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INTERVIEW P. 18 P. 36 P. 76 DÉCEMBRE 2010 Nº03 - DEUXIÈME ÈRE Le défi du progrès durable Infrastructures

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INTERVIEW

P. 18

P. 36

P. 76

DÉCEMBRE 2010 Nº03 - DEUXIÈME ÈRE

Le défi du progrès durable

Infrastructures

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LES OPPORTUNITÉS POUR LES OPÉRATEURS COMME ABERTIS SONT AUJOURD’HUI, ET SERONT DANS LES PROCHAINES ANNÉES, DÉFINITIVEMENT PLUS NOMBREUSES, ET PARFOIS PLUS VOLUMINEUSES, QUE CE QU’ELLES ONT ÉTÉ PENDANT CETTE PREMIÈRE DÉCENNIE DU SIÈCLE

SALVADOR ALEMANY PRÉSIDENT D’ABERTIS

ÉDITORIAL

Voilà un concept que nous avons adopté depuis un certain temps déjà,

en raison de sa capacité à décrire et à résumer l’aptitude et l’attitude positives qui nous per-mettent de dépasser les circonstances et les facteurs négatifs pouvant nous affecter. C’est en somme la capacité que nous avons de continuer à nous projeter vers l’avenir.

Lorsque je regarde cette année 2010, déjà sur le point de s’achever, et que je pense à tout ce que nous avons fait, à tout le chemin par-couru et à toutes les opportunités qui s’offrent désormais à nous, je vois un projet d’entreprise résilient. Qu’avec une conjoncture complexe et incertaine –historique même, par son impor-tance–, abertis, sur la base de la diversité de ses activités et de ses territoires, ait obtenu une croissance soutenue de ses revenus, marges et résultat fi nal, et qu’elle l’ait fait grâce à la récur-rence des fl ux générés par l’activité des actifs que nous gérons, constitue pour moi un formidable indicateur de ce projet résilient.

Un projet solide et bien enraciné, qui croit en ses arguments et à la capacité de ses équi-pes à travailler de concert avec ses actionnai-res, avec les Administrations et avec ses clients. En créant et en identifi ant les opportunités qui permettent de donner un projet et un avenir à l’entreprise, et en apportant des solu-tions créatives et possibilistes, depuis la pers-pective de la viabilité fi nancière, de l’effi cacité et de l’effi cience, pour la réalisation et la ges-tion de projets nécessaires au développement d’une économie globale et concurrentielle qui demande, aujourd’hui plus que jamais, des infrastructures visant à relier les territoires, que ce soit physiquement ou virtuellement. Le résultat de ce modèle est le Groupe que nous connaissons aujourd’hui. Un Groupe qui a montré sa capacité à soulever l’intérêt de nouveaux membres qui, comme c’est le cas de CVC depuis le mois d’août dernier, ont voulu s’unir et participer à l’avenir du projet abertis. Un projet qui, de son côté, s’enrichit également de l’expérience, de la vision et de la connais-sance des marchés internationaux de nos nouveaux membres. C’est pour cela que le Groupe s’agrandit.

Un élément important à garder en tête: les opportunités pour les opérateurs comme

abertis sont aujourd’hui, et seront dans les prochaines années, défi nitivement plus nom-breuses et, parfois plus volumineuses, que ce qu’elles ont été pendant cette première décen-nie du XXIème siècle.

Cette affi rmation, sans préjuger du résul-tat fi nal, nous pouvons l’illustrer par l’annonce du gouvernement espagnol au sujet des plans de concession de la gestion des grands aéro-ports comme Barajas ou El Prat ; par la déci-sion de mise en oeuvre de l’écotaxe sur le réseau routier français (en accord avec les prévisions de la directive Eurovignette) ; par les initiatives en cours dans différents États de l’Union aux États-Unis ; ou encore par le pari des nouveaux marchés –tel le Chili, déjà bien présent, ou le Brésil, la Chine et l’Inde– qui pourront voir l’éclosion et la matu-ration des modèles publiques/privés dans cette deuxième décennie du siècle.

Voilà le monde d’abertis. Marqué par l’internationalisation des marchés sur lesquels nous intervenons et attentif aux conditions géopolitiques, comme le souligne la directrice générale de l’école de commerce ESADE dans son article. Conscient de la nécessaire interre-lation durable entre les infrastructures et son environnement physique, comme nous le rap-pelle Pere Torres, conseiller en environnement et membre du Conseil scientifi que de la fon-dation abertis. Et en appliquant des critères d’analyse coûts-bénéfices permettant de construire des modèles de décision objectifs afi n de savoir à quelles infrastructures il est nécessaire de donner la priorité et quelles sont les plus bénéfi ques en termes économiques pour ses investisseurs, qu’ils soient publiques ou privés, et en termes de productivité et d’uti-lité sociale pour l’ensemble du pays, comme nous le rappelle également l’interview de José Luis Feito, président de l’Association euro-péenne des sociétés concessionnaires d’auto-routes (ASECAP).

Notre Groupe a les capacités –portefeuille d’entreprises et de marchés, équipe de direction, personnel, actionnaires, position fi nancière, dimension et objectif– de renforcer sa position d’entreprise internationale de référence. Voilà le pari que nous faisons tous ensemble, nous tous qui participons à ce projet. ■

Résilience

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 3

Page 4: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

06OPINION

Eugenia Bieto

Des dirigeants pour une société globale

14REPORTAGE

Visite au Chili

Salvador Alemany, président d’abertis, en pays andin

18 ENTREVISTA

Michel de Rosen

“Notre objectif n’est pas de devenir la plus

grosse entreprise, mais la meilleure de notre secteur”

22INTERVIEW

José Luis Feito

“Nous devons parier sur les projets qui contribuent le

plus à la croissance du pays”

26REPORTAGE

Infraestructures

La chaire abertis participe au Manuel

d’évaluation économique des projets de transport

28ÉQUIPE

Économie de la concession

Nouvelle direction pour l’unité d’affaires d’abertis

autopistas Espagne

32VOYAGE

Reims

Cité des rois et champagne

36REPORTAGE

sanef

Le contournement sud de Reims terminé avec

six mois d’avance

42ACTUALITÉS

Mobilité 42

abertis lance l’Annuaire

de la mobilité 2009 en collaboration avec la Fondation RACC

Service clientèle 44

abertis autopistas met en place un système

d’information interactif

Aires de repos 46

L’AP-7 étrenne 174 places réservées aux transporteurs

Villes intelligentes 48

abertis telecom et Indra développent des villes

intelligentes à Lleida et à Sant Cugat del Vallès

Qualité - Sello 500+ 52abertis telecom

récompensé par la fondation EFQM

Prix Honos 54abertis récompensé pour

son engagement avec le patrimoine archéologique

Prévention hivernale 55Les autoroutes d’abertis, prêtes à affronter le froid

Nouvelle autoroute 56sanef inaugure l’A-65 entre

Langon et Pau (France)

Nomination 57Francisco Reynés, nouveau

membre du conseil d’administration de sanef

Nomination 57Josep Lluís Giménez Sevilla

remplace José María Morera au poste de directeur général

d’abertis autopistas

Logistique 58Gefco s’installe à Arasur

Belfast International 59 La reine Elizabeth II inaugure

le nouveau terminal

Progrès durable: le rôle des infrastructures face au changement climatique

link abertis

SOMMAIRENº03

4 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

08ENVIRONNEMENT

Page 5: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

Véhicules électriques 60saba installe 12 bornes de rechargement à Barcelone

‘voluntaris’ 64abertis fête la 2e journée

du volontariat

Restauration 66abertis autopistas restaure le château de la ville de L’Albi

pour en faire un musée

Conduite écologique 68La fondation abertis présente

une étude sur la conduite écologique et l’environnement

14

32

36

76 RÉSULTATS

Janvier-septembre 2010

Analyse des actifs du Groupe

82CONSEIL

D’ADMINISTRATION

Trois nouveaux membres:

Javier de Jaime, José Antonio Torre de Silva

et Santiago Ramírez

82ACOMPTE SUR DIVIDENDES

Règlement à l’actionnaire

Le dividende fut effectif le 21 octobre

Investor’s link

link abertis est une publication Abertis Infraestructuras, SAAv. del Parc Logístic, 12-20.

08040 Barcelona.Tél.: 93 230 50 00. Fax: 93 230 50 02.

ÉDITION ET RÉALISATION: Direction Corporatived’Etudes et de Communication d’abertis.

CONSEIL ÉDITORIAL: Salvador Alemany, Francisco Reynés, Josep M. Vila,

Francisco José Aljaro, Josep Maria Coronas, Joan Rafel, Toni Brunet et Sergi Loughney.

IMAGE CORPORATIVE ET PRODUCTION:Erik Ribé et Bernat Ruiz.

COORDINATION DES CONTENUS: Alícia Cobeña.

REDACTION: Elena Barrera, Alícia Cobeña, Gemma Gazulla,

Marc Gómez, Leticia Gonzálvez et Bernat Ruiz.COLLABORATION: Christine Allard, Pilar Barbero,

Carolina Bergantiños, Bob Bullock, Julio Cerezo, Joan Fontanals, Marta Giner, Sagrario Huelin, Anna

Morera, Astrid Noury, Vanessa O’Connor, Enric Pérez, Mercedes Pérez-Cruz, Roser Prenafeta, Astrid

Recoque, Marc Ribó, Albert Rossell, Beatriz Sanz, abertis, abertis autopistas, abertis telecom,

abertis logística, abertis airports, fondation abertis et saba.

RÉALISATION:Ediciones Reunidas, SA (Grupo Zeta).

Revistas Corporativas Barcelona.Consell de Cent, 425. 08009 Barcelona.

Tél.: 93 265 53 53.Gérant: Òscar Voltas. Coordinatrice

éditoriale: Nuria González. Rédacteurs en chef: Toni Sarrià et Olga Tarín.

Maquettage: Cristina Vilaplana et Mireia Vives. Édition: Ares Rubio.

Dépôt légal: B-16433-2010.abertis téléphone de service à l’actionnaire:

902 30 10 15.www.abertis.com

abertis n’est pas responsable de l’opinion de ses collaborateurs au sein des

travaux publiés, et ne s’identifie pas nécessairement à travers leur opinion.

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 5

22

18

58

7e Prix abertis 70Une étude sur le trafic

urbain récompensée

71BRANDING

‘link autopistas’Nouvelle revue

numérique

72EN BREF

L’actualité d’abertis

Page 6: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

Il est possible que de nombreux lecteurs ne sachent pas que la première école de

commerce au monde compte moins de 130 ans d’existence. C’est en 1881, à l’université de Penn-sylvanie, que fut créée Wharton, première busi-ness school au monde, dans le but de profession-naliser la fonction de direction. Face aux siècles d’histoire de certaines universités de prestige international, nous pouvons qu’affirmer que le management et la formation des dirigeants sont des disciplines encore très récentes.

Toutefois, à cause des effets de la mondia-lisation sur la fonction de direction, de la com-plexité de la crise économique et de l’importance croissante de la responsabilité sociale des entre-prises, la formation des dirigeants est devenue un facteur stratégique clé pour toutes les grandes entreprises à vocation internationale.

Piliers fondamentauxLes dirigeants de grandes organisations qui fréquentent les écoles de commerce savent que les capacités techniques exigées autrefois ne suffisent plus aujourd’hui. Ce qui importe désormais, c’est d’avoir des connaissances en géopolitique afin de comprendre ses effets sur l’économie, de maîtriser la réflexion stra-tégique sur la complexité d’une grande orga-nisation ou encore d’acquérir des compéten-ces émotionnelles, et ce notamment pour les responsables qui doivent exercer des postes de direction. L’éducation aux valeurs et un solide développement personnel deviennent également d’une importance cruciale.

Nous sommes d’accord sur le fait qu’à l’époque de la connaissance, l’excellence de la formation au plus haut niveau et la recher-che de pointe doivent être les piliers fonda-mentaux de toute économie qui prétend créer un nouveau savoir, anticiper l’avenir et tisser des liens internationaux de premier ordre.

Avoir un bon système d’enseignement supérieur devrait constituer une priorité dans l’agenda des gouvernants et des agents sociaux.

C’est ce que reconnaît le Forum économique mondial qui, chaque année, publie un Rapport

de compétitivité mondial dans lequel, en sui-vant un modèle économétrique complexe, il classe les économies mondiales en fonction de 111 variables regroupées en 12 catégories. Au total, 11 de ces variables font référence à la qualité de l’enseignement supérieur.

Devoirs en attenteAu classement général, l’Espagne a reculé cette année de 9 places et se situe désormais en

OPINION

PAR

EUGENIA BIETO

Des dirigeants pour une société internationaleDirectrice général

d’ESADE depuis septembre 2010.

Titulaire d’un doctorat de l’Université Ramon Llull, ESADE-Universitat Ramon Llull. Titulaire d’une licence de sciences de l’entreprise et d’un master de direction d’entreprise, ESADE. Titulaire d’une licence d’administration et de direction d’entreprise, ESADE-Universitat Politècnica de Catalunya.

Elle a été directrice du Centre d’initiative pour les entreprises d’ESADE, sous-directrice du CIDEM pour les politiques d’équilibre territorial et a exercé différentes charges au sein de l’IMPIVA pour le développement de la création d’entreprises.

Elle est l’auteur, entre autres, de Algunos datos sobre la innovación en España (Quelques données sur l’innovation en Espagne) et Guía práctica de la innovación para pymes (Guide pratique de l’innovation pour les PME ; pag. 15-27, 2005).

LinkESADE www.esade.es

6 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Les écoles de commerce se préparent à affronter l’évolution du management en proposant la meilleure formation possible et le développement d’une pensée critique

Page 7: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

42e position mondiale. Le Rapport de com-

pétitivité mondial met en effet en lumière certains éléments qui indiquent que l’Espagne a certains devoirs en attente tels que la qualité du système d’enseignement supérieur, la for-mation en mathématiques et en sciences ou encore la collaboration entre les universités et les entreprises dans le domaine de la recher-che et du développement. Ces données ne font pas davantage que justifier l’importance de repenser notre paradigme productif: une responsabilité pour la société toute entière, mais plus précisément pour les principaux centres de formation de notre pays, de la com-munauté de recherche et des entreprises orientées vers l’innovation.

Nouveaux processus de rechercheGénéralement, l’université se doit de déve-lopper trois fonctions fondamentales: la for-mation, la recherche et le service apporté à la société. En tant qu’école de commerce, il nous paraît évident que tous nos étudiants doivent acquérir la meilleure formation possible dans les différentes disciplines, mais en même temps, apprendre à développer une pensée critique, être capables d’analyser une réalité complexe, être ouverts à un monde global et

varié et se développer en tant que citoyens socialement responsables.

