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Table des matières Introduction................................................. 2 Généralités.................................................. 3 Historique et évolution.....................................3 Les acteurs du secteur bancaire ivoirien....................4 Les activités bancaires.....................................5 Contribution au financement des entreprises..................6 Le bilan....................................................6 Les insuffisances...........................................7 Conclusion................................................... 9 Bibliographie............................................... 10

Le secteur bancaire ivoirien

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Le secteur bancaire ivoirien

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Table des matièresIntroduction..................................................................................................2

Généralités...................................................................................................3

Historique et évolution..............................................................................3

Les acteurs du secteur bancaire ivoirien..................................................4

Les activités bancaires.............................................................................5

Contribution au financement des entreprises..............................................6

Le bilan.....................................................................................................6

Les insuffisances.......................................................................................7

Conclusion....................................................................................................9

Bibliographie..............................................................................................10

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IntroductionUne entreprise est un ensemble de moyens humains, matériels et financiers dont le but est de réaliser des profits ; elle doit être compétitive à tous les niveaux et acquérir un marché potentiel ciblé.

Elle manifeste très souvent, des difficultés de fonctionnement dues à un manque en apport de capitaux. En effet, elle s'avère quelquefois incapable de mobiliser des ressources financières en interne (fonds propres). C'est pourquoi, elle est obligée d'aller vers des sources de financement externes. Pour ce faire, elle s'adressera soit aux agents économiques à capacité de financement ou à ceux devant financer des déficits de capitaux. Ses besoins peuvent s'apprécier selon qu'ils ont un caractère structurel ou conjoncturel. Dès lors, le financement viendra soit du marché monétaire (essentiel pourvoyeur de capitaux de court et de moyen terme) ou du marché financier (pourvoyeur de ressources longues).

Les marchés monétaires et particulièrement les banques ont pour rôle de mobiliser l'épargne et de faire des crédits dans le souci majeur, de financer le développement des entreprises et des Etats.

Comment se présente le secteur bancaire ivoirien ?

Quel est son rôle ?

Comment contribue-t-il au financement des entreprises dans notre pays ?

C’est dans la réponse à toutes ces questions que notre travail trouve son intérêt.

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GénéralitésHistorique et évolutionL’histoire des banques en Côte d’Ivoire est étroitement liée à celle de la « zone franc » dont la naissance est située par les historiens en 1939. C’est le début de la deuxième guerre mondiale et la France instaure le système de contrôle de change généralisé qu’elle étend à ses territoires d’Outre-mer. Il fut alors interdit par les décrets des 28 août, 1er et 9 septembre 1939 de réaliser des opérations commerciales et financières entre la France et l’Extérieur. Une zone de privilège du franc venait ainsi de se constituer.

Mais si la « zone franc » prend corps en 1939, les racines du système bancaire peuvent être décelées déjà en 1853 avec la création de la Banque du Sénégal qui n’était rien d’autre qu’une banque des négriers. La Banque du Sénégal deviendra plus tard, en 1901, la Banque d’Afrique de l’Ouest, le premier institut d’émission mis en place par la France dans ses territoires. Ce sont également des cendres de la Banque du Sénégal qu’est née la Banque Internationale de l’Afrique Occidentale (BIAO).

La BIAO-CI, la BICICI, la SGBCI et la SIB résultent de la transformation des établissements bancaires français que sont la BIAO, la BNP, du Crédit Lyonnais et de la Société Générale qui étaient installés en Côte d’Ivoire avant son indépendance.

Jusqu’en 1976, l’organisation du système bancaire ivoirien a reposé sur la loi n° 65-252 du 4 août 1965 portant réglementation du crédit et organisation de la profession bancaire et des professions qui s’y attachent. Les dispositions de l’article 2 de cette loi faisaient la distinction entre les banques commerciales, les banques de dépôts, les banques d’affaires et les banques de développement. La réforme du système bancaire de 1975 et la réglementation bancaire de 1990 ont supprimé cette distinction fondée sur le principe de la spécialisation. Aujourd’hui, on parle d’établissements de crédits composés de banques et d’établissements financiers.

Ainsi, aux termes des dispositions de l’article 3 de la loi du 25 Juillet 1990 portant réglementation bancaire de l’UMOA, «sont comme banques, les entreprises qui font profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèques ou virements et qu’elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui, en opérations de crédit et de placement ».

