Upload
page2009
View
503
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Campus – Management OI
FUTURS CADRES MANAGERS
Les instruments opérationnels du manager
Claude GÉNOT - Novembre 2009
Philosophie du module 2
Encourager les stagiaires à devenir pleinement acteurs de leur formation
Leur faire ressentir l’importance du développement de leur personne pour manager
Les aider, avec des instruments de mesure appropriés, à faire le point sur eux-mêmes et à se construire un plan de développement
Les doter d’instruments de management opérationnels et les entraîner à leur maniement par une pédagogie active
M2: Les instruments du manager
Objectif général: Aborder quelques uns des instruments les
plus usuels du management pour traiter les situations individuelles et collectives en précisant les conditions de leur mise en œuvre
M2: Les instruments du manager
Déclinaison de l’objectif général:• Définir ce qu’est le leadership
• Expliciter les principes du management situationnel
• S’entraîner sur une série de situations individuelles et collectives pour apprendre à les maîtriser
M2: Les instruments du manager
Eléments de contenu:• Les principes du management situationnel• Visionnement commenté du film « Un homme de fer »• Applications aux situations individuelles
Pratique de la communication Pratique de l’entretien individuel Management par objectif Empowerment et pratique de la délégation Le coaching de ses subordonnés
• Applications aux situations collectives La conduite du changement Le management d’équipe (développé dans le module 3)
M2: Les instruments du manager
Instruments pédagogiques:• Exposés• Questionnaires d’auto-évaluation• Travail en petits groupes• Film• Fiches méthodologiques• Evaluation de fin de module
Résultats attendus Avoir éclairé les participants sur les réalités du management et
sur les voies et moyens d’exercer efficacement une telle responsabilité
Avoir permis à chaque participant de visualiser ce que sont aujourd’hui ses forces et ses faiblesses pour exercer une telle responsabilité
Avoir donné à chacun l’envie et les moyens de progresser dans ses capacités managériales en l’aidant à découvrir des voies adaptées qui lui soient propres
Avoir mis les participants en capacité d’élaborer et de réaliser un plan de développement de leurs compétences managériales
Avoir doté les participants d’une instrumentation opérationnelle leur permettant d’assumer sereinement des responsabilités de management de première ligne
Séquence 1a
Les attentes personnelles de chacun quant au module 2
Prenez 5 mn pour y réfléchir individuellement sur vos attentes personnelles, puis nous les collationnerons pour les garder en
mémoire et évaluer leur niveau d’atteinte en fin de module
Séquence 1b
Rappel de nos règles de fonctionnement:
Pour que notre travail soit fructueux, il nous faut établir un certain nombre de règles et que chacun les respecte.
Il ne faut pas les vivre comme des contraintes imposées par une autorité supérieure mais comme les conditions d’efficacité
du travail réalisé en commun.
Nos règles de fonctionnement Chacun a le droit de s’exprimer et le devoir de laisser les autres faire de
même. Chacun doit contribuer à faire avancer le groupe dans sa réflexion en
donnant le meilleur de lui-même. Il n’est pas besoin de s’aimer pour travailler ensemble mais il est
indispensable de se respecter mutuellement. Chacun doit s’efforcer de travailler avec tous sans exclusive
Ce qui se passe dans cette salle est la propriété des participants et nul n’est autorisé à en faire état à l’extérieur
Tout un chacun a le droit de poser des questions et d’obtenir des réponses à condition qu’il participe à l’élaboration des réponses.
Chacun doit cultiver une posture de modestie à l’égard de son expérience et de ses convictions: personne ne détient la vérité à lui tout seul.
Le pédagogue est là pour vous accompagner dans votre travail, en aucun cas pour vous juger.
Deux repères
« Une formation à vivre et non à suivre »
« L’expérience de chacun est le trésor de tous »
Grâce à quoi chacun peut être acteur de sa formation
Séquence 2
Cadrage philosophique du module
Le système de développement de soi dans une perspective professionnelle
PROJETIdentité
profonde
BILANAuto-diagnostic
Environnement
Famille
ACTIONS
Vous et les autres au service de votre développement
VOUS LES AUTRES
Recherche d’infos
Offreur de service
Actions de type A Actions de type C
Actions de type B Actions de type D
Infos sur les autres
Agir sur les autresAgir sur moi
Infos sur moi
Actions de type A – Infos sur moi
Feedback des autres (famille, professionnels, organismes, …)
Tests, questionnaires (personnels, professionnels)
Analyse du feedback implicite
Intuition
Actions de type B – Agir sur moi
Prendre le temps, faire un break
Lire
Se tenir informé, se rapprocher d’autres personnes (réseau)
Essayer, se mettre en situation
S’ouvrir à l’inconnu, à l’étrange
Organiser son temps
Bâtir l’argumentaire de sa présentation à autrui
Actions de type C – Infos sur les autres
Rechercher des infos auprès d’organismes professionnels, de banques de données, …
Prendre connaissance des comptes de l’entreprise
Rechercher des points de vue sur les données concurrentielles de l’entreprise
Participer à des salons, des colloques, des manifestations professionnelles
Aller interviewer des personnes dont l’expérience peut nous être utile ou nous ouvrir de nouvelles perspectives
Actions de type D – Agir sur les autres
Provoquer des rencontres
Construire sa communication
Faire agir son réseau au bon moment
Présenter des problèmes techniques ou autres que l’on a résolus
Eveiller l’intérêt
Mettre en évidence sa valeur ajoutée
Séquence 3
L’apprentissage proposédans le module
Le métier de manager nous confronte
A des situations humaines A des enjeux de résultats A des choix d’action A la capacité de conduire correctement
l’action C’est ce que nous allons illustrer tout au
long de ce module
Repérage de quelques éléments-clés d’apprentissage
1. Toute réalité humaine est ambiguë. En permanence, nous sommes conduits à interpréter les signaux reçus.
Problème de la complexité des situations et de notre « objectivité » à l’égard de la situation.
Que pouvons-nous (devons-nous) faire pour mieux percevoir la réalité ? L’objectiver ?
Repérage de quelques éléments-clés d’apprentissage
2. Tout choix d’action repose sur l’image mentale que nous nous construisons de la situation.
Problème de représentation et de qualité de la représentation de la situation.
Que pouvons-nous (devons-nous) faire pour rapprocher nos images mentales de la réalité vécue ?
