : directes ou in-directes

    (P.S. : Le plus grand Bien que nous faisons aux AUTRES Hommes nest pas de leur Communiquer notre Richesse, mais de leur faire Dcouvrir la Leur )

  • ENCYCLOPEDIE COGNITIVE (P.S. : Perfectible et non exhaustive)

    Egalement disponible en Base de Donnes version Access 2000

  • ORIENTATION

  • Parce que l'Homme indfini se dfinit

    travers ses appartenances :

    Ami(e), saurais-tu rpondre de quelles Positions

    Tu te dfinis ?

  • Question : qui suis-je ?

  • Animiste ? Animisme

    Croyance religieuse

    Cette croyance dite primitive , en des tres spirituels, concerne plus

    particulirement les socits dites archaques . La Nature, selon ces peuples est rgie par des esprits prsents dans les tres vivants, mais aussi dans les tres inanims, qui sont dots de vertus changeantes.

    Lme est conceptualise par une imbrication de lide dun principe de vie avec celle dun double, fantme, qui peut se sparer du corps auquel il appartient.

    Philosophiquement parlant, lAnimisme peut dsigner la Doctrine selon laquelle, la mme me serait la fois principe de vie organique et principe de vie intellectuelle.

    LHomme Primitif confront aux expriences de la Maladie, et surtout de la Mort, aux Visions quengendrent les rves, aurait conclu lexistence dmes omniprsentes dans son corps. Ce Fantme ou Vapeur ou ce Souffle devient une entit impalpable, et surtout invisible. Elle peut se dtacher du corps et prendre possession dun autre.

    LAnimisme, d1 point de vue Primitif , nous permet de dduire que les plantes et les animaux ont eux aussi une me ; car eux-mmes connaissent la Vie, la Maladie et la Mort.

  • Panthiste ? Panthisme Croyance religieuse

    Croyance selon laquelle tout est Dieu et que cest Dieu qui est le tout, les choses

    ntant rien : lunit de ltre (ou monisme) considrant que les tres particuliers ne sont que des modes de la substance divine Unique, fait abstraction de leur individualit et de leur ralit empirique.

    Le Panthisme est donc 1 religion de la Nature dont chaque lment (arbres, animaux etc. ) sont considr comme des manifestations d1 Dieu Unique qui est en quelque sorte le Monde. Ainsi sopre une complte identification de Dieu avec les choses.

    On peut distinguer 4 sortes de Panthisme : - Le panthisme Stocien qui conoit le monde comme un tre raisonnable (Dieu

    tant le nom donn la Raison du monde). - Celui des noplatoniciens, comme Plotin, en descendant lUn Divin vers le multiple. - Celui de Baruch Spinoza pour lequel existe une identit parfaite entre Dieu et les

    tres, qui ne sont que des modes de 2 attributs de Dieu : la pense et ltendue. - Enfin le Panthisme des idalistes allemands, comme Hegel, o lAbsolu Dieu

    dabord Ide saline en une existence extrieure la pense, puis par la dialectique saccomplit dans lEsprit immanent la conscience humaine.

  • Hindouiste ? Hindouisme

    Croyance Religieuse

    Lhindouisme a labor une anthropologie centre sur la relation de lHomme au

    Cosmos, et savre tre une croyance religieuse sans Eglise ni dogme. Etre hindou entrane le respect de la Loi socio cosmique le Dharma et des devoirs de

    son tat le Sva-dharma. Il implique aussi une vise personnelle vers la Perfection et lAbsolu en une matrise de soi. Les termes naissance , espce et caste sont la traduction du mot sanskrit Jati, qui explique quon nat hindou dans une espce, dans une position dfinie, en relation, toutes les espces. Elles forment la Socit, le Systme des Castes, et galement lUnivers.

    Dans cette socit o la vie en groupe est hirarchise, un individu qui a renonc au monde, coup ses liens familiaux, intrioris ce feux sacrificiel, est un homme autonome. Il sveille en lAbsolu, en ayant supprim tout Dsir et toute Sensation. Cette socit dans ses rflexions a retenu la notion de non-violence. Il en dcoule que le Vgtarisme est la marque du pur. Linde possde de nombreux lieux de plerinage visits par les hindous. Ils essayent dobtenir sur ces lieux leur Salut, immergent les cendres de leurs morts, ou rendent un culte leurs anctres.

    Brahma le Crateur, Vishnu le Prservateur, Civa le Destructeur sont les trois grandes divinits du panthon hindou. Ils clairent sur une Concept-ion Cyclique du Temps, avec des phases de rsorption et de recration.

    En Inde partir du 13me sicle se multiplirent des sectes. Elles constiturent des centres monastiques o sintgrrent des lacs renonant au monde. La ligne des gourous, dun ordre de renonants ou de matres de maison, est transmise par la Tradition du Matre spirituel. On dcouvre que ces courants religieux visnouites ou ivate prnent lEgalit en regard du Salut, et sont parfois hostiles aux brahmanes. Lhindou coupant ses liens sociaux peut rejoindre la cohorte des mendiants, religieux (sadhu), initi ou non par un gourou dans cette vie aventureuse, partent sur les lieux de plerinage, en attirant leur tour des Disciples, leur reconnaissant des qualits de gourou. Soucieux de son Salut et de son statut en ce monde, lHomme recherche une relation de Disciple Matre (forme du divin). Il recherche galement la connaissance et les techniques qui lui confrent la matrise de son tre quil acquire au travers de la mditation, de lascse et du yoga.

    Aucune guerres saintes nont t menes par les hindous, et on ne peut se convertir lhindouisme. LHindouisme na pas de vocation au Proslytisme, ni au Manichisme. Le divin est la fois un et multiples suivant le point de vue considr. Comme lHomme, le Divin est diffrenci en ce monde, dont il est la dfinition Totalisante ; par cette Vision religieuse, la notion de Dieu nexiste plus, car Jsus ou Allah, par cette Doctrine sont aussi des formes du divin pour un hindou.

  • Jiniste ou Janiste ? Jinisme ou Janisme Croyance Religieuse

    Croyance pour laquelle le monde est sans commencement (sans Dieu crateur) et qui

    pratique la non-violence lgard de tout ce qui est. Les janas reconnaissent lexistence dun principe vital (Jiva) ou monade spirituelle la diffrence des bouddhistes qui professent labsence de Soi ou dune substance personnelle. Avec lAscse, saccompli lAffranchissement du cours des Renaissances (un tat appel parfois nirvna, beaucoup plus souvent siadhi, accomplissement parfait ).

    Cest Jina (le vainqueur ) qui donne le nom au Jinisme (ou jainisme). Cette Doctrine nat sous lgide de Vardhamana, aussi appel Mahavira le grand hros .

    De multiples controverses se multiplirent sur des point de Doctrine ; des querelles religieuses clatrent, do par la suite la prparation du schisme. En 79 aprs J. C. la communaut se trouve spare entre d'un ct les digambara les nus , et de l'autre les svetambara les blancs .

    1 - On dcompose l'espace en une infinit d'units spatiales, subdivis en deux rgions : le Cosmique et le Non-cosmique, lillimit et le vide 2 - Certaines rgions du monde en tant dpourvue, le temps n'est donc pas universel ; il est constitu par des atomes de temps : les instants; ils correspondent chacun au temps ncessaire un atome de matire pour traverser un point d'espace. 3 - Enfin restent le Dharma et la-dharma, le mouvement et l'arrt qui agissent sur le corporel, l'un la faon du pied qui permet l'homme de marcher, l'autre la faon d'un arbre qui invite ce mme homme au repos.

    La monade spirituelle a pour caractristique essentielle la Conscience. Les Ames tant qu'elles ne sont pas libres de la Matire par la Mort, demeurent unies un organisme corporel, leur nombre est infini et elles sont ternelles, identiques et gales. Le Corps karmique attach l'Ame est cause de sa servitude entranant son incarnation et sa migration ; mais lui-mme dtermine la varit des tres du monde.

    Selon la terminologie jaina, l'accomplissement , la Perfection sont la vie religieuse, la seule o le dpassionnement soit totalement possible et ainsi conduit la Dlivrance. Ne pas mentir ; ne pas nuire aux tres vivants ; ne pas manquer la chastet ; ne pas s'approprier ce qui n'a pas t donn ; ne pas s'attacher aux possessions matrielles sont les cinq Interdits que tout jaina s'engage respecter.

  • Bouddhiste ? Bouddhisme Croyance Religieuse

    Cette croyance, ne en Inde, pour laquelle la Vie est souffrance, reconnat la

    possibilit de s'en affranchir par le Nirvana, c'est --dire l'extinction de tous les Dsirs, la Mditation pure et la non-existence du Devenir. La souffrance, selon la Doctrine de Bouddha est insparable de l'existence. Le Bouddhisme affirme que le savoir et la morale permettent d'chapper au cycle des renaissances et d'entrer dans un tat de Puret Absolue qu'est le Nirvana, (bien qu'il professe une vision pessimiste). Le premier sermon de Bnars rsume les quatre nobles vrits :

    1 - la Douleur est la compagne de la Vie. Le Moi est phmre, car tout tre meurt, pour renatre dans un autre Corps. Cette Vrit s'avre tre le Samsara brahmanique, le cycle des Rincarnations, rgit par le karma.

    2 - la soif de vivre, des Dsirs et des Passions fait natre la Douleur. Ces dsirs et ces passions alimentent la convoitise, la jalousie, la haine et l'erreur.

    3 - lorsque l'on teint les dsirs, ce qui annihile la souffrance, c'est--dire plus clairement supprime leur cause, on annule son effet. Cette troisime Vrit dcoule des prcdentes.

    4 - la quatrime Vrit recommande la Mditation pure, le Savoir, la Vrit et le Bien. C'est la Morale du Bouddhisme, la voie des huit vertus . Vrit qui conduit au Nirvana, l'extinction des dsirs, l'tat suprme de non-existence.

    Il y a trois refuges proposs dans le Bouddhisme l'Homme qui sont dans l'ordre : le

    Buddha, sa Doctrine, et sa Communaut. Le Bouddhisme s'est dvelopp dans les principaux pays d'Asie : en Inde, Chine, Tibet, Core, Japon et d'autres longtemps sous domination Chinoise et Japonaise - comme le Vietnam, Thalande, Cambodge etc. Le personnage du Buddha a toujours volu, et les Concept-ions Doctrinales ont t en perptuelle mutation.

    La communaut a eu son dveloppement propre en fonction de ses conceptions et des

    circonstances extrieures politiques. L'Histoire a construit une lgende aux multiples versions concernant le Buddha. Son statut d'homme devient rapidement Divinit qui se multiplie en un panthon d'tres surnaturels.

  • Athe ? Athisme

    Croyance Religieuse

    Croyance en la non-existence de Dieu(x) ou de Divinit(s), voir en leur ngation.

