LES NOUVEAUX PROGRAMMESHISTOIRE

GEOGRAPHIEEDUCATION CIVIQUE

en collège

INTRODUCTION

Mars-Juin 2009

Pourquoi de nouveaux programmes ?

Deux raisons majeures

• 1. Avancées de la recherche universitaire, évolutions de certaines thématiques, renouvellements scientifiques

• 2. Renouvellement dans la conception de nos disciplines et de leur enseignement

1. Evolution des contenusQuelques exemples

• Hébreux/judaïsme

• Traites des esclaves

• Nouveaux territoires

• Développement durable

• Pays émergents

• …..

2.1 En géographie, une évolution très profonde depuis une vingtaine d’années

1. La géographie enseignée s’inscrit dans les sciences sociales et humaines, elle s’oriente sur des problématiques humaines.

2. La géographie enseignée est aujourd’hui fortement problématisée.

3. Elle a opéré un recentrage fort sur les territoires :1. Place plus forte accordée aux territoires de

proximité et de vie des élèves.2. Nécessité de donner de la vie à ces territoires :

au-delà de l’organisation d’une territoire et de ses contrastes, il faut parler des acteurs, des habitants.

3. Nécessité de montrer des territoires en mouvement et non pas comme des objets statiques ou historiques.

4. La géographie doit apprendre à décrypter les logiques du monde, sortir de l’unique entrée par la puissance et choisir aussi des approches culturelles et géopolitiques des territoires.

5. La géographie doit prendre toute sa part dans l’éducation au développement durable.

6. Les approches inductives sont fortement distillées dans les programmes et l’apport des nouveaux systèmes d’information géographique est recommandé.

2.2 En histoire : des inflexions

1. Histoire globale : histoire ouverte sur le monde et mobilisant d’autres sciences (géographie, économie, anthropologie, sciences politiques, sociologie…)

2. Histoire culturelle : histoire sociale des cultures, des pratiques aux représentations.

3. Histoire incarnée : les « acteurs » de l’histoire (biographies), les relations de faits (études d’un événement précis).

2.3 En éducation civique : affirmation, mais également maturation

Trois éléments fondamentaux réaffirmés :- Volonté d’enseigner des valeurs pour amener les élèves

à réfléchir à ce qu’est la vie en collectivité à tous les niveaux.

- Enseignement qui ouvre à la discussion et au débat, qui n’occulte pas les contradictions de la vie sociale et démocratique.

- Légitimité de cet enseignement qui tient toujours son origine dans les textes fondateurs, textes de lois, déclarations …

• Développer des méthodes actives, partir du concret, de « l’analyse de situations de la vie quotidienne ».

• Apport du socle commun qui donne obligation de bien mener cet enseignement dans le cadre notamment des piliers 6 et 7.

• Des évolutions par rapport au programme actuel :– Plus de cohérence et de clarté : avoir une vision d’ensemble de

la 6e à la 3e, les notions étant approfondies d’un niveau à l’autre ;– Démarche inductive : aller du concret à la généralisation,à

l’universel et au principes fondamentaux ;– Souci d’une liaison plus étroite entre les trois disciplines que l’on

peut articuler davantage ;– Lien également avec la vie scolaire.

Une cohérence renforcée

Un projet général du primaire au lycée• Rôle central de nos disciplines dans le système

éducatif par leur présence et leur place dans les objectifs généraux de l’éducation nationale

• Cohérence des trois disciplines pensées ensemble pour former les futurs citoyens : les enseigner toutes les trois ensemble

• Cohérence avec l’enseignement primaire– Histoire– Géographie– Éducation civique

Des orientations propres à chacun des trois programmes

• Histoire

« Élargir et approfondir la culture historique commune des élèves qui doit leur permettre de comprendre le monde dans lequel ils vivent. »

• Géographie

« Développer chez les élèves la connaissance du monde qui les entoure, leur fournir les éléments et les outils nécessaires à sa compréhension, leur permettre de s’y situer et d’y agir. »

• Education civique

Poursuivre la préparation des élèves « à se comporter en personnes responsables dans leur vie quotidienne » et « faire acquérir aux élèves les données principales pour comprendre la citoyenneté politique et préparer son exercice. »

(Préambule)

Des apprentissages à approfondir sur tout le collège

• Capacités répétées d’un niveau à l’autre dans chaque programme, en « chapeau » pour l’éducation civique.

