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Le Livre Noir de l'Islam - Jean Robin

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Islam

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  • Jean Robin

    Le livre noir de lislam

    Editions Tatamis

  • Le Code de la proprit intellectuelle interdit les copies oureproductions destines une utilisation collective. Toutereprsentation ou reproduction intgrale ou partielle faite parquelque procd que ce soit, sans le consentement de lauteurou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaon,aux termes des articles L. 335-2 et suivants du Code de laproprit intellectuelle.

  • Table des matiresGnocides 11

    80 millions dhindous tus en 500 ans 13Lesclavage gnocidaire 22Le gnocide armnien 281914-1918 : Gnocide contre les Assyriens de Turquie 311919-1923 : Gnocide contre les Grecs Pontiques 361964-1965 : Gnocide contre les Chinois communistes enIndonsie 39Gnocide contre les Papous 421971 : Gnocide contre les Bengalis au Bangladesh 451975 1999, indpendance en 2002 : Gnocide contre lesTimorais 481988 Le gnocide kurde par Saddam Hussein 501983-aujourd'hui : Gnocide des peuples noirs et non-musulmans au Soudan 52La partition de 1947 entre lInde et le Pakistan 54

    Barbarie 57Les crimes dhonneur 57Amputation des mains et pieds 60Jets dacide au visage 60Lexcision 62Lapidation des femmes adultres 63Pdophilie 64Conversions forces 65Les barbaresques 66Les croisades 70

  • La guerre civile en Algrie 73Plerins qui meurent la Mecque 77

    Intolrance religieuse 80Christianophobie 80Dhimmitude 92Interdiction du blasphme 94Interdiction de lathisme 95

    Terrorisme 9711 septembre 2001 97Yasser Arafat : terroriste et escroc 100Le Hamas, mouvement terroriste financ par lIran 105Le Hezbollah, mouvement terroriste financ par lIran 107AQMI 108Les attentats suicide (le martyre) 110

    Anti-culture 115Le manque de recherche dans le monde arabe 115Peu de libert dexpression 116La faiblesse des traductions en arabe 116Destruction de la culture 119

    Contexte religieux 119Afghanistan 119Maroc 120Bangladesh 121Maghreb 122Mali 127Kosovo 128gypte 129Inde 129

    Antismitisme, homophobie, sexisme, etc. 131

  • La haine antismite, homophobe, sexiste, anti-occidentaleetc. dans les mdias arabes et iraniens 131Pamphlets antismites en tte des ventes dans le mondearabo-musulman 145

    Mein Kampf, le Protocole des sages de Sion best sellers145Lhostilit juive envers le Christ et les Chrtiens 145

    Lalliance de lislam avec les totalitarismes 147Alliance avec le nazisme 147Alliance avec le communisme 157

    Venezuela - Alliance communisme-islamisme 158Algrie 161

    Alliance avec le fascisme 162Conclusion 164

    270 millions de morts dus lislam 164Annexes : 57 pays musulmans, trs peu de dmocraties 166

    Afghanistan 168Albanie 169Algrie 170Arabie Saoudite 171Azerbadjan 172Bahren 173Bangladesh 174Bnin 175Brunei 175Burkina Faso 176Cameroun 176Comores 177Cte d'Ivoire 177

  • Djibouti 178gypte 180mirats arabes unis 181Gabon 183Gambie 184Guine-Bissau 184Guine 186Guyana 186Indonsie 187Irak 188Iran 189Jordanie 193Kazakhstan 194Kirghizistan 195Kowet 196Liban 197Libye 198Malaisie 199Maldives 201Mali 202Maroc 203Mauritanie 205Mozambique 206Niger 206Nigeria 208Oman 210Ouganda 211Ouzbkistan 212Palestine 213

  • Pakistan 213Qatar 214Sngal 215Sierra Leone 216Somalie 216Soudan 218Suriname 219Syrie (suspendue temporairement de lOCI) 220Tadjikistan 221Tchad 222Togo 223Tunisie 224Turkmnistan 225Turquie 226Yemen 226

  • Introduction

    Lislam est une religion nouvelle en Europe, et en moins detrente ans des termes comme ayatollah, minaret, hallal,mosque ou encore coran se sont imposs dans lespace publicalors quils taient totalement inconnus. Les mdias, lespolitiques, et les intellectuels sont contraints dvoquer leschangements, pour ne pas dire les bouleversements quelislam entrane dans nos socits occidentales, qui lui sont sidiffrentes.

    Cette nouveaut ne doit pas cacher que lislam est une vieillereligion, qui a plus de 1400 ans, pendant lesquels il sest passbeaucoup de choses, bonnes et moins bonnes, sur tous lescontinents o lislam sest install, de gr ou de force.

    Le but de ce livre est de faire la lumire sur les zones dombrede lislam, qui est aussi un systme politique conqurant, etqui est responsable de trs nombreux dsastres humains.Comme pour le livre noir de la gauche, lauteur regroupe descentaines de sources permettant dtre irrprochable dans sonapproche factuelle, journalistique et historique.

    Le lecteur sera souvent surpris par des aspects de lhistoiredont il na jamais entendu parler, et se verra parfois confirmdans les informations quil avait sur des sujets moins

  • mconnus.

  • Gnocides

    80 millions dhindous tus en 500 ans

    M. Elst commence par rappeler que Nehru, le premierleader de l'Inde indpendante, tait un grand admirateur del'URSS. C'est lui d'ailleurs qui initia l'tatisation de l'Inde sur lemodle sovitique, suivi en cela par sa fille Indira, qui plus tardnationalisa toutes les banques. Pendant longtemps, l'Indesuivra aveuglement sa politique pro-sovitique, qui parexemple faisait des Juifs les oppresseurs et des Arabes lesopprims ; c'est pourquoi New Delhi n'aura pas de relationsdiplomatiques avec Isral pendant 47 ans. Sous l'impulsion deNehru, trois gnrations d'historiens et d'intellectuels indiensmarxistes s'efforceront de persuader leurs compatriotes (et lereste du monde) qu'il n'y a jamais eu de gnocide musulmansur la personne des Hindous, alors que de nombreuxhistoriens, tels Alain Danilou, Will Durant, Sitaram Goel, ouKonraad Elst ont toujours affirm le contraire. Le ProfesseurK.S. Lal dans son livre La croissance de la populationmusulmane en Inde , affirme par exemple qu'entre les seulesannes 1000 1525, 80 millions d'Hindous furent tusdirectement et indirectement (famines et autres calamitsnaturelles engendres par la guerre) par les musulmans. Ils

  • leur apprendront galement har le systme des castes et ridiculiser tout ce qui est hindou, mme si pour beaucoupd'indianistes, l'Hindouisme constitue le gnie particulier del'Inde. coutez ce qu'en dit Alain Danilou dans son Histoirede l'Inde (Fayard) : Le Congrs, dont la plupart desjournaux taient de langue anglaise, prsenta les partishindous (dont le Jana Sangha, l'anctre du Bharata JanataParty) comme barbares, fanatiques, ridicules ; et la pressebritannique eut beau jeu de reprendre les propos de sesconfrres indiens . (Aujourd'hui, rien n'a vraiment chang :les journaux indiens de langue anglaise en Inde continuent de croquer du Hindou (fondamentalistes, nazis, sectaires),fidlement copis en cela par les correspondants occidentaux,qui leur arrive en poste se tournent spontanment versleurs confrres indiens pour comprendre ce pays si compliquet contradictoire). La Mecque intellectuelle du marxismenehruvien en Inde se situe New Delhi, au sein de laprestigieuse Jawaharlal Nehru University. C'est l que lesintellectuels indiens faonnrent le mythe musulman, ens'attardant sur le gnie bienveillant des Moghols. Ainsi, dans leclbre livre Communalism and the writing of Indianhistory , Romila Thapar, Harbans Mukhia et Bipan Chandra,professeurs la JNU, nient le gnocide musulman, en leremplaant par un conflit de classes : les Musulmanslibrrent les castes dfavorises en leur donnant accs l'Islam . La redoutable Romila Thapar, une sommitintellectuelle en Inde, a publi par ailleurs chez Penguin, encollaboration avec l'historien britannique Percival Spear, une Histoire de l'Inde o elle crit que la suppose

  • intolrance d'Aurangzeb (un des empereurs moghols les plussanglant qui soit), n'est rien d'autre qu'une lgende hostilebase sur quelques actes pars, comme l'rection d'unemosque sur un temple Bnars .Konraad Elst, pour qui le ngationnisme, c'est aussi la ngationdes grands gnocides de l'humanit, prend en exemple le sacde la ville de Vijaynagar au XVIme sicle par Husain NizamShah. Vijaynagar fut le dernier grand royaume hindou desIndes, un des plus beaux, celui qui symbolisait une renaissancehindoue aprs 9 sicles de conqute musulmane. Pour AlainDanilou, la mentalit chevaleresque, la justice humaine, lerespect de la vie et de la proprit qui y rgnaient, forment uncontraste tonnant avec la cruaut, la barbarie, les massacres,les viols, les populations entires rduites l'esclavage, quicaractrisent les empires musulmans . Et il ajoute : Barbosaremarque avec tonnement que le roi (de Vijaynagar) permetune telle libert que chacun peut aller, venir et vivre sareligion sans que personne ne l'inquite ou lui demande s'il estchrtien, juif, musulman ou hindou . Le 23 janvier 1565,Husain Nizam Shah s'empara de Vijayanagar : pendant cinqmois les musulmans s'employrent tout dtruire... les scnesde massacre et d'horreur, disent les contemporains,dpassrent tout ce que l'esprit peut imaginer et il ne restaplus de la belle et prospre cit que quelques ruinesfumantes ... {1 } On ne dira jamais assez l'horreur que furent les invasionsarabes en Inde. Les ignorer parce qu'elles appartiennent aupass est ridicule, car elles se rpercutent encore dans les

  • vnements politiques d'aujourd'hui , affirme l'historien belgeKonraad Elst dans son livre Le ngationnisme en Inde.{2}

    Abu Muzaffar Muhiuddin Muhammad Aurangzeb lamgir(n le 3 novembre 1618 Dohad - mort le 3 mars 1707 Ahmadnagar), connu usuellement sous le nom d'Aurangzeb(ornement du trne en persan), ou encore parfois commelamgir Ier ou Conqurant du monde, est le souverain del'Empire moghol de 1658 1707, le dernier des GrandsMoghols. C'est une figure trs controverse de l'histoire del'Inde. Sous son rgne, l'empire moghol aura atteint son apogeterritoriale. Aurangzeb est un musulman orthodoxe, observateur desinterprtations les plus conservatrices du Coran. Il s'oppose enparticulier une certaine forme de soufisme, un courantmystique de l'islam qui remporte un grand succs en Inde etqu'il considre comme hrtique. Alors que ses prdcesseursavaient t des mcnes assez loigns de l'islam traditionnel,qui avaient permis l'apparition d'un art de la miniature trslabor atteignant son apoge avant son rgne, son rigorismereligieux va entraner la dcadence de cette forme d'arttypiquement islamo-indien. Convaincu que l'islam ne tolrepas la musique, il bannit de la cour musiciens, danseurs etchanteurs. Il encourage la destruction des sculptures dans destemples hindous, abattant d'ailleurs un grand nombre de ceux-ci, en particulier Vrnas (il rasa et pilla tous les templeshindous), Mathur et Ayodhy, construisant sur leuremplacement des mosques en rutilisant les matriaux,