    L'histoire de l'Athisme semble l'attester : l'athe, c'est toujours l'autre. Les picuriens sont accuss d'Athisme bien qu'ils affirment l'existence des dieux. Pour Platon, l'Athisme consiste croire que les dieux sont indiffrents, vnaux et injustes, comme pour les picuriens donc des dieux sans consistance ni fonction.

    Dieu est l'unique, les autres sont nants ; c'est avec la figure de Yahv que surgit pour la premire fois, au premier plan, l'Athisme classique (ou Dieu existe ou non). En rsum, c'est l'Athisme comme ngation de l'existence de Dieu, pour lequel le Dieu Judo-chrtien est la condition d'un tel Athisme

    L'Athisme comme anti-foi est une ralit typiquement occidentale, sans pertinence ni enjeu ailleurs : dans ces conditions, le dbat doit tre l'Athisme comme Incroyance, mais doit-on l'assimiler comme tel ? Le jeu du thisme et de l'antithisme, mme devenu athisme sans nom, reste une abstraction tant que l'on a pas clairement dsign le ple autour duquel il gravite : Dieu. L'Athisme comme Incroyance est d'une autre nature. Pour l'athe (l'incroyant), la foi de l'autre - son antagoniste - n'est qu'une Croyance. Pour ce dernier, la Croyance comme telle est indiffrente son objet, la Foi est d'un autre ordre. La croyance repose entirement sur l'intensit prouve par le sujet qui y adhre.

    L'Athisme rcuse tous les contenus de la Foi, mme s'il ne se contente pas d'inverser l'acte de foi du croyant. Pour l'incroyant, ce qui est donn croire n'est pas croyable. L'Incroyance comme Athisme requiert donc une foi dans l'incroyance.

    On distingue deux versions dans le cas de cette foi dans l'incroyance : une version

    statique et une version dynamique ; la premire prne d'exister sans Dieu, sans Foi et sans Religion ; la seconde consiste en une tche de construction d'un certain monde. L'Athisme devient une corde tendue entre la ralisation positive d'un monde et l'Antithisme ngateur o il disparatra comme notion. Il faut devenir le propritaire affirmant son Moi partir du nihil fondateur (en passant par un nihilisme mthodique, afin de se dbarrasser des religions). Il faut donc remplacer Dieu par Rien. De nombreuses Doctrines partagent la mme position plus ou moins extrmiste : l'existentialisme sartrien et l'athisme tragique de Malraux pour ne citer que les deux plus marquantes. Cet Athisme met l'accent sur la Volont, la Libert de l'Individu, et mme de la collectivit. L'Athisme de l'Histoire, (Marx et Nietzsche nous en proposent les deux figures, la fois antagonistes et lies o la dialectique du Matre et de l'Esclave) permet d'en spcifier la polarit.

  • Confucen ? Confucianisme

    Croyance Religieuse

    Sa sagesse Humaniste, avec le sens du devoir (Yi), correspond la culture des lettrs

    de lorthodoxie chinoise, et leurs rites (Li) jusqu la chute de lEmpire. Lordre politique et social constituant la principale proccupation de confucius limage

    de la Rpublique de Platon, Confucius voyait dans les intellectuels dtenteurs de ce savoir, un contrepoids aux privilges des princes fodaux afin dtablir le Bien commun. Dans la pense traditionnelle chinoise, lArt du bon gouvernement tait li troitement lHarmonie Cosmique. Cette conception, dans laquelle le respect de la Nature et de ses cycles se confondait avec le respect de lHomme, se retrouve aussi dans le Taoisme.

    Confucius qui cherchait le secret de la socit idale croyait lui aussi aux splendeurs mythiques de lAntiquit chinoise, dans une socit chinoise en dcomposition, et en proie aux conflits arms entre les princes rivaux. IL pensait que la morale tait la base de la politique : cest partir de ce concept quil a labor son systme de pense. Il tait galement respectueux des Traditions, de la Lgitimit du Pouvoir, et de la Hirarchie sociale.

    Le comportement du prince doit tre celui dun homme de qualit, dun sage. Cest par sa conduite dhomme vertueux, en montrant sans cesse lexemple, quil mnera terme la transformation bnfique des Hommes de peu . Son obligation, de part son mandat cleste, est dtre ducateur.

    Mise part le prince, les individus dans cette socit peuvent atteindre la sagesse et devenir des hommes de Bien. Il leurs faut pour cela cultiver les vertus cardinales que sont : lAltruisme, lHumanit et le respect dautrui (yi). Il reste aussi, dans ce parcours datteinte, le respect des rites et des conventions sociales. On peut enfin accder la vertu et atteindre la Voie de la Nature (dao) lorsque les qualits requises (bienveillance, quit, respect, droiture, pit) sont rellement obtenues.

    Le confucianisme devient la philosophie officielle de lEtat sous la dynastie des Han (206 avant notre re-220 aprs J. C.).

  • Taoste ? Taosme

    Croyance Religieuse

    Le Taosme est une croyance en la non-existence, le Vide ou le non agir (la non-

    intervention) sur le plan de la vie personnelle et intrieure, avec ses pratiques de Mditation

    Dans le Taosme, qui vient de Dao, la Voie, deux grandes tendances se distinguent : lune est philosophique, lautre religieuse. La deuxime prend vritablement naissance sur le plan institutionnelle quau 2me sicle apr. J. C. avec la reconnaissance de lEglise des Matres Cleste ; la premire, dont nous sommes plus renseigns sur ses origines, est reprsente par Lao Zi (Daode Jing, 4me sicle Av. J . C.)

    Le Taosme se montre davantage proccup de lindividu, de sa conscience et de sa vie spirituelle que le Confucianisme, qui lui est une philosophie humaniste officielle, qui insre lHomme dans un univers avant tout moral et social. Dans sa recherche dune Harmonie avec la Nature et lUnivers, le Taosme se montre spculatif.

    Il slabora vers le 4me ou le 3me sicle av. J. C. un double courant explicatif de lUnivers et de ses mcanismes. Dans un ouvrage intitul Discours des Etats il tait fait mention de deux forces fondamentales du cosmos : le Yang et le Yin ; le premier reprsentant lnergie solaire, la Lumire, la chaleur, la force mle, le positif et le second : lunaire, lobscurit, la froideur, nergie fminine, passivit. De ces deux forces virent la naissance de lEcole du Yin et du Yang. Tous les phnomnes de la Nature naissent de cette interaction de ces deux notions, de leur quilibre et de leur alternance.

    Toutes les formes, toutes les varits de la Nature ont leur place dtermine, et lunit dans la diversit prside lAbsolu Cosmique. Dans cette Vision Laozi devanait Spinoza, voyant se fondre dans le dao toutes les Lois de la Nature, qui sunissaient pour former la substance de toute ralit. Cette philosophie marque dun monisme naturaliste, reflte la pense dun homme marqu par la cruaut, linjustice et les abus de pouvoir. Le Taoste nest ni pieux ni dvot. Labandon des passions, des gesticulations phmres et inutiles tait lidal recherch par Laozi : cultiver son jardin tait une vertu apaisante et curative philosophie part entire. Pour le taoste, le Silence est le dbut de la Sagesse, et il sabstient mme de parler du Dao.

  • Polythiste ? Polythisme

    Croyance Religieuse

    Le Polythisme est 1Croyance en lexistence de plusieurs divinits.

    Il fait appel des tres personnaliss, des tres divins, puisque transcendants

    lHomme, la Nature visible, immortels, dont dpendent les vnements et les tres terrestres. Il est n de la reconnaissance et de la sacralisation des forces naturelles prsentes avec leurs caractristiques dans lexistence humaine. Lunit du divin, sans pourtant tre remis en question, est divis par diverses reprsentations sacrales, par des figurations anthropomorphiques. La Lgende et la Tradition du Peuple assignent, aux diffrents dieux dune religion polythiste, un rle dans le champ de lexistence humaine. De lexistence de plusieurs divinits dcoule la pluralit polythiste mais cette pluralit ne nie pas lAbsolu, elle lincarne sous diverses formes. Loriginalit des choses, dont on raconte la gense ou la gnalogie par des rcits mythiques, leurs est attribue par leurs luttes ou leurs unions.

  • Paen ? Paganisme

    Croyance Religieuse

    A travers des mdiations purement naturelles, cette croyance est un mode

    dapprhension du Divin ou du Sacr. Ces mdiations naturelles sont celles de la Nature matrielle, de la Nature vivante ou de la Nature psychologique de lHomme.

    Les gens des campagnes restrent longtemps fidle au polythisme antique, ce que les Chrtiens ont appel Paganisme.

    La notion de Paganisme et de paens, dans toutes les religions vocation universelle (abrahamique, bouddhique), est prsente pour dsigner ceux qui sont trangers ou rfractaires une mission prophtique nouvelle. La Christianisation de lOccident a commenc par les villes, de part ce phnomne, on en dduisit le terme de paen provenant du terme latin paganus (paysan, campagnard).

  • Monothiste ? Monothisme

    Croyance Religieuse

    Croyance en 1 Dieu unique et crateur de lUnivers : Dieu absolu, infini distant du

    monde. Il en existe en fait plusieurs : celui des cananens (IIme millnaire), dAkhnaton

    (14me sicle av. J. C.), celui des juifs, des chrtiens, et des musulmans, enfin lEtre suprme des Lumires ou encore ceux paens (Rog, imana).

    Pour les juifs, la rvlation de Dieu sinscrit dans 1 longue histoire : celle dAbraham, dIsaac, et de Jacob dune part, et de la sortie dEgypte du peuple hbreu dautre part.

    Yahv au dpart a t sans doute un Dieu Bdouin qui a fini par recouvrir toutes les autres divinits du clan.

    Cette ensemble de religions prophtiques sop-pose aux sagesses et religions orientales ou ethniques.

    Le monothisme biblique saffirme de faon exclusive lpoque postrieure lexil Babylone (6me-5me sicle av. J. C.) dans le Livre du second Isae. Yahv y est prsent comme souverain unique de lUnivers. Il proscrit les autres dieux en tant quidoles.

    Nombre de cultures partagent la croyance en un Dieu unique alors que dautres religions se rattachent la figure dAbraham. Pour la croyance en un Dieu unique, on parle de monoltrie. Le Monothisme abrahamique prtend lUniversalit, la monoltrie met en vidence ladoration dun seul Dieu valeur locale, lintrieur de lethnie ou de la culture considre.

  • Manichiste ? Manichisme

    Croyance Religieuse

    Croyance au Gnosticisme et au Dualisme entre le Bien et le Mal comme 2 principes

    opposs. LEglise chrtienne a longtemps considr le Manichisme comme une Hrsie. Le Manichisme est bien une religion rvle qui possde des crits saints et une prtention universelle.

