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Isabelle MAURER Citoyenne engagée Lettre ouverte Chers tous, J’avais demandé aux instances de Nouvelle Donne d’informer et de diffuser ma lettre de démission, elles ne l’ont pas fait et refusent de le faire, dont acte : Le 29 septembre 2014, j’ai remis douloureusement ma démission des instances nationales de Nouvelle Donne. Les raisons qui m’ont décidée à accomplir cet acte sont multiples, mais je ne pouvais continuer à soutenir et à cautionner ce qui au fur et à mesure s’éloignait de ce qui est et reste inscrit dans mes convictions les plus profondes : aider les gens et surtout les « sans voix », à vivre mieux. Tout au long de mon engagement chez Nouvelle Donne, j’ai pu rencontrer de belles personnes, j’y ai trouvé de belles idées ainsi que des solutions potentielles à une partie des misères de la vie qui nous pourrissent l’existence. J’ai tant voulu y croire et je me suis battue pour cela. La charte éthique de Nouvelle Donne est magnifique, et les propositions me semblent justes et devraient être davantage entendues. Malheureusement, les instances de direction de ce parti ne mettent pas en pratique les belles valeurs énoncées et dont elles se prévalent. C’est donc sur la manière de conduire le parti au quotidien que j’ai été de plus en plus en désaccord, et en aucun cas sur le projet. Je me suis engagée dans la campagne des élections européennes puisque les adhérents Nouvelle Donne m’ont librement choisie pour être leur tête de liste dans le Grand Est de la France. Un véritable honneur et une terrible épreuve pour quelqu’un comme moi. Je l’ai fait, pleine d’espoirs et d’énergie, si convaincue de défendre les meilleures idées. Même si cette campagne m’a profondément épuisée et même si je ne regrette rien, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus défendre auprès des autres ce en quoi je n’arrivais plus à croire moi-même : rejoindre un parti démocratique qui ne respecte pas lui-même les valeurs qu’il prône. Car hélas, même si la vitrine de ce parti est belle et bien faite, dans l’arrière-boutique il y a un monde entre les belles paroles et la quasi inexistence des actes. J’y ai vécu des moments où la bienveillance et la charte éthique ont été ignorées et parfois trahies. Quand j’ai commencé à poser des questions, à ne pas marcher au pas, ils ne m’ont plus écoutée. Ils m’ont ignorée. Je n’étais bonne qu’à faire leur publicité à la télé ou à la radio. Je me suis trompée en ayant cru aux jolis mots de la charte éthique. Je me suis trompée en ayant cru à la solidarité des fondateurs de Nouvelle Donne. Ils ne savent rien de la vie des petites gens. Sans y réfléchir ni en être même conscients, ils m’ont mise dans des situations

Lettre ouverte à Nouvelle Donne

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Lettre ouverte au bureau national de Nouvelle Donne en date du 22/11/2014. Ce dernier n'ayant pas voulu rendre ma démission publique, j'ai souhaité le faire publiquement aujourd'hui.

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Page 1: Lettre ouverte à Nouvelle Donne

Isabelle MAURERCitoyenne engagée

Lettre ouverte

Chers tous,

J’avais demandé aux instances de Nouvelle Donne d’informer et de diffuser ma lettre de démission, elles ne l’ont pas fait et refusent de le faire, dont acte :

Le 29 septembre 2014, j’ai remis douloureusement ma démission des instances nationales de Nouvelle Donne. Les raisons qui m’ont décidée à accomplir cet acte sont multiples, mais je ne pouvais continuer à soutenir et à cautionner ce qui au fur et à mesure s’éloignait de ce qui est et reste inscrit dans mes convictions les plus profondes : aider les gens et surtout les « sans voix », à vivre mieux.

Tout au long de mon engagement chez Nouvelle Donne, j’ai pu rencontrer de belles personnes, j’y ai trouvé de belles idées ainsi que des solutions potentielles à une partie des misères de la vie qui nous pourrissent l’existence. J’ai tant voulu y croire et je me suis battue pour cela.

La charte éthique de Nouvelle Donne est magnifique, et les propositions me semblent justes et devraient être davantage entendues. Malheureusement, les instances de direction de ce parti ne mettent pas en pratique les belles valeurs énoncées et dont elles se prévalent. C’est donc sur la manière de conduire le parti au quotidien que j’ai été de plus en plus en désaccord, et en aucun cas sur le projet.

Je me suis engagée dans la campagne des élections européennes puisque les adhérents Nouvelle Donne m’ont librement choisie pour être leur tête de liste dans le Grand Est de la France. Un véritable honneur et une terrible épreuve pour quelqu’un comme moi. Je l’ai fait, pleine d’espoirs et d’énergie, si convaincue de défendre les meilleures idées. Même si cette campagne m’a profondément épuisée et même si je ne regrette rien, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus défendre auprès des autres ce en quoi je n’arrivais plus à croire moi-même : rejoindre un parti démocratique qui ne respecte pas lui-même les valeurs qu’il prône.

Car hélas, même si la vitrine de ce parti est belle et bien faite, dans l’arrière-boutique il y a un monde entre les belles paroles et la quasi inexistence des actes. J’y ai vécu des moments où la bienveillance et la charte éthique ont été ignorées et parfois trahies. Quand j’ai commencé à poser des questions, à ne pas marcher au pas, ils ne m’ont plus écoutée. Ils m’ont ignorée. Je n’étais bonne qu’à faire leur publicité à la télé ou à la radio. Je me suis trompée en ayant cru aux jolis mots de la charte éthique. Je me suis trompée en ayant cru à la solidarité des fondateurs de Nouvelle Donne. Ils ne savent rien de la vie des petites gens. Sans y réfléchir ni en être même conscients, ils m’ont mise dans des situations stressantes et souvent humiliantes. Je me suis trompée et je ne m’en cache pas. Mais je ne veux pas attirer d’autres personnes, mes amis, mes concitoyens dans un parti qui ne me semble pas être capable d’assumer, au quotidien, les belles idées qui font sa vitrine.

Et puis il y a eu la goutte d’eau qui à fait déborder le vase. Avec l’appui des instances nationales et dans le plus grand secret, sans m’en avertir, alors que je faisais parti du Conseil National, ils ont, à mon insu et au final contre moi, créé un comité local dans le Haut-Rhin alors que je travaillais à en faire de même. Mais pire encore, ils ont pris grand soin d’en évincer les adhérents les plus proches de moi, ma famille, ainsi que les familles de mes proches.

A présent je reste provisoirement une simple adhérente et à ce titre je me comporterai comme telle. Je me réserve bien entendu le droit de démissionner ou de ne pas renouveler mon adhésion si de tels agissements devaient perdurer.

Comme dans mon livre, je veux dire ici haut et fort que « je ne baisserai plus les yeux » et que dorénavant je me battrai avec encore plus de force pour aider les « Petites Gens » à être enfin considérés «comme des grands»

De tous mes forces et avec tout mon amour des gens.

Bien à vousIsabelle Maurer