  • crant ainsi des problmes intercommunautaires quisubsistent jusqu' nos jours. la diffrence de sesprdcesseurs plus tolrants, il restaure l'impt envers lesnon-musulmans, majoritaires. Il a interdit aussi la pratique dela sat dans tout l'empire. {3} Les Sultans Bahmani, qui gouvernaient en Inde centrale,staient fix de massacrer 100 000 hindous par an etsemblent sy tre tenus, explique Franois Gautier, anciencorrespondant en Inde du Figaro et de Marianne, dans Unautre regard sur lInde , dition du Tricorne Genve 2000. 100 000 hindous massacrs en une seule journeMais en 1399, le clbre Timur fit mieux, il tua 100 000hindous en UNE SEULE JOURNE ! 80 millions dhindous tus entre 1000 et 1525Le Professeur Kishori Saran Lal dans son livre La Croissancede la Population musulmane en Inde estime quentre lesseules annes 1000 1525, 80 millions dhindous furent tus,(sans parler des famines et autres calamits naturellesengendres par la guerre), sans doute le plus grandholocauste de lhistoire de lhumanit , affirme-t-il.Et les propos du professeur Lal, dont la position de Directeurdes recherches historiques du Conseil de lInde (ICHR) etmembre du Comit du Conseil national de lducation et de la

  • recherche de lInde (NCERT) attestent de sa respectabilit,sont confirms par de nombreux historiens, tels AlainDanilou, Will Durant, Sitaram Goel, ou Konraad Elst.Des villes entires furent brles et leurs populations passesau fil de lpe. Chaque campagne successive fit des dizaines demilliers de victimes et des millions de femmes et denfantsfurent emmens en esclavage. Chaque nouvel envahisseurbtissait littralement sa montagne de crnes hindous.Ainsi la conqute de lAfghanistan en lan 1000 fut suivie parlannihilation de lENTIRE population hindoue de cettergion, quon appelle toujours dailleurs Hindu Kush , lemassacre des hindous.Mais aujourdhui ce terrible pisode de lhistoire de lInde a toccult : cest peine si les nombreuses Histoires de lInde,que nous utilisons comme rfrence, telle celle de JacquesDupuis (agrg dhistoire et diplm de hindi de lEcole deslangues orientales 1912-1997), y font allusion.Lhistorien et sociologue belge Koenraad Elst (Negationism inIndia), traite de la ngation des atrocits musulmanes en Inde. Cette ngation des atrocits musulmanes, argue Elst, agomm tout un chapitre capital de lhistoire indienne, le faisantdisparatre non seulement des manuels dhistoire, mais ausside la mmoire des Indiens. Qui taient les rvisionnistes ?Des indiens marxistes, des communistes commencer parNehru lui-mme, qui, pour dnigrer lidentit hindoue de lanation indienne, sest appliqu gommer lhorreur desinvasions musulmanes en Inde , explique Konraad Elst.

  • Ce sont les hindous eux-mmes qui ont constamment ni legnocide musulman, confirme Gautier.Il ajoute : sous limpulsion de Nehru, trois gnrationsdhistoriens et dintellectuels indiens marxistes sefforcerontde persuader leurs compatriotes (et le reste du monde) quilny a jamais eu de gnocide musulman sur la personne desHindous .Nehru, rappelle Elst, premier leader de lInde indpendante,tait un grand admirateur de lURSS. Cest lui dailleurs quiinitia ltatisation de lInde sur le modle sovitique .Admirateur de la Russie aux 100 millions de morts, presqueun aveuAinsi le ngationnisme en Inde, qui est dinspiration marxiste,sest appliqu gommer des livres dhistoire crits aprslindpendance indienne de 1947, toute lhorreur des invasionsmusulmanes et dnigrer lidentit hindoue de lInde, ensattaquant aux partis politiques, tel le Jana Sangh, (lanctredu Bharata Janata Party), qui au dbut des annes 20sefforcrent de contrebalancer linfluence grandissante de laLigue Musulmane qui commenait dj rclamer la crationdun tat spar pour les musulmans indiens.Ainsi lcrivain rvolutionnaire et activiste communisteManabendra Nath Roy dit M.N. Roy : Lislam a rempli enInde une mission dgalitarisme et quen cela il fut bienaccueilli par les castes dfavorises. Et il continue : Ctaitune question de lutte des classes tout fait justifie entre desforces progressives (les musulmans) et les forces fodales (leshindous de haute caste). Du ngationnisme au biais islamisant de lindianisme franais

  • Lhistorien franais Alain Danilou, qui avait vcu lInde dudedans, rsidant pendant vingt ans Bnars, o il apprit lesanskrit et la musique indienne, se plaignait souvent du biaisislamisant de lindianisme franais . Lhistorien belge Konraad Elst renchrit : Lindianisme franais du XXme sicle semble strefortement inspir de ce ngationnisme-l, tmoin LHistoirede lInde Moderne , paru en 1994 chez Fayard et qui faitrfrence aujourdhui chez nous. Dans le chapitre Lasplendeur moghole , Marc Gaborieau, Directeur du Centredtudes de lInde et de lAsie du Sud, parle en termeslogieux de lempereur Aurangzeb, lequel avait la rputation mme aux yeux des musulmans indiens davoir t le plussanguinaire et le plus pervers des Moghols : Aurangzeb aconcentr sur sa personne la haine des Hindous militants quilui attribuent des destructions systmatiques de temples etdes conversions forces massives cette image manichennedoit tre srieusement corrige . Malheureusement, continue Konraad Elst, Aurangzeb tait sifier de ses actes, quil les avait fait dment archiver et quilssont parvenus jusqu nous . M. Elst rappelle doncquAurangzeb (1658-1707), ne construisit pas seulement unenorme mosque sur le plus vnrable temple de Bnares, laville sainte hindoue, temple quil avait auparavant fait raser, ilordonna les destruction de TOUS les temples en Inde, dont leKashi Vishvanath, un des plus sacrs du pays, celui de Krishna Mathura, le temple de Somanath au Gujurat, ou le templeTreka-ka-Thakur Ayodhya, et fit construire des mosques

  • leur place. Le nombre de temples dtruits par Aurangzeb secompte non pas en centaines mais en milliers. Aurangzeb ne secontenta pas de dtruire des temples, il fit aussi liminer lespaens : Ahmed Khan fit savoir sa Majest que 2 000Hindous furent excuts parce quils continuaient leursabominations religieuses , rapporte une chronique delpoque. Le gourou sikh Tegh Bahadur fut dcapit parce quilprotestait contre les conversions forces dAurangzeb. Etmme le propre frre de lempereur, Dara Shikoh, fut excutpour stre intress la religion hindoue. LHindouisme a fait montre dune une remarquable tolranceLa ralit, cest que tout au long de son histoire,lHindouisme a fait montre dune une remarquable tolrance,permettant aux Chrtiens de Syrie, aux marchands arabes,aux Parsis de Zoroastre, aux Juifs de Jrusalem, perscutschez eux, de stablir en Inde et dy pratiquer leur religion entoute libert crit Danilou. Peut-on en dire autant des musulmans ? On ne dira jamais assez lhorreur que furent les invasionsarabes en Inde. Les ignorer parce quelles appartiennent aupass est ridicule, car elles se rpercutent encore dans lesvnements politiques daujourdhui , appuie Konraad Elstdans son livre Le ngationnisme en Inde (Voice of India,New Delhi) (3).Ici encore la rcriture de lhistoire accomplit un travailsoigneux au bnfice dune idologie criminelle et totalitaire.Des similitudes ne seront pas difficiles trouver, les complices

  • non plus ce sont toujours les mmes. Lindianisme franais continue dfendre un faux thormeEt de nombreux observateurs estiment aujourdhui quelIndianisme franais doit se remettre en question, car sesbases reposent sur des donnes archologiques et linguistiquesqui datent du XIXme sicle soutient Gautier. Le magazineindien India Today , que lon ne peut accuser de nationalisme , vient par exemple de publier un granddossier racontant comment des rcentes dcouvertesarchologiques et linguistiques prouvent entre autre quilny a jamais eu dinvasion aryenne en Inde. Or, lindianismefranais continue dfendre ce thorme, comme cest le cas Pondichry, par exemple.Le journaliste franais ajoute : malheureusement, se plaintun chercheur indien qui a t associ lEFEO, les Franaissemblent mpriser lhindouisme en tant que religion .Ce sera ma conclusion, Franois Gautier cite un autrechercheur : Voil une arrogance bien franaise que de tenterdappliquer lInde des paramtres qui ne sont valables quenFrance, en loccurrence la sparation de lglise et ltat ,soffusque un chercheur indien. Il faudrait donc quelindianisme franais de Pondichry remette aussi de lordredans sa maison : lcole Franaise dExtrme Orient etlInstitut franais collaborent rarement ensemble ; et lEFEOsest scinde en deux pour cause dincompatibilit de seschercheurs.{4}

  • Lesclavage gnocidaire

    Le gnocide voil, Tidiane Ndaye Ce livre de Tidiane NDiaye est lune des choses les plusfortes et les plus douloureuses qui soient lire : Sous lavance arabe, () des millions dAfricains furentrazzis, massacrs ou capturs, castrs et dports vers lemonde arabo-musulman. Cela dans des conditionsinhumaines, par caravanes travers le Sahara ou par mer, partir des comptoirs chair humaine de lAfrique orientale.Telle tait en ralit la premire entreprise de la majorit desArabes qui islamisaient les peuples africains, en se faisantpasser pour des piliers de la foi et les modles des croyants.Ils allaient souvent de contres en contres, le Coran dunemain, le couteau eunuque de lautre, menant hypocritementune vie de prire , ne prononant pas une parole sansinvoquer Allah et les hadiths de son Prophte . Et lauteur nous livre (presque) tous les dtails. Les tactiquesemployes inspires du djihad (attaques surprises en pleinenuit, suivies du massacre des vieux) puis enseignes auxpartisans, le cynisme, la zizanie, les justifications racistesbestiales, les motivations mercantiles, la lgalisation et lasanctification de la traite, leffondrement des civilisationsafricaines, le dpeuplement systmatique de rgions entires,grandes comme des pays europens, et les cortges desclaves,

  • le long de routes marques de part et dautre par lessquelettes blanchis et les dpouilles plus rcentes, mutiles, deleurs prdcesseurs tombs en chemin, les castrationssystmatiques, souvent totales (75% de mortalit, mais unevaleur multiplie sur le march), les avortements etassassinats rguliers des enfants des esclaves sexuelles,lpouvantable normalisation de ces processus, des siclesdurant : Stanley constata que dans certaines rgions dAfrique,aprs leur passage [des ngriers arabo-musulmans], il nesubsistait gure plus de 1% de la population. Dans leTanganyika, les images des horreurs de la traite taientvisibles partout. Nachtigal, qui ne connaissait pas encore largion, voulut savancer jusquau bord du lac. Mais, la vuedes nombreux cadavres sems le long du sentier, moitidvors par les hynes ou les oiseaux de proie, il reculadpouvante.Il demanda un Arabe pourquoi les cadavres taient sinombreux aux environs dOujiji et pourquoi on les laissaitaussi prs de la ville, au risque dune infection gnrale.LArabe lui rpondit sur un ton tout naturel, comme sil se ftagi de la chose la plus simple du monde : Autrefois, noustions habitus jeter en cet endroit les cadavres de nosesclaves morts et chaque nuit les hynes venaient lesemporter : mais, cette anne, le nombre des morts a t siconsidrable que ces animaux ne suffisent plus les dvorer.Ils se sont dgots de la chair humaine. Et les chiffres, les comparaisons, les estimations. Les dates, les

  • dcisions. Quelques dessins et photographies. Lareconnaissance de la lutte contre lesclavage par diversmouvements civiques, religieux et politiques de lOccident,mais aussi les tergiversations des acteurs des grandespuissances aprs que tout cela ait t rvl et officiellementcondamn. Les veuleries, les complicits. Mais surtout : latotale absence de repentir, de quelconque regret, desMusulmans ou des Arabes actuels : Il serait grand temps que la gnocidaire traite ngrirearabo-musulmane soit examine et verse au dbat, aumme titre que la ponction transatlantique. Car, bien quilnexiste pas de degrs dans lhorreur ni de monopole de lacruaut, on peut soutenir, sans risque de se tromper, que lecommerce ngrier arabo-musulman et les jihd ()provoqus par ses impitoyables prdateurs pour se procurerdes captifs furent pour lAfrique noire bien plus dvastateursque la traite transatlantique. Et ce, encore sous nos yeuxaujourdhui (janvier 2008), avec son lot de massacres, avecson gnocide ciel ouvert . Lauteur dcrit les diffrents types desclavage. Celui desAfricains entre eux (quil assimile un servage), celui desArabes, puis celui des Occidentaux. Il passe en revue lesgrands vnements, les capitulations et les actes de rsistance(contre Saladin, par exemple, qui finit par craser les rvoltsnoirs), fait le portrait des acteurs marquants, de criminelsabjects, et de hros, et hrones, de la tragdie. Il dessine lesroutes de lesclavage, en explique les motivations, lesimpratifs, les sources et les utilisations ; il cite les tmoins.