    Par notre me, notre intelligence, par notre moi propre ou vivant, nous somme consubstantiels Dieu. Le Salut, impliquera une rupture complte entre les deux substances, une sparation radicale qui ramnera Esprit et Matire, Bien et Mal, Lumire et Tnbres, leur tat primitif de distinction absolu. Le Salut consistera reprendre, par la Gnose, conscience de nous-mmes, et de ce lien connaturel, maintenir notre me dans un tat de lucidit et de parfait dtachement ; mais aussi de dgager notre moi authentique de loubli, de linconscience, de lignorance o lenfouit son mlange avec la Matire (notre corps). A notre mort, nous remontrons au Paradis originel de la Lumire pour y connatre la Paix. Mais la sparation du Manichisme en deux principes (Bien et Mal) nous oblige y poser ici son contraire puisque notre persistance maintenir notre me dans limpuret de la chair, et lesclavage des apptits matriels, nous condamnerons renatre dans une suite de corps.

    Lthique manichenne est de se dtacher du monde, renoncer lui, sabstenir ; ne pas forniquer, ne pas procrer, ne pas possder, ne pas cultiver ou rcolter, ne pas tuer, ne pas manger, etc. constituant le ct Lumire, comme contrario tout acte de violence contre les choses et les tres constitue par l un pch.

    Le Manichisme en est venu codifier une sorte de double morale, dicter deux rgimes distincts dobservances et de rgles de conduite, puisque ces prescriptions ne peuvent tre observes la lettre et dans la mesure par tous :

    - Un rgime relch, quil concde par pure tolrance aux plus faibles, aux plus imparfaits de ses adeptes : les auditeurs (ou catchumnes ).

    - Un rgime strict, quil rserve une lite : les parfaits ou saints . Les seconds appartiennent la classe suprieure des lus , tandis que les premiers

    suivre une prescription spcialement appropri ceux-ci : ne pas tuer, ne pas se montrer avare, ne pas se livrer lidoltrie ou la magie, ne pas mentir, ne pas commettre dadultre, ne pas ngliger la prire, ne pas faire preuve de duplicit ni de mollesse, mais nanmoins libre de possder, de btir, de semer, de rcolter, de manger de la viande et de boire du vin, de se marier ou de vivre en concubinage, davoir des enfants etc. ; de pareils actes sont en soit autant de pchs pour les auditeurs ou, tout au moins, dattentat contre la Vie - qui leur enlvent tout espoir dtre sauv ds la fin de leur existence actuelle. Pour les parfaits, les interdits asctiques sont absolus ; leurs jenes sont rudes, longs et frquents.

    LEglise se qualifie elle-mme de Sainte mais se donne galement le nom de Justice. Cest une socit de saints, une congrgation de justes, de parfaits, une image terrestre du Royaume Divin et des tres de Lumire qui le peuplent.

  • Juif ? Judasme Croyance Religieuse

    Croyance en 1 Alliance entre 1 Dieu Unique transcendant (Yahv lEternel) et lensemble du peuple hbreux, ( le peuple lu ) ce qui nest pas sans pos le problme de lUniversalit de cette Alliance. Aussi, les juifs doivent-ils apporter la Parole divine lHumanit par leur exemplarit, cest--dire par une conduite exemplaire, plutt que par lexplication prcise d1 code religieux.

    Les juifs croient au Messianisme (et galement le Hassidisme et la kabbale mystique) cest--dire en la venue d1 Messie pourvu despoirs qui tablira la Justice et reconnatra les Droits dIsral. Mais le rgne de Dieu sera prcd de temps tragiques et douloureux. Chez les juifs, il nexiste pas de clerg hirarchis, et les rabbins ne sont pas les reprsentants sacrs de Dieu sur Terre.

    Les sources de la foi juive sont : - la Bible Hbraque ou Ancien testament dont la Torah ou le Pentateuque, 1er rvlation de Dieu et de sa Loi lHumanit avec la Gnse / lExode ou Dcalogue ; les Dix commandements reu par Mose au Mont Sina ou Arche de lAlliance conserv jusqu la destruction du temple de Jrusalem en 70 Aprs. J. C. / le Lvitique/les Nombres et le Deutronome.

    Le nom de Dieu le plus frquent dans la Bible scrit YHWH, une forme consonantique imprononable. A la diffrence des Chrtiens qui lemploi principalement pour Jsus, les hbreux appelaient Dieu : Seigneur (Adona) vitant ainsi le sacrilge. Pour Isral, Yahv est plein de justice et de rigueur. Les 10 Commandements offert Mose sur le mont Sina sont deux tables distinctes : lhbreu se lisant de droite gauche sur celle de droite figure :

    1 Le monothisme 2 Le rejet des images et des idoles, 3 Linterdiction des faux serments 4 Lobligation du sabbat 5 Le respect de son pre et de sa mre

    Conu ici comme un corollaire de lamour de Dieu. Sur la table de gauche figure les devoirs de lHomme envers son prochain :

    1 Tu ne tueras point. 2 Tu ne commettras pas ladultre. 3 Tu ne voleras point. 4 Tu ne feras pas de faux tmoignages. 5 Tu ne convoiteras point.

    Ces dix commandements sont les fondements du judasme et constituent la Loi crite. Mose reu galement de la voix mme de Dieu, un complment indispensable la Loi crite : la Loi orale. La Mishna, le Talmud, les commentaires et les Codes sont une certaine forme de cristallisation crite de la loi orale, intervenue au cours des Sicles.

  • Chrtien ? Christianisme

    Croyance Religieuse

    Croyance senracinant dans la foi au Dieu dAbraham et de Mose, et dont Jsus de Nazareth rend laccomplissement de la Loi par sa mort et sa rsurrection en un Christ messianique. Le Christianisme professe, comme le Judasme et lIslam, la Foi en un Dieu unique. Lhistoricit de lvnement, la vie et la mort de Jsus ne sont pas reprables dans le Temps car sa signification eschatologique (1) se rvle dans la rsurrection qui est une intervention Divine dans lHistoire.

    Cest partir de communauts de foi fondes sur les aptres, que le Message sest dvelopp et fix peu peu dans les crits du Nouveau Testament dans le monde mditerranen. Ces communauts constituent lEglise. LEglise, se comprend elle-mme comme peuple de Dieu et corps du Christ, qui en est la tte, et qui diffuse lEsprit Saint, dont Jsus est le Seigneur.

    Cest la formation thologique dun nouveau concept de la divinit, Dieu Un en sa nature et Substance qui devient fois Pre, Fils et Saint Esprit, cest--dire Trinit.

    Jsus, annonce le rgne de Dieu. Il fait suite Jean-Baptiste tout en sen sparant, en ceci quil insiste sur lAmour plus que sur la colre de Dieu. Jsus tait de Nazareth, en Galile, o il commena son ministre et le tmoignage principal sur sa vie historique : celui des Evangiles. Il a t un prdicateur itinrant, runissant autour de lui des disciples. Jsus a enseign, opr des gurisons. Sa volont, sous lannonce dune proximit de Dieu, tait dobtenir une rforme du Judasme, en proposant une autre manire de comprendre la volont de Dieu que celle offerte par la Loi juive, et en dsacralisant linstitution du Temple. Son excution sous la forme du supplice romain de la Croix, est laboutissement de cette op-position. Ses disciples runis autour de la Foi en sa Rsurrection, lauthentifie comme le vritable envoy de Dieu. Le mouvement de Jsus naissait, bien qu son origine, il ft un mouvement de renouveau lintrieur du Judasme.

    En acceptant des membres qui nappartenaient pas au peuple de Dieu, le mouvement de Jsus dpassa les frontires du Judasme. Ces membres ne portaient pas la marque de lappartenance au peuple juif et nobissaient pas aux prescriptions juives (comme la circoncision et la rglementation sur le pur et limpur). La rupture fut consomme, le Christianisme tait n ; Antioche, on donna aux adeptes de Jsus Christ, le nom de chrtiens. Deux ples majeurs se dtachent dans lexpansion du Christianisme : les prdicateurs et les groupes de sympathisants - les premiers itinrants et les seconds sdentaires. Ces deux ples provoquaient la constitution de communauts locales qui prirent le nom dEglise (ecclsia, assemble convoque ). Ne possdant pas de btiment propre, ces glises runissaient dans des maisons particulires de gens dorigine sociale trs diverses limage des groupes qui entouraient Jsus en Palestine (esclaves, classes montantes, petit peuple, hommes libres).

    Dans le Monothisme Chrtien, le Salut accord par Dieu indique que la vie ne sachve pas avec la mort, conviction que laptre Paul apporte, en ouvrant sans condition lEvangile aux Paens, non sans avoir entran des dbats et des conflits.

    * L'orthodoxie (la foi droite) rejette l'autorit de Rome depuis le schisme de 1054.

    * eschatologie Doctrine thologique portant sur le sort ultime de l'homme aprs sa mort (eschatologie individuelle) et sur la transformation dernire de l'univers (eschatologie universelle).

  • Catholique ? Catholicisme

    Croyance Religieuse Croyance en lUnit de foi des diffrentes communauts religieuses et en Dieu qui sest fait homme pour sauver lhumanit.

    L'Eglise, ds le 2me sicle apr. J. C., qui avait t fonde par Jsus et qui est reste attache ce titre ancien aprs les divisions apparues au sein du monde chrtien, est Totalit et Universalit, tel est le sens en grec ancien du terme katholikos, par laquelle on la dsigne. Les communauts chrtiennes naissent au passage des disciples de Jsus, dans tout le bassin mditerranen, qui partent diffuser la bonne nouvelle toutes les Nations. Elles croient en Jsus-Christ, en qui elles voient le Fils de Dieu, Mort et Ressuscit pour le Salut de tous les Hommes. Ces Communauts comme pour le Christianisme, pratiquent les sacrements du baptme et de l'eucharistie.

    Tu es Pierre, et sur cette pierre je btirai mon glise. : Jsus, selon l'vangile, avait lui-mme dsign parmi ses aptres un homme, qu'il nomma Pierre. Cest par voie orale que les enseignements du Christ sont d'abord transmis. Les premiers crits chrtiens sont notamment les lettres adresses par Paul aux communauts qu'il a fondes. Vont se succder les vangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Devant la multiplication de ces crits, aprs de nombreuses confrontations, un Corpus fut rassembl sous le nom de Nouveau Testament, en mme temps que les crits juifs (la Torah) taient rebaptiss Ancien Testament ; il fallait lgifrer pour authentifier ceux qui taient fidles l'Enseignement du Christ. Dieu, selon la religion catholique, s'est rvl aux hommes travers l'histoire du peuple juif, avant de se rvler pleinement travers son Fils en qui il sest incarn. Jsus-christ est Mort et Ressuscit. On distingue trois hypostases : le Pre, le Fils et le Saint Esprit. Dieu est le crateur de toute chose et de toute vie rvl par le christ comme un Dieu unique. Il est Empli de bont envers sa cration ; il renouvelle travers le sacrifice de son Fils sur la Croix son Alliance avec le peuple juif, puis avec tous les hommes. La croyance des chrtiens porte non seulement sur la rsurrection du Christ, mais aussi sur la rsurrection des morts et la vie ternelle. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton me, de toutes tes forces, et de tout ton esprit. Et tu aimeras ton prochain comme toi-mme. (vangile selon Saint Luc) savre tre le rsum de lenseignement du Christ Les textes bibliques conservs par la Tradition transmettent les rcits qui en ont t faits par les Premiers chrtiens. La Rvlation est tout entire contenue dans la Vie, la Mort et la Rsurrection du Christ. LEglise veille au maintien de lUnit et de la Foi, dpositaire et interprte autorise des Vrits chrtiennes. Cest elle, dans le Catholicisme que sont transmises les Ecritures.

