LA LETTRE DU PORT

EcoutillesVolumic 3D : tout en relief

Les copains d’abordGCA Gallery : made in France

EcoutillesLe Tara en Méditerranée

CollectifLou Passagin : la belle traversée

Lou journal dou pouort de Nissa e doù siéu quartier

Journal du Port de Nice et de son quartier N° 30 I Juillet / Août 2014

3 questions à

Benoît Donne, commandant du Club Med II

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Parmi les différents ports que fréquentent leClub Med 2, que vous inspire le port de Nice ? Nous sommes tête de ligne sur ce port qui dispose à mon avis dedeux atouts importants. D’abord sa proximité avec l’aéroport trèsintéressante pour nos clients. Ensuite sa situation au cœur deNice. Les croisiéristes qui disposent d’un peu de temps avantd’embarquer en profitent pour visiter la ville. Mais il y a égalementl’équipage qui prend le temps d’aller déjeuner sur les quais ouflâner. Et cela fait du monde car nous sommes 210 membres pourenviron 380 croisiéristes ! Ce n’est pas si courant d’avoir la villedirectement à nos portes !

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Comment se traduit cettevolonté de responsabilité durableau quotidien ? Il n’y a pas de gestes anodins. Chaque actioncontribue un peu plus à cette volonté de préservernotre environnement. Nous venons, par exemple, deremplacer entièrement la climatisation du navire par un système plus performant et moins énergivore. Autre exemple : nous avons une politique plusrigoureuse en matière d’éclairage. Avant les restaurantsétaient éclairés 24h sur 24. Aujourd’hui, nousmaintenons par sécurité un éclairage mais mieuxadapté aux heures de fréquentation. Nous sensibilisonségalement nos clients, comme dans les hôtels, àadopter des éco-gestes pour leur drap de bain.

2

Pourquoi faire du développementdurable une priorité pour le Club Med 2 ?

2 500 m2 de voile ! Quel plus bel exemple pourdiminuer son empreinte écologique ? Le respect del’environnement fait partie de l’ADN du cinq mâts qui aété conçu pour limiter au maximum ses émissions.Tout est pensé dans cet esprit durable : récupération ettraitement des déchets et des eaux usées, qualité del’air, maîtrise des énergies… Aujourd’hui nous avonsdécidé d’aller encore plus loin en nous engageant dansla certification RINA Green Star, la référence en matièrede lutte contre la pollution et la protection del'environnement pour les navires. Première étape nousavons commandé un audit énergétique pour optimiserdavantage nos actions environnementales.

Le Club Med 2 vient de recevoir le FRCC Green Award des mains de la CCI Nice Côte d’Azur et du French Riviera Cruise Club. Ce prix est décerné chaque année au navire le plus respectueux del’environnement ayant fait escale sur la French Riviera. Rencontre avec le commandant, BenoîtDonne à la barre depuis 1996 de ce cinq mâts unique en son genre.

Ce n’est pas une grande traversée, elle ne dure que quelques minutes,mais quel voyage ! Tout à la fois un retour vers le passé et une parenthèseenchantée. Les anciens gardent en mémoire le premier Lou Passagin du

siècle dernier, barré par des figures du port de Nice, Titin, Lou Bleck, ou Peppino,qui emportait d’abord les dockers puis les ménagères du quartier d’un quai àl’autre de Lympia. Pratique et magique, la traversée s’arrêta dans les annéessoixante au grand dam des riverains et des premiers touristes estivaux de Nissala Bella. C’est cette tradition que le Conseil général des Alpes-Maritimes a sou-haité faire revivre il y a trois ans. Une initiative si appréciée qu’elle a été reconduitedepuis lors. Niçois et touristes auront donc, cet été encore, le plaisir d’êtretransportés (au sens propre comme au sens figuré) gratuitement du quaiEntrecasteaux à la darse Charles-Félix (quai Lunel). ■Du 2 juin au 31 octobre, 7j/7, de 10h à 19 heures

Ecoutilles

Collectif

Une rubrique du Conseil général des Alpes-Maritimes

Lou Passagin : la belle traversée

La GrandeParade du 27 juillet

6 septembre Pour la première fois, le port de Niceaccueille le Tour de France à la voiledu 25 au 28 juillet. Cette coursemythique créée en 1978 fait partie des incontournables pour tout jeuneskipper, voire pour de plus aguerris.Le port profite de cet événementpour organiser différentes animationsdont une grande parade nautique le27 juillet. L’ensemble des clubs etassociations niçoises est invité à sejoindre à la fête devant le village duTour au Quai des Etats-Unis.

