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Les logiciels libres lusage dujeune chercheur (et des autres. . .)24 novembre 2005Arnaud GardeleinStphane PchardMyriam ServiresAvant-proposLe document que vous tenez entre les mains (ou entre les pixels)se veut une rapide prsentation des logiciels libres, principalement lintention des doctorants. Nanmoins, vous navez pas besoin dtredoctorant pour trouver ici de quoi vous faire une ide de ce que sont leslogiciels libres et ce que vous pouvez faire grce eux. Prcisons quenous ne sommes ni des spcialistes ni mme des informaticiens, justedes passionns par lesprit du logiciel libre qui estiment quil vaut lapeine dtre partag.Malgr lattention des rdactions et des relectures, des erreurs, desinexactitudes, des contre-sens voir mme des absurdits se seront s-rement introduitsdefaoninsidieusedanscesquelquespages. Lameilleure faon den rduire le nombre est de nous en faire part parcourrier lectronique (ou de vive voix si vous passez par l). Merci !Vous trouverez la dernire version de ce document aux adresses sui-vantes :http ://www.polytech.univ-nantes.fr/A2D-STIM/ll.phphttp ://stephanepechard.net/ll.phphttp ://www.irccyn.ec-nantes.fr/pechard/ll.phpNous voudrions remercier toutes les personnes plus ou moins im-pliques dans ce projet, notamment Rmi pour linitialisation, L.L. deMars pour lillustration de cette page (sous licence Art Libre, voir 4.1.2)et bien sr tous les contributeurs aux logiciels libres de par le monde.Arnaud, Stphane et MyriamPour vos requtes, critiques, rprimandes, conseils, rclamations, dclarationsenammes ou compliments :{arnaud,stephane,myriam}.{gardelein,pechard,servieres}@univ-nantes.frLes logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Table des matiresIntroduction 21 Histoire et philosophie 21.1 En qute didal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31.2 Les quatre liberts du logiciel libre faon GNU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31.3 Le modle conomique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41.4 Pourquoi le logiciel libre est-il meilleur ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41.5 Un systme dexploitation complet : GNU/Linux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Liste non exhaustive de liberts 62.1 Cygwin ou un dbut de libert dans un monde de fentres . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62.2 LoliWin, passage en douceur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72.3 Ouvrez votre bureau : OpenOfce.org et ses challengers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92.4 LATEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132.5 Du dessin industriel avec Qcad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212.6 Octave, Maxima et Scilab : Matlab na qu bien se tenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212.7 Gnuplot ? Vous avez dit Gnuplot ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252.8 Firefox et Thunderbird : redcouvrez le web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252.9 Dessine-moi un logiciel libre : The Gimp et Inkscape. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282.10 Un peu de dtente tout de mme : VLC, Gaim, Jabber, etc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303 Une ribambelle de distributions 313.1 Fedora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313.2 Mandriva . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323.3 Debian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324 Licences et formats 334.1 Les licences plus ou moins libres du march . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334.2 Ouvrez les formats ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365 Brevetabilit des logiciels : un point sur la situation 375.1 Quest-ce quun brevet ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 385.2 Les logiciels sont-ils brevetables ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 385.3 Le pour et le contre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395.4 Historique de la directique europenne sur les brevets logiciels . . . . . . . . . . . . . . . 396 Mise en pratique immdiate 407 Quelques adresses ne pas manquer 44Rfrences 47Contrat Creative Commons 48 1 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)IntroductionLutilisation de linformatique est devenue quotidienne pour nombre de nos contemporains. Mmesi elle nest pas lobjet de notre travail, elle est l quand il sagit de communiquer sur notre activit, toutparticulirement dans le domaine de la recherche o la valorisation des rsultats passe le plus souventpar une synthse crite ou orale. Cela requiert des outils performants et ouverts. En effet, la prennitet lindpendance de tous ce que nous produisons dpendent des logiciels utiliss pour lobtenir. Cestpourquoi des formats et protocoles ouverts ont t crs (pensons Internet et XHTML1, SMTP, POP2,IP, HTTP3, etc. la liste est longue !) et nous aurions bien du mal nous en passer, autant deux que deleur caractre ouvert.Maisaujourdhui, cetteinteroprabilitestmenacepardesformatsferms, auxcaractristiquesseules connues du producteur. Les entreprises et les utilisateurs deviennent alors dpendants de ce four-nisseur, au prix de licences souvent exhorbitantes. Les logiciels libres sont une alternative ce modlepropritaire. Ils prnent la mise en commun des connaissances et louverture des formats dans un butdinteroprabilit et dindpendance. Le succs des logiciels libres entrane une banalisation des comp-tences et permet la cration de socits spcialises et donc de prots nanciers. Le savoir nest donc pasdtenu par un acteur unique au bon vouloir duquel lutilisateur serait li.De nombreux logiciels libres sont disponibles pour des applications aussi bien professionnelles quede loisirs. Plusieurs systmes dexploitation complets sont mme issus du modle dont nous esquissonsici les principales caractristiques. La rputation de ces systmes quant aux difcults du grand public sy adapter est de moins en moins fonde. Elle est aujourdhui confronte aux progrs raliss cesdernires annes en termes dergonomie et dintuitivit. Cest pourquoi la popularit des logiciels libressafrme de plus en plus, au point dinquiter certains acteurs propritaires. Lune des armes technico-commerciales envisages par ces acteurs est lutilisation des brevets logiciels, question laquelle lUnioneuropenne sintresse actuellement.Ce document se veut une approche probablement pas objective du concept de logiciel libre et uneprsentation rapide de ces principaux reprsentants. Nous commencerons par rappeler son histoire etlimportance de sa philosophie, autant dans son dveloppement que dans son utilisation. Ensuite, nousnous intresserons certains logiciels, en esprant que notre slection satisfera la majorit dentre vous.Nous continuerons en voquant trois des distributions les plus clbres et utilises, avant dapprofondirles questions lies aux licences, aux formats et aux brevets. Enn, nous vous prsenterons une distribu-tion que vous pouvez tester sans avoir linstaller.An de vous donner accs un maximum dinformation, tous les liens proposs sont repris lasection 7. De plus, ce document est rgit par un contrat qui vous autorise le lire, le diffuser, le modieret le redistribuer (voir page 48), protez-en!1 Histoire et philosophieIntroductionLhistoiredulogiciellibrenecommencepaspariltaitunefois. . .,niparconnaissez-vousla lgende de. . . 4. Ici, nous parlerons de code source, dinformaticiens, dthique, didal, dintgrismemme. Nous pourrions dbuter par cest lhistoire dun type . . . , mais ce serait peut-tre trop convenu.Alors introduisons tranquillement les motivations ayant entranes le mouvement dit libre. Nous y d-couvrirons son origine, ses pionniers (en tout cas, les plus charismatiques), son but et le modle cono-mique qui sy applique. Nous terminerons cette approche thorique par une prsentation rapide dunsystme dexploitation complet issu de ce modle.1pour eXtensible HyperText Markup Language, utilis pour crer des pages web2pour Simple Mail Transfer Protocol et Post Ofce Protocol, protocoles de courrier3pour Internet Protocol et HyperText Transfer Protocol protocoles de communication4Cest pas un conte de fe, cest juste du bon sens, dixit Myriam, le mercredi 30 mars 2005 : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)1.1 En qute didal ses dbuts, linformatique tait une science dans laquelle les chercheurs changeaient librement le Tir du livret duLibre [2]code source de leurs programmes. Le code source est la version intelligible et comprhensible par unhumain dun programme informatique. Il est crit dans un langage dit de programmation, connu desprogrammeurs. Depuis les dbuts de linformatique, les chercheurs et tudiants changeaient le codesource de leurs programmes, de manire ce que tout le monde puisse les tudier et les amliorer.La libert dutilisation des recherches en informatique et des codes sources des programmes tait alorstotale, et peu de chercheurs restreignaient la distribution de leurs rsultats.Au dbut des annes 80, cette rgle tacite de partage des connaissances a chang. Des diteurs ontcommenc vendre leurs premiers logiciels, sans en distribuer le code source : cest le logiciel propri-taire. Son systme social est fond sur lisolement et la division des utilisateurs :il est livr sans son code source, il est donc impossible pour un programmeur de le modier ou delamliorer, ce qui rompt le principe de libert ;il a un cot, et engendre donc une forme de discrimination supplmentaire par largent, ce quirompt le principe dgalit ;sa copie est le plus souvent illgale, il est donc interdit daider son voisin, ce qui rompt le principede fraternit.Si le logiciel propritaire tait un plat cuisin, il serait impossible de connatre sa composition, nila faon dont il a t cuisin. Il serait bien entendu interdit dessayer de le deviner. Il serait impossibledamliorer la recette, et il vous serait interdit den donner un morceau votre ami qui meurt de faim.Lide de privatisation du logiciel, et des autres formes dexpression est donc une ide allant lencontredu partage des connaissances. lheure actuelle, le grand public utilise en majorit des logiciels pro-pritaires.An de faire perdurer lesprit de partage des connaissances desdbuts, Richard M. Stallman (RMS pour les intimes), un chercheuren informatique du MIT (Institut de technologie du Massachussetts,tats-Unis) dcide de quitter son laboratoire en 1984, et de se consa-crer lcriture dun systme informatique complet et libre, appelGNU (pour GNUs Not Unix, acronyme rcursif). Lannonce ofcielledonne les grandes lignes de ce quil a en tte. En 1985, Stallman crela Free Software Foundation (FSF) visant supporter le projet GNU. Lespremiers travaux de cette fondation sont de dnir le concept de lo-giciel libre et de rdiger une licence adapte sa distribution, la GPL (General Public Licence, en franaisLicence Publique Gnrale), fondant ainsi les bases thiques, politiques et juridiques du mouvement dulibre. La version 1 de la GPL sort en 1989.1.2 Les quatre liberts du logiciel libre faon GNULexpression logiciel libre fait rfrence la libert et non pas au prix. Pour comprendre le concept, Dnit par leprojet GNU [1]vous devez penser la libert dexpression, pas lentre libre. Lexpression fait rfrence la libert pourles utilisateurs dexcuter, de copier, de distribuer, dtudier, de modier et damliorer le logiciel. Plusprcisment, elle fait rfrence quatre types de libert pour lutilisateur du logiciel :la libert dexcuter le programme, pour tous les usages (libert 0) ;la libert dtudier le fonctionnement du programme, et de ladapter vos besoins (libert 1). Pourceci laccs au code source est une condition requise ;la libert de redistribuer des copies, donc daider votre voisin, (libert 2) ;la libert damliorer le programme et de publier vos amliorations, pour en faire proter toute lacommunaut (libert 3). Pour ceci laccs au code source est une condition requise.Un programme est un logiciel libre si les utilisateurs ont toutes ces liberts. Ainsi, vous tes librede redistribuer des copies, avec ou sans modication, gratuitement ou non, tout le monde et partout. Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)tre libre de faire ceci signie (entre autre) que vous navez pas demander ou payer pour en avoir lapermission.Toutefois, la notion de libert du logiciel na aucun rapport avec le prix. En effet, une socit peutcommercialiser un logiciel libre et raliser des bnces sur cette vente.1.3 Le modle conomiqueLe logiciel libre sintgre trs bien dans le systme conomique. Plusieurs dclarations dans ce sens Tir du DA deMlanieClment-Fontaine [3]peuvent tre cites. Ainsi, Eric Allman lors dun congrs Palo Alto (Californie) a rappel que la dispo-nibilit du code source est simplement un autre modle commercial . Le directeur de Linux International,Jon Hall afrme quil y a dnitivement de largent faire avec Linux . En effet, de nombreuses acti-vits commerciales se dveloppent autour des logiciels libres. Certaines socits comme Red Hat (tats-Unis), SuSE (Allemagne) ou Mandriva Software (France) valuent des logiciels libres, les assemblent etles combinent le cas chant avec des logiciels commerciaux pour proposer des solutions adaptes auxbesoins les plus courants des entreprises (stations de travail, poste bureautique. . .), accompagnes dunservice payant dassistance technique autour de leurs solutions. Lorsque le march ne propose pas un lo-giciel correspondant aux besoins dun organisme, ce dernier sera forc de le dvelopper. En optant pourla diffusion libre du code source, il sassure le renforcement dune large communaut dutilisateurs-testeurs. Ainsi ce logiciel peut tre corrig et amlior plus efcacement que sil avait t gard secret,con un service dvaluation ou diffus commercialement. Lorganisme obtient un rsultat satisfai-sant plus rapidement et moindre cot.Concernant la commercialisation des logiciels, Stallman crit : Nous encourageons ceux qui dis-tribuent des logiciels libres les faire payer le prix quils veulent ou peuvent . En effet, peu importeque le logiciel soit gratuit ou payant, ce qui est important, cest que le logiciel soit libre. Le prix ne peutcependant pas devenir un obstacle laccs au code source. Par exemple, si un distributeur fournit unlogiciel et fait payer trs cher la communication du code source et prtend distribuer le code source, envrit, il le dissimule. Cest pourquoi la GPL limite le prix du code source an de prserver la libert demodication du logiciel. Le prix est donc indiffrent dans ce type de contrat sous rserve quil nentravepas cette libert.1.4 Pourquoi le logiciel libre est-il meilleur ?1.4.1 Pour le technicienPar dnition, les sources dun logiciel libre sont publiques et librement utilisables. Pour le techni- Par lAPRIL [4]cien, cest dun intrt considrable. Tout dabord, il peut se permettre dutiliser un code source cod parun autre programmeur, il na pas besoin de rinventer la roue.Deplus,leserreursdunlogiciellibreserontplusrapidementcorriges.Louverturedessourcespermet aux informaticiens (ou tout simplement aux utilisateurs ayant quelques connaissances de pro-grammation) de corriger eux-mme les erreurs quils rencontrent dans les programmes quils utilisent.Les corrections seront intgres dans la version suivante du logiciel.Pour les tudiants en informatique ou mme les professionnels, laccs aux sources permet un ap-prentissage des plus profonds. Pour beaucoup de professionnels, la meilleure documentation qui puisseexister, ce sont les sources elles-mmes.1.4.2 Pour lutilisateurLutilisateur ne bncie pas directement de laccs aux sources. La plupart des automobilistes neconnaissent pas le fonctionnement dun moteur, cest la mme chose en informatique. Maintenant, ima-ginons un monde o 10% de la population fait de la mcanique pendant ses moments perdus, et passeson temps amliorer son vhicule. Si vous achetez une voiture doccasion, vous tes sr que le mo- Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)teur a t amlior par son propritaire prcdent. Lutilisateur gagne en abilit, en performance et enqualit.En informatique, nous retrouvons plus ou moins le mme concept, mais vous y avez une voitureneuve qui prote de toutes les technologies dveloppes dans des petits garages indpendants par desartisans habiles, et dont les meilleures sont rassembles dans votre vhicule. Vous tes sr de la qualittout comme de la scurit. Dans le cas dun vice de conception, il y a de grandes chances que quelquunlait dtecte avant vous et corrige.1.4.3 Pour les entreprisesComme pour les utilisateurs, les entreprises bncient de la qualit du logiciel. Mais en plus, lemodle de dveloppement des logiciels libres est un avantage lui tout seul. Il permet de corriger trsrapidement une erreur de programmation dont les effets sont critiques pour lentreprise, et aucune lo-gique marchande ne conditionne les sorties des diffrentes versions des logiciels libres.De plus, si une entreprise dcide de jouer le jeu et de dvelopper des logiciels libres, elle bn-cie du support de toute la communaut du logiciel libre, tout comme elle garantit la prennit de sonprogramme.1.5 Un systme dexploitation complet : GNU/LinuxEn 1991, GNU permettait de raliser de nombreuses tches avec un or-dinateur et ses applications libres. Cependant, il manquait encore de quoien faire un systme dexploitation entirement libre : le cur du systme,appelnoyau. Sonrleestvaste: gestiondelammoire, accsauxpri-phriques (disque dur, lecteurs, clavier, souris, carte graphique. . .), gestiondu rseau, partage du temps microprocesseur entre les programmes, etc. Lenoyau ofciel du projet GNU, le Hurd, nest pas encore oprationnel. Cestalors quun tudiant nlandais rpondant au nom de Linus Torvalds prsente au monde le projet sur le-quel il travaille, en demandant aux dveloppeurs intresss de ly aider. Il sagit dun noyau quil dcidede placer sous licence GPL et de baptiser Linux. Le systme GNU/Linux tait n, constitu du noyauLinux, de logiciels du projet GNU et de bien dautres logiciels sous licence GPL.Aujourdhui, le noyau en est sa version 2.6.14.25et supporte plus darchitectures (en vrac : i386(dont AMD 64 bits et Cyrix), DEC Alpha, RISC Alpha 64 bits, PowerPC 32 et 64 bits (MkLinux pour Liste dtaille [5]Apple), MIPS 32 et 64 bits, SuperH, Sun SPARC, Motorola, IBM S/390 et S/390X, StrongARM, HP/PA,M68xxx (Amiga et Atari), NEC V850 et srement dautres plus ou moins exotiques) que nimporte quelautre systme dexploitation.De multiples distributions bases sur le couple GNU/Linux ont vu le jour, nous dtaillerons les plusconnues et utilises la section 3. Elles ont permis damliorer le dploiement du systme GNU/Linuxqui sutilise dsormais aussi bien pour des usages de bureautique, de multimdia et dInternet que pourdes utilisations trs professionnelles comme les serveurs rseaux ou le dveloppement logiciel.ConclusionCette entre en matire a permis de prsenter lhistoire et la philosophie du mouvement du logiciellibre. Le terme idologie nest pas trop fort pour dcrire ce courant de pense rgit par le partage desconnaissances et des ressources. Utiliser des logiciels libres est donc aussi une dmarche thique : cestla volont dutiliser des logiciels raliss avec lobjectif de crer un bien commun dans lintrt gnral,et non pas des logiciels crs pour servir des intrts privs. Nous avons vu quil est possible de crerun systme dexploitation complet et performant tout en le distribuant librement. Il en va de mme denombreux logiciels dont certains pourraient savrer trs utiles.5en date du 24 novembre 2005, voir http ://www.kernel.org/ pour plus de renseignements Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)2 Liste non exhaustive de libertsIntroductionNous voici au cur de nos proccupations, savoir les logiciels libres en tant que tels. Nous en pr-sentons ici une liste trs loin dtre exhaustive, dans une optique principale dutilisation professionnelle(calcul, bureautique, graphisme) mais galement de loisirs (multimdia, applications Internet). Tous leslogiciels proposs ne sont bien sr pas uniques dans leur catgorie mais sont parmi les plus populaires.De plus, ils sont tous utilisables au moins sous environnement Unix (gnralement de type GNU/Linux)et Windows, ce qui permet un passage ais dun systme lautre (vous devinerez le sens !).2.1 Cygwin ou un dbut de libert dans un monde de fentres2.1.1 Prsentation sommaireSi nous tions publicitaires, nous dirions, un brin accrocheurs, quavec Cygwin, vous pou- Un article deWikipedia,lencyclopdielibrevez ni plus ni moins faire tourner Linux sous Windows ! Dsormais dvelopp par Red Hat(sans doute lentreprise la plus connue du monde libre, voir 3.1), Cygwin est un mulateurde systme Unix pour Windows, cest--dire quil simule entirement un systme Unix. Ce qui permetaux unixiens (dont les linuxiens) de retrouver leurs interfaces et leurs habitudes mme sous le systmedexploitation fentr.Il permet ainsi de raliser les tches suivantes :ouvrir une console accessible dun simple raccourci sur votre bureau;reproduire les fonctions Unix classiques : ls, cp, cat, gcc, pwd. . .compiler et excuter des programmes dvelopps pour Unix.2.1.2 Un peu plus de dtails. . .Cygwin est une collection de logiciels libres lorigine dvelopps par Cygnus Solutions permettant diffrentes versions de Windows dagir un peu comme un systme Unix. Il vise principalement ladap-tation Windows de logiciels qui fonctionnent sur des systmes POSIX (norme des systmes Unix) telsque GNU/Linux ou BSD.Cygwin tente de crer un environnement sous Windows, rendant possible lexcution de ces logi-ciels aprs une simple compilation. Les programmes ainsi ports sur Cygwin, fonctionnent mieux surWindows NT et Windows 2000 que sur dautres versions, mais certains peuvent sexcuter de faon tout fait acceptable sur Windows 95 et Windows 98. La gure 1 prsente Cygwin utilisant divers outils duprojet GNU et fonctionnant sous environnement Windows.Cygwin se compose dune bibliothque qui met en uvre lAPI6systme de POSIX en faisant ap-pel au systme Win32, des outils de dveloppement du projet GNU (tels que GNU Compiler Collectionet GNU Debugger) qui permettent des tches de base de dveloppement de logiciel et de quelques pro-grammes dapplication quivalents aux programmes courants des systmes Unix. Le systme de fentreX, XFree86 a t mis en uvre en 2001 sous Cygwin.Le package inclut galement une bibliothque appele MinGW qui travaille avec la bibliothqueMSVCRT, partie intgrante de Windows. MinGW provoque moins de dpassement de capacit de m-moire vive et de disque que Cygwin, fonctionne sous une licence moins contraignante, et peut se lier nimporte quel logiciel, mais ne met pas en uvre autant de spcications POSIX que le fait la biblio-thque de Cygwin.Red Hat place la bibliothque de Cygwin sous la licence libre du projet GNUmais donne la possibilit tout logiciel libre dont la licence se conforme aux conditions de sources disponibles de se lier labibliothque. Red Hat rend galement possible de distribuer des programmes sous licence commercialeet dintgrer la bibliothque Cygwin dans des distributions propritaires.6pour Application Programming Interface 6 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Figure 1 Cygwin/X avec le gestionnaire de fentres OpenBox et les logiciels gv, xg et ddd2.1.3 Quelques notes sur linstallationSur le site de Cygwin (www.cygwin.com), le programmesetup.exe est tlchargeable et sert Grce aumanuel [6]choisir le mode dinstallation. Il est possible de rcuprer tous les packages au pralable, ou bien deraliser une installation directe depuis le site de Cygwin.La premire mthode est conseille lorsque la connexion Internet nest pas directe ou lente. Dans cecas, on procdera dans un deuxime temps linstallation depuis les packages tlchargs (option . . .fromLocal Directory). On disposera alors dun raccourci sur le bureau pour ouvrir une fentre de commande(un shell en anglais). Notons quune installation typique utilise quelques 400 Mo de disque dur.2.2 LoliWin, passage en douceurPour permettre une transition aise dun systme