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S98 Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106 à Staphylocoque doré et/ou Pseudomonas aeruginosa mais sans infection codée. Le ciblage identifie les séjours avec un potentiel d’augmentation du niveau de sévérité. Ces séjours sont revus par les TIM (technicien d’information médicale) et recodés selon les règles du guide méthodologique. Cette procédure permet le recodage à la hausse de 27,5 % des dossiers ciblés (gain moyen de 930 D par dossier revu) et a déjà prouvé son efficience. Cependant, la relecture des dossiers représente une charge importante de travail qui pourrait être réduite en affinant le ciblage des dossiers à revoir. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs associés au recodage à la hausse des dossiers ciblés. Méthodes.– L’étude porte sur les dossiers ciblés par notre procédure au cours du 2 e semestre 2012 et du 1 er semestre 2013. Les données sont issues du système d’information médical et du fichier de suivi du recodage des séjours ciblés. Les caractéristiques des patients et des séjours seront comparées selon le recodage à la hausse ou non des séjours ciblés. Les facteurs associés au recodage à la hausse seront étudiés par régression logistique multivariée. Résultats.– Les facteurs suivants seront étudiés : l’âge, le sexe, la durée de séjour, le type de GHM, le service, la catégorie majeure diagnostique, la période de l’année, le mode d’entrée, le mode de sortie, le nombre d’unités fréquentées et le niveau de sévérité initial de séjour. Discussion/conclusion.– Les facteurs associés au recodage à la hausse seront alors utilisés pour élaborer une nouvelle procédure de ciblage permettant une diminution du temps de travail des TIM (moins de séjours à revoir) et une aug- mentation de la part des séjours recodés à la hausse. L’efficience de la procédure sera encore augmentée. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.085 P17 Portail épidémiologie – France C.-I. Coquin , M. Le Gal , M. Lhosmot Inserm, France Introduction.– Le site internet « Portail épidémiologie France », lancé au mois de mai 2011 sous l’égide du Conseil stratégique des industries de santé, recense les bases de données franc ¸aises personnelles en santé. Il permet d’identifier les principales sources de données en santé disponibles en France et d’accéder à une description synthétique de leurs caractéristiques essentielles. Issues de la recherche publique ou privée, ces sources présentent l’intérêt de pouvoir être réutilisées dans une perspective de recherche ou d’évaluation en santé publique. Méthodes.– La mise en œuvre de cette action a été confiée à l’Institut thématique multi-organisme santé publique au sein d’Aviesan. Nous allons étendre le champ du recensement et la qualité des informations collectées, assurer leurs mises à jour régulières, mais aussi la maintenance et l’évolution du site tout en animant l’interface. Un comité éditorial aide à l’organisation du contenu du portail. Résultats.– Il y a aujourd’hui 496 bases de données individuelles identifiées et décrites. Les cohortes de la base Epigramme (IReSP) ont été récemment intégrées au portail. En un an, le nombre de bases de données décrites a aug- menté de plus de 50 % et le potentiel d’enrichissement du catalogue est encore considérable. Un nouvel onglet « espace de mutualisation » au sein duquel nous avons identifié les compétences et best practices autour des bases de données est désormais en ligne et a pour objectif de favoriser le partage d’informations. La fréquentation du site s’élève à 1032 visites par mois en moyenne pour un temps moyen de consultation de 7 minutes et 44 secondes ; 63 % des visiteurs sont nouveaux, la notoriété du portail continue à s’accroître. Une évaluation de son utilisation va d’ailleurs être débutée en janvier 2014. Discussion/conclusion.– Nous travaillons avec des homologues étrangers qui gèrent des plateformes similaires de fac ¸on à mieux inscrire la recherche franc ¸aise par rapport aux acteurs mondiaux. Dans cette même dynamique, un projet d’harmonisation des métadonnées aux standards internationaux a également été amorcé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.086 P18 Évaluation financière de la professionnalisation du codage dans un CHU parisien C. Deschamps , P. Vicente , C. Segouin , M. Colomb-Cotinat Service de santé publique et économie de la santé, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, France Introduction.