C’est pour cette raison, en plus de l’ex-cellence de la formation, que nous devons créer un savoir appliqué à la fonction de direc-tion. Notre pays en a besoin. Pour cela, l’acti-vité de recherche doit s’ouvrir à de nouvelles conceptions d’organisation qui fassent le lien entre les experts intéressés par un problème scientifique déterminé et les universités, les centres de recherche, les entreprises et les collectifs de citoyens. L’objectif final ne peut être autre que –de forme collaborative, trans-versale et globale– de générer de nouveaux processus d’innovation pouvant s’appliquer aux entreprises et aux organisations.

Je suis fermement convaincue que l’in-novation a besoin d’un bouillon de culture pour prospérer, bouillon dont les ingrédients essentiels apparaissent au fur et à mesure que l’on y intègre ce qu’on appelle le Triangle de la connaissance: l’université, la recherche et l’innovation dans le milieu de l’entreprise. Mais la réalité nous a démontré que ledit triangle reste, aujourd’hui encore, fragmenté. Si l’Eu-rope a un grand potentiel d’invention et de création de nouveaux savoirs, elle a également de grandes déficiences lorsqu’il devient ques-tion d’exploiter ces connaissances et de les transformer en actifs.

L’avenir du managementEn tant qu’école de commerce, nous pouvons contribuer à consolider ce triangle fragmenté. Face aux effets de la mondialisation et à la complexité de la crise économique, nous devons être capables d’offrir aux dirigeants des modè-les de gestion à la fois nouveaux et novateurs. Pour que leur formation leur soit utile et leur permette de savoir progresser et de mieux comprendre le nouveau modèle économique, de dominer la gestion de la diversité comme grand actif de l’avenir dans les grandes organi-sations et de connaître les clés des défis mon-diaux comme le déficit énergétique, les inéga-lités sociales ou l’impact environnemental.

Je ne sais pas ce que sera le management dans cent ans, mais je peux certifier qu’il n’est déjà plus possible de l’acquérir complètement entre les quatre murs d’une salle de cours. Les nouvelles technologies, l’importance de construire de solides réseaux de networking entre dirigeants et la vitesse de croisière de la société dans laquelle nous vivons exigent de nouveaux défis novateurs et permanents. ESADE veut miser sur cela. ■

À L’EXCELLENCE DE

LA FORMATION, NOUS

DEVONS AJOUTER UN

SAVOIR APPLIQUÉ À LA

FONCTION DE DIRECTION.

NOTRE PAYS EN A BESOIN

JE NE SAIS PAS CE QUE

SERA LE MANAGEMENT

DANS CENT ANS, MAIS

JE PEUX CERTIFIER

QU’IL N’EST DÉJÀ PLUS

POSSIBLE DE L’ACQUÉRIR

COMPLÈTEMENT ENTRE

LES QUATRE MURS

D’UNE SALLE DE COURS

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 7

LinkWorld Economic Forum www.weforum.org

Page 8: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

On associe souvent les politiques d’infrastructures à un impact négatif

sur l’environnement. Le bien-être et la prospé- rité des hommes ont toujours été liés à leur capacité de développer et d’utiliser des infrastructures. Mais comment celles- ci peuvent-elles contribuer au dévelop-pement d’un environnement durable, qui doit aujourd’hui prendre en compte des éléments tels que le changement climatique?

C’est au cours de la deuxième moitié du XXe siècle que les conséquences des infrastructures sur l’environnement ont com-mencé à être prises en compte. Les sociétés

REPORTAGE

8 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Infrastructures: le défi du progrès durable

Environnement

Face au changement climatique et à l’impact environnemental des infrastructures, quelles mesures avons-nous à proposer? Quel est le rôle d’abertis dans ce processus? Pere Torres, biologiste et conseiller en environnement, nous présente le débat sur les infrastructures durables et nous apporte sa vision sur ces questions TEXTE ET PHOTOS abertis

désiraient un progrès rapide et de nombreu-ses infrastructures ont été construites avec la volonté de répondre à des besoins sociaux de prospérité, de qualité de vie et de facilité de communication.

L’histoire a montré qu’il n’y a pas de civilisation sans infrastructure, et, en consé-quence, il ne peut pas non plus y avoir de civilisation durable sans ces mêmes infras-tructures. Cette civilisation durable aura besoin d’infrastructures dotées d’une concep-tion, d’une fonctionnalité, d’un processus de construction et de gestion différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui, que ce soit partiellement ou entièrement.

Les infrastructures, moteurs de solutionsSi l’on pense que la durabilité peut permettre le développement de l’humanité, alors il fau-dra accepter que des outils humains rendent cette durabilité possible, et parmi eux les infrastructures. Les infrastructures doivent être utilisées non seulement pour éviter les effets négatifs sur l’environnement mais également pour résoudre les problèmes déjà présents. C’est pour cela que le rôle des entre-prises –dans la mesure où les entreprises sont elles aussi conscientes de leur responsabilité envers la société– est fondamental pour prendre en compte l’intérêt général et appor-

Page 9: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 9

La stratégie du groupe abertis comprend des actions visant

à minimiser l’impact des infrastructures sur

la biodiversité et à favoriser la protection des espaces naturels.

sements qui reviendraient normalement à l’administration publique. Toutefois, Pere Torres pense qu’il est également possible d’obtenir une collaboration public-privé dans le sens inverse. C’est-à-dire “que les admi-nistrations publiques peuvent aider les entre-prises à s’étendre grâce à leurs politiques”, qu’il s’agisse de politiques de marque, d’édu-cation ou d’investissement dans la recherche et le développement. “Il faut les élaborer en collaboration avec les secteurs de production, de façon à éviter de nous retrouver avec des secteurs de production très dynamiques dans des domaines déterminés et, de l’autre côté, des politiques de recherche ou d’éducation concentrées sur des secteurs sans ancrage ni perspective dans le pays en lui-même”.

On pourrait ajouter à ce point un troi-sième domaine de collaboration: celui du dialogue sur la conception de l’avenir. De nombreuses entreprises, dont abertis, disposent d’experts capables de définir la viabilité de certaines orientations. Cette aptitude devrait être mieux employée lors de la conception des plans, des programmes et des stratégies liées aux infrastructures.

Répondre aux besoins de la sociétéUne autre considération à prendre en compte au sujet des impacts négatifs des infrastruc-tures est la mauvaise conception de certaines d’entre elles. Des itinéraires, des dimensions ou des tracés parfois non justifiés altèrent le paysage, polluent l’écosystème ou ne res-

AVEC LE TEMPS, LES

SOLUTIONS ALTERNATIVES

DEVIENNENT UN

AVANTAGE EN TERMES

DE GESTION, D’ENTRETIEN

ET D’ÉCONOMIES

D’ÉVENTUELS EFFETS

SECONDAIRES.

et d’obtenir un bon rendement à terme. Selon Pere Torres, “les solutions alternatives, à la longue, deviennent un avantage en termes de gestion, d’entretien et d’économies d’éventuels effets secondaires”. Un bâtiment doté de critères d’efficacité énergétique sera plus cher à construire, mais moins cher à entretenir. Ce qui nous oblige à rechercher des ressources économiques afin de les concentrer dans un bref espace de temps et d’obtenir, à long terme, bénéfices et rende-ments. La solution, selon Pere Torres, “est de rechercher la collaboration entre le public et le privé. C’est-à-dire que les entreprises pri-vées doivent assumer cet investissement concentré sur quelques années et, en échange, pouvoir récupérer les revenus dans des délais plus espacés dans le temps”.

Par collaboration entre public et privé, on entend généralement le fait, pour des entreprises privées, d’assumer des investis-

ter leur savoir, leur vision et leur expérience en matière d’infrastructures, que ce soit à l’échelle locale ou au niveau de l’État.

Comment faire pour que, en termes de durabilité, les infrastructures puissent faire partie de la solution et non du problème? L’un des facteurs à prendre en compte lors de la planification de la construction des infrastructures est celui des conditions climatiques actuelles, qui ne seront pas nécessairement les mêmes dans quel- ques années.

Selon Pere Torres, vice-président du Col·legi d’Ambientòlegs de Catalunya, “nous concevons des infrastructures dont les para-mètres peuvent devenir obsolètes à cause du changement climatique. Les consé- quences du changement climatique vont affecter les infrastructures actuelles”. Il ajoute qu’“il va devenir nécessaire d’entamer une réflexion –réflexion qui se fait déjà dans certains endroits– sur les scénarios les plus probables, de façon à s’adapter et à prévoir notre capacité de réaction à ces nou-velles conditions”.

Différentes solutions, un seul objectifDans la lutte contre les problèmes environ-nementaux, l’un de nos ennemis fondamen-taux est le facteur temps. Pallier les effets négatifs qui s’accumulent avec le temps exige en général d’effectuer de forts investisse-ments au départ afin de pouvoir les amortir

Page 10: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

10 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

En résumé, une zone repeuplée avec 2 millions d’espèces, 1.500 hectares de zone traitée et 500 hectares de zone boisée.

Les autoroutes C-32 et AP-7 sont de parfaits exemples des efforts consentis. La première compte plus de 400.000 arbres, arbustes et plantes sur un parcours de seulement 36 kilomètres, plantés en partie avec l’aide des scolaires. Quant à la seconde, l’AP-7, elle possède non seulement une aire de service au Montseny, antichambre de son parc naturel, avec 4 hectares de forêt et une aire de pique-nique, mais elle a reçu le prix de l’environnement du Colegio de Ingenieros de Caminos, Canales y Puertos (École d’ingénieurs des chemins, canaux et ports) de Catalogne pour sa qualité d’œuvre emblématique et respectueuse de son milieu, véritable modèle pour les autres autoroutes. Les stations d’épuration des aires de service de l’AP-2 (Saragosse-Méditerranée) et celles du Montseny et de La Jonquera sur l’AP-7 permettent de tirer profit leurs ressources hydriques pour l’irrigation des zones paysagées. Des solutions techniques ont également été implantées pour tirer parti de l’énergie solaire pour les bornes SOS, les caméras de télévision et les stations météorologiques disposées sur tout le réseau.

Dans la même ligne, sanef, filiale d’abertis en France, a annoncé cette année l’investissement de 250 millions d’euros destinés à améliorer l’intégration de ses infrastructures à l’environnement (Paquet Vert) en échange du prolongement de un an de deux de ses concessions, sapn et sanef.

Mesures visant à préserver la biodiversitéEn ce qui concerne les autoroutes et les infrastructures de télécommunications, il faut souligner que ce sont les principales lignes d’activités d’abertis qui développent une partie de leur activité dans des endroits proches d’espaces naturels protégés. Pour cette raison, ces unités prennent les mesures nécessaires afin de réduire les impacts que ces

activités peuvent générer sur la biodiversité. abertis autopistas est régi par une politique qui prend en compte l’impact de ses tracés et qui l’a conduit à aller au-delà du projet de construction imposé par l’Administration –déjà soumis à des études environnementales– et à prendre des mesures supplémentaires afin d’intégrer ses routes au territoire. Les différentes actions peuvent être réparties de la façon suivante:

Solutions techniques: viaducs, tunnels, tunnels artificiels, chemins passant sous l’autoroute et passages pour la faune, écrans de vol, etc.

Reforestation et traitement du milieu: marges, terrassements et talus.

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 11

LES POLITIQUES

D’INFRASTUCTURES

DEVRAIENT RÉPONDRE

À DES MODÈLES DE

DÉCISION PERMETTANT

D’EN PROJETER DE

NOUVELLES DÉPOURVUES

D’EFFETS NÉGATIFS

pectent pas certaines valeurs culturelles. Les politiques liées aux infrastructures devraient répondre à des modèles de décision permet-tant de définir et d’envisager de nouvelles infrastructures qui évitent et compensent tous ces handicaps et appliquent des solu-tions valables. Ce n’est pas chose facile, notamment si l’on prend en compte le fait qu’au cours des dernières années, la culture du non s’est considérablement étendue.

Selon Pere Torres, “la société devrait être disposée à payer une infrastructure plus cher pour qu’elle ait un itinéraire moins droit, qu’elle soit en partie enterrée et qu’elle adopte un ensemble d’éléments complémentaires qui minimiseraient son impact sur les valeurs que veulent préserver les personnes qui vivent dans les endroits par lesquels elle doit passer”. En définitive, il s’agirait de concevoir des infras-tructures pouvant compenser les conséquen-ces néfastes qui sont à l’origine d’une oppo-sition certaine dans la société et répondre aux besoins de la société. Pour de nombreux pro-blèmes liés aux infrastructures, la solution est complexe car le problème est complexe: “Nous observons les conséquences, mais les causes sont diverses et ne peuvent pas être traitées comme s’il n’y en avait qu’une. Depuis quel-ques années, on voit apparaître le terme de gouvernance. La gouvernance consiste à concevoir un processus qui n’est pas néces-sairement lent, paralysant ou compliqué, mais qui est défini par des règles du jeu en matière de conception et de prise de décision au sujet des infrastructures, permettant à de nombreux secteurs et entreprises de se sentir mieux représentés et pleinement participants”.

La contribution d’abertis Dans le cadre de son engagement pour la protection de l’environnement, le groupe abertis organise différentes actions visant à minimiser l’impact des infrastructures sur la biodiversité et à favoriser la protection des espaces naturels. Preuve en est la distinction Gold Class de l’Annuaire de durabilité 2010 (Anuario de Sostenibilidad 2010) –réalisé par les cabinets de conseil PricewaterhouseCoo-pers et Sustainable Asset Management (SAM)– reçue par abertis pour son compor-tement en matière de durabilité et de respon-sabilité d’entreprise. Cette étude a pour objec-tif d’identifier les entreprises qui se démar-quent par leur capacité à gérer la durabilité. Elle regroupe l’analyse de 58 secteurs indus-triels et de 1.200 des 2.500 sociétés qui com-posent l’indice boursier Dow Jones Global Total Stock Markets.

Minimiser l’impact des infrastructurestLe protocole de Kyoto de 1997 fut un premier pas timide visant à démontrer qu’on pouvait

Pere TorresBiologiste et conseiller en environnement, Pere Torres est vice-président du Col·legi d’Ambientòlegs de Catalunya.

Il est également conseiller technique de l’Institut Cerdà et membre du Conseil scientifique de la fondation abertis.

