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J ERUSALEM LETTRE D’INFORMATION AIMER LA TERRE SAINTE ET LA FAIRE AIMER Patriarcat Latin de Jérusalem www.lpj.org B.P. 14152 Jérusalem 91141 Tél : +972 2 628 23 23 Fax : +972 2 627 16 52 Media office : [email protected] IMPRIMERIE DU PATRIARCAT LATIN BEIT JALA — 2013 Edito NUMERO 19 JANVIER 2013 2013 : des scrutins attendus An II de la révolution arabe. Après l’avènement de ce qui fut un « printemps arabe » prometteur, le Moyen-Orient continue de s’enfoncer dans un conflit qui ne cesse de s’aggraver en Syrie et dont les retombées sont pestilentielles. La région entière navigue de post-révolutions en crises, du décès du patriarche Chenouda III aux manifestations en Jordanie, en passant par l’élection de M. Morsi en Egypte et l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, … C’est dans ce climat délétère que les gouvernements attendent les résultats de prochaines élections organisées en 2013. D’abord en Israël. A deux semaines des législatives qui auront lieu le 22 janvier, les sondages indiquent que le gouvernement israélien pourrait devenir plus religieux et plus nationaliste avec la perspective notamment d’éventuelles frappes sur les installations nucléaires de l’Iran. En Iran, justement où le 14 juin prochain sera organisé un scrutin présidentiel pour choisir un successeur à Mahmoud Ahmadinejad. Mais, bien avant l’échéance perse, les yeux se tourneront vers la Jordanie où des élections anticipées sont fixées au 23 janvier après la dissolution du Parlement par le roi en octobre. La Jordanie, longtemps réputée stable est secouée depuis près de deux ans par des manifestations qui se sont multipliées ces derniers temps pour réclamer des réformes politiques et économiques. Le nouveau Parlement élira le premier ministre. Jusqu’à maintenant, c’est le roi qui le nommait. Les Frères musulmans ont demandé - sans succès - l’annulation de la hausse des prix de l’énergie (votée en novembre afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars) et le report des élections. En résumé : deux facteurs décideront l’avenir politique du Proche-Orient : l’issue de la crise syrienne et les élections parlementaires de janvier prochain. Pour le Patriarche latin de Jérusalem « il est urgent de trouver une solution juste et pacifique à la question palestinienne » considérée comme à l’origine de tous les conflits de la région par les Patriarches et les évêques catholiques au Moyen-Orient qui se sont réunis au Liban, début décembre. Dans son homélie de Noël, Mgr Fouad Twal a salué les « efforts et positions courageuses » qui ont permis d’obtenir la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur à l’ONU : « cette reconnaissance doit être un pas décisif vers la paix et la sécurité de tous. Seule la justice et la paix en Terre Sainte peuvent rétablir la balance de l’équilibre régional et mondial ! », a-t-il estimé. Réfugiés Et tandis que la majeure partie du Proche- Orient est en attente du résultat des élections annoncées, les problèmes humanitaires à long terme continuent de couver. Dans le diocèse, près de 9000 syriens sont arrivés depuis le 1er janvier en Jordanie, où les réfugiés ayant fui les violences dans leur pays sont désormais plus de 290 000 et sont à la merci des rigueurs de l’hiver. Parmi ces réfugiés, les chrétiens peuvent être tentés par l’exil ou le repli. Pour janvier 2013, le pape Benoît XVI a confié aux catholiques une intention de prière missionnaire « pour que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient reçoivent du Saint-Esprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu’elles sont discriminées. » En cette année de la foi, offrons notre prière à ces frères d’Orient qui font le choix de rester dans leur pays ou qui n’ont pas les moyens de le quitter. Avançons avec eux avec confiance et humilité dans ce mystère de foi et d’iniquité. Christophe Lafontaine

Lettre d’information 19 – Janvier 2013

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Voici le 19ème numéro (Janvier 2013) de la lettre d’information « JERUSALEM ». Résumant l’actualité du Patriarcat, elle est faite pour être diffusée auprès de tous les amoureux de la Terre sainte et de ceux qui le deviendront en la lisant !

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Page 1: Lettre d’information 19 – Janvier 2013

JERUSALEML e t t r e d ’ i n f o r m at i o n

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IMPRIMERIE DU PATRIARCAT LATINBEIT JALA — 2013