– Le codage professionnalisé des diagnostics par le département d’information médicale (DIM), alternatif au codage par les cliniciens, est en expansion à l’hôpital Lariboisière. Les recettes et coûts des deux modes de codage n’ont pas été évalués. L’objectif principal de cette étude est d’estimer l’efficience du codage professionnalisé et la comparer à celle du codage clas- sique. L’objectif secondaire est d’estimer la valeur ajoutée de l’accès au dossier patient papier pour le codage d’un séjour. Méthodes.– – Recettes : les séjours d’octobre et novembre d’un service médical ont été codés en double (codage par les cliniciens + recodage des séjours « atypiques » par le DIM, et codage initial par le DIM). La valeur des séjours codés selon les deux processus a été comparée. – Coûts : les temps de codage ont été évalués en prospectif pour le DIM et estimés à partir de données bibliographiques pour les cliniciens. Dans un deuxième temps, 25% des séjours de chirurgie viscérale de janvier, codés par le DIM à partir des données informatisées, seront recodés à partir du dossier papier. Le coût et la recette supplémentaire seront mesurés. Résultats.– Le codage initial par les cliniciens génère une recette de 2800 euros par séjour pour un temps de codage estimé à 10 minutes. Le recodage d’un séjour atypique par le DIM génère une recette supplémentaire de 650 euros pour 30 minutes de travail. Au total, le gain du codage classique est estimé à 2,5euros par minute. Avec un codage initial par le DIM ce gain est estimé à 8,5 euros par minute. Le codage professionnalisé est donc plus efficient que le codage classique pour ce service. Discussion/conclusion.– Pour le service évalué, le codage professionnalisé est plus efficient que le codage classique. Cette évaluation sera réalisée pour d’autres services : l’efficience des deux processus de codage sera calculée de la même manière pour les services de gynécologie et d’endocrinologie en janvier–février 2014 (200 séjours/mois). http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.087 P19 Les hospitalisations liées à une intoxication éthylique aiguë chez les jeunes nantais S. David a , A. Tallec a , P. Bercelli b , X. Samson c , P. Saraux-Salaün c a Observatoire régional de santé (ORS), Pays-de-la-Loire, Nantes, France b Centre hospitalier de Bretagne Sud, Lorient, France c Mission santé publique, Ville de Nantes, France Introduction.– Cette étude a été réalisée dans le cadre du suivi du Plan « Alcool » mis en place depuis 2007 par la Ville de Nantes. Son objectif est de décrire les caractéristiques et l’évolution des hospitalisations de jeunes liées à une intoxica- tion éthylique aiguë (IEA), et notamment de celles correspondant aux situations médicales les plus graves, et de comparer ces résultats à la moyenne nationale et à ceux de plusieurs autres grandes villes franc ¸aises. Méthodes.– Les données utilisées sont issues des bases nationales du PMSI- MCO pour les années 2006 à 2011. Les séjours ont été sélectionnés à partir d’un algorithme établi sur la base des recommandations officielles de codage des IEA (y compris alcoolémie positive). Au sein de ces séjours, les situations les plus graves ont été caractérisées par l’existence d’un code de coma ou la notion d’un supplément pour soins de réanimation, intensifs ou surveillance continue. Résultats.– En 2011, 164 séjours hospitaliers de Nantais âgés de 10 à 24 ans apparaissent liés à une IEA, et pour la France métropolitaine, ce nombre s’élève à 24 056. La proportion de ces hospitalisations avec coma et/ou soins de réani- mation, intensifs ou de surveillance continue atteint respectivement 4,3 % et 5,9 %. Sur la période 2006–2011, à Nantes comme au plan national, le taux des hospitalisations de jeunes liées à une IEA est en augmentation. Pour les situa- tions médicales les plus graves, l’interprétation est plus complexe (tendance à la hausse au plan national, relative stabilité au niveau local) mais ces résultats restent à conforter dans le temps.