Il a passé la plus grande partie de sa carrière professionnelle à la Generalitat de Catalogne, en qualité de secrétaire du Conseil interuniversitaire de Catalogne, de directeur général de Planification environnementale et de secrétaire général de Planification territoriale.

Il a été directeur adjoint de l’Instituto Internacional de Gobernabilidad.

Il a également collaboré fréquemment avec plusieurs universités catalanes dans le cadre de la formation des étudiants de troisième cycle, toujours sur des thèmes liés à la durabilité et au territoire. De la même manière, il a participé à différents comités organisateurs de plusieurs congrès et séminaires et, en 2003, il a dirigé le Ve Forum sur la sécurité de Catalogne.

Il a également été membre de fondations, conseils directeurs ou conseils d’administration de plusieurs organisations, parmi lesquelles: Junta de Residus de la Generalitat, Agència Catalana de l’Aigua, Institut Cartogràfic de Catalunya, Institut Català del Sol et Centre per a l’Empresa i el Medi Ambient.

Page 12: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

12 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Les actions engagées par le groupe abertis sur les autoroutes visent à améliorer l’intégration de l’autoroute au paysage qui l’entoure.

progresser dans la lutte contre le changement climatique, principalement en s’appuyant sur les accords de réduction des émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz res-ponsables du réchauffement de la planète. Face à ce défi , la stratégie de mitigation du changement climatique a constitué l’axe principal de réaction du groupe abertis.

C’est au cours de l’année 2009 que, lancé par abertis airports, s’est mis en place le Forum environnemental, un espace de par-ticipation interne à destination des aéroports du Groupe ayant pour objectif d’analyser et de réduire les risques dérivés de l’impact environnemental de ses aéroports. Grâce à deux réunions organisées à Barcelone et à un travail continu via Internet, un manuel de gestion environnementale conforme à la norme ISO 14001 a été élaboré afi n de per-mettre à chaque aéroport de le développer en s’appuyant sur ses propres spécifi cités. Des indicateurs environnementaux de suivi ont également été créés et l’impact du nou-veau cadre règlementaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Carbon Reduction Commitment, sur les aéroports du Royaume-Uni a été analysé. Les aéroports de tbi et les représentants des départements techniques (qui mettent en place des mesu-res environnementales), du département

juridique et de l’unité de responsabilité sociale d’abertis ont participé à ce forum.

Au cours de l’année 2010, ce forum a poursuivi son travail, avec notamment le partage des bonnes pratiques environnemen-tales, la centralisation des risques et le déve-loppement d’un système de gestion envi-ronnementale qui permettra, à long terme, de réduire les impacts liés à l’activité des aéroports sur leur milieu.

Le projet OASISParallèlement, abertis autopistas participe depuis quelque temps au projet OASIS (Ope-ración de Autopistas Seguras, Inteligentes y Sostenibles, soit Opération pour des auto-routes sûres, intelligentes et durables). Il s’agit d’un projet à l’échelle nationale auquel par-ticipent différentes organisations universi-taires et du monde de l’entreprise et dont l’objectif est de défi nir les normes des futu-res autoroutes. Ses principaux groupes de travail sont la sécurité, la mobilité, l’optimi-sation énergétique et l’environnement. Dans ce dernier, les travaux étaient orientés selon trois axes fondamentaux: l’amélioration de l’intégration paysagistique de l’autoroute, la connaissance des relations avec le milieu et la gestion de la dynamique de la végétation dans l’écosystème de la route.

Durabilité et gestion effi cace des ressourcestDepuis sa création, abertis a montré une sensibilité spéciale aux questions liées à l’en-vironnement, non seulement à travers les activités de sa fondation mais également à travers les activités commerciales du Groupe. “La seule chose dont les entreprises de pointe de ce domaine qui prennent peu à peu en compte les considérations environnemen-tales ont besoin, c’est davantage d’encoura-gements et de reconnaissance pour cette mission”, insiste Pere Torres. Autre exemple

CE DONT ONT BESOIN

LES ENTREPRISES DE

POINTE DU DOMAINE DES

INFRASTRUCTURES QUI

PRENNENT DES MESURES

ENVIRONNEMENTALES,

C’EST DAVANTAGE

D’ENCOURAGEMENT

ET DE RECONNAISSANCE

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LinkCol·legi d’Ambientòlegs de Catalunya www.coamb.cat

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récent, abertis telecom a, en octobre dernier, signé un accord avec les municipalités de Sant Cugat et de Lleida et avec l’entreprise Indra afin de développer les smart cities ou villes intelligentes. Le terme de villes intelli-gentes désigne un concept de grandes villes du futur fondé sur l’utilisation des technolo-gies de pointe ayant pour objectif d’amélio-rer la qualité de vie du citoyen, d’augmenter l’efficacité des services publiques, d’amélio-rer les conditions de durabilité environne-mentale et d’augmenter les opportunités offertes par la ville aux individus et aux entre-prises. Cet accord entre les entreprises et les municipalités est un bon exemple de colla-boration public-privé, puisque, d’une certaine manière, deux entreprises de pointe, comme le sont abertis et Indra, mettent à la dispo-sition de deux administrations locales l’en-semble de leur savoir-faire.

Un allié irremplaçableLes actions engagées par saba, filiale de sta-tionnement du groupe abertis, dans le domaine technologique et environnemental, se démarquent également, avec notamment la mise en place récente d’un projet pilote de 12 bornes de rechargement pour véhicu-les électriques dans 4 zones de stationnement de la ville de Barcelone. Parmi les autres mesu-res mises en place par l’entreprise, on peut notamment souligner l’amélioration des installations de stockage des résidus, l’ins-tallation de séparateurs d’huiles dans les évacuations des eaux pluviales ou encore l’installation dans ses zones de stationnement de bornes de recyclage écosaba.

Malgré le travail et les efforts du groupe abertis pour rendre les infrastructures com-patibles avec la durabilité, Pere Torres rappelle qu’“il est toujours possible de faire davantage, car chaque jour, nous apprenons davantage. Chaque jour, nous découvrons de nouvelles façons de faire en sorte que l’objectif de la durabilité, parfois un peu abstrait et concep-tuel, se rapproche un peu plus”. Les infrastruc-tures constituent un allié irremplaçable pour avancer vers la durabilité et “les entreprises comme abertis doivent, à mon avis, rester attentives en permanence, non seulement aux grands changements mais également aux petites innovations qui, appliquées à leur propre secteur, peuvent donner des résultats efficaces du point de vue de la durabilité”. ■

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REPORTAGE

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abertis

Récompensé par le prix de l’Entrepreneur de l’année 2010 par la Cámara Oficial Española de Comercio au Chili, Salvador Alemany a eu l’opportunité de rencontrer de grands chefs d’entreprise et autorités du pays et d’inaugurer l’abertis logisticspark santiagoTEXTE ET PHOTOS abertis

Le président d’abertis visite le Chili

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abertis au ChiliPrésent au Chili depuis 1997, le groupe abertis a peu à peu renforcé sa présence dans le pays, où il dispose actuellement d’un effectif de plus de 750 employés. Il est devenu l’un des principaux opérateurs d’infrastructures, présent dans quatre secteurs d’activité: les autoroutes, avec la gestion de près de 500 kilomètres répartis entre les sociétés concessionnaires de El Elqui, Rutas del Pacífico, gesa et Autopista Central; les zones de stationnement, avec la gestion par l’entreprise saba de 15 zones de stationnement totalisant plus de 9,000 places; les aéroports, avec une participation dans la société qui gère l’aéroport de la capital; et les parcs logistiques, avec le développement du premier parc logistique intégral de Santiago du Chili.

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 15

Au mois de novembre dernier, le pré-sident d’abertis, Salvador Alemany,

a réalisé un voyage d’affaires au Chili, un pays stratégique pour le Groupe puisqu’il accueille quatre de ses unités d’affaires: autoroutes, aéroports, zones de stationne-ment et parcs logistiques.

Pendant sa visite, Salvador Alemany a reçu le prix d’Entrepreneur de l’année 2010 de la Cámara Oficial Española de Comercio (Chambre de commerce espagnole) au Chili. Cette distinction est une reconnaissance attribuée chaque année par la chambre de commerce à deux personnalités du monde de l’entreprise, l’une espagnole et l’autre chilienne. Au niveau local, le prix été attribué cette année à l’entrepreneur chilien Álvaro Saieh, contrôleur de Corp Group, Copesa et Supermercados Unimarc.

En attribuant le prix à Salvador Alemany, la Chambre de commerce espagnole a voulu reconnaître “le dynamisme et la persévérance du président d’abertis dans ses relations commerciales entre l’Espagne et le Chili”.

Au cours de son voyage, Salvador Ale-many a eu l’opportunité de découvrir en avant-première les centres opérationnels des concessionnaires Rutas del Pacífico –qui relie Santiago du Chili à Valparaíso et Viña del Mar et à laquelle le Groupe participe à hauteur de 78%– et Autopista Central, dont abertis possède 50% du capital.

Rencontre avec les autorités et des entrepreneurs chiliens Au cours de son voyage, le président d’abertis a eu l’occasion de se réunir avec différents membres du gouvernement chilien: le minis-tre de l’Équipement, Hernán de Solminihac; le ministre de l’Économie, Juan Andrés Fon-taine, et le ministre des Transports et des Télécommunications, Felipe Morandé.

Salvador Alemany a également rencon-tré Loreta Silva, sous-secrétaire chilienne à l’Équipement, et Pablo Zalaquett, maire de Santiago, une ville dans laquelle saba gère un total de 12 zones de stationnement.

Le directeur exécutif d’abertis a éga-lement assisté à un dîner en compagnie d’Herman Chadwick, président de COPSA, et du directeur général en charge des acti- vités et des opérations d’abertis, Josep Mar-tínez-Vila, et du directeur général d’abertis Chili, Lluís Subirà.

Dans le cadre de cette visite, un déjeuner informel a également été organisé avec les directeurs et les cadres de direction d’abertis Chili, ainsi qu’une rencontre entre entrepre-neurs chiliens au cours de laquelle les échan-ges ont porté sur l’état des infrastructures et la conjoncture économique du pays.

La cérémonie d’inauguration de la délé-gation chilienne de la fondation abertis a également été célébrée au Palacio de la Moneda. La première dame du pays, Cecilia

— 1 —Le président d’abertis, Salvador Alemany, lors de son intervention au forum ENADE. — 2 —Visite des installations de Rutas del Pacífico.— 3 —Salvador Alemany reçoit le prix d’Entrepreneur de l’année 2010 de la Cámara Oficial Española de Comercio au Chili.

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Le forum ENADELors de son séjour au Chili, Salvador Alemany a participé à la Rencontre nationale de l’entreprise privée (ENADE), un prestigieux forum d’échange qui a rassemblé plus de 1.600 participants, et notamment de grands entrepreneurs et hommes politiques chiliens, et qui, cette année, coïncidait avec le 200e anniversaire de l’indépendance du Chili. Seul intervenant non chilien invité à participer à cette édition, Salvador Alemany a eff ectué une présentation intitulée Crecimiento económico y desarrollo en un contexto de crisis: la oportunidad público-privada (Croissance économique et développement dans un contexte de crise : l’opportunité public-privé).

Morel de Piñera, a remis une plaque commé-morant la donation d’abertis effectuée à la suite du tremblement de terre qui a eu lieu en février dernier dans le nord du pays.

Il s’agit de la deuxième délégation ouverte par la fondation en dehors d’Espagne, après l’ouverture de la première en Italie, en 2009, et avant l’ouverture prochaine d’un troisième siège en France en 2011.

abertis logisticspark santiago démarre avec 100% d’occupationDans le cadre de sa visite, le président d’abertis, Salvador Alemany, et la sous-secré-taire chilienne aux Transports, Gloria Hutt Hesse, ont inauguré l’abertis logisticspark santiago, le parc logistique qui a pour mis-sion de développer abertis logística à San-tiago du Chili.

abertis a démarré ses opérations avec la signature de quatre contrats de location, avec Ceva Logistics Chile et APL Logistics, de 7.500 mètres carrés de superfi cie chacun, et avec Sony et Paccar, de 2.500 mètres carrés chacun. Ces quatre contrats impliquent la location de la totalité de la première phase du parc, soit 20.000 mètres carrés de super-fi cie, qui atteint ainsi 100% d’occupation.

Ceva Logistics et APL Logistics sont tous deux des opérateurs logistiques d’envergure internationale. Depuis le site d’abertis logisticspark santiago, Ceva Logistics pro-posera des services de stockage et de distri-bution pour la marque Natura, une entreprise de cosmétique et de parfumerie d’origine brésilienne, leader en Amérique latine, alors qu’APL approvisionnera ses clients au Chili.

De son côté, Sony et Paccar utiliseront l’es-pace loué pour le stockage de produits de haute technologie, pour le secteur de la vente au détail pour le premier et pour l’industrie automobile pour le second.

Premier parc logistique intégral abertis logisticspark santiago est le pre-mier parc logistique intégral de la Région métropolitaine de Santiago du Chili. Le parc couvre une superfi cie totale de 63 hectares et pourrait héberger, au cours de son déve-loppement, jusqu’à 335.000 mètres carrés de hangars et 15.000 mètres carrés de ser-vices complémentaires, comme des bureaux, des pompes à essence et des restaurants. La première phase de réalisation du parc a généré près de 250 emplois. abertis logisticspark santiago bénéficie d’un emplacement prévilégié. Situé sur la commune de Puda-huel, au nord-est de la Région métropoli-taine, il est intégré au parc d’affaires ENEA, un complexe de 1.000 hectares composé d’industries, de bureaux, de résidences, de zones vertes et de loisirs ainsi que d’aires de service et de projets spécifi ques.

abertis logisticspark santiago dis-pose également d’accès directes depuis les deux autoroutes les plus importantes de la Région métropolitaine, Costanera Norte et Vespucio Express. Il dispose d’un accès immé-diat à l’aéroport de Santiago du Chili, situé à seulement 2,2 kilomètres, ainsi qu’aux principales voies d’accès aux aéroports de Valparaíso et de San Antonio, qui concen-trent plus de 80% des exportations et des importations du pays. ■

Réunion avec le ministre chilien de l’Équipement, Hernán de Solminihac.