EditoNumero 19

JaNvier 2013

2013 : des scrutins attendusAn II de la révolution arabe. Après

l’avènement de ce qui fut un « printemps arabe » prometteur, le Moyen-Orient continue de s’enfoncer dans un conflit qui ne cesse de s’aggraver en Syrie et dont les retombées sont pestilentielles. La région entière navigue de post-révolutions en crises, du décès du patriarche Chenouda III aux manifestations en Jordanie, en passant par l’élection de M. Morsi en Egypte et l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, … C’est dans ce climat délétère que les gouvernements attendent les résultats de prochaines élections organisées en 2013. D’abord en Israël. A deux semaines des législatives qui auront lieu le 22 janvier, les sondages indiquent que le gouvernement israélien pourrait devenir plus religieux et plus nationaliste avec la perspective notamment d’éventuelles frappes sur les installations nucléaires de l’Iran. En Iran, justement où le 14 juin prochain sera organisé un scrutin présidentiel pour choisir un successeur à Mahmoud Ahmadinejad. Mais, bien avant l’échéance perse, les yeux se tourneront vers la Jordanie où des élections anticipées sont fixées au 23 janvier après la dissolution du Parlement par le roi en octobre. La Jordanie, longtemps réputée stable est secouée depuis près de deux ans par des manifestations qui se sont multipliées ces derniers temps pour réclamer des réformes politiques et économiques. Le nouveau Parlement élira le premier ministre. Jusqu’à maintenant, c’est le roi qui le nommait. Les Frères musulmans ont demandé - sans succès - l’annulation de la hausse des prix de l’énergie (votée en novembre afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars) et le report des élections. En résumé : deux facteurs décideront l’avenir politique du Proche-Orient :l’issue de la crise syrienne et les élections parlementaires de janvier prochain. Pour le Patriarche latin de Jérusalem « il est urgent de trouver une solution juste et pacifique à la question palestinienne » considérée comme à l’origine de tous les conflits de la région par les Patriarches et les évêques catholiques

au Moyen-Orient qui se sont réunis au Liban, début décembre. Dans son homélie de Noël, Mgr Fouad Twal a salué les « efforts et positions courageuses » qui ont permis d’obtenir la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur à l’ONU : « cette reconnaissance doit être un pas décisif vers la paix et la sécurité de tous. Seule la justice et la paix en Terre Sainte peuvent rétablir la balance de l’équilibre régional et mondial ! », a-t-il estimé.

Réfugiés

Et tandis que la majeure partie du Proche-Orient est en attente du résultat des élections annoncées, les problèmes humanitaires à long terme continuent de couver. Dans le diocèse, près de 9000 syriens sont arrivés depuis le 1er janvier en Jordanie, où les réfugiés ayant fui les violences dans leur pays sont désormais plus de 290 000 et sont à la merci des rigueurs de l’hiver. Parmi ces réfugiés, les chrétiens peuvent être tentés par l’exil ou le repli. Pour janvier 2013, le pape Benoît XVI a confié aux catholiques une intention de prière missionnaire « pour que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient reçoivent du Saint-Esprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu’elles sont discriminées. » En cette année de la foi, offrons notre prière à ces frères d’Orient qui font le choix de rester dans leur pays ou qui n’ont pas les moyens de le quitter. Avançons avec eux avec confiance et humilité dans ce mystère de foi et d’iniquité.

Christophe Lafontaine

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CPCO : Pour une solution« juste et pacifique à la question palestinienne »

Du 3 au 5 décembre 2012, pas moins de 120 évêques du Proche-Orient se sont réunis à Harissa, au Liban, lors du Congrès des Patriarches et des Evêques Catholiques du Moyen-Orient. La rencontre était organisée par le CPCO (Conseil des Patriarches Catholiques d’Orient) et l’APECL (Assemblée des Patriarches et Evêques du Liban). Dans cette optique, deux documents ont été officiellement approuvés par les évêques, eu égard aux problématiques politiques et sociales et bien sûr humanitaires dans le contexte actuel des printemps arabes. Le premier document - un communiqué - concentre des recommandations concrètes afin de mettre en pratique dans toutes les dimensions de la vie individuelle et communautaire les enseignements contenus dans l’Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente, que Benoît XVI a remis aux évêques de la région et à leurs Eglises lors de son voyage apostolique en septembre dernier au Liban. Le second document - un appel - signé par les participants à l’Assemblée touche trois points fondamentaux :

— le premier point relève l’urgence de trouver une « solution juste et pacifique à la question palestinienne » considérée comme étant à l’origine de tous les conflits de la région ;

— le deuxième point consiste en un vibrant appel à faire tout ce qui est possible pour mettre fin aux conflits et aux violences qui bouleversent la vie de la région. L’appel fait clairement référence au chaos syrien ;

— le troisième point met l’accent sur la condition des chrétiens au Moyen-Orient. Les chefs des Eglises sont invités à intensifier leur communion et une pleine collaboration afin de favoriser la pérennité et la continuité de la présence autochtone, active et efficace des chrétiens au sein des sociétés arabes. L’appel s’adresse à cet égard également aux musulmans, appelés à garantir les pleins droits de leurs compatriotes chrétiens, reconnaissant une citoyenneté commune et partagée.