  • Son approche de lIslam est trs quilibre. Il veut croire quele Coran permet des interprtations humanistes, digne dunereligion normale ; il cite des hadiths utilisables dans ce sens,conteste la validit dinterprtations racistes des textes,mentionne des Musulmans qui ont combattu lesclavage, etprend la peine, plusieurs reprises, daffirmer que lesmotivations religieuses des ngriers servaient de paravent des intentions purement criminelles. Mais il relve tout demme que Lesclavage tant valid et institutionnalis parlIslam, il et t impie chez les Arabes de le remettre encause. Lesclavage en terre dIslam reste un sujet la foisobscur et hypersensible, dont la seule mention est souventressentie comme le signe dintentions hostiles , notait ainsilhistorien Bernard Lewis. ()Ces Arabes commettaient les pires crimes en Afrique, maispensaient quils nen restaient pas moins fidles aux principesde lIslam, qui autorisent lesclavage. Leurs actions taientfavorises par les murs et encourages par des traditionsreligieuses qui, leurs yeux, taient plus fortes que toutes leslois de la terre. Ils navaient donc cacher leurs crimesquaux croiseurs europens, puisque leurs gouvernements lesapprouvaient entirement .Et on ne peut pas manquer dtre troubl, mme si louvragene le signale pas, par le paralllisme entre le phnomnereligieux islamique et ce que lauteur nomme l extinctionethnique programme mene par des Musulmans enAfrique. {5}

  • Citation dAntoine de Saint Exupry Parfois l'esclave noir, s'accroupissant devant la porte, gotele vent du soir. Dans ce corps, pesant de captif, les souvenirsne remontent plus... Un jour pourtant, on le dlivrera. Quand ilsera trop vieux pour valoir ou sa nourriture ou ses vtements,on lui accordera une libert dmesure. Pendant trois jours, ilse proposera en vain de tente en tente, chaque jour plus faible,et vers la fin du troisime jour, toujours sagement, il secouchera sur le sable. J'en ai vu ainsi Juby*, mourir nus...Les Maures coudoyaient leur longue agonie, mais sans cruaut,et les petits des Maures jouaient prs de l'pave sombre, et, chaque aube, couraient voir si elle remuait encore, mais sansrire du vieux serviteur. Cela tait dans l'ordre naturel () Il semlait peu peu la terre. Sch par le soleil et reu par laterre. {6}

    propos de l'Afrique avant l'arrive des Blancs L'esclave et l'esclavage font partie des murs et coutumesde l'Afrique et de l'Africain... Certains chefs de guerre(africains) se constituaient des rservoirs d'esclaves...L'anarchie rgnant, le plus fort pouvait capturer le plus faible,le rduire en esclavage soit pour lui-mme, soit pour le vendre la frontire voisine d'autres commerants noirs ou desesclavagistes. Les prisonniers de guerre devenaient de factoesclaves...{7 }

    propos de la traite faite par les Blancs en Afrique Qui pntrait dans les confins de la brousse, dans l'arrire-

  • pays pour capturer les esclaves et les acheminer vers lescomptoirs situs sur les ctes ? [] Ce sont les Africains quisont les principaux responsables, sinon les seuls responsables...[] Je rpondrais que les Africains n'ont pas attendu l'arrivedes Europens pour s'adonner au commerce des esclaves. Ilsavaient trait dans le temps avec les Arabes.{8} Au XIXme sicle, toutes les puissances europennesabolissent l'esclavage (1834 pour les Britanniques, 1848 enFrance, 1878 dans les colonies portugaises). Les Arabes, eux,continuent. Henry Stanley, fameux explorateur britannique,arrive Zanzibar en 1871. L'le sert de base aux ngriersarabes. C'est du reste grce l'un d'eux, Tippu Tib, qu'ilpourra pntrer en Afrique par la cte est la recherche d'uneautre clbrit, porte disparue, Livingstone. Ce dernier,adversaire de l'esclavage, a dcrit sa rencontre avec unecaravane d'esclaves pris par les Arabes : Une longue chanecomposes d'hommes, de femmes et d'enfants, lis la file etles mains attaches... Chacun de ces malheureux avait le coupris dans l'enfourchure d'une forte branche de 6 7 pieds delong, que maintenait la gorge une tige de fer solidementrive. En 1873, Livingstone mourra la tche en Afrique,cherchant mettre un terme l'esclavage. Depuis 1839, laSocit Anti-Esclavagiste, base Londres, travaillait lamme chose. A la fin, les conqutes coloniales, certes aussiinspires par des motivations plus mercantiles, mirent unterme l'esclavage qu'Arabes et Noirs n'avaient pas cess depratiquer. Mais force de ne voir que les cts ngatifs de lacolonisation, ont fini par oublier ses aspects humains, comme la

  • lutte contre l'esclavage. {9}

    Selon Malek Chebel dans son livre L'esclavage en terred'islam (Fayard), il existerait encore 3 millions d'esclavesdans le monde musulman.

  • Le gnocide armnien

    Le gnocide de 1915 a t prcd par une autre vague demassacres, vingt ans plus tt. En 2006, vous avez dit undiscours prononc par Jean Jaurs la Chambre des dputsle 3 dcembre 1896, alors que des massacres faisaient ragedans l'Empire ottoman{1 0}. Le dirigeant socialiste soulignait queles tueries s'accompagnaient de la volont de dissimuler ce quitait en train de se produire. En quoi tait-ce indit ?La volont de dissimulation des massacres au XIXe sicle,notamment ceux commis par les Turcs contre les Grecs dansla guerre d'indpendance (1822-1830), est rcurrente. Mais lefait nouveau ici est le caractre organis de cette dissimulation.Le pouvoir du sultan Abdulhamid II (1876-1909) en vient payer la presse europenne pour qu'elle ne parle pas de cesmassacres. C'est ce que dnonce aussi Jaurs la tribune. Comment caractriseriez-vous les massacres de 1894-1896 ?Plus de 200 000 personnes ont t massacres, mais celas'ajoute un processus de spoliation, et mme d'humiliation detout un peuple, qui acclre un phnomne dj ancien. Or, ladgradation collective et individuelle favorise la ralisation desgnocides : plus une population est bien intgre, moins il estfacile de la faire disparatre. Les grands massacres de 1894-1896 rendent possible le gnocide de 1915. Ils sont aussi pr-gnocidaires dans la manire dont la mort est administre.

  • Il y a eu un acharnement sur les corps, une volont dedestruction des familles et des communauts, une cruautexceptionnelle dans la mise mort des personnes. Dans lesrgions d'Anatolie o les Armniens, parfois, taientmajoritaires (la Grande Armnie), les tueries sont perptrespar des populations musulmanes et par des rgiments"hamidis", une cavalerie kurde place sous l'autorit dusultan. [] Comment et pourquoi ces massacres pr-gnocidairess'arrtent-ils ?D'abord, le sultan estime qu'il est arriv ses fins, notammentla rduction du pourcentage d'Armniens en Anatolie. Et puisles pressions internationales, celle du gouvernement anglais et,finalement, celle du gouvernement franais (la pression deJaurs et des intellectuels a fini par payer) commencent agir.Mais si les massacres s'arrtent, la perscution continue. DesArmniens prennent le chemin de l'exil. Et un nouveaumassacre pr-gnocidaire s'accomplit en 1909 Adana et enCilicie, impliquant cette fois la responsabilit du nouveaurgime jeune-turc qui a mis fin la tyrannie du "sultan rouge"Abdulhamid II. []La perte progressive des territoires europens, au XIXe sicle,et les prtentions russes dans le Caucase, font peu peubasculer l'Empire, jusque-l fond sur une coexistencerelativement pacifique entre les communauts, dans l'ultra-nationalisme. [] Avec les pertes de territoires, des milliers demusulmans chasss d'Europe s'implantent au cur del'Anatolie. Ils y transportent leur humiliation, leur haine du

  • Chrtien, de l'Europen, et y transfrent les pratiques deviolence extrme produites par les guerres balkaniques. []L'extermination se fait par l'assassinat massif, la faim et la soif,la noyade. Les tmoignages insistent particulirement sur lesviols, mutilations et massacres de femmes, d'enfants et denouveau-ns commis par les gnocidaires. [] Comment le gnocide cesse-t-il ?Contrairement aux grands massacres de 1894-1896, legnocide ne s'arrte pas. On estime qu'il y avait 1,5 milliond'Armniens dans l'Empire en 1896, puis 1,3 million en 1915, la veille du gnocide, qui a lui-mme fait environ 900 000morts. Le moment central est 1915-1916, mais jusqu' la fin dela guerre, la machine est en action et des "gnocidesminiatures", selon l'expression de l'historien Vahakn Dadrian,se produisent dans le Caucase notamment. []Pour les kmalistes, le succs est total, d'autant qu'ils peuventinstaller le nouvel Etat-nation dans une Anatolie vide de sesminorits. La "turcification" peut s'oprer, avec l'appui d'unebourgeoisie enrichie par la spoliation des biens armniens. Lesdroits des minorits sont trs encadrs. Celles-ci feront plustard l'objet de violentes campagnes d'opinion et de perscutiond'Etat : les juifs durant la seconde guerre mondiale ; les Grecs,avec notamment les pogroms de 1955 dclenchs parl'attentat (une provocation des services secrets turcs) contre lamaison natale de Mustafa Kemal Salonique ; mais aussi lesalvis ou en 1937, les Kurdes du Dersim o s'taient rfugisdes survivants armniens : ils n'chapperont pas cette fois l'extermination. []

  • Le nouveau pouvoir dit "islamiste modr" a cr l'illusion, partir de 2002, qu'il tait porteur d'une vraie dmocratisation.Il y a eu des volutions, indniables, sur le plan de la libertd'expression, surtout sur les sujets mettant en cause le rgimekmaliste. Mais lorsqu'ils s'intressent aux liens entre legouvernement et les religieux, les journalistes sont aussittemprisonns. {1 1 }

    1914-1918 : Gnocide contre lesAssyriens de Turquie Gnocide assyrien : La continuation du jihad par dautresmoyens (Turkeys other forgotten Christian genocide) Cest avec une grande surprise que jai t tmoin quunestle la mmoire des victimes dun certain gnocideassyro-chalden dont je nai pu trouver trace nulle part danslhistoire, a t rige par vos louables efforts personnels etinaugure par votre Municipalit en votre prsence le 15octobre. Je vous flicite davoir crit une nouvelle pagedhistoire inconnue ! Ulu zulker (ambassadeur turc enFrance, lettre au maire de Sarcelles, le 20 octobre 2005) Il y a une menace contre tous ceux qui conduisent desrecherches sur les Assyriens et les meurtres de masse souslEmpire Ottoman. De temps en temps des gens prtendanttre des journalistes apparaissent et prennent des photos deceux qui suivent des sminaires (sur ce thme). Mme si ce nesont pas toujours des menaces directes elles sont sous-

