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420 Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 La libération du nerf ulnaire au coude nous est apparue réalisable sous endo- scopie avec une ranc ¸on cicatricielle moindre. Cette technique présente des indications et contre-indications qui, lorsqu’elles sont respéctées, donne des résultats fiables et reproductibles. doi:10.1016/j.main.2011.10.003 CP003 Nouvelles perspectives devant une arthrose post-traumatique du poignet : interposition d’un implant en pyrocarbone (Amandys ® ) : résultats préliminaires d’une série de 8 cas J. Pierrart , T. Rousselon , E. Masmejean Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité de chirurgie de la main et des nerfs périphériques, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Arthrose du poignet ; Implant en pyrocarbone ; Amandys ® Objectifs.– En cas d’arthrose radiocarpienne post-traumatique, d’échec de résec- tion de la première rangée ou d’arthrodèse partielle, il existe, à ce jour, surtout 2 options : la prothèse totale de poignet et la panarthrodèse. Ces solutions sont contraignantes. L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats préliminaires d’une alternative thérapeutique, l’arthroplastie d’interposition avec implant en pyrocarbone, au recul minimal de 6 mois. Méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective. La série comporte 8 patients d’âge moyen de 60,25 ans. Il s’agissait de 3 échecs de résection de la première rangée, d’un échec d’arthrodèse partielle, d’une panarthrose postinfectieuse, de 3 SNAC wrist évolués avec atteinte de l’interligne radiolunaire. Résultats.– Au recul moyen de 8 mois, la douleur était améliorée dans tous les cas. Quatre patients étaient très satisfaits, 3 étaient satisfaits et un était peu satisfait. Au dernier recul la mobilité était de 44,1 (5–70) pour la flexion et de 41,7 (20–60) pour l’extension. Un seul implant a entraîné une résorp- tion osseuse radiologique sans traduction clinique. Une seule complication est survenue correspondant à la luxation d’un implant. Conclusion.– L’interposition d’un implant sans ancrage en pyrocarbone semble donner des résultats encourageants et pourrait avoir sa place en tant qu’alternative thérapeutique. Elle autorise une mobilité satisfaisante et diminue les douleurs. Les implants étaient stables à moyen terme. Elle apporte les avan- tages d’une technique simple et n’interdit pas les travaux de force. Une validation à long terme est bien sûr nécessaire. doi:10.1016/j.main.2011.10.004 CP004 Les fractures de l’épicondyle médial chez le grand enfant Y. El andaloussi , A. Belmoubarik , R. Ait Mouha , Y. Azagui , A. Zaidane , A.R. Haddoun , M. Ouarab Casablanca, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Fracture ; Épicondyle médial ; Grand enfant Introduction.– La fracture de l’épicondyle médial représente 11 % des trauma- tismes du coude. Outre la difficulté diagnostique, le traitement reste tout aussi un sujet soumis à controverses. L’intérêt de ce travail est de dégager les parti- cularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de ces fractures chez le grand enfant âgé de plus de 14 ans. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 32 patients d’âge moyen de 17 ans. Le traumatisme était indirect, à la suite d’une chute sur la paume de la main dans 90 % des cas. Selon la classification de Marion et Faysse, 10 de nos patients étaient de stade II, 4 de stade III et 18 de stade IV. Le traitement chirurgical par embrochage divergent par abord médial a été réalisé dans tous les cas. Une immobilisation plâtrée a été préconisée pendant 3 semaines et l’ablation des broches a été réalisé après 2 mois en moyenne. Résultats.– Les résultats ont été évalués selon la classification de Hardacre, avec un recul moyen de 3 ans. Ils étaient bons dans 80 % des cas, moyens dans 12 % des cas et mauvais dans 8 % des cas. La saillie de l’épicondyle médial, le déficit de mobilité ont été les principales complications. Deux cas de pseudarthrose, un cas de cubitus valgus et un cas de paresthésie du nerf ulnaire ont été notés. Aucun recours à la neurolyse du nerf ulnaire n’a été réalisé et aucune paralysie ulnaire postopératoire n’a été rapportée. Tous nos patients ont bénéficié d’un protocole de rééducation fonctionnelle au décours de l’acte chirurgical. Discussion.