Les établissements financiers sont définis, à l’article 4 de la loi bancaire, comme étant « des personnes physiques ou morales, autre que les banques qui font profession habituelle d’effectuer pour leur propre compte des opérations de crédit, de vente à crédit, de financement de ventes à crédit ou de change, ou qui reçoivent habituellement des fonds qu’elles

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emploient pour leur propre compte en opérations de placement, ou qui servent d’intermédiaires en tant que commissionnaires, courtiers ou autrement dans tout ou partie de ces opérations. »

Au contraire donc des banques qui ont une vocation universelle, la réglementation bancaire oblige les établissements financiers à se spécialiser dans des domaines bien précis. Un établissement est agréé pour une seule spécialité. L’exercice d’une activité additionnelle doit faire l’objet d’autorisation préalable auprès des Autorités monétaires et de contrôle bancaire. Les ressources des établissements financiers proviennent des dotations spécifiques et non des dépôts de la clientèle.

Par ailleurs, le décret n° 92-311 du 15 mai 1992 classe les établissements financiers en trois groupes selon la nature de leurs opérations qu’ils sont autorisés à effectuer :

-Premier groupe : ce sont les établissements de crédit. Ils font des opérations de prêt, d’escompte, de prise en pension, d’acquisition de créances, de garantie, de financement de vente à crédit ou de crédit-bail.

-Deuxième groupe : ce sont les établissements de placements financiers. Ces établissements font des opérations de prises de participation dans les entreprises existantes ou en formation, ou en acquisition de valeurs mobilières émises par des personnes publiques ou privées.

-Troisième groupe : Autres établissements financiers. Ils effectuent des opérations de vente à crédit ou de change, d’intermédiaires en tant que commissionnaires, courtiers et de placement

La Société Africaine de Crédit Automobile (SAFCA) est le premier établissement financier de vente à crédit en Côte d’Ivoire et dans l’UEMOA depuis 1956.

Les acteurs du secteur bancaire ivoirienEn date du 30 mai 2013, le réseau bancaire global comptait environ 650 agences, avec la présence de 25 institutions bancaires opérationnelles. Au classement général, la Société générale des banques de Côte d’Ivoire (SGBCI) conserve son leadership, avec son réseau fort de 67 agences, dont 45 à Abidjan et 22 en provinces. Au 31 décembre 2012, la SGBCI présentait un montant total des ressources à 666,92 milliards de Fcfa, représentant près de 16,5% du potentiel national.

Derrière elle, Ecobank, avec ses ressources de 571,8 milliards de Fcfa se positionne comme un challenger de taille.

Le dynamisme du marché ivoirien n’est pas le fait de ces deux ténors uniquement. Des institutions bancaires comme la Banque internationale

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de l’Afrique occidentale (BIAO-CI) devenue N’SIA Bank ; la Banque atlantique de Côte d’Ivoire (BACI) ; la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de Côte d’Ivoire (BICICI) et la Société ivoirienne de banque (SIB) détenue par le groupe marocain Attijariwafa Bank, présentent des performances remarquables. En 2014, l’on a assisté à l’ouverture de nouvelles agences, des nouveaux produits, des politiques de proximité pour capter l’attention d’une clientèle devenue très exigeante. Toutes ces banques se sont hissées dans l’ère du numérique, avec des cartes bancaires proposées à presque tous les clients. De même, ces banquiers ont rebâti leurs politiques sur les terminaux de paiements électroniques (TPE), un dispositif qui rapproche les banques de leurs cibles et contribue à accroître l’engouement des populations.

Présentement, l’on compte près de 600 guichets monétiques sur l’étendue du territoire national.

Les activités bancaires Les activités menées par les banques sont principalement de trois ordres :

La collecte de l'épargne

Elle est assurée à travers les instruments suivants :

- les dépôts à vue (comptes courants avec chéquiers non rémunérés).

- les dépôts à terme : compte d'épargne sur livret, livret d'épargne populaire, comptes bloqués (épargne logement, plan d'épargne logement, assurance retraite, assurance vie, les certificats de dépôts, les bons de caisse etc.).