Christophe Lafontaine

Le Roi Abdallah de Jordanie a reçule cardinal Edwin O’Brien

AMMAN - Sa Majesté le Roi Abdallah II a reçu dimanche 2 décembre le cardinal Edwin Frederick O’Brien, Grand Maître de l’Ordre équestre des Chevaliers du Saint-Sépulcre. Accompagné par le Patriarche latin, Mgr Fouad Twal, le Cardinal a pu s’entretenir avec le roi sur la situation très fragile du Proche-Orient. Un constat inquiétant. Mgr Fouad Twal a présenté le Cardinal au roi, en rappelant le soutien qu’apporte l’Ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre pour les institutions du Patriarcat latin et les communautés chrétiennes en Terre Sainte. Le cardinal O’Brien a transmis au Souverain de Jordanie les salutations du pape Benoît XVI qui apprécie les efforts du roi pour promouvoir la stabilité au Proche-Orient, défendre la liberté religieuse et protéger les Lieux Saints à Jérusalem. Le roi lui a assuré que la pluralité religieuse serait toujours respectée en Jordanie. Au cours de l’entretien, le roi a tenu informé le Cardinal sur la situation politique au Moyen-Orient. Évoquant la Syrie, l’Egypte, le roi s’est attardé sur la Jordanie expliquant que les manifestations qui secouent le royaume hachémite de temps en temps sont menées en réalité par les Frères musulmans qui profitent de la crise économique. « Malgré les réformes engagées, la situation en Jordanie fait face à des « têtes chaudes » qui ne se contentent pas des nouvelles mesures prises. Il en résulte que nous sommes inquiets avec le roi », confie le Patriarche Fouad Twal qui rajoute que « la situation n’apparaît pas pour la Jordanie satisfaisante, cernée entre un Iran menaçant et une Egypte qui risque de trahir sa révolution. » Après la rencontre avec le Cardinal, le roi recevait Mahmoud Abbas de retour des Nations unies. Abdallah II s’est engagé à tout faire pour que le président de l’Autorité Palestinienne revienne au dialogue avec Israël et pour ne donner à ce dernier aucun prétexte pour aller toujours plus loin dans la colonisation et l’entêtement. Christophe Lafontaine

P a G e 2 L e t t r e d’ i n f o r m at i o n - J ERUSALEM

L’AOCTS rend hommageau Patriarche IgnaceIV HazimL’Assemblée des Ordinaires ca-tholiques de Terre Sainte rend hommage au 157e Patriarche d’An-tioche, S.B. Ignace IV Hazim, Pa-triarche grec orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient. La région perd l’une des plus grandes figures spi-rituelles du monde arabe chrétien.

Mgr Fouad Twal s’adresse aux salésiens, sur l’Année de la foiJeudi 6 décembre 2012, à l’occa-sion de leur dies academicus, le Patriarche latin de Jérusalem a tenu un long discours auprès des séminaristes salésiens, entière-ment consacré à l’Année de la foi.

Un nouveau « Chanoinedu Saint-Sépulcre »Le Patriarche Fouad Twal a conféré au père Luigi Speziale, un prêtre de Betharam à Bethléem, le titre de chanoine du Saint-Sépulcre. La cérémonie a eu lieu au cours de l’office divin présidé par Sa Béati-tude à la chapelle du séminaire de Beit Jala, en présence de prêtres du Séminaire de Beit Jala et de Betharam.

Graffitis dans un cimetièreà JérusalemDes inscriptions anti-chrétiennes ont été découvertes le 12 dé-cembre dans un monastère et un cimetière de Jérusalem. Des graffitis insultants à l’égard de la chrétienté ont été inscrits « en hébreu sur les portes de l’entrée du cimetière arménien, ainsi que sur (les murs) d’un monastère appartenant à l’Eglise grecque orthodoxe où ont également été inscrits “Joyeux Hanouka” et “prix à payer”.»

Après S. Peres, le nouvelambassadeur du Papea rencontré M. AbbasMercredi 12 décembre, Mgr Lazza-rotto a rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. La semaine d’avant, le 4 dé-cembre, le nouveau représentant du Pape avait remis ses lettres de créance au Président de l’Etat d’Is-raël, Shimon Peres.

Diocèse : Actualités en Terre Sainte

Page 3: Lettre d’information 19 – Janvier 2013

25 000 élèves chrétiens et mu-sulmans et 2 000 enseignants. Il a rappelé que les écoles chré-tiennes étaient présentes depuis des centaines d’années dans le pays. Il a demandé que le ministère reconnaisse le Secrétariat général comme le représentant des écoles chrétiennes, Secrétariat créé par le Conseil des évêques catholiques en 1993.

Le Pasteur Ibrahim Nayrouz a parlé des manuels d’Histoire et d’Arabe édités par l’Autorité palestinienne, soulignant l’absence de la présence des chrétiens dans ces manuels ou les présentant de manière erronée. Aussi, il a demandé de les refaire de façon à ce qu’ils aboutissent à une véritable convivialité entre chrétiens et musulmans, chacun respectant la religion de l’autre.

Le Docteur Zakarné a souligné d’une part l’importance des écoles chrétiennes et il a reconnu leur histoire, rappelant qu’elles faisaient partie du ministère de l’Education et qu’elles étaient une aide indispensable pour le ministère. D’autre part, il a souligné que les manuels devaient être refondus et que seraient prises en considération les remarques faites précédemment, mentionnées dans le livret du P. Peter Madros « l’Histoire maître de la vie ». Père Faysal Hijazen

roisse latine de Na-zareth, avec le haut patronage du Patriarche, Mgr Fouad Twal, et tous les autres évêques de Terre Sainte, catholiques et autres, et de la Custodie de Terre Sainte. On dénombre 460 inscrits (de tout Israël), qui vont pas-ser, naturellement chacun à leur niveau, par différentes étapes de qualification, à raison d’une session chaque vendredi soir jusqu’au 25 mars 2013 – jour de la solen-nité de l’Annonciation. Viendra ensuite le défi final, avec le résultat de 4 finalistes (1 pour chaque catégorie d’âge) qui, comme récompense, pourra se rendre en pèleri-nage à Rome avec ses parents.

Texte de N.T.