propritaire un sys-tme libre, il est conseill de commencer par changer les outils avec lesquelsnous travaillons. En effet, perdre ses habitudes avec un certain systme eten acqurir de nouvelles nest pas chose facile, et il est sans doute prfrable deffectuer la transistionpar tapes. Cest pourquoi ont vu le jour plusieurs projets regroupant un ensemble de logiciels libresutilisables sous Windows (car il sagit bien du systme quitter). Nous prsentons ici lun de ces projets.Il en existe dautres bass sur le mme principe, citons TheOpenCD ou WinLibre.LoliWin est une compilation de logiciels libres et gratuits pour Windows. Elle est prsente sousforme dun CD comprenant des applications libres, de la documentation pour vous faciliter leur priseen main et un assistant pour vous guider durant linstallation. LoliWin contient plus dune trentainede logiciels couvrant une grande part des besoins contemporains en micro-informatique : bureautique,communication, dessin, photo, Internet, audio et vido. . .Voici la liste des logiciels prsents sur LoliWin version 5.10.1 : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Accs distantPutty : client telnet, SSH, etc. ;VNC : prise de contrle distance.BureautiqueAbiword : traitement de texte ;Grisbi : comptabilit personnelle ;OpenOfce.org 2.0 : suite bureautique.CommunicationExodus : client de messagerie instantane ;FileZilla : client FTP;Firefox : navigateur Internet ;Gaim : client de messagerie instantane ;Miranda : client de messagerie instantane ;Mozilla : suite Internet ;Thunderbird : client de messagerie ;WackGet : compression et dcompression (zip, tar, etc.) ;WinHTTrack : aspirateur de site web.diteursNvu : diteur de pages web ;Notepad++ : diteur de texte ;Scite : diteur de texte.GraphismeDia : schmas et diagrammes ;InkScape : dessin vectoriel ;OpenClipArt : bibliothque dimages ;The Gimp (1.2.5 et 2.2.8) : dessin bitmap et retouches de photo.MultimdiaCamStudio : permet denregistrer tout ce qui se passe lcran;VidoLan : lecteur audio et vido ;Zinf : lecteur audio.ServeursEasyPHP : plateforme Apache, MySQL, PHP;FileZillaServer : serveur FTP;JabberD : serveur Jabber (messagerie instantane) ;eGroupware : serveur dapplications de groupe ;hMailServer : serveur de messagerie.Utilitaires7Zip : compression et dcompression de chiers ;A Note : petites notes jaunes sur le bureau;ClamWin : anti-virus ;NetTime : synchronisation horaire ;PDFCreator : imprimante virtuelle pour gnrer du PDF;Rainlendar : calendrier sur le bureau; 8 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)ScreenCopy : copies dcrans ;VirtuaWin : bureaux virtuels ;WinPT : chiffrage et dchiffrage de donnes.2.3 Ouvrez votre bureau : OpenOfce.org et ses challengersLes outils de bureautique tels que ceux prsents dans la suite Ofce de Microsoft sont trs utilissdans le monde professionnel7. Malheureusement cette suite propritaire ne vous assure ni la compati-bilit, la prennit ou la scurit de vos documents car elle utilise un format ferm (pour plus dexpli-cations sur les formats ouverts, voir section 4). Nous vous prsentons ici des outils bureautiques nenutilisant pas, protons-en!2.3.1 OOoOpenOfce.org est une suite complte doutils de bureautique, en concurrencedirecte avec lquivalent propritaire de Microsoft, Ofce. Leurs fonctionnalitssont comparables, OpenOfce.org offrant lavantage dtre quasi-compatible ( en-viron 90%) avec les documents Ofce. Cependant, les formats utiliss par Microsoft tant ferms, il nestpas possible doffrir une pleine compatibilit (Ofce a dj bien du mal assurer la compatibilit avecses anciennes versions !). La dernire version dOpenOfce.org est la 2.0 datant du 20 octobre 2005.Figure 2 Lditeur de texte dOpenOfce.org, en anglaisOpenOfce.org propose un diteur de texte (quivalent Word), un tableur (cousin dExcel), un ou-til de prsentation (similaire PowerPoint), un diteur dquation (comme MathType) permettant dj7De manire parfois inadquate (un chier PowerPoint ou Word comme conteneur dimages par exemple !), mais cest un autredbat Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Figure 3 Le tableur dOpenOfce.org, en turclimport et lexport en MathML8alors que la norme peine simposer, un diteur de dessin et un gestion-naire de base de donnes (tel Access). De plus, il permet lexportation en PDF9et en OpenDocument10.Comme nous pouvons le constater, OpenOfce.org na pas beaucoup envier son concurrent princi-pal, le plus difcile tant de perdre ses habitudes dans un environnement assez proche mais nanmoinsdiffrent. Pour un outil assez jeune (face la bouteille dOfce), les capacits sont largement sufsantespour une utilisation quotidienne en bureautique classique. Dailleurs, une des plus vieilles institutionsfranaises, la gendarmerie nationale (70 000 utilisateurs), a dcid de migrer sa suite bureautique versOpenOfce.org, pour des raisons dinteroprabilit et de cot (2 millions deuros dconomie par an).Outre une certaine lenteur qui samliore chaque version, le principal problme dOpenOfce.orgest sans doute sa relative libert. En effet, certaines fonctionnalits sont bases sur Java11, dont la JVM12ofcielle nest pas libre. Il existe bien des mises en uvre libres de JVM mais elles ne proposent pas(encore) toutes les fonctionnalits de la version de Sun. Cest pourquoi il est intressant de considrerdautres outils proposant les mmes services, et si possible de manire totalement libre. Dans ce dbat,les dveloppeurs dOpenOfce.org sont en discussion avec la FSF pour arriver un accord, suivredonc.IlnexistepasdesuitebureautiqueaussicompltecommeOfceouOpenOfce.org,entoutcasqui soit disponible la fois sous Windows et sous GNU/Linux. Le gestionnaire de bureau KDE pro-pose une suite appele KOfce, trs complte, encore jeune mais trs prometteuse. Cependant, celle-ci nest disponible lheure actuelle que sous GNU/Linux. Lautre grand gestionnaire de bureau dumonde libre, GNOME, propose galement une suite, certes moins complte, mais dont deux reprsen-tants fonctionnent sous Windows. Ils correspondent aux deux fonctionnalits phares que sont lditionet le tableur. En voici une rapide prsentation.8format de description dquations mathmatiques9Portable Document Format, format ouvert dAdobe (http ://www.adobe.com)10standard ouvert de documents bureautiques cr par le consortium OASIS, en cours dhomologation ISO11 mi-chemin entre un caf et une le, ce language orient objet vous sera dtaill la maison-mre : http ://java.sun.com/12Java Virtual Machine, le programme faisant fonctionner les applications Java, il est fourni par Sun 1o Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Figure 4 Lditeur dquations dOpenOfce.org, en franaisFigure 5 Lditeur de prsentations dOpenOfce.org, en anglais 11 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)2.3.2 AbiwordCommenonsparAbiword,quisanstreextravagant,remplitsatcheavecef-cacit. Cet diteur de texte WYSIWYG13propose toutes les fonctionnalits utiles un usage courant. La gure 6 vous prsente louverture dun chier Ofce avec le-quel vous pouvez travailler. Bien sr, comme pour OpenOfce.org, la compatibilitavec les documents issus de Word nest pas possible 100%. Il est cependant possibledutiliser la majorit de leurs fonctionnalits. Abiword sait galement travailler avecdes documents issus dOpenOfce.org, de WordPerfect ou des chiers au format RTF(pour Rich Text Format), HTML ou OpenDocument.Figure 6 Abiword au travail avec un document WordAbiword est multi-plateformes (Windows, Linux, QNX, FreeBSDet Solaris), permet lautomatisationde rdaction de lettres, propose une correction orthographique en cours de frappe, dispose dune lignede commandes pour lutilisation en environnement serveur et dune architecture extensible grce sastructure en modules. En rsum, de quoi vous fournir des services performants pour nombre de vosbesoins.2.3.3 GnumericGnumeric est un tableur libre dont une capture dcran est prsente gure 7. Son tonnante com-patibilit avec les documents Excel (bien meilleure que pour Abiword et les documents Word) en faitun remplaant tout fait convaincant du tableur de Microsoft. Il propose toutes les options que lon13lgant acronyme de la locution anglaise What You See Is What You Get 1: Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)peut demander un tableur : calculs statistiques, trac de courbes avec exportation aux formats JPEG14,PNG15ou SVG16, export en de nombreux formats (Excel, OpenOfce.org, CSV17, HTML, LATEX. . .), etc.Le tout avec une interface o les utilisateurs dExcel ne se perdront sans doute pas. Un bon choix sanshsiter !Figure 7 Gnumeric2.4 LATEXMalgr leur utilisation outrance dans de nombreux domaines, les diteurs de type Word ou Abi-word sont trs limits en termes de rigueur typographique et de capacit grer des documents longset complexes. Cest pourquoi lutilisation de LATEX est si commune par quiconque veut obtenir un docu-ment de bonne facture. Prsentation rapide.2.4.1 Vous commandez, il composeOn ne le prsente plus, LATEX est loutil indispensable du rdacteur de thse et de tout document,en particulier les documents scientiques. Capable d peu prs tout, il est bien videmment le logicielutilis pour gnrer ce document.14pour Joint Picture Experts Group, format ouvert dimages photographiques15pour Portable Network Graphics, format ouvert de graphique16pour Scalable Vector Graphics, format ouvert de dessin vectoriel17pour Comma-Separated Values, format ouvert de donnes tabulaires 1 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Son histoire dbute la n des annes 70 quand Donald E. Knuth18de luniversitde Stanford, mcontent du rendu typographique de ses productions scientiques, d-cide de crer un logiciel cet effet. Ds le dpart, il se xe comme but darriver unproduit qui devra tre parfait (ou presque) et qui devra le rester au cours du temps ! MerciJean-Cme [7]Ce travail va prendre un certain temps et, aprs la premire version sortie en 1978,la correction de quelques erreurs amne la version nale au tout dbut des annes1980. Cette dernire version a t dnitivement gele et fonctionne ainsi depuis plusde vingt ans sans que le besoin imprieux dajouter des fonctionnalits se fasse sentir.Cest ainsi que naquit TEX (prononc [tk], car vient du grec tau epsilon chi).Lorsque TEX a t rendu public, de nombreux utilisateurs lont enrichi et, au cours du temps, il estdevenu de plus en plus facile de raliser de multiples types de compositions avec cet outil. Citons parexemple la ralisation de formules ou molcules chimiques, de diagrammes physiques, de partitionsmusicales, de textes arabes, etc. Une autre voie a t de doter les distributions de programmes annexespermettant de grer le PostScript, le PDF, le langage HTML, etc.En 1985, Leslie Lamport publie LATEX, ensemble de macros ayant TEX pour cur et tant plus faciledutilisation du fait de ses dclarations haut niveau. Car si TEX est si puissant, cest grce son aspectbas niveau. Ajouter nimporte quelle fonctionnalit est donc en thorie possible, et une distribution LATEXest aujourdhui compose de nombreux packages permettant la cration de tout type de documents.Bien sr, il vous faudra acqurir un language dun accs parfois peu vident mais dont les logiquessmantique et lexicale (en anglais) permettent une assimilation rapide.Le principe de base initi par Knuth est la sparation du contenu et de sa mise en forme. Cest--direque lutilisateur dnit uniquement la smantique du document et LATEX fait le reste. Cest lune desraisons pour lesquelles il est plus facile de raliser un document de bonne qualit typographique avecLATEX quavec des outils de bureautique de type WYSIWYG(tels que Word, OpenOfce.org ou Abiword)o les deux notions sont confondues. Lun des attraits les plus importants de LATEX, et sans doute lunedes raisons pour laquelle vous lutilisez (ou allez le faire), cest son rendu des quations mathmatiques.Grce une smantique simple (car logique), vous tes capable dcrire des quations telles que Tire du LATEXCompanion [8])h,(r, j) = Ex,y

t01x,y(u)(r) dn= /

1x,z(r)x(d.)+ /

1t

Ey

t01x,yx(s)(r) d: t

1x,z(r)x(d.)