  • Protestant ? Protestantisme

    Croyance Religieuse Croyance ne au 16me sicle dune rupture avec le Catholicisme, la structure hirarchise, et prnant un rapport direct Dieu par un retour aux Ecritures Souveraines. Le Protestantisme est divis en plusieurs congrgations et Eglises ; on trouve notamment, Les Eglises :

    - Luthriennes. - Rformes - Presbytriennes (dans les pays anglo-saxon).

    Les congrgations ou les Frres : - Moraves. - Baptistes. - Congrgationalistes. - mthodistes. - quakers. - pentectistes.

    Le premier rformateur, et fondateur du Protestantisme fut le moine Martin Luther (1483-1546) ; et les Eglises protestantes clbrent le 31 octobre de chaque anne la fte de la Rformation qui commmore la rdaction, en 1517, des 95 thses contre la vertu des indulgences . Ecrites par Luther, ces thses furent rapidement diffuses ; elles passionnrent les milieux humanistes chrtiens. Rome somma Luther, dans la bulle Exsurge Domine (15 juin 1520) de Lon X, de se rtracter ; Luther brla la bulle. Le rebelle et ses partisans furent excommunis le 3 janvier 1521. En Avril 1512 la dite de Worms, Luther, se conformant sa conscience captive de la Parole de Dieu , rclama dtre convaincu par le tmoignage de lEcriture et rcusa linfaillibilit du Pape et celle des conciles . La vritable naissance du Protestantisme se situe donc entre 1520-1521. La Bible devait tre suprieure en autorit toute hirarchie ecclsiastique. A la premire dite de Spire en 1526, Luther et ses partisans obtinrent une relative tolrance au sein de lEmpire germanique (de courte dure puisque retir trois ans plus tard la seconde dite en avril 1529). Les dcisions prises soulevrent une protestation des reprsentants de 14 villes libres et de cinq princes : Nous protestons devant Dieu, ainsi que devant tous les Hommes, que nous ne consentons ni nadhrons au dcret propos [] . Cest le mot protestation qui est lorigine du terme de protestant .

  • Puritain ? Puritanisme Croyance Religieuse Croyance dfinie dans le refus de lAnglicanisme comme Eglise Etablie par des attitudes ou principes relevant dune puret morale rigoureuse. Le puritanisme est fond sur le respect des rgles religieuses, morales ou politiques donnes. Cest une Croyance la morale trs stricte sans apparat, en conformit avec ce que les puritains pensaient tre le Christianisme Originel. Ils taient en op-position avec les glises de leur temps, avec le Clricalisme, le Ritualisme, les compromissions de celles-ci. Le Puritanisme se rclamait de la paternit du Calvinisme. Il avait pour principe fondamental la dpendance de l'Homme vis--vis d'un Dieu souverain unique et tout puissant rgnant sur tout l'Univers. La Thse pousse lextrme par les puritains du Massachusetts dfendant 1 Thocratie rigoriste est le lien organique entre l'organisation ecclsiastique presbytrienne et le systme politique sculier : - en 1631 est dicte l'ordonnance selon laquelle ne pouvaient tre considrs comme citoyens que les seuls membres de l'Eglise. Le pouvoir des autorits civiles tait dagir au nom de Dieu, seul et unique souverain. Dun point de vue historique, on peut situer la naissance du Puritanisme au 16me et 17me sicle. Un mouvement de racine Anglaise qui tenta de poursuivre la rforme doctrinale tablie par les rglements d'lisabeth au travers dune rforme du systme ecclsiastique et du rituel. Cest de lmigration des adeptes de ce mouvement entre 1620 et 1640 en Amrique que lon donne galement le nom de puritains ceux-ci. Dans ce nouveau continent, ils tentrent de raliser une communaut religieuse et politique conforme leur idal. Plusieurs sociologues ont soulign le lien entre la mentalit puritaine et l'esprit du Capitalisme, avec des mthodes et selon des problmatiques diverses. La premire vague dmigration puritaine qui eut lieu durant la premire moiti du 17me sicle, est celle des clbres Pres Plerins (Pilgrim Fathers), Puritains sparatistes des comts du nord de l'Angleterre. Leur migration, aprs un exil de douze ans Leyde se fit sur le Mayflower en partie finance par des marchands de Londres. Ce dpart faisait suite la crainte que leur postrit ne devnt hollandaise et ne ft corrompue par un milieu, qu'ils estimaient moralement peu lev, et parfois enclin l'hrsie. En novembre 1620 ils dbarquaient sur la cte du cap Cod o ils fondrent New Plymouth. Les indiens hospitaliers, leur apprirent cultiver le mas, et utiliser le poisson comme engrais, ce qui permit quelques dizaines d'entre eux de subsister quand la quasi- totalit subissait les pidmies et la famine. La seconde vague d'migration fut numriquement plus importante. Elle commena un an aprs la dissolution du Parlement par Charles 1er en 1630. Ces nouveaux puritains, non-conformistes et de condition sociale plus aise que les Pres Plerins, apportrent avec eux des capitaux qui leur permirent de remdier aux insuffisances du sol. Ils s'tablirent dans la baie du Massachusetts. Les puritains de la Nouvelle-Angleterre se considraient comme le Peuple Elu de Dieu, reprenant pour leur bnfice exclusif la Tradition chrtienne selon laquelle l'glise serait le Nouvel Isral , la continuatrice du peuple hbreu de l'Ancien Testament. Pour eux, l'Amrique tait la Nouvelle Jrusalem , le refuge choisi par Dieu pour ceux qu'il voulait prserver de la corruption ou de la destruction gnrale. L'glise tait considre comme le centre de la vie religieuse, politique et sociale. Deux lments sont analyser : Un clbre ouvrage L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, analyse l'influence du Protestantisme et du Puritanisme sur le dveloppement de l'esprit capitaliste. L'activit et le succs professionnels, selon Max Weber, sont interprts par le fidle comme des signes de l'lection divine lorsque la Doctrine Calviniste de la Prdestination cre une certaine angoisse. La dnonciation asctique des dangers de la richesse aboutissait une obligation religieuse de l'enrichissement. Les puritains condamnaient, contrairement ce qu'ont cru les historiens, seulement la jouissance de la richesse, le repos dans la possession, non la recherche de biens terrestres par le travail ni la possession elle-mme. Le Puritanisme a jou un rle sur l'organisation rationnelle et bureaucratique du travail formellement libre. Or Weber montre, d' autre part, qu'il existe une diffrence entre le capitalisme juif orient vers la spculation et le capitalisme puritain qui fut une organisation bourgeoise du travail. Il semble bien que l' asctisme sculier des puritains a favoris le processus de scularisation (Weber nen niait pas limportance) alors que le Catholicisme l'a, d'une manire gnrale, plutt frein. En thorisant des aspirations latentes, le Puritanisme a permis la bourgeoisie protestante de jouer un rle capital dans une organisation nouvelle de la production et dans la mise en place de nouveaux rapports de production, bien quil fut une attitude caractristique de la classe moyenne ascendante.

  • Mthodiste ? Mthodisme

    Croyance Religieuse Cette croyance apparut contre lEglise Anglicane par une plus grande influence auprs du Peuple. En 1739 George Whitefield puis John Wesley entreprenaient la premire campagne dvanglisation moderne mene dans un pays de chrtient. Cette campagne savra tre un profond succs, cependant que la religiosit du Peuple restait plus forte quil ny paraissait. Le Mthodisme tait n. Ctait le dernier mouvement dopinion qui ait russi fonder des institutions durables au sein du Protestantisme et linfluence de ses ides atteignit la majorit des courants issue de la Rforme. Par le rle quil joue au sein de lcumnisme, le Mthodisme se caractrise par linsistance quil met sur la sanctification et, pour certains, malgr ses efforts dvanglisation auprs des classes populaires, par une relative timidit en matire sociale. Wesley est considr par certains comme un rformateur social pour ses fondations charitables. Il orienta, le Mthodisme dans le sens du conservatisme, conservateur lui-mme toute sa vie, dont beaucoup de membres, dailleurs, sembourgeoisrent assez rapidement. Un mouvement aux Etats-Unis travailla activement la conversion des noirs ; il commena par mettre lesclavage hors la loi. Les mthodistes noirs crrent rapidement deux Eglises autonomes, face aux mthodistes blancs qui nadoptrent pas envers eux un comportement fraternel. Le Soutien Idologique apport par le Mthodisme amricain lExpansionnisme des Etats-Unis tait considrer comme le sens de la Justice, du Droit, et de la conscience de lAmrique lcoute de la voix de Dieu.

  • Musulman ? Islamisme

    Croyance Religieuse Croyance qui se dfinit en 1 Dieu unique et transcendant (Allah) et en son prophte Mahomet. L'affirmation permanente, absolue, radicale de la transcendance divine est la construction du postulat fondamental sur lequel se base lislam comme ralit religieuse. Seule la crainte du croyant et la rserve qui habite tous ceux qui se reconnaissent dans l'islam peuvent attester que le Mystre de Dieu dans toutes les dimensions de l'existence est prsent totalement : l'Altrit du Divin nous est donc incomprhensible, nous, simples mortels. Le triptyque de la conviction fondamentale de l'islam est : un Dieu, une Rvlation, un Livre (qui reste impermable tout tranger). Son unit religieuse exprime l'unique destine de l'Homme et de Dieu dans une sacralisation de toute la ralit, tout en refusant de dissocier l'Ici-bas de l'Au-del. Dieu, s'est rvl aux hommes, et cette omniprsence articule dynamiquement un Universalisme qui ne souffre aucune exception. Lindividu, en dehors de l'islam semble perdu ; il ne rencontre qu'garement et incertitude !!! Le Coran est le Livre sacr de lislam et tout entier difi autour de lui. Ce livre est la source de prire et du Dogme. Le Coran est toute la base de la liturgie, mais galement son Code Juridique. Le Coran est l'ouvrage travers lequel le musulman voit l'Histoire du Monde, envisage l'Avenir, lautorit suprme laquelle il se rfre en cas de contestation. Le musulman y cherche des rgles de conduite et de pense, aussi bien que des principes de grammaire et de rhtorique. Rvlation : Mahomet (Muhammad) nest pas le fils (comme jsus) de Dieu, (dAllah), mais un simple prophte envoy de Dieu, qui a annonc ou transmis le Coran et pris la tte du premier groupe de croyants. Il sen est suivi une expansion fulgurante, aprs sa mort en 632. LIslam, insiste sur les notions d'unicit divine, de cration, de rvlation, de rsurrection des morts et de rtribution dans l'au-del. Lislam est insparable d'une lgislation. Depuis Adam jusqu' Mose et Jsus, les musulmans tiennent le Message coranique pour le dernier d'une longue srie, l'islam tant pour eux la forme ultime et parfaite de la seule religion proche de la Nature . Soumission de plein gr la volont de Dieu est la traduction du mot Islam ou, en forant lgrement le sens, abandon Dieu . Le musulman est celui qui se soumet ainsi.