Nazareth : le concours biblique national est lancé

a i m e r L a t e r r e s a i n t e e t L a f a i r e a i m e r P a G e 3

Diocèse : Actualités en Terre Sainte

Pour la première fois, le Family Club de Nazareth or-ganise un grand concours biblique national… Une initia-tive qui s’intègre parfaitement dans le cadre de l’Année de la foi. « C’est beau, admirable et parfait. C’est très constructif et enrichissant, éducatif et pastoral. » C’est avec cette réaction spontanée que l’évêque Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire patriarcal latin pour Israël, a décrit la 1ère session officielle du ‘Concours biblique na-tional’, lancé le 7 décembre au Centre Pastoral Saint-Antoine de Nazareth. L’idée du concours fut conçue l’année passée, à l’occasion de « l’Année de la Sainte Ecriture ». L’Année de la foi, en cours, a donné au Family Club l’opportunité et le courage de le préparer, le lancer et de le suivre, comme une activité forte de cette an-née spéciale. Ce concours s’adresse à tous les jeunes d’Israël âgés de 9 à 35 ans (répartis en quatre catégo-ries d’âge). Il est supervisé par le Family Club de la pa-

RAMALLAH - Mardi 4 décembre 2012 s’est tenue au Lycée latin (Al-ahliya) de Ramallah une réunion de tous les directeurs des écoles chrétiennes de Palestine et de Jérusalem. La réunion s’est déroulée en présence de Mgr Jules Joseph Zerey, évêque melkite de Jérusalem ; du Père Faysal Hijazen, Secrétaire général des écoles chrétiennes de Palestine et de Jérusalem, et organisateur de cette rencontre ; du Docteur Jihad Zakarné, Secrétaire général du ministère de l’Education ;de M. Omar Anbar, responsable de l’éducation au ministère, et de M. Mohamad Abed, responsable des écoles privées. Mgr Jules Yousef Zerey a présenté« l’Exhortation apostolique adressée aux Eglises du Proche-Orient » par le pape Benoît XVI, insistant sur les points relatifs à l’éducation. Il a parlé de la mission des écoles chrétiennes : « Etre pour tous un signe d’amour dans la société » et il a encouragé les directeurs à être des témoins de la foi. Sœur Virginie a présenté le livre de religion chrétienne pour le baccalauréat en vue de son acceptation par le ministère, demandant aussi que la religion chrétienne soit une épreuve de l’examen au même titre que l’Islam. Les directeurs ont également insisté sur ce dernier point.

La seconde partie de la réunion a été réservée aux questions posées au ministère de l’Education. Le Père Faysal Hijazen a souligné l’importance du secrétariat général des écoles chrétiennes, son rôle, mentionnant que cette année les 56 écoles chrétiennes accueillaient

Rencontre des directeurs des écoles chrétiennesde Palestine et de Jérusalem

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5 mai plutôt qu’avec l’Église d’Occident le 31 mars. Le père David a également présenté le quatrième volume du livre de catéchisme des enfants « Apprendre à connaître la messe ». La réunion s’est terminée sur une lecture méditée du message du Saint Père pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Dans la deuxième partie de la réunion, le Patriarche Fouad Twal est venu adresser à chacun quelques mots d’encouragement. En sa présence, le Père David Neuhaus a annoncé que cette année encore, les autorités israéliennes avaient convenu de ne procéder à aucune arrestation le jour de Noël - les migrants illégaux pourront ainsi assister aux services religieux sans crainte d’être arrêtés par la police à la sortie des églises. La prochaine réunion de la Pastorale des Migrants a été fixée au début du mois de mars.

Source : Vicariat patriarcal pourles catholiques hébréophones

Noël : un vin de paix pour éliminer le fléau de minesHeidi Khun, fondatrice de l’organisation « Roots of Peace »(« Racines de paix ») a rencontré le 13 décembre Mgr Shomali au Patriarcat latin de Jérusalem. L’organisation est engagée dans un projet visant à débarrasser les pays des mines antipersonnel et de les remplacer par des vignes. Un geste de paix salué par l’Eglise locale à quelques jours de Noël.

Une neuvaine de préparation à NoëlCette année encore, la semaine du dimanche 16 décembre au dimanche 23 décembre a été marquée par une neuvaine de préparation à la fête de Noël. Neuf jours de préparation qui consistent à prier avec des chants de vêpres appropriés, toujours les mêmes, mais avec des antiennes et des lectures différentes au fur et à mesure que l’on approche du grand événement de la naissance de Jésus-Christ.

JERUSALEM - Le 4 décembre 2012, au Patriarcat Latin de Jérusalem, la commission de coordination des prêtres et travailleurs pastoraux engagés dans le travail auprès des migrants s’est réunie pour faire un point de situation. La réunion était animée par le coordinateur de la commission, le Père David Neuhaus, vicaire patriarcal pour les catholiques de langue hébraïque. Les travaux de l’assemblée ont commencé par une méditation sur l’Exhortation apostolique « Ecclesia in Medio Oriente » et ses mots vibrants sur la migration. La première partie de la réunion a été consacrée à un échange de nouvelles sur les trois derniers mois passés depuis la dernière réunion du 4 septembre 2012 : expulsion de Soudanais, arrestation d’autres immigrés, activités pastorales, mises à jour du catéchisme, célébrations et initiatives pour l’Année de la foi. L’un des sujets importants abordé concernait la décision de l’Assemblée des Ordinaires catholiques de célébrer Pâques avec les orthodoxes, le

Une grande marche de la Nativité a réuni mille enfants à BethléemJeudi 6 décembre 2012, plus de mille enfants se sont retrouvés pour leur traditionnelle montée de la Nativité vers la grotte de Bethléem. C’est une belle tradition qui consiste à inviter les enfants des villages palestiniens pour une marche de paix vers la basilique de la Nativité, à Bethléem. Ce projet était parrainé par le Patriarcat latin de Jérusalem, soucieux d’apprendre aux enfants à vivre ensemble entre chrétiens et musulmans dès leur jeunesse.