– À travers notre série et une étude de la littérature, les fractures de l’épitrochlée restent très rares chez le grand enfant. L’indication théra- peutique dépend du degré de déplacement et de l’existence d’éventuelles complications chirurgicales associées. L’embrochage divergent offre des résul- tats fonctionnels satisfaisants tout comme chez l’enfant et permet de traiter les complications associées et d’éviter ainsi les inconvénients d’un traitement orthopédique. doi:10.1016/j.main.2011.10.005 CP005 Réanimation de l’épaule dans le cadre d’une paralysie du plexus brachial par double neurotisation du nerf de l’infrapsinatus et du nerf axillaire C. Apredoaei a , P.-Y. Barthel b , P. Mansat a,, P. Bonnevialle a a Service d’orthopédie/traumatologie, urgences mains, hôpital universitaire Toulouse-Purpan, Toulouse, France b Service d’orthopédie/traumatologie, urgences mains, centre chirurgical Emile-Gallé, Nancy, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Plexus ; Neurotisation ; Infraspinatus Introduction.– Dans la paralysie partielle ou totale du plexus brachial, des solutions satisfaisantes ont été trouvées pour la réanimation du coude par l’intermédiaire de neurotisations ou de transferts musculaires de type Graci- lis libre. La réanimation de l’épaule reste plus difficile avec des résultats qui restent insuffisants sur la fonction de l’épaule notamment sur la rotation laté- rale et l’antéflexion. Les interventions nerveuses proposées actuellement pour l’épaule comprennent : la neurotisation du nerf supracsapulaire par le nerf spi- nal ou le 1 er nerf intercostal pour la réanimation de la rotation latérale, et la neurotisation du nerf axillaire par le nerf du triceps ou un nerf intercostal pour la réanimation du deltoïde. Pour améliorer la rotation latérale, et préserver le nerf spinal et donc la fonction du muscle Trapèze, nous proposons une neuro- tisation directe du nerf intercostal du 5 e espace sur le nerf de l’infraspinatus par voie dorsale associée par la même voie d’abord à la neurotisation du nerf axillaire par le nerf du Triceps ou par un autre nerf intercostal. Nous pré- sentons ici la technique chirurgicale ainsi que les résultats préliminaires chez 4 patients. Matériel et méthodes.– Quatre patients ont bénéficié d’une double neurotisation : intercostal sur l’infraspinatus pour réanimer la rotation latérale, et intercostal sur l’axillaire (3) ou triceps sur l’axillaire (1) pour réanimer le deltoïde. Ces patients présentaient une atteinte complète du plexus brachial dans un cas, une atteinte C5C6C7C8 dans un cas, et dans 2 cas une atteinte C5C6. Il s’agissait de 3 hommes pour une femme d’âge moyen 46 ans (22–69). L’intervention a été réalisée 10 mois en moyenne après le traumatisme initial. Les patients ont été évalués cliniquement avec au moins un an de recul. Résultats.– À 14 mois de recul moyen, les résultats étaient satisfaisants avec une antéflexion active moyenne de 100 (60 –160 ) et une rotation latérale active de 20 (15 –40 ). Les patients étaient indolores au recul. Les résultats étaient plus rapidement obtenus avec la neurotisation des intercostaux sur le nerf axillaire (évaluation M4 à 4 mois) comparée à la neurotisation du triceps sur le nerf axillaire (évaluation M4 à 6 mois). Il n’existait pas de complication locale au niveau de l’épaule ou au niveau du site de prélèvement. Discussion.– L’intérêt de cette double neurotisation est la conservation du nerf spinal, et la réalisation d’une neurotisation directe plus proche de l’effecteur évitant ainsi les aléas d’une neurotisation à distance (sur le nerf suprascapulaire). De plus, cette double neurotisation est effectuée par une voie d’abord unique facilitant l’installation, et la prise en charge chirurgicale. Les résultats dans cette