Repérage de quelques éléments-clés d’apprentissage
3. Aucune action sur la réalité humaine ne produit à coup sûr le résultat souhaité.
Problème de la conception de l’action et de sa conduite par le biais de nos comportements dans l’action et des réactions qu’ils engendrent.
Au-delà du facteur « chance, comment accroître la probabilité d’obtention du résultat souhaité ?
De quelles « grilles de lectures » pouvons-nous nous doter pour augmenter nos chances de succès ?
Repérage de quelques éléments-clés d’apprentissage
4. Pour échanger avec d’autres sur ou dans une situation, nous devons utiliser le langage et développer des comportements adéquats. Le sens des mots présente des difficultés (de partage). Quant à nos comportements, ils ne peuvent être durablement que l’expression de notre moi profond.
Problème de sémantique et de langage commun. Problème de gestion de la relation. Problème de la capacité à improviser dans le ton juste.
Il ne dépend que de nous de clarifier le sens des mots et de gérer la relation en restant nous-mêmes dans l’action.
Toute situation de management est relative au manager qui l’a en charge
Toute situation de management est unique
Toute situation de management est évolutive dans le temps
Séquence 4
Attitudes et comportements
Attitudes et comportements
Attitude: Inscrite dans la personne, c’est une prédisposition à réagir d’une certaine façon à une situation relationnelle. L’attitude est liée à notre éducation, à notre système de valeur, à notre histoire et plus globalement à notre personnalité. Notre attitude se révèle plus ou moins pertinente dans les situations que nous rencontrons.
Attitudes et comportements
Comportement: c’est une manifestation observable, verbale ou non verbale, par laquelle nous réagissons à une situation relationnelle. Notre comportement peut exprimer notre attitude profonde mais, plus généralement, il sera gouverné par notre intention dans la situation. La maîtrise de nos comportements s’impose dès lors que nous sommes conduits à manager des personnes.
Attitudes et comportements
Etre conscient de nos attitudes d’une part, maîtriser nos comportements de l’autre constituent la première étape de notre développement en tant que personne.
Travailler sur nos attitudes pour les mettre en cohérence avec ce que nous voulons devenir et développer la modulation de nos comportements pour qu’ils soient en cohérence avec les situations à gérer sont à la source de notre développement en management.
Attitudes et comportements
Auto diagnostic de vos attitudes spontanées
15 mn en individuel30 mn en sous-groupes
30 mn en plénière
Dépendance
Autonomie
+
+--
SolutionDécision
EvaluationJugement
SoutienAide
EnquêteInvestigation
InterprétationDiagnostic
CompréhensionEcoute
Séquence 5
Qu’est-ce que la perception ?
Quelle est son importance en management ?
La perception« Nous percevons la réalité comme notre mémoire nous prépare à la percevoir. […] Selon nos attentes, nos prédictions et nos connaissances, nous ne percevons pas la même chose. […] Nos attentes et nos intentions constituent les semences de nos perceptions. […] Nos perceptions sont donc des choix que nous effectuons plus ou moins consciemment ou inconsciemment, et non des faits objectifs. Bon nombre de difficultés de la communication interpersonnelle proviennent de ce phénomène des perceptions, à la fois très individualisées et très partielles. En développant notre acuité sensorielle, nous donnons à la réalité qui nous entoure plus de reliefs et de nuances. »KOURILSKY, F., Du désir au plaisir de changer, comprendre et provoquer le changement, Edition Dunod, 2004
La perception
L’homme perçoit le monde extérieur à travers ses 5 organes sensoriels: la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher.
Il ressent aussi dans son corps l’effet que produisent ses perceptions: sensations corporelles (faim, douleur), émotions (joie, peine, peur), sentiments (plaisir, colère, amour).
Il établit ainsi un double rapport avec le monde qui l’entoure: un rapport de type physique et un rapport de type psychologique.
La perception
Les facteurs qui influencent nos perceptions:• Une acuité sensorielle insuffisante ou un entraînement
insuffisant• Une sélectivité plus ou moins consciente.
Nous sélectionnons spontanément mais jamais sans raison.
Cette sélection a pour origines: • soit l’environnement (l’intensité, la dimension, le contraste,
la répétition, la familiarité ou la nouveauté) • soit des facteurs internes à la personne (limites
physiologiques, l’habitude, nos apprentissages ou notre formation, nos expériences de la vie, filtres).
La perception et interprétation
Nous fonctionnons, sans nous en rendre compte, sur un double postulat complètement faux:
• Tout le monde voit ce que nous voyons• Nous avons un accès direct à la réalité
De fait, pour les raisons évoquées, ce que nous percevons n’est pas la réalité mais « notre réalité » et elle n’est ni parfaitement neutre ni parfaitement objective.
Le développement de la personne consiste à réduire ces 2 postulats le plus possible et à introduire de la modestie dans notre perception.
La perception et interprétation
Si notre perception est relative, celle des autres l’est aussi.
Dès lors, chacun ne voyant qu’une partie de la « réalité », chacun peut s’enrichir de celle des autres à condition qu’il entre dans une relation constructive avec lui.
Chacun se rapprochera ainsi d’une perception du monde plus exacte.
Perception, représentation et action
Il n’y a pas d’action sans perception mais la perception ne suffit pas à commander l’action.
Entre la perception et l’action s’interpose la représentation (mentale).
La représentation est l’image que nous nous construisons sur la base de nos perceptions après les avoir interprétées.
Perception, représentation et action
En d’autres termes, notre représentation mentale est notre « théorie » de la situation dans laquelle nous sommes impliqués.
En conséquence, nous agissons sur la base de nos représentations de la situation et non sur celle de la réalité « objective ».
Le développement de la personne ne travaille donc pas seulement sur les perceptions mais aussi sur les interprétations et, en final, sur les représentations mentales.
Analogie
La carte et le territoire.
Pour être efficace pour un randonneur, la carte doit rendre compte le plus exactement possible ce qu’est le territoire mais, en aucun cas, elle est le territoire. Elle n’en est que sa représentation c’est-à-dire l’image des relations spatiales qui existent sur le terrain. Si cette image est de mauvaise qualité, elle mettra le randonneur en danger.
Mutadis mutandis, nos représentations mentales étant la carte de nos relations, si elles sont de mauvaise qualité, nos relations vont en souffrir et si l’on est en situation de manager nos résultats vont être médiocres ou mauvais.
Séquence 6
Qu’est-ce qu’une représentation mentale ?