Les hospitalisations liées à une intoxication éthylique aiguë chez les jeunes nantais

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Page 1: Les hospitalisations liées à une intoxication éthylique aiguë chez les jeunes nantais

S98 Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106

à Staphylocoque doré et/ou Pseudomonas aeruginosa mais sans infection codée.Le ciblage identifie les séjours avec un potentiel d’augmentation du niveau desévérité. Ces séjours sont revus par les TIM (technicien d’information médicale)et recodés selon les règles du guide méthodologique. Cette procédure permetle recodage à la hausse de 27,5 % des dossiers ciblés (gain moyen de 930Dpar dossier revu) et a déjà prouvé son efficience. Cependant, la relecture desdossiers représente une charge importante de travail qui pourrait être réduite enaffinant le ciblage des dossiers à revoir. L’objectif de cette étude est d’identifierles facteurs associés au recodage à la hausse des dossiers ciblés.Méthodes.– L’étude porte sur les dossiers ciblés par notre procédure au cours du2e semestre 2012 et du 1er semestre 2013. Les données sont issues du systèmed’information médical et du fichier de suivi du recodage des séjours ciblés. Lescaractéristiques des patients et des séjours seront comparées selon le recodageà la hausse ou non des séjours ciblés. Les facteurs associés au recodage à lahausse seront étudiés par régression logistique multivariée.Résultats.– Les facteurs suivants seront étudiés : l’âge, le sexe, la durée de séjour,le type de GHM, le service, la catégorie majeure diagnostique, la période del’année, le mode d’entrée, le mode de sortie, le nombre d’unités fréquentées etle niveau de sévérité initial de séjour.Discussion/conclusion.– Les facteurs associés au recodage à la hausse serontalors utilisés pour élaborer une nouvelle procédure de ciblage permettant unediminution du temps de travail des TIM (moins de séjours à revoir) et une aug-mentation de la part des séjours recodés à la hausse. L’efficience de la procéduresera encore augmentée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.085

P17

Portail épidémiologie – FranceC.-I. Coquin , M. Le Gal , M. LhosmotInserm, France

Introduction.– Le site internet « Portail épidémiologie France », lancé au moisde mai 2011 sous l’égide du Conseil stratégique des industries de santé, recenseles bases de données francaises personnelles en santé. Il permet d’identifier lesprincipales sources de données en santé disponibles en France et d’accéder àune description synthétique de leurs caractéristiques essentielles. Issues de larecherche publique ou privée, ces sources présentent l’intérêt de pouvoir êtreréutilisées dans une perspective de recherche ou d’évaluation en santé publique.Méthodes.– La mise en œuvre de cette action a été confiée à l’Institut thématiquemulti-organisme santé publique au sein d’Aviesan. Nous allons étendre le champdu recensement et la qualité des informations collectées, assurer leurs mises àjour régulières, mais aussi la maintenance et l’évolution du site tout en animantl’interface. Un comité éditorial aide à l’organisation du contenu du portail.Résultats.– Il y a aujourd’hui 496 bases de données individuelles identifiéeset décrites. Les cohortes de la base Epigramme (IReSP) ont été récemmentintégrées au portail. En un an, le nombre de bases de données décrites a aug-menté de plus de 50 % et le potentiel d’enrichissement du catalogue est encoreconsidérable. Un nouvel onglet « espace de mutualisation » au sein duquel nousavons identifié les compétences et best practices autour des bases de donnéesest désormais en ligne et a pour objectif de favoriser le partage d’informations.La fréquentation du site s’élève à 1032 visites par mois en moyenne pour untemps moyen de consultation de 7 minutes et 44 secondes ; 63 % des visiteurssont nouveaux, la notoriété du portail continue à s’accroître. Une évaluation deson utilisation va d’ailleurs être débutée en janvier 2014.Discussion/conclusion.– Nous travaillons avec des homologues étrangers quigèrent des plateformes similaires de facon à mieux inscrire la recherche francaisepar rapport aux acteurs mondiaux. Dans cette même dynamique, un projetd’harmonisation des métadonnées aux standards internationaux a également étéamorcé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.086

P18

Évaluation financière de laprofessionnalisation du codage dans un CHUparisien

C. Deschamps , P. Vicente , C. Segouin ,M. Colomb-CotinatService de santé publique et économie de la santé, hôpital Lariboisière,AP–HP, Paris, France

