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P.2 Fortschritte der Kieferorthopiidie Bd. 16 /EI. 1 (1955) Herrn Professor Dr. Dr. Gustav Korkhaus zum 60. Geburtsta!l Les tendances en orthodontie Par le Dr. Lucien de Coster, Bruxelles Avec 5 figures Malgr6 que depuis des ann~es on 6tudie, par routes sortes de moyens la crois. sance de la face et des dents dans les cas de malformation dentoJaciale et que le champ de nos connaissances s'est ~tendu consid~rabtement, il reste encore L Fig. 1 (A) avant Fig. 2. (J3) un au apr~s Fig. 1 et 2. Cas de correction spontan6e sans appareillage. Il y a un an entre les deux radiographies. En superposantlaradioIsurla radioII on remarqueque les changementssurvenus sontextr6mementsimples. La figure s'est allong6 Le plan de Francfort, le plan basal du palais, le plan d'occlusion le bord inf4rieur de l~ mandibule toujollrs des probl6mes g rgsoudre quand il s'agit d'ut cas individuel ; problbmes relatifs aux variations de eroissance, variations des trajectoires et rhythmes du d6veloppement. Ce sont ces variations indi~ddueltes qui font la diversit6 de la race humaine et la diversit6 des individus. Ces variations, dit Brodie, sont comme les variations d'un th~me musical, mais pour l'orthodontiste elles constituent souvent des surprises difficiles prfvoir. Ces variations peuvent 6videmment tre le r6sultat d'une eause dftermin6e unique mais en g6n6ral elles sont produites pal' des faeteurs peu faeiles ~ d6finir

Les tendances en orthodontie

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P.2 Fortschritte der Kieferorthopiidie Bd. 16 /EI. 1 (1955)

Herrn Professor Dr. Dr. Gustav Korkhaus zum 60. Geburtsta!l

Les tendances en orthodont ie

Par le Dr. Lucien de Coster, Bruxelles

Avec 5 figures

Malgr6 que depuis des ann~es on 6tudie, par routes sortes de moyens la crois. sance de la face et des dents dans les cas de malformation dentoJaciale et que le champ de nos connaissances s 'est ~tendu consid~rabtement, il reste encore

L

Fig . 1 (A) a v a n t F ig . 2. (J3) un au apr~s

Fig . 1 et 2. Cas de correct ion spontan6e s a n s appare i l l age . I l y a un an ent re les deux r a d i o g r a p h i e s . E n s u p e r p o s a n t l a r a d i o I s u r l a r a d i o I I on r e m a r q u e q u e les c h a n g e m e n t s s u r v e n u s s o n t e x t r 6 m e m e n t s i m p l e s . La figure s'est al long6 Le plan de F ranc fo r t , le p lan basal du palais , le plan d 'occ lus ion le bord inf4r ieur de

l~ m a n d i b u l e

toujollrs des probl6mes g rgsoudre quand il s 'agit d ' u t cas individuel ; problbmes relatifs aux variations de eroissance, variations des trajectoires et rhythmes du d6veloppement. Ce sont ces variations indi~ddueltes qui font la diversit6 de la race humaine et la diversit6 des individus.

Ces variations, dit Brodie, sont comme les variations d 'un th~me musical, mais pour l 'orthodontiste elles constituent souvent des surprises difficiles prfvoir.

Ces variations peuvent 6videmment tre le r6sultat d'une eause dftermin6e unique mais en g6n6ral elles sont produites pal' des faeteurs peu faeiles ~ d6finir

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agissant en ehaine, b, pea pros comme eertaines affinit6s en chimie et qu'on a plus facile d'appeller simplement des tendances de d6veloppement.

La connaissance de ces tenda~nces est probablement ane des conditions les plus iml~ortantes au cours du traitement paree qu'elle permet de pr~voir la fa~on dont la nature va r6agir aux forces artificielles. :Elle permet de pr6voir l'aide que la croissance v~ nous donner, ce qui nous permettra de limiter nos propres efforts aux gestes absolument indispensables et 6viter les gestes antinaturels.