Pourquoi est-elle décisive en management ?
La représentation mentale (1)
« La représentation mentale peut être considérée, au sens large, comme une façon d’organiser notre connaissance de la réalité. Une telle connaissance s’élabore à partir de nos propres codes d’interprétation, culturellement marqués. De ce point de vue, le processus de représentation introduit un caractère de différentiation dans les logiques sociales et dans les traits individuels. »
FISHER G.N., Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Presse de l’Université de Montréal, 1971
La représentation mentale (2)
« La représentation mentale est un processus d’élaboration perspective et mentale de la réalité qui transforme les objets sociaux (personnes, contextes, situations) en catégories symboliques (valeurs, croyances, idéologies). L’individu confère à ces représentations mentales un statut cognitif permettant d’appréhender les aspects de la vie ordinaire par un recadrage de ses propres conduites à l’intérieur des interactions sociales. » FISHER G.N., Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Presses de l’Université de Montréal. 1971
La représentation mentale (3)
«La représentation mentale est un système de valeurs, de notions et de pratiques relatives à des objets, des aspects ou des dimensions du milieu social, qui permet non seulement la stabilisation du cadre de vie des individus, mais qui constitue également un instrument d’orientation de la perception des situations futures et d’élaboration des réponses.»
FISHER G.N., Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Presses de l’Université de Montréal. 1971
La représentation mentale (4)
Dans son cadre de référence,
chacun a raison
et chacun a ses raisons
« Vous ne devez jamais entrer en désaccord avec un homme quand vous êtes en face de lui.
Passez derrière lui, regardez de la même façon qu’il regarde, et vous verrez que les choses paraissent différentes de ce qu’elles étaient quand vous étiez en face de lui.
Regardez par-dessus son épaule et adoptez son point de vue, revenez et mettez-vous en face de lui, et vous aurez une façon de voir différente »
Will ROGERS
« La tragédie de notre époque, la voici:
Ce n’est pas que les hommes sont pauvres, tout le monde a sa part de pauvreté.
Ce n’est pas que les hommes sont méchants, qui est bon ?
Ce n’est pas que les hommes sont ignorants, qu’est-ce que la vérité ?
Non, c’est que les hommes connaissent si peu des autres hommes »
WS.E.B. DUBOIS
« Nous sommes habitués à juger les autres d’après nous.
Et, si nous les absolvons complaisamment de nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités »
BALZAC
« Juger, c’est de toute façon ne pas
comprendre puisque, si l’on comprenait,
on ne pourrait plus juger »A. MALRAUX
Séquence 7
Repérage des situations individuelles
les plus courantes
La communication
Pour le manager, c’est une:
Activité des plus courantes
Activité d’une grande importance
Activité qui engendre immanquablement des conséquences sur le subordonné lesquelles peuvent être positives ou négatives
La communication
En conséquence, le manager doit être auclair avec: Ce qu’il va dire
Comment il va le dire
Le moment au quel il va le dire
Les conséquences potentielles de son propos
La communication
Deux catégories de principes à prendre en compte:
• Ceux qui sont relatifs au contenu• Ceux qui sont relatifs à l’expression
La communication
Les principes relatifs au contenu:• S’être approprié le message à transmettre
• Pouvoir adapter ce message aux personnes auxquelles il est destiné
• Connaître l’objectif poursuivi en termes de résultats attendus
• Créer les conditions de « feedback » permettant de vérifier la bonne compréhension du message par les personnes auxquelles il est destiné
La communication
Les principes relatifs à l’expression:• Adhérer à ce que l’on veut dire• Parler lentement et employer des phrases courtes• Regarder son interlocuteur• Annoncer ce que l’on va dire• Marquer des moments de silence entre les messages• Accepter de faire face aux objections que peut
provoquer la communication de la part de la personne à laquelle elle s’adresse
• Être bref et ne pas dépasser 20 minutes pour une transmission d’information
La communication
Exercice d’application
Analyse d’une communication
En sous-groupe de 5 personnes (10 mn)En plénière (15 mn)
La communication
Conditions à réunir et élaboration d’une structure de communication
La communication
Chaque collaborateur a besoin de faire régulièrement le point avec son manager sur l’activité qu’il réalise
L’ensemble des collaborateurs a également besoin de mesurer leur contribution collective à la performance de l’entreprise
La communication
Conditions à réunir:• Disposer du temps nécessaire• Intervenir dans un climat serein
La communication
Structure de communication:• Privilégier l’entretien d’appréciation comme un moment
important au cours du quel le manager et son collaborateur pourront échanger sur l’action réalisée et à réaliser.
• Instituer mensuellement, trimestriellement (à voir selon la nature de l’activité) des rencontres collectives où le manager partagera des informations concernant l’entreprise.
• Créer, au sein du service, une réunion hebdomadaire dont les objectifs sont de faire le point sur l’activité en cours, sur celle qui est à venir et en employant des méthodes structurées (voir les techniques qualités totales)
• Inviter chaque collaborateur à faire remonter régulièrement à son manager les faits qu’il juge « marquants » et susceptibles d’intéresser l’ensemble de l’équipe
La communication
En conclusion• La communication est efficace si le manager et son
collaborateur interprètent le message de la même façon.
• Elle est efficiente si les messages sont transmis à moindre coût.
• Les caractéristiques personnelles du manager sont les facteurs premiers de la qualité de la communication
• La création d’un environnement favorable à la communication est de la responsabilité du manager.