+1t

Ey

t01x,yx(s)(r) d: Ex,y

t01x,y(s)(r) d:

(1)en quelques lignes de code (quatorze en loccurence). Quand au rendu, qui peut dire mieux pour unlogiciel grand public ?LATEX est utilisable pour raliser peu prs tout type de documents : lettres, CV, rapports, livreset mme, des prsentations au style impeccable (on est loin de PowerPoint !) grce certaines classesprvues cet effet.2.4.2 Une jolie prsentation? Demandez BeamerBeamer, dvelopp par Till Tantau, est une classe de documents LATEX destine la ralisation desupports de prsentations orales, au rendu irrprochable. Cependant, tant donn que nous gnrons unchier PDF, les animations ne sont pas aussi immdiates quavec PowerPoint. Cela permet galement lauteur de se concentrer sur le contenu plus que sur le choix de lanimation la plus voyante. Les pages 15 20 vous prsentent quelques exemples de ce quil est possible de faire avec Beamer.18galement auteur de la colossale (sept tomes) collection douvrages informatiques The Art of Computer Programming, pourlaquelle il a prvu 20 ans de travail ! 1 Tentative de dmonstration de la suprmatie dunombre 42 sur le reste de Rou la rponse la Vie, lUnivers et le resteMarvinUniversit de Nantes10 juin 2005Salut, et encore merci pour le poissonThormeLa 42e minute dun lm est toujours la meilleurePreuve1. 42 petits ngres, a fait beaucoup !2. Terre : globalement inoensiveExemple (Pas de panique !)Compression : comment faire tenir 42 Vogons dans une 2CV?Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .) 1 Quarante-deuxMarvinUn guide bien utileTentative de dmonstration de la suprmatiedu nombre 42 sur le reste de Rou la rponse la Vie, lUnivers et le resteMarvinUniversit de Nantes1erjuin 2005Quarante-deuxMarvinUn guide bien utileSalut, et encore merci pour le poissonThormeLa 42e minute dun lm est toujours la meilleurePreuve1. 42 petits ngres, a fait beaucoup !2. Terre : globalement inoensiveExemple (Pas de panique !)Compression : comment faire tenir 42 Vogons dans une2CV?Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .) 16 Tentative de dmonstration de la suprmatie dunombre 42 sur le reste de Rou la rponse la Vie, lUnivers et le resteMarvinUniversit de Nantes1erjuin 2005Marvin (Universit de Nantes) Quarante-deux 1erjuin 2005 1 / 3Salut, et encore merci pour le poissonThormeLa 42e minute dun lm est toujours la meilleurePreuve142 petits ngres, a fait beaucoup !2Terre : globalement inoensiveExemple (Pas de panique !)Compression : comment faire tenir 42 Vogons dans une 2CV?Marvin (Universit de Nantes) Quarante-deux 1erjuin 2005 2 / 3Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .) 1 Tentative de dmonstration de lasuprmatie du nombre 42 sur le reste de Rou la rponse la Vie, lUnivers et le resteQui ? MarvinDe ? Universit de NantesQuand ? 1erjuin 2005Salut, et encore merci pour le poissonThorme La 42e minute dun lm est toujours la meilleurePreuve1 42 petits ngres, a fait beaucoup !2 Terre : globalement inoensiveExemple (Pasde panique !)Compression : comment faire tenir 42 Vogons dans une2CV?Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .) 18 Quarante-deuxMarvinUn guide bienutile Tentative de dmonstration de la suprmatiedu nombre 42 sur le reste de Rou la rponse la Vie, lUnivers et le resteMarvinUniversit de Nantes1erjuin 2005Quarante-deuxMarvinUn guide bienutileSalut, et encore merci pour le poissonThormeLa 42e minute dun lm est toujours la meilleurePreuve1 42 petits ngres, a fait beaucoup !2 Terre : globalement inoensiveExemple (Pas de panique !)Compression : comment faire tenir 42 Vogons dans une 2CV?Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .) 1 Quarante-deuxTentative de dmonstration de la suprmatie dunombre 42 sur le reste de Rou la rponse la Vie, lUnivers et le resteMarvinUniversit de Nantes1erjuin 2005Quarante-deuxUn guide bien utileSalut, et encore merci pour le poissonThormeLa 42e minute dun lm est toujours la meilleurePreuve1 42 petits ngres, a fait beaucoup !2 Terre : globalement inoensiveExemple (Pas de panique !)Compression : comment faire tenir 42 Vogons dans une 2CV?Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .) :o Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)2.4.3 Ressources LATEXIl existe plusieurs distributions de LATEX, pour diffrents systmes. La version ofcielle est la TEXLive,gre par le TUG (pour TeX Users Groups) et disponible pour GNU/Linux, MacOSX et Windows. Ladistribution utilise par dfaut par la majorit des distributions GNU/Linux est la TeTEX, alors que laMikTEX est trs rpandue sous Windows.De multiples sources de documentation sur LATEX existent, pour tous les gots et tous les niveaux.Si vous dbutez, la Courte ( ? ) Introduction LATEX2 de Tobias Oetiker et le Joli Manuel pour LATEX2 deBenjamin Bayart vous permettront dapprhender tranquillement les bases, le tout paul par lindis-pensable FAQ LATEX de Marie-Paule Kluth. Pour ceux qui veulent commencer entrer dans les dtails,vous trouverez sur le site de la CTAN (pour Comprehensive TeX archive network) les packages prsentsdans votre distribution (et bien dautres) accompagns de leur documentation. Enn, pour aller cher-cher encore plus loin dans le cur du systme et ltendu de ses capacits, le LATEX Companion [8] deFrank Mittelbach et Michel Goossens (do est tir lquation 1) est disponible en franais et en anglaisdans sa seconde dition de 2004. Enn, le TEXbook de Donald Knuth en personne est louvrage indispen-sable tous ceux qui veulent programmer directement en language TEX.2.5 Du dessin industriel avec QcadQCad est un logiciel de DAO, cest dire de dessin (industriel) assist par ordinateur, permettant de Un article deFramasoftraliser et de modier aisment des plans. Avec QCad vous pouvez facilement construire et modier vosdessins avec des textes aux normes ISO19, des cotations, des hachures et beaucoup dautres caractris-tiques, puis les enregistrer au format de chier DXF. Ces chiers DXF constituent une interface avec dessystmes de DAO comme AutoCAD et beaucoup dautres. Linterface est intuitive et esthtique (voir -gure 8). De plus, vous trouverez sur le site ofciel un manuel de lutilisateur et un exemple dutilisationcomplet en franais.2.6 Octave, Maxima et Scilab : Matlab na qu bien se tenir2.6.1 OctaveOctave est lquivalent libre de Matlab20, qui fonctionne conjointement avec Gnuplot (voir 2.7) pour ToujoursFramasoftlafchage graphique. Cest un langage de haut niveau, principalement destin aux calculs numriques.La gure 9 prsente Octave ouvert dans un terminal, un chier de script ouvert par lditeur nano etle rsultat graphique obtenu par Gnuplot.Il fournit une interface en ligne de commande pour rsoudre numriquement des problmes linaireset non-linaires et pour excuter dautres calculs et exprimentations numriques en utilisant un langagepropre Octave qui est la plupart du temps compatible avec Matlab. Il peut galement tre employcomme langage de programmation de scripts.Octave possde des outils tendus pour :rsoudre des problmes algbriques numriques linaires ordinaires ;trouver les racines dquations non-linaires ;calculer des fonctions dintgration simples ;effectuer des manipulations de polynmes ;intgrer des quations diffrentielles et diffrentielles-algbriques.Il est extensible et paramtrable par lintermdiaire :de fonctions dnies par lutilisateur et crites dans son langage spcique ;etdeprogrammesexcutablesdynamiquementquipeuventtrecritsenC, C++, Fortranoudautres langages de programmation.19International Standardisation Organisation, dont le travail est normaliser tout ce quelle trouve20logiciel propritaire de calcul numrique dit par Mathworks :1 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Figure 8 Capture dcran : QcadFigure 9 Octave dans un terminal, dition dun chier .m avec nano dans une autre et Gnuplot pour letrac du rsultat :: Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)2.6.2 MaximaMaxima est un programme de calcul formel gnraliste (Maple est lun de ces successeurs), dve- Prsent par lesite doriginelopp en Common Lisp. Il permet de calculer des drives, des intgrales indnies, des dveloppe-ments de Taylor, des limites et des sries. Il peut faire des simplications et factorisations de polynmeset dexpressions trigonomtriques, du calcul matriciel et tensoriel, et rsoudre des systmes linaireset des quations diffrentielles. Il connat galement un grand nombre de fonctions spciales, permetde faire du calcul numrique sur les rels ou les complexes et dispose dun module de reprsentationgraphique tridimensionnelle.Figure 10 Maxima avec son interface XMaxima, sous WindowsMaxima est une version libre du programme Macsyma (qui tait devenu commercial au dbut desannes 80). Elle a t maintenue pendant de longues annes par William F. Schelter, jusqu son dcs enjuillet 2001. Elle est distribue depuis peu sous licence GPL. Maxima peut tre utilis partir de quatre : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)interfaces :1. Linterface XMaxima, crite par Schelter en Tcl/Tk de sorte quelle est facilement portable. Ellefonctionne sous GNU/Linux et Windows, entre autres, comme le montre la gure 10. XMaximapeut tre utilis en conjonction avec lassistant AsTeX, pour afcher certains rsultats de manireplus lisible que lafchage standard.2. Les diteurs Emacs et Xemacs, pour lesquels plusieurs modes ont t crits : bookmode.el etmaxima-mode.el, par Schelter, emaxima.el par Jay Belanger, et imaxima.el par Jesper Har-der.3. Linterface Symaxx, de Markus Nentwig. Elle est utilisable uniquement sous GNU/Linux.4. Linterface TeXmacs de Joris van der Hoeven et Andrey Grozin. Elle est utilisable uniquement sousGNU/Linux.2.6.3 ScilabScilab est un logiciel capable, comme une super calculatrice, de faire du calcul de matrices, de r- IntarrissableFramasoftsoudredesquationsdiffrentielles, dafcherdescourbes(2Det3D), maisilpeutaussifairebiendautres choses. . .Figure 11 Scilab en action sous WindowsScilab est un logiciel dvelopp par lInria21et lENPC22, et est donc dorigine franaise. Linterfaceressemble un peu aux versions de Matlab dil y a quelques annes. Elle est donc assez sommaire mais21Institut national de recherche en informatique et automatique22cole nationale des ponts et chausses : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)efcace. Un diteur de code est prsent depuis la version 2.7 sous Windows. Les utilisateurs GNU/Linuxutiliseront, eux, leur diteur prfr. Le logiciel a t dvelopp uniquement en anglais pour avoir unct international, mais il est tout de mme possible davoir laide en franais et il existe galementnormment de documentation en franais.Scilab est notamment parfaitement adapt pour le traitement du signal (manipulation de chiersaudio