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Le marché des télécoms en France

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Page 1: Le marché des télécoms en France

LE MARCHÉ DES TÉLÉCOMS EN FRANCE Pascal Chaboisseau et Alexandre Schoepfer Editions Choiseul | Géoéconomie 2014/1 - n° 68pages 37 à 45

ISSN 1284-9340

Article disponible en ligne à l'adresse:

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2014-1-page-37.htm

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Pour citer cet article :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Chaboisseau Pascal et Schoepfer Alexandre, « Le marché des télécoms en France »,

Géoéconomie, 2014/1 n° 68, p. 37-45. DOI : 10.3917/geoec.068.0037

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Distribution électronique Cairn.info pour Editions Choiseul.

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Pascal Chaboisseau est président de SCT TELECOM, fournisseur de référence des entreprises en matière de services

de télécommunications intégrés, qu’il a fondé en 1997.

Le marché des télécoms en France

pascal chaboisseau”Entretien réalisé par Alexandre Schoepfer*

* Responsable éditorial de la revue Géoéconomie.

Géoéconomie : Comment peut-on aujourd’hui caractériser le marché des télécoms en France ?

Pascal Chaboisseau : Le marché français des télécommunications a connu une profonde mutation depuis quinze ans. L’ouverture du marché à la concurrence en 1997 a marqué la fin du monopole de France Télécom et a généré la naissance de nouveaux acteurs. une phase de concentration opérée par Neuf Telecom, qui a ensuite fusionné avec SFR, a permis la création du deuxième groupe télécom français. Sur le segment B2C (Business to Consumer), certains gros opérateurs possèdent aujourd’hui une part de marché importante avec l’essor de la fusion entre Internet et les télécoms grâce aux box (Numericable, Free, etc.). Enfin, le législateur européen est régulièrement intervenu pour permettre l’existence d’une vraie concurrence dans ce secteur et l’émergence des Mobile Virtual Network Operator (MVNO – Opérateur de réseau mobile virtuel) en particulier.

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Aujourd’hui, le marché français est dominé par cinq acteurs incontournables qui sont Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free et Numericable ; ce dernier étant le seul à ne pas disposer de réseau de téléphonie mobile. Depuis 2007, les MVNO fleurissent également avec une volonté de se concentrer souvent sur des niches commerciales B2C (les adolescents par exemple) et avec des prix agressifs sur les abonnements. L’arrivée de Free en janvier 2012 sur ce secteur a mis en difficulté beaucoup de MVNO et leur stratégie. Il est également prévisible que le marché français des télécoms se concentre pour partager les investissements très lourds qui sont nécessaires tant sur les nouveaux réseaux télécoms mobiles (4G) que sur l’Internet filaire (la fibre). Les deux prochaines années devraient être des années de concentration du marché.

Géoéconomie : Qu’en est-il au niveau européen ? Y a-t-il des différences majeures entre les principaux acteurs de notre continent ?

Pascal Chaboisseau : En Europe, le marché des télécommunications a lui aussi été libéralisé à la fin des années 1990 permettant l’émergence de nouveaux opérateurs. Résultat, il y a aujourd’hui quelque 140 opérateurs en Europe contre seulement quatre aux États-unis et trois en Chine.

Cette volonté de la Commission européenne de libéraliser et d’assurer une concurrence forte en Europe sur ce secteur atteint toutefois ses limites au regard des enjeux futurs sur les communications internationales et au regard des investissements qui seront nécessaires pour suivre les évolutions technologiques de demain (réseau 4G, fibre optique, etc.).

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Géoéconomie : En lançant en décembre dernier son offensive sur la 4G, qui passe pour une offre tarifaire jugée déloyale par ses concurrents, Free Mobile perturbe un peu plus encore le jeu de la téléphonie mobile en France. Arnaud Montebourg a été très critique à l’encontre de Xavier Niel, dénonçant une démagogie consumériste dangereuse pour l’avenir du secteur. Qu’en pensez-vous ? La guerre sur les mini forfaits constitue-t-elle un risque pour le marché ?

