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Le télétravail a de l'avenir

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Article de la République du Centre 19/05/2011

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Page 1: Le télétravail a de l'avenir

60 JEUDI 19 MAI 2011 LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE

Vie d'entreprise Loiret

VIE DE BUREAU■ 31 % des salariés parents aimeraient travailler chez eux

Le télétravail a de l’avenir

Carole [email protected]

S i 7 % d e s s a l a r i é sfrançais ont la possi­bil ité de travail ler

chez eux plutôt qu’au bu­reau, le pourcentage sem­ble moindre dans le Loi­ret.

Georges Tron, secrétaired’État à la Fonction publi­que, en déplacement surce thème lundi dernier, aeffectivement fort à fairepour promouvoir cettepratique dans l’adminis­tration, encore plus en re­tard que le privé. Les ser­vices départementaux nesemblent, effectivement,pas dépasser les 1 % defonctionnaires exerçant àdomicile : ni la préfecturerégionale, ni la ville d’Or­léans, par exemple, n’ensont promoteurs.

Un bon outil selonles salariés-parentsDans le privé, des Orléa­

nais employés sur Paris lepratiqueraient fréquem­ment. Mais ce n’est pasencore entré dans lesmœurs de la plupart desentreprises départementa­les. D’autant que cela neconcerne que le tertiaire.La proposition peut ce­pendant être faite, à l’oc­casion, à une femme en­ceinte, ou à un salar ié

immobilisé…C’est pourtant notre fu­

tur, comme le souligneune étude, sortie en no­vembre 2009 par le Centred’analyse stratégique. 40 à50 % des emplois pour­raient être concernés d’ici

à dix ans. Et ce, grâce audéveloppement des tech­nologies de la communi­cation. Mais aussi au gréde la mondialisation et del’éloignement des centresdécisionnels.

Même si, selon l’Insee, le

phénomène monte, avec22 % d’entreprises ayantpratiqué le télétravail enjanvier 2008, la France faitpartie des pays les plus àla traîne : les Américains,Australiens, Néerlandais,Da n o i s o u Fi n l a n d a i scomptent trois fois plusd’employés concernés.

Pourtant, selon un son­dage, publié par l’Obser­vatoire de la parentalité enentreprise le 13 mai der­nier, 31 % des salar iésayant un enfant à domici­le citent le télétravail com­me un bon outil de conci­l i a t i o n e n t r e v i eprofessionnelle et vie fa­miliale, une « préoccupa­tion essentielle » pour97 % d’entre eux. ■

22 % des entreprises autori-seraient 7 % des salariésfrançais à oeuvrer de chezeux. C’est le cas, dans leLoiret, d’Alcatel et deFrance Télécom Orange.

« BULLE ». Chez lui, Philippe Thuillier a aménagé une pièce pour en faire son bureau.

Le télétravail ne présente pas que des avantages. S’il per-met de mieux concilier vie personnelle et professionnelle, s’illimite les déplacements, les frais et la pollution, s’il favorisel’emploi de personnes exclues, s’il apporte de la souplesse etde la confiance dans le management, il peut aussi se tradui-re par une disponibilité généralisée (notamment quand lahiérarchie se trouve sur un autre continent), un sentimentd’isolement, des horaires extensibles…Le maximum de productivité, souligne le Centre d’analysestratégique, est atteinte quand un minimum de 20 à 30 %des salariés télétravaillent un ou deux jours par semaine.

■ Avantages et inconvénients

ALCATEL-LUCENT ■ Éric Petit, délégué syndical CFDTchez Alcatel à Ormes dit la méfiance que lesyndicat avait d’abord exprimée pour unfonctionnement qui éloigne le salarié du collectif.Un minimum de trois jours hebdomadaires sur lesite a été imposé. Le matériel est fourni.L’entreprise participe à l’abonnement Internet. Surles 45 volontaires ormois (sur 380 salariés), ladirection a donné son accord à 37. Le télétravailfait plus d’émules sur les sites franciliens où lesbureaux sont ouverts et communs, sans placeattitrée : « Chez eux, les gens sont plus tranquilleset gagnent jusqu’à quatre heures de trajet. »

FRANCE TÉLÉCOM ■ SelonYves Scaviner, directeurrégional de FranceTélécom Orange, environ1 % des 2.800 agentsrégionaux télétravaillentsuite à l’accord nationalsigné en juin 2009. Unevingtaine de salariés pasplus, même si ce chiffrepeut augmenter, en raisonde l’exigence de proximitéavec le client. « Ce n’est possible que pour despostes d’expertise, de soutien. Ils doivent passer auminimum deux jours par semaine en entreprise. Ilspeuvent travailler chez eux (nous fournissons lematériel et la connexion), ou dans un local prochede chez eux. Cela nécessite une certaine disciplinecar il faut créer sa bulle pour travailler dans debonnes conditions. Des formations sont possibles,et si cela ne va pas, le salarié peut toujours fairemarche arrière ! »

èè DEUX ENTREPRISES SIGNATAIRES« Chez moi, je suis concentré à100% », témoigne PhilippePhilippe Thuillier est l’undes trente-sept salariésd’Alcatel-Lucent, à Ormes,qui télétravaillent.

Philippe Thuillier estchef de projet logistiquechez Alcatel­Lucent à Or­mes. Ce qui consiste sur­tout à mener des rendez­vous téléphoniques avecses collègues ou ses four­nisseurs à l’étranger.