  • entendues. Cest une question extrmement sensible o lesrecherches sont prises pour des faits politiques. Tous ceux quisintressent aux minorits chrtiennes en Turquie le viventcomme une menace. David Gaunt (historien sudois deluniversit Sodertorn) La campagne ottomane contre les minorits chrtiennes delEmpire entre 1914 et 1923 constituait un gnocide contre lesArmniens, les Assyriens et les Grecs pontiques dAnatolie. Association internationale des spcialistes des gnocides (2007) Pour ceux que ne semble toujours pas inquiter le fait quunpays prtendument lac et candidat lEurope puisse passer,en moins dun sicle et comme si de rien ntait, dun tiers depopulation chrtienne 0,1% Et alors que, dans la plus grande indiffrence (comme entmoigne le silence radio de nos quotidiens de rvrence), lengationnisme turc vient datteindre un nouveau sommet avecla mise excution des menaces de mort, il y a deux semaineset sur le sol europen mme, du chercheur dorigineassyrienne dune universit sudoise Fuat Deniz Retour sur un gnocide encore plus oubli que le gnocidearmnien et dont lAssociation Internationale desUniversitaires spcialistes du Gnocide (IAGS) vient de voterla reconnaissance, celui, parallle, des autres minoritschrtiennes assyriennes et grecques.Qui, comme les Armniens, virent de 1894 1922 (bien au-

  • del donc du gnocide proprement dit de lt 1915) et sous lestrois diffrents rgimes du Sultan Abdul Hamid, des Jeunes-Turcs et du fondateur de la Turquie moderne Kemal Atatrk,la disparition de lessentiel de leur population.Et ce, que ce soit par les gnocidaires turcs ou leurs affidskurdes ( massacreurs dinfidles ) et par lliminationphysique (via les excutions directes, la dportation en wagons bestiaux, les marches de la mort ou les camps deconcentration en zone dsertique) ou lexpulsion etlexpropriation (y compris de leurs plus belles femmes oufilles) qui sont au cur mme de la fondation de lEtat turcmoderne.Sans parler de lpuration religieuse continue des chrtiens despays musulmans Turquie : LIAGS reconnat officiellement les gnocidesassyrien et grec{1 2}

    Dans le cadre dun complment dtudes, lAssociationInternationale des Universitaires spcialistes du Gnocide(IAGS) a vot massivement la reconnaissance des gnocidesinfligs aux populations assyriennes et grecques de lEmpireottoman entre 1914 et 1923, indique le journalisteindpendant franais Jean Eckian.La motion a t adopte par 83% des votants. La rsolutiondclare que cest la conviction de lIAGS que la campagnecontre les minorits chrtiennes de lEmpire ottoman entre1914 et 1923 constitue un gnocide contre les Armniens, les

  • Assyriens, les Pontiens et les Grecs de lAnatolie. Il invitele gouvernement turc reconnatre les gnocides contre cespopulations, prsenter des excuses officielles, et prendrerapidement des mesures importantes pour les rparations. En 1997, lIAGS avait officiellement reconnu le gnocidearmnien. ce jour, la rsolution note que, bien que les effortsdes militants et des universitaires aient abouti une largeacceptation du gnocide armnien, il y a eu peu dereconnaissance en qualit de gnocides similaires contredautres minorits chrtiennes de lEmpire ottoman. LesAssyriens, les Pontiens et les Grecs de lAnatolie ont t tusdans des conditions analogues la catastrophe inflige lapopulation armnienne de lEmpire, et peu prs avec lesmmes mthodes, cest--dire : par des excutions de masse,par des marches forces vers la mort, et par la famine. Adam Jones a prpar la rsolution, et a convaincu les autresmembres avec sa collgue Thea Halo, dont la mre Sano asurvcu au gnocide des Grecs Pontiens. Dans une allocutionprononce devant les membres de lIAGS lors duneconfrence Sarajevo, en Bosnie, en juillet 2007, Jones arendu hommage aux efforts des reprsentants descommunauts grecques et assyriennes pour avoir relaylinformation et avoir demand lactuel gouvernement turcde reconnatre les gnocides infligs leurs populations ,tablies depuis des millnaires en Asie Mineure. Le termegnrique Assyriens englobe les Chaldens, les Nestoriens,les Syriaques, les Aramens, les Syriens orthodoxe dOrient, etles Jacobites.

  • Limmense soutien apport cette rsolution parlorganisation des grands universitaires spcialistes dugnocide, contribuera une prise de conscience sur lesgnocides assyrien et grec, a indiqu Jones le 15 dcembre. Il agira galement comme une puissante riposte enversceux, notamment dans la Turquie actuelle, qui continuentdignorer ou de nier catgoriquement les gnocides de lEmpireottoman envers ses minorits chrtiennes. La rsolution a dclar que le dni du gnocide est largementreconnu comme ltape finale du gnocide, de la conscrationde limpunit pour les auteurs de gnocide, et ouvrantmanifestement la voie aux futurs gnocides . La populationassyrienne de lIrak, par exemple, demeure trs vulnrable une attaque gnocidaire. Depuis 2003, les Assyriens irakiensont t exposs de graves perscutions et des nettoyagesethniques , on estime que prs de la moiti de la populationassyrienne a fui le pays.{1 3}

  • 1919-1923 : Gnocide contre les GrecsPontiques

    19 mai : Mmoire du gnocide des Pontiques.Lt 1915 les Armniens subirent le gnocide par les Turcs dela moiti de leur peuple.Depuis 1914, en Turquie en guerre (28 X 1914) contre lesAllis, on enrgimentait pour camps de mort les hommes,Grecs et Armniens, les faisant mourir de privations, mauvaistraitements, maladies (typhus, cholra). Les "non-recruts"notables, prtres, instituteurs, taient dcapits ou pendus.En XII 1916, Enver pacha et Talaat pacha dcidrent : Limmdiate extermination des hommes citadins de 16 60ans et la dportation gnrale de tous les hommes, femmes etenfants des villages vers lintrieur de lAnatolie,programmant leur excution et leur limination . En deuxsemaines cela commena, sauf Trapzous, occupe par lesRusses. Quand les Russes partirent, en II 1918, prs de lamoiti des Pontiques, sachant ce qui les attendait, lessuivirent. Ils stablirent au Caucase et en Gorgie. Armes etmatriel russes abandonns servirent aux kmalistes turco-kurdes, comme en Cilicie les armes franaises (9 III 1921).Les Pontiques attendaient de lachvement de la GrandeGuerre et des principes Wilson, la fin de limmolation.Venizlos (qui avait cru ds le dbut au succs de lEntente et

  • sy tait alli au prix de la funeste Dichonia-discorde) sachantle Pont trop loign pour une action arme de protection(Grce en guerre depuis 1912) imagina un tat fdrarmno-pontique. Le mtropolite Chryssanthos et le prsidentarmnien Hatissian signrent en I 1920 laccord de cration.Malheureusement les Armniens, lchs par tous furentvaincus par les Turcs plus nombreux et mieux arms lors dedurs combats de VI XI 1920. Ce deuxime front scuris, lesKmalistes, avec les tchtes des malandrins, comparsparfois aux klephtes mais qui eux se battaient contreloccupant - et les Kurdes qui les biens grecs taientpromis - commencrent, le 19 V 1919, lpuration ethniquegnocidaire de lhellnisme pontique, prsent de toujours. Ilny avait aucun soldat grec dans cette rgion : a facilitait Comme pour les Armniens, la dportation mortifre desfemmes, enfants et vieillards est entreprise. Les villes sontvides. glises, monastres, maisons sont pills et brls. Aumoins neuf convois sont organiss. Viols, enlvements defemmes, filles, ramassage denfants qui seront adopts etislamiss, puisement, attaques le long du parcours de mortpar les irrguliers, les routiers, les sadiques, les voleurs sedroulent librement. Cette marche a pour but lanantisse-ment du btail humain. Aucun "camp" n'attend ces victimes.On value autour de 200 000 les extermins de 1914 1922.Lexprience du gnocide armnien servait aux Turcsalors, et plus tard servira aux Allemands contre les Juifs Durant la guerre, les Turcs, inspirs par leurs allis allemands,qui leur faisaient craindre pour la scurit des ctes, avaiententam les dportations des non-Turcs vers lintrieur.

  • Les Pontiques furent inclus dans lchange lausannois (lecritre tait la religion). Les fires associations pontiques,fidles leur Histoire, valuent autour de 400 000 les leursarrivs saufs - mais dans quel tat - en Grce. On les implantasurtout dans les nomes (dpartements) de Drama, Kilkis,Kavala, Xanthie, Kozani et Prveza, ainsi (pour leurs votes)qu Athnes, Thessaloniki et Le Pire. Leur vacuation par lamer de Samsun (o dbarqua M. Kmal le 19 V 1919, pourorganiser sa lutte victorieuse contre les Grecs), commencrenten X 1920 et durrent tout 1923. Les hommes survivants des aml-taburu (camps de travaux forcs exterminateursturcs, pour allognes) vinrent en Grce par Samsun ou laSyrie.Ces dernires annes, nombre de Pontiques de Russie,( Rosso-Pontii ) ont d migrer nouveau, aprs avoir subile communisme Ils sinstallent tant bien que mal- dans desbanlieues ou bidonvilles ou en Thrace. Les Grecs de Grce(pourtant en rgression dmographique) napprcient hlaspas ces congnres ( comme autrefois les rfugis lausannois),et trouvent cocasse et pittoresque de se moquer desPontiques, fidles leur hllnit (eux le sont la grcit , locale !) et leur langue archasante et dialectale,leur relique {1 4}

    Selon la Ligue Internationale pour les Droits et la Librationdes Peuples, entre 1916 et 1923, prs de 350 000 Grecsoriginaires du Pont furent massacrs. Merrill D. Petersonindique 360 000 victimes-. Selon G.K. Valavanis, la perte de

  • vies humaines parmi les Grecs Pontiques, depuis la GrandeGuerre jusqu mars 1924 peut tre value 353 238 suiteaux meurtres et aux pendaisons, ainsi qu la famine et auxmaladies.