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Linksabertis logisticspark santiago www.abertislogistica.com/chile

abertis Chile www.abertis.cl

— 1 —Le président d’abertis, Salvador Alemany, accompagné de la sous-secrétaire chilienne aux Transports, Gloria Hut Hesse; le directeur général d’abertis logística, Manel Martínez; et le directeur général d’abertis Chili, Lluís Subirà.— 2 — Le président d’abertis, Salvador Alemany, lors de sa rencontre avec la première dame du Chili, Cecilia Morel de Piñera, à sa droite.— 3 —Entretien avec le ministre chilien de l’Économie, Juan Andrés Fontaine. — 4 —Avec le ministre chilien des Transports, Felipe Morandé.

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ProfilIl est diplômé de l’école des Hautes Etudes Commerciales (HEC) et de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).

Il a rejoint Eutelsat en juillet 2009. Aujourd’hui directeur général, il est également membre du Conseil d’administration d’Hispasat.

Depuis 2008, il occupait le poste de président directeur général chez SGD, responsabilités qu’il avait également endossées dans l’entreprise américaine ViroPharma de 2000 à 2008.

Il a également été directeur général de Rhône-Poulenc Fibres et Polymères et de Rhône-Poulenc Rorer.

Il a démarré sa carrière professionnelle en France à l’Inspection générale des finances, au sein du ministère de l’Économie.

INTERVIEW

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En 2007, abertis a renforcé son pro-gramme européen avec l’achat de 32%

d’Eutelsat, devenant ainsi l’actionnaire majo-ritaire de cette entreprise. Avec une flotte de 27 satellites en orbite géostationnaire, Eutelsat domine le marché européen, puisqu’il possède 30% des parts de marché et qu’il est le troisième opérateur mondial doté d’une part de 13%.■ ■ ■

Après une année passée à la tête d’Eutelsat en tant que directeur général, quel bilan tirez-vous de cette période?Il y a deux façons de répondre à cette question: ce que cette année a été pour l’entreprise et ce que cette année a été pour moi.

L’année a été remarquable par ses per-formances économiques tant dans la crois-sance du chiffre d’affaires, la rentabilité, les résultats nets, le dividende servi aux action-naires, que par l’amélioration de la structure du bilan. Ce succès est en partie le résultat du travail de qualité qui a été réalisé pendant l’année. Mais, dans ce métier, les choses évo-luant lentement, ces résultats sont beaucoup le fruit du travail entrepris depuis plusieurs années sur les plans technique, commercial et humain. Ils tiennent en particulier au fait que, depuis quelques années et notamment

Interview avec le directeur général d’Eutelsat

Michel de Rosen

depuis qu’abertis, la CDC/FSI sont nos pre-miers actionnaires, Eutelsat a entrepris un effort important d’augmentation et de renou-vellement de sa flotte satellitaire. Eutelsat a ainsi pu faire face, durant l’année qui vient de s’écouler, à une augmentation importante de la demande tant dans le secteur de la vidéo, que dans celui du haut débit, ou encore dans le multi-usage.

Au cours de cette année, de nouveaux efforts ont été entrepris tandis que d’autres ont été poursuivis. Tout d’abord, nous avons initié un partenariat stratégique avec l’État du Qatar et décidé ensemble l’acquisition d’un satellite, appelé EUROBIRD 2A, que nous allons financer et opérer conjointement. Au cours de cette année, Eutelsat a également commandé deux autres satellites –W5A et W6A– qui vont participer à cet effort continu de renouvellement de notre flotte et d’aug-mentation de nos capacités.

En novembre 2009, nous avons lancé W7 qui est à ce jour le plus grand satellite lancé par Eutelsat avec 70 répéteurs. Il a été mis en service opérationnel en janvier 2010. Ce satellite dessert notamment des marchés en Russie et en Afrique: il s’est rempli de clients extrêmement rapidement, témoignant ainsi du dynamisme des marchés que nous

«Notre objectif n’est pas de devenir la plus grosse entreprise, mais la meilleure de notre secteur»Le directeur général d’Eutelsat expose les défis auxquels devra faire face le secteur des télécommunications au cours des prochaines décenniesTEXTE ET PHOTOS Eutelsat

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 19

ciblons. Ce satellite a été lancé très peu de temps après que je ne devienne directeur général: je n’y suis donc pour rien mais c’est une très bonne décision et déjà un très grand succès pour Eutelsat.

Ensuite, nous avons poursuivi la prépa-ration du lancement du satellite KA-SAT. Prévu d’être lancé le 20 décembre prochain ce satellite diffère des autres par son archi-tecture qui le rendra particulièrement com-pétitif pour des services Internet Provider. En effet, sa capacité de plus de 70 Gbps sera égale à la somme de tous les satellites de la flotte actuelle d’Eutelsat!

À titre personnel, j’ai beaucoup appris pendant cette année au contact des collègues de l’entreprise, des clients, des actionnaires, mais aussi des concurrents ou encore des journalistes. J’ai eu l’occasion également de réfléchir et de travailler sur l’organisation

C’EST EN 2010 QUE NOUS AVONS LANCÉ UNE RÉFLEXION APPROFONDIE SUR LA NOUVELLE ORIENTATION QUI VA NOUS PERMETTRE DE GÉNÉRER UNE CROISSANCE CONTINUE AU COURS DES 20 PROCHAINES ANNÉES

de l’entreprise, de créer un comité exécutif et un comité de direction renouvelé.

Enfin 2010 est également l’année au cours duquel nous avons entamé une réflexion de fonds sur les orientations qui pourront nous permettre de générer de la croissance continue dans les 20 années qui viennent. ■ ■ ■

Par rapport à votre expérience pro-fessionnelle passée, que pensez-vous avoir apporté à une entreprise comme Eutelsat?Avant de répondre à cette question, permet-tez-moi de revenir sur les principales carac-téristiques, à mes yeux, d’Eutelsat. Tout d’abord, notre entreprise se caractérise par son aspect international à la fois par ses clients, par ses actionnaires, et par ses salariés. Il s’agit, deuxièmement, d’une entreprise dotée d’un concentré d’efficacité assez uni-

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LA DÉCÉLÉRATION DE L’ÉCONOMIE A PEU TOUCHÉ EUTELSAT: LES RÉSULTATS FURENT TRÈS BONS EN 2009 ET EN 2010, À L’IMAGE DE 2008, QUI FUT UNE EXCELLENTE ANNÉE

Selon Michel de Rosen, Eutelsat doit tout faire pour être l’entreprise qui traite le mieux ses clients, avec attention, constance et humilité.

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que au monde: Eutelsat ne comprend que 640 salariés dans le monde entier, avec une présence en Europe, Asie, Afrique, Amérique du Nord et du Sud. Leur niveau d’engagement, de passion et d’expertise est exceptionnel. Eutelsat est aussi une entreprise qui travaille dans le temps long: ce qui se passe aujourd’hui a été décidé il y a plusieurs années et ce que nous faisons aujourd’hui risque de n’être visible que dans quelques années.

Au sein de cette entreprise, je crois avoir apporté une capacité d’écoute, de partage et de mobilisation. J’ai découvert une entreprise où les gens avaient besoin de parler de ce qu’ils faisaient, de leurs idées pour l’entreprise. Pour m’aider dans cette démarche, j’ai moi-même beaucoup écouté mon prédécesseur, Giuliano Berretta, qui est encore le président du conseil, car il dispose d’une expérience inégalable et inégalée dans le domaine spatial et le domaine des satellites. ■ ■ ■

Comment le ralentissement économique a-t-il affecté Eutelsat?Disons tout d’abord que le ralentissement économique mondial a peu affecté Eutelsat: en 2009 et 2010, les résultats ont été très bons de même qu’en 2008 qui avait été une année excellente. La principale raison pour laquelle nous ne sommes pas affectés par la conjoncture difficile de ces deux dernières années est que nous avons une activité très peu sensible à la conjoncture économique. Notre principale activité est la vidéo qui représente 70% de notre chiffre d’affaires. Dans ce domaine, les services de transmission que nous fournissons sont un poste clé et ne représentent qu’une partie minoritaire des coûts globaux pour un diffuseur. Nous avons presque toujours des contrats de long terme qui vont jusqu’ à 10 ans, voire 15 ans. Ces contrats n’ont d’ailleurs aucune proportion-nalité avec les recettes publicitaires de nos clients: lorsque leurs recettes augmentent, ils ne nous payent pas plus mais si leurs recet-tes diminuent, ils ne nous payent pas moins

notre volonté de croître et donc d’investir et une discipline financière qui nous permet de bien traiter nos actionnaires.

Le troisième défi est pour moi un défi d’exécution. A Eutelsat, nous devons avoir le souci permanent de l’excellence opéra-tionnelle: technique, commerciale, humaine, financière… Cela paraît banal mais lorsque l’on s’engage avec des clients sur 15 ans, il

non plus. Nous sommes donc, au total, peu sujets aux cycles. ■ ■ ■

Quelles sont vos objectifs pour Eutelsat hors de l’Europe de l’ouest?Chez Eutelsat, nous avons coutume de dire que nous sommes présents sur deux conti-nents. Un continent que nous appelons notre premier continent, l’Europe de l’Ouest. Il s’agit du continent historique sur lequel Eutelsat a commencé son aventure. Il y a ensuite le deuxième continent composé de l’Europe centrale et orientale, du Moyen orient et de l’Afrique. C’est un continent plus émergent que le premier, qui est plus mature. Dans ces deux continents nous sommes le leader –nous détenons 41% du marché– et nous enten-dons le rester. Le choix d’être très présent sur ce deuxième continent, où la croissance des marchés est plus forte qu’en Europe occi-dentale ou en Amérique du Nord, s’est révélé payant: c’est une des raisons pour lesquel- les Eutelsat a cru cette année plus rapi-dement que ses deux principaux concur- rents, Intelsat et SES.■ ■ ■

Quels sont selon vous les prochains défis à venir? Quelle est votre vision? Le premier défi est un défi commun à toute l’industrie satellitaire: beaucoup de gens ne savent pas ce que nous faisons. L’industrie des satellites de communications est peu connue. Les gens connaissent la météo ou le GPS mais très peu savent que les satellites sont un maillon essentiel dans la chaîne de la diffusion de chaînes de télévision et incon-tournables pour étendre l’accès haut débit aux usagers à l’écart de réseaux terrestres. Le premier défi est de faire savoir, faire com-prendre ce que nous faisons et ce que nous apportons à l’humanité.

Deuxièmement, nous avons le défi de continuer à organiser notre croissance. En tant que professionnel d’infrastructures, notre devoir est de créer de la valeur pour nos actionnaires. Pour cela, il faut que l’on trouve un équilibre adapté entre la croissance de notre chiffre d’affaires, la croissance de notre rentabilité et le cash flow que nous déga-geons. En même temps, nous savons que nous avons besoin d’investir pour générer de la croissance. Ces dernières années, nous avons investi près de la moitié de notre chif-fre d’affaires en nouveaux satellites et en lanceurs. Il y a peu d’industries qui investissent autant. Nous avons réussi à trouver le bon équilibre: à investir beaucoup et pourtant à être en mesure de verser un dividende signi-ficatif à nos actionnaires. Il faut que nous continuions à préserver cet équilibre entre

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nous serons aussi les meilleurs dans la façon dont nous traiterons nos actionnaires.■ ■ ■

Quelle est votre analyse et votre vision de l’industrie satellitaire aujourd’hui? L’industrie satellitaire comprend plusieurs domaines différents. Eutelsat est présent comme opérateur de satellites de télécom-munication et n’a pas pour ambition aujourd’hui, ni dans les 5 à 10 années qui viennent, de se développer dans le domaine des satellites de météo et les satellites d’ob-servation de la terre. Nous pensons qu’il y a déjà beaucoup à faire dans le domaine vidéo, de l’internet haut débit et dans le domaine des services gouvernementaux.

Ensuite, l’industrie satellitaire recouvre deux spécialités ce qui peut susciter une cer-taine ambiguïté. Elle désigne les opérateurs de satellites comme nous, mais aussi les fabri-cants de satellites et de lanceurs. Mon pronos-tic pour les prochaines années est que les fabricants de satellites et de lanceurs vont voir leur nombre augmenter. C’est une bonne nouvelle pour Eutelsat car cela signifie qu’il y aura plus de fournisseurs et donc plus de concurrence entre eux. Enfin, du côté de notre propre industrie, étant donné les belles possi-bilités de croissance dont nous témoignons, je crois que les opérateurs de satellite vont être de plus en plus nombreux. De nouveaux acteurs apparaissent: nos amis qataris, par exemple, avec qui nous conjuguons nos com-pétences en matière spatiale. En résumé, nos marchés connaissent une dynamique vigou-reuse. Il y a de la place pour des leaders comme Eutelsat et pour des acteurs plus petits. Il n’y a rien de tel que la pression de la demande et de la concurrence pour progresser! ■

faut mettre en œuvre une excellence durable. Même l’image du marathon n’est pas bonne car il s’agit d’un marathon qui ne s’arrête jamais. On sait déjà aujourd’hui qu’il faudra toujours continuer.

L’exécution, c’est aussi l’obsession des clients. Nous devons penser tous les jours aux clients. Ce n’est pas évident pour une société comme la nôtre: il peut être tentant

NOS MARCHÉS CONNAISSENT ACTUELLEMENT UNE DYNAMIQUE VIGOUREUSE: IL Y A DONC DE LA PLACE TANT POUR LES ENTREPRISES LEADER COMME EUTELSAT QUE POUR D’AUTRES ACTEURS PLUS MODESTES. RIEN DE MIEUX QUE LA PRESSION DE LA DEMANDE ET DE LA CONCURRENCE POUR PROGRESSER!

de penser que ce sont les clients qui ont besoin de nous. Mais nous devons avoir en permanence, la volonté d’être ceux qui trai-tent le mieux leurs clients avec attention, acharnement et humilité.

Notre défi n’est pas de devenir le plus gros, ni le plus grand mais que l’on soit les meilleurs. J’ai la conviction que si nous sommes les meilleurs dans notre service à nos clients,

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Connaisseur des besoins et des pers-pectives des infrastructures routières

espagnoles en raison de sa présence à la tête de l’Association des autoroutes euro-péennes, l’ASECAP, et de l’Association des sociétés espagnoles concessionnaires d’autoroutes, de tunnels, de ponts et de voies de péage, l’ASETA, José Luis Feito analyse la situation actuelle du secteur. ■ ■ ■

Pouvons-nous penser que la crise a atteint son paroxysme? Jusqu’à quel point le dé-couplage qui ne s’est pas produit au début de la crise peut-il se produire à la fin?Ce que l’on peut dire, c’est que la chute du PIB a atteint son niveau le plus bas. Mais la crise restera palpable tant que la croissance éco-nomique ne sera pas assez forte pour réduire le chômage. Certains pays sortiront ainsi de la crise avant les autres. ■ ■ ■

Dans un contexte où la reprise semble vouloir être lente et incertaine, comment concilier politiques de consolidation fiscale et politiques de relance? Cela dépend des pays. Certains pays, et c’est le cas de l’Espagne, n’ont qu’une seule alter-native: réduire le déficit public jusqu’à ce qu’il soit possible de le financer par l’emprunt natio-nal et international, à condition que ce dernier soit disposé à investir dans notre pays.