  • Mystique ? Mysticisme

    Croyance Religieuse Croyance en la possibilit pour lAme, ou lEsprit, de sunir au principe fondamental de ltre comme Mystre. Il sagit dune manire dexister, de connatre, daimer, de parler ou de se taire tout fait spcifique, voire suprieure la normale. Voir les yeux ferms , pour reprendre le mot de Plotin, caractrisera lessence du Mysticisme : Voir avec les yeux de lme et non du corps, (cest--dire la mise entre parenthses du monde extrieur et de ses contraintes). Une suspension de tout forme de divertissement, permet la vision de devenir communion au-del des mots, avec le Parfait, lUnit pure dont tout procde. Le mystique, par un dsir ardent dAbsolu, pratique durablement la Purification et lAscse pour atteindre lExtase runion de lme son objet, union parfaite o lme se donne et se renonce - Le mystique fait alors lexprience de lAmour, de la Batitude et de la Joie dans lharmonie et le pressentiment de lEternit . Le Mysticisme saffirme comme la saisie dun Absolu dans une Un-ion intime et directe au principe fondamental de ltre ; il suppose la possibilit dune communication directe et personnelle de lhomme avec Dieu. Mais toute rvlation mystique, trangre la connaissance normale, est par dfinition contestable. Lobjet des tudes scientifiques se fait sur les tats exceptionnels que la Rvlation entrane parfois Vision, Extase ou Transe. Comme lindique ltymologie du mot La mystique , nen demeure pas moins louverture sur un mystre. En allguant une exprience mystique universelle, le Mysticisme revendique son Universalit. IL sagit avant tout dun sentiment dunion avec une divinit qui lui fait perdre la notion de sa personne et de ses limites spatio-temporelles. A cet Absolu, le Corps et lEsprit participent cette communion. On a de part cette exprience la conviction davoir touch une vrit totale, limpossibilit de transcrire cette mme exprience ineffable en des paroles intellectuelles. Le Mysticisme a donc recours essentiellement au langage potique ou symbolique. Ce qui est le cas de la gnose, de la kabbale juive, du soufisme pour lIslam, des upanishad vdiques ou du yoga sutra.

  • Intgriste ? Intgrisme

    Croyance religieuse Croyance qui prconise le respect intgral dun Dogme ou dune Tradition, et la conservation en son tat dun Systme Doctrinal, sans aucune volution possible. L'Intgrisme, dans l'glise catholique, s'est d'abord oppos au Catholicisme Social, puis aux diverses rformes introduites par le concile Vatican II. On parle galement d'Intgrisme pour dsigner toute forme de Conservatisme Religieux dans le Judasme et l'Islam. Pour le Protestantisme, on parlera de Fondamentalisme. Sous Pie X, ceux qu'on appela intgristes se dsignaient eux-mmes comme catholiques intgraux (ils prirent par la suite le nom de traditionalistes ). Il est incontestable que la tendance dite intgriste prend son origine dans la raction catholique la transformation politico-culturelle issue de la Rvolution Franaise, et de la philosophie des Lumires, caractrise par l'avnement de la Bourgeoisie et du Libralisme. Les monarchies durent composer avec la bourgeoisie, et les Droits de l'Homme, tandis que, dans les profondeurs, se formait une raction populaire et se cherchait une issue Socialiste ou Communiste. Le Saint-Sige estimait au contraire qu'il ne pouvait transiger sur les principes, puisque la Vrit y tait engage : il se situa donc sur une position d'intransigeance. Des catholiques, qu'on appela libraux, pensaient qu'il fallait hardiment tirer un trait sur le Pass. L'Eglise refusait l'ordre Nouveau, s'y heurtait et prouvait son isolement

    Pour les fondamentalistes, les structures de l'Eglise, doivent reposer sur des dclarations dogmatiques, et se conformer aux anciennes, structures prsentes dans la Bible. Le Fondamentalisme a donn naissance d'autres sectes telles que le Millnarisme, le Pentectisme, l'Adventisme et les Tmoins de Jhovah.

    Fanatisme

    Le Fanatisme, quant lui, est une croyance religieuse conduisant un dlire sacr, et expliquant les faits par lintervention constante de prsences occultes. Le Fanatisme ne souffre pas la contradiction. Il conduit de faon manichenne, partager les hommes entre amis ou adversaires. Le Fanatisme est une attitude passionnelle dans la dfense dune conviction, dune croyance. Cest un zle aveugle pour une cause rendant lgitime lemploi de tous les moyens pour limposer.

  • Agnostique ? Agnosticisme

    Croyance religieuse Croyance pour laquelle, il est impossible de connatre les ralits mtaphysiques ou de se prononcer sur leur existence. Ne reste que linconnaissable, y compris Dieu.

    Par op-position au Gnosticisme, cest le naturaliste Thomas Huxley au 19me sicle qui inventa le terme dAgnosticisme, qui fait intervenir, dans son analyse du monde, des phnomnes surnaturels et non rationnels. Proche du Relativisme, cet Agnosticisme philosophique galement proche du criticisme kantien dsigne aussi une attitude d'esprit commune qui considre les questions supra-empiriques comme vaines, parce que dfinitivement inconnaissables par la Raison.

    La notion est polarise par la distinction entre Fait et Droit. Lagnosticisme dcrit la suspension de la croyance lgard de toute proposition manquant d'vidence adquate. La premire sorte dAgnosticisme : l'inconnaissabilit est de fait, et nous oblige suspendre toute rponse, et le suffixe isme nest plus justifi ; ou la seconde sorte : l'impossibilit est de droit et lon ne peut plus distinguer l'inconnaissabilit de len-soi de l'inexistence, de l'inconnaissable.

  • Crationniste ? Crationnisme

    Croyance scientifique

    Croyance en la Cration du monde par Dieu sans volution des espces. Cette Thorie soutenant que les espces vivantes ont t cres telles quelles sont lheure actuelle se montre comme une Doctrine Fixiste de la Cration. En un sens radical, elle dsigne la Cration du monde, l'acte par lequel Dieu produisit le monde partir du Nant. Doctrine ou Concept-ion admises jusqu'au 17me sicle qui recouvre l'Univers comme ensemble des tres crs ou cratures.

    Eclairons cette dfinition prliminaire, en mettant en place une op-position entre, d'une part, la Tradition issue du Judasme qui, partir de la Gense et travers le rcit biblique de la Cration du Monde, a donn au concept sa pleine dimension, ou avec les textes sacrs, s'impose ainsi l'ide d'une Cration Absolue, supposant une Puissance Divine, et non seulement dmiurgique, cause unique d'une ralit entirement distincte d'elle-mme et, d'autre part la Pense Antique, qui n'a Dtermin la Cration que dans son sens relatif, comme imposition d'une forme une matire prexistante.

    La Cration dsigne ce Pouvoir Absolu par lequel l'Agent Divin promeut l'existence, en dehors de lui, une ralit qui ne prexistait en aucune manire. Crer signifie, partir d'un point de dpart, le Nant, amen l'tre, une ralit nouvelle.

  • Evolutionniste ? Evolutionnisme

    Croyance scientifique Croyance en la variation de ltat d1 systme (par exemple biologique) au cours du temps. Si lon accepte lvolution biologique : elle est constitue par lensemble des modifications subies par la composition du monde vivant depuis lapparition de la Vie sur Terre. Toutefois, les biologistes rservent l'emploi du terme d volution l'interprtation transformiste de ces modifications : les formes vivantes qui peuplent la terre une date donne sont les descendants des formes qui ont vcu antrieurement. LEvolutionnisme est en contradiction avec la notion de reproduction conforme des tres vivants. Une notion qui dcoule d'observations effectues l'chelle du temps de la gnration ou d'un nombre relativement petit de gnrations. LEvolutionnisme suppose au contraire que, sur un trs grand nombre de gnrations (des milliers, voire des millions) des diffrences, gnralement minimales, peuvent apparatre, et s'accumuler dans la descendance d'une forme venant du pass. Avant la publication de l'ouvrage fondamental de Charles Darwin, de l'Origine des espces en 1859, de nombreux fossiles avaient t dcouverts, prouvant que des espces trs diffrentes de celles d'aujourd'hui avaient autrefois peupl la Terre. Pour la majorit des biologistes, notamment Georges Cuvier, cela voulait simplement dire que Dieu avait cr plusieurs types d'animaux diffrents moments. Mais Darwin apporta les preuves que les espces taient apparues successivement, non pas par des actes de Cration, mais par un processus biologique. Darwin n'a cependant pas fourni de preuves tangibles sur la faon dont pouvait se drouler la naissance d'une espce partir d'une espce-souche. En effet, si l'ide de descendance impliquait qu' un moment donn des espces donnent naissance d'autres, le phnomne lui-mme restait mystrieux. Darwin avana l'hypothse de la Slection Naturelle. Si l'une de ces variations se rvle avantageuse, l'individu qui la porte se reproduira mieux que les autres ; si, de plus, cette variation est hrditaire, ses descendants engendreront eux aussi plus que les autres membres de la population. Ce type de variations est bien connu chez les animaux domestiques, et les leveurs ont appris reconnatre sans difficult chaque individu d'un troupeau de bovins d'aprs ses caractristiques individuelles. A partir de cette observation incontestable, il manqua Darwin de nombreuses preuves pour confirmer ses hypothses, qui ne ne seront confirmes qu'au 20me sicle.

  • Dterministe ? Dterminisme

    Croyance scientifique

    Croyance selon laquelle tout phnomne a sa cause et que, les mmes causes gnrent rigoureusement les mmes effets. L'idal du Dterminisme strict fut formul par le physicien Laplace (1749-1827) : si nous parvenions une connaissance totale d'un tat donn de l'univers, nous pourrions en dduire infailliblement ses tats passs et futurs . Suivant un principe d'enchanement rgulier, les Lois scientifiques tablissent entre les faits un rapport constant, ncessaire, universel, mesurable et dont la reproductibilit autorise la prvision. Dans la mesure o il se rapporte avant tout une Concept-ion Scientifique du Monde, le Dterminisme, ou plutt son principe, doit tre distingu de l'ide de ncessit ou de Fatalisme. C'est en physique que le principe du dterminisme trouve la fois sa forme la plus opratoire et sa problmatisation la plus complte. Une Thorie, dans la physique contemporaine sera dite, dterministe, lorsqu'elle permet de prvoir l'volution d'un systme physique partir de ses conditions initiales, prvision donne comme certaine. Les positions et les vitesses d'un ensemble de particules, tout instant ultrieur, lorsque sont connues leurs positions et vitesses initiales, sont calcules par la Mcanique Classique. Le Dterminisme Absolu et Total exclu toute contingence, et donc toute Libert conue comme pouvoir d'indtermination ou libre arbitre indpendant de la puissance de Dieu. Les choses sont dtermines exister, et agir selon une ncessit relevant de causes qui leur sont totalement extrieures et absolument contraintes. Cette chose sera dite ncessaire ou plutt contrainte qui est dtermine par une autre exister et produire quelque effet, selon une certaine raison dtermine.

