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Presses Universitaires du Mirail Les banlieues de Quito Author(s): Bernadette DE NONI Source: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 39 (1982), pp. 203-205 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40851029 . Accessed: 18/06/2014 17:30 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.157 on Wed, 18 Jun 2014 17:30:32 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Les banlieues de Quito

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Presses Universitaires du Mirail

Les banlieues de QuitoAuthor(s): Bernadette DE NONISource: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 39 (1982), pp. 203-205Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40851029 .

Accessed: 18/06/2014 17:30

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UNIVERSITÉ DE CLERMONT II

EQUATEUR GÉOGRAPHIE HUMAINE

Directeur : M. P. ESTIENNE

Bernadette DE NONI

Les banlieues de Quito

La ville sudaméricaine de Quito, située au cœur des Andes équato- riennes, est le théâtre, depuis quelques décennies, d'une explosion spectaculaire de sa population. Au milieu du XXe, la ville renfermait 209 982 hab. Actuellement, la ville tend à regrouper près d'un mil- lion d'âmes, avec un taux annuel de croissance supérieur à 5,6 %. Cette croissance, aussi subite que violente, s'est concrétisée, sur le plan spatial, par l'apparition et le développement de zones périphé- riques. Ces dernières, que l'on peut qualifier de « banlieues », bien qu'il soit nécessaire, comme le note P. George, d'être très prudent autant dans l'utilisation que dans la généralisation de ce terme. Les banlieues de Quito sont originales parce que exceptionnellement banales. Elles ne peuvent pas être assimilées à l'ensemble des ban- lieues des métropoles sudaméricaines. Celles-ci sont différentes par leurs dimensions, l'intensité de l'espace bâti, ses fonctions, ses for- mes d'occupation du sol, ses types d'habitation.

La zone suburbaine à la forme d'un croissant. Il s'étale à l'est de la ville. Il est limité par l'escarpement de faille du gradin tectoni- que de Quito à l'ouest et par le rebord de la cordillère orientale. Ce croissant renferme 20 communes, qui ont un taux de croissance fort et une densité supérieure à 1 hab. à l'hectare et qui entretiennent des relations étroites avec la capitale, comme les migrations de main d'oeuvre, l'attraction scolaire exercée par Quito ou l'attraction com- merciale. Le croissant est de faible importance. Il couvre à peine 800 km2 et il ne concerne pas plus de 16,6 % de la population totale de l'agglomération. La population est peu nombreuse et compte 100 000 hab. dans les communes et 25 000 hab. dans la zone péri- urbaine. Le caractère principal de cette population est sa jeunesse, due à un excédent naturel largement positif, supérieur à 22 %0 en 1979, plutôt qu'à une forte immigration de jeunes de la capitale.

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204 C. DE CARAVELLE

Les fonctions du croissant sont similaires à celles du milieu rural environnant. Les emplois sont réduits et leur croissance modeste n'a pas provoqué une forte attraction de la main d'œuvre industrielle ou du tertiaire. Les échanges de travailleurs d'une banlieue à l'autre sont nuls par rapport à ceux qui sont dirigés vers la capitale, la fonc- tion résidentielle est la plus importante. La banlieue est une cité-dor- toir, qui dépend entièrement de Quito en ce qui concerne les services.

L'agriculture reste le secteur le plus fort, avec 31 % d'actifs. C'est une polyculture fondée sur les céréales qui domine. Les spécialisa- tions agricoles occupent une place réduite. Cette agriculture est peu modernisée, employant peu d'engrais et irrigation. L'industrie a connu un développement récent, mais elle reste trop modeste. L'in- dustrie traditionnelle domine et les établissements sont de petite taille. La banlieue est aussi la zone de prédilection des espaces de loisir, pour satisfaire les besoins croissants d'une population en quête de distractions. La classe moyenne de Quito, qui a vu son pouvoir d'achat fondre au fil des ans, construit des villas individuelles de type européen, pour échapper à l'inflation qui frappe les terres capita- lines. Il n'y a pas de quartiers de population très pauvre, comme les « Favelas » au Brésil ou les « Barriadas » à Lima par exemple. Les pauvres congestionnent le centre-ville et ce n'est que récemment qu'il y a eu redéversement sur la banlieue, aux portes de la ville, dans les « comités del pueblo », ou la possession de la terre est à la limite de la légalité.

C'est pour tous ces aspects originaux qu'une analyse plus appro- fondie était nécessaire.

Quito, ciudad situada al corazón de los Andes ecuatorianos, está encerrado de zonas periféricas, como consecuencia de una explosión espectacular de su población. Las afueras, desarrolladas en forma de media luna, están originales porque exceptionalmente comunes. Sus dimensiones, la intensidad del espacio construido, las funciones, las formas de ocupación del suelo, los tipos de habitación son diferen- tes de las afueras de las grandes metropolis sudamericanas.

La zona suburbana es de poca importancia. No cubre más de 700 à 800 km2 y concierne solamente 16,6 % de la población total de la aglomeración. A pesar de condiciones físicas favorables, la pobla- ción esta escasa, con 100 000 hb en las parroquias y 25 000 hb en la zona peri-urbana. El espacio construido está poco intenso a parte de cerca de los centros o carreteras principales. Las funciones son

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LA RECHERCHE LAÎINO-AMÉRICANISTE EN FRANCE 205

parecidas a las del medio rural. El crecimiento de los empleos fue modesto y la agricultura, con 31 % de activos, se queda el sector el más fuerte. La función principal es la residencial. La clase media ha construido casas de tipo europeo, en busca de terrenos más baratos que en la capital. Las especialisaciones agrícolas reemplazan la poli- cultura tradicional poco a poco y la industrialisación de la región es lenta. No hay barrios muy pobres como las « Favelas » en Brasil o las « Barriadas » en Lima por ejemplo. Los pobres se quedan en el cen- tro de la ciudad, a pesar de una imigración reciente en favor de dos barrios marginales, « Los comités del pueblo », que se desarrollaron a las puertas de Quito.

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