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Les revues et leur langage

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Etude d'une revue et de son positionnement artistique

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Les revues et leur langage

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EDITOAujourd’hui, l’art n’est plus abor-dé exclusivement dans des revues spécialisées. De nombreux acteurs de la scène contemporaine écri-vent pour des magazines plus gé-néralistes. Ainsi, nous avons sélec-tionné la revue CITIZEN K pour sa pluridisciplinarité ancrée dans le monde actuel. Nous en sommes venues à nous demander com-ment ce trimestriel aux partis pris mode construit-il une image de l’art contemporain ? Son discours, qui se veut avant-gardiste mais qui reste orienté luxe, a-t-il une in� uence sur son positionnement artistique ? La question se pose également quant à sa politique et son idéologie.

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page 1 Edito

page 2 Sommaire

page 3 Historique, positionnement, lectorat

page 4 Le libertarianisme

page 8 Etude des journalistes

page 11 ! éorie d’articles

SO M

M A

I R

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Kappauf, de son prénom Gérard, a créé le magazine CITIZEN K en 1993.Il a initialement suivit une for-mation aux Arts Déco puis à Sup de Luxe pour devenir Directeur Artis-tique en cosmétiques. En 1992, il lance la revue « Sans Nom » en free-lance.CITIZEN K est un trimestriel fémi-nin haut de gamme d’environ 430 pages reconnu pour sa très bonne connaissance de la mode. Grâce à ce� e dernière, le magazine est le moins cher de son segment. Sa cré-dibilité favorise l’investissement des

HISTORIQUE POSITIONNEMENT

LECTORATannonceurs, ce qui permet de le vendre à seulement 1€.

Ce� e revue se veut avant-gardiste tout en traitant de mode, culture, beauté, art, cinéma, design et archi-tecture.

Son lectorat est donc consitué de jeunes adultes installés, CSP+ ( cible à haut pouvoir d’achat : chefs d’entreprise, artisans, cadres, com-merçants… ) mais aussi de profes-sionnels de la mode, du design et du graphisme.

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C’est Frédéric Bastiat, économiste, homme politique et polémiste du XIXème siècle, qui développe ce� e pensée fondamentalement indivi-dualiste et libérale, en dehors des clivages gauche/droite. Elle n’est néanmoins pas à confondre avec le mouvement libertaire, qui réfère surtout à des groupes anarchistes qui s’opposaient, au XIXe siècle, au pouvoir de l’État, mais qui ne favo-risaient pas particulièrement le libre marché.Le libertarianisme est en premier lieu une philosophie politique qui prône la liberté absolue des individus, de

En ce qui concerne l’état, on re-marque deux grandes tendances. Tout d’abord le minarchisme, théo-rie politique qui considère que les pouvoirs de l’Etat devraient être très restreints. Puis l’anarcho-capita-lisme, qui appelle à une suppression des pouvoirs de l’Etat et l’instaura-tion d’un droit privé.

faire ce qu’ils veulent de leur per-sonne et de leur propriété avec pour conséquence qu’ils n’empiètent pas sur ce� e même liberté des autres.

De plus, les libertariens croient que le rôle de l’État n’est pas de pour-suivre des objectifs au nom de la collectivité – comme redistribuer la richesse, « promouvoir » la culture, « soutenir » le secteur agricole, ou « aider » la petite entreprise – mais bien de se limiter à protéger les droits individuels et laisser les citoyens poursuivre leurs propres objectifs de façon libre et responsable.

«Il y a trop de grands hommes dans le monde, il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuple, pères des nations… trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter.»

LE LIBERTARIANISME

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En quoi peut-on dire que le ma-gazine s’ancre dans la pensée LIBERTARIENNE ?

Il est vrai que CITIZEN K est une revue dans laquelle la liberté d’expression prime. Kap-pauf, son créateur, met en avant ces idées dans l’édito mais aussi dans des articles de présentations de rubriques.

On remarque également que l’identité vi-suelle du magazine n’est pas classique et tend à se rapprocher d’une pièce plastique. Prati-quement chaque article est présenté de ma-nière di� érente, en lien avec son contenu.

En� n, Kappauf s’a� ache à employer certains journalistes qui se revendiquent de politique libertarienne. Ces derniers acceptent de tra-vailler pour le magazine grâce à sa crédibilité culturelle et artistique. Ce n’est donc pas seu-lement visuellement et idéologiquement que ce� e revue s’inscrit dans une pensée de liber-té des propos et des individus.

