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Les autochtones au Conseil de Gouvernement

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Page 1: Les autochtones au Conseil de Gouvernement

Honoré Vinck

Les autochtones au Conseil de GouvernementSource: Aequatoria, 21e Année, No. 1 (1958), pp. 32-33Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25838675 .

Accessed: 15/06/2014 08:48

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ment etre consul te; ces mati&res vont de i'approbation du budget des recettes et depenses a la presentation des candidatures aux fonctions de juges des juridictions indigenes, en

passant par les regie meats relatifs aux taxes et peages, les alienations des biens de la cir

conscription, les baux, les emprunts, les constitutions d'hypotheques, la voirie, etc . ..

En fait, dans toutes les formes de la vie publique des circonscriptions, I'initiative va

reposer maintenant sur le chef et le conseil. Cette innovation comportera une consequence dont il convient de souligner l'importance : le role de 1'Administration territeriale va s'en trou

ver profondement modifie. Comme Font souligne plusieurs membres du Conseil colonial

lors du debat sur ce d cret, si la mission de la Territoriale restera preponderate, son action

cependant devra subir un changement de cap et d'esprit. Les territoriaux seront progres sivement amenes a devenir, avant tout, des conseillers et des animateurs: au lieu de deci

der et souvent d'executer eux-memes, ils ??nseilleront avant, ils laisseront decider et ils con

trOleront apres* Mission delicate, qui exigera a la fois beaucoup de doigte et une grande fermete (et a laquelle il faudra une preparation tres sp?ciale; on se demande, entretemps, ce que deviendront 1'exercice de cette nouvelle mission et 1'application du decret, car si

Tun ?u Tautre individu peut changer de fond en comble sa mentalite on ne voit pas bien

comment pareille volte-face est humainement possible a la totalite d'un corps administra

tif forme au paternalisme colonial et habitue a devoir tout faire par lui-meme. Red.). (L'Ac tualite congolaise nc 399).

Les autochtones au Conseil

de Gouvernement.

Le Conseil de Gouvernement s'est reuni, pour la premiere fois cette annee, en

application des reformes structurelles qui en modifient la composition et la competence.

Les formes nouvelles de composition tendent essentiellement a r?unir dans une me

me categorie d'inter?ts les conseillers autochtones et non-autochtones en vue de reali -

ser leur integration politique au sein de sections representatives de preoccupations com

munes. Blancs et Noirs doivent, dans l'esprit du legislateur, se rencontrer dans des grou

pes mixtes, ou s'identifleraient, a la maniere corporative, les aspirations des uns et des

autres.

Cette integration est apparue, a la lumiere de la premiere experience, assez arti

ficielle. Les conseillers autochtones se sont, en fait, peu confondus avec la categorie e

conomique et sociale a laquelle ils appartenaient. Ils se sont plutot regroupes sur une

base raciale.

Nous nous plaisons a reconnaitre, sous les reserves que nous avons faites precedent

ment, que plusieurs de leurs interventions furent marquees au coin du bon sens africain

et de la logique simple qui ont parfois desarm& l'assemblee. Ils ne s'embarrassent pas

de complications philosophiques ou partisanes pour exprimer des points de vue qui, con

sideres sous Toptique de ceux qui les expriment, ont le merite de tenir ensemble et de

traduire des aspirations humaines eminemment respectables. Nous avons deja fait allu

sion a la iegon politique que les autochtones avaient donnee aux ? politicians ? du Con

go se disputant autour de la question scolaire. ? Nous voulons les ecoles ?, ont-ils de

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clare, ? les moins cheres, pour en obtenir le plus grand nombre possible, quelle que soit

leur couleur philosophique ?.

Le phenomene d'africanisation des idees et des aspirations de Topinion autochtone se retrouve aujourd'hui dans la plupart des territories africains en voie devolution* A

pres s'etre servis de l'appui et de rambition des actions metropolitaines pour se lancer dans la vie politique et syndicate, les indigenes n'ont de cesse de se liberer de cette

tutelle genante et de ces attaches compromettantes pour creer des groupements ^depen dants, d'inspiration strictement africaine et pour prendre la defense de leurs interets pro pres. ( Extraits de ? l'Essor du Congo ? ).

Elections en Uganda Au mois d'aout le Conseil Legislatif de 1'Uganda adopta a 1'unanimite un projet gou

vernementai organisant des elections directes de membres africains representatifs pour le Conseil Legislatif de 1958. Seul le district encore arriere de Karamoja est exciu de cette forme d'elections. 11 se peut cependant que trois des douze districts en dehors du Buga nda retiennent encore pour 1957-58 felection indirecte, ce qui affecte trois sieges d un to tal de dix-huit sieges reserves aux Africains elus* En surplus de ceux-ci, il y a au Conseil encore douze sieges pour les eius europeens et asiatiques, tandis que les membres officiels nommes par le Gouvernement sont 12 Africains, 15 Europeens et 3 Asiatiques, ce qui fait un total de 60 membres. Les presentes elections sont preparatives aux elections de 1961

qui se feront sur une liste commune, avec une "

representation adequate et effective des communautes non africaines ". Une cotnm ssion de 14 membres ( parmi lesquels 7 Africains) a fait des propositions pour les qualifications des electeurs et des candidcts. Le rapport etait unanime, excepte sur le point discute de la representation non africaine.

Dans Tender les propositions sont plus liberales que ce qu'on a vu jusqu'ici dans d'autres territoires africains a un meme degre d'avancement. Le suffrage universel n'a etc aussi bien applique que dans Ghana en 1956. L'electeur doit avoir 21 ans, joints a cer taines conditions de residence et ( respectivement) de propriete ou destruction ou de re venus ou de situation. Le but est d'exclure toute personoe incapable de comprendre ce dont il s'agit, bien qu'il restera un grand nombre d'electeurs qui ne saisissent pas suffisamment les implications du suffrage universel.

Les conditions pour 1'eligibilite sont evidemment bien plus severes : age de 27 ans, connaissance suffisante de l'anglais, inscription au role des e!ecteurs, depot d'une garantie de 25 livres, qualification double de Telecteur dans le domaine de la propriete et du re venu. Les fonctionnaires du Gouvernement sont exclus*

Les elus repr?sentent une population fort nombreuse : au Buganda, de 230 a 320 mille habitants, au Teso de 4 a 5 cents mille. II y a d'autres points qui suscitent la critique, mais ce n'est qu'un premier pas sur la route que le Gouvernement veut conduire jusqu'a l'ache vement compkt de la democratic parlementaire, ( Resume selon W. Harris, dans Venture IX, 5 ).

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