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EHESS L'Etudiant et la religion. Revue Montalembert Review by: F. A. I. Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 24 (Jul. - Dec., 1967), pp. 203-204 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30114627 . Accessed: 18/06/2014 08:18 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.129 on Wed, 18 Jun 2014 08:18:55 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'Etudiant et la religion. Revue Montalembert

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L'Etudiant et la religion. Revue MontalembertReview by: F. A. I.Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 24 (Jul. - Dec., 1967), pp. 203-204Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114627 .

Accessed: 18/06/2014 08:18

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

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pas que, litt~ralement, elle se joue de l'histoire ? CIl universelle puisqu'elle ouvre m~me la psychd de l'homme moderne non religieux dont tout le comportement demeure, sans qu'il en ait conscience, religieusement orient6, en mime temps qu'il a perdu, au niveau du v~cu, sa dimension humaine. Car le sacrb ne s'6vapore pas: il s'occulte, prit ? resurgir.

L'histoire non plus, faut-il ajouter ici, et I'A. n'aurait pas manqu6 de s'en apercevoir si son ouvrage avait tenu la promesse du titre : le profane n'y tient aucune place, sinon, au terme, quand il semble l'occuper toute. Ce n'est pas un hasard si l'homo religiosus type est celui pour qui le sacr6 est tout, pour qui le profane est la menace install~e aux frontibres de l'espace territorial et social. Aujourd'hui, le profane a tout envahi et balay6 le sacr6 de la surface du sol. Cette fagon antinomique de sentir les choses est assez courante et chacun se contente de la valoriser selon ses convictions idbologiques. Mais faut-il voir dans cette problhmatique un instrument de pensde ou la simple projection de nos conflits ? L'hypothse d'un invariant ne serait-elle pas ficonde dans la mesure ofi le changement historique demeure de faible amplitude et de grande lenteur ? En retour, dans quelle mesure l'invariant propose n'est-il pas la d~riv~e d'une interpretation de notre temps, le produit d'une situation historique colorant le lointain passe oil l'on a cru l'ex- humer ? Sacr6, profane, mots familiers, trop familiers, et qui, inconsciemment, nous tien- nent.

E. P.

140 ELLI (Michele).

La Chiesa biturgense. Studio sociologico- pastorale sulla Diocesi di Sansepolcro. (Etude sociologique et pastorale sur le dio- cese de Sansepolcro). Sansepolcro, La Voce, 1966, 472 p. (Coll. (Studi Altotiberini ), 1).

Dans la premibre partie de cette mono- graphie dioc6saine le pasteur s'est fait socio- logue non pas taut pour dresser un bilan statistique exhaustif du diocese de Sanse- polcro (anc. Biturgia), aux environs de Flo- rence, oti il exerce son ministbre depuis vingt ans, mais essentiellement pour d6couvrir et illustrer des problhmes de la psychologie reli- gieuse d'une population et atteindre ? leur connaissance objective en appliquant B la rdalit6 des comportements humains rune m6thodologie propre ? faire vivre les chiffres

, (p. 330). L'6tude de la < communaut6 humaine )

-- 46.000 habitants, distribubs en 9 communes

BULLETIN DBS OUVRAGES

situbes A cheval sur I'Apennin tosco-6milien Q une altitude moyenne de 700 m - pr6cede celle de la < communaut6 chr~tienne ,

et occupe plus de 200 pages. La structure d6mo- graphique, les migrations saisonnikres et d6finitives, les ages de la population, les activitbs professionnelles, les aspects culturels, les comportements politiques, l'6volution des families sont longuement analyses, puis tra- duits en graphiques qui permettent d'appr6- hender visuellement une rbalit6 complexe (encore que l'auteur ne se cache pas leur effet de < profil caricatural o, n'isolant que certains aspects de la r6alith globale).

La situation religieuse du diocese est 6tudibe d'abord A travers la tendance d(mographique et la distribution du clerg6, puis les taux de participation aux divers <<actes, religieux: rites d'initiation (baptime, confirmation, pre- miere communion, mariage), observances (mes- se du dimanche et des grandes fetes, commu- nion pascale, cat~chisation) selon le sexe et 4 groupes d'&ge, activitis (messe et communion en semaine, confrdries, Action catholique, densit6 des vocations, diffusion de l'hebdo- madaire dioc~sain La Voce).

La deuxibme partie de cette monographie, plus succincte, contient des propositions con- crates ( pour un planning de relance pasto- rale U.

M.-L. L.

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L'Etudiant et la religion. Revue Monta- lembert, janv.-mars 1966, 320 p., (no sp&- cial).

Le sociologue s'int6ressera surtout L la pre- mitre partie de ce cahier, consacr6 ? une enqu~te pr6sent~e par R. Glorieux, H. Grand- val et Ph. A. Rey-Herme. Sans pr6tendre B un sondage absolument au hasard, les r6alisa- teurs se sont efforc~s tout au moins de disperser suffisamment leurs questionnaires dans les diverses categories d'6tudiants parisiens pour avoir une image assez fiddle des r~ponses de cette population complexe. On retiendra essen- tiellement A l'actif de cette enqubte d'avoir 6t6 la plus large numbriquement (3.751 questionnaires remplis) compte tenu du dttail des questions postes aux itudiants sur leur comportement en matihre religieuse (17 ques- tions distinctes sur le comportement religieux). Les pourcentages obtenus sont, pour les ques- tions homologues, comparables A ceux qu'ont obtenus les enquites de I'I.F.O.P., ce qui est un gage de repr~sentativit6. Toutefois, on sera sans doute plus sensible h certaines differences qu'aux proportions brutes. Comme B Rouen (cf. E. Aver, ((Les 6tudiants de Rouen ,