Introduction.– Le codage professionnalisé des diagnostics par le départementd’information médicale (DIM), alternatif au codage par les cliniciens, est enexpansion à l’hôpital Lariboisière. Les recettes et coûts des deux modes decodage n’ont pas été évalués. L’objectif principal de cette étude est d’estimerl’efficience du codage professionnalisé et la comparer à celle du codage clas-sique. L’objectif secondaire est d’estimer la valeur ajoutée de l’accès au dossierpatient papier pour le codage d’un séjour.Méthodes.–– Recettes : les séjours d’octobre et novembre d’un service médical ont été codésen double (codage par les cliniciens + recodage des séjours « atypiques » par leDIM, et codage initial par le DIM). La valeur des séjours codés selon les deuxprocessus a été comparée.– Coûts : les temps de codage ont été évalués en prospectif pour le DIM et estimésà partir de données bibliographiques pour les cliniciens.Dans un deuxième temps, 25 % des séjours de chirurgie viscérale de janvier,codés par le DIM à partir des données informatisées, seront recodés à partir dudossier papier. Le coût et la recette supplémentaire seront mesurés.Résultats.– Le codage initial par les cliniciens génère une recette de 2800 eurospar séjour pour un temps de codage estimé à 10 minutes. Le recodage d’unséjour atypique par le DIM génère une recette supplémentaire de 650 eurospour 30 minutes de travail. Au total, le gain du codage classique est estimé à2,5 euros par minute. Avec un codage initial par le DIM ce gain est estimé à8,5 euros par minute. Le codage professionnalisé est donc plus efficient que lecodage classique pour ce service.Discussion/conclusion.– Pour le service évalué, le codage professionnalisé estplus efficient que le codage classique. Cette évaluation sera réalisée pour d’autresservices : l’efficience des deux processus de codage sera calculée de la mêmemanière pour les services de gynécologie et d’endocrinologie en janvier–février2014 (200 séjours/mois).

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.087

P19

Les hospitalisations liées à une intoxicationéthylique aiguë chez les jeunes nantaisS. David a, A. Tallec a, P. Bercelli b, X. Samson c,P. Saraux-Salaün c

a Observatoire régional de santé (ORS), Pays-de-la-Loire, Nantes, Franceb Centre hospitalier de Bretagne Sud, Lorient, Francec Mission santé publique, Ville de Nantes, France

Introduction.– Cette étude a été réalisée dans le cadre du suivi du Plan « Alcool »mis en place depuis 2007 par la Ville de Nantes. Son objectif est de décrire lescaractéristiques et l’évolution des hospitalisations de jeunes liées à une intoxica-tion éthylique aiguë (IEA), et notamment de celles correspondant aux situationsmédicales les plus graves, et de comparer ces résultats à la moyenne nationaleet à ceux de plusieurs autres grandes villes francaises.Méthodes.– Les données utilisées sont issues des bases nationales du PMSI-MCO pour les années 2006 à 2011. Les séjours ont été sélectionnés à partir d’unalgorithme établi sur la base des recommandations officielles de codage des IEA(y compris alcoolémie positive). Au sein de ces séjours, les situations les plusgraves ont été caractérisées par l’existence d’un code de coma ou la notion d’unsupplément pour soins de réanimation, intensifs ou surveillance continue.Résultats.– En 2011, 164 séjours hospitaliers de Nantais âgés de 10 à 24 ansapparaissent liés à une IEA, et pour la France métropolitaine, ce nombre s’élèveà 24 056. La proportion de ces hospitalisations avec coma et/ou soins de réani-mation, intensifs ou de surveillance continue atteint respectivement 4,3 % et5,9 %. Sur la période 2006–2011, à Nantes comme au plan national, le taux deshospitalisations de jeunes liées à une IEA est en augmentation. Pour les situa-tions médicales les plus graves, l’interprétation est plus complexe (tendance àla hausse au plan national, relative stabilité au niveau local) mais ces résultatsrestent à conforter dans le temps.