• Approfondissement progressif sur tout le collège : nécessité de progressions communes aux équipes pour l’apprentissage des capacités de la 6e à la 3e.

Des approches à renouveler

Statut du document

• Documents source/documentation : supports documentaires

• Absence de documents patrimoniaux pour éviter la sacralisation de certains documents en histoire

• Présence de documents de référence en EC

• Des modalités d’utilisation variées

Place du récit

• Récit : relation d’un fait

• Différents niveaux de récit– Récit factuel

• Qui permet d’incarner• Qui fait avancer les contenus

– Récit qui donne le sens– Récit qui donne la distance critique

Connaissances/démarches/capacités

• Connaissances et capacités = objectifs à atteindre.

• Démarches = moyens d’atteindre ces objectifs en évitant le piège de l’exhaustivité.

• Nécessité d’articuler les trois rubriques pour définir des fils directeurs à nos enseignements.

• Place nouvelle du « choix ».

Etude de cas

L’étude de cas consiste à partir d’un lieu singulier , de l’examiner, de l’observer et de le décrire à partir des questions.

A partir de ces quelques questions non contextualisées à priori , les réponses sont rassemblées pour être confrontées à d’autres réponses et à au moins une autre étude de cas.

Les constantes et les différences doivent donner lieu à une généralisation aboutissant à une typologie par exemple si les études de cas sont suffisamment nombreuses et discriminantes .

• La démarche est en quelque sorte inversée par rapport à une géographie qui partait du modèle pour aboutir au cas particulier, et par rapport à une approche didactique qui partait de la théorie pour l’illustrer par des exemples. Il s’agit donc de passer du cas particulier au général, de se servir d’une étude de cas pour dégager des « régularités » valables en d’autres lieux si ce n’est à l’échelle planétaire. [...] Le but de l’étude de cas est de partir de cas « concrets », en prise avec le réel, pour construire avec les élèves un savoir. Par opposition à une géographie qui partirait de la théorie et l’illustrerait au besoin par des exemples, il s’agit de mener les élèves à réfléchir à partir des situations précises pour construire un savoir plus large.

Connaître et utiliser les repères

• Liste à la fin des programmes de 3e • Liste qui contient les repères déjà abordés en

primaire.• « Il ne s’agit pas seulement de connaître des

repères mais de leur donner un sens et de savoir les inscrire dans un contexte essentiel à leur compréhension. C’est ainsi que l’on en fera le support d’un véritable apprentissage et non un simple exercice de restitution. »

(préambule)

Lire dire écrire

• La maîtrise de la langue reste un objectif commun incontournable à toutes les disciplines.

« Les capacités « raconter » et « décrire » sont de nature à valoriser la qualité de l’expression écrite et orale des élèves. » (préambule)

« Ces deux capacités (analyse de documents et maîtrise de l’expression écrite et orale) concernent toutes les parties du programme. »

(chapeau introductif du programme de 6e en histoire)• Le lieu est la classe.• Les travaux pluridisciplinaires sont bienvenus.

Socle et histoire des arts

• Les trois enseignements « contribuent à l’acquisition des grandes compétences du socle commun ». Les programmes intègrent les éléments du socle et c’est à travers eux que le socle sera validé.

• L’histoire des arts est également intégrée dans les programmes :– Par l’étude des civilisations en 6e et 5e

– Par la mise en place d’un thème transversal en 4e et 3e.

« La liberté, la variété, la vie »Ernest Lavisse

• Liberté : un programme se gère…

• Variété : …par des approches et des démarches variées…

• Vie : …qui mettent l’homme au centre de nos enseignements et donc la vie.

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Mars-Juin 2009