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Monsieur le Directeur de Cabinet, Après avoir pris en otage les élèves en soins infirmiers il y a quelques mois, les cliniques ont décidé de s’en prendre aux patients en se mettant en grève à partir du 5 janvier. Une nouvelle fois, les hôpitaux publics devront faire face, fidèles aux valeurs républicaines qui les animent. Dans la mesure où les cliniques commerciales assurent pour l’essentiel des interventions programmées, les conséquences sur la chirurgie publique devraient être faibles. Il en va de même pour les activités de médecine qui sont l’apanage du service public hospitalier. Il en ira différemment pour les urgences, car un certain nombre d’établissements à but lucratif détiennent des autorisations d’exercice, ainsi que pour les accouchements. Au-delà des dispositions que le Ministère sera amené à prendre pour assurer la sécurité sanitaire, la FHF demande que les autorisations d’activités d’urgence soient ipso facto retirées aux cliniques dès lors qu’elles se mettront en grève, le respect des missions du service public y afférentes ne pouvant souffrir aucune exception. C’est également le cas de l’obstétrique, qui peut être assimilée à une activité d’urgence. La FHF estime en effet que les cliniques ne devront être autorisées à interrompre leur activité que dans la mesure où elles se seront assurées au préalable que les parturientes suivies en leur sein seront accueillies par les hôpitaux publics dans les conditions de sécurité optimales. On ne peut à cette occasion que constater une nouvelle fois le grand écart existant entre les bonnes paroles des responsables du secteur privé sur leur engagement au profit du service public et la triste réalité. Je vous remercie de me faire part des intentions de la Ministre et vous prie de croire, Monsieur le Directeur de Cabinet, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Gérard VINCENT Délégué Général

Lettre de la FHF

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Page 1: Lettre de la FHF

Monsieur le Directeur de Cabinet,

Après avoir pris en otage les élèves en soins infirmiers il y a quelques mois, les cliniques ont décidé de s’en prendre aux patients en se mettant en grève à partir du 5 janvier.

Une nouvelle fois, les hôpitaux publics devront faire face, fidèles aux valeurs républicaines

qui les animent. Dans la mesure où les cliniques commerciales assurent pour l’essentiel des interventions programmées, les conséquences sur la chirurgie publique devraient être faibles. Il en va de même pour les activités de médecine qui sont l’apanage du service public hospitalier. Il en ira différemment pour les urgences, car un certain nombre d’établissements à but lucratif détiennent des autorisations d’exercice, ainsi que pour les accouchements. Au-delà des dispositions que le Ministère sera amené à prendre pour assurer la sécurité sanitaire, la FHF demande que les autorisations d’activités d’urgence soient ipso facto retirées aux cliniques dès lors qu’elles se mettront en grève, le respect des missions du service public y afférentes ne pouvant souffrir aucune exception.

C’est également le cas de l’obstétrique, qui peut être assimilée à une activité d’urgence. La

FHF estime en effet que les cliniques ne devront être autorisées à interrompre leur activité que dans la mesure où elles se seront assurées au préalable que les parturientes suivies en

leur sein seront accueillies par les hôpitaux publics dans les conditions de sécurité optimales.

On ne peut à cette occasion que constater une nouvelle fois le grand écart existant entre les bonnes paroles des responsables du secteur privé sur leur engagement au profit du service

public et la triste réalité.

Je vous remercie de me faire part des intentions de la Ministre et vous prie de croire, Monsieur le Directeur de Cabinet, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Gérard VINCENT

Délégué Général