  • 1964-1965 : Gnocide contre les Chinoiscommunistes en Indonsie

    Il y a 42 ans : Suharto perptrait un gnocide de la gaucheindonsienne. De un cinq millions de morts selon les sources. Lun des plus puissants mouvements communistes du mondea t dcim en 1965-1966, au moyen dune rpression froce.Avec la bndiction des puissances imprialistes. Colonienerlandaise occupe durant la Deuxime Guerre mondialepar les Japonais, lIndonsie proclame son indpendance -comme le Vitnam - loccasion de la rvolution daot 1945.Comme au Vitnam aussi, cette indpendance est remise encause par lenvoi dun corps expditionnaire (anglais, enloccurrence) et par la volont de lancienne puissance colonialede rimposer sa domination. Mais, la diffrence du Vitnamcette fois, le mouvement national obtient formelle-ment gainde cause en 1949.Le nouvel tat indonsien est alors composite. Autour de lafigure emblmatique de Sukarno, le Parti communiste (PKI)coexiste avec larme. Le rgime de loi martiale instaure en1957 donne cette dernire un pouvoir grandissant. Sur desquestions comme la rforme agraire, les tensions se font deplus en plus aigus, jusqu atteindre un point de rupture en1965. Dans plusieurs rgions dj, le PKI a t dclar hors-la-

  • loi par les militaires, qui arrtent ses dirigeants. Convaincu quelarme va sattaquer lensemble de leur mouvement, le 30septembre 1965, un petit groupe dofficiers progressistes tentede dcapiter ltat-major. Ils chouent. Les militaires prennentle contrle effectif de ltat et dclenchent lune desrpressions les plus sanglantes de lhistoire contemporaine.Quiconque est souponn dtre membre ou sympathisant duPKI, dappartenir lune de ses organisations de masse, estarrt. Larme, des groupes religieux (musulmans)anticommunistes et les milices des propritaires fonciersperptuent de nombreux massacres, dont les communautschinoises font aussi les frais. Combien de victimes ? Rien quedans les camps de dtention, plus de 500 000 prisonniersauraient t tus. Amnesty International note, en 1977, que pour beaucoup dobservateurs indpendants, il est probableque bien plus dun million de personnes aient t tues defaon expditive pendant cette priode. {1 5}

    Le gnral Mohammed Suharto (on crit aussi Soeharto),chef des forces stratgiques de rserve, s'allie au gnralNasution, orient droite et ancien alli de Sukarno, pouraccuser les communistes de ce soulvement, surnomm le mouvement du 30 septembre , dont les responsables sontdsigns par le sigle Gestapu .Trs rapidement, Suharto reprend le contrle de l'arme etcrase la tentative de rbellion. Ds le 2 octobre, lemouvement du 30 septembre a indubitablement chou.Suharto accuse publiquement le PKI de tentative de coupd'tat et se lance dans des reprsailles froces l'gard des

  • communistes. En 1965 et 1966, les communistes et tous ceuxaccuss d'tre de prs ou de loin des sympathisants du PKIsont massacrs, parfois par l'arme, parfois par des groupesanti-communistes locaux, notamment musulmans. Le nombrede morts est difficile valuer. Il serait compris entre 600000 et 1,2 million de personnes. Dans certaines campagnesrecules, les massacres se poursuivent jusqu'en 1969. {1 6} LIndonsie est le pays musulman le plus peupl au monde.

  • Gnocide contre les Papous Un gnocide ignor en Papouasie-OccidentaleCette rgion du monde est souvent prsente comme lun desdernier paradis sur terre, fourmillant despces animalesuniques, envelopp dune fort tropicale luxuriante. Lesmdias nous font admirer de magnifiques photos.La ralit est tout autreGoliar Tabuni est lun des hommes les plus recherchsdIndonsie. Il est lun des chefs de la gurilla en Papouasie-Occidentale, la partie ouest de lle de Nouvelle-Guine. Celafait des dizaines dannes quil se bat en vain contre les milliersde soldats Indonsiens qui occupent son pays. Ses hommes sebattent avec des arcs et des flches, quelques fusils cabosss,et ils ne peuvent pas gagner. Ils meurent les uns aprs lesautres, et le reste du monde nest mme pas au courant. Tout ce que nous voulons, cest la libert. La libert. Dis-leur, dis-leur, en Europe, ce qui se passe ici. Si tu leur dis, ilsnous aideront, nest-ce pas ? dit-il lcologiste PaulKingsnorth, de lONG Free West Papua qui ne sait quoi luirpondre.On parle rarement de la Papouasie-Occidentale dans lesmdias. Quand cela arrive, cest pour annoncer de nouvellesespces doiseaux de paradis ou de kangourous arboricoles ontt dcouvertes dans des forts inconnues niches dansdes paysages montagneux. On parle du paradis de lge de lapierre des tribus de Nouvelle-Guine.

  • La Papouasie-Occidentale est, il est vrai, une rgionextraordinaire, dans la deuxime plus grande fort tropicaledu monde aprs lAmazonie, elle abrite 250 tribus qui yrsident depuis quarante mille ans et parlent 300 languesdistinctes.La ralit est tout autre car la Papouasie-Occidentale est unpays occup, o, vouloir se battre pour la libert on risque latorture, voire la mort.Cest un pays interdit aux journalistes trangers et auxreprsentants des droits de lhomme, rempli de militairesIndonsiens bien arms et la gchette facile au moindre signede dissidence.Jusquau milieu du XXe sicle, ce territoire faisait partie desIndes orientales nerlandaises.En 1949, les Hollandais cdrent la quasi-totalit de leurempire au nouvel Etat-nation dIndonsie.Dfendant nanmoins lide que la Papouasie-Occidentale setrouvait en Mlansie et ne devrait par consquent pas trerattache lAsie, ils lui accordrent lindpendance en 1961.Trois mois plus tard, lIndonsie envahissait le jeune pays.Lintervention des Nations unies qui sensuivit neut que peudincidence : en pleine guerre froide le bloc de lOuest avait cur de ne pas froisser lIndonsie de Soekarno, qui taitcourtise par lURSS et la Chine. Pour sauver la face , il futconclu que lONU superviserait un rfrendum devantpermettre aux Papous de choisir entre lindpendance et lerattachement lIndonsie. En 1969, sept ans aprs linvasion,lONU assista au trucage du vote sans ciller. En dclarant queles Papous taient trop primitifs pour se faire la

  • dmocratie, le gouvernement de Jakarta slectionna 1.026leaders papous reprsentatifs et les menaa de mort avantde leur demander de voter. Le rsultat fut donc sans surprise.LIndonsie sengagea ensuite dans une campagne dedestruction de la culture papoue. Ceux qui rsistaient taienttus, torturs ou bien disparaissaient . Au moins 100 000Papous ont t tus par les Indonsiens depuis le dbut deloccupation. Daprs certaines organisations de lutte pour lesdroits de lhomme, on serait en fait proche des 800 000victimes.Les richesses naturelles locales (or, cuivre, bois, ptrole, gaz)ont t vendues des socits indonsiennes ou trangres.Des millions dhectares de terres ont t confisqus et lesopposants passs assassins.Les soldats Indonsiens (musulmans) ont tu, viol, tortur etbrutalis les Papous en toute impunit, et le massacre continueaujourdhui. Des dissidents sont taillads au rasoir ou brls vifpar les militaires. Des hommes sont jets en prison pour dixans simplement parce quils avaient brandi le drapeau de laPapouasie-Occidentale en public.Mais les choses sont peut-tre en train de changer. Dans lemonde, des organisations apparaissent qui sefforcent desensibiliser la communaut internationale. Au Royaume-Uni,une poigne de citoyens a fond linitiative Free West Papua.Le monde doit savoir ce qui se cache derrire les imagesparadisiaques.{1 7 }

  • 1971 : Gnocide contre les Bengalis auBangladesh Le gnocide oubliNEW DELHI Il y a exactement 40 ans, en mars 1971, lergime militaire de Yahya Khan lanait lopration Searchlight . Cette offensive tait la dernire dune srie demassacres commis pour intimider la population rebelle de cequi tait alors le Pakistan oriental le Bangladesh indpendantactuel. Ce qui sensuivit fut lun des pires bains de sang delhistoire de lhumanit, aujourdhui presque entirementoubli par la communaut internationale.Le Pakistan est n de la partition des Indes britanniques en1947, mais son territoire tait divis en deux enclavesspares et distantes de plus de 1500 kilomtres lune delautre. Mme si les deux parties partageaient une religioncommune, lislam, il existait des diffrences culturelles etlinguistiques importantes entre le Pakistan occidental et lePakistan oriental.La population du Pakistan oriental entretenait un trs fortsentiment dappartenance bengalie et une minorit hindoueimportante continuait vivre dans cette province. Lapopulation tait galement exacerbe par le fait que le pouvoirpolitique tait aux mains de politiciens et de gnraux de laprovince occidentale, notoirement insensibles aux demandesdes Bengalis. Nombre dentre eux pensaient quavec la

  • cration du Pakistan, le Pakistan oriental avait chang uneforme de colonisation pour une autre. Et au fur et mesureque les revendications en faveur de lautonomie devinrent pluspressantes, la rpression saccentua.En novembre 1970, le cyclone tropical Bhola ravagea lePakistan oriental, faisant entre 300.000 et 500.000 morts.Bhola est toujours considr comme lune des pirescatastrophes naturelles connues et le peu dempressementmanifest par la dictature militaire pour leur venir en aidecontribua enflammer la colre des Bengalis.Quand le rgime militaire autorisa finalement la tenuedlections la fin dcembre 1970, cest donc sans surprise quele Pakistan oriental vota de manire crasante en faveur de laLigue Awami, dobdience bengalie et nationaliste, quiremporta 167 des 169 siges de la province. Le Pakistanoriental tant plus peupl que la partie occidentale, lissue deslections a fait craindre que les Bengalis soient en mesure dediriger lensemble du pays. Cette ventualit ntait pas dugot de llite militaire, majoritairement penjabi, ni de ZulfikarAli Bhutto, le dirigeant du principal parti politique du Pakistanoccidental. Les lections furent invalides , dcision quiprovoqua la rvolte ouverte du Pakistan oriental.Yahya Khan ragit en envoyant la troupe. Le rsultat fut ungnocide qui fit peut-tre 3 millions de morts, selon lesestimations, en particulier dans les rangs des minorits et desintellectuels. Les rsidences de luniversit de Dacca furentspcialement cibles, avec jusqu 700 tudiants massacrs enune seule attaque Jagannath Hall. De nombreux professeursconnus, la fois hindous et musulmans, furent assassins. Des

  • centaines de milliers de femmes furent systmatiquementvioles dans tout le pays. Six mois plus tard, en septembre1971, dix millions de rfugis avaient rejoint lest de lInde.Le monde savait ce qui se passait. Le magazine Times du 2aot 1971 citait un haut responsable amricain disant que Cest la chose la plus incroyable, la plus froidement calculedepuis lpoque des nazis en Pologne . Larticle dcrit plusloin lexode des rfugis : Par-dessus les rivires et le long des routes et desinnombrables chemins dans la jungle, la population duPakistan oriental continue se dverser en Inde : un fluxininterrompu et dsorganis de rfugis avec quelquesbouilloires en tain, des botes en carton, et des guenillesempiles sur la tte, portant les enfants malades et les vieux.Ils avancent lentement, pieds nus, la boue collant leurstalons. Ils sont silencieux, sauf pour les rares gmissementsdes enfants, mais leurs visages racontent leur histoire.Beaucoup dentre eux sont malades et couverts de plaies.Dautres ont le cholra et quand ils meurent au bord de laroute, il ny a personne pour les enterrer .[] Aprs avoir tolr le gnocide, la communautinternationale a trs commodment choisi de loublier et aucunresponsable pakistanais na jamais t traduit en justice. Bienau contraire, plusieurs dentre eux ont occup de hautesfonctions gouvernementales. Cest comme si le Tribunal deNremberg navait pas exist aprs la Seconde guerremondiale. {1 8}

  • 1975 1999, indpendance en 2002 :Gnocide contre les Timorais

    Selon la tradition, il sagit dun monstrueux crocodile qui,naviguant vers le sud, mergea peu peu des eaux et setransforma en le. Les anciens expliquent ainsi la cration deTimor, une des petites les de la Sonde, situe quelques 500kilomtres au nord de lAustralie. Un pays accident, tout enlongueur, peu prs grand comme la Belgique, mais divis endeux. A louest le Timor indonsien. A lest, le Timor-Oriental,indpendant depuis 2002, mais qui a t longtemps unecolonie portugaise avant dtre envahi puis purement etsimplement annex par lIndonsie pendant presque un quartde sicle Et cest justement de cette annexion dont MonsieurX veut parler aujourdhui. Une priode terrible pour ce petitpays de 800.000 habitants car on estime gnralement que200.000 Timorais ont pay de leur vie cette colonisationindonsienne. Un quart de la population, donc. Et certains ontpu parler sans exagrer de gnocide Pourquoi un telmassacre ? Pourquoi cette horreur a si longtemps t ignorepar lopinion mondiale ? Une guerre oublie mene au nom dequels intrts ? Monsieur X essaie de rpondre cesquestions Et, autant le dire tout de suite, au Timor-Orientalcomme dans beaucoup dautres pays victimes de la violence, ilflotte sur cette tragdie une forte odeur de ptrole. {1 9}