Pascal Chaboisseau : Depuis septembre 2013, les opérateurs historiques ont voulu recréer la valeur perdue ces dernières années avec la baisse des prix des abonnements mobiles depuis l’arrivée de Free, en annonçant une nouvelle évolution technologique majeure qui a nécessité de gros investissements : la 4G. Ces offres ont toutefois été lancées alors que techniquement elles n’étaient pas encore finalisées sur tout le territoire français. De ce fait, les offres 4G étaient à des prix élevés et n’étaient que peu exploitables sur des zones urbaines spécifiques (Paris, Lyon, etc.). De plus, il existe une vraie inertie autour de l’installation des antennes 4G, installation qui provoque en plus des pertes de réseaux pendant quelques jours ou des insatisfactions croissantes des clients de ces opérateurs sur les travaux nécessaires.

Free n’a pas payé les redevances liées à la 4G et n’a pas réalisé les investissements nécessaires sur son réseau. Cet opérateur ne peut donc pas raisonnablement contrer ces offres dans le futur mais, en revanche, il peut à nouveau par un effet de communication les contrer aujourd’hui au regard du développement actuel de la 4G en France (la 4G de Bouygues Télécom est dors et déjà utilisable à l’extérieur, là où SFR et Orange sont en train de finaliser les installations nécessaires) et des critiques apportées par les associations de consommateurs. Free a donc décidé de casser le marché de la 4G avant même d’en disposer et de pouvoir réellement offrir une technologie fiable entraînant une baisse des prix importante non prévue (l’offre Sosh a été réalisée par obligation et non par souhait comme le précisait Stéphane Richard en décembre 2013). De plus, il l’a fait au moment le plus important

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pour les opérateurs mobiles B2C, en fin d’année, l’activité de Noël représentant 30 % de leurs volumes de ventes annuels.

Toutefois, ceci est dangereux car les investissements sur la téléphonie mobile sont lourds et les évolutions technologiques majeures et fréquentes. Il apparaît donc difficile de maintenir un niveau de prix aussi bas tout en permettant au réseau français de suivre les évolutions aussi vite et au même niveau que ses voisins, et encore moins que les autres pays développés (États-unis et Japon notamment, où les niveaux de prix sont bien supérieurs permettant des ROI plus rapides). En outre, cela entraîne forcément des baisses de marges qui engendrent des recherches d’économies significatives sur la structure de coûts. Ne pouvant le faire sur le réseau, les opérateurs vont donc les répercuter sur les services et particulièrement sur les call-center qui seront délocalisés dans des pays francophones où le niveau de coût salarial est deux à trois fois moins cher qu’en France. Le danger est donc une perte de compétitivité des opérateurs français sur la technologie future par rapport aux autres opérateurs étrangers, et une délocalisation massive des salariés de ces opérateurs vers des call center au Maroc, en Algérie, en République Dominicaine, etc.

Géoéconomie : Peut-on dire que l’arrivée en France en 2012 d’un quatrième grand opérateur, qui plus est dans un marché mature, a été une erreur ?

Pascal Chaboisseau : Oui, cela a été contreproductif et contraire aux tendances actuelles de concentration dans un marché européen déjà trop éclaté et qui doit faire face aux évolutions majeures et aux géants mondiaux (AT&T, Verizon, etc.), qui eux n’ont pas les mêmes contraintes de prix bas. une concentration est attendue en Europe et non une prolifération de nouveaux opérateurs. Il est fort probable que cette guerre des prix en France entraîne la disparition d’un opérateur ou une concentration du marché, mais aussi des disparitions d’emplois délocalisés qui ne reviendront pas en France.

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Géoéconomie : Voilà plus de 15 ans que vous êtes actif dans le marché des télécommunications en France avec SCT TELECOM, société que vous avez créé en 1997, au moment de l’ouverture du marché des télécommunications. Quelles ambitions ont alors guidé votre choix de vous investir sur ce marché ? Quelles ont été les principales étapes du développement de votre société ?