Les fractures de l’épicondyle médial chez le grand enfant

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a libération du nerf ulnaire au coude nous est apparue réalisable sous endo-copie avec une rancon cicatricielle moindre. Cette technique présente desndications et contre-indications qui, lorsqu’elles sont respéctées, donne desésultats fiables et reproductibles.

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ouvelles perspectives devant une arthroseost-traumatique du poignet : interposition d’un implantn pyrocarbone (Amandys®) : résultats préliminaires’une série de 8 cas

. Pierrart ∗, T. Rousselon , E. MasmejeanService de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité de chirurgie de la

ain et des nerfs périphériques, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris,rance

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Arthrose du poignet ; Implant en pyrocarbone ; Amandys®

bjectifs.– En cas d’arthrose radiocarpienne post-traumatique, d’échec de résec-ion de la première rangée ou d’arthrodèse partielle, il existe, à ce jour, surtoutoptions : la prothèse totale de poignet et la panarthrodèse. Ces solutions sontontraignantes. L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats préliminaires’une alternative thérapeutique, l’arthroplastie d’interposition avec implant enyrocarbone, au recul minimal de 6 mois.éthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective. La série comporte 8 patients d’âgeoyen de 60,25 ans. Il s’agissait de 3 échecs de résection de la première rangée,

’un échec d’arthrodèse partielle, d’une panarthrose postinfectieuse, de 3 SNACrist évolués avec atteinte de l’interligne radiolunaire.ésultats.– Au recul moyen de 8 mois, la douleur était améliorée dans tous

es cas. Quatre patients étaient très satisfaits, 3 étaient satisfaits et un était peuatisfait. Au dernier recul la mobilité était de 44,1◦ (5–70) pour la flexiont de 41,7◦ (20–60) pour l’extension. Un seul implant a entraîné une résorp-ion osseuse radiologique sans traduction clinique. Une seule complication esturvenue correspondant à la luxation d’un implant.onclusion.– L’interposition d’un implant sans ancrage en pyrocarbone

emble donner des résultats encourageants et pourrait avoir sa place en tantu’alternative thérapeutique. Elle autorise une mobilité satisfaisante et diminuees douleurs. Les implants étaient stables à moyen terme. Elle apporte les avan-ages d’une technique simple et n’interdit pas les travaux de force. Une validationlong terme est bien sûr nécessaire.

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es fractures de l’épicondyle médial chez le grand enfant. El andaloussi ∗, A. Belmoubarik , R. Ait Mouha , Y. Azagui , A. Zaidane ,.R. Haddoun , M. Ouarab

Casablanca, Maroc

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Fracture ; Épicondyle médial ; Grand enfant

ntroduction.– La fracture de l’épicondyle médial représente 11 % des trauma-ismes du coude. Outre la difficulté diagnostique, le traitement reste tout aussin sujet soumis à controverses. L’intérêt de ce travail est de dégager les parti-ularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de ces fractures chez le grandnfant âgé de plus de 14 ans.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 32 patients’âge moyen de 17 ans. Le traumatisme était indirect, à la suite d’une chuteur la paume de la main dans 90 % des cas. Selon la classification de Marion

t Faysse, 10 de nos patients étaient de stade II, 4 de stade III et 18 de stadeV. Le traitement chirurgical par embrochage divergent par abord médial a étééalisé dans tous les cas. Une immobilisation plâtrée a été préconisée pendantsemaines et l’ablation des broches a été réalisé après 2 mois en moyenne.