Le financement

Les banques contribuent au financement de l’économie à travers les instruments suivants :

-L'intermédiation financière : elle consiste à collecter l'épargne des ménages sous forme de dépôts et à les prêter aux entreprises. Les institutions financières ont pour rôle de transformer les capitaux de court terme en capitaux de long terme qu'ils mettent à la disposition des clients.

-Le crédit à court terme : il sert à financer les besoins de trésorerie des entreprises et les dépenses courantes de la production. Il est essentiellement le fait des banques commerciales. Il prend la forme d'avance en compte ou d'escompte d'effet de commerce, de crédit de campagne…

-Le crédit à moyen et long terme : il sert à financer les investissements. Il est essentiellement accordé par les banques d'affaires, les banques

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spécialisées, et les établissements financiers non bancaires. En Côte d' Ivoire, le crédit à moyen et long terme prend la forme de crédit-bail : crédit immobilier, prêt à l'équipement etc.

-Les prêts ou placements à long terme : c’est un produit standardisé qui permet ainsi aux entreprises de faire ainsi jouer la concurrence. Les placements à long terme proviennent essentiellement du marché financier. Ce dernier peut être considéré comme le marché des capitaux à long terme. Les demandeurs de ces capitaux peuvent être l'Etat, les entreprises, les collectivités locales dont les conseils généraux, les départements.

Les offreurs de ces capitaux sont nombreux et variés. On peut citer entre autres :

- les particuliers, en investissant leur épargne sous formes de compte sur livrets, bon de caisse, etc., ou en procurant des valeurs mobilières ;

- les investisseurs institutionnels constitués principalement par la caisse de dépôts et de consignation, les compagnies d'assurances et les caisses de retraites ;

- les entreprises peuvent vouloir placer des disponibilités en valeurs mobilières

- les banques peuvent placer des capitaux collectés en souscrivant des valeurs mobilières

- il y a enfin les groupements collectifs de placements et les clubs d'investissement.

Les capitaux de long terme sont les actions ordinaires, les obligations, les certificats d'investissement (CI), les titres à régime mixte ou titres intermédiaires entre les actions et les obligations.

L’intermédiation

Les offreurs et les demandeurs de capitaux sont mis en relation soit par les banques, les établissements de crédit, soit par les caisses du trésor public qui assurent les émissions grâce à leur réseau.

Les banquiers conseillent l'émetteur sur l'opportunité et le volume de l'émission. Ils peuvent mettre à la disposition de ce dernier leurs guichets et perçoivent à ce titre une commission de guichet. Ils peuvent aussi offrir une garantie de bonne fin de placement.

Les banques jouent le rôle de conseil en fusion et acquisition et ont des activités de gestion d'actifs notamment les SICAV et FCP.

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Contribution au financement des entreprisesLe bilanLe paysage bancaire a suivi les indices d’amélioration de l’économie ivoirienne.

Au cours de l’année 2013 en glissement annuel, les emplois globaux progressent de 14% pour s’établir à 3785 milliards FCFA, ajoutant ainsi un peu plus de 471 milliards FCFA à son niveau de décembre 2012. Cette progression est principalement portée par les emplois clientèle qui se sont accrus de 23%, passant de 2354 milliards à plus de 2904 milliards FCFA sur la période. Les crédits accordés par les banques ont augmenté de 23% avec une hausse de 550 milliards FCFA.

Les prêts ont constitué en 2013 plus de 99% des emplois clientèle octroyés et les crédits à court terme en ont été les plus importants (47%). Quant aux crédits à long terme, ils ont progressé de plus de 40%, gagnant, de fait, près de 43 milliards FCFA supplémentaires. Ceci est en partie dû à l’assouplissement des règles prudentielles élaborées par la Banque centrale (ratio de transformation notamment), qui a permis aux institutions bancaires de revoir à la hausse leurs concours en crédit à moyen et long terme de 236 milliards FCFA. A fin décembre 2013, les ressources globales ont connu une évolution de 17% pour s’établir à 4736 milliards FCFA, ajoutant plus de 699 milliards FCFA à leur niveau de décembre 2012. Les banques ont collecté 429 milliards FCFA de dépôt clientèle supplémentaire en 2013. Une progression portée à la fois par les produits d’épargnes (+84 milliards FCFA) et les dépôts à vue (+291 milliards FCFA). Selon les statistiques produites par l’Association des professionnelles des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), ces instituions ont collecté 35% de leurs dépôts auprès des particuliers, progressant ainsi de 153 milliards FCFA. Toutefois, le marché reste dépendant des dépôts des institutionnels et des entreprises, avec 236 milliards FCFA de ressources additionnelles collectées.

