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francis
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Le praticien en anesthésie-réanimation, 2004, 8, 2170valeur d’alarme mais elles peuvent être très rapidement sui-vies par des troubles de la conduction cardiaque, commedans les deux cas décrits ;– d’après les deux cas décrits, on peut voir que les compli-cations cardiaques induites par la ropivacaïne peuvent êtreréversibles, mais il faut nuancer ce propos. En fait dans lesdeux cas, les troubles de conduction n’ont pas été suivisd’une tachycardie ou d’une fibrillation ventriculaire, compli-cations classiques de la bupivacaïne. Si tel avait été le cas,l’évolution aurait peut-être été moins favorable. Par ailleurs,sans revenir sur la polémique concernant la toxicité compa-
rée de la bupivacaïne et de la ropivacaïne (ropivacaïnemoins puissante = moins toxique mais peut-être aussi toxi-que aux doses équipotentes), on sait que la bupivacaïnepersiste plus longtemps dans les cellules cardiaques (slowin – slow out) que la ropivacaïne, expliquant les difficultésd’obtention d’une activité cardiaque efficace malgré la réa-nimation. C’est souvent le cas de la bupivacaïne mais nonde la ropivacaïne dans les deux cas décrits.
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Francis BONNET
Hôpital Tenon, Paris.
L E S F R A N C O P H O N E S D A N S L A L I T T É R A T U R E I N T E R N A T I O N A L E
Le néfopam évalué en orthopédieDu Marroir B, Aubrun F, Langlois N, Le Guern M.E, Alquier C,Chauvin M, Fletcher D. Randomized prospective study of theanalgesic effect of nefopam after orthopedic surgery. Brit JAnaesth 2003;91:836-41.
Parmi les analgésiques non opioïdes actuellement disponi-bles se situe le néfopam dont plusieurs études récentes onttenté de préciser l’intérêt, la puissance d’action et le domained’application. Cette étude multicentrique, sponsorisée par lelaboratoire Biocodex, a évalué, après prothèse de hanche, lenéfopam (20 mg x 4/24 heures) contre un placebo, aveccomme paramètres de mesure la consommation de mor-phine en PCA et l’intensité de la douleur postopératoire mesu-rée sur des échelles visuelles analogue et verbale simple.
L’étude a porté sur 201 patients. Le néfopam a diminué deprès de 22 % la consommation de morphine des premières24 heures. La première dose étant administrée 15 minutesavant la fermeture chirurgicale, les patients du groupe néfo-pam avaient des scores d’intensité douloureuse inférieursdurant leur séjour en salle de réveil. Chaque dose étant per-fusée sur 30 minutes, l’incidence des effets secondaires(sueurs, nausées, vomissements, sédation, prurit, rétentiond’urines) était comparable dans les deux groupes.
Le néfopam a donc un effet d’épargne modeste de la mor-phine, sans réduire ni augmenter l’incidence de ses effetssecondaires. Il peut être utilisé comme adjuvant des opiacéspour l’analgésie après chirurgie de hanche.
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Francis BONNET
Hôpital Tenon, Paris.