Les situations managériales les plus courantes
La communication Donner le feedback L’entretien improvisé autour de la machine à café L’entretien d’embauche L’entretien de formation La fixation d’objectif L’entretien d’appréciation L’entretien d’aide et de conseil Les entretiens de recadrage (*) Le co-conseil (*)
Séquence 7 bis
Entraînement sur quelques situations concrètes
Parmi les 8 premières situations d’entretien qui viennent d’être répertoriées, choisissez-en 3 sur lesquelles la majorité du groupe désire plus particulièrement travailler. (5 mn)
Par groupe de 5 personnes, en vous inspirant de situations vécues, rédigez le scénario (pas le script) de chacune de ces 3 situations en 15 lignes (1 scénario par groupe) en précisant le contenu du rôle du manager et celui du subordonné. (15 mn)
Puis, formez 3 binômes (hors de ceux qui ont écrit le scénario de la situation). Ils vont jouer le scénario. (3 fois 10 mn, chaque simulation étant suivi d’un debriefing collectif de 10 mn)
L’entretien d’embauche
Accueillir le candidat :• Lui dire qui l’on est• Lui préciser l’objectif de l’entretien• Lui présenter la manière dont on va procéder
Faire s’exprimer le candidat sur :• Ce qu’il fait• Ce qu’il recherche
L’entretien d’embauche
Informer le candidat sur :• La nature du poste à pourvoir• Les caractéristiques de l’entreprise
Analyser avec le candidat ce qui, dans ce qu’il recherche, est :
• Soit compatible avec ce qui lui est proposé• Soit incompatible avec ce qui lui est proposé
L’entretien d’embauche
Informer le candidat sur :• La nature du poste à pourvoir• Les caractéristiques de l’entreprise
Faire s’exprimer le candidat sur :• Ce qu’il fait• Ce qu’il recherche
L’entretien d’embauche
Conclure l’entretien en précisant la manière dont la réponse lui sera donnée
L’entretien d’embauche
Informer le candidat sur :• La nature du poste à pourvoir• Les caractéristiques de l’entreprise
Faire s’exprimer le candidat sur :• Ce qu’il fait• Ce qu’il recherche
L’entretien d’accueil
Se présenter au nouvel embauché :• Lui dire qui l’on est• Lui préciser le lien hiérarchique qui nous lie à lui• Lui situer l’objectif de l’entretien
Faire s’exprimer le nouvel embauché sur :• Ce qu’il souhaite savoir à propos de son travail,
de l’atelier ou du service, de l’entreprise• Ce dont il a besoin dans l’immédiat
L’entretien d’accueil
Répondre à ses attentes et compléter en l’informant sur :• Les règles essentielles de sécurité• Les points clés du règlement intérieur• Les usages propres à l’atelier ou au service
Fixer les modalités des rencontres ultérieures :• Préciser les prochains rendez-vous pendant la
période d’essai• Déterminer ce qu’on attend de lui pendant cette
période
L’entretien d’accueil
Le présenter à ses collègues et lui faire visiter son cadre de travail
L’entretien de mutation
Se présenter :• Lui dire qui l’on est• Lui préciser le lien hiérarchique qui nous lie à lui• Lui situer l’objectif de l’entretien
Faire s’exprimer le muté sur :• Ce qu’il pense de sa mutation• Ce qu’il a déjà fait dans l’entreprise• Ce dont il a besoin dans l’immédiat
L’entretien de mutation
Répondre à ses attentes et compléter en l’informant sur :• Ce qu’il aura à faire dans l’atelier ou le service• Les règles essentielles de sécurité propres à son
travail• Les usages spécifiques à l’atelier ou au service
Fixer les modalités des rencontres ultérieures et déterminer le prochain rendez-vous
L’entretien de mutation
Le présenter à ses nouveaux collègues et lui faire visiter son cadre de travail
(Préalablement à cet entretien, aller voir son ancien chef pour s’entendre sur le motif de la mutation)
L’entretien de formation
Accueillir votre collaborateur et le mettre à l’aise :• Définir le pourquoi et le sens de la tâche à
réaliser• Annoncer le plan que l’on va suivre pour lui
permettre de l’accomplir
Faire s’exprimer votre collaborateur sur :• Ce qu’il connaît de la tâche proposée• Comment il s’y prendrait pour l’accomplir
L’entretien de formation
Rectifier et compléter ce qu’il vous a dit en :• Situant les différentes phases de l’opération à
réaliser• Soulignant les points clés de l’opération
Le faire réagir sur l’ensemble des instructions en :• Lui demandant de redire ce qu’il doit faire• L’invitant à poser les questions qu’il souhaite
L’entretien de formation
Compléter son information et lui préciser qu’on reste à sa disposition
(Il est souhaitable de l’accompagner lors de sa première expérimentation de manière à pouvoir compléter l’instruction en fonction des questions qui se poseraient à ce moment là)
L’entretien d’appréciation
Accueillir votre collaborateur puis lui rappeler l’objectif de cet entretien :
Faire s’exprimer votre collaborateur sur :• Ce qu’il pense de son activité : ce qui, à ses
yeux, va et ce qui ne va pas• Ce qu’il compte faire pour améliorer ce qui ne va
pas• Ce qu’il souhaite pour son travail et pour lui
L’entretien d’appréciation
Compléter son auto-critique en :• Lui exprimant les points sur lesquels vous souhaitez qu’il
s’explique• Lui précisant ce qui depuis le précédent entretien a évolué
et/ou a régressé
Élaborer avec votre collaborateur :• Les remèdes à apporter pour solutionner les problèmes
évoqués par votre collaborateur et par vous• Les objectifs pour la période à venir
(Préalablement à cet entretien, il est souhaitable que, de part et d’autre, on se prépare en faisant le point sur son activité)
L’entretien d’aide et de conseil
Accueillir votre collaborateur :• Lui manifester votre disponibilité• L’encourager à s’exprimer
Faire s’exprimer votre collaborateur en :• L’écoutant• Reformulant ce qu’il vient de dire sans donner
votre point de vue• Lui posant des questions liées à ce qu’il dit et
ouvertes pour qu’il puisse poursuivre librement
L’entretien d’aide et de conseil
Selon la nature du problème, intervenir :• Soit en recherchant avec lui des solutions• Soit en l’aidant à analyser son problème
Lui proposer un prochain entretien s’il le souhaite.
En conclusion
Pour chacun de ces entretiens dont les objectifs sont différents, nous constatons que la manière de les gérer fait appel chez le manager, dans un premier temps, à l’expression de deux attitudes fondamentales : l’écoute et l’investigation.
En conclusion
Le souci d’être efficace, bien légitime, pour le manager peut parfois le conduire à adopter trop rapidement des attitudes visant à diagnostiquer, à évaluer ou solutionner les problèmes auxquels il est confronté, avant d’avoir pris le temps de bien les identifier.
En conclusion
Afin d’entrer dans une dynamique de progrès, nous invitons le manager à l’issue des situations individuelles qu’il est amené à vivre, à prendre le temps de se poser ces quelques questions :
• Ai-je bien compris le problème posé ?• Quels ont été mes attitudes et comportements ?• Dans quel état d’esprit mon interlocuteur est-il à
l’issue de l’entretien ?• Le problème posé a-t-il évolué positivement ?• Quel pronostic puis-je faire sur la qualité de la relation
à venir avec mon interlocuteur ?