Les insuffisancesSelon une étude réalisée par l’Institut ivoirien de l’entreprise (INIE), 84,5% des entreprises affirment que leurs ennuis proviennent des difficultés d’accès au financement et ceci est d’autant plus vrai pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME).

Le secteur des PME est crucial pour la croissance de l'Afrique de manière générale, contribuant pour plus de 45 % à l'emploi et pour 33 % au PIB du continent. En Côte d'Ivoire, les PME représentent 80 % du tissu économique et paradoxalement, elles ne contribuent que pour 18 % du PIB et pour 23 % à l'emploi. Plus de 70 % des PME accèdent difficilement au financement, sur le moyen et long terme. Et près de 60 % des prêts disponibles le sont pour moins d'un an. Autant de difficultés qui

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empêchent les PME de participer de façon efficace à la croissance et au développement économique du pays.

Les banquiers ivoiriens, de leur côté, estiment qu’ils ne peuvent se permettre d’offrir des prêts tous azimuts.

En effet, il faut noter que très peu de dossiers présentés aux banques locales par les dirigeants des PME sont correctement montés et ce généralement en raison d’une méconnaissance du type précis de financement correspondant à leur activité (découvert bancaire, avance de trésorerie…)

Aussi une circulation hors circuit bancaire pour une grande part des flux de trésorerie des PME et pour une autre part la méconnaissance de l'environnement des PME peut expliquer dans certains cas que le système bancaire en Côte d'Ivoire « mise» sur les hommes plutôt que sur les projets. L’accès au crédit institutionnel dépend alors moins du projet que des garanties offertes par celui qui l'initie. Il peut arriver que les banques évitent de financer certains types de PME ou les entreprises dont les activités offrent certes d'excellentes perspectives de rentabilité, mais présentent un risque de perte lui aussi substantiel.

De par leur nature même, les PME présentent plutôt un profil de croissance et de rentabilité bien plus irrégulier et aux fluctuations plus imprévisibles que les grandes entreprises. Le taux de survie des PME est inférieur à celui des grandes entreprises. Les banques locales et autres sources traditionnelles de crédit peuvent décider que les PME représentent un risque plus élevé que les entreprises de plus grande taille et réagir en facturant un taux d'intérêt plus élevé.

Les PME connaissent alors davantage de difficultés pour emprunter et peuvent ne plus pouvoir emprunter du tout en raison du coût du crédit trop élevé. Le danger qui guette alors les PME est qu'elles se détournent carrément des mécanismes officiels et opèrent dans l'économie informelle, esquivant ainsi les taxes et règlements et contribuant incomplètement à la croissance économique et à la création d'emplois.

De plus, l’on remarque que le taux de bancarisation de 14,7% affiché en 2012 par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), ne concernerait que la moitié des établissements bancaires, les institutions de micro finance contribuant pour l’autre moitié à cette bancarisation. Il faut donc que les banques poussent plus loin leurs actions, de sorte que les populations se rapprochent davantage d’elles. Ce que les clients recherchent, ce sont des prêts pour développer leur activité. La plupart n’obtiennent pas satisfaction. Pourtant, cela est une exigence pour accroître le niveau des épargnes privées nationales, surtout à long terme,

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qui restent le vrai catalyseur de la relance économique. Ce sont elles qui permettent de financer l’économie tout entière.

En Côte d’Ivoire, le potentiel économique est énorme, mais les banques ne créent pas toujours les conditions pour les exploiter au mieux. Une chose saute aux yeux, le coût du crédit bancaire, qui est encore élevé pour l’ivoirien moyen. Actuellement, le taux de base bancaire (TBB) est autour de 9,5%, et cela amène les banquiers à pratiquer des taux d’intérêts sur les prêts octroyés dans l’ordre de 12 à 14%. Le crédit coûte encore trop cher en terre ivoirienne, comparativement à un pays comme la Tunisie où le TBB est autour de 6%.

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Conclusion

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Bibliographie Mémoires Articles

Tanoh, Germain, "Secteur bancaire : Une embellie qui se confirme.", Côte d’Ivoire Economie, 6 Mai 2014