  • Indterministe ? Indterminisme

    Croyance scientifique

    Croyance fonde sur la ngation du dterminisme. Lindterminisme confre lHomme un Libre Arbitre Absolu ; cest--dire lindpendance totale des actes de la volont par rapport toute srie de causes antcdentes comme tout ordre de circonstances. L'Indterminisme dsigne lintervention du Hasard dans les phnomnes naturels lchelle microphysique (pistmologiquement parlant) contrario du Dterminisme dfini, dans le cadre de la Physique Classique. Il se rfre aussi bien l'ide d'une indtermination immanente aux phnomnes physiques eux-mmes qu' la Thse selon laquelle il serait l'effet des limites inhrentes aux procdures de connaissance, les proprits caractristiques des phnomnes tudis tant modifies par les procds mmes qui sont mis en uvre pour en lucider la nature L'apparition du Modle Indterministe se comprend dans le cadre de la Crise du Modle Dterministe dominant en Physique depuis le 17me sicle : le modle dterministe fond sur la puissance heuristique de la mthode mathmatique utilise dans la dynamique newtonienne et dans la mcanique galilenne. Le dterminisme li la physique des solides s'avrait inoprant dans la physique des fluides, l'interprtation relativiste des phnomnes cosmologiques par Einstein, et surtout le dveloppement des Thories quantiques, de Planck Heisenberg, ont provoqu l'effondrement de l'difice dterministe en ruinant ses fondations ralistes. Le modle purement mcanique excluant la possibilit de comprendre la nature statistique des phnomnes lumineux, vint tre remplac par le modle quantique, qui impliquait alors une interprtation probabilitaire des vnements subatomiques. Il y eut un changement complet de perspectives dans les reprsentations du monde naturel. LIndterminisme consiste en effet dans le passage d'un univers prvisible un Univers Probabiliste et Incertain. La Loi de causalit, mme si elle est vraie, ne vaut que pour les objets idaux ; les objets rels auxquels nous avons affaire ne sont contrlables que dans la limite d'une trs forte probabilit. Les relations d'incertitude de Heisenberg montrent, de ce point de vue, que l'Indterminisme est moins du ct de la connaissance que de celui de la ralit physique qu'elle essaie d'atteindre. Ainsi lInterprtation de l'Ecole de Copenhague revient donc introduire le concept de Probabilit, ou concept de potentialit au centre de la thorie Quantique. Le schmatisme mathmatique utilis par la Thorie renvoie donc dsormais des Potentialits, et non plus des ralits comme le postulait la Physique Classique.

  • Sceptique ? Scepticisme

    Croyance philosophique

    Croyance antidogmatique, en lAbsence de Vrit Absolue. Le sceptique

    paradoxalement fait de la philosophie pour montrer quil ne faut pas philosopher. Le

    scepticisme prconise de Suspendre le Jugement, et de prendre la vie pour guide. C'est dans une Suspension de Jugement que rsulte la mise en oeuvre de la mthode sceptique. On a reproch aux sceptiques de parler et de se promener pour dire qu'on ne pouvait pas se prononcer, et on a confondues la suspension du Jugement, avec le silence. On a mis en doute la possibilit, pour le sceptique de vivre en suspendant son jugement. Le scepticisme serait alors un simple jeu dialectique, une fantaisie spculative que la vie rfuterait.

    La suspension du jugement n'interdit nullement d'orienter sa vie, elle impose seulement de l'orienter en se fiant aux phnomnes qu'il s'agisse des moeurs, des lois ou des inclinations du corps.La mthode sceptique conduit l'Ataraxie, au contentement et l'absence de trouble de l'me. Le pyrrhonisme a pour but de rechercher le Bonheur et de reconnatre qu'il rside dans la quitude de l'impassibilit. Cette quitude pourra tre atteinte par le travail d'analyse de nos reprsentations. Le pyrrhonisme parat avoir sa source dans une vive proccupation morale. Nous devons nous rendre compte, que les choses ne nous sont connues que relativement notre situation. De la critique de la connaissance (qu'Aensidme largira la raison en critiquant le concept de causalit par exemple) dcoule une indiffrence spculative : Suspension du Jugement (Epoch) et impossibilit de se prononcer (Aphasia). On doit se dpouiller de tout affect et atteindre ainsi l'ataraxie (absence de trouble, impassibilit et quilibre de l'me qui se retient de juger dogmatiquement). Les passions sont neutralises par la suspension du jugement, car elle supprime de ses passions les opinions qui les soutiennent (Apathie). Le scepticisme Grec est gnralement compris comme la philosophie ngative par excellence, qui proclame impossible la possession de la Vrit.

  • Relativiste ? Relativisme

    Croyance philosophique Croyance selon laquelle, il ny a de connaissance que relative. Cela signifie que toute connaissance dpend d'une autre connaissance ou d'un point de vue. Le terme est souvent employ pour dsigner les philosophies empiriques, psychologiques ou sceptiques. Il s'applique aux doctrines esthtiques ou morales selon lesquelles le Bien ou le Beau sont des ides relatives. Le Relativisme Radical est reprsent par la phrase prte par Platon Protagoras : l'homme est la mesure de toutes choses, de celles qui sont pour ce qu'elles sont, de celles qui ne sont pas pour ce qu'elles ne sont pas . Cest un Relativisme fond sur la nature de lentendement. On rencontre un Relativisme fond, lui, sur les conditions historiques et sociales, ou philosophie des conceptions du monde. Cette Philosophie a t critique par Husserl dans la philosophie comme science rigoureuse. Pour cette philosophie il nexiste de vrit que relative une poque donne et pour une civilisation donne.

  • Perspectiviste ? Perspectivisme

    Croyance philosophique

    Cette croyance construit une image de l'objet en fonction du point de vue de l'observateur. On donne le nom de Perspectivisme toute Doctrine qui soutient que la reprsentation est sous la dpendance exclusive du Sujet qui la construit. Entre le connatre et les besoins vitaux propres du sujet, tel est larticulation essentielle que propose le perspectivisme, Doctrine largement tudi et dfendu par Nietzsche. L'tre selon lui n'est plus pens selon des critres d'immutabilit et d'identit, mais par un retour la philosophie hraclitenne, comme devenir pur, sans ordre, ni rgle, ni fin assignable. Il est selon sa philosophie : l'tre-devenir offert un connatre qui va lui imposer ses lois, sa perspective, l'apprhender, le transformer en fonction de ses propres besoins, de ses propres exigences.

    Cette perspective, porte par le sujet sur lEtre du rel ne saurait tre pense comme l'interprtation passive d'un donn prexistant. Il n'y' a que des Interprtations, selon Nietzsche : des Perspectives sur les faits. Le Perspectivisme Nietzschen, renvoie dos dos deux ples, opposs d'une mtaphysique archasante que sont le Ralisme et l'Idalisme. Le Scepticisme nest jamais pour Nietzsche que le nom donn la peur de la Vrit. Le Relativisme dans la proclamation quil fait de sa condamnation de l'Absolu, aboutit dangereusement une galisation, un nivellement des penses et des Thories. Chez Nietzsche, si le connatre se dfinit bien comme une faon d'entrer en relation effective avec le rel, c'est parce qu'il est d'abord et essentiellement une opration du Corps. Nietzsche interprte comme un soi, constitu d'une pluralit de forces dont tantt l'une, tantt l'autre, prvaut, pourvu d'une vie aussi riche et complexe qu'elle demeure secrte et invisible. Ce Corps est peut-tre le Vrai Sujet, il ne peut se rduire, au nom d'un Matrialisme grossier.

  • Individualiste de droits ? Individualiste de faits ? Individualisme de droits ou de faits

    Croyance philosophique Doctrine affirmant la primaut de lindividu sur la collectivit. On pense le bien collectif comme somme de biens individuels, l'individu lui est considr comme source irrductible de valeur : l'individu ne peut se voir soumis une contrainte laquelle, d'une manire ou d'une autre, il n'aurait pas consenti. On a discern lindividualisme de droits ou de faits dans la naissance du Nominalisme occamien, et son panouissement dans les Doctrines thico-politiques des 17me et 18me sicles. LIndividualisme sest vu reprocher sa reprsentation abstraite de lindividu souverain et autonome par les religieux comme Bossuet ou par les ides romantiques comme celles de Schelling. Il sest vu reprocher galement sa conception volontariste et psychologique de lordre social avec leurs consquences nfastes sur les plans conomiques et juridiques. Les Thmes Individualistes de Libert et dEgalit des Droits ont t remis en valeur au 20me sicle aux cours des catastrophes politiques. On peut distinguer 2 types dindividualisme :

    - LIndividualisme de Droits qui reconnat la personne sa citoyennet, avec son droit de cit, et ses devoirs civiques, dans un certain respect des rgles de conformit.

    - LIndividualisme de Faits, ou lindividu se retrouve seul avec lui-mme et son propre Egosme, inscrit dans une religion du Laxisme, libre de tout faire, dans un Cynisme proche dun certain Hdonisme lui reconnaissant pour seul droit, le droit la diffrence sans contrepartie morale. (Je men-fou-tisme).