Séquence 8
Qu’est-ce que la compétence ?
La compétence
Très différente de la connaissance, la compétence peut se définir comme la capacité à sélectionner, intégrer, combiner différents savoir afin de les mobiliser pour maîtriser des situations professionnelles.
La compétence
La compétence intègre un ensemble de savoir, de savoir-faire et de comportements, tels que les suivants:
• Les savoirs théoriques• Les savoirs procéduraux• Les savoir-faire procéduraux• Les savoir-faire expérientiels• Les savoir-faire sociaux• Les savoir-faire cognitifs
Le savoir théorique
Il vise à comprendre un phénomène, un objet, une situation, une organisation, un processus...
Il sert à en décrire et à en expliquer les composantes ou la structure, à en saisir les lois de fonctionnement ou de transformation.
On peut y trouver des concepts, des schémas assimilateurs, des connaissances organisationnelles, des savoirs sur des produits ou des groupes sociaux.
Le savoir procédural Ce savoir vise à prescrire « comment il faut faire ».
Il permet de disposer de règles pour agir.
Ce savoir opératif décrit des procédures, des méthodes, des modes opératoires.
C'est le savoir des manuels, des guides pratiques, des modes d'emploi.
Ces connaissances peuvent être enrichies par l'action mais sont acquises par des systèmes formels d'éducation et de formation.
Exemples:• Techniques d'entretien d'appréciation.• Règles et normes de sécurité.
Le savoir-faire procédural
L'entraînement est nécessaire pour passer du savoir procédural au savoir-faire procédural.
Exemples:• Savoir utiliser un terminal informatique.• Savoir rédiger des procédures.• Savoir conduire une réunion d'étude de problèmes.
Le savoir-faire expérientiel C'est le savoir issu de l'action.
Il comprend les leçons tirées de l'expérience pratique.
Il prend en compte ce que néglige la théorie.
C'est le savoir qui permet de percevoir les signaux faibles.
C'est un savoir qui souvent fait appel à une mobilisation du savoir du corps et des sens.
(L'intelligence pratique est souvent une intelligence du corps)
Le savoir-faire social
Ensemble des dispositions acquises, manières d'être ou de faire. C'est ce qu'on peut appeler le « sens du jeu ». Le savoir-être requis est celui qui est estimé adapté à un environnement particulier.
Exemples:• Implication dans le projet d'entreprise.• Capacité de résistance au stress.• Capacité d'écoute.• Capacité de négociation.• Respect du client.
Le savoir-faire cognitif Ces savoir-faire correspondent à des opérations
intellectuelles nécessaires à la formulation, à l'analyse et à la résolution de problèmes, à la conception et à la réalisation de projets, à la prise de décision, à la création ou à l'invention.
Exemples: • Enumérer, classer, comparer, décrire, expliquer,
repérer des contradictions.... • Production de nouvelles formes. • Raisonnement analogique. • Capacité de synthèse.
Rapport aux autres
Estime de soi
Organisation du travail
Besoin de reconnaissance
Axe émotionnel / Dimension affective Axe intellectuel / rationalité individuelle
Reconnaissance de la valeur individuelle : dignité et respectabilité
Reconnaissance de la valeur du travail et des idées
Capacité à exprimer et à ressentir des émotions
Mise en œuvre de principes de logique
- Formation d’un groupe- Construction du lien social- Qualité de la vie en groupe
Développement des compétences
Identité collective
Sens au travail
Identification au travail
Implication
Dimension collective
Dimension individuelle
Séquence 9
Qu’est-ce que le leadership ?
Définition
Le leadership est un processus
d’influence par lequel quelqu’un fait
accomplir de bon gré à une personne
ce qu’elle n’aurait pas accompli
spontanément
Que fait un leader ? « le leader définit une orientation et élabore une vision
pour l'avenir, parfois même l'avenir lointain, ainsi que les stratégies susceptibles de produire les changements requis pour la réaliser.
Il s'attire des collaborateurs et tisse des alliances en communiquant l'orientation choisie à ceux dont le concours lui sera précieux pour qu'ils comprennent la vision et œuvrent à sa réalisation;
Il stimule, mobilise son personnel et maintient le train sur les rails en dépit des obstacles rencontrés ‑manque de moyens, prérogatives hiérarchiques, luttes d 'influence en faisant appel aux besoins, aux valeurs ‑et aux sentiments fondamentaux, et pourtant rarement satisfaits, des individus.
Que fait un leader ?
Le leadership est le fruit d’une transaction dynamique entre le leader et les followers.
Le leader tire sa légitimité de la confiance que lui accordent ses subordonnés et du rôle qu’il joue au sein du groupe.
Que fait un leader ?
« Le leader charismatique influence non seulement par ses qualités personnelles, mais aussi par sa façon d'articuler la mission de son organisation. Il sert d'inspiration aux membres de son groupe et suscite chez eux un dépassement personnel. »
HOUSE
Caractéristiques du leader
« Les leaders se différencient par leur capacité à varier leur style de leadership selon les situations. Certains leaders semblent être limités à un seul style alors que d’autres modifient leurs comportements avec plus de facilité. Les leaders flexibles ont le potentiel pour être efficaces dans de nombreuses situations. »
HERSEY P., BLANCHARD K.H., JOHNSON D.E., Management of Organizational Behavior : utilizing human resources, Prentice Hall, 1996, p 299
Capacité d’adaptation du leader et développement du collaborateur
La personnalité du leader est au centre de son efficacité managériale car ce sont ses ressources personnelles qui lui permettent de faire évoluer les autres
« Aujourd’hui, l’autorité d’un responsable se mesure moins à la domination qu’il exerce qu’à sa capacité d’influencer des comportements de coopération. Cela passe par son aptitude à communiquer : elle requiert à la fois des qualités de souplesse sur les moyens, de directivité sur l’objectif et surtout de maîtrise de soi-même. » « Managers, coachs et thérapeutes exercent des métiers où leur personnalité propre est leur instrument de travail par excellence ; nous signifions par-là que leur efficacité repose essentiellement sur leur aptitude à utiliser leurs ressources personnelles pour développer celles de leurs interlocuteurs. »
KOURILSKY F., Du désir au plaisir de changer, comprendre et provoquer le changement, Edition Dunod, 2004, p305
« Il est impossible de vouloir changer les autres en restant soi-même rigide. Pour atteindre un objectif, il y a toujours plusieurs itinéraires. Si nous voulons avancer, il faut savoir aussi parfois reculer ou prendre des chemins de traverse lorsque des résistances se manifestent, afin de provoquer des comportements plus adéquats chez nos interlocuteurs. Ces qualités de flexibilité évoquent celles du serrurier qui essaie tantôt une clé, tantôt une autre, sans forcer, jusqu’au moment où la porte pourra s’ouvrir. En fait, la souplesse confère plus de solidité et d’autorité, elle évite la cassure et permet de se plier pour mieux se redresser.»