Page 2: Les hospitalisations liées à une intoxication éthylique aiguë chez les jeunes nantais

Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106 S99

Discussion/conclusion.– Au-delà des différents biais et notamment des pratiqueslocales de codage, qui seront discutés, ces résultats permettent de documen-ter, pour la ville de Nantes mais également à l’échelle nationale, l’une desconséquences des alcoolisations ponctuelles importantes actuellement en fortdéveloppement chez les jeunes. Le suivi de ces deux indicateurs apparaît indis-pensable à la conduite et à l’évaluation des politiques menées dans ce domaine,sous réserve de la stabilité des pratiques et règles de codage du PMSI.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.088

P20

Enregistrement et codage par le PMSI desmort-nés de 2010 à 2013 à l’hôpitalJean-Verdier, hôpitaux universitaires ParisSeine-Saint-DenisA. Diallo a, A. Serfaty b,c, S. Baron a, L. Carbillon d,E. Lachassinne d, I. Pharisien d, N. Taright e, C. Taille e,C. Duclos a

a AP–HP, hôpitaux universitaires Paris Seine-Saint-Denis, service de santépublique, département de l’information médicale, Paris, Franceb AP–HP, hôpitaux universitaires Est Parisien, département de l’informationmédicale, Armand-Trousseau-La Roche Guyon, Rothschild, Paris, Francec Inserm, U953, UMR S 953, UPMC, unité de recherche épidémiologique ensanté périnatale et santé des femmes et des enfants, Paris, Franced AP–HP, hôpitaux universitaires Paris Seine-Saint-Denis, hôpitalJean-Verdier, service de gynécologie obstétrique, Réseau PérinatSeine-Saint-Denis, Francee AP–HP, département de l’information médicale, direction de la politiquemédicale, Paris, France

Introduction.– Renseigner la mortinatalité est une obligation européenne depuis2011. Le PMSI devient le système d’information hospitalier incontournable pourl’enregistrement des mort-nés. Un référentiel a été formalisé dans le cadre dugroupe qualité du codage de l’AP–HP et intégré dans la démarche d’assurancequalité des données d’un projet de recherche sur les mort-nés (NEMOSI). Nousavons vérifié la qualité de l’enregistrement des mort-nés à la maternité Jean-Verdier, ayant un Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN).Méthodes.– De janvier 2010 à décembre 2013, tous les résumé d’unité médicale(RUM) de mort-nés (naissance sans vie : terme > = 22 semaines d’aménorrhéeou poids > = 500 g) et les RUM de mères dont l’issue de grossesse compor-tait un mort-né ont été sélectionnés. Ces données ont été croisées à ceux duCPDPN et de la fœtopathologie. Le chaînage des RUM mère–bébé a permis decalculer l’exhaustivité du codage des mort-nés. Nous avons comparé les résul-tats avant/après notre démarche d’assurance qualité. La comparaison a portésur l’enregistrement des mort-nés, l’utilisation du code P964 pour l’interruptionmédicale de grossesse (IMG), les diagnostics associés et les actes.Résultats.– Nous avons eu 39 RUM mère en 2010, 33 en 2011, 37 en 2012 et36 en 2013. Le taux d’exhaustivité des RUM mort-nés enregistrés est passé de71,8 % en 2010 à 95 % en 2012 pour une moyenne AP–HP de 88 % en 2012.Le taux d’exhaustivité du codage du contexte IMG (P964) est passé de 0 % en2010/2011 à 58,3 % en 2012. Tous les RUM mort-nés ont un âge gestationnelet un poids. Hors le code P964, il y a en moyenne 1 diagnostic associé pour2 RUM.Discussion/conclusion.– La démarche d’assurance qualité de l’enregistrementet du codage des mort-nés, a permis d’améliorer l’exhaustivité du codage desmort-nés. Ainsi, nous tendons vers un calcul valide et fiable de la mortinata-lité hospitalière à Jean-Verdier. Au-delà des morts nés, le chaînage des séjoursmère–bébé va permettre d’améliorer la qualité de la description des séjours desbébés et des mères.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.089

P21

Comparer les durées de séjour selon qu’unévénement indésirable temps-dépendantsurvient : évaluation et correction du risquede première espèce