  • Mais l'phmre rpublique du Timor-Est ne vivra que dixjours. En effet, les gnraux de Suharto, encore sous le coup dela victoire communiste en Indochine, ne peuvent accepter un nouveau Cuba aux portes de l'Indonsie. Ils sontlargement encourags dans ce sens par le prsident des tats-Unis, Grald Ford, et Henri Kissinger, son ministre des affairestrangres, qui se trouvent en visite Jakarta le 6 dcembre.Par consquent, ds la proclamation de l'indpendance, lesgnraux engagent une invasion dguise du Timor oriental.La radio indonsienne annonce sur les ondes timoraises quedes armes sovitiques, chinoises et vietnamiennes ont tintroduites clandestinement au Timor oriental pour soutenir leFRETILIN. Cette propagande est destine justifier uneintervention de l'arme qui, selon la version officielle, a pourobjectif de combattre le communisme. De fait, le 7 dcembre1975, l'arme indonsienne envahit le territoire, ce quientrane le retrait immdiat de l'administration portugaise. Le12 dcembre, l'ONU exige le retrait des troupesindonsiennes. Pourtant, la rsolution reste lettre morte et leTimor oriental devient, le 17 juillet 1976, la 27e provinceindonsienne.Aprs avoir pris possession de l'le, le prsident indonsienSuharto demande aux derniers combattants de la rsistancetimoraise de se rendre en leur promettant un armistice.Cependant, l'inattendue rsistance timoraise va contraindrel'Indonsie mener une longue guerre d'occupation. Lesoprations militaires se poursuivront jusqu'en 1978, puisreprendront de 1983 1989. Les 16'000 soldats indonsiens

  • ont fort faire pour mater les "forces rebelles". L'armed'occupation a recours toutes sortes de mthodes. Elle sesert des Timorais comme de boucliers humains, elle parque lapopulation dans des camps de concentration, brle tout lecouvert vgtal de l'le, fait des arrestations arbitraires,torture, dporte, excute sans jugement, etc.{20}

  • 1988 Le gnocide kurde par SaddamHussein

    L'ancien dictateur irakien [Saddam Hussein], son cousin Alile Chimique et cinq coaccuss sont jugs pour l'extermina-tion d'au moins 200 000 Kurdes en 1988.Au moment de l'ouverture de l'audience, le pays kurde, aunord de l'Irak, s'est arrt pour cinq minutes de silence.Beaucoup de familles ont install les photos de leurs martyrs face au poste de tlvision alors que dfilaient lesimages du second procs de Saddam Hussein. C'est le momenttant attendu. Il y a un peu moins d'un an, le 19 octobre 2005,l'ex-dictateur devait rpondre du massacre de 148 villageoischiites. Cette fois, il est dans le box avec son cousin Ali Hassanal-Majid, surnomm Ali le Chimique , pour l'exterminationde prs de 200 000 Kurdes en 1988 pendant l'opration alAnfal (butin de guerre), ainsi nomme d'aprs une souratedu Coran. Au cours de cette campagne contre les rebelleskurdes, accuss de complicit avec l'Iran, furent massivementutilises des armes chimiques, notamment dans la petite villed'Halabja. {21 } "Gnocide en Irak" : l'intitul du livre choque. Est-illgitime ? Le terme est, de nos jours, si communment utilishors de propos. Une fois refermes les 400 pages,

  • extrmement dtailles, que consacre l'ONG amricaineHuman Rights Watch (HRW) aux agissements du rgime deBagdad au Kurdistan irakien, entre le 23 fvrier et le 6septembre 1988, dans ce qu'il nomma la "campagne Anfal" -"butin"-, la rponse ne fait plus aucun doute (Gnocide enIrak-La campagne d'Anfal contre les Kurdes. Ed. Karthala &Institut kurde de Paris). A juste titre, HRW conclut sonimplacable rquisitoire : "Pour reprendre les termes de laconvention -de Genve- sur le gnocide, le but du rgime a tde dtruire en partie le groupe -des Kurdes irakiens-, et il l'aatteint. Intentions et actes avaient t combins, entranant lecrime consomm de gnocide." []On a beaucoup voqu le lieu symbolique d'Halabja, cettebourgade du sud-est du Kurdistan irakien qui subit, le 16 mars1988, une attaque chimique - laquelle fit entre 3 200 et 7 000victimes, des milliers d'autres subissant jusqu' ce jour degraves squelles. Des dizaines d'autres bourgs et villageskurdes furent, eux aussi, "gazs", la plupart aprs Halabja,certains ds avril 1987. (Le gaz moutarde et d'autres produitstoxiques avaient t fournis par les puissances occidentales,Etats-Unis inclus, Saddam Hussein, dans le cadre du soutien sa guerre contre l'Iran khomeiniste).{22}

  • 1983-aujourd'hui : Gnocide des peuplesnoirs et non-musulmans au Soudan

    Gnocide silencieuxGnocide silencieux. Le gouvernement soudanais svertue exterminer les tribus traditionnelles du sud pour imposer saculture arabo-islamique. Il laisse mourir de faim le peupleNouba et massacre les habitants. Gnocide et guerre civileLarme du gouvernement soudanais sacharne liminer lespopulations du Sud depuis quarante-cinq ans. Cest donc uneguerre raciste et culturelle. Il sattaque deux peuples, lesNoubas qui vivent au centre du Soudan, et les Chrtiens etanimistes du Sud. Les Noubas nont aucune dfense et aucundirigeant ou arme pour tenir tte au gouvernement deKhartoum. Ils vivent isols dans les montagnes. Par contre, leSud se dfend grce aux forces de larme de libration du SudSoudan de John Garang (SPLA) et au soutien des payslimitrophes, comme lOuganda. Lenclume et le marteauPour le cas des Noubas, cest un gnocide par la faim. Larmeislamiste les laisse prir, une technique simple pour lesliminer. Ce peuple, encercl et attaqu par les troupes

  • gouvernementales du Nord, est abandonn par le Sudscessionniste. Les Noubas sont pris entre le marteau etlenclume, entre les raids de larme de Bchir et les incursionsde John Garang. ce jour, il reste 300 000 habitants sur1 200 000 en 1990. Leurs chances de survie sont rduites.Les troupes gouvernementales dtruisent les habitations etmnent les hommes dans des " villages de la paix " o ils sontenrls dans larme pour combattre leurs frres du Sud. Lesfemmes et les enfants sont dports dans la partie Nord dupays et deviennent des esclaves. Les enfants soccupent destches domestiques, gardent les troupeaux, les femmes sontimmdiatement excises et se voient obliges de se prostituer.Les Noubas sont ensuite convertis de force lislam. Certainstentent de fuir au Kenya ou dans les pays voisins. Nettoyage ethniqueAucun organisme humanitaire nest implant dans lesmontagnes, trs difficiles daccs. Pour le moment, les aideshumanitaires profitent au gouvernement et au SPLA et non la population civile (Noubas, ndlr). Elles financent la guerre chaque envoi de ravitaillements. Il faudrait que lesorganismes humanitaires puissent simplanter sans laccorddu gouvernement , explique Gilles Hertzog, directeur desocit qui est parti trois jours, titre personnel, au Soudan.La tribu Nouba, qui reprsente 70 peuples diffrents, survit dela culture des terres arables, essentiellement du sorgho. Isoledans les montagnes, elle vit de faon primitive, nue et enlibert. Elle jouit dun patrimoine culturel riche. Ce peuplecompos parts gales dun tiers de musulmans, de chrtiens

  • et danimistes, est en voie de disparition. Les Noubas, ni duSud ni du Nord, symbolisent ce quil y a de pire : ils ont tousles protagonistes sur le dos, except le sida. Ils ont le malheurdtre Noirs et dtre en pays islamique. Montrer cemagnifique peuple peut aider alerter lopinion publique ,soutient Gilles Hertzog.{23}

  • La partition de 1947 entre lInde et lePakistan Au moment de l'indpendance en 1947, le Pakistan formaitune seule rpublique islamique avec le Bangladesh dont il taitspar par 1000 kilomtres de territoire indien. La provincede l'Ouest tait appele le Pakistan occidental (l'actuelPakistan), la province de l'Est, le Pakistan oriental (l'actuelBangladesh) qui se souleva contre la rpression exerce par lePakistan occidental. C'est l'Inde qui fora la libration de laprovince orientale du Pakistan, le Bangladesh, qui devintindpendant son tour. Puis les Hindous du Pakistanoccidental et du Pakistan oriental durent se rfugier en Inde,alors que les musulmans indiens firent de mme dans les deuxPakistans. {24} Durant les quelques mois qui prcdrent et suivirentlIndpendance (14aot 1947), prs dun million{25} depersonnes prirent, plus de 15millions de personnes furentdplaces de part et dautre des frontires divisant louest et lest lInde et le Pakistan cela reprsente le plus importanttransfert de population de lhistoire de lhumanit et prs de75000femmes furent enleves et violes, un chiffre qui lesplace parmi les premires victimes des violences de laPartition{26}. Pourtant, il ny a pas eu de commission denqutesur les massacres de la Partition, et lon ne trouve la

  • frontire indo-pakistanaise ni mmorial ni plaquecommmorative qui -symboliseraient lexprience et lasouffrance des populations ayant subi les violences et lexode.[] La violence ne fit pas quaccompagner la Partition, elle enest au contraire llment constitutif. [] La Partition nedevrait pas tre tudie comme un vnement fini maiscomme un processus qui dbuta bien avant 1947 et qui sepoursuit encore de nos jours.{27 }

  • Barbarie

    Les crimes dhonneur

    Palestine Nancy Zboon, une Palestinienne chrtienne de 29 ans, sestfaite gorger par son mari musulman ce 30 juillet 2012, dansles rues bondes du march Al-Madabese de Bethlem, sousles regards fuyants ou mduss des passants.Le couple devait divorcer le mme jour. Le crime dhonneurest la sanction courante qui pse sur la tte des femmespalestiniennes. Bien entendu, la police palestinienne sestempresse de couvrir lvnement sous la pudique tiquettede problmes familiaux . Ce qui est en famille reste enfamille mme si a gorge en public.{28}

    Canada Une mre de famille gorge pour avoir tenu tte son mariRandjida Khairi a pay le prix ultime pour avoir tenu tte son mari afghan musulman et laiss leurs enfants vivre loccidentale, a entendu un jury vendredi.La mre de six enfants a lentement suffoqu dans son sangaprs avoir eu la gorge tranche jusqu la colonne vertbralepar Peer Khairi, a affirm Robert Kenny du ministre public

  • dans sa dclaration prliminaire au jury. Elle tait en train desparer ses finances et de quitter la maison familiale. Le couplestait querell au sujet de son attitude permissive envers lesenfants, sur la faon dont elle leur permettait de se vtir et desocialiser leur guise au lieu de contrler leur comportementpour quils prservent la culture et les normes de leur paysdorigine , a dclar Me Kenny.Peer Khairi la gorge en coupant les muscles de son cou, sesvoies respiratoires et sa bote vocale jusqu la colonnevertbrale alors quelle gisait sur le dos sur un petit lit, adclar Me Kenney. Elle ne pouvait pas crier ni relever sa tteen raison de la profonde coupure. Elle a galement tpoignarde cinq reprises dans le torse avec un secondcouteau plus court et acr, mais la faible quantit de sangindique que ces blessures ont t infliges aprs lgorgement,a entendu la cour.{29}