Les ~tudes des derni~res ann6es nous ont montr6 que Faction de notre inter- vention 6tait loin de correspondre /t nos espoirs et a fortement limit6 nos pr6- tentions. I1 ne s'agit pas de changements r6vohttionnaires ni d'aller g l 'encontre du courant. I1 ne s'agit pas de faire des figures larges ni de changer la morpho- logic du tout au tout. Plus modestement nous pouvons simplement profiter des mouvements de croissance qui sont encore s venir et du ti'avait d 'adaptation subsequent. Les tendances indixdduelles peltvent changer bilance darts l 'un ou dans l 'antre sens. Favorables elles donneront lenr pleine valenr s certains des mouvements produit par les appareils; D6favorables e]les peuvent contrarier eompl~tement et faire 6chouer des efforts at~trement valables. Seulement il taut qu'on arrive g les connaltre ou au moins ~ les soupqonner avant qu'elles n 'entrent en sc~ne.

ll est problable que trbs souvent e'est grace ~ leur action que nous assistons ce clue l 'on apelle des corrections spontanbes (Fig. 1 et 2) D'embl6e nous poa-

vons classer les tendances de d6veloppement en: tendances d'origine g6n6tique et tendanees d'origine ontog6n6tique et locale.

Envisageons d'abord sp6cialement les t e n d a n c e s h 6 r d d i t a i r e s . Ces tendanees de d6veloppement peuvent 8tre le fruit de la combinaison chromo- somique d'une malformation comme telle. Une malformation passe ~, la des- cendance comme te]le, en bloc et en dominance. Ce qui est souvent le cas pour la prognathie inf6rieure. Seulement q3lelle est ]a partie qui passe et en quelle importance? :N'ons voyons an des symptomes passer dsns la descendance mais pas n6cessairement dans les mgmes conditions que dans le cas originel. C'est ]e eas de cette famille o~t la m~re a une prognathie inf~rieure tr~s aecus6e (Fig. 3, 4, 5). Son ills a la m~me malformation alors que la fille a u ne occlusion parfaite. Les t616radiographies montrent que la ligne de base de la m~re cst nettement plus courte qae celle de ses enfants. Malgr6 que le ills soit encore atteint de r6tro- gnathie sup6rieure mais beaucoup moins que la mbre la fille n'a plus de r6tro- gnathie du tout et mSme sa m~ehoire inf+rieure est normale. Ici le prognathisme ne s'est pas transmis de fapon tellement dominante ~ moins clue l'allongement de la ligne de base venant du p~re probablement a chang6 les donn6es du pro- blame. Dans an autre cas o~ pourtant fille et garpon ont tousles deux ]a ligne de base de lear m~re il n ' y a que la fille qui a h6ritbele syndrome protrusion su- p6rieure avec distoposition mandibulaire. Ces tendances pathologiques peuvent done varier d'intensit6 et d'~tendue en profondeur. D'ailleurs beaucoup de ces syndromes sont eompos6s de pi~ces et morceaux chacane des parties pouvant 6tre coctzecarr6e par une tendance en sens contraire venant de l 'autre c6t6 de ]a barri~re. On dolt se souvenir que dans chacun des enfants il y a deux h+r6- dit6s oa deux capitaux h6r6ditaires qui peuvent se chevaucher de fa~on plus ou moins algae et avec des r6sultats difficilement pr6visibles.

I1 est difficile de se rendre compte des s3mIptomes transmissibles surtout que, dans l'ensemble, bea~tcoup de symptomes sont li6s l 'un ~ l 'autre dont certains se transmettent et d'autres pas.