C. Dumesnil , R. Beuscart , E. ChazardCHRU de Lille, université Lille Nord de France, EA2694, Lille, France

Introduction.– Les événements indésirables (EI) liés aux soins qui surviennent aucours d’hospitalisation peuvent allonger les durées de séjour (DS). Par ailleurs,certains EI peuvent être temps-dépendants, c’est-à-dire que leur probabilitécumulée de survenue augmente lorsque le séjour se prolonge. L’objectif de cetravail est de montrer que lorsqu’on souhaite estimer l’impact d’un EI survenantau cours d’un séjour sur la DS, le fait de se contenter de comparer des DS selonla survenue d’un EI peut amener à conclure à tort qu’un événement augmentela durée de séjour si cet événement est temps-dépendant.Méthodes.– Les séjours hospitaliers recueillis dans le cadre du projet européenPSIP sont utilisés, (données du PMSI, résultats de biologie et médicamentsadministrés). La probabilité journalière de survenue de trois événements (entréepar les urgences, hyperkaliémie et antibiothérapie tardive) est estimée. Dans10 000 échantillons de n séjours générés aléatoirement, la survenue de ces évé-nements est simulée pour chaque séjour, puis un test statistique est appliquépour comparer les DS. Pour chaque événement étudié, nous observons la distri-bution des p-values obtenues sous l’hypothèse H0 « la survenue de l’événementne modifie pas la durée de séjour ».Résultats.– Pour l’événement temps-indépendant « entrée par les urgences » etsous l’hypothèse H0, les p-values obtenues en comparant les durées de séjoursont inférieures à 5 % dans environ 5 % des cas. Pour les événements temps-dépendant « antibiothérapie tardive » et « hyperkaliémie » et sous l’hypothèseH0, les p-values obtenues sont inférieures à 5 % dans 1,6E–9 % et 1,7E–5 % descas respectivement (avec n = 1000).Discussion/conclusion.– Utiliser un test classique de comparaison des duréesde séjour entre un groupe qui présente un événement temps-dépendant et unqui ne le présente pas, est une erreur méthodologique qui conduit à conclureà tort que l’événement augmente la durée de séjour. Pour corriger cet effet, ilfaudrait utiliser des méthodes d’appariement, de score de propension ou encorede bootstrap.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.090

P22

Amélioration de l’enregistrement et ducodage des nouveau-nés au groupehospitalier universitaire – Paris Centre(GHU-PC) par la collaboration entre DIM,maternité et projet NEMOSIA. Alseny-Gouly a, A. Serfaty b,c, F. Goffinet d,J. Lepercq d, L. Caubit d, S. Taille e, N. Taright f,C. Charoy a, G. Chea a, S. Bouam a, J. Frenkiel a

a AP–HP, unité d’information médicale, hôpital Cochin, groupe hospitalieruniversitaire, Paris Centre, Franceb Projet NEMOSI, département d’information médicale Trousseau, LaRoche-Guyon Rothschild, hôpitaux universitaires Est Parisien, Paris, Francec Inserm U 953, UMR S 953, UPMC, unité de recherche épidémiologique ensanté périnatale et santé des femmes et des enfants, Paris, Franced Maternité, hôpital Cochin, groupe hospitalier universitaire, Paris Centre,Francee Système information patient, pôle médico-économique/PMSI, AP–HP, Paris,Francef Département de l’information médicale, direction de la politique médicale,AP–HP, Paris, France

Introduction.– L’enregistrement et le codage PMSI des nouveau-nés restent unepriorité dans l’amélioration du codage à l’AP–HP. Or, le taux d’enregistrementdes mort-nés à la maternité du GHU-PC reste bas (21,09 % en 2010). Pouraméliorer cette exhaustivité, l’unité d’information médicale a déployé le codagecentralisé au GHU-PC en 2010, et collaboré avec le projet NEMOSI (Enregis-trement des mort-nés et système d’Information) depuis 2012 en vue de s’alignersur les indicateurs de mortinatalité « EURO-PERISTAT ».Objectif.– Présenter le retour d’expérience de la collaboration entre le Dépar-tement d’information médicale (DIM) et la maternité dans le but d’améliorerl’enregistrement et le codage des nouveau-nés vivants et mort-nés au GHU-PC.