Le thème retenu pour cette nouvelleédition de ce rendez-vous familial etfestif : le temps d’une escale au port deNice. Cette année encore denombreuses surprises attendent lesdizaines de milliers de visiteurs pourcette soirée pleine de musiques, degastronomie et de bonheur qui clôturel’été en fanfare. Alors pas d’hésitation :faites escale avec nous !

Le Tara en Méditerranée

A près plus de quatre ans à navi-guer autour de la planète et enArctique, Tara réalise une expé-

dition en Méditerranée, de mai à

Présentez l’additionAvec le Port de Nice vous allez adorer passer à table ! En concertation avec l’Association des Commerçants du port de Nice et Port Avenir, le port de Nice met en place cet l’été, un tarif forfaitaire de stationnement à 2 € pour trois heures (de19h à 1h du matin) pour permettre à tous de profiter des restaurantsdu quartier. Pour bénéficier de l’offre, il vous suffit de présenter la notede restaurant et le tour est joué. Offre valable sur les parkings du port.

novembre 2014. Elle comporte à la foisun volet de sensibilisation sur les nom-breux enjeux environnementaux liés àla Méditerranée et un volet scientifiquesur le plastique. Cette expédition, la10e depuis 2003, permet à Tara Expé-ditions de promouvoir les effortsd’associations locales et régionales surles nombreux enjeux environnemen-taux liés à cette mer quasi fermée.Chaque escale est l'occasion de ren-contrer le public, les scolaires et lapresse à travers conférences, exposi-tions, visites à bord et projections defilms. Du 10 au 15 juin, le bateau a faitescale au port de Nice. ■

A vos agendas Le port de Nice vous donne rendez-vous…

Stationnement

2€(de 19h à 1h du matin)

pour 3 heures

Le Port de Nice est la propriété du Conseil Général des Alpes-Maritimes, à ce titre autorité portuaire. Il est exploité par la Chambre de Commerce et d’IndustrieNice Côte d’Azur qui en est le concessionnaire. La Lettre du Port : CCI Nice Côte d’Azur, 20 bd Carabacel - CS11259 - 06005 Cedex 1 • Directeur de la publication : Bernard Kleynhoff •Rédaction et conception : Azur Communication • Crédit photos : Azur Communication, R. Palomba • Contact : lettreduport@cote-azur.cci.fr • www.riviera-ports.com • ISSN 2259–0803Imprimeur : Imprimerie Nis Photoffset • Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore (PEFC)

Encara la salada nissardaSiéu encara mountat sus lamièu figuièra embé la saladanissarda. Lou mièu amic Dio-nisi a vist sus la la taragnìauna receta de salada nissardaqu coumença ensin : « Faitescuire les pommes de terredans de l'eau bouillante…faites cuire les haricots dansde l'eau bouillante… faiteschauffer l'huile dans unepoêle… » echètera. Li ai petà

lou tron e ai escrich sus lou retsit qu’avian pas de liéume buhit en aquela receta. Lou« blogueur » s’es enrabiat e li a respoundut : « Chacun son idée sur la salade niçoise,comme je vous dirais chacun son idée sur le bœuf… » Aloura siéu ana sus aquéuretsit e ai vist d’autre receta couma lou « risotto à l’orangina » (vous jura, es ver).Aloura né !Ànsi, lou retsit es clafì de marida publicità per l’oli d’aquì o lou froumai d’ailà.Aloura, de la biscà, vous douni mancou lou ligant per anà enjurià aquéu baudou.Alès Benvenuto