  • Hdoniste ? Hdonisme

    Croyance philosophique On appelle Hdonisme toute Doctrine qui fait de la recherche du Plaisir le principe de la morale. Cest une Croyance philosophique qui dfinit le plaisir comme Souverain Bien. LHdonisme est distinguer de lEudmonisme pour lequel lactivit morale doit avoir pour fin la recherche du Bonheur, auquel sidentifie la Vertu. LEcole Cyrnaque ou Ecole Hdonistique est lorigine de lhdonisme, et a t cr par Aristippe vers 435-350 av J. C. Epicure dans sa lettre mnce affirme que le plaisir est le principe et la fin de la vie bien heureuse . Il donne par cette phrase un principe plus systmatique lHdonisme. Nous sommes en tant qutre humain la recherche du plaisir pour vivre conformment aux prescriptions de la Nature. LHdonisme picurien se tourne vers un Asctisme extrme. On vise obtenir, par les dsirs naturels et ncessaires, la non-douleur pour le corps et labsence dinquitude et de crainte pour lesprit. Le plaisir consiste dans l'quilibre corporel, toujours instable, qu'il faut maintenir et rtablir sans cesse. Lintervention de la raison ne modifie pas la nature du plaisir ; sa fonction s'applique exclusivement aux donnes sensibles dont elle doit soustraire les contenus la mobilit du Devenir en les transformant en plaisirs toujours disponibles. Lintervention de la Raison est ncessaire qui fixe les limites que le plaisir doit atteindre, mais ne pas dpasser. Le Bonheur est la porte de tous et le paradis en nous. En cela, et sur bien des points de dtail, picure est l'hritier de Platon et d'Aristote plutt que d'Aristippe. La vertu picurienne, c'est donc la Sant du Corps qui, soustraite la fuite du temps par un jeu rgl de substitution, les unes aux autres, des images intrieures, permet au sage de se suffire lui-mme. L'apologie picurienne du plaisir affirme son originalit parce qu'elle prconise moins un retour la Nature ou l'organisation harmonieuse de celle-ci, qu'elle n'exalte l'Homme et l'Homme seul. Dans l'poque moderne, Jeremy Bentham, par exemple, associe aux thses hdonistes, les premires versions des principes conomiques de l'utilit, et John Stuart Mill la Doctrine Pragmatiste. Pour eux, l'Homme s'oriente naturellement vers la recherche du plus haut niveau de satisfaction pour un effort donn.

  • Nihiliste ? Nihilisme

    Croyance philosophique Cette croyance se base sur le concept selon lequel Rien dAbsolu ne peut exister. Des nihilistes comme Gorgias de Lontium mirent fin lexistence du critre de la Vrit. Gorgias tablit, dans son ouvrage intitul Du non-tre ou de la nature, trois point fondamentaux sa thorie : 1 - rien nexiste. 2 - Si quelque chose existe, ce quelque chose ne peut tre apprhend par lHomme. 3 - Cette apprhension ne peut-tre nonc et expliqu autrui. La vritable dimension philosophique du Nihilisme a t donn par Nietzsche. Sans le prner, il constate que le Nihilisme Radical dcoule de l'effondrement de la mtaphysique occidentale issue de Platon et du judo-christianisme. L'Homme dcouvre que rien n'est vrai de ce qui lui tait couramment enseign, et que Dieu est mort. L'Echelle Traditionnelle des Valeurs repose sur le Ressentiment des faibles et des esclaves. Nietzsche prne pour la Transvaluation des valeurs. Pour cette raison il nest pas vraiment un Nihiliste mais un Rvolutionnaire. Dailleurs il s'op-pose aux premiers Nihilistes scientistes, auxquels il reproche d'avoir remplac la mtaphysique par une prtendue objectivit scientifique. Ceux-ci croient encore la Vrit, et Nietzsche les appelle les derniers Idalistes de la connaissance.

    Le sens profond du Nihilisme se comprend par la question des valeurs cest--dire par leur dvaluation gnrale. Perte de tout sens vital, de toute signification oriente vers la vie. Le nihilisme est l'appel irrsistible du Vide. Le Nihilisme est le vide bouddhique, celui que le Pessimisme de Schopenhauer donne pour seul remde possible la souffrance. Dans Nihilisme, nihil signifie donc le Nant de toutes les Valeurs (au moins celles Traditionnelles), le mouvement ou raction par laquelle la vie prend une valeur du nant : le Nihilisme est l'anantissement de l'instinct dans des valeurs poses comme infiniment suprieures la vie. A cette dvalorisation de la vie dans les valeurs suprieures de l'idalit succde la dvalorisation de ces valeurs suprieures elles-mmes. L'ensemble des idaux et des valeurs morales n'avait dautre fonction que de recouvrir le Nant ouvert sous la pense, au cur mme de lHomme, par la Ngation de la vie. Le Nihilisme n'apparat plus seulement comme un vnement : l'Histoire de l'Homme comme Histoire Universelle est le Nihilisme.

  • Pessimiste ? Pessimisme

    Croyance philosophique

    Le Pessimisme de la Doctrine de Schopenhauer tient au fait que la souffrance et l'insatisfaction sont le fond de l'tre. Cette Croyance est loppos de lOptimisme de Leibniz, selon laquelle la somme des maux l'emporte sur celle des biens.

    Ce Pessimisme n'est pas un jugement tir de l'apprciation de notre exprience, insistant sur la somme des maux, sur la malchance du sort, qui accable notre vie, comme cela se rencontre chez Hgsias. Avec la dissipation de l'illusion, le Pessimisme apparat, quand on a-peroit que les actes volontaires mme, ne sont que des justifications aprs coup d'un Vouloir se servant de nous.

    On peut mettre en avant 3 formes de pessimisme : 1 - Le plaisir sans positivit, qui est une conception picurienne du plaisir, n'est que cessation d'une Douleur, d'un Besoin, relchement d'une tension. 2 - Un monde aux mains d'une puissance volontaire radicalement mauvaise : cest l'ide gnostique qu' l'origine du monde, les jeux sont faits : cest--dire, la conception d'un Dieu impuissant ou irresponsable. 3 - Particulirement li la Doctrine an-att ou doctrine du non-soi, on distingue le Pessimisme bouddhiste. La Croyance au soi conditionnant l'apparition de la Souffrance. La reconnaissance que l'impermanence du monde ne peut permettre la satisfaction. Devant le monde et l'existence, le Pessimisme conduit au sentiment de l'Absurde. Ce thme connatra une large postrit littraire et philosophique Nietzsche reconnaissait, dans la postrit du Pessimisme, une forme de prliminaire du Nihilisme ; le Pessimisme n'est pas considr par Nietzsche comme un problme , mais comme un symptme.

  • Pluraliste ? Pluralisme

    Croyance philosophique. Croyance oppose au Monisme. Doctrine selon laquelle la ralit est forme dtres indpendants irrductibles un principe unique.

  • Nominaliste ? Nominalisme

    Croyance philosophique Le Nominalisme qui est une croyance philosophique rfute tout Ralisme de lEssence et ne reconnat dexistence quaux individus. Cette Doctrine apparat avec Roscelin, au 11me sicle, et elle rlabor par Ablard au 12me sicle. A partir de Guillaume dOckham, le Nominalisme culmine au 14me sicle. Le Nominalisme se maintient lge classique par lintermdiaire de Hobbes, Locke, Berkeley et Condillac. Au 20me sicle, le Nominalisme retrouve un peu de vigueur avec N Goodman et W. V Quine qui construisent des langages qui traitent tous leurs objets comme des individus. Le Nominalisme a toujours une porte critique contre une ralisation abusive des concepts. Il ne reconnat pas, en philosophie pratique, aucune ralit la socit, aux classes sociales ou la nation, en dehors des individus qui les composent. Pour le Nominalisme le Concept nest quun Nom et nexiste effectivement que les individus auxquels renvoient ces Noms. Il est synonyme de Terminisme. Les universaux ne sont que des signes, extrieurs des choses conues comme des cratures au moins possibles. Si cette rfrence thologique disparat, le donn auquel se rfre le signe conceptuel ne sera plus le mme ; ainsi, dans l'Empirisme des Temps Modernes, l'Universel, cet Abstrait, ne peut tre d'aucune manire conu comme extrait du singulier, seul susceptible d'tre intuitivement donn. LEmpirisme peut tre envisag comme Nominaliste en prcisant qu'en tenant compte de la mutation intellectuelle opre dans la Rvolution Scientifique des 16me et 17me sicles, la Nature, selon le mot profond de Husserl, a chang de sens. La Nature que dcouvre la nouvelle physique mathmatique n'a t concevable que par une ontologie nouvelle d'inspiration platonicienne. Avec Galile et Descartes, celles-ci ne sont plus que des qualits secondes , dnonces comme irrelles : la ralit tant d'essence purement gomtrique et mcanique.

    Le Nominalisme des Empiristes Modernes met l'accent sur le rle actif du Mot. Une Science se prsente, selon une formule fameuse de Condillac, comme une langue bien faite.

  • Pragmatique ? Pragmatisme

    Croyance philosophique

    Le Pragmatisme vient du grec pragma, (action, affaire, Entreprise ) ; par son nom il sop-pose la Contemplation (Theoria), en laquelle selon les grecs, rside l'activit propre la philosophie. Une croyance qui a en commun, l'ambition de servir l'Action et de s'en tenir aux choses. Peirce a donn ce nom une conception de la Science selon laquelle celle-ci ne nous fait rien connatre avec certitude parce que toutes ses Thories sont approximatives, et restent indfiniment conjoncturelles. Doctrine originale pour la fin du 19me sicle, en cette poque de Scientisme et de Croyance au Dterminisme. Le Faillibilisme peircien s'oppose aussi bien au Scepticisme qu'au Dogmatisme, car s'il affirme en effet le caractre rvocable des Thories les mieux confirmes, il ne met pas en cause pour autant la notion de Vrit d'une Thorie. Peirce la redfinit, il est vrai, comme l'opinion limite laquelle tend long terme la communaut des chercheurs. Peirce s'en prend en revanche, comme le fera ensuite Popper, l'ide qu'une Probabilit dfinie puisse tre attache une Thorie. Le Faillibilisme deux variantes : celle de Peirce et celle plus rcente de Karl Popper. Chez ces deux auteurs le Faillibilisme s'associe une Concept-ion Indterministe de l'Univers sous deux caractres distincts :

    1) lun conjectural 2) lautre approximatif.

    Les Thories ne font que reflter l'Indtermination Relle de la Nature, l'imprcision des Lois faisant droit l'Action du hasard, principe actif du ds-ordre et de diversification luvre dans la Nature, voient, non des rgularits rigides et inexorables, mais des tendances plus on moins plastiques , qui travaillent la Matire et l'Esprit. Les pragmatistes, conscients de l'importance scientifique du dveloppement de Thorie telles que celle de l'Evolution ou du Raisonnement Statistique, rejetaient la Conception Traditionnelle selon laquelle la science constitue un ensemble de connaissances arrtes. Ils soulignaient au contraire le caractre exprimental et coopratif de la mthode scientifique. La Concept-ion de James, applique aux Croyances Empiriques immdiates, est proche de celle de Peirce. La vrit d'une telle croyance tient aussi longtemps qu'elle n'est pas infirme par une nouvelle exprience, et c'est cette vrification continue qui la rend satisfaisante. Mais James soutient galement qu'une croyance est au moins partiellement vrifie si elle apporte du rconfort celui qui la tient pour vraie. Les pragmatistes refusent en gnral l'esprit humain l'accs quelque Vrit Universelle que ce soit au-del des faits.

  • Cynique ? Cynisme

    Croyance philosophique

    Croyance doctrinale qui soppose aux prjugs et aux insenss tourdis dans les fumes de l'opinion. Les cyniques peuvent trs bien se comparer aux chiens : leurs armes pdagogiques sont les jappements et morsures de la provocation pour rveiller les esprits et dnoncer l'artifice des conventions ; en oubliant toute pudeur, ils veulent vivre sur le mode de la Nature.