Cinquantenaire du groupe scout de Beit SahourDimanche 9 décembre, le groupe scout de Beit Sahour a célébré l’anniversaire de ses cinquante années d’activité. Pour l’occasion, les scouts d’hier et d’aujourd’hui se sont réunis.

Premières ordinations diaconales au séminaire « Redemptoris Mater »Dimanche 9 décembre 2012, S.B. le Patriarche Fouad Twal a ordonné deux nouveaux diacres pour le Patriarcat latin de Jérusalem au Centre international de Galilaeae Domus.

Diocèse : Activités pastorales et vie liturgique

P a G e 4 L e t t r e d’ i n f o r m at i o n - J ERUSALEM

Huitième réunion de la pastorale des migrants

Le Patriarche s’est rendu à Gaza avant NoëlComme il est de tradition avant Noël, le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad

Twal s’est rendu dans la paroisse de la Sainte Famille à Gaza pour le 3ème dimanche de l’Avent qui démarre les vacances de Noël pour les fidèles. Cette année, Noël revêt une dimension particulière pour les catholiques gazaouis de la paroisse de la Sainte Famille. Trois semaines après la fin de l’opération israélienne « Pilier de Défense », la paroisse a vu la trêve comme « un miracle ». Le Patriarche Fouad Twal qui pour la première fois depuis le cessez-le-feu se rendait à Gaza expliquait dans son homélie dimanche que « Noël est un don du Ciel mais qu’il faut aussi des hommes de bonne volonté pour que la paix existe. » Il a aussi invité les chrétiens « à vivre une foi forte » pour rester vivre sur cette terre sainte où la Sainte Famille est passée lors de sa fuite en Egypte, et a rappelé que « Jésus a aussi souffert l’injustice. » Selon le curé de la paroisse, le Père Jorge Hernandez de l’Institut du Verbe Incarné : « les paroissiens sont très sensibles à cette visite et c’est aussi ‘un peu de Jérusalem’ qui leur arrive ici et qui les touche beaucoup dans leur vie de foi. » Et pour remercier tous ceux qui les ont soutenus pendant la guerre par leurs prières et leurs dons, la paroisse a fait célébrer une messe officielle d’action de grâce. Et le curé d’affirmer « que tous sachent qu’on a prié pour eux. »

Après la messe, le Patriarche, comme à l’accoutumée, a rencontré les familles avec à ses côtés Mgr Marcuzzo, vicaire à Nazareth, dans une salle aménagée pour l’échange des vœux de Noël. L’administrateur général du Patriarcat le Père Humam Khzouz qui a bien coordonné l’entrée de la délégation dans la Bande de Gaza, et le chancelier - le Père Georges Ayoub - faisaient aussi partie de la délégation patriarcale.

La petite paroisse catholique de la Sainte famille rassemble précisément 185 fidèles. Parmi les 1,6 million d’habitants à Gaza qui s’agglutinent sur 360 km2, on compte une poignée de 1550 chrétiens (majoritairement grecs-orthodoxes). Après la guerre de 2008, ils étaient encore 3000. Cette année, la moitié est partie. Christophe Lafontaine

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Message de Noël de sa Béatitude Mgr Fouad Twal

Le diocèse au Moyen-Orient et dans le Monde

a i m e r L a t e r r e s a i n t e e t L a f a i r e a i m e r P a G e 5

Chers amis, chers habitants de la Terre Sainte, chers migrants, je vous souhaite un bon Noël avec les personnes que vous aimez.

Chers amis journalistes, en vous accueillant ce matin je veux vous remercier pour votre travail. Je vous souhaite de toujours l’accomplir avec intelligence et vérité. Les derniers évènements qui nous ont secoués - je pense à Gaza - ont montré le courage de certains d’entre vous. Recevez notre respect.

En cette fin d’année, je dois reconnaître avec vous que le bilan 2012 est mitigé. Il y a eu de bonnes nouvelles et d’autres moins bonnes.

Dialogues interreligieux

1) Les 50 ans de Vatican II sont une occasion de faire un examen de conscience dans notre dialogue avec le Judaïsme et l’Islam. Le séminaire qui a réuni en avril le conseil Pontifical des Communications Sociales et le Conseil des Patriarches Catholiques d’Orient a rappelé que les médias qui ont joué un si grand rôle dans les révolutions arabes, doivent être pour les citoyens chrétiens un moyen d’assumer leur rôle historique dans leurs pays respectifs avec leurs valeurs de non-violence, et appeler au dialogue avec les autres croyants des autres religions. Nous sommes minoritaires mais nous ne nous résumons pas à un chiffre.