Encore la salade niçoiseJe suis encore monté sur mes grands chevaux de colère avec la salade niçoise.Mon ami Denis a vu sur Internet une recette de salade niçoise qui commence ainsi :« Faites cuire les pommes de terre dans de l'eau bouillante… faites cuire les haricotsdans de l'eau bouillante… faites chauffer l'huile dans une poêle… » Etc. La colèrem’est montée et j’ai écrit au site concerné qu’il n’y avait pas de légumes bouillisdans notre salade niçoise. Le blogueur s’est énervé et m’a répondu à son tour :« Chacun son idée sur la salade niçoise, comme je vous dirais chacun son idée surle bœuf… ». Alors, je suis allé sur son site et j’y ai vu d’autres recettes comme le« risotto à l’Orangina » (je vous jure que c’est vrai). Alors n’est-ce-pas !Bien plus, le site est rempli de mauvaises publicités pour des huiles d’ici ou des fro-mages de là. Alors de la colère, je ne vous donne même pas le lien pour aller injurierce bonhomme.Mais s’il vient un jour au port de Nice, on le pendra par les pieds !

Lou Sourgentin

La revue culturelle bilingue nissart-français Lou Sourgentin parait cinq fois par an.Site internet et abonnements sur www.sourgentin.org

Les copains d’abord

Les copains d’abord

Le traiteur du port : diablement bon

GCA Gallery : made in France

Volumic 3D : tout en relief Ecoutilles

Johannes Faust a fait un pacteavec la gourmandise. En échangede beaucoup de travail, d’un goût

sûr et de marchés paysans arpentésquasi-quotidiennement, le traiteur con -cocte des plats qui mettent les papillesen émoi. Ne comptez pas sur ce natifallemand pour une cuisine wagné-rienne. Il aime les harmonies légères etcolorées du sud, chaude comme l’huiled’olive et entrainante comme un air deCarmen. Mais surtout le fait maison.« Tout ce qui est vendu dans la bou-tique, la charcuterie mise à part, sortde ma cuisine ». Ratatouille, farcis, poi-vrons à l’huile, les recettes nissardeschantent dans sa vitrine. « Mais il m’ar-rive aussi de m’inspirer de saveurs plus

lointaines ». Une influence sans frontièrebien compréhensible quand on travaillesur le port de Nice ! « Cela fait deuxans que je me suis installé dans le quar-tier. J’aime beaucoup l’atmosphèreparticulière qui se dégage ici. Le quar-tier est toujours en mouvement. Depuismon arrivée, la maison compte déjàune belle clientèle d’habitués dont desplaisanciers du port qui viennent sefaire confectionner des « paniers » pourleur sortie du week-end. Mais je déve-loppe également une activité réceptivepour les particuliers et les profession-nels. Je me transforme alors, le tempsd’un événement, en chef à domicile ouorganisateur de réception ». ■

43 BIS Boulevard Stalingrad

Pour son exposition inaugurale,GCA Gallery a frappé un grandcoup en conviant les grands

noms français de l’art urbain dans sesmurs. Plus de 60 créations ont mis enlumière la vitalité de cette scène hexa-gonale, représentées par 16 artistes,reconnus parmi les plus actifs au-jourd’hui : C215, Rero, Pimax, Stew,Fenx, KATRE, Kouka, Tanc, Mosko,Monkey Bird, Nasty, Jef Aérosol, Gil-bert1, l’Atlas, Miss Van, Stoul. Prochedu MAMAC la galerie de Geoffroy Jos-saume a d’ores et déjà gagné sonpari : devenir la référence du street artsur la Côte mais aussi une des galeriesd’art contemporain incontournable. ■16 bis rue Catherine Ségurane Made in France du 14 juin au 16 juillet