Comment développer son leadership ?
Exercice en sous-groupes de 4 ou 5 personnes
Durée: 15 mn pour dresser une liste
15 mn pour évaluer chaque personne
Comment développer son leadership ?
Plusieurs voies sont possibles et complémentaires :
• Identifier ses propres caractéristiques et voir en quoi elles sont propices à l’expression d’un leadership.
• Apprécier les manières dont on peut influencer les situations et les personnes concernées
• Repérer les zones possibles de développement de personnes qui peuvent contribuer à l’exercice d’un leadership efficace.
Comment développer son leadership ?
L’art du leadership
« Pour devenir un artiste, il faut du talent. Mais un artiste ne peut exercer son talent s'il ne l'a pas préalablement développé: rares sont ceux qui se révèlent des artistes accomplis en jouant leur première note ou en donnant leur premier coup de pinceau. Il en est de même du leadership. Bien que certains pensent encore que l'on naît leader et qu'il existe peu de leaders naturels, il semble bien que les traits distinctifs associés au leadership sont multiples et que le talent de leader se répartit dans la population selon une courbe normale. Il y a très peu de personnes qui n'ont aucun talent pour diriger les gens, tout comme il y a très peu de personnes qui ont, dès le début de leur carrière, tout le savoir faire nécessaire pour ‑diriger les gens.
Séquence 10
Le leadership situationnel
Quelques repères historiques
L’apparition du mot leadership
Le développement des premières recherches
L’accélération de l’après-guerre
L’émergence de la préoccupation contingente
Les 3 étapes-clé
Les années 40/50: Tannenbaum & Schmidt
Les années 60: Blake & Mouton
Les années 70: Hersey & Blanchard
R. Tannenbaum & W. Schmidt
Deux postures opposées, exclusives l’une de l’autre:
- Style autocratique- Style démocratique
Autocratique DémocratiqueAutorité du supérieur
Liberté d’action du subordonné
R. Blake & J. Mouton
Leurs sources sont au nombre de deux:
L’approche par l’organisation (Taylor, Mayo, …)
L’approche psycho-sociologique (Lewin, Lippitt, White, …)
R. Blake & J. Mouton
« Autorité » n’est pas antinomique de « prise en compte des personnes »
Si idéal il y a, c’est de combiner les deux
Reste à savoir quel est le bon dosage de la combinaison des deux
R. Blake & J. MoutonLa managerial Grid
Attention portée aux employés
Attention portée à la production
11
9
9
9, 9
5, 5
R. Blake & J. Mouton
En raison de leur parti pris épistémologique, les auteurs
préconisent le style 9, 9.
Ils le considèrent comme le seul vraiment efficace. A défaut, le bon
compromis est le style 5, 5.
R. Blake & J. Mouton
L’observation empirique montre que:
Le style 9, 9 n’est pas toujours pertinent tant s’en faut
Le style 5, 5 n’est pas à proprement parler un compromis
Sur l’ensemble de la grille, on trouve des styles efficaces et leur efficacité tient à tout autre chose qu’à une affaire de dosage
R. Blake & J. Mouton
Deux conclusions inquiétantes:• Il existe un bon style de management
(« modèle déposé »)
• Le style est enraciné dans la personnalité même du manager (on naît manager)
Une nouvelle perspective émerge
Le style n’est pas le pur produit du caractère ou de la personnalité
Il est aussi le fruit d’une adaptation à ce que commande la situation
R. Hersey & K. Blanchard
En terme d’efficacité, il n’y a pas de style idéal dans l’absolu
Le style de leadership n’est efficace que parce que:
- il est adapté à la situation- et que le manager sait le mettre en œuvre
R. Hersey & K. Blanchard
Ils redéfinissent les deux dimensions de la grille managériale
La tâche devient l’organisation
L’attention portée au subordonné devient la gestion de la relation
R. Hersey & K. Blanchard
L’organisation
Organisation du travail
Définition des tâches et responsabilités
Fixation des objectifs
Normes d’exécution du travail et de qualité
Coordination et planification des activités
Contrôle de l’exécution
La gestion de la relation
Information, communication et explication, négociation
Écoute attentive des collaborateurs
Prise en compte de leurs attentes et de leurs souhaits
Attention portée aux problèmes qu’ils rencontrent, aide voire conseil
Bienveillance, confiance et crédit d’intention
R. Hersey & K. Blanchard
Attention portée aux relations
Attention portée à l’organisation0
0
10
10
O- R- O+ R-
O+ R+O- R+
R. Hersey & K. Blanchard
O+ O-
R+
R-
O- R-
O- R+O+ R+
O+ R-
R. Hersey & K. Blanchard
O+ O-
R+
R-
M 1 M 4
M 3M 2
DIRECTIF
EXPLICATIF CONCERTATIF
DÉLÉGATIF
R. Hersey & K. Blanchard
Le leadership directif
(cf. fiche papier)
R. Hersey & K. Blanchard
Le leadership explicatif
(cf. fiche papier)
R. Hersey & K. Blanchard
Le leadership concertatif
(cf. fiche papier)
R. Hersey & K. Blanchard
Le leadership délégatif
(cf. fiche papier)
R. Hersey & K. Blanchard
R. Hersey & K. Blanchard
Le style de leadership pertinent est celui qui est en adéquation avec la situation
SITUATION
Personne du manager
Maturité du collaborateur
Paramètres de l’ici et
maintenant
R. Hersey & K. Blanchard
La personne du manager:• Sa compétence• Son expérience• Son équation personnelle (éthique,
valeurs, stabilité émotionnelle, résistance au stress, équilibre affectif, …)
• Ses priorités
R. Hersey & K. Blanchard
La personne du subordonné:• Sa compétence pour la tâche• Son expérience• Sa motivation et ses attentes• Son équation personnelle (envie de
progresser, lucidité, résistance au stress, besoin affectif, …)
R. Hersey & K. Blanchard
Les paramètres de l’ici et maintenant:• La culture de l’entreprise• Ses règles de fonctionnement• Dangerosité de l’instant• Urgence du problème • Lancement d’un projet• Tâche hautement professionnelle• Situation exigeant recadrage ou accompagnement• Situation exigeant ajustement mutuel ou cohésion• …
R. Hersey & K. Blanchard
Sous condition de lucidité
R. Hersey & K. Blanchard
O+ O-
R+
R-
A 1 A 4
A 3A 2
Ne sait pas faireNe veut pas faire
Ne sait pas bien faireNe veut pas vraiment
Sait faireVeut à certaines conditions
Sait très bien faireTrès investi dans l’entreprise
R. Hersey & K. Blanchard
R. Hersey & K. Blanchard
R. Hersey & K. Blanchard
R. Hersey & K. Blanchard
R. Hersey & K. Blanchard
Autonomie et individualisme
Où se niche la perversité ?