    La caractristique du Cynisme est son refus de la dialectique et de la science ainsi que de tout ce qui est purement spculatif. Ce refus est motiv par un nominalisme rigoureux ; Dans son Sathon, Antisthne fondateur de lcole cynique, crit cette phrase : Je vois bien un cheval mais non la caballit. ceci tmoigne d'un souci de s'en tenir l'essence individuelle de chaque chose. De mme il affirme que : la vertu est dans les actes et elle n'a besoin ni de nombreux discours ni de sciences , ce qui tente dmontrer que les cyniques ne prtendent pas duquer par une formation intellectuelle. Si les cyniques, se veulent conducteurs d'hommes, ils prtendent le faire par l'exemple, chacun devant, par l'effort et l'exercice (ascse) moral et physique, essayer d'galer le modle propos. Hercule est le hros cynique par excellence, modle du travail et de la peine, avant de sincarner en Diogne. Pour le cynique, prjugs sociaux, valeurs familiales, civiques, politiques, dsir des biens extrieurs, tout cela doit tre combattu par le geste et la parole car ce ne sont qu'artifices. Le Cynisme dnonce frocement (scandales, provocations ou diatribes) la futilit. LIdal de la nature est le but dune qute laborieuse et continue. Le sage sera sans lieu, citoyen cosmopolite allant de ville en ville avec son bton et sa besace, il ne dsirera aucun bien extrieur, et renoncera ceux qu'il possde. Il n'aura pour dsir que la simplicit du naturel. Il y a un double refus dans le point de dpart du Cynisme : refus du spculatif, refus de la convention ; mais corrlativement deux affirmations btit dans la tension qui sont :

    1 - les valeurs de l'effort et du travail (prminence de la volont) et, 2 - lidal de la nature dans sa simplicit et l'autonomie qu'elle promet.

    Ces affirmations ont une postrit grce Znon de Citium, fondateur de l'Ecole du Portique en lan 300 qui retint dans le Stocisme l'exaltation Cynique du Travail de la Volont pour lutter contre les passions et la dpendance des biens extrieurs. Le dessein tait d'inviter un art de vivre positif sur le modle du naturel. Par ailleurs, ces actes de manire pdagogique cultivaient l'outrance et l'excs pour branler les certitudes. Il n'est rest du cynisme qu'une attitude individuelle, faite de refus provocants, de franchise brutale et de mpris des conventions. Dans le sens moderne de l'adjectif ne subsistent donc que les moyens du cynisme antique, leur finalit positive tant perdue.

  • Dogmatique ? Dogmatisme

    Croyance philosophique Cette croyance sans examiner de propositions consiste les noncer sans les fonder rationnellement. Le Dogmatisme s'oppose au Scepticisme. Un cas d'attitude dogmatique souvent cit est le respect exagr que l'on portait, l'poque classique, aux opinions des Anciens (d'Aristote notamment), jusqu' les faire prvaloir sur les leons de l'exprience. Le Dogmatisme prsente des notions relatives comme des Absolus (Scientisme, Lgalisme, Moralisme) et fait passer de simples hypothses pour des Vrits tablies ou dmontres. Lattitude du Dogmatique est de refuser la discussion ou la preuve dans tous les domaines o celles-ci sont possibles ; tendre une autorit lgitime dans un certain ordre un ordre o elle cesse de l'tre ; se figer dans une conviction qui ne cdera devant aucun argument (prjugs racistes ou sociaux). On pourrait citer de nombreux cas dogmatiques en voici deux vidents : le Pape condamnant Galile, Staline la Thorie de la Relativit.

  • Moniste ? Monisme

    Croyance Philosophique

    Croyance qui donne la ralit un principe unique : la matire, lesprit etc.

    En philosophie le Monisme rassemble toutes les Doctrines considrant ltre explicable par un principe unique : Matire ou Esprit. Le Monisme est nomm Panthisme quand il signifie aussi le point de vue selon le quel tout ce qui est suit, de Dieu.

    Le Pluralisme pour qui chaque tre de lunivers est unique et irrductible une unit ou une dualit quelconque et le Dualisme qui suppose deux principes ou ralits irrductibles sop-posent au Monisme.

    Ltre est Un, unique, continu ternel par soi ; il est entirement dtermin et parfait car achev et dune forme sphrique , Thse que Parmnide affirme dans sa simplicit. Parmnide promeut donc au niveau ontologique le Monisme, et pose le vocabulaire qui influencera cette Tradition. Deux coles en Grce, en raction contre le Dualisme platonicien, vont approfondir les thmes monistes : le Stocisme et lEpicurisme.

    La concept-ion dun univers dont la moindre parcelle obit un principe unique, le Logos, qui fournit sa cohrence et son unit lensemble, est ldifice spculatif stocien. Ainsi les stociens comparent la philosophie un uf : la coquille tant la logique, le blanc la morale, et ce qui ce trouve au centre, le jaune : la physique. Pour les picuriens, ils refusent lexplication des choses naturelles laide de principes surnaturels ; il se manifeste comme un Naturalisme doubl dun Matrialisme. Epicure sappuie sur la physique de Leucippe et de Dmocrite qui explique la varit infinie des phnomnes naturels par la combinaison des lments inscables les plus simples : les atomes. LEpicurisme labore une Thorie Sensualiste de la connaissance et une thique qui naccorde de valeur quau sentiment individuel du plaisir.

    La distinction cartsienne de deux substances - lune pensante, lautre tendue - fait rebondir le dbat au 17me sicle. Elle permet dasseoir une science physico-mathmatique des corps entirement mcaniste et une mtaphysique humaniste garantissant lme la puissance de direction du corps. Spinoza rvolutionne cette approche des choses. Nous ne pouvons connatre, selon lui, que deux attributs, parmi une infinit, qui sont ltendue et la pense. Ce sont effectivement deux ralits distinctes mais, en mme temps, elles expriment, chacune selon son genre dtre, lEtre Unique quest la Substance. Chaque chose de la Nature est une parcelle de Dieu et Dieu est en chaque chose de la Nature. Lunique, linfini et le tout, tout est rciproque dans le rseau naturel, puisque Dieu est la Nature et quil ny a rien en dehors de lui.

  • Stocien ? Stocisme

    Croyance philosophique

    Dans le dsarroi des esprits qui caractrise le moment de son apparition, o s'op-posent les philosophies de Platon et dAristote, cette Idologie est une Vision du Monde qui doit fonder une conduite. Marqu par le dbut de la dsagrgation des cits grecques, le Stocisme, en cette priode de troubles intellectuels et politiques, se prsente comme un Dogmatisme capable d'inspirer au plus grand nombre la Srnit intrieure. La connaissance ne peut qu'tre l'effet de laction d'un corps matriel sur un autre, la manire d'une empreinte ou d'une altration. La logique stocienne est la fois une rflexion sur le langage et une Thorie de la connaissance, inspire par un empirisme et un Matrialisme. Les stociens distinguaient une matire amorphe et le souffle qui l'animait. Il en rsulte une tension qui assure l'Equilibre de l'Univers, peru comme un mlange total dont l'unit et la cohsion sont assures par une sympathie universelle. La physique stocienne embrasse le Monde, l'Homme et le Principe du Tout. L'Homme, dont le Corps est pntr du Souffle de l'Ame est comme un microcosme dans le macrocosme, dont le principe premier est un feu , immanent au monde, la fois Destin et Providence. Le sage doit se soumettre l'Ordre Universel, qui est l'expression d'une Loi rationnelle, avec les cycles de disparition et de renaissance qu'il comporte. Une morale est introduite dans la Logique et la Physique o la Vertu, qui, consiste vivre conformment la Nature, la Raison et Dieu, s'identifient avec le Souverain Bien. Il en dcoule, l'oppos de la folie des passions (apatheia), une Harmonie intrieure que rien ne saurait troubler, et la libert du sage consiste en cette adhsion intrieure l'Ordre Universel. La pense occidentale est lune des sources permanentes du Stocisme et le terme lui-mme a fini par dsigner communment, une attitude de fermet devant les coups du sort et le courage de celui qui affronte avec srnit les difficults et les drames de l'existence.

  • Epicurien ? Epicurisme

    Croyance philosophique Croyance qui a pour finalit, par la prsentation dun idal de vie fond sur une Nouvelle Conception du Monde et de lHomme, dassurer son Bonheur. La physique dEpicure, inspire du Matrialisme de Dmocrite, explique lexistence des choses par les combinaisons alatoires et prcaires datomes en mouvement, dans linfini de lEspace et du Temps. Pour tre heureux il suffit de ne craindre ni les Dieux, ni la Mort, et de rechercher les Plaisirs Simples de la Vie. Par la connaissance, qui nous est donne par la sensation, effet des simulacres des corps naturels qui viennent frapper nos sens et sy imprimer, nous sommes informs de ce qui nous est utile, et de ce que nous devons viter. Le Plaisir se dcouvre comme un Bien et la Douleur comme un Mal. Epicure recommande ses disciples de ne rechercher que les plaisirs naturels et ncessaires. Il demande de fuir les passions, tout ce qui pourrait nuire laccord de lme avec elle-mme et avec la nature, et enfin de rejeter les prjugs. Le vrai socle de la Doctrine est la Physique, ou la connaissance de la Nature (physis). Rien nexiste que la Matire et le Vide, qui se dfinissent par leur exclusion rciproque, physique dinspiration matrialiste et discontinuit : l o il y a de la matire, il ny a pas de vide et inversement. De par lexistence de ces deux substances (matires et vide) tout est expliqu, y compris lHomme et la pense des Dieux. Rien ne nat de rien. Les tres ternels, qui ne naissent pas, qui sont lorigine de toute chose, sont lorigine galement de toute naissance. LAtomisme dmocriten se retrouve chez Epicure : les atomes sont des corps absolument pleins, inscables, immuables, en nombre infini, dune varit de formes innombrables.

  • Empiriste ? Empirisme

    Croyance philosophique

    En expliquant la production des connaissances partir de l'exprience sensible, cette Croyance tend effacer toute dmarcation l'Intrieur du savoir, sans autre intervention que celle des signes. Les Sciences formelles et positives, la connaissance commune et la philosophie constituent un seul domaine, et ne se distinguent que par leur degr de crdibilit. On doit la paternit du texte canonique de l'Empirisme au philosophe anglais John Locke : il nous fait supposer, qu'au commencement l'Ame est ce qu'on nomme une table rase (White paper), sans aucune ide quelle qu'elle soit, vide de tous caractres. Comment vient-elle recevoir des ides ? (...) D'o puise-t-elle ces matriaux qui sont comme le fond de tous les raisonnements et de toutes ses connaissances ? A cela, je rponds en un mot, de l'exprience (Essai philosophique concernant l'entendement humain). On prsente traditionnellement la Thorie empiriste de la signification comme une Thorie de la gense de n