«Avec Stéphane Malaussénanous avons créé en 2004,une société spécialisée

dans l’internet mais aussi la visualisa-tion 3D : GEMEA Interactive ». Unprocédé de présentation alors peuusité qu’ils ont contribué à démocrati-ser sur la Côte d’Azur grâce à des prixtrès étudiés. Tout naturellement lorsqueles premières imprimantes 3D sontapparues, les deux amis n’ont pashésité. « Nous en avons commandéune sur le Net. Malheureusement, unefois montée, la machine ne répondaitpas à nos attentes, notamment entermes de facilité d’utilisation et de fia-bilité ». Qu’à cela ne tienne, Gérarddécide d’en fabriquer une. Un an derecherche et de travail plus tard, laSTREAM 20 sortait du laboratoire de larue Lascaris. Mine de rien, ce GéoTrouvetou de talent venait de mettre au

La galerie des DocksL a galerie des Docks n’a pas at-

tendu le retour en grâce du vin-tage pour s’intéresser aux Trente

Glorieuses. Cette période est un peu leroyaume de Nicole Mahieu. Les annéescinquante surtout mais aussi les annéessoixante et soixante-dix. Objets d’art etmobiliers signés, la galerie est le ren-dez-vous des collectionneurs. Ce quifait la différence ? « La qualité et surtoutle soin porté à authentifier chaquepièce. Des marchands parisiens vien-nent même se servir chez nous ». Quit-tant Ségurane, l’antiquaire a choisi celieu de 350 m2 il y a une quinzaine d’an-nées. Un ancien entrepôt de vin, avec

ses plafonds immenses et ses voûtes,reconverti en temple du goût. Baignépar l’ambiance portuaire, chaque es-pace révèle dans un capharnaüm trèsétudié, toiles, meubles, lampes, ta-bles… Des pièces uniques chinées unpeu partout qui séduisent les riverainsdu port. « Surtout des étrangers qui in-vestissent dans le quartier et viennentse meubler. Grâce aux embellissementssuccessifs, le quartier attire de plus enplus de monde. Le port est le centredu tourbillon de Nice. Tout convergeici. C’est un vrai quartier. Il y a de la vie,de la convivialité. » ■

11, Quai des Deux Emmanuel

point et de fabriquer la première impri-mante 3D de bureau 100 % française !

La première imprimante 3Dfrançaise est niçoise !Une véritable opportunité que les deuxhommes sont bien décidés aujourd’huide ne pas laisser passer. « Nous avonscréé la marque Volumic 3D chargée decommercialiser nos appareils. Les ap-plications sont immenses, l’impression3D produira dans les années à venir lesmêmes bouleversements dans nos ha-bitudes qu’Internet ». Mais avant d’atta-quer le marché domestique, Volumic ci-ble les professionnels. « Une TPI ou PMIqui souhaitent un prototypage doit dé-penser plusieurs milliers d’euros. Avecune imprimante 3D le coût ne sera, unefois la machine achetée, que dequelques euros ! Un gain d’argent maisaussi de temps. Quelques heures suffi-

sent pour obtenir une pièce ». Au delàles applications sont infinies et peuventséduire aussi bien les cabinets d’archi-tecture, les boutiques de déco que lesfilières d’enseignement. Les perfor-mances de nos imprimantes sont égalesvoire supérieures à celles du marché.Nous avons par exemple tenu à les doterd’un lecteur de carte SD indépendantpour éviter tout risque d’arrêt deconnexion avec l’ordinateur. Pourl’heure, nous proposons trois modèles ».Comme on peut l’espérer, la questionqui risque de se poser à court termeest : si le succès est au rendez-vous ?« Nous sommes niçois et nous ne comp-tons pas quitter nos bureaux du port desitôt. C’est là que tout a commencé.Mais si nous devions passer la vitessesupérieure, nous garderions quandmême la fabrication en France ».■Volumic 3D : 2 rue Lascaris

Gérard Luppino est tombé dans le numérique au

milieu des annéesquatre vingt.

« Dès que j’aidécouvert les

ordinateurs, je n’aiplus cessé de

m’intéresser à eux ». Il en a suivi

toutes les étapesjusqu’à l’apparition

des logiciels 3D.