L’autonomie ce n’est pas l’indépendance, c’est-à-dire le refus de l’autre.
A la différence de l’indépendance, l’autonomie permet l’interdépendance
L’autonomie
L’autonomie est le degré de latitude reconnu au collaborateur pour organiser son travail et le réaliser à sa manière.
L’autonomie permet au collaborateur de se sentir responsable de ce qu’il fait et des résultats qu’il obtient.
L’autonomie engendre une réaction affective et comportementale positive à l’égard du travail.
La quête de l’autonomie dans l’entreprise, c’est …
La reconnaissance de l’importance du travail dans la vie: on y passe beaucoup de temps, on y noue des relations. Le travail est une source d’identité: il doit avoir du sens.
La reconnaissance de l’importance de la vie hors travail: l’autonomie provient aussi de la somme des expériences et des relations extérieures au monde de l’entreprise.
La quête de l’autonomie dans l’entreprise, c’est …
La conviction que la valeur professionnelle est fondée sur la polyvalence et la capacité à cumuler de l’expérience à partir de situations variées. Cette expérience permettra d’être prêt à affronter des situations nouvelles, connues ou inconnues.
Le désir de faire un travail dans lequel on puisse investir une partie de soi-même parce qu’il permet:
• De progresser en compétence• De mettre en valeur ses idées, ses projets.• De faire des choix: d’horaires, d’activités, de lieu, de rythme, de
méthodes, …• D’être en forme, de prendre plaisir à ce que l’on fait.
La quête de l’autonomie dans l’entreprise, c’est …
Le désir d’être reconnu et respecté pour ce que l’on est et pour ce que l’on fait.
Le désir que les responsables de l’entreprise à tous les niveaux, et notamment le manager direct, aident à la réalisation des points précédents.
L’individualisme dans l’entreprise, c’est …
Le désengagement ou le refus d’y investir une partie de soi-même: « le travail, c’est fait pour gagner de l’argent, la vraie vie est ailleurs ... »
Le carriérisme ou la gestion de sa propre image et de son avenir à moyen et long terme, le plus souvent au détriment de celui des autres: « Ici, c’est chacun pour soi, et que le meilleur gagne, … ».
L’individualisme dans l’entreprise, c’est …
Les alliances stratégiques ou la création de réseaux de réciprocité et d’influence. Ces alliances fournissent des recommandations, permettent d’échanger des informations, de propager des rumeurs, etc.: « c’est autour d’une table (de restaurant) que les affaires sérieuses se traitent ».
Les autres au service de soi ou l’art, pour un manager, de tirer parti des réussites de ses collaborateurs ou collègues pour se mettre personnellement en valeur. Ce comportement est souvent identifié comme particulièrement manipulateur; « Il tire toujours la couverture à lui ».
Comment utiliser le L.S. ?
A quoi vous fait penser cette figure géométrique ?
R. Hersey & K. BlanchardLa boussole du management
NON NÉGOCIABLE NÉGOCIABLE
Comment utiliser le L. S. ?
Dans l’incertitude se positionner au nord
Mettre en confiance
Enchaîner les questions pour repérer où est le collaborateur
Vérifier trois fois la position du collaborateur
Prendre position sur un style
Agir de façon cohérente
Observer les résultats
Calibrer les objectifs individuels
A1 M1Vous lui dites quels sont ses objectifs pour la période à venir. C’est vous qui les définissez
Niveau d’autonomie du collaborateur
Réponse du manager à son collaborateur
Calibrer les objectifs individuels
A2 M2Vous définissez les objectifs de votre collaborateur, vous les lui présentez en lui donnant des explications et en précisant vos intentions. Vous écoutez ses réactions.
Niveau d’autonomie du collaborateur
Réponse du manager à son collaborateur
Calibrer les objectifs individuels
A3 M3Vous vous concertez avec votre collaborateur pour fixer ses objectifs. Vous prenez en compte ses objections.
Niveau d’autonomie du collaborateur
Réponse du manager à son collaborateur
Calibrer les objectifs individuels
A4 M4Votre collaborateur fixe lui-même ses objectifs et vous en informe. Vous évaluez avec lui les résultats.
Niveau d’autonomie du collaborateur
Réponse du manager à son collaborateur
Le leadership situationnel
Projection du film
« Un homme de fer »Henry KING
Un Homme de fer
En 1942, en Angleterre, sur une base américaine. Le groupe de bombardiers américains 918 …
La férocité des combats aériens contre l’armée allemande a affecté profondément le moral des aviateurs.
La situation est devenue critique au point de remettre en cause l’issue de la guerre.
Un Homme de fer Les principaux personnages:
• Général PRITCHARD, commandant de l’ensemble des groupes de bombardiers basés en Angleterre
• Général Franck SAVAGE, adjoint de PRITCHARD• Colonel Keith DAVENPORT, commandant du Groupe
318• Colonel BEN GATELY, commandant en second de la
base• Commandant STOVALL, Officier administratif de la base• Toubib (officier)• Colonel COBB• BISHOP, pilote, porte parole des pilotes
QUELQUES SUGGESTIONS
Comportements organisationnelsqui aideront les collaborateurs
Définition claire des missions et des enjeux Définition conjointe des objectifs Ajustement autant que nécessaire des modes opératoires
et des procédures Évaluation régulière des performances et des résultats Prise de décision à chaque fois que c’est nécessaire Coordination des activités
QUELQUES SUGGESTIONS
Comportements relationnelsqui aideront les collaborateurs
Écouter, reformuler, susciter le feedback Poser des questions sur les faits, les intentions, les
ressentis Chercher à comprendre l’autre et lui dire ce que l’on a
compris Encourager l’expression, les essais Valoriser les réussites, faire réfléchir sur les erreurs ou les
échecs S’affirmer tout en permettant à l’autre exister
Applications quotidiennes
Fixation des objectifsRecadrage d’un collaborateurÉvaluation des performances Lancement d’un projetRelance de la motivationDéveloppement de la cohésionPilotage au quotidien…
Synthèse
Le leadership situationnel repose sur la capacité des leaders à s’adapter à la maturité des collaborateurs différents.