2) Les initiatives interreligieuses ont été nombreuses et je remercie tous ceux qui en ont été les protagonistes. Mais ces rencontres n’ont pas empêché la montée d’un certain radicalisme religieux. Mi-novembre, le Conseil des chefs religieux d’Israël s’est réuni à Haïfa en présence du Président de l’Etat d’Israël qui a rappelé que les chefs religieux peuvent aider à la paix s’ils travaillent ensemble. Un communiqué final insiste sur l’importance du respect des Lieux Saints et des cimetières de chaque religion.

3) Le dialogue interreligieux ne peut porter ses fruits que dans des actes de respect réciproques. Je redis ma profonde consternation face à toutes les profanations de nos couvents et églises, synagogues et mosquées qui offensent chacun. Il faut prendre le mal à sa racine : l’éducation des jeunes dans toutes les écoles.

Œcuménisme

En cette fin d’année, pensons à ce qui nous unit entre chrétiens :

1) La visite du Patriarche orthodoxe russe, Kirill de Moscou, en Terre Sainte début novembre reste un très bon souvenir. Sa venue a été l’occasion d’encourager un meilleur rapprochement des chrétiens, et de mettre en valeur la présence chrétienne à Jérusalem et en Terre Sainte.

2) Un autre motif de joie concerne la date de Pâques. Cette année l’Assemblée des Ordinaires a décidé que la Pâques des catholiques serait fêtée selon le calendrier julien : le 5 mai (sauf à Jérusalem et dans la région de Bethléem en raison du Statu Quo et de l’afflux des pèlerins). Un décret doit être approuvé par le Saint-Siège pour établir définitivement cette mesure dès 2014.

3) Pour l’intronisation du Pape copte Tawadros II, au Caire, plusieurs délégations chrétiennes, orthodoxes, catholiques et protestantes étaient présentes avec un sentiment œcuménique et pour exprimer notre soutien au nouvel élu qui arrive à un moment historique très critique.

Mgr Twal inaugure pour la première fois l’arbrede Noël à la porte de JaffaMardi 18 décembre, le neuvième Patriarche latin de Jérusalem, Sa Béatitude Mgr Fouad Twal, a inauguré l’arbre de Noël, situé au centre de la porte de Jaffa, à Jérusalem. C’était la première fois qu’une telle cérémonie avait lieu... Une cérémonie qui a réuni plusieurs évêques, des prêtres et des religieuses, ainsi que des centaines de laïcs fidèles. Dans la foule réunie pour l’occasion, figuraient également des juifs et des musulmans.

Inauguration de l’exposition de livres religieux à Beir ZeitLa culture comme moyen de dialogue entre chrétiens et musulmans :tel était le thème principal de l’intervention de Mgr William Shomali, vicaire patriarcal de Jérusalem et de la Palestine, lors de l’inauguration de l’exposition de livres religieux chrétiens tenue à l’Université de Bir Zeit le 17 décembre.

La JEC-Palestine a organisé une grande fêteen l’honneur du Christ-RoiRAMALLAH - Vendredi 30 novembre, le secrétariat général de la JEC-Palestine a organisé une grande fête pour le Christ-Roi, son patron, dans l’église de la Sainte Famille de Ramallah. L’événement a réuni 450 jeunes venus de toutes les paroisses catholiques en Palestine - des zones de Bethléem, Jérusalem, Ramallah, Naplouse et Jenin.

Profession solennelle pour deux carmélitesdu Mont des Oliviers«Tu m’as appelée, Seigneur, Seigneur, me voici.» Voici la phrase que Sœur Marie Christine de Saint Jean de la Croix et Sœur Marie Victoire de l’Enfant Jésus ont prononcée ce 14 décembre devant l’assemblée liturgique, répondant à l’appel de consécration au Seigneur.

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P a G e 6 L e t t r e d’ i n f o r m at i o n - J ERUSALEM

Le diocèse au Moyen-Orient et dans le MondeConjoncture historique et politique locale

1) La situation au Moyen-Orient nous laisse perplexes. Tant de préoccupations et de questions se posent. Nous souhaitons plus de stabilité et de démocratie. La joie de Noël est ternie devant la violence ahurissante en Syrie. Nous sommes pleins de compassion pour les victimes et notre Eglise participe activement à l’accueil des 250 000 réfugiés syriens en Jordanie. Nous prions d’ailleurs pour que la Jordanie garde son équilibre et le bons sens qu’elle a toujours eus.

2) La décision de l’Assemblée générale de l’ONU par laquelle la Palestine est devenue un Etat observateur est un pas vers la paix et la stabilisation de la région. Israël pourra traiter d’égal à égal avec un autre Etat pour le bien de tous. Il est urgent de trouver une « solution juste et pacifique à la question palestinienne » jugée comme à l’origine de tous les conflits de la Région par les Patriarches et les évêques catholiques au Moyen-Orient réunis au Liban, début décembre. Le second et dernier mandat de Barak Obama doit le conduire dès maintenant à agir pour la solution de deux Etats.

3) Le 16 décembre je me suis rendu à Gaza, et je dénonce cet embargo qui rend inhumaine la vie quotidienne d’1,6 million de personnes, en fomentant des sentiments d’hostilité permanente envers Israël.

Notre Eglise et les flux migratoires

1) Globalement, l’émigration chrétienne semble ralentir. L’Eglise essaie de mettre à disposition des logements, elle aide les jeunes à se former pour mieux trouver un travail et, surtout, elle répand une culture et une pastorale de l’enracinement : être citoyen de Terre Sainte est une vocation qui comporte des sacrifices et des défis.