Pascal Chaboisseau : J’ai investi le marché en 1997 suite à l’ouverture des télécommunications à la concurrence. À ce moment-là, de nombreux opérateurs s’y intéressaient et passaient par un canal de distribution indirect. Tous ces distributeurs avaient une approche très technique et difficile d’accès pour le client. Mon approche a été de simplifier le processus de vente, de faciliter la compréhension du client, puis d’investir dans un back office technique qui gérait en après-vente les opérations les plus complexes.

Positionné sur le segment des sociétés de cinq à cent salariés, SCT TELECOM propose donc une solution de télécommunication globale avec la téléphonie fixe (abonnements et communications), la téléphonie mobile (voix et data), l’Internet haut débit (xDSL), la collecte d’appels entrants via les numéros non-géographiques (08AB), les équipements téléphoniques (PABX ou autocommutateur téléphonique privé, souvent désigné par l’anglicisme Private Automatic Branch eXchange) ainsi que la voix sur IP (VoIP).

SCT TELECOM, c’est deux cent salariés répartis sur le siège basé à Saint-Denis et dix-neuf agences commerciales réparties sur tout le territoire français. Mais ce sont aussi près de cent-cinquante personnes qui travaillent sur la prise de rendez-vous commerciaux.

Ces dix dernières années, les grandes étapes de SCT ont été les suivantes :

- 2005 : SCT TELECOM est le premier acteur à commercialiser activement le dégroupage aux TPE/PME (en collectant un abonnement sans passer par le réseau Orange) ;

- 2006 : nous avons lancé une solution de VoIP en utilisant sa propre plate-forme technologique ;

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- 2007 : SCT TELECOM devient MVNO SFR ;- 2009 : SCT réalise une grande opération de migration de ses clients

en présélection (clients dont nous avons le trafic et qui conservent leur abonnement chez l’opérateur historique) vers une solution appelée vente en gros d’abonnements (reprise des abonnements Orange du client qui reçoit alors une seule facture pour son trafic et ses abonnements) ;

- 2010 : SCT TELECOM devient MVNO de Bouygues Telecom ;- 2012 : nous avons obtenu les certifications Blackberry pour les

services mobiles et Alcatel-Lucent pour les équipements télécoms ; - octobre 2012 : nous devenons partenaire d’Orange pour la vente

en gros d’abonnement ;- 2013 : nous sommes l’un des rares MVNO à être distributeur

officiel d’Apple et décidons de nous diversifier avec le lancement d’une offre de télé-secrétariat.

Géoéconomie : Le marché des télécommunications peut-il faire de la place, en France, à des acteurs de taille moyenne ou est-il condamné à un tête à tête entre quelques géants du secteur ?

Pascal Chaboisseau : Selon moi, le marché des télécommunications est condamné à une concentration due à la mutualisation nécessaire des investissements sur les réseaux. Cependant, des acteurs de taille moyenne positionnés sur des niches spécifiques resteront tant que la barrière à l’entrée n’est pas financière. Ainsi le succès de SCT TELECOM ne réside pas dans ses investissements en infrastructures mais dans son savoir-faire commercial.

Dans notre cas, nous avons toujours proposé à nos clients des solutions répondant aux spécificités des besoins des PME en leur garantissant une qualité technique, une proximité de notre réseau commercial ainsi que l’accès aux offres les plus actuelles (iPhone 5s en illimité, caméras IP, etc.).

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Géoéconomie : En quoi l’évolution de ce marché en France et l’explosion des technologies et des besoins en télécommunications ont-ils orienté le développement de SCT TELECOM vers le marché des télécoms dédié aux entreprises ?

Pascal Chaboisseau : Le segment B2C est orienté mass-market avec des budgets marketing et des équipes internes énormes. Nous ne pouvons pas nous mesurer à des acteurs du marché tels qu’Orange et SFR qui, grâce à des budgets publicitaires conséquents, ont accès à tous les canaux de diffusion (télévisions, Internet, etc.). C’est pourquoi nous avons préféré nous orienter vers le secteur B2B (Business to Business) dédié aux entreprises, peu attaqué par les gros opérateurs. La complexité d’agir sur ce secteur est en effet plus liée au management d’une équipe commerciale qu’à une capacité d’investissement.