■ ■ ■

L’investissement public dans les infras-tructures est l’une des mesures anticy-cliques adoptées par la majorité des gouvernements. Ces mesures sont-elles toutes aussi efficaces? Non. La productivité des investissements dans les infrastructures varie en effet considérable-ment d’un cas à l’autre et, très souvent, elle reste inférieure au coût desdits investisse-ments. Le critère fondamental de sélection des investissements dans les infrastructures –une fois les considérations sociales liées à ces investissements (pour l’essentiel) correcte-ment prises en compte, comme c’est le cas de l’Espagne– devrait être leur productivité pour l’ensemble du pays. En d’autres termes, il faut se concentrer sur les projets ayant la plus forte contribution à la croissance écono-mique du pays (ou de la Communauté auto-nome, dans le cas des investissements auto-nomes), sachant qu’il subsiste de ladite contri-bution le coût de l’infrastructure.■ ■ ■

Quels instruments de financement l’Union européenne propose-t-elle pour le développement du Réseau transeu-ropéen de transport (RTE-T)? La révision de l’actuelle politique du RTE-T est en train de se faire, à mon avis, avec une cer-taine rationalité, pleinement consciente de la

«Nous devons parier sur les projets qui contribuent le plus à la croissance du pays»

INTERVIEW

Infrastructures

José Luis Feito

TEXTE abertis | PHOTOS abertis/ASETA

Le président de l’ASECAP, de l’ASETA et de la Commission de politique économique et financière de la CEOE passe en revue les clés du secteur pour avancer vers l’avenir

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ProfilJosé Luis Feito est diplômé en sciences économiques et sciences de l’entreprise de l’université Complutense de Madrid et est économiste et technico-commercial auprès de l’État.

Il a été ambassadeur d’Espagne auprès de l’OCDE et a travaillé au Fonds Monétaire International, à la Banque d’Espagne et au Ministère de l’Économie.

Dans le secteur privé, il a exercé des responsabilités de conseiller auprès de plusieurs entreprises, dont The Spain Fund, Inc. et Ence, SA.

Il est actuellement membre du conseil éditorial du quotidien Expansión (Groupe Recoletos), du conseil consultatif de la fondation Inverco et directeur de la fondation Ortega y Gasset.

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LE MODÈLE DES CONCESSIONS FONDÉ SUR LE PRINCIPE DE RISQUE/HASARD EXIGE DE LA SOUPLESSE ET DE L’AGILITÉ AFIN DE S’ADAPTER À CERTAINES SITUATIONS.

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période économique dans laquelle nous nous trouvons: il ne s’agit pas de lancer un pro-gramme d’infrastructures de grande envergure, mais un programme qui se concentre sur le fait d’apporter de la continuité aux projets en cours, de prêter attention aux principaux points d’étranglement et de susciter une meilleure gestion des infrastructures existantes en encourageant la mise en place de systèmes de transport intelligents (STI).

Même ainsi, l’investissement est consi-dérable et, comme cela a été prévu, les projets de la RTE-T seront financés principalement par les budgets des États membres avec le soutien d’instruments de l’UE comme le Fonds européen de développement régional ou le Fonds de cohésion. De fait, la création d’un cadre de financement européen visant à coor-donner l’utilisation de ces fonds est en train d’être étudiée. Les apports privés restent tou-tefois très limités, ce qui reste un non-sens pour les projets ayant une prévision de demande élevée et qui seraient pourtant attractifs pour l’initiative privée.■ ■ ■

Jusqu’à quel point, en Europe, le manque de législation homogène en matière de concessions peut-il freiner l’internatio-nalisation des opérateurs?

IL N’EST PAS INSENSÉ DE COMMENCER À ANALYSER LES MESURES QUE POURRAIENT ADOPTER LES CONCESSIONNAIRES AFIN D’ENCOURAGER L’UTILISATION DES VÉHICULES ÉLECTRIQUES SUR LEURS AUTOROUTES

Les principes d’égalité et de non discrimination sont deux piliers fondamentaux sur lesquels s’appuie l’Union européenne. Ces principes doivent être respectés dans notre secteur également. C’est pourquoi il est nécessaire de doter les concessions d’un cadre européen qui ouvre le marché et sécurise les investisseurs. Toutefois, nous devons être prudents à ce sujet, car établir une législation trop restrictive pour-rait nous amener à des situations délicates: le modèle de concession basé sur le principe risque/hasard exige de la souplesse et de l’agi-lité afin de s’adapter à certaines situations qui, si elles sont soumises aux contraintes d’une règlementation très stricte, peuvent mettre en échec certains contrats de concession.

À propos de l’ASECAPL’association a été créée en 1973, lorsque les représentants des concessionnaires français, italiens, autrichiens, espagnols, grecs, portugais et norvégiens décidèrent de se réunir de façon régulière, dans le cadre d’une organisation structurée, c’est-à-dire pour la création du SECAP, le secrétariat européen des concessionnaires d’autoroutes à péage. Le SECAP a été créé pour être un espace privilégié favorisant l’échange de connaissances et d’expériences sur diverses questions liées au transport routier, et ce pour les entreprises du secteur.

Au début des années 90, avec l’application progressive du marché intérieur et le développement de l’intégration européenne, les membres du SECAP ont décidé de créer une association capable d’interagir avec les institutions européennes et d’exprimer d’une seule voix les positions et les exigences des concessionnaires d’autoroutes européennes.

L’ASECAP s’est officiellement transformée en association le 8 février 1993. Elle est composée des associations et groupements suivants: ASFA (France), AISCAT (Italie), ASETA (Espagne), ASFINAG (Autriche), TEO (Grèce), ASCAP (Portugal), NORVEGFINANS (Norvège), NV Liefkenshoektunnel (Belgique), Sund & Baelt Holding A/S (Danemark), AKA (Hongrie), DARS (Slovénie), HUKA (Croatie), PE Roads of Serbia (Serbie), M6 (Royaume-Uni), NV Westerscheldetunnel (Pays-Bas), Société Nationale des Autoroutes du Maroc (Maroc), Collect GmbH (Allemagne), Autostrada Wielkopolska SA (Pologne), KAPSCH TS (République tchèque), Narodna dialnicna spolocnost (République slovaque) et Irish Tolling Industry Association (Irlande).

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José Luis Feito considère qu’il serait intéressant d’envisager la possibilité de transformer le péage fictif de certaines voies express en péage réduit mais explicite.

LinksASECAP www.asecap.com

ASETAwww.aseta.es

José Luis Feito, président de cette organisation industrielle européenne créée il y a près de 30 ans, en énumère les défis.

L’opportunité de la conjoncture. “Le principal défi consiste à savoir profiter des opportunités que nous offre la période économique dans laquelle nous nous trouvons. La crise a mis en évidence l’insuffisance des budgets des États membres dédiés aux investissements routiers et le fait que la seule manière de maintenir le rythme des investissements est de recourir à l’initiative privée. Dans ce contexte, nous devons être capables de convaincre l’opinion publique et les décideurs qu’il est nécessaire de passer à un modèle de paiement à l’utilisation. Pour envisager de nouvelles infrastructures et entretenir les infrastructures existantes, le système le plus efficace, le plus juste et le plus durable consisterait à mettre en place des péages explicites”.

Les nouvelles technologies. “Passer du concept traditionnel d’opérateur de l’infrastructure à un concept plus large de prestataire de services: les nouvelles technologies nous offrent l’opportunité de proposer de nouveaux services à forte valeur ajoutée à nos clients et nous devons être capables de concrétiser l’idée d’autoroute intelligente, en développant l’utilisation des STI et notamment des systèmes coopératifs”.

Sensibilité au milieu et par rapport au taux d’accidents. “Tout cela doit se faire avec un respect maximum de l’environnement et une sensibilisation particulière au problème des accidents de la route, un domaine dans lequel nous avons énormément avancé mais pour lequel nous avons encore une marge de progression”.

Les principaux défis de l’ASECAP

■ ■ ■

Comment l’ASECAP valorise-t-elle les effets de la directive Eurovignette dans les pays qui l’appliquent déjà?L’implantation de la directive Eurovignette est un passage obligé pour tous les pays, car elle leur permet de pouvoir maintenir leur réseau routier. Dans les pays où elle a déjà été appli-quée, le résultat est très positif: des fonds ont été rassemblés pour améliorer le réseau routier, l’utilisation des camions a été ratio-nalisée (diminution des voyages à vide), amé-liorant ainsi la compétitivité du secteur des transports, la flotte a été renouvelée avec des véhicules moins polluants et, d’autre part, aucun impact significatif n’a été enregistré sur le prix des biens transportés. Nous pensons que le modèle de l’Eurovignette est parfaite-ment compatible avec le système de péage traditionnel du réseau autoroutier, et c’est ce que nous montrerons lorsque l’écotaxe entrera en service en France. ■ ■ ■

Quelles autres mesures pourraient aider les gouvernements à faire face à l’entretien et au développement des infrastructures?Au sujet des revenus, le prix de nombreux ser-vices publics, comme par exemple celui des

TGV, est excessivement subventionné, ce qui fait que les coûts variables de ce réseau ne sont pas couverts. C’est-à-dire que le prix des billets de ces trains ne couvre même pas le coût d’entretien des infrastructures correspondantes.

On peut dire la même chose, bien qu’en moindre mesure, de nombreuses lignes de train conventionnelles. Il est évident que, dans tous les cas, il faudrait modifier les prix afin qu’ils couvrent les coûts variables, et ce pour que l’exploitation de ces lignes ne soit pas aussi déficitaire pour les administrations publi-ques. Il faudrait également penser, comme cela a été fait au Portugal, à la possibilité de transformer le péage fictif de certaines voies express en péage réduit mais explicite et payant pour les utilisateurs. ■ ■ ■

Quelles sont les propositions de l’ASECAP pour réduire l’impact envi-ronnemental des transports sur le changement climatique?L’ASECAP a toujours encouragé les sociétés concessionnaires d’autoroutes à être sensibles au thème de l’environnement, depuis la phase de conception de l’autoroute jusqu’à la phase d’exploitation. L’ASECAP est composée d’un comité permanent (COPER II) dédié exclusi-vement aux sujets environnementaux et de sécurité qui analyse toutes les actions possibles pouvant être réalisées par les concessionnai-res afin de renforcer leur engagement pour l’environnement: politiques de gestion des déchets, canalisations d’eau, passages pour la faune, reforestation, intégration au paysage ainsi que de nombreuses autres actions.

Depuis quelques années, le mot à la mode en Europe est celui de décarbonisation. Le livre blanc des transports, actuellement en révision, promet d’approfondir ce concept. L’ASECAP a toujours soutenu la volonté d’encourager l’uti-lisation de véhicules moins polluants et a plaidé de nombreuses fois pour l’imposition d’une taxe pour les véhicules polluants. Pour appro-fondir cette idée, et en s’appuyant sur le déve-loppement actuel des véhicules électriques, il n’est pas insensé de commencer à analyser les mesures que pourraient adopter les conces-sionnaires afin d’encourager l’utilisation de ces véhicules sur leurs autoroutes. ■

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Le texte a été présenté à Madrid avec l’appui de la Fundación de Estudios de

Economía Aplicada (FEDEA) avec laquelle abertis collabore via la chaire abertis d’éco-nomie des transports et des infrastructures. Le directeur du groupe d’investisseurs, le professeur de l’université de Las Palmas de Gran Canaria Giné de Rus, a animé un débat auquel ont participé de nombreux professeurs et universitaires spécialistes des analyses coûts-bénéfices. Le thème central de la réu-nion était la nécessité croissante, dans la conjoncture actuelle d’austérité budgétaire, de trouver une méthode qui permette de faciliter la mission d’évaluation des investis-sements futurs dans les infrastructures et, notamment, des projets inclus dans l’actuel Plan stratégique d’infrastructures et de trans-port (PEIT) appelé à développer les partena-riats public-privé. Comme l’a souligné Luis Espadas, secrétaire général du Budget et de la Dépense auprès du ministère de l’Économie et des Finances à l’ouverture de la rencontre, il s’agit, en définitive, de disposer d’outils d’évaluation encore plus souples et plus trans-parents afin d’utiliser les ressources publiques avec davantage d’efficacité et d’efficience.

La méthode coûts-bénéficesLa première session du séminaire s’est concentrée sur l’analyse de l’expérience nationale et internationale dans l’évaluation

L’agrandissement de l’aéroport de Málaga est-il un bon investissement ? Et l’amélioration de l’autoroute A-23? Le ‘Manual de Evaluación Económica de Proyectos de Transporte’ (Manuel d’évaluation économique des projets de transport) –résultat d’un projet de recherche financé par le Centre d’études et d’essais des Travaux Publics (CEDEX) du ministère de l’Équipement– tente de répondre à ces questions

Infrastructures

des projets de transport, avec un intérêt spécial pour les cas de l’Union européenne et du Royaume-Uni.

Les personnes présentes ont vanté les mérites de la méthode coûts-bénéfices qui permet d’analyser la pertinence des projets en s’appuyant sur des critères économiques mais sans laisser de côté d’autres aspects comme les conséquences sociales, territo-riales et environnementales.

D’après le groupe de recherche, tout projet doit passer par un filtre initial de base répondant à une question de base: “Vivrons-nous mieux avec ce projet?” À partir de là, le manuel se concentre sur l’analyse coûts-bénéfices qui validera les initiatives apportant plus de bénéfices que de coûts sociaux.

Parmi les principaux problèmes du système, il faut souligner la séparation exis-tant entre l’autorité qui prend la décision d’investir et celle qui finance l’investissement. En ce sens, les principales critiques furent celles d’Ángel Aparicio, de l’Universidad Politécnica de Madrid, pour qui les diffé- rentes autorités ne regardent pas tant la justification technique ou économique des projets sinon le fait qu’ils demandent des infrastructures égales ou supérieures à cel- les du voisin. Un problème qui pourrait être pallié, d’une certaine manière, par une co-responsabilité entre les administrations autonomes et locales.