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Fig. 3. (A) radiographic de la mcrc

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Fig. 4. (B) radiograpbie du tils

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T e n d a n c e s h @r ~dit air es a m o r - b ides . Les tendances de croissance qui se transmettent ~ la deseendance ne sont pas n~eessairement morbides. Et cependant leur combinaison peut donner lieu & des situations anor- males. La juxtaposition de certains caract~res absolument normales par ailleurs pent donner lieu ~ des ano- malies et ~ de v@ritables r~actions en chalne pr6sentant absolument tou- tes les earact6ristiques de tendances anormales pathologiques. Les cas de l'enfant dont le p~re a, par exemple une grosse figure avee de larges dents bien plant@es et admirable- nlent align6es et dont la mbre a une

Fig. 5. (C) radiographic de la fille

Fig. 3 bis 5. Radiographie d'une famiUe. La m~re est prognathe inf~rieur et t ransmct sa

malformation comme telle

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petite figure menue tr6s jolie avec des petites dents bien align6es ne sont pus rares. I1 n 'est par rare de voir l 'enfant pr@enter ]es larges dents de son p6re dans la petite figure de la m~re. I1 est 6vident que cette disproportion va peser pendant tout le cours du d@eloppement sur cet enfant et donner lieu g des malformations suecessives. Or le nombre de caract6res transmissibles est si grand qu' il faut de la part de la nature un long travail d 'adaptat ion presque dans tons les cas. Dans le cours de la croissance des tendanees d 'ordre oppos6 m~me peuvent entrer en ligne g, certains moments. C'est pourquoi certains enfants ressemblent ~ leur m6re ~ un certain moment et ~ leur p6re un mo- ment apr6s. I1 peut m~me se faire que ce ne sont pas seulement les parents directs qui interviennent dans le kal6idoscope, mais m~me des parents 61oign6s. Est ce que des changements dans le temps ne peuvent pas avoir une origine semblable? ]~st ce que des changements du ry thme d'6ruption et du ry thme de d6veloppement ne peuvent pas avoir leur origine dans des combinaisons chro- mosomiques semblables? Le t3~pe de fami]le n 'est pus un vain mot malgr6 qu'il n ' a pus toujours une entit6 morhpologique facile ~ d6terminer. Certains vices musculaires ou certaines habitudes vicieuses peuvent avoir un arri6re-fond h6r6ditaire.

I1 est certain clue ces tendances par leur diversit6 de localisation et de p6riode d 'apparit ion ou de mise en action er6ent pour notre t ra i tement nn danger per- manent. Tous ceux qui ont une certaine exp6rience duns les t ra i tements ortho- dontiques savent comment souvent des situations magnifiques et qui donnaient les meilleures esp6rances sont ruin6es par des conditions surlesqu.elles nous n 'avons pas ou peu de pouvoir et par contre comment certains cas ayant donn6 lieu

d'6normes difficult6s s'6claircissent brusquement pour se terminer bri l lamment. ~ e nous d6sesp6rons pas duns la premi6re 6ventualit6 et ne soyons pas trop pr6somptueux duns la deuxi~me. I1 est probable que nous y sommes pour si peu.

T e n d a n c e s non h 6 r 6 d i t a i r e s . Tous les facteurs capables de cr6er des variations dans le cours de la eroissance ne sont pus n6cessairement h6rC~ditaires ni li6s g la g6n6tique. Le m6canisme ontog6n6tique est s11ffisamment compliqu6 pour pouvoir donner lieu ~ des situations cr6atrices d'anomalies. Le fait clue la t~te se compose d 'un certain nombre de tissues dont ]a nature, la croissance, la fonction et le ry thme de d6veloppement sont si diff6rents, suffirait k expliquer certaines anomalies. II faut, en effet une coincidence telle, une eorr61ation pouss6e g u n tel degr6 que le moindre grain de sable suffit pour er6er du d6sordre dans le plan programme et cr6er une tendance d6favorable.

L'exemple le plus t~pique est celui des relations qui doivent exister entre tissu osseux et organes dentaires pendant le cours de l '6ruption dentaire ce que j 'ai appel6 il y a u n e vingtaine d'ann6e l'gge osseux et l 'gge dentaire. :Bien entendu le d6s6quilibre centre age osseux et age dentaire peut ~tre d'origine h6r6ditaire ou familiale, mais tr~s souvent une petite maladie de l 'enfance suffit pour retarder l'~ge osseux et donner naissance a la tendanee. I)6s ce moment une situation impossible a 6t6 cr6er simulant un d6faut dans l 'espace et qui a toujours 6t6 trait6 comme teL La premi6re victime d'une telle situation sera inexorab]ement la premiere molaire de six ans qui, pour son sompte, va provoquer des malfor- mations secondaires. La radiographie du poignet pent rapidement nous 6clairer

ce sujet. I1 est probable que l 'on pourrait multiplier encore la nomenclatgre de ten-

dances semblables et il est possible qu'aussi bien clue l 'on peut 6tudier des tendances d6favorables il existe des tendances favorables dont la connaissance