De ce fait, il repose sur une philosophie humaniste qui porte des valeurs précises.
4 choses à retenir1.L’efficacité d’un manager passe par le
développement des personnes dont il a la responsabilité.
2.L’efficacité consiste à adopter, à un instant donné, le ou les styles que commande la situation.
3.L’efficacité consiste à évaluer en permanence l’autonomie des personnes et des groupes.
4.Le rôle du manager est de créer des conditions propices au développement de cette autonomie dans le cadre de projets individuels ou de groupe.
« L’excellence dans le domaine du management n’est pas d’occuper une position absolue, liée au fait d’appliquer un modèle qui serait meilleur que les autres (one best way), mais bien un état relatif et fluctuant, lié à la capacité à adapter son comportement en fonction du niveau de maturité de ses collaborateurs, c’est-à-dire essentiellement de leur niveau de compétences et de leur degré de motivation pour réaliser une activité donnée. »
HERSEY P., BLANCHARD K., Management of Organizational Behavior, Prentice Hall Editors, 1972
« La stabilité émotionnelle fait référence à la capacité de maintenir et ramener le calme et la réflexion lors de situations difficiles, stressantes ou encore incertaines. Ainsi, la stabilité émotionnelle se révèle être un élément de prédiction de la performance liée à la capacité d’adaptation. De plus, la stabilité émotionnelle est d’autant plus importante dans certaines situations telles que le travail d’équipe, la capacité à diriger, et enfin la confrontation à des comportements irresponsables. »
PULAKOS E.D., SCHMITT N., DORSEY D.W., ARAD S., HEDGE J.W. et BORMAN W.C., « Predicting adaptive performance : further tests of a model of adaptability », in Human Performance, 15, Issue 4, 2002
Qualités du leader- Souplesse / flexibilité- Stabilité émotionnelle- Ouverture d’esprit Leadership
situationnelCapacité
d’adaptation
Solidité du leader
Développement des ressources du
collaborateur Modification des comportements
individuelsEfficacité
Le leadership transformationnel
Le leader transformationnel accroît le niveau de confiance de son collaborateur en lui montrant qu’il s’intéresse à ses besoins, qu’il tient ses engagements en démontrant sa capacité et sa persévérance dans l’accomplissement de la vision et en donnant la primauté aux intérêts du groupe sur ses intérêts personnels. Cela le rend fédérateur.
En étant un modèle, le manager transformationnel n’en est que plus admiré, plus respecté et plus digne de confiance au fil du temps.
Le leadership transactionnel
A l’inverse, le leader transactionnel obtient de ses collaborateurs ce que l’on peut qualifier de confiance conditionnelle dans le cadre de contrats et d’échanges fiables. Et pour cause, il n’obtient pas une identification de son collaborateur à son entreprise.
Tant que le leader transactionnel reconnaît les performances de son collaborateur et les récompense de façon satisfaisante, il conserve la confiance de son collaborateur.
Leadership transformationnel
Aptitude à appréhender les besoins et les
comportements des collaborateurs
Prise en considération individuelle
Empowerment
Elévation des besoins individuels à un niveau
supérieur de la pyramide de MASLOW
Confiance en eux des collaborateurs
Prise de responsabilités
Contribution individuelle initiale
Contribution individuelle supplémentaire
Potentiel maximal du collaborateur
Niveau de performance élevé
Performance attendue
Légende :BASS et AVOLIOEDEN et AVOLIOBURNSKARK, SHAMIR et CHEN
Développement des collaborateurs
Le développement de la confiance
« Pour être un leader crédible, il faut avant tout clarifier ses propres valeurs, celles avec lesquelles ont choisit de bâtir sa vie. Les valeurs guident nos sentiments, ce que l’on dit, ce que l’on pense, notre processus de décision, notre manière d’agir. Une fois en harmonie avec ses valeurs, on peut les traduire sous la forme d’un guide de principes qui peut être communiqué aux personnes que l’on souhaite diriger. Mais une philosophie de leadership ne suffit pas. Il faut avoir la capacité de tenir ses promesses. »
Kouzes, J.M., Posner B.Z., Credibility : How leaders gain and lose it, Why people demand it, Jossey-Bass 1993
« Diriger des hommes, c’est leur donner toute notre confiance. C’est être intimement convaincu qu’ils voudront et pourront réussir la mission qui est la leur, même s’ils ne sont pas pour autant des êtres d’exception. C’est un acte de foi vis-à-vis de cette collectivité que représente le personnel de l’entreprise mais aussi un acte de foi individualisé qui concerne chacune de nos collaboratrices et chacun de nos collaborateurs. Foi en leur compétence, en leur capacité à comprendre, à s’adapter, à résoudre individuellement ou ensemble les problèmes auxquels ils auront à faire face. Foi en leurs aptitudes à se remettre en cause et à progresser. Ici aussi il est nécessaire de calmer et de dépasser nos doutes, de positiver nos angoisses et de continuer inlassablement à témoigner de notre confiance. »
« L'honnêteté est absolument essentielle pour le leadership. Après tout, si les collaborateurs sont prêts à suivre une personne, que ce soit au combat ou dans une salle de réunion, ils veulent s’assurer que cette personne est digne de confiance. Ils veulent savoir si elle est authentique, éthique, et de parole. Ils veulent avoir pleinement confiance en l'intégrité de leur leader. Aujourd’hui, la crédibilité est d'autant plus primordiale que les gens sont mieux informés, plus prudents, et se méfient de l'autorité et du pouvoir. Les leaders peuvent gagner la confiance en étant prévisibles, en faisant preuve de cohérence et de persistance et en se montrant compétents dans leurs décisions. »
KIRKPATRICK S & LOCKE E., « Leadership: do traits matter? », in Academy of Management Executive, 1991, Vol. 5, No. 2, p. 48-61