    Pakistan Le crime dhonneur vient de chez nous. Selon le Fonds desNations Unies pour la population, plus de 5000 femmes dansle monde sont victimes de crimes dhonneur . Selon leRapporteur spcial de lONU, des crimes dhonneur ont tsignals en gypte, en Iran, en Jordanie, au Liban, au Maroc,au Pakistan, en Syrie, en Turquie et au Ymen. .Lgypte est 90% musulman, lIran 98%, 92% en Jordanie,60% au Liban, 99% au Maroc, 97% au Pakistan, 90% en Syrieet 99% en Turquie.Sur les 192 pays membres de lONU, la quasi-totalit des

  • crimes dhonneur ont lieu dans neuf pays majori-tairementmusulmans. Le dni nest pas une option.Plus rcemment, des crimes dhonneur ont eu lieu en France,en Allemagne, au Royaume-Uni et au Canada. Tous ces crimesdhonneur ont eu lieu dans les communauts musulmanes deFrance, dAllemagne, du Royaume-Uni et au Canada. Le dninest pas une option. Qui extirpera lhonneur de cesassassinats ? Qui dnoncera lhorreur sous le hijab ? {30}

    Afghanistan Une jeune fille de 14 ans dcapite pour avoir refus unedemande en mariageDeux hommes ont t arrts dans la province de Kunduz aunord de l'Afghanistan en relation avec la dcapitation dunejeune fille de 14 ans.L'officier de la police locale Nizamuddin Hakimi a dclar RFE/RL que le corps de la jeune fille avait t retrouv tard le27 novembre dans le district Imam Sahib de la province.Hakimi a indiqu que selon l'enqute prliminaire, les deuxsuspects avaient demand aux parents de la jeune fille si lundeux pouvait lpouser. La jeune fille et ses parents auraientrejet la proposition.Hakimi na donn aucun autre dtail sur limplication possibledes deux hommes dans lassassinat.Le mois dernier, une Afghane de 20 ans a t dcapite dans laprovince de Herat parce quelle aurait refus de travaillercomme prostitue. Quatre suspects, y compris son mari et ses

  • beaux-parents, ont t arrts pour ce meurtre. {31 }

  • Amputation des mains et pieds

    Selon une information publie par Assabah News relatif une source scuritaire les faits remontent la nuit du samedi.Pendant la nuit de samedi dimanche dernier un groupe de 4salafistes ont procd dans la nuit du samedi dernier couper4 doigts un vendeur dalcool de la rgion.Selon toujours la mme source, la victime a t transporte enurgence lhpital Charles Nicole pour une prise en charge desblessures et larrt de lhmorragie.La victime aurait aussi refus de porter plainte contre sesagresseurs.{32}

  • Jets dacide au visage

    Elle asperge sa fille d'acide car elle discutait avec un garonUne Pakistanaise, qui a avou avoir tu sa fille en lui jetant del'acide car elle la souponnait d'avoir une relation avec ungaron, a estim que c'tait son "destin" de mourir ainsi, dansun entretien diffus lundi par la tlvision de la BBC.Zaheen Zafar et son mari Mohammed avaient t arrts lasemaine dernire par la police dans un district recul duCachemire administr par le Pakistan, aprs la mort d'Anusha,leur fille de 15 ans. Elle tait dcde dans d'atrocessouffrances l'hpital deux jours aprs avoir t asperged'acide.Ils avaient avou ce crime en expliquant que leur fille les avaitdshonors en discutant avec un jeune homme hors dudomicile familial.Interrog en prison par la BBC, Mohammed Zafar a expliqul'avoir avertie qu'elle ne devait pas regarder les hommes. Sonpouse a de son ct confirm ses aveux, ajoutant que sa filleavait implor pardon. Deux jours avant de l'emmener l'hpital"Elle a dit : "Je n'ai pas fait exprs, je ne le ferai plus". Mais jel'avais dj asperge d'acide. C'tait son destin de mourirainsi", a indiqu Zaheen, marque au bras par des tracesd'acide.Les parents d'Anusha ont ensuite attendu deux jours avant del'emmener l'hpital, o elle est arrive "dans un tat trs

  • critique", la peau brle prs de 70%, selon un mdecin.La sur ane de l'adolescente a contact la police peu avantl'enterrement pour demander l'ouverture d'une enqute surson dcs, entranant l'interpellation des parents.Selon la Commission pakistanaise des droits de l'Homme, aumoins 943 femmes ou jeunes filles ont t tues l'an dernier auPakistan par leurs proches aprs avoir t accuses d'avoir salil'honneur de leurs familles.Depuis l'an dernier, les auteurs d'attaques l'acide, desviolences qui dfigurent chaque anne plus de 200 femmesdans le pays, pourraient coper d'une peine minimale de 14ans de prison.{33}

  • Lexcision Le Conseil des Oulmas Indonsien dclare "droit humain"l'excisionLa plus haute autorit islamique de la plus grande nationmusulmane du monde, par la voix de son prsident, Kiai HajjAmin Ma'ruf, a dfendu la pratique des mutilations gnitalescomme tant "une pratique recommandable avec unfondement moral". Il a exprim son rejet des tentativesd'interdiction de cette pratique rentrant dans le cadre des"droits de l'homme", protg par la constitution de l'Indonsiea-t-il soulign.Pour tre tout fait clair, l'islamiste a prcis que lesmutilations se pratiquent "en sectionnant la partie suprieuredu clitoris".Le 15 janvier dernier, Amin Ma'ruf avait dj suscitl'indignation en blaguant sur les violences sexuelles faites auxfemmes.Encore un exemple de la "moralit" des plus hautes autoritsmusulmanes mondiales, qui est cach par la pressesubventionne en France, afin de ne pas ternir l'image del'islam, idologie que les Franais estiment 74% contraire notre systme de valeurs selon un sondage Ipsos paru lasemaine dernire.{34}

  • Lapidation des femmes adultres

    Une jeune femme a t lapide mort jeudi en Somalie aprsavoir t reconnue coupable davoir eu des relations sexuelleshors mariage, indiquent des rapports.Les rsidents de Jamama, une ville situe 425 km au sud deMogadiscio dans la rgion du Bas-Jubba, ont dclar que lespartisans des Shebabs avaient organis la lapidation sur laplace principale de la ville la fin de laprs-midi. Beaucoupde rsidents ont t appels assister lexcution duchtiment , a indiqu un rsident ayant requis lanonymatpour sa scurit Kulmiye, un diffuseur indpendant Mogadiscio.Il a ajout que les responsables des Shebabs dans la villeavaient t tmoins de la lapidation. La femme a admis avoireu des relations sexuelles hors mariage , a dit un responsableislamiste la foule aprs la lapidation. Ces types dechtiments conformes la charia (la loi islamique) serontadministrs , a-t-il ajout.Selon des rsidents, la jeune femme a t apprhende danslun des quartiers de la ville mais il ny a aucune trace delhomme impliqu dans le dlit allgu.Le systme judiciaire des Shebabs est souvent critiqu par desgroupes de dfense des droits humains pour son absencedavocats de la dfense et de preuves appropries ainsi quepour ses peines svres excutes en toute hte.{35}

  • Pdophilie Une fatwa wahhabite lgalise la pdophilie en ArabieSaoudite.En Arabie Saoudite, une fatwa vient dtre mise, autorisantles pres marier leurs filles ds lge de 10 ans. Mansour BinAskar, professeur luniversit du Roi Saoud Riyad, adclar dans une interview que le mariage prcoce a toujourst encourag en Arabie Saoudite. Pendant les guerres, le mariage prcoce a permis derenforcer les clans familiaux, ainsi que linfluence des tribus ,a-t-il expliqu, en ajoutant : Le mariage prcoce, dun pointde vue mdical, ne peut nuire la jeune marie. Toutefois, ilest important davoir son consentement et confirmer sadcision devant un juge de la charia. Cet illustre professeur duniversit a omis dexpliquerlaptitude mentale dune petite fille de 10 ans prendre unetelle dcision et les consquences de ce mariage sur sonpsychique. Au Ymen, au dbut des annes 2000, une petitefille a t marie avant datteindre la pubert. Elle est morte,victime dune hmorragie svre. La fatwa de ce mufti reflte,en fait, les ralits de la vie au royaume. Les filles sont mariestrs jeunes, avec des prtendants, en majorit des vieillards,choisis par leurs pres et tout refus est puni par la flagellation.Toujours contre-courant des autres pays musulmans,lArabie Saoudite a conserv linterprtation intgrale de lacharia.Selon Leonid Isaev, spcialiste du monde arabe, la chariaprvoit le mariage prcoce mais avec certaines nuances.

  • Tant que la fille na pas atteint lge de la pubert, il lui estinterdit davoir des relations sexuelles , a-t-il soulign. Cephnomne est fortement critiqu, suscitant de nombreuxdbats en Arabie Saoudite pour interdire la loi sur le mariagedes petites filles, ce qui a dplu au cheikh Abdul Aziz al-Teraifi,un fonctionnaire du ministre des Affaires islamiques, lun desadversaires les plus ardents de ces restrictions. Linterdiction du mariage prcoce aura un effet ngatif sur lasocit saoudienne, ce qui est inacceptable dans un paysmusulman , a-t-il dclar au journal Saudi Gazette.En juin 2011, un thologien saoudien, cheikh Saleh al-Fawzan,all encore plus loin. Il a mis une fatwa o toute obstructionau mariage prcoce des filles est considre comme uneviolation des lois dAllah. Selon le cheikh, les pres ont le droitde donner leurs filles en mariage mme si elles sont encore auberceau. {36}

  • Conversions forces Miramas (13). Pass tabac pour non-respect du ramadanUn jeune homme de 17 ans, rou de coups par un membre desa famille pour non-respect du jene du ramadan, a tdcouvert dimanche soir ligot dans un appartement deMiramas (Bouches-du-Rhne).Les secours, policiers et pompiers, sont intervenus vers 22 haprs avoir t alerts par des voisins. Ils ont trouvl'adolescent avec les poignets et les chevilles entravs. Lejeune homme a expliqu aux enquteurs qu'il avait t frapppour ne pas avoir respect le jene du ramadan.Une enqute a t ouverte.{37 }

  • Les barbaresques

    Les esclaves chrtiens capturs par les Barbaresquespendant leurs oprations de piraterie taient incits trsfortement abjurer leur foi chrtienne pour devenirmusulman. Germain Moette rapporta ainsi que la femme deson matre lui avait promis la main de sa nice s'il abjurait, cequ'il refusa. Mais de nombreux autres motifs, tels que le dsird'adoucir une condition particulirement pnible, oud'chapper un chtiment, pouvaient amener la conversion l'Islam. De nombreux chrtiens rduits en esclavage enAfrique du Nord se convertirent alors, et devinrent des rengats (renegados). Certains se joignirent alors auxpirates barbaresques pour les faire bnficier de leur expertisetechnique, comme ce fut le cas pour les corsaires de Sal, dontle rengat le plus clbre est le Hollandais Jan Janszoon, connuaussi sous le nom de Murad Reis.Il faut aussi mentionnerl'espagnol connu sous le nom de Yuder Pacha qui conquit en1591 l'Empire songha pour le compte de Ahmed al-MansurSaadi, le sultan du Maroc.{38} Le 20 septembre 1575, Cervants bnficia d'un cong et ils'embarqua de Naples pour l'Espagne. Mais au large desSaintes-Maries-de-la-Mer{39}, et alors qu'il naviguait bord dela galre espagnole El Sol, le bateau fut attaqu par troisnavires turcs commands par le rengat albanais ArnauteMam{40}, le 26 septembre 1575. Miguel et son frre Rodrigofurent emmens Alger. Cervants fut attribu comme