Une activité qu’il peutdonc aisément mener dechez lui, à Germigny­les­Prés, à 40 kilomètres dedistance. « Cela permetdes économies de carbu­rant ! »

Alcatel l’a équipé, com­me tous les volontaires,d’un PC portable et d’uncasque téléphonique. Ilavait l’ADSL pour naviguersur Internet, « même siparfois il y a des problè­mes de connexion : dansces cas­là, je vais à Or­mes. »

Il a choisi de rester chezlui le lundi et le vendredi.Le vendredi soir, il peutainsi emmener son fils de15 ans à son entraînementde natation. « En partant

d’Ormes, je n’étais jamaissûr d’être à l’heure. »

Pour autant, PhilippeThuillier prend bien soinde ne pas mêler vie privéeet vie professionnelle : « Jeconseille d’aménager unespace dédié. Sinon, on seretrouve à travail ler àn’importe quelle heure. »

Ce n’est pas le travaildevant la télé !Philippe est devant son

portable dès 6 h 35 du ma­tin. « Je prends mon petit­déjeuner plus tard, en fa­mille. » Il ne s’arrête quelorsque son épouse rentredéjeuner. Puis c’est repartijusqu’à ce que son fils re­vienne du collège.

« Je travaille de façonplus efficace. Je ne suispas dérangé, il n’y a pasde bruit. Même si je passeplus d’heures devant monécran, je suis moins fati­gué. »

Depuis janvier 2008, il nes’est autorisé que deuxrendez­vous médicaux. Si­non, c’est boulot boulot.« Le télétravail, ce n’estpas le travail devant latélé ! »

en partenariat avec l'

­ n’est pas compté à char­ge ;

­ est dans un état de be­soin. Cet état de besoinest apprécié au cas parcas. Généralement, il estreconnu lorsque les en­fants poursuivent des étu­des, sont au chômage ou àla recherche d’un premieremploi, etc.

La déduction des som­mes versées, sous réservede pouvoir les justifier, estlimitée à 5.698 € par an.Toutefois, l’administrationadmet également la dé­duction des dépenses denourriture et de logementlorsque vous vous acquit­tez de votre obligation ali­mentaire en recueillantdurant toute l’année civilesous votre toit votre en­fant majeur. Cette déduc­tion, est admise dans la li­mite de 3.359 € et vousn’avez pas à produire dejustifications du montantdes dépenses. ■

èè Attention ! Le montant de lapension alimentaire versée par lesparents devra être déclaré parl’enfant bénéficiaire.

Au moment d’établir votredéclaration d’impôt sur lerevenu, un choix s’imposeentre le rattachement d’unenfant ou la déductiond’une pension alimentaire.Les deux solutions ne sontpas cumulables.

En acceptant la demandede rattachement de votreenfant majeur, vous pour­rez bénéficier :

­ d’une majoration devotre quotient familial(demi­part supplémentai­re) ;

­ de l’abattement pourenfant à charge en matièrede taxe d’habitation.

Mais attention, en con­trepartie du rattachement,vous devez déclarer les re­venus de votre enfant survotre déclaration d’impôtsur le revenu.

Si au contraire vous op­tez pour la déductiond’une pension alimentaire,vous pouvez sous certai­nes conditions déduire devotre revenu global la pen­sion alimentaire qui lui estversée.

Cette déduction est auto­risée lorsque votre enfant :

DÉCLARATION D’IMPÔT

Enfant majeur : rattachementou déduction d’une pension ?

VOTRE ARGENT

■ EN BREF

FONDS PUBLICS ■ Le contratde projets Etat­Région réviséLe préfet de la région Centre et le président du conseilrégional du Centre ont signé la version révisée du con­trat de projets Etat­Région 2007­2013. Il détermine lespriorités d’intervention des 303 millions d’euros restantà programmer d’ici 2013.Cet exercice de révision a permis d’actualiser la liste desopérations qui seront mises en œuvre, en prévoyant, àtitre d’exemple, la rénovation et extension du musée Gi­rodet à Montargis.Il a également été mis à profit pour ajuster à la marge legrand projet agricole et surtout procéder au redéploie­ment sur le volet territorial de 3 millions d’euros pour lacréation de nouvelles maisons de santé pluridisciplinai­res ­ le Centre étant l’une des toutes dernières régionsfrançaises en terme de démographie médicale ­ et de7,5 millions d’euros pour amorcer la couverture en in­frastructures de communication très haut débit.Le contrat de projets révisé prend en compte les évolu­tions et confirme les contributions budgétaires initiales,soit un total d’un peu plus de 745 millions d’euros.Les ajustements opérés doivent permettre de program­mer d’ici 2013 les 303 millions d’euros restant au bénéfi­ce de l’innovation, de la compétitivité et de l’attractivitéde la région Centre. ■

CONJONCTURE ■ Net recul en Francepour la création d’entreprises en avrilLe nombre de créations d’entreprises hors auto­entre­preneurs a chuté de 22,8 % en avril en comparaison dumois précédent à 18.456 unités et de 18,3 % à 42.984 enprenant en compte les demandes de créations sous lestatut d’auto­entrepreneur, d’après les données commu­niquées par l’Insee. Sur les trois derniers mois, le nom­bre de créations d’entreprises est également en repli de18,7 % en comparaison de la même période de l’année2010.Sur les 12 derniers mois, les créations ont reculé de7,7 %. Sur les quatre premiers mois de l’année 2011, lesauto­entreprises représentent toujours un peu plus dela moitié des créations, précise encore l’institut nationalde la statistique. ■

bjannequin
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