REPORTAGE

TEXTE ET PHOTOS abertis

L’ANALYSE COÛTS-BÉNÉFICES

PEUT PERMETTRE DE

DISTINGUER LES BONS

PROJETS, SOIT CEUX QUI

APPORTENT UNE VALEUR

AJOUTÉE À LA SOCIÉTÉ,

DES ‘ÉLÉPHANTS BLANCS’,

C’EST-À-DIRE DES PROJETS

BÂTIS SANS AUCUNE ANALYSE

DE LEUR UTILITÉ SOCIALE

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L’évaluation économique des projets d’infrastructures

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Link‘Manual de Evaluación Económica de Proyectos de Transporte’ (Manuel d’évaluation économique des projets de transport) www.evaluaciondeproyectos.es

La séance a permis de souligner les rôles de l’administration publique dans les proces-sus de planification, d’établissement des priorités et de régulation des infrastructures ainsi que le rôle du secteur privé dans le finan-cement et la capacité de gestion desdites infrastructures. L’idée de miser sur des sché-mas de paiement à l’utilisation qui atténuent la pression sur le déficit et la dette publique des administrations –à un moment où les politiques d’expansion fiscale des États sont limitées– a ainsi été évoquée.

Le manuel dans le calendrier politiqueLe séminaire s’est clos sur l’intervention de la secrétaire générale aux Infrastructures, Inmaculada Rodríguez-Piñero, qui a souligné l’importance d’analyser “les infrastructures nécessaires, leur mode de réalisation et leur mode de financement”. Selon elle, tout cela

Évaluation de projetsLa méthode d’évaluation a ensuite été ana-lysée davantage en profondeur. Face à la difficulté d’extraire tous les facteurs visant à la rentabilité d’un projet, le manuel mesure la valeur monétaire du bien-être sur un ter-ritoire après la réalisation d’un investissement dans les infrastructures et après avoir soustrait le revenu à payer pour lesdites infrastructu-res. Ainsi, l’analyse coûts-bénéfices peut aider à distinguer les bons projets, soit ceux qui apportent un bien-être social à un coût que la société est prête à payer, des mauvais pro-jets ou des projets appelés familièrement des éléphants blancs, c’est-à-dire des infrastruc-tures construites sans aucune analyse préa-lable de leur utilité sociale.

Lors de la deuxième journée, l’attention a été portée sur les aspects environnemen-taux qui ont également une incidence lors de l’évaluation de la pertinence de certains projets de transport. Le débat sur la concep-tion institutionnelle des infrastructures a été traité par le panel chargé de la participation public-privé. La table ronde a réuni Gustavo Nombela (Universidad Complutense de Madrid), Juan Benavides (Universidad de los Andes), Germà Bel (Universitat de Barcelona) et Toni Brunet, directeur des études et de la communication chez abertis.

n’a pas été planifié de façon appropriée en Espagne, et notamment avec une analyse de viabilité économique et sociale des travaux. Madame Rodríguez-Piñero a rappelé l’im-portance d’analyser le coût d’opportunité impliquant les dépenses, sachant qu’il est fondamental de savoir à quelles autres pos-sibilités on renonce en choisissant de réaliser une construction.

En guise de conclusion, le groupe de recherche a demandé que l’analyse coûts-bénéfices de l’évaluation économique des projets d’infrastructures proposée dans le manuel entre dans le calendrier des autorités politiques. Ginés de Rus a conclu par ces mots: “Si nous n’avons pas de cadre institutionnel pour nous permettre d’utiliser la technique à des fins utiles, alors la méthodologie ne sera rien de plus qu’une simple démarche admi-nistrative”. ■

LE GROUPE DE RECHERCHE

A DEMANDÉ QUE L’ANALYSE

COÛTS-BÉNÉFICES

PROPOSÉE DANS LE MANUEL

INTÈGRE LE CALENDRIER

DES AUTORITÉS POLITIQUES.

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ÉQUIPE

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Encourager les activités de R&D ou identifier les nouvelles possibilités

d’affaires dans le milieu de la gestion des autoroutes, voilà quelques-unes des fonctions d’Économie de la concession, une direction créée récemment et une pièce clé de l’engre-nage qui forme l’unité d’affaires d’abertis autopistas.

Chercher et identifier de nouveaux produits et services afin d’obtenir une rentabilité maximum des actifs déjà existants sur l’autoroute, voilà l’une des missions de Economía de la Concesión (Économie de la concession), une nouvelle direction créée après la restructuration de l’unité d’affaires d’abertis autopistas Espagne

L’innovation au service du client

Économie de la concession

À la tête de cette direction se trouve Juan Rodríguez de la Rubia, qui connaît très bien les missions de son équipe: augmenter le rendement des actifs de l’entreprise et déter-miner leur valeur et leur évolution à l’avenir afin de créer de nouvelles opportunités d’af-faires. Pour cela, il est, selon lui, “nécessaire d’adopter une vision qui dépasse le simple

‘au jour le jour’ afin de comprendre comment doit évoluer le marché”. Il existe une tâche fondamentale pour atteindre ces objectifs: celle de maintenir une relation fluide avec l’administration de façon à pouvoir accroître la valeur des concessions actuelles.

“De plus, nous devons prendre en compte la rentabilité des projets d’innovation, qu’ils

TEXTE abertis | PHOTOS David Campos

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L’équipe de la direction Économie de la concession. En bas à droite, le directeur général du service, Juan Rodríguez de la Rubia, et sa secrétaire, Mariví García.

soient liés à de nouveaux investissements, à de nouveaux produits et services ou qu’ils soient de nature opérationnelle”.

Pour atteindre ces objectifs, la direction s’appuie sur trois unités: circulation et études, gestion commerciale et planification écono-mique. L’un des aspects positifs de la nouvelle direction commerciale est la plus grande cor-respondance qui existe entre ces trois domai-nes et qui se traduit par une meilleure dyna-mique de travail et d’échange d’informations avec les autres domaines. Tout cela permet de proposer une vision plus globale au sein de la direction Économie de la concession et, en même temps, de reconnaître le rôle de chaque unité dans l’organisation toute entière.

Projets en coursLa direction Économie de la concession déve-loppe les activités de R&D en coordination avec les différents secteurs d’activités tant au sein d’abertis autopistas que dans l’en-semble du groupe abertis. Parmi ces activités, on trouve l’implantation de bornes de rechar-gement pour les véhicules électriques dans les aires de service, les projets liés à l’intero-pérabilité du télépéage avec les systèmes nationaux des pays voisins ou encore la pro-chaine mise en place d’un service européen de télépéage (SET). Selon Juan Rodríguez de la Rubia, “l’interopérabilité du télépéage per-

mettra d’améliorer la qualité de service pour nos clients étrangers, de fluidifier la circulation sur l’autoroute, tout en étant une mesure plus écologique, notamment pour les poids lourds”. Un autre projet en cours, en coordination avec les différentes aires d’abertis autopistas, est celui des aires de stationnement surveillées à destination des poids lourds qui intègrent des services réservés aux transporteurs et dont la construction est déjà en cours dans les aires de service de Porta Barcelona et Montseny de l’AP-7.

L’étude de la circulation: un modèle de prévision de la demande Dans le développement de tous ces projets sont impliqués, d’une façon ou d’une autre, les trois unités qui forment la direction Éco-nomie de la concession. En ce sens, l’unité circulation et études se charge d’analyser et de répondre à toutes les questions pouvant se poser liées à la circulation, tant pour l’éla-boration desdits projets que pour satisfaire les besoins d’information de toute l’organi-sation. “La sécurité routière est un autre axe d’analyse important pour mieux connaître les paramètres de l’accidentalité sur les autorou-tes et être capables de proposer des axes d’amélioration”, commente Joan Altarriba, chef de l’unité. Il reconnaît également que “l’actuelle conjoncture économique les a

Trois unitésCirculation et études. Analyse les variables qui interviennent dans la circulation routière.

Gestion commerciale. Elle a pour objectif l’efficacité et la rentabilité de la prestation de services et la mise en place de nouvelles lignes d’activités.

Planification économique. Étudie les initiatives qui entraînent un impact économique en termes de rentabilité et de création de valeur.

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NOTRE OBJECTIF EST

D’OBTENIR LA MEILLEURE

RENTABILITÉ POSSIBLE

POUR CERTAINS ACTIFS

DÉJÀ EXISTANTS SUR

L’AUTOROUTE ET RELATIFS

À NOTRE CŒUR DE MÉTIER

poussés à effectuer des études plus approfon-dies afin de mieux comprendre et de pouvoir expliquer différents phénomènes”. La relation entre la circulation et les variables macroéco-nomiques a ainsi entraîné l’élaboration d’un modèle de prévision de la circulation qui per-met d’obtenir une meilleure explication des variables fondamentales qui interviennent. De plus, l’incertitude de la période nous a forcé à faire une étude sur les impacts des amélio-rations prévues sur le réseau parallèle “pour avoir une idée du scénario vers lequel nous nous dirigeons dans les 10 prochaines années”, explique Joan Altarriba.

Dans l’unité circulation et études comme dans les autres unités, le travail s’effectue avec différents interlocuteurs. Les informations sur la circulation sont sensibles et vitales pour de nombreux domaines d’interventions, internes comme externes (Administration, études): “La relation avec l’Administration est étroite et positive. La circulation est une variable qui peut être analysée depuis des perspectives très diverses et une grande transparence avec l’Administration est donc requise”.

Identification de nouvelles initiatives et de nouveaux servicesDans la nouvelle direction, l’unité de gestion commerciale est chargée du suivi et de la gestion de l’activité des revenus provenant des autoroutes qui ne procèdent pas direc-tement des péages, comme par exemple les revenus dérivés des aires de services ou de la commercialisation de la fibre optique. Le rôle

— 1 —L’équipe de l’unité circulation et études. De gche à dte: Víctor Blanco, Joan Guzmán, Marta Jordi, Belén Díaz, Noemí Rezo, Isabel Marcilla et Joan Altarriba. — 2 —L’équipe de l’unité planification économique. De gche à dte: Anna Bonet, Mariona Godoy et Javier García del Valle. — 3 —De gche à dte: Josep Jové, Juan Rodríguez de la Rubia, Joan Altarriba et Anna Bonet. — 4 —L’équipe de l’unité gestion commerciale. De gche à dte: José Luis Rodríguez, José García, Idoya Tobar, Marta Bertoli et Josep Jové.

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de cette unité est étroitement lié à la recher-che d’efficacité dans la prestation et la gestion de ces services, dans l’identification de nou-veaux services à proposer et, parfois, dans la mise en place de nouvelles lignes d’activités indépendantes et non directement liées aux précédentes. En définitive, comme l’explique Josep Jové, chef de l’unité, “il s’agit d’obtenir la meilleure rentabilité possible pour certains actifs déjà existants sur l’autoroute et liés à notre cœur de métier et d’essayer de déve-lopper de nouveaux services pouvant appor-ter des revenus complémentaires”.

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affaires en cours ou dans le développement de nouvelles initiatives et services.

Rentabilité et création de valeurL’équipe de planification économique est la dernière unité de la direction Économie de la concession. Son modus operandi est sem-blable à celui des autres unités de la direction.

Comme c’est le cas dans les unités cir-culation et études et gestion commerciale, la planification économique se nourrit des autres services (circulation, exploitation, technologie, relations avec la clientèle et le milieu, etc.) qui lui apportent les informations nécessaires à la planification et à l’élaboration d’une vision a long terme de l’évolution de l’activité et de sa capacité à générer des flux de trésorerie.

Elle collabore étroitement au dévelop-pement commun des business plans de tou-tes les initiatives étudiées par l’unité de gestion commerciale (prévisions économiques, retours sur investissement, délais de retour, etc.) ainsi qu’aux réclamations et aux conventions à négocier avec l’Administration Selon elle, il est uniquement possible d’effectuer une ana-lyse globale de toutes les initiatives qui entraî-nent un impact économique et de proposer à la direction une information de ce que sup-pose, en termes de rentabilité et de création de valeur, la mise en place desdites initiatives au niveau d’abertis autopistas. ■

L’unité de gestion commerciale coor-donne et gère également des projets de R&D menés par abertis autopistas dans les consortiums nationaux et internationaux en collaboration avec d’autres entrepri- ses, avec pour objectif d’occuper un rôle important dans ce que doit être l’évolution du secteur. En tant que partenaires dans ces projets, “nous nous trouvons parfois avec d’autres entreprises du Groupe (abertis telecom, sanef, Eutelsat, etc.)”, commente Josep Jové. Il s’agit de projets subventionnés par l’Union européenne, le Centre pour le développement technique industriel (CDTI) et d’autres organismes.

Dans cette unité, le quotidien est intense, tant dans les relations avec les opérateurs des aires de services (renégociations, nou-veaux investissements, développement de projets communs) qu’avec d’autres unités

d’affaires du Groupe, comme par exemple abertis telecom, “avec qui nous travaillons pour la commercialisation de la fibre optique qui parcourt nos autoroutes et qui est vendue aux opérateurs de télécommuni-cation”. Il ajoute que “tout lancement d’une nouvelle activité, qu’elle soit vaste ou modeste, mobilise l’ensemble de l’organisation”, que ce soit dans la gestion quotidienne des

Linkabertis autopistas www.autopistas.com

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AVEC LA NOUVELLE

DIRECTION,

LES DYNAMIQUES DE

TRAVAIL ET D’ÉCHANGE

DE L’INFORMATION

SONT OPTIMISÉES.

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VOYAGE

Depuis des temps immémoriaux, Reims est considérée comme une

ville bénie par les dieux, et ce pour deux raisons: d’abord parce que, pendant des gé-nérations et des générations, c’est la pré-sence divine qui a légitimé le sacre des rois dans son enceinte; et ensuite parce que cette même présence divine est restée sur cette terre pour lui permettre de donner naissance à des vins qui n’ont plus besoin d’être présentés aujourd’hui.

Reims, ville des sacres C’est en 498 que Clovis, roi des Francs, fut baptisé par Rémi, évêque de Reims, deve-nant ainsi le premier souverain catholique d’Europe de l’Ouest. Cet événement fonda-teur de la nation française fut le point de départ de 33 autres couronnements royaux pour la ville, depuis celui de Louis le Pieux en 816 à celui de Charles X en 1825.