De plus, nous connaissons parfaitement les désidératas des entreprises de cinq à cent salariés et notre savoir-faire consiste à être face au décideur pour lui expliquer comment faire de belles économies sur son budget télécom.

Géoéconomie : Quels sont les enjeux de ce marché (concurrentiel, politique, économique, technologique, etc.) ? Comment se positionne aujourd’hui SCT sur son marché et quelles sont ses perspectives de développement à court, moyen et long termes ?

Pascal Chaboisseau : Les fournisseurs et leaders d’il y a cinq ans sont parfois en faillite aujourd’hui. Nous sommes face à un marché qui est en constante évolution et qui bouge très vite, celui qui ne sait pas prendre le bon virage au bon moment peut très vite faire faillite.

Le but est donc d’être sans arrêt à l’affut et à l’écoute du marché et des nouvelles technologies.

Nous avons pu voir ces dernières années une évolution du data qui a complètement explosé. On note une importance accrue des Smartphones dans la vie des gens qui s’en servent tous les jours

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comme agenda, ou pour échanger des mails, ou encore consulter leur carnet d’adresses. Même dans le filaire, nous voyons des changements importants dans l’utilisation des télécommunications avec une migration importante de la voix classique vers des échanges de données (on ne téléphone plus, on s’envoie des mails ou on va chercher de l’information sur Internet).

Nous concernant, nos deux vecteurs de croissance majeurs sont : en premier lieu le MVNO, chez SFR depuis 2007, que nous essayons d’apporter chez d’autres opérateurs dont la qualité de réseau est très forte afin d’accroître à terme notre base clients et leur apporter une qualité de réseau optimale sur tout le territoire.

Ensuite, SCT TELECOM a toujours été performante sur la partie service mais peu axée sur la partie « matériel ». Avec les évolutions actuelles et les investissements que nous avons réalisés depuis la fin 2012 (plus d’un million d’euros), nous allons lancer sur le premier trimestre 2014 une offre packagée incluant les services de téléphonie habituels bien entendu, mais à ceux-ci viennent s’ajouter des accès Internet à débit garanti ainsi qu’une partie « matériel » très innovante qui surprendra très certainement les acteurs du marché.

Géoéconomie : Quelles sont d’après vous les principales évolutions (politiques, technologiques, scientifiques, économiques) qui viendront, si ce n’est révolutionner, au moins modifier en profondeur les règles du marché et le positionnement de ses acteurs ?

Pascal Chaboisseau : Comme nous avons pu le voir avec l’arrivée de Free, le tout est de savoir si le législateur va vouloir ou non accompagner les opérateurs dans leurs modifications nécessaires et s’ils vont obliger les opérateurs à investir. De plus, le législateur aidera-t-il les opérateurs dans ces investissements nécessaires par des subventions, des réductions d’impôts ? De sa réponse, dépendra en grande partie la physionomie future du marché.

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Géoéconomie : Sur quelle voie pensez-vous justement orienter le développement de SCT TELECOM au regard de ces prochaines évolutions ? Ces évolutions pourraient-elles vous conduire à rechercher à vous implanter sur des marchés étrangers ?

Pascal Chaboisseau : SCT TELECOM souhaite continuer sur la même voie et privilégier le marché français des entreprises en se positionnant toujours sur son cœur de cible, à savoir les entreprises de cinq à cent salariés. Notre première promesse tiendra dans la proximité avec ces TPE et PME françaises. Depuis plus de 15 ans en effet nous répondons à leurs besoins. Le vivier de prospects est suffisamment important en France, et la satisfaction de nos clients suffisamment communicative, pour ne pas ressentir le besoin d’investir un marché étranger. Au moins aujourd’hui...

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