2) Sur le plan de l’immigration, notre diocèse accueille de nombreux immigrants. La majorité de ces immigrés sont chrétiens. L’Eglise se sent très proche de ces fidèles et n’hésite pas à s’insurger quand cette communauté se sent agressée comme ce fut le cas au Sinaï et à Tel Aviv cette année. Il y a un besoin urgent de coordination entre l’Eglise, l’Etat et les ONG.

Avenir et projets

L’Eglise joue un rôle clef dans le dialogue interreligieux et l’éducation. C’est pourquoi nous donnons tant d’efforts pour notre université à Madaba. L’inauguration de la nouvelle école à Rameh avec le cardinal Edwin O’Brien, grand maître de l’Ordre du Saint-Sépulcre, et celle de l’église Stella Maris à Aqaba ont montré de belles réalisations.

Conclusion

J’encourage notre peuple de fidèles à vivre sérieusement l’Année de la foi en mettant en pratique les enseignements de l’Exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Medio Oriente », et le programme lancé par le Patriarcat. La première communauté de Jérusalem peut servir de modèle pour renouveler l’actuelle communauté chrétienne : il faut revenir aux sources, revenir à Jérusalem.Quelques rendez-vous pour l’année 2013 :

— Fin avril, une conférence internationale sur le pape Jean XXIII qui est à l’origine du document Nostra Aetate, aura lieu ici à Jerusalem. Vont participer à cette conférence des rabbins amis et des professeurs éminents ;

— A Rio, cet été, pour les JMJ où nos jeunes se rendront avec joie.

Noël est une belle occasion de réjouissances à partager et de reconnaissance à manifester. Je pense notamment à tous nos frères et sœurs religieux et religieuses qui, dans leurs charismes, leurs vocations, leurs prières, nous aident dans la mission qui nous incombe.

Je vous remercie. Joyeux Noël à tous.

+ Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem

Page 7: Lettre d’information 19 – Janvier 2013

a i m e r L a t e r r e s a i n t e e t L a f a i r e a i m e r P a G e 7

Pour aller plus loin, visitez www.lpj.org :

•CommentGazaseprépareàNoël(17décembre2012)

•AppeletcommuniquéfinaldesPatriarchesetEvêquesCatholiquesauMoyen-Orient(17décembre2012)

•RetoursurleConcileVaticanIIavecMgrMarcuzzo(13décembre2012)

•LecentrecatéchétiqueduPatriarcatlatinmisesurl’interactivité(6décembre2012)

•Sijet’oublieJérusalem–Témoignagesd’anciensvolontaires(5décembre2012)

Stella Maris, la nouvelle paroisse d’Aqaba inaugurée par le Patriarche

Projets du Patriarcat latin

AQABA - Vendredi 14 décembre 2012, le Patriarche Mgr Twal accompagné de quatre évêques dont Mgr Lahham, vicaire d’Amman, a inauguré la toute nouvelle paroisse Stella Maris d’Aqaba en Jordanie. Ainsi, pour la première fois, et après deux ans de travaux, les chrétiens d’Aqaba pourront fêter Noël avec leur curé, le Père Issam Zoomot, dans leur propre église.

C’était le 15 mai 2011. Le Patriarche Mgr Fouad Twal posait alors la première pierre de ce qui allait devenir plus d’un an et demi plus tard la nouvelle paroisse d’Aqaba : l’église Stella Maris. Après presque deux ans de travaux et d’efforts, grâce à la générosité de nombreux donateurs, l’église Stella Maris, aux formes modernes et à la luminosité éclatante, a ouvert ses portes. Vendredi 14 décembre, le Patriarche, accompagné de quatre évêques - Mgr Lahham, évêque auxiliaire à Amman, Mgr Marcuzzo, évêque auxiliaire à Nazareth, Mgr Sayegh, évêque auxiliaire émérite, Mgr Al-Ayyash, archevêque grec melkite catholique d’Amman - et d’une vingtaine de prêtres, a inauguré la nouvelle église et célébré la messe. Les 450 places de la paroisse Stella Maris étaient toutes occupées. Aussi bien par les autorités civiles et musulmanes d’Aqaba, que par les chrétiens venus en bus depuis toute la Jordanie. Et bien sûr par les paroissiens eux-mêmes.

Dans son mot d’accueil, le curé le Père Zoomot, qui célébrait depuis plusieurs années la messe dans un grand hall, a partagé sa joie avec ses fidèles d’avoir une nouvelle paroisse. Il a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à la construction de cette église, et notamment l’architecte Oussama Twal et son équipe, et les généreux donateurs dont principalement l’Ordre équestre des chevaliers du Saint-Sépulcre pour la construction de l’édifice et les chrétiens locaux pour les meubles. Le Patriarche dans son homélie a également remercié tous ceux qui ont apporté leur pierre à l’édifice. Mgr Fouad Twal a ensuite souligné combien cette période de l’Avent était propice à l’inauguration de la paroisse Stella Maris. L’Avent, qui annonce la naissance de Jésus appelle à rendre grâce pour la naissance de cette nouvelle paroisse.

Pourquoi construire une église à Aqaba ?