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Nous nous sommes intéressées aux journalistes de CITIZEN K, souvent critique ou historien, ils ont pour sujet l’art contemporain, bien qu’ils ne soient pas nécessairement liés a la mode, ils

se sont ouverts à un magasine féminin haut de gamme.

ETUDE DES JOURNALISTES

Jérôme LEFEVRE D’abord cri-tique rock, collaborateur de Vice, res-ponsable des pages art du magazine de mode Crash et directeur adjoint d’Archistorm orienté ce! e fois sur l’ar-chitecture, il est aujourd’hui directeur adjoint d’Art Press. Il s’intéresse à la porosité des frontières des di# érents domaines artistiques et à la façon dont ils imprègnent la culture des artistes qui les retranscrivent dans des pratiques pluridisciplinaires, comme celle de la musique. C’est donc en découvrant les œuvres musicales de certains artistes plasticiens qu’il en vient non seule-

ment à s’intéresser à l’art contempo-rain, mais aussi à penser les liens entre les arts. Jerôme Lefèvre réalise plu-sieurs expositions d’art contemporains comme Sound Games et Meanwhile in the real world à la Chapelle de la Sor-bonne... Il consacre une partie de son travail à une nouvelle génération d’ar-tistes issues de cultures hardcore punk et métal (Damien Deroubaix, Mark Titchner, Seldon Hunt, Banks Vio-le! e, etc.). Il a conçu plusieurs cycles de projection de cinéma expérimental et & lms d’artistes avec des oeuvres de Marcel Duchamps Tony Cornrad etc.

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Damien SAUSSET Historien de l’art, Damien Sausset a été conservateur au Museum of Modern Art de New York. Il est depuis critique pour Connais-sance des arts ainsi qu’Artpress et a publié plusieurs ouvrages monogra-phiques (Turner, Van Eyck, Venet, ABCdaire de l’art contemporain) mais aussi un ouvrage sur la perte du réel dans les procédures de l’art contem-porain. Il est par ailleurs commissaire d’exposition (Quelques photographes français - Pékin 2005 - Dominique Pe-titgand). Il fait parti du jury de la Miss-sion Jeunes Artistes 2007 et collabore régulièrement avec L’OEil.

Barbara POLLA Docteur spécialisé en médecine interne a Genève. Elle est auteur et co-auteur d’une centaine

d’articles de recherche originaux pu-bliés dans des revues à politique édi-toriale. Barbara Polla est une person-nalité politique libérale suisse. Elle est aussi galériste et a un grand réseau in-ternational d’artistes contemporains, tient un grand intérêt pour tous les domaines de l’art et tous les médiums. Elle donne des séminaires mensuel aux étudiants de la HEAD, sur le thème de la créativité, et enseigne régulièrement sur les rapports entre l’Art et la Mode à l’ IFM. Elle est écrivain et chroni-queuse pour de nombreux journaux dont Les Quotidiennes ( La tribune de Genéve et 24 heures) et travail depuis 10 ans pour citizen K.Barbara Polla a fondé l’Association suisse pour l’Architecture émotionnelle dont elle est l’instigatrice.

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TAprès avoir étudié plusieurs articles dans dif-férents numéros, nous avons remarqué que les rédacteurs élaborent des ré� exions, des analyses non objectives autour de l’artiste pré-senté. Ils basent leurs textes sur le processus de création de ce dernier et en font, pour la plu-part, des récits théâtralisés. A partir de ce� e constatation, nous avons éga-lement observé que chaque texte est constitué d’un vocabulaire mélioratif faisant ainsi l’apo-logie de l’artiste et de son œuvre.

Dans chaque présentation, les journalistes s’appuient sur des philosophes ou des penseurs pour étayer leurs propres propos. De plus, cer-tains citent di� érents auteurs ayant également écrit sur le plasticien analysé, faisant ainsi appel

à d’autres critiques connus.

En� n, la création graphique met en exergue les concepts importants de l’artiste ce qui permet une vision globale de ses pièces. Ces accroches visuelles sont d’autant plus impor-tantes qu’elles font le lien entre texte et image.

Quant à ces dernières, elles sont le fondement des articles notamment de par leur quantité et leur dimension. Elles illustrent parfaite-ment les pensées du rédacteur, lequel s’y réfère constamment. D’autres parts, on a pu noter que la place des images se concentre entre deux textes, qui marquent le début et la � n de l’article. Ce qui oblige le lecteur à regarder les photographies avant de pouvoir � nir sa lecture.

HEORIE

D’AR ICLES

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