et images, transforme de Fourier, etc.). Pour les adeptes du Simulink de Matlab, il existe sonquivalent sous Scilab : Scicosf. De plus, il est galement possible dutiliser du code C et du FORTRAN,mme si cela demande quelques manipulations. Enn, pour les puristes du calcul numrique, les algo-rithmes utiliss pour toutes les fonctions sont disponibles sur le site ofciel : ni les botes noires o lonne sait pas vraiment ce qui se calcule. La gure 11 prsente linterface dutilisation de Scilab dans unenvironnement GNU/Linux.Rappelons cependant les discussions autour de la libert limite de Scilab. Tout dabord, la licencede Scilab nest pas compatible avec la GPL, qui reste la rfrence. En effet, vous avez le droit de modierle code mais toute mise en circulation ou utilisation des ns commerciales doit tre pralablementautorise par lInria et lENPC. Ce point fondamental pourrait remettre en question la prsence de Scilabdans les versions ultrieures de certaines distributions et de ce document, suivre. . .2.7 Gnuplot ? Vous avez dit Gnuplot ?Gnuplot est un logiciel dj ancien et qui nvolue plus que lentement, arriv une maturit qui satis- Prsent parFramasoftfait la fois ses auteurs et ses utilisateurs. Il permet de tracer des graphiques trs bien nis et largementpersonnalisables, en utilisant des listes de donnes chiffres (rsultats dune exprience par exemple),des formules mathmatiques, ou encore une combinaison des deux. Linterface dutilisation est assezsommaire, il sagit dune console o lon rentre les instructions de trac telles que : plot sin(x).De mme, la fentre dafchage est entirement paramtrable. Il existe diffrents menus dans la fe-ntre principale pour appeler les fonctions gnuplot, mme si cela napporte pas beaucoup au logicielpuisque tout peut tre ralis simplement depuis la console. Gnuplot connat la plupart des fonctionsmathmatiques de bases (trigonomtriques, Bessel, etc.) et permet de tracer toutes sortes de courbes (lo-garithmiques, polaires, paramtriques, 3D). Mais sa fonction principale est de crer des graphes partirde chiers de donnes : aprs tout, ce nest pas un logiciel de calcul numrique ! Les graphes peuventtre enregistrs sous plusieurs formats (eps, png, gif, tex, etc. environ 80 formats au total), mme sicela implique quelques tatonnements au dbut. Laide intgre permet de lister les diffrentes optionsde chaque fonction de trac.2.8 Firefox et Thunderbird : redcouvrez le webAvis tous les utilisateurs exigeants dInternet, il ny a pas quInternet Explorer (IE, navigateur deMicrosoft) et Outlook Express (logiciel de messagerie de mme rme) dans la vie, et cest tant mieux !2.8.1 FirefoxEn dehors du dfaut dtre propritaire, IE bncie la fois de la plus grande utilisation par les inter-nautes (de lordre de 87% ( ! ) aujourdhui, voir http ://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_navigateurs)et des plus mauvais rsultats en ce qui concerne la scurit23et le respect des normes tablies par leW3C (pour World Wide Web Consortium, charg dtablir les normes utilises par les navigateurs Inter-net comme les languages (X)HTML, CSS24et autres). Serions-nous donc condamns naviguer avec unnavigateur obsolte (en dehors des rustines de scurit, IE na pas subit de modications depuis 2001 !)sans alternative ? Que nenni !23au point dtre ofciellement dconseill par le gouvernement amricain! (source avec un lien vers la source ofcielle amri-caine : http ://linuxfr.org/2004/06/30/16690.html)24pour Cascading Style Sheets, norme de mise en forme des pages web : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Si vous tes de ceux qui naviguent sur Internet, vous navez sans doute pas manqu lvnement dela n danne 2004 sur la toile. Le 9 novembre est sorti la version 1.025de Firefox, le concurrent avoudIE. Le grand renfort de publicit dploye26a provoqu des millions de tlchargements dans les moisqui ont suivi (111 millions au 24 novembre 2005, selon www.spreadrefox.com, sur lequel vous pouvezsuivre lvolution du nombre de tlchargements en temps rel).Figure 12 Firefox louvrageFirefox est produit par la fondation Mozilla et est issu de la sparation fonctionnelle de la suite por-tant le mme nom27. Conscient de son retard face limplantation hgmonique dIE sur les ordinateurspersonnels pr-quips de Windows, et raliste face aux difcults de faire changer les mentalits decentaines de millions dinternautes, lobjectif de Firefox est datteindre les 15% de prsence sur Internetdurant lanne 2005.Firefox surpasse IE dans une crasante majorit de domaine (la comparaison nest pour le moinspas atteuse, source : http ://emmanuel.clement.free.fr/navigateurs/comparatif.htm). Rapide, multi-plateformes (Unix, MacOS, Windows et mme Solaris), extensible (avec des thmes graphiques pourlaspect visuel et des extensions fonctionnelles pour laspect technique), plus sr (sans tre infailliblevidemment), plus respectueux des normes (surtout CSS), bref il a tout pour sduire et remplacer avan-tageusement IE pour une utilisation quotidienne.La gure 12 prsente une capture du logiciel prise sous environnement GNU/Linux. Nous y voyonsplusieurs lments ayant apport sa bonne rputation Firefox : une interface sobre et efcace, la navi-gation par onglets et la barre de signets intgre. Le thme visuel est PlastikFox Crystal SVG (disponibleici : https ://addons.update.mozilla.org/themes/moreinfo.php?id=213&application=refox) et montrelutilisation de lextension Sage (disponible ici : sage.mozdev.org) qui permet de lire des ls RSS (pourReally Simple Syndication, format XML28permettant le suivi de sites) ou Atom (idem en plus rcent).25ce qui nest pas tout fait la premire, les versions prcdentes ayant permis darriver un logiciel stable et prouv26jusqu une page entire dans le New York Times !27dont la dernire version ofcielle est la 1.7.11 (disponible sur frenchmozilla.sourceforge.net), la fondation ayant dcid darr-ter son dveloppement. Mais un logiciel libre ntant jamais vraiment mort, un projet a repris les sources de la suite Mozilla pourcontinuer son volution, nom de code : Seamonkey.28pour eXtensible MetaLangage, meta-language balises du W3C :6 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Enn, la gure 13 prsente le gestionnaire dextensions de Firefox. Lajout de fonctionnalits suppl-mentaires se fait ainsi de manire aise et permet de vritablement sapproprier son navigateur qui seraadapt aux besoins de chacun. Une liste trs dtaille dextensions pour Firefox est disponible ladresseextensions.geckozone.org. Parmi les extensions les plus pratiques et connues, citons rapidement :Adblock qui permet de supprimer les publicits et autres lments disgracieux dun site ;ChatZilla, un client IRC (pour Internet relay chat, le protocole de messagerie instantan) ;FireFTP, un client FTP (pour File tranfert protocol, comme son nom lindique) ;SwitchProxy qui permet de changer de proxy en un clic ;CrashRecovery, qui permet de retrouver tous les onglets et les fentres aprs un crash du logiciel.Figure 13 Le gestionnaire dextensions de FirefoxLa version 1.5 de Firefox est actuellement en prparation et devrait tre prte pour la n de lanne2005. Elle promet notamment un systme de tlchargement de mises jour automatis, un afchage etun chargement des pages amliors, la possibilit de modier la position des onglets de navigation parde simples glisser / dplacer et un premier support de la norme SVG.2.8.2 ThunderbirdInsparable de Firefox, voici Thunderbird, votre nouveau logiciel de lecture de courrier (si ce nestpas dj le cas). Sorti peu de temps aprs son cousin germain (la version 1.0 date du 7 dcembre 2004),cest lautre partie extraite de la suite Mozilla. Champion de la scurit et de la personnalisation, il in-tgre des outils contre le courrier indsirable (analyse et identication par ltrage statistique) et proposecomme Firefox de nombreuses extensions (toujours extensions.geckozone.org) qui rendent son utilisa-tion des plus simples et conviviales. Vous pourrez galement lhabiller votre got grce aux multiplesthmes existants (voir https ://addons.update.mozilla.org/themes/?application=thunderbird).Thunderbird place la scurit au centre de ses proccupations et fournit pour cela des fonctionnalitscomme la signature lectronique, le chiffrement des messages, le support des certicats et des systmesde scurit. Il permet dutiliser plusieurs types de protocoles de courriers, dcrire au format HTMLet deffectuer des recherches rapides dans nos milliers de messages. Il intgre un carnet dadresses etdes outils dimportation, afche les accuss de rception et permet de grer de multiples comptes decourrier, de newsgroups (les listes de messages grs par Usenet) et de syndication (le RSS, vous vousrappelez ?). La gure 14 vous le prsente en plein travail. : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Figure 14 Thunderbird en actionComme son cousin, Thunderbird 1.5 est prs sortir. Il apportera son lot de nouveauts dont larorganisation plus claire de la fentre des prfrences, un correcteur orthographique la saisie et lapossibilit de dtacher ou mme supprimer les pices jointes contenues dans les messages.2.9 Dessine-moi un logiciel libre : The Gimp et InkscapeCest une vidence, le dessin ou le schma apporte une illustration visuelle aidant (le plus souvent) la comprhension. Encore une fois, nous trouvons de nombreux logiciels libres ddis au graphisme.Nous vous en prsentons ici deux, sans doute les plus renomms dans leurs catgories que sont le dessinbitmap pour le premier et le dessin vectoriel pour le second.2.9.1 The GimpThe Gimp (pour The GNU Image Manipulation Program) est le logiciel de dessin du mondelibre. Cr en 1995 par Spencer Kimball et Peter Mattis, il est devenu lun des symboles dulogiciellibre, tantparsonanciennetqueparsescapacitsetsadisponibilitsurplusieurssystmes dexploitation (Unix, MacOS, Windows). Certes, il ne sadresse pas aux professionnels29de laretouche dimage comme Photoshop dAdobe, mais le prix de ce dernier (environ 1000e) est de toutefaon rdhibitoire pour un particulier.29Le site ofciel (www.gimp.org/about/) prsente tout de mme des utilisations par des professionnels du cinma ou de lamdecine :8 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Figure 15 The GimpPermettant lutilisation de calques, de canaux chromatiques, de scripts,denombreuxformatsdentres-sortiesetproposantunegrandequantitde brosses, de motifs, de dgrads et doutils de retouche dimages, il esttrs complet et convient parfaitement lamlioration des photographiesnumriques qui eurissent joyeusement sur nos disques durs de nos jours.De plus, il propose plusieurs scripts permettant llaboration automatiquedlments (logos, boutons, bannires, motifs, etc.) et