  • esclave au rengat Dali Mam, marin aux ordres de Arnaute. Ilfit le rcit de sa msaventure dans L'Espagnole-Anglaise, quifait partie des Nouvelles exemplaires.Miguel, porteur de lettres de recommandations de la part dedon Juan d'Autriche et du Duc de Sessa fut considr par sesgeliers comme quelqu'un de trs important et de qui ilspourraient obtenir une forte ranon. C'tait, selon l'expressionde l'poque un esclave de rachat pour lequel on demandacinq cent cus d'or de ranon.Les sources permettant de retracer la captivit de Cervantssont des crits autobiographiques : ses comdies Los tratos deArgel, Los baos de Argel ( Les Bains d'Alger ){41 } et Le Rcitdu Captif inclus dans la premire partie de Don Quichotte, auxchapitres 39 41. []Le rcit de la captivit de Cervants est pique. Pendant sescinq ans d'emprisonnement, Cervants, d'esprit fort et motiv,essaya de s'chapper quatre occasions. Pour viter desreprsailles sur ses compagnons de captivit, il assuma latotale responsabilit de ces tentatives devant ses ennemis etprfra la torture la dlation. Il n'a cependant jamais tchti, peut-tre pour des raisons politiques.{42}

    En droit, les ctes actuelles de l'Algrie, de la Tunisie et de laLibye relevaient de l'autorit de l'empire turc. Le Maroc avaitprserv son indpendance. Ces pays taient pauvres et, serclamant du jihad contre les " infidles, " les matres des lieuxavaient institu une profitable industrie de la piraterie. Lescorsaires musulmans auraient pu se contenter de piller les

  • cales des bateaux mais, la notion mme d'esclave tantlgitim par le Coran, ils prfrrent le trafic d'humains,autrement plus profitable. Pour ce faire, ils ne se contentaientpas d'attaquer les navires venant d'Europe, mais lanaientaussi des assauts contre les terres chrtiennes.En 1566, par exemple, 6000 Turcs et corsaires maghrbinsattaqurent l'Italie provoquant l'exil de la population sur unezone de 1300 km2 allant de Francavilla del Mare Serracapriola.La cte calabraise vit 700 personnes emmenes en esclavagepar les Barbaresques en un seul raid en 1636, un millier en1639 et 4000 en 1644. Entre les XVIme et XVIIme sicles,les pirates installrent des bases d'assaut quasi permanentessur les les situes face la baie de Naples.Plus vulnrables que les ctes franaises, celles d'Italiepayrent le prix fort. De la peur des attaques nocturnes desmusulmans, pour surprendre leurs proies au lit, naquit uneexpression : " Pigliato dai Turchi, " ce qui signifie littralement" pris par les Turcs " ou tre attrap endormi.La Corse avait construit un chapelet de tours le long de sesctes. On entassait un bcher de bois au sommet. La nuit, pouralerter la population, les veilleurs y mettaient le feu quandsurgissaient les Barbaresques.Les pirates d'Afrique du Nord naviguaient loin vers le nord. Unraid men en Islande, en 1627, permit aux corsaires algriensde s'emparer de 400 esclaves. De 1606 1609, la marinebritannique a avou la perte de 466 navires marchandsattaqus par les Barbaresques. Entre 1622 et 1644, on estime 7000 le nombre des Britanniques razzis sur les ctes.

  • Au milieu du XVIIme sicle, on comptait 25000 esclavesvivant Alger{43} dans le " bagne, " proprit de l'tat, ouservant sur les galres et chez les particuliers. Parmi eux, uncertain Cervants, auteur de Don Quichotte, qui passa cinqans, de 1575 1580, en esclavage Alger, jusqu' son "rachat"et sa libration par l'ordre religieux des Trinitaires.Entre 1530 et 1780, estime le professeur Robert C. Davis{44},entre 1 et 1,25 millions dEuropens chrtiens ont t capturset rduits l'esclavage par les musulmans. Plus que d'Africainsforcs la captivit par nos ngriers puisque l'on value lesvictimes de la traite des Noirs 800 000 mes.Pourtant, l'on tait cette autre honte de l'humanit, comme siles souffrances subies par des Blancs ne pesaient pas du mmepoids.Elles n'taient pourtant pas moindres. Les galriens, plusdurement traits, finissaient leur vie enchans leur banc.Trop faibles ou malades, on les jetait par-dessus bord. Aussi letaux de mortalit tait-il trs lev dans les rangs desesclaves. Sur les 400 Islandais capturs en 1627, 8 ans plustard, on ne comptait que 70 survivants. {45}

  • Les croisades Quoi quil en soit, il est bien attest que les armesmusulmanes se sont souvent comportes exactement de lamme faon en pntrant dans une ville conquise. Ce nest paspour excuser la conduite des croiss en montrant des incidentssimilaires et en suggrant que tout le monde le faisait ,comme les apologistes islamiques le font frquemmentlorsquils sont confronts aux ralits du terrorisme jihadistemoderne. Une atrocit nen excuse aucune autre. Mais celamontre que le comportement des croiss Jrusalem futcomparable celui dautres armes de la mme poque puisque tous souscrivaient aux mmes rgles de sige et dersistance.Ainsi, en 1148, le commandant musulman Nur ed-Din nhsitapas donner lordre de tuer tout Chrtien Alep. En 1268,lorsque les forces jihadistes du sultan mamelouk Baybarsprirent Antioche aux croiss, Baybars fut ennuy de dcouvrirque le dirigeant latin, le comte Bohmond IV, avait dj quittla cit. Il lui crivit pour sassurer quil ait connaissance de ceque ses troupes avaient commis Antioche :Que nas-tu vu tes chevaliers prosterns sous les sabots deschevaux, tes demeures subir lassaut des pillards et saccagespar eux, tes richesses peses au quintal, tes dames venduespar quatre et achetes pour un dinar de ton propre argent ! Tuaurais vu les croix de vos glises brises, les pages des fauxTestaments parpilles, les tombeaux des patriarchesretourns. Tu aurais vu ton ennemi musulman pitinerlendroit o vous clbrez la messe, couper la gorge des

  • moines, des prtres et des diacres sur les autels, amener unemort brutale aux patriarches et lesclavage aux princesroyaux. Tu aurais vu le feu parcourir tes palais, tes mortsbrler en ce monde avant de tomber dans les feux du suivant,ton palais rendu mconnaissable, lglise Saint-Paul et lacathdrale Saint-Pierre dmolies et dtruites ; alors tu auraisdit, Que ne suis-je poussire, et quaucune lettre ne maitjamais amen de telles nouvelles ! {46}

    La plus clbre de toutes est peut-tre la prise deConstantinople par les jihadistes le 29 mai 1453, lorsque toutcomme les croiss en 1099 Jrusalem les attaquantsvinrent bout de la rsistance au terme dun sige prolong.Ici coulent nouveau des rivires de sang, comme le notelhistorien Steven Runciman. Les soldats musulmans turenttoute personne quils trouvrent dans les rues, hommes,femmes, enfants, sans discrimination. Le sang ruisselaitdepuis les rues escarpes des hauteurs de Petra jusqu laCorne dOr. Mais bientt le dsir de massacre fut assouvi. Lessoldats ralisrent que des captifs et des objets prcieux leurapporteraient un plus grand bnfice .{47 }

    Comme les croiss, qui violrent les sanctuaires la fois de lasynagogue et de la mosque, les Musulmans saccagrentcouvents et monastres, les vidant de leurs habitants, etpillrent les rsidences des particuliers. Ils pntrrent dansSainte-Sophie, qui pendant prs de mille ans avait t la plusmajestueuse des glises de la Chrtient. Les fidles staientrassembls dans ses murs bnis pour prier durant les ultimes

  • souffrances de la ville. Les Musulmans interrompirent laclbration de lorthros (matnes), et les prtres, selon lalgende, emportrent la vaisselle sacre et disparurent dans lamuraille orientale de la cathdrale, par laquelle ils reviendrontun jour achever le service divin. Les plus gs et les plusfaibles furent mis mort, les autres rduits en esclavage.Lorsque le massacre et le pillage furent termins, le sultanottoman Mehmet II ordonna un clerc islamique de monteren chaire Sainte-Sophie et dy proclamer le credo musulman( il ny a de dieu quAllah, et Mahomet est son prophte ).La magnifique vieille glise devint mosque ; des centainesdautres, Constantinople et ailleurs, subirent le mme sort.Des millions de Chrtiens rejoignirent les misrables rangs desdhimmis ; dautres furent asservis, et un grand nombremartyriss. [] Mythe PC : Les croisades furent plus sanglantes que lescampagnes de jihads islamiques.Les croiss commirent un massacre Jrusalem ; Saladin etses troupes non. Cest devenu emblmatique de ce que laculture populaire sait des croisades : oui, les Musulmansconquraient, mais les habitants des pays vaincus leurfaisaient bon accueil. Ils taient justes et magnanimes enversles minorits religieuses de leurs territoires. Par contre, lescroiss taient sanguinaires, rapaces, et impitoyables.Nous avons montr que ce que la culture populaire dit sur cesujet tait compltement erron. Saladin ne sabstint demassacrer les habitants de Jrusalem que par pragmatisme, etles conqurants musulmans ont aisment gal et surpass la

  • cruaut des croiss Jrusalem en plusieurs occasions. Lesconqurants musulmans ntaient pas les bienvenus, mais sevoyaient opposer une rsistance tenace, et y rpondaient avecune extrme brutalit. Une fois au pouvoir, ils instauraient dedures mesures rpressives contre les minoritsreligieuses. {48}

  • La guerre civile en Algrie

    200 000 morts en moins de 10 ans Le 26 dcembre 1991, le FIS (Front Islamique du Salut), quidirige dj la majorit des municipales depuis juin 1990,obtient la majorit presque absolue ds le premier tour despremires lections lgislatives pluralistes, les premiresorganises depuis lindpendance. Le score est sans appel : 188siges pour le parti islamiste, 25 pour le Front des forcessocialistes de Hocine At-Ahmed et 16 pour le Front delibration national (FLN), parti unique jusquen 1989, date deladoption dune Constitution qui consacre le multipartisme.En Algrie comme ailleurs, le choc est immense. Pour le secondtour, le FIS est en mesure de rafler la majorit absolue, ce quilui permettrait de rviser la Constitution voire de proclamerune nouvelle Rpublique islamique bien entendu. Tout vaalors trs vite. Des personnalits politiques, parmi lesquellesSad Sadi du Rassemblement pour la culture et la dmocratie(RCD) mais aussi des membres de la socit civile et desintellectuels (nombre dentre eux seront assassins par lasuite) en appellent larme pour sauver lAlgrie .Le 11 janvier 1992, les gnraux dmissionnent leprsident Chadli Bendjedid suspect de saccommoder dunevictoire du parti religieux. Le scrutin est annul, le second tournaura jamais lieu et lAlgrie va entrer dans la pire priode deson histoire depuis 1962.Trs vite, les violences ensanglantent le pays. Le 9 fvrier dela mme anne, ltat durgence est proclam il ne sera lev

  • que le 24 fvrier 2011 ! Le 4 mars, le FIS est dissout par letribunal administratif dAlger. Nombre de ses militants sontarrts et envoys sans jugement dans des camps au Sahara.Dautres passent dans la clandestinit et rejoignent les maquiset les groupes arms dj existants.De 1992 2000, date gnralement admise pour dsigner lafin de la guerre civile algrienne, les affrontements vont faireentre 150.000 et 200.000 morts et prs de 14 milliardsdeuros de dgts matriels. Depuis 1992, le courantreprsent par le FIS, ses militants et ses dirigeants sontexclus de la vie politique, mme si certains bnficient duneamnistie loccasion de la Concorde civile voulue par leprsident Abdelaziz Bouteflika en 1999 et la Charte derconciliation nationale de 2005. {49}

    Les massacres collectifs de civils au nom de lislam(1996-1998) La gurilla des islamistes algriens contre leurgouvernement et leur population commence le 13 fvrier1992. Petit petit sinstaure dans les villes et les hameauxdAlgrie une terreur au nom de lislam. Assassinats incessantsde policiers, dagents de lordre, de jeunes appels a