Mais l’histoire de Reims remonte à plus de deux mille ans en arrière. Selon la légende, la ville fut fondée par Rémus, frère de Romulus, fondateur de Rome, puis pros-péra au Moyen-Âge grâce au commerce du

Ville de rois et de champagne

ReimsEntourée de vignes et d’un réseau souterrain de 120 kilomètres de caves, celle qui est connue pour être la ville des sacres et du champagne rassemble en elle l’essence même de la nation française. Et cela grâce, par-dessus tout, à un symbole architectural unique: la cathédrale Notre-Dame TEXTE David Revelles | PHOTOS Agences / CDT Marne / Collection CRT

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textile et aux ports de la mer du Nord et de la mer baltique. De nombreux événements de l’histoire de Reims se confondent ainsi avec l’histoire de France en elle-même, comme en 1429, lorsque, après la levée du siège d’Orléans par les Anglais, Jeanne d’Arc escorta le dauphin Charles VII jusqu’à Reims pour qu’il soit couronné dans la cathédrale.

Un esprit de résistanceDes siècles plus tard, la Grande Guerre lais-se 80% de la ville complètement détruite, pendant que ses habitants se réfugient dans les caves lors des attaques aériennes ennemies. Des écoles et des hôpitaux sont ainsi créés sous terre, et une sorte de vie souterraine se développe, avec concierges et opéras, symboles de l’esprit de résistance de ses habitants. Trois décennies plus tard, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Reims redevient le centre des cartes géopolitiques: à l’aube du 7 mai 1945, dans une école de la ville, de la reddition de l’Allemagne nazie sur tous les fronts est signée.

Mais s’il existe une caractéristique spé-cifique à Reims et à ses habitants, c’est bien

Une ville à découvrirZones vertes. L’une des choses les plus surprenantes pour le visiteur est la grande quantité d’espaces verts rassemblés à Reims, en alternance avec les élégantes façades de style Art déco qui inondent la ville.

Art et bonnes tables. À Reims, la qualité de vie est bien présente et cela se reflète dans la gastronomie et les bonnes tables de la région, mais également dans la présence constante de l’art dans les rues, sous toutes ses facettes. L’été, par exemple, constitue le meilleur moment pour profiter des nombreux concerts proposés par la ville ou des spectacles de sons et lumières à côté de la cathédrale. Le centre de la ville regorge de cafés accueillants et de bons restaurants où déguster les spécialités locales.

Visites culturelles. L’Hôtel de Ville de l’architecte Jean Bonhomme est un bel exemple d’architecture civile du XVIIe siècle. La Place Royale, construite un siècle plus tard, accueille des bâtiments uniques et une statue de Louis XV de Pigalle. Les incontournables: la visite du musée du Tau et une escapade au musée de l’Ancien Collège des Jésuites où vous pourrez découvrir son planétarium et sa célèbre horloge astronomique. Le Musée des Beaux-Arts, le Musée du Fort de la Pompelle, le Musée de la reddition et la Chapelle Fougita constituent d’autres magnifiques sites de visite.

— 1 — Statue de Jeanne d’Arc devant Notre-Dame. — 2 — Palais du Tau. — 3 — Musée Hôtel Le Vergeur.

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leur capacité à se relever après les nom-breuses blessures infligées par l’histoire. Après la Première Guerre mondiale, seule une soixantaine de maison restent debout, encore habitables, sur les plus de 14.000 que compte la ville avant le conflit. Les Ré-mois sont alors capables de reconstruire non seulement les maisons voisines, mais également la cathédrale, en piteux état, et les palais comme l’hôtel Le Vergeur.

La cathédrale Notre-DameAu-delà de l’histoire intense vécue dans ses rues, Reims regorge de beautés uniques à faire découvrir au monde. Situées au coeur de la ville, les deux tours de la cathédrale Notre-Dame s’élèvent majestueusement au-dessus des toits. La cathédrale constitue le véritable symbole de Reims, symbole auquel les Allemands s’attaque avec rage lors de la Première Guerre mondiale, la lais-sant réduite à ce que Blasco Ibáñez définira comme “une belle femme qui aurait reçu sur le visage, les mains et la poitrine un li-quide brûlant et corrosif”. Quelques 400 projectiles tombent alors sur la cathédrale,

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restaurée par la suite grâce aux importants dons de John D. Rockefeller et à l’argent provenant du commerce du champagne.

Tout dans cette cathédrale est exces-sif: les 81 mètres de hauteur de ses deux tours, les 38 mètres de son toit voûté, sa longueur –presque 150 mètres!–, sa lumi-nosité démesurée, sa profusion de rosaces et, par-dessus tout, ses 2.303 sculptures go-thiques, plus que n’en possède aucune autre cathédrale gothique européenne. En plus d’être l’une des plus importantes oeuvres gothiques d’Europe, Notre-Dame de Reims est la cathédrale médiévale la plus ancienne de celles dont on connaît le nom des architectes: Jean d’Orbais, Jean Le Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Sois-sons. Le visiteur est conquis par le vitrail moderne et bleuté, œuvre du peintre sur-réaliste Marc Chagall, qui, malgré sa facture originale, s’intègre parfaitement à l’espace.

Patrimoine de l’humanitéNotre-Dame est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991 et ac-cueille chaque année plus d’1,5 millions de visiteurs. Bien sûr, elle n’est pas l’unique joyau de la ville. À côté d’elle se trouve le Palais de Tau, également inscrit au patri-moine mondial de l’humanité, dont le mu-sée abrite un fabuleux trésor, composé no-tamment du talisman de Charlemagne. Transformé à la fin du XVIIe siècle, il com-porte aujourd’hui encore des chambres qui conservent leur aspect médiéval.

Toute aussi fascinante, la basilique go-thique Saint-Remi est une ancienne église abbatiale dont l’origine se trouve dans une petite chapelle du VIe siècle dédiée à Saint Christophe. Dès l’acquisition des reliques de Saint Remi, l’église commence à rece-voir des dons et des visites de tout le pays, ce qui lui permet de devenir, au IXe siècle, l’une des abbayes les plus riches de France.

Caves, vignobles et traditionSi le symbole architectural de Reims est sa cathédrale, le vin en est son emblème. Symbole universel, il explique, avec la ca-thédrale, pourquoi des milliers de touristes visitent chaque année la ville de Reims. Les Romains sont les premiers à planter des vi-gnes en Champagne, conscients des condi-tions uniques de la région: climat océani-que de transition, sous-sol calcaire et ter-rain montagneux.

Même ainsi, le vin de la région n’existe pas de facto avant le XVIIe siècle, lorsque plusieurs personnes commencent à suivre l’exemple du moine bénédictin Dom Péri-gnon, réalisant deux fermentations et mé-langeant les raisins de différents millésimes et variétés. Compte tenu de la relation étroite liant Reims à la monarchie, le vin de Champagne devient le vin des cérémonies du couronnement, le cru des rois. Au XIXe siècle, sa popularité grandit, notamment chez l’élite aristocratique, grâce à son passé et au dynamisme des entreprises produc-

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Comment venir La ville de Reims est située au nord-est

de la France, dans la région de Champagne-Ardenne, dans le

département de la Marne. La ville est accessible en 45 minutes seulement

depuis Paris en TGV, ou en 1 heure en voiture, et à un peu plus de deux heures

depuis le Luxembourg ou Bruxelles.

Où dormirGran Hotel des Templiers

22, rue Templiers, 51100 Reimshotel.templiers.pagesperso-orange.fr

Résidence du XIXe siècle de style néogothique. Un escalier monumental

dessert ses 15 chambres et ses 2 suites. Chambres à partir de 190 euros.

Hotel Les Crayères64, Boulevard Henry Vasnier

www.lescrayeres.comÉlégant château du début du XXe siècle

entouré d’un immense et magnifique jardin. Le luxe dans le plus pur style

classique français. Décoration intérieure signée Pierre-Yves Rochon.

À partir de 350 euros.

Où mangerAu Congrès

Grand Hôtel de l’Univers, 51100 Reims

Tél. +33 3 26 88 68 08 www.bombaron.com

Situé au cœur de la ville, ce restaurant vous propose un voyage gastronomique à travers la cuisine, le vin et le champagne de la région, le tout dans une ambiance raffinée.

L’Opera 4, rue de Thillois, 51100 Reims

Tél. +33 3 26 02 68 43 www.lopera.com

Restaurant avec terrasse, situé dans une rue piétonne du centre-ville.

Produits frais du marché et spécialités françaises.

Comment se déplacer À pieds ou en transports en

commun, voilà les deux meilleures façons de

découvrir le centre-ville. Si vous préférez la voiture

pour sortir de la ville, les accès sont désormais plus faciles

via le contournement, entièrement rénové.

Pour en savoir pluswww.reims-tourism.com

GUIDE DU VISITEUR

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Page 35: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 35

trices qui savent alors convertir ce vin en symbole de l’esprit français.

Excursions dans la natureLa terre de Champagne est située à deux heures à peine de Lille, à une heure en voi-ture de Paris et à 45 minutes en TGV. Non seulement il est conseillé de visiter Reims, sa capitale, mais également tout un éven-tail de sites naturels, depuis le lac du Der-Chantecoq, le plus grand lac artificiel d’Eu-rope et un paradis pour les oiseaux migra-teurs et les amoureux de la nature, jusqu’à une multitude de parcs, canaux et forêts parcourues de sentiers. Parmi le grand nombre d’excursions variées à effectuer, l’une des plus belles est peut-être celle qui permet de se glisser sur les eaux de la Mar-ne dans une croisière reposante. Epernay est la capitale mondiale du nectar divin, le ville où se trouve la célèbre avenue du

Champagne qui accueille les plus grands noms du Champagne tels Mercier, Castel-lane ou Moët-et-Chandon. La ville de Fis-

— 1 — Cave de Champagne. — 2 — Hôtel de Ville. — 3 — Vue d’Epernay.— 4 — Vignobles entourant le Moulin de Vernezay.

mes est entourée par 33 églises romanes dispersées dans la vallée de l’Ardre ainsi que par les vignobles du massif de Saint Thierry. Quand à la ville de Vitry-le-Fran-çois, elle est entourée de villages tradition-nels orientés vers la production de cham-pagne. Parmi eux, Saint-Amand-sur-Fion est considéré comme l’un des plus beaux de France. La région d’Argonne est celle qui accumule le plus de traces de la Première Guerre mondiale sur son territoire, et no-tamment dans ses forêts denses. Sa cen-taine de petits lacs et sentiers ombragés offre aux cyclistes et aux randonneurs une infinité d’itinéraires possibles.

Sur ces terres, plus de 300 millions de bouteilles sont aujourd’hui produites, et les habitants de Reims comparent souvent les 120 kilomètres de caves qui se trouvent sous leurs pieds à un gigantesque gruyère qui, chaque année, attire plus de 300.000 visiteurs. Pour leur majorité, ces galeries sont d’anciennes mines de pierres calcaires gallo-romaines, des crayères, où le cham-pagne embouteillé reste protégé des hau-tes températures et de la lumière, son pire ennemi. Les visiteurs peuvent effectuer une visite guidée et découvrir les villages et les vignobles où le raisin est cultivé, les caves, les coopé-ratives et le Musée de la Vi-gne au Phare de Vernezay, où ils pourront découvrir les secrets des crus de la région, ceux-là même qui murmurent à notre oreille toute la saveur et l’his-toire de Reims, la cité des rois. ■

Le nouveau contournement sudEn avance. Opérationnel depuis le 23 novembre, six mois avant la date prévue dans le calendrier, ce nouveau tronçon de 14 kilomètres de l’A4, réalisé par sanef, filiale d’abertis, va modifier considérablement la façon de se déplacer dans l’agglomération rémoise. Sa mise en service avec 6 mois d’avance a été très appréciée par les habitants de Reims.

Une oeuvre d’envergure.En mars 2008, les machines commencent à se mettre en place sur les terrains de la future autoroute. Pendant plus d’un an et demi, les travaux avancent sans interruption: au total, ce sont 21 ponts et 3 péages qui sont construits, 2.000.000 de mètres carrés de matériaux

enterrés, 475.000 mètres carrés de chaussée

coulés et 20 kilomètres de fibre optique et 30 kilomètres de câbles électriques installés. Tout cela sans oublier

les travaux de modification du

système de péage entre Montreuil-aux-Lions et Reims, notamment avec la reconstruction du diffuseur de Château-Thierry. Ces chiffres mettent en lumière l’envergure des travaux qui ont été nécessaires pour construire 14 kilomètres d’une autoroute destinée à améliorer la circulation et à faciliter la mobilité des habitants de Reims.

Travail en équipe. L’autoroute construite par sanef est le résultat de l’engagement et du travail des différentes équipes du groupe ainsi que des partenaires externes réunis autour de Dominique Demeilliers.

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Jusqu’à présent la ville de Reims était coupée d’Est en Ouest en son centre

par l’autoroute A4, très chargée. Chaque jour, le trafic, de l’ordre de 70 à 80 000 véhicules, était constitué d’une part d’une circulation locale très dense et d’autre part du flux des clients en transit. La nouvelle autoroute A4 contourne aujourd’hui le cœur de ville, ainsi déchargé du trafic de transit.

En pratique, seuls les conducteurs locaux et les clients devant accéder à Reims ou sa proche agglomération circulent sur l’an-cienne section. Les clients en transit, estimé à plus de 26.000 chaque jour, empruntent le contournement et bénéficient de condi-tions de circulation considérablement amé-liorées et facilitées sur une autoroute qui leur est exclusivement dédiée. Outre ces améliorations apportées en termes de flui-dité et de sécurité, cette ouverture constitue donc un réel bénéfice pour la ville.

Un aménagement respectueux des hommes et de l’environnementSoucieux de toujours intégrer les dimen-sions environnementale et sociale dans la conception, la construction et l’exploita- tion de ses infrastructures, le groupe sanef a mis en place de nombreuses réunions de concertation autour du Contournement sud de Reims.

La prise en compte de l’environnement a par ailleurs joué un rôle décisif et, lors de la conception du projet, les équipes du groupe

L’excellente coordination des équipes sanef et ses collaborateurs a permis l’achèvement du travail de six mois à l’avance. La variante sur l’autoroute A4 Paris-Strasbourg, qui relie la France à l’est de l’Europe, est un projet majeur pour la Marne et pour le groupe sanef

Le contournement sud de Reims, un projet crucial

Autoroutes

REPORTAGE

TEXTE ET PHOTOS abertis / sanef

36 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

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protection de la ressource en eau, traitement du bruit, aménagements paysagers, tout a été mis en œuvre pour favoriser une inté-gration optimale de l’autoroute dans le milieu naturel et les zones habitées.