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

Arch., 17, p. 88-102), l'origine sociale des 6tudiants compte moins que leurs conditions de vie actuelles. On remarquera de m~me que la difference entre 6tudiants ayant suivi l'enseignement confessionnel et ceux qui, ayant suivi l'enseignement public, ont requ une instruction religieuse, est n~gligeable. En revanche, l'appartenance a un mouvement confessionnel au cours du passe scolaire parait tout h fait ddterminante. A ces resultats viennent s'ajouter, pour stimuler la rbflexion, apris une courte note du P. Daniblou sur (( les 6tudiants devant la foi n (177-81), divers timoignages, dont celui d'un 6tudiant pro- testant et celui d'un 6tudiant juif. Piece im- portante Q verser au dossier de la connaissance des attitudes religieuses des 6tudiants.

F.A. I.

142 FAU (Guy).

Le Dossier juif. Rome contre les Juifs. Paris, Ed. de l'Union Rationaliste, 1967, 286 p.

Afin de mieux lutter contre les pr~jug s anti-juifs, l'A. en a recherch+ l'origine. Elle est selon lui antbrieure au christianisme mais, n~e de circonstances particulires, la haine aurait disparu avec elles si l'Eglise n'avait conserve et aggrav6 les calomnies pour appuyer un grief nouveau, capital: le peuple juif est deicide.

De la lointaine animosit6 contre les juifs, le massacre d'Alexandrie ou l'ouvrage d'Apion t~moignent. La guerre d'ind~pendance que les juifs livrerent aux Romains et qui s'acheva par la victoire de Titus, l'andantissement du Temple, semble $tre la source essentielle de I'hostilit6 dans l'Antiquit6. La conqubte romaine qui partout ailleurs se traduit par une collaboration entre le vainqueur et les vaincus aboutit ici - comme i Carthage -

- l'extermination. D'une lutte implacable, f~roce, les Romains sortent pleins de rancoeur. Celle-ci toutefois aurait 1t1 oublibe, sans l'action du Sclerge catholique ,.

La Ire partie du livre d~crit done les rapports entre les juifs de Palestine et de la Diaspora, et les Romains, jusque sous Hadrien. La 2e partie retrace quelques episodes marquants de l'histoire des juifs dans le monde chritien. Elle est coupbe par un chapitre sur le sort des juifs en monde musulman, dans lequel l'A. montre que, difficile, cette derniire situation est infiniment moins dramatique qu'en pays catholiques.

La critique majeure qui peut etre adressie i l'ouvrage est valable pour tout projet d'une telle ambition: est-il possible qu'un seul

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historien retrace plus de 2000 ans d'histoire sans risquer les anachronismes; sans tomber dans les g~nbralitls, les approximations ? Nous ne saurions relever toutes les erreurs sur une p~riode si vaste. Au moins pouvons- nous en signaler quelques-unes parmi d'autres, Spropos du XIXe sidcle.

Dans les deux pages et demie consacrbes i l'ceuvre de Napolbon, I'A., aprbs une ou deux r6serves, conclut favorablement : " Napo- l1on a largement contribub A l'assimilation des juifs et i leur integration dans la communaute frangaise (p. 187). Mais le decret portant sur la " repression des abus imputes aux Juifs u, c'est-i-dire le dlcret infAme ,

de mars 1808 est oubli6. Ii comportait quatre points essen- tiels: les Juifs 6taient priv~s de pros de 50 % de leurs crbances; ils ne pouvaient commercer qu'en se munissant de patentes sp~ciales dont l'obtention btait subordonnle A un vote du conseil municipal et dlpendait de la bonne moralit6

, du postulant; ils 6taient priv~s du

droit de libre ltablissement dans les d~parte- ments alsaciens; enfin, contrairement i ce qui +tait permis aux chretiens, ils ne pouvaient s'acheter un remplagant pour le service militaire, - ceci pour faciliter l'assimilation. Ces mesures, appliqubes avec plus ou moins de rigueur selon les rtgions, furent amlrement ressenties par les juifs.

L'A. dit n'avoir trouvi aucune statistique adigne de foi e (p. 191) sur les juifs de la monarchie de Juillet: les traxaux de Z. Szajkowski, parus dans HIistoria Judaica donnent d'abondants renseignements sur cette 6poque : il ne semble pas qu'ils doivent $tre suspectes. (Rappelons en outre que le cllbre pamphlet de Toussenel qui parait alors s'intitule en fait : Les juifs, rois de l'dpoque).

Autre imprecision qui aboutit a une erreur: l'A. 6crit qu'au XIXe siicle, la bourgeoisie detourne la collre populaire en trouvant un bouc 6missaire: le Juif (p. 192). Plus encore qu'une precision quant au moment du XIXe siicle, on en souhaiterait quant i la fraction de la bourgeoisie, car une affirmation si

g~ndrale est inexacte. Ainsi, dans les annies 1880, la grande bourgeoisie, loin d'itre anti- slmite, redoute l'antisimitisme comme une variante du socialisme et le combat. Les anti- semites lui apparaissent comme des 6nergu- menes qui propagent des calomnies contre les riches, et les tenants de l'ordre capitaliste manifestent - dans les Dibats ou le Figaro, par exemple - leur reprobation.

Sans 8tre spscialiste du Moyen Age, on peut s'6tonner du peu de cas fait de la thlse de B.Blu- menkranz (Arch., 9, no 77), pourtant mention- ne. Il y est dimontr6 que, loin d'etre perma- nente, I'hostiliti envers les juifs apparait au XIe

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