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ésultats.– Les résultats ont été évalués selon la classification de Hardacre, avecn recul moyen de 3 ans. Ils étaient bons dans 80 % des cas, moyens dans 12 %es cas et mauvais dans 8 % des cas. La saillie de l’épicondyle médial, le déficite mobilité ont été les principales complications. Deux cas de pseudarthrose,n cas de cubitus valgus et un cas de paresthésie du nerf ulnaire ont été notés.ucun recours à la neurolyse du nerf ulnaire n’a été réalisé et aucune paralysielnaire postopératoire n’a été rapportée. Tous nos patients ont bénéficié d’unrotocole de rééducation fonctionnelle au décours de l’acte chirurgical.iscussion.– À travers notre série et une étude de la littérature, les fracturese l’épitrochlée restent très rares chez le grand enfant. L’indication théra-eutique dépend du degré de déplacement et de l’existence d’éventuellesomplications chirurgicales associées. L’embrochage divergent offre des résul-ats fonctionnels satisfaisants tout comme chez l’enfant et permet de traiteres complications associées et d’éviter ainsi les inconvénients d’un traitementrthopédique.

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éanimation de l’épaule dans le cadre d’une paralysie dulexus brachial par double neurotisation du nerf de

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Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Plexus ; Neurotisation ; Infraspinatus

ntroduction.– Dans la paralysie partielle ou totale du plexus brachial, desolutions satisfaisantes ont été trouvées pour la réanimation du coude par’intermédiaire de neurotisations ou de transferts musculaires de type Graci-is libre. La réanimation de l’épaule reste plus difficile avec des résultats quiestent insuffisants sur la fonction de l’épaule notamment sur la rotation laté-ale et l’antéflexion. Les interventions nerveuses proposées actuellement pour’épaule comprennent : la neurotisation du nerf supracsapulaire par le nerf spi-al ou le 1er nerf intercostal pour la réanimation de la rotation latérale, et laeurotisation du nerf axillaire par le nerf du triceps ou un nerf intercostal poura réanimation du deltoïde. Pour améliorer la rotation latérale, et préserver leerf spinal et donc la fonction du muscle Trapèze, nous proposons une neuro-isation directe du nerf intercostal du 5e espace sur le nerf de l’infraspinatusar voie dorsale associée par la même voie d’abord à la neurotisation du nerfxillaire par le nerf du Triceps ou par un autre nerf intercostal. Nous pré-entons ici la technique chirurgicale ainsi que les résultats préliminaires chezpatients.atériel et méthodes.– Quatre patients ont bénéficié d’une double neurotisation :

ntercostal sur l’infraspinatus pour réanimer la rotation latérale, et intercostalur l’axillaire (3) ou triceps sur l’axillaire (1) pour réanimer le deltoïde. Cesatients présentaient une atteinte complète du plexus brachial dans un cas, unetteinte C5C6C7C8 dans un cas, et dans 2 cas une atteinte C5C6. Il s’agissait dehommes pour une femme d’âge moyen 46 ans (22–69). L’intervention a été

éalisée 10 mois en moyenne après le traumatisme initial. Les patients ont étévalués cliniquement avec au moins un an de recul.ésultats.– À 14 mois de recul moyen, les résultats étaient satisfaisants avecne antéflexion active moyenne de 100◦ (60◦–160◦) et une rotation latéralective de 20◦ (15◦–40◦). Les patients étaient indolores au recul. Les résultatstaient plus rapidement obtenus avec la neurotisation des intercostaux sur le nerfxillaire (évaluation M4 à 4 mois) comparée à la neurotisation du triceps sur leerf axillaire (évaluation M4 à 6 mois). Il n’existait pas de complication localeu niveau de l’épaule ou au niveau du site de prélèvement.iscussion.– L’intérêt de cette double neurotisation est la conservation du nerf

pinal, et la réalisation d’une neurotisation directe plus proche de l’effecteurvitant ainsi les aléas d’une neurotisation à distance (sur le nerf suprascapulaire).e plus, cette double neurotisation est effectuée par une voie d’abord unique

acilitant l’installation, et la prise en charge chirurgicale. Les résultats dans cette