mme la cration dou-tils (brosses) et une console de contrle et dutilisation de commandes descript. Enn, vous pourrez acqurir des images en provenance de votre ap-pareil photo numrique ou en capturant votre cran.La gure 15 prsente linterface principale de The Gimp, avec tous sesoutils et leurs options associes. Dautres fentres proposent les calques, lescanaux, les brosses, les polices, etc. Cette interface plusieurs fentres estparfois dcrie par les utilisateurs, mais lhabitude vient avec lusage. Vousnavez plus qu lessayer pour vous faire votre propre ide.2.9.2 InkscapeInkscape est un logiciel de dessin vectoriel30utilisant le standard SVG du W3C. Il inclut la majoritdes possibilits du SVG, linsertion de donnes Creative Commons31et ldition directe du code SVG. Ilest capable dimporter diffrents formats tels quEPS, JPEG, PNG, BMP ou TIFF et exporte en plusieursformats vectoriels ou bitmaps. Sans dtailler les spcicits du language SVG, sachez quil promet dtretrs utilis dans les prochaines annes, notamment sur Internet. Il ne manque plus quaux navigateurs le supporter correctement. La gure 16 prsente linterface dInkscape avec un exemple.Figure 16 Inkscape30Les quivalents propritaires sont Adobe Illustrator, Freehand ou CorelDraw.31Nous parlons plus en dtails des contrats Creative Commons page 34. : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)2.10 Un peu de dtente tout de mme : VLC, Gaim, Jabber, etc.Et une fois le travail accompli, la thse rdige et les articles soumis, quallons-nous faire de tout cetemps libre si soudain? Le monde libre ne nous oublie pas, et il y existe tout ce dont nous avons besoinpour nous dtendre. Bien sr, Windows reste la plateforme prfre des joueurs, mais les constructeurs(notamment de cartes graphiques, le composant essentiel au jeu) semblent de moins en moins ngligerla plateforme GNU/Linux32.Remarquons quil existe de nombreux jeux sous licence libre, mais que leurs graphismes ne sont pasencore au niveau des jeux propritaires. Cela sexplique dune part par le manque de graphistes dans lacommunaut libre, dautre part par le retard encore consquent des outils graphiques sous GNU/Linux(pas de DirectX33par exemple).Citons nanmoins deux ers reprsentants du mouvement : Freeciv, version libre du clbre Civilisa-tion de Sim Meyer et Wesnoth, jeu de stratgie dans un univers dheroic-fantasy. Il existe galement unsite sur les jeux sous licence libre, il sappelle http ://jeuxlibres.net.Et si vous navez pas lme dun joueur, vous pouvez toujours vous rabattre sur un lm ou sur vosconnaissances du monde entier.2.10.1 Un bon lm avec VLCHistoriquement appel VideoLAN Client, VLC est un logi-ciel multimdia capable de lire de trs nombreux formats (decodage et de chier). Disponible sur les plateformes Windows,GNU/Linux, MacOS, BeOS, Solaris, QNX, *BSD et mme surPocketPC, il permet de lire :des chiers MPEG-1, MPEG-2, MPEG-4, DivX, Ogg. . . ;des DVD, VCD et CD audio ;de nombreux types de ux rseau : UDP, HTTP, RTP/RSTP, MMS. . .depuis des cartes dacquisition satellite (DVB-S) ;depuis des cartes dacquisition ou de codage (sur GNU/Linux ou Windows seulement).Il peut galement tre utilis en tant que serveur de ux vido ou audio sur un rseau.2.10.2 Envie de bavarder ?GaimestunlogicieldemessagerieinstantanedisponiblesousWindows et GNU/Linux. Comme son nom lindique, il tait origi-nellement destin supporter le protocole AIM. Aujourdhui, vouspouvezlutiliseraveclesprotocolesAIM, ICQ, MSN, Gadu-Gadu,Napster, Yahoo, IRC et surtout Jabber.Ce dernier est une plateforme de messagerie instantane, libre etsans publicit commerciale. Il utilise des protocoles ouverts bass surXML pour proposer les fonctionnalits classiques de messagerie ins-tantane : discussions prives ou plusieurs, envoi de chier. . . Cestnotamment le protocole utilis par le rcent Google Talk.Il existe plusieurs clients Jabber, suivant le systme dexploitationque vous utilisez et quels autres systmes de messagerie instanta-ne vous tes inscrit. Pour Windows et outre Gaim, vous pouvez utiliser Exodus ou PSI. Sous Linux,Gabber,PSIouKopetesontfaitspourvous.Unelistecompltedeclientsestdisponibleladressehttp ://www.jabber.org/software/clients.php.32Certains jeux succs se sont vu ports sous GNU/Linux ces derniers temps, citons Doom 3, Return to castle Wolfenstein, UnrealTournament et un site sur la question : www.jeuxlinux.com.33bibliothque graphique de Microsoft pour Windows o Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)ConclusionNous venons donc de vous prsenter plusieurs logiciels libres, populaires et disponibles sur au moinsles deux plateformes Windows et GNU/Linux simultanment. Nous avons orient cette prsentationvers une utilisation professionnelle avec des logiciels de bureautique, de composition ou de calcul. Il agalement t intressant de sarrter sur le fait quun outil propritaire professionnel a un cot rarementngligeable et que ses performances suprieures ne permettent pas toujours de justier linvestissementpour un utilisateur non averti.Nous avons galement propos des outils dutilisation gnrale, allant du navigateur Internet aulecteur multimdia. Toutes ces fonctionnalits sont disponibles dans un format libre, gratuit, avec parfoisun lger retard technique ou une interface rudimentaire, mais souvent avec une meilleure scurit et uneproccupation constante des attentes des utilisateurs. Enn, rappelons que lutilisation dun logiciel estsurtout affaire dhabitude et quil nest pas si difcile den changer avec une bonne documentation et unpeu de patience.3 Une ribambelle de distributionsNous lavons vu, un systme dexploitation GNU/Linux est complet et sa libert permet quiconquedelarrangeretledistribuercommeilledsire. Ilestcependantconstitudecentainesdelogicielsdiffrents ; sil fallait tous les tlcharger et les compiler un un, linstallation dun systme GNU/Linuxprendrait plusieurs jours34! Cest pourquoi il existe des ensembles de logiciels accompagns du noyauLinux, pr-congurs et disposant dune procdure dinstallation : les distributions. Cest ainsi que nousen dnombrons aujourdhui environ un millier ! Loin dtre un handicap, ceci prouve la richesse dumouvement et permet chacun de trouver la distribution adapte ses besoins. Certaines sont purementcommerciales et distribues gratuitement ou non par des socits, en respectant plus ou moins bienlesprit du logiciel libre. Dautres sont compltement libres et dveloppes par des bnvoles. Le sitehttp ://distrowatch.com en dresse une liste (presque) complte avec de nombreux renseignements pourfaciliter la prise de dcision.Nous prsentons ici trois distributions parmi les plus populaires et utilises35, notamment par lestrois auteurs de ce document. Nous commenons par la rcente Fedora, projet entirement libre sponso-ris par Red Hat. Puis nous abordons la distribution franaise Mandriva, pour terminer par la plus librede toute, la Debian. Ces distributions sinstallent avant de pouvoir tre utilises, contrairement cellesque nous prsenterons section 6 et qui ne ncessitent pas dinstallation.3.1 FedoraCommenons par la (presque) dernire ne, la Fedora. Sa premire version sorten 2003, remplaant la Red Hat 9. Si ce nom vous dit quelque chose, cest normal :RedHatestlaplusclbreentreprisebtieautourdeGNU/Linux, creen1995par Bob Young and Marc Ewing. Le but du projet Fedora est de proposer aux particuliers un systmedexploitation complet utilisant uniquement des logiciels libres. Lentreprise Red Hat tant tourne versla commercialisation de services et de produits de sa ligne Red Hat Enterprise Linux, elle a ainsi dcidde laisser le support de la distribution la communaut, tout en la sponsorisant. Autant dire quellebncie de plusieurs annes dexprience et que ds la premire version, les critiques positives sontmajoritaires.La dernire version est la Fedora Core 4 du 13 juin 2005. Son installation et sa prise en main aises,le soin apport sa construction et son riche pass ont permis datteindre un haut niveau dintgration.34cela en amuse certains, notamment les utilisateurs de la distribution Gentoo35Les dix principales pour distrowatch.com sont ces trois-l plus la SuSE, la Ubuntu, la Gentoo, la Slackware, la Knoppix, laMEPIS et la Xandros (voir http ://distrowatch.com/dwres.php?resource=major). 1 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Bnciant dune bonne stabilit, dune tendance naturelle linnovation et dune importante commu-naut soutenant le projet, sa jeunesse est toutefois marque par un lger manque de documentation pourle nouvel arrivant. La distribution a namnoins su trouver sa place dans le paysage et elle est aujourdhuitrs utilise, notamment dans les entreprises, cible de choix historique de Red Hat.3.2 MandrivaMandriva Linux, anciennement connue sous le nom de Mandrake Linux estladistributiondelentreprise franaiseMandriva, anciennementMandrakesoft.Cre en 1998 par Gal Duval, son but est de rendre lutilisation de Linux accessible tous. Cette dis-tribution est lune des plus aises installer et est plutt conseille lutilisateur dbutant, mme silutilisateur avanc en manque de temps y trouvera aussi son compte.Ayant permis de dmocratiser GNU/Linux auprs du grand public, Mandriva dispute Fedora lestatut de leader pour cette cible. Grce une utilisation maximale de linterface graphique et un centrede conguration permettant de grer son systme dune manire trs intuitive, la simplicit est le maitre-mot de la distribution, et cest bien l cl de son succs.La dernire version est la Mandriva 2006, sortie courant novembre. Elle existe pour les architecturesx86, PPC, AMD64 et IA64. Plusieurs versions sont disponibles : une version DVD (environ 2 Go), la ver-sion 3 CDclassique, une version mini-ISO(installe une version minimale et se complte en tlchargeantle reste) et une version LiveCD (voir de quoi il sagit en section 6).3.3 DebianDebian pousse la notion de libert son paroxysme. Ce projet de systme dex-ploitation complet est cr en aot 1993 par Ian Murdock36et regroupe aujourdhuides dveloppeurs du monde entier37. Entirement constitue de bnvoles et ne repo-sant ni sur une entreprise ni sur des impratifs commerciaux, la distribution Debianest autant populaire pour sa grande rigueur technique que pour son intransigeanceidologique. Disponible pour onze architectures (Alpha, ARM, HP PA-RISC, Intel x86,Intel IA-64, Motorola 680x0, MIPS, MIPS (DEC), PowerPC, IBM S/390 et SPARC), elleest plutt rserve lutilisateur avanc. Elle existe en permanence sous trois versions : stable, testing etunstable. La dernire version stable sappelle Sarge et date du 6 juin 2005. Les diffrentes versions portentdes noms de personnages du lm danimation Toy Story. Seule la version instable sappelle