Tout d’abord parce que le nombre des chrétiens augmente à Aqaba. « C’est une ville d’avenir » assure le Patriarche. De nombreux Jordaniens viennent vivre à Aqaba où ils trouvent du travail et parmi eux des familles chrétiennes. Aqaba est une ville stratégique par sa situation : ville portuaire, située à la frontière d’Israël et non loin de l’Egypte, elle attire les Jordaniens et offre aussi du travail à de nombreux migrants. Les Philippins et Sri Lankais catholiques sont ainsi environ 300 à se rajouter aux chrétiens locaux qui représentent 2% des habitants de la ville.

La nouvelle église Stella Maris, située à quelques minutes de la mer, sera aussi « un témoignage et un lieu d’accueil » spirituel pour les chrétiens de passage, explique le Patriarche, et notamment pour les nombreux touristes qui viennent séjourner dans la ville balnéaire, attirés par la Mer Rouge et le Wadi Rum.

L’Eglise avec un grand «E» à construire chaque jour

Comme l’a affirmé Mgr Twal de retour à Jérusalem après l’inauguration, la construction de cette nouvelle église Stella Maris « annonce l’avenir ». Dans le sens où, accompagné par leur curé, les paroissiens doivent maintenant « s’approprier le bâtiment et l’incarner ». Et ainsi construire l’Eglise avec un grand «E» ; par une vie paroissiale, en déployant les mouvements scouts, les groupes de prière pour les jeunes, les légions de Marie, etc. Une grande salle en sous-sol de l’église a été construite à cet effet pour accueillir les fêtes chrétiennes : mariages, premières communions ou autre. « Ce lieu sera un point de référence pour les chrétiens »,affirme Mgr Twal. A commencer par Noël. Amélie de La Hougue

Page 8: Lettre d’information 19 – Janvier 2013

Ordre du Saint-Sépulcre

Une école à Rameh, un rêve devenu réalité

RAMEH - La nouvelle école du Patriarcat latin à Rameh (Haute Galilée) a été inaugurée officiellement le jeudi 29 novembre 2012. L’établissement a été béni par le cardinal Edwin O’Brien, Grand Maître de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, et le Patriarche Mgr Fouad Twal en présence de Mgr Marcuzzo, vicaire patriarcal pour Israël et à l’origine du projet depuis 18 ans ! Retour sur une véritable odyssée. L’établissement scolaire est le fruit d’un vieux rêve enfin réalisé. Les travaux ont pris deux années (2009 – 2011) après que le pape Benoît XVI a béni la première pierre lors de la messe de Nazareth, le 14 mai 2009 à l’occasion de son pèlerinage en Terre Sainte. Jeudi 29 novembre, pour l’inauguration officielle, on comptait en plus des évêques, les prêtres, les religieuses, les religieux druzes et musulmans et un grand nombre de personnes du monde de la culture ainsi qu’un grand nombre de directeurs des écoles de Galilée, sans oublier la présence importante des habitants de Rameh et des parents d’élèves.

Rameh peut être fier de sa patience. Pas moins de 18 années ont été nécessaires pour que le projet aboutisse. Tout a commencé en 1994 – 1995. Mgr Giancinto-Boulos Marcuzzo, alors jeune vicaire patriarcal en Israël se souvient « avoir été submergé de demandes par la communauté de Rameh (chrétiens et druzes) pour faire construire une école. » Par voie de conséquence, le jeune évêque en toucha deux mots au patriarche de l’époque, Mgr Michel Sabbah. Ce dernier lui confia la mission de préparer « une étude sur la situation des écoles chrétiennes en Galilée et un plan pour le présent et l’avenir. » Mgr Marcuzzo a donc préparé un « plan de récupération » faisant mention que le Patriarcat latin accusait un important retard dans la construction d’écoles allant jusqu’au secondaire en Galilée. Le plan fut alors présenté au Grand Magistère de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre et le cardinal Furno, Grand Maître de l’Ordre à ce moment-là, donna son accord de principe en 1995 pendant « une visite sur le terrain » en Terre Sainte.

« A la grande joie de toute la population »

Comme résultat, après l’école de Reineh déjà en construction, le projet d’une nouvelle école à Rameh pour 1999 – 2000 fut annoncé lors de la fête de l’école en juin 1995 « à la grande joie de toute la population », confie Mgr Marcuzzo. C’était sans compter les besoins de la grande école de Kerak qui s’avérèrent prioritaires, ni la deuxième Intifada de 2000, qui perturbèrent la vie des écoles palestiniennes. Ce n’est qu’en 2005 – 2006 que la permission fut donnée d’agrandir l’ancienne école en ajoutant un étage supplémentaire. En 2008, la possibilité financière et la permission ministérielle de construire la nouvelle école secondaire conjuguèrent deux années de préparation et deux années de travaux. Aux dires de Mgr Marcuzzo « c’est une véritable odyssée qui se termine et un rêve qui se réalise, enfin. » Outre l’extension, le bâtiment neuf sera composé de 4 étages avec une salle polyvalente pour l’utilisation de la paroisse et de l’école, des laboratoires, des classes et des bureaux de gestion. Les élèves pourront continuer leurs études jusqu’au lycée, ce qui permet aux familles de rester dans le village. Ensuite les élèves peuvent poursuivre s’ils le souhaitent, à l’université qui se trouve à Haïfa.

Christophe Lafontaine

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