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pourrait 6tre d 'un grand secours pour l 'orthodontiste. 11 est aussi probable que le ]our o~ on aura une rue plus large sur les tendances de d6veloppe- ment on verra clue les symptomes dont on a muttipli6 le nombre ~ l'infini sont d 'un nombre bien plus r6duit et r6pondent simplement b~ l'une ou l'autre tendance non encore 6claircie.

Anschrift d. Verf . : B r u x e l l e s , 1 a Rue Archimbde

Herrn Professor Dr. Dr. Gustav Korkhaus zum 60. Geburtstag gewidmet

Aus der Fortbildungsschule fiir Zahnheilkunde der Universitiit Mailand (Direktor: Prof, Dr. Piero Redaelli)

Instituto Stomatologico Italiano (Direktor: Prof. Dr. Oscar Hoffer)

Die IndividuaUt~it des Gesichtstyps im Lichte der FernriJntgenuntersuchung

Yon Prof. Dr. med. Oscar Hoffer, Mailand

Mit 5 Abbildungen

In meinen frfiheren kraniometrischen und teleradiographischen Untersuchun- gen fiber die Verh/iltnisse des Gesichtssch/~dels und der Seh/idelbasis (1), deren Ergebnisse ich zum ersten Male in der 2. Versammlung des Club de Morphologie Faciale in Bruxelles 1953 vorgeffihrt babe, hat te ich auf das Verhalten einiger morphologischen ]~inzelheiten des Gesichtssch/idels hingcwiesen. Diese Einzel- heiten lassen sich bei biometrisch normalen F/illen, d. h. bei F'~llen mit einwand- freien inter- und intramaxill/iren Okklusionsverh/~ltnissen, auf einer lateralen Sch/idelfernrSntgenaufnahme mit einer bestimmten Freqnenz und bei nut geringen ~nderungen atfffinden.

Die gefundenen Verh/iltnisse und Winkelwerte, aus denen ich ein Diagramm entwickelt habe (Cranio-faciales-Diagramm), ermOglichen uns, das versehieden- artige Verlaalten des Gebisses und seiner topographischen Einlagerung im Sehfidel bei den verschiedenen Dysgnathien zu studie 'en und zu bewerten.

Zur FernrOntgenaufnahme bediene ich nfich eines ~Kraniostats (Abb. 1). Bei ihm wird der ~opf des Patienten in Dorsalstellung an den ~opfhalter angelehnt und transversal durcil zwei Tragiazeiger und sagittal dnrch 3 Zeiger, die auf das 1X'asion, Subnasale und Gnathion zeigen, orientiert. Die Fernr6ntgenaufnahme ~drd mit einem ~61~renabstand yon ] ,60- -2 ,00m ausgefiihrt, der bei Dental- rOntgenapparaturen nocl~ mOglich ist. Die Expositionszeit mul~ natfirlich ent- sprechend erhSt~t werden (5--7 Sek.), wobei die Anwendung ,con guten Verst/h'- kungsfolien und hochempfindlichen Filmen beachtet werden mul3.

Die spezielle Kopfeinstellung in Dorsal]age ist nur in Anbetracht der 1/ingeren Expositionszeit gewShlt worden, um in der so gcwonnenen l~uhelage des ]{opfes Bewegungsgefah.ren zu vermeiden.

Die Aufnahme wird in einem speziellen Dlmkelkammerverfahren entwickelt, das uns ermSglicht, die ]~nochen und Weichteile nach Belieben mehr oder weniger scharf attf ein Brompapier zu kopieren und so einerseits zeitraubende Entwick- lungsverfahren zur Erzielung der Weicbteile zu vermeiden, andererseits ein roll-