toujours Sid, la fois comme le nom du ls des voisins dans le lm et comme still in development. Lactuelle testing etfuture stable sappelle Etch (lcran magique).Contrairement la majorit des projets de logiciels libres dont les sorties sont rgulires (souventtous les six mois), Debian ne sort une nouvelle version que lorsquelle est prte. Par la suite, seules desmodications de scurit sont intgres la version stable. Par contre, les versions testing et unstable sonten constante volution, les 900 contributeurs volontaires amliorant constamment leurs programmes38.La branche principale de la distribution inclut plus de 8250 packages, et fournit lun des systmes degestiondesdpendancesentrepackageslesplusperformants. Paralllement, certainspackagesnonlibres sont disponibles dans la branche non-free dont lexistence gne parfois les reprsentants les plusattachs la libert du systme.Le projet Debian a cr le contrat social de Debian. La partie consacre aux principes du logiciel libreselon Debian (Debian Free Software Guidelines, ou DFSG), initialement prvue comme un ensemble deprincipes auxquels le projet tient fermement, a t adopte par la communaut du logiciel libre commebase pour la dnition de linformatique libre (Open Source Denition).36Le nom de la distribution vient des prnoms du crateur et de sa femme, Debra.37Voir la carte de rpartition : http ://www.debian.org/devel/developers.loc38Les archives sont mises jour quotidiennement. : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)4 Licences et formatsToute ralisation se doit dtre protge quand son utilisation, sa modication ou sa redistributionpar un tiers. Le monde du logiciel nchappe pas cette gnralit. Cependant certains dveloppeursverrouillent toutes possibilits par des licences restrictives et empchent mme la dmocratisation deloutil informatique en pratiquant des prix exhorbitants (relire la section 1 pour ceux qui auraient djoubli). La philosophie du logiciel libre est inverse et il existe plusieurs licences spciant les droitsrelatifs lutilisation, la modication et la redistribution du logiciel auquel elles sappliquent.4.1 Les licences plus ou moins libres du marchBienquenotrediscourssoitprincipalementaxautourdeslogiciels, nousprsentonsgalementquelques licences adaptes la cration hors logiciel (texte, vido, musique. . .). Voici donc un panel nonexhaustif des licences les plus utilises, quelles soient adaptes au logiciel ou non.4.1.1 Les licences logicielsGeneral Public Licence Citons tout dabord la pionnire du genre et la plus populaire, savoir la GPL(voir 1.1). Cre par la FSF, elle impose :la libert dexcuter le logiciel pour nimporte quel usage ;la libre disposition du code source ;la libert de modier le logiciel ;la libert de distribuer des versions modies ;que les versions modies dun programme doivent aussi tre des logiciels libres (cration de lanotion de copyleft).La valeur juridique de la GPL en France fait toujours lobjet de discussions. En effet, la traduction of-cielle se fait attendre et son absence actuelle pose problme quand son adoption. Elle est nanmoinsutilise en France par plusieurs entreprises, de trs nombreux dveloppeurs et mme le gouvernement.Il est donc tout fait possible de dvelopper sous GPL en France. La version 3 de la licence est prvuepour 2007 et devrait prvoir linternationalisation des concepts noncs.Prcisons la distinction faire entre GPL et domaine public. Une uvre ou un logiciel dans le do-maine public est libre de droits, sans aucune restriction. Un logiciel sous GPL nest pas dans le domainepublic : il est soumis au rgime du droit dauteur et une licence prcise les conditions de son utilisation,de sa modication et de sa distribution.Lesser General Public Licence La GPL a donn naissance une version moins restrictive, la LGPL(Lesser GPL, en franais Licence Publique Gnrale Limite). Cest une variante assouplie de la GPL,essentiellement axe sur lutilisation de bibliothques de dveloppement. Elle autorise des programmesnon libres utiliser une bibliothque LGPL.Berkeley Source Distribution Les licences BSD sont les licences libres les plus anciennes et sont encoretrs courantes. Elles se retrouvent dans de nombreux projets et, notamment, dans les systmes dexploi-tation BSD libres (FreeBSD, OpenBSD, NetBSD. . .). Elles sont trs simples. Elles autorisent notammentlintgration de dveloppements provenant de ces licences dans des applications propritaires moyen-nant quelques restrictions comme lobligation de mentionner ce fait dans la documentation. Microsoftet Apple y ont notamment fait quelques emprunts.La version dorigine a t modie en 1999, supprimant linsertion obligatoire dune citation particu-lire dans chaque publicit mentionnant le logiciel. Cette version modie est compatible avec la GPL,alors que la version dorigine ne lest pas. Le projet GNU recommande cependant de ne pas lutiliser parrisque de confusion. Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Apple Public Source License Cest la licence utilise par Apple pour les dveloppements sous Darwin,le cur de MacOSX. LAPSL 2.0 a t reconnue comme une licence libre par la FSF, mais incompatibleavec la GPL car elle nest pas un vrai copyleft puisquelle autorise des liens avec dautres dveloppementsqui peuvent tre entirement propritaires. Les versions 1.0, 1.1, et 1.2 ne sont pas considres commedes licences de logiciel libre.Sun Community Source License Voici la licence propose par Sun pour Java, incompatible avec la GPL.Elle propose lutilisation libre des dveloppements, la modication libre du code, la distribution gratuitelibre, la distribution payante soumise certication et paiement dune redevance et les modicationsutilisables par Sun.CeCILL (CEACNRS Inria logiciel libre) Enn, voici la premire licence libre franaise publie en 2004 linitiative du CEA, du CNRS et de lInria, qui transpose lesprit de la GPL en droit franais. Elle pro-tge lauteur du dveloppement, la fois en restreignant sa responsabilit civile vis--vis de lutilisateur(qui, lui, ne bncie que dune garantie limite) et offre, au regard du droit de la proprit intellectuellefranais, une meilleure protection des ayants droit. Elle permet la libre utilisation, la modication et laredistribution de tout ce quelle rgit. De plus, elle est virale, cest--dire quelle stend lensembledu logiciel concern, mme si la part de code sous GPL est originellement minime. La version 2 de laCeCILL a t publie le 21 mai 2005, apportant des modications sur la forme et des prcisions sur despoints de dtails, ansi quune version anglaise. La compatibilit avec la GPL y est prcise.La FSF France rejette le fait que la GPL soit illgale en France et ne puisse sappliquer aux dvelop-pements franais, alors quelle lest par des projets nationaux ou des entreprises. La fondation regrettegalement que le CEA, le CNRS et lInria ne laient pas contacte pour le dveloppement de la licence.4.1.2 Les licences pour la cration non logicielleCreative Commons Commenons par les plus clbres actuellement, les contrats Creative Commons,dont lun rgit ce document (voir page 48). Il sagit en fait dun portail proposant plusieurs contratslibres, et cette diversit apporte une exibilit qui est lorigine du succs du projet. Les six contratsproposs sont composs dune ou plusieurs options :PaternitPaternit Pas de modicationPaternit Pas dutilisation commerciale Pas de modicationPaternit Pas dutilisation commercialePaternit Pas dutilisation commerciale Partage des conditions initiales lidentiquePaternit Partage des conditions initiales lidentiqueVoici la dnition des options proposes :Paternit luvre peut tre librement utilise, la condition de lattribuer son lauteur en citantson nom.Pas dutilisation commerciale le titulaire de droits peut autoriser tous les types dutilisation ou aucontraire restreindre aux utilisations non commerciales (les utilisations commerciales restant sou-mises son autorisation).Pas de modication le titulaire de droits peut continuer rserver la facult de raliser des uvresde type drives ou au contraire autoriser lavance les modications, traductions. . .Partage lidentique des conditions initiales lapossibilitdautoriserlavancelesmodica-tions peut se superposer lobligation pour les uvres dites drives dtre proposes au publicavec les mmes liberts (sous les mmes options Creative Commons) que luvre originaire.Dautres options sont disponibles en anglais et nont pas encore t traduites en droit franais.Les conditions communes tous les contrats sont : Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)offrir une autorisation non exclusive de reproduire, distribuer et communiquer luvre au public titre gratuit, y compris dans des uvres dites collectives ;faire apparatre clairement au public les conditions de la licence de mise disposition de cettecration, chaque utilisation ou diffusion;chacune des conditions optionnelles peut tre leve aprs lautorisation du titulaire des droits ;les exceptions au droit dauteur ne sont en aucun cas affectes ;il est interdit dutiliser des mesures techniques contradictoires avec les termes des contrats ;le partage de chiers (peer-to-peer) nest pas considr comme une utilisation commerciale.Les contrats sont modulables et existent sous 3 formes :un rsum explicatif destin aux utilisateurs non-juristes, il dcrit de manire simple les actionssque le public a le droit deffectuer sur luvre ;un contrat destin aux juristes ;une version en code informatique, permettant dtablir un lien vers le rsum et dassocier desmtadonnes luvre.Ces contrats sont devenus trs populaires auprs des crateurs soucieux de rguler la manire dontleur travail doit tre repris. Contrairement au copyright qui rserve tous les droits (all rights reserved) etoblige quiconque veut en user de passer par un intermdiaire, elles prcisent immdiatement ce quil estpossible de faire avec un document (some rights reserved). Elles peuvent tre utilises dans des domainestrs divers comme le son (musique, sons, confrences. . .), limage (photographie, illustration, design. . .),la vido (lms, animations. . .) le texte (livres, journaux, essais. . .) ou encore lducation (plan de cours,contenus, tests. . .).Extrmement simples mettre en uvre, ils bncient dun solide fondement juridique et dunetraduction (pas seulement linguistique, mais aussi lgale) dans 29 juridictions nationales.Licence Art Libre Le site artlibre.org prone la Copyleft attitude qui a pour objectif de faire connaitre etpromouvoir la notion de copyleft dans le domaine de lart contemporain. Cest dans cette optique questne la Licence Art Libre dont voici le prambule : Avec cette Licence Art Libre, lautorisation est donne de copier, de diffuser et de transformer libre-ment les uvres dans le respect des droits de lauteur.Loin dignorer les droits de lauteur, cette licence les reconnat et les protge. Elle en reformule le prin-cipe en permettant au public de faire un usage cratif des oeuvres dart. Alors que lusage fait du droitde la proprit littraire et artistique conduit restreindre laccs du public luvre, la Licence ArtLibre a pour but de le favoriser. Lintention est douvrir laccs et dautoriser lutilisation des ressourcesdune uvre par le plus grand nombre. En avoir jouissance pour en multiplier les rjouissances, crerde nouvelles conditions de cration pour amplier les possibilits de cration. Dans le respect des au-teurs avec la reconnaissance et la dfense de leur droit moral. Limage du manchot chercheur sur la page de garde de ce document est plac sous cette licence.Cela nous a notamment permis de ladapter nos besoins (remplacement du texte manuscrit par unelgende, adaptation la taille dsire).Licence Ludique Gnrale La Licence Ludique Gnrale a pour but de favoriser et de dvelopper ladiffusion des jeux libres. Cest notamment le but de la socit des jeux libres. Ce texte est directementinspir de la licence publique gnrale (GPL) et autres textes rglementant la diffusion des contenusouverts.GNU Free Documentation License La GNU Free Documentation License est une licence dans le cadre dudroit dauteur, produite par la FSF. Cette licence a pour but de protger la diffusion de contenu libre.Elle peut tre utilise par chacun pour couvrir la distribution de ses uvres. Cest notamment la licencecouvrant les textes de Wikipdia. Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Comme pour la GPL, la GFDL autorise chacun redistribuer une uvre sous GFDL, pour autant quela redistribution se fasse selon les termes de la GFDL. Une particularit de la GFDL est quelle prvoitdes possibilits de restrictions de la libert de modication de luvre couverte. Pour cette raison, lesuvres sous GFDL ne sont pas forcment considres comme libres, notamment par Debian (qui senexplique : http ://people.debian.org/ srivasta/Position_Statement.html).4.2 Ouvrez les formats !Quand vous donnez un document quelquun, vous devez vous assurer quil puisse le lire, voire lemodier dans certains cas. Mais pouvez-vous supposer quel logiciel il va utiliser pour cela ? o encorequil doive acheter une licence propritaire ? Pourtant aujourdhui dans le monde professionnel, beau-coup font cette supposition et empchent leurs interlocuteurs dutiliser le logiciel quils dsirent. Ce quia pour consquence de renforcer le monopole des dveloppeurs de formats ferms et notre dpendance leur gard, car personne dautre queux ne sait comment sont faits ces documents. Ceci est dangereuxpour plusieurs raisons.Tout dabord, vous ne vous assurez ni de la prennit de vos documents (cruciale pour les admi-nistrations et les entreprises) ni de votre indpendance vis--vis du fournisseur de logiciel. En effet, silvient ne plus soutenir le logiciel que vous utilisez, vous ne pourrez plus jamais lire les documentsattachs, car personne ne pourra prendre la relve. Un format ouvert permet de faire appel un autrefournisseur, en conservant la solution technique actuelle. Vous ntes plus dpendant dun logiciel oudun fournisseur en particulier. Notons quun format ferm est mme rarement prenne avec lui-mme !Quel utilisateur de la dernire version dOfce na jamais eu la mauvaise surprise de constater que sondocument nest pas lisible dans une version antrieure. Cette incompabilit descendante force tout lemonde avoir les dernires versions et ne plus utiliser les plus anciennes, devenues obsoltes, bienquencore utilisables. Et comme personne na accs aux spcications du format, personne ne peut crireun logiciel capable de lire ces anciennes versions. Les exemples sont nombreux, citons le format TEX, quidate de la n des annes 70 et qui est toujours utilis tel quel aujourdhui, ce document en est la preuve.Quen est-il des chiers MS-Word 1.0 ?Ensuite, louverture des formats permet linteroprabilit entre solutions, cest--dire la capacit detravailler avec des systmes et des logiciels diffrents, au choix de lutilisateur. Vous savez sans doutede quoi il sagit si vous avez dj ouvert un document Word un peu complexe avec OpenOfce.org.Le rsultat est rarement la hauteur. Comme nous lavons expliqu quand nous avons parl dOpe-nOfce.org (voir 2.3), le format Word est ferm (et change souvent), ce qui empche les dveloppeursdOpenOfce.org de connaitre son fonctionnement. Donc la compatibilit nest pas compltement per-mise. En utilisant un standard ouvert, vous pouvez envoyer un document un correspondant sans lecontraindre utiliser un logiciel particulier pour le lire.Le site formats-ouverts.org dfend cette ouverture et recense les initiatives et les mauvaises surprisesdans ce domaine. Rcemment, citons la bonne nouvelle venue de ltat du Massachusetts qui a ofcielle-ment choisi le format OpenDocument comme son standard pour ses applications et documents (textes,feuilles de calcul, graphiques, prsentations, dessins), avec le PDF (pour les documents statiques), letexte brut et le HTML39. Pour justier cette dcision controverse, voici ce que dit Eric Kriss, secrtairede lAdministration et des Finances de de ltat du Massachussets : Cest un impratif du systme dmocratique amricain auquel il ne saurait tre drog, que de ne pasavoir nos documents publics verrouills dans des formats propritaires ou dans un format qui oblige se procurer un systme propritaire pour une consultation future. Bien que le format PDF appartienne Adobe, il est accept grce sa politique de licence trs ou-verte (ses spcications sont publiques et de nombreuses sources sont mises disposition librement parAdobe pour les dveloppeurs tiers). Cette dcision a souvent t prsente comme une attaque contre39lire http ://formats-ouverts.org/blog/2005/09/02/520-une-nouvelle-prise-de-position-importante-du-massachussets 6 Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)Microsoft, en lexcluant de linfrastructure de ltat du Massachussetts. Ceci est inexact car la dcisionporte sur le format de donnes et Microsoft est aussi libre que les autres de mettre en uvre le formatOpenDocument. ce sujet, Alan Yates a rdig au nom de Microsoft une longue rponse ltat duMassachussetts, expliquant en substance que Microsoft nentend pas prendre en compte pour linstantle standard OpenDocument.Dautres exemples sont malheureusement moins glorieux et montrent les dangers de lutilisation deformats ferms :quand Microsoft empche un tat de rendre justice40;ces compagnies qui sinvitent sur votre ordinateur41;avec en particulier, laffaire Sony42;toujours ces DRM (pour Digital rights management) dissmins un peu partout43;et leur application en France44.Ltat franais a inclus la notion de format ouvert dans sa loi pour la conance dans lconomienumrique. Le Journal Ofciel n 143 du 22 juin 2004 publie cette loi o nous trouvons : On entend par standard ouvert tout protocole de communication, dinterconnexion ou dchangeet tout format de donnes interoprable et dont les spcications techniques sont publiques et sansrestriction daccs ni de mise en uvre. Cela signie donc des protocoles et des formats de donnes indpendants dun logiciel particulier,dun systme dexploitation ou dune socit et des spcications techniques documentes, publies,non payantes, sans brevet et sans frais dutilisation. Cet article de loi devrait donc viter lutilisation desformats (ou protocoles) ferms et permettre ainsi le libre accs aux informations. Cest une premire :il est donc dsormais possible davancer un argument de droit en faveur des standards ouverts. Ltatest dailleurs en train dappliquer cette loi en passant nombre de ses administrations de MS Ofce OpenOfce. Cest un dbut intressant, notamment depuis la cration et la normalisation du formatOpenDocument. Ce mouvement ne demande qu tre approfondi, car un tat ne peut se permettredtre dpendant de solutions fournies par un tiers priv, surtout dans des domaines stratgiques (ar-me, nuclaire, recherche, etc.). Cependant, il y a encore du travail pour faire changer les pratiques et lesmentalits non seulement des tats mais galement de millions dutilisateurs de par le monde.ConclusionNous avons vu que chacun a sa disposition une quantit intressante de licences, quelles soientutilisables pour du logiciel ou pour dautres crations. Vous pouvez ainsi les protger suivant diversdegrs de rafnement. De plus, pour vous assurer la prennit et linteroprabilit de vos documents,tout en restant indpendant dun fournisseur de logiciel, vous pouvez utiliser des formats ouverts, quirecouvrent aujourdhui la majeure partie des domaines et applications.5 Brevetabilit des logiciels : un point sur la situationDepuis 2003, un dbat a lieu au sein de lUnion europenne pour savoir si les logiciels vont trebrevetables en Europe comme ils le sont aux tats-Unis et au Japon. Actuellement en Europe seules lesinventions technologiques sont brevetables.Deux groupes saffrontent pour ou contre la brevetabilit des logiciels avec dun cot, les grandsgroupes industriels de llectronique, les diteurs de logiciels et les ofces de proprit industrielle ; de40lire http ://formats-ouverts.org/blog/2005/10/30/593-la-coree-du-sud-est-un-cas-exemplaire41lire http ://formats-ouverts.org/blog/2005/11/15/615-ces-operations-sur-votre-ordinateur-qui-voudraient-rester-plutot-discretes42lire http ://standblog.org/blog/2005/11/14/93114500-drm-sony-bmg-chronique-d-un-massacre43lire http ://formats-ouverts.org/blog/2005/09/28/551-dossier-drm44lire http ://eucd.info/index.php?2005/11/14/177-droit-d-auteur-eucdinfo-devoile-le-plan-d-attaque-des-majors Les logiciels libres lusage du jeune chercheur (et des autres. . .)lautre un ensemble de chercheurs, de dveloppeurs de logiciels libres et de PME. En effet, lconomielie linformatique et les logiciels reprsente prs de 3% du PIB, ce qui est loin dtre ngligeable.5.1 Quest-ce quun brevet ?Le droit de la proprit industrielle est rgi par le Code de la proprit intellectuelle promulgu le www.inpi.fr1erjuillet 1992. Il a pour but de protger :les crations techniques et ornementales (brevets, dessins et modles) ;les signes distinctifs (marques, dnominations sociales, noms commerciaux, enseignes, appella-tions dorigine et indications de provenance protges).Le brevet entre dans le cadre de la protection des innovations techniques (pour la protection des signesdistinctifsetdescrationsornementales, sereporterwww.inpi.fr). Ilprotgeuneinventionquisednit comme la solution technique apporte un problme technique. Pour tre brevetable, une inventiondoit :tre nouvelle, cest--dire que rien didentique na jamais t port l