La protection de la ressource en eauAvant le démarrage des travaux, sanef a réalisé des études hydrologiques et hydrau-liques sur l’ensemble de la zone impactée, afin de limiter l’impact sur l’environnement du chantier et du Contournement. Des mesures pour préserver les nappes phréa-tiques, les captages d’eau potable et les écoulements naturels des risques de pollu-tion ont ainsi été prises.

La protection contre le bruitDes études acoustiques ont été menées en 2006 afin de définir les mesures de protec-tion et de réduction des impacts sonores à adopter pour respecter la réglementation en vigueur et les seuils maximum (60 déci-bels de jour entre 6h et 22h et 55 décibels

PLUS DE 26.000 VOYAGEURS

DE PASSAGE EMPRUNTENT

LE CONTOURNEMENT

CHAQUE JOUR ET

BÉNÉFICIENT DE

CONDITIONS DE CIRCULATION

AMÉLIORÉES SUR UNE

AUTOROUTE QUI LEUR EST

EXCLUSIVEMENT DESTINÉE

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 37

Inauguration de le Contournement, le 18 novembre, avec la presence de Pierre Chassigneux, président du groupe sanef; François Gauthey, directeur général du groupe sanef; Josep Martínez Vila, directeur général d’abertis; le préfet de région

Champagne Ardenne, Michel Guillot; la maire de Reims, Adeline Hazan; et le président du Conseil général, René Paul Savary.

L’IMPORTANCE DE

L’ENVIRONNEMENT A JOUÉ

UN RÔLE DÉCISIF, ET, DEPUIS

LA CONCEPTION DU PROJET,

LES ÉQUIPES DE SANEF ONT

INTÉGRÉ DES DIMENSIONS

NOVATRICES EN MATIÈRE DE

DÉVELOPPEMENT DURABLE

sanef ont intégré les dimensions les plus novatrices en termes de développement durable. “Pour sanef, chacun des aménage-ments est le fruit d’échanges concertés avec les élus locaux et le groupe est attentif à toujours dialoguer avec ses parties prenan-tes”, indique François Gauthey, directeur général du groupe sanef.

Le Contournement sud de Reims n’a pas fait exception à la règle: le projet a été étudié et intégré dans le tissu local dans une vision à long terme à laquelle le groupe sanef a associé les élus locaux et les repré-sentants de la société civile. En tout, ce sont près de 80 réunions de concertation qui ont été menées dans les mairies des communes concernées par le contourne-ment afin d’apporter à chacun les répon- ses les plus appropriées.

Un contournement éco-responsableDe plus, le contournement répond aux stan-dards environnementaux les plus élevés:

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de nuit entre 22h et 6h). Si les conclusions de cette étude ont fait apparaître une ambiance sonore modérée, sanef s’est engagé auprès des élus afin d’offrir un confort maximal aux riverains du Contour-nement sud de Reims. C’est ainsi que l’auto-route a été abaissée au niveau des villages les plus proches. De nombreux merlons (but-tes de terre) et des murs antibruit ont été installés afin de réduire les éventuelles nui-sances sonores ou visuelles. Enfin, un revê-tement de chaussées amortissant le bruit de la circulation a été choisi.

Les aménagements paysagersDepuis fin 2009, sanef a organisé de nom-breuses réunions publiques sur le thème de l’intégration paysagère du Contourne- ment sud de Reims. Ce dialogue constructif, qui s’est parfois traduit par l’adaptation du projet initial, a permis d’aboutir à un pro-gramme paysager répondant à la fois aux souhaits des habitants et aux exigences d’exploitation de la future autoroute. L’essen-

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LE PROGRAMME

PAYSAGISTIQUE CHOISI

RÉPOND AUX ATTENTES

DES HABITANTS ET AUX

EXIGENCES D’EXPLOITATION

DE LA FUTURE AUTOROUTE

tiel du projet consiste à limiter l’impact visuel de l’autoroute dans le paysage depuis les vil-lages voisins du tracé, tout en offrant aux conducteurs des fenêtres visuelles ouvertes sur le paysage local. Pour ce faire, le groupe sanef s’est engagé à planter des essences locales, adaptées au climat et dimensionnées pour faciliter les interventions des équipes d’entretien. En tout, ce sont quelques trois millions d’euros qui seront consacrés aux amé-nagements paysagers et près de 78.000 végé-taux plantés (cerisiers, genévriers communs, cornouillers, frênes, érables, sycomores…).

Un éco-pôle pour accueillir les équipes sanefEn outre, sanef complètera ce projet par la construction d’un éco pôle à proximité de la jonction A4/A26, sur la commune d’Ormes. Ce bâtiment à très haute performance environnementale sera réalisé dans le cadre du paquet vert décidé par l’État en début d’année. Les travaux devraient débuter en 2011 pour s’achever fin 2012.

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De nombreux terre-pleins et murs antibruit ont été

construits, et le revêtement choisi pour la chaussée amortit le bruit de la circulation afin de

réduire les éventuelles gênes acoustiques.

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 39

Linksanef www.sanef.com

Une inauguration novatriceLe 18 novembre, le Contournement Sud de Reims a été officiellement inauguré par Pierre Chassigneux, président du groupe sanef, François Gauthey, directeur général du groupe sanef, et Josep Martinez Vila, directeur général d’abertis, en présence du préfet de région Champagne Ardenne, Michel Guillot, la maire de Reims, Adeline Hazan et le président du Conseil général, René Paul Savary.

Une course à pied sur les 14 kilomètres du tracé, comprenant des collaborateurs de sanef mais aussi des pompiers et des gen-darmes, est venue symboliser l’esprit d’équipe qui a régné sur ce chantier. ■

14kilometres de long.

26.500véhicules/jour prévus.

155 hectares d’acquisitions territoriales.

2,5 millions de mètres cubes creusés.

245millions d’euros investis par sanef.

Le pont de Thillois : un ouvrage particulier qui marque l’entrée à ReimsPar sa situation géographique, à l’entrée Ouest de l’agglomération rémoise, ce pont revêt la symbolique de la porte d’entrée exprimée par un parti-pris architectural fort: le bow-string, pont métallique constitué de deux arcs supportant un tablier.

Autre aspect remarquable c’est la double fonction du pont de Thillois qui en fait un ouvrage unique en France. En accord avec le Conseil général de la Marne, il rétablit la route départementale RD 275 dont le tracé a été légèrement déplacé par rapport à son ancienne configuration. L’ouvrage abritera en outre le péage de Thillois, le tablier faisant office d’au-vent et supportant la signalétique des voies.

Enfin en guise de clin d’œil à la Champa-gne, les architectes de l’ouvrage ont voulu agrémenter les filets qui habillent les deux arcs de 6.000 pièces métalliques rondes: des éléments de décor qui, en réfléchissant la lumière, symbolisent l’élévation des bulles de champagne.

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Sous le titre d’‘Infrastructures et hiérarchisation des priorités en temps de crise’, la fondation Cercle d’Infraestructures a organisé en septembre dernier une journée visant à définir une politique de planification stratégique et de hiérarchisation des priorités en matière d’infrastructures

La planification stratégique des infrastructures

Journée Cercle d’Infraestructures

REPORTAGE

TEXTE abertis | PHOTOS Miquel González

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Sur la scène économique actuelle, la définition d’un modèle de financement

des infrastructures, doté de critères d’efficacité et d’équité, qui permette de bénéficier au mieux des capacités de financement des différents agents publics et privés en établissant un sys-tème de contribution des utilisateurs et des budgets publics, se trouve au centre du débat.

Mais comment passer d’un modèle théo-rique auquel nous croyons à son exécution pra-tique? Salvador Alemany, président d’abertis, a lancé cette question dans le cadre de la journée Priorización de infraestructuras en tiempos de

crisis (Infrastructures et hiérarchisation des prio-rités en temps de crise) organisée par la Funda-ció Cercle d’Infraestructures, en collaboration avec la fondation abertis et l’Institut Cerdà. Différents spécialistes, réunis au château de Castellet, ont participé à cette réflexion sur la nécessité de définir une politique de planification stratégique et de hiérarchisation des priorités en matière d’infrastructures.

La définition d’un modèle harmonieux de financement des infrastructures est, pour le président d’abertis, la clef: “En tant qu’interve-nants de ce secteur, nous devons tous nous mobiliser pour définir ce modèle et éviter ainsi de possibles erreurs à l’avenir”. “Passer d’un modèle à l’exécution avec un horizon défini éviterait la prise de nombreuses décisions inef-ficaces”, a-t-il remarqué, assurant que “les solu-tions qui sont envisagées aujourd’hui doivent être applicables sur le long terme”.

Ce changement de modèle implique, à son tour, un changement de mentalité, selon Inma-culada Rodríguez-Piñero, secrétaire d’État aux infrastructures, qui a demandé d’arrêter d’utili-ser les infrastructures “d’un point de vue senti-mental et victimiste” pour adopter une vision “plus réaliste, sans renoncer au rôle des infras-tructures comme éléments de cohésion terri-toriale et de garantie d’égalité des chances”.

Des infrastructures plus efficaces et plus durables“L’efficacité est la meilleure réponse à la crise”, a affirmé Inmaculada Rodríguez-Piñero. “Un pays –a-t-elle ajouté– qui veut regarder vers l’avenir avec compétitivité et réussite doit consi-dérer le rôle de la politique de planification des infrastructures comme un moteur du dévelop-pement économique durable, tant sur le plan économique qu’environnemental”.

La secrétaire d’État aux infrastructures a souligné le fait que l’avenir du système de trans-port était davantage lié à la qualité du service, à son efficacité et à sa durabilité qu’à une meilleure dotation en infrastructures du terri-toire. Inmaculada Rodríguez-Piñero a notam-ment mentionné l’exemple du Plan stratégique d’infrastructures et de transport (PEIT), validé

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 41

Le Cercle d’Infraestructures Présidé par Pere Macias, il se propose de sensibiliser la société sur l’importance des infrastructures comme fait économique et comme élément de progrès, de structuration du territoire et de durabilité.

Pour cela, il organise des sessions et des débats et mène de nombreuses activités de formation, comme le Master de gestion des infrastructures, dans le cadre de l’UPC. Le groupe abertis parraine cette institution.

Salvador AlemanyPRÉSIDENT

D’ABERTIS

“Les solutions envisagées aujourd’hui doivent être applicables sur le long terme”.

Inmaculada Rodríguez-PiñeroSECRÉTAIRE

D’ÉTAT AUX

INFRASTRUCTURES

“L’efficacité est la meilleure réponse à la crise”.

Ángel SimónPRÉSIDENT D’AGBAR

“Nous ne pouvons pas construire sans savoir comment gérer la suite”.

Pere MaciasPRÉSIDENT DU CERCLE

D’INFRAESTRUCTURAS

“Il nous faut rechercher un consensus doté d’une base intellectuelle, réfléchie et pédagogique”.

Francesc RobustéPROFESSEUR DE

TRANSPORT (UPC))

“La crise a généré un excédent de capacité dans les infrastructures”.

Germà BelPROFESSEUR

D’ÉCONOMIE (UB)

“Le grand défi est celui de la gestion et non de l’investissement”.

par le gouvernement en 2005. Ce document se veut être un guide visant à faciliter la prise de décision à moyen et long terme. La révision du PEIT, comme elle l’a indiqué, comprend des critères telle l’obligation, pour tous les projets, de présenter des études de viabilité économique et sociale étendues au cycle de vie de l’infras-tructure, la hiérarchisation des priorités en matière d’entretien et d’amélioration des infras-tructures existantes et le fait d’éviter la duplicité des infrastructures dans un même corridor. Grâce à ce critère, aucune nouvelle infrastructure ne sera désormais entreprise si l’usage des infras-tructures préexistantes n’a pas été optimisé.

Dans ce cadre, Inmaculada Rodríguez-Piñero a montré sa volonté de définir, via le consensus, un horizon d’investissement clair qui apporte une stabilité aux agents de ce secteur, afin que soient développées des formules de partenariat entre le public et le privé.

Modèle de gestionToutefois, la discussion ne se réduit pas au débat sur l’investissement. “Le grand défi est celui de la gestion et non de l’investissement”, a fait remarquer Germà Bel, professeur d’économie à l’Universitat de Barcelone (UB). “La crise a fait décroître la demande et a généré un excédent de capacité des infrastructures actuelles”, a ajouté Francesc Robusté, professeur de transport à l’Universitat Politècnica de Catalunya (UPC) et directeur du Centre d’Innovació del Transport (CENIT). “C’est maintenant qu’une bonne ges-tion peut aider à rationaliser l’investissement”, a-t-il affirmé. Ángel Simón, président d’Agbar, s’est montré du même avis: “Nous devons pas-ser de la gestion de l’infrastructure à la gestion du savoir. Nous ne pouvons pas construire sans savoir comment gérer la suite”.

Selon Germà Bel, ce modèle devrait partir de la définition d’obligation de service publique d’une infrastructure. “Au final, son effet –et donc, sa rentabilité– dépendra de la satisfaction de la demande sur le territoire sur lequel il est prévu”. Le professeur de la UB déclare ainsi prioritaire le financement des travaux à caractère de service public, démarche préalable à l’analyse coûts-bénéfices. “Les infrastructures qui ne sont pas considérées de service public doivent voir leur priorité hiérarchisée en fonction de leur produc-tivité et de leur rentabilité”, a assuré le professeur, qui a choisi le financement grâce au paiement à l’utilisation en “général”.

“Pour que le modèle fonctionne, il faut rechercher un consensus doté d’une base intel-lectuelle, réfléchie et pédagogique”, note Pere Macias, président du Cercle d’Infraestructures. “Les études de viabilité, les évaluations de plans et de projets et les évaluations a posteriori –ajoute-t-il– doivent nous servir d’instruments visant à obtenir une planification correcte”. ■

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abertis a participé à la présentation de l’Annuaire de la Mobilité 2009,

publié par l’Association RACC, à travers sa fondation. Son inauguration, qui s’est dérou-lée à Madrid devant différents médias, a été organisée par Sergi Loughney, directeur de la corporation des Relations Institutionnelles d’abertis.

Miquel Nadal, directeur de la Fondation RACC, et Germà Bel, professeur d’économie appliquée à l’Université de Barcelone, ont eu pour mission de divulguer les conclusions d’un annuaire qui s’impose déjà comme une publication de référence (trois éditions) et qui constitue un outil pratique pour les pro-fessionnels, les experts ainsi que pour toute personne désireuse d’obtenir des informa-tions en matière de mobilité.

De l’avis des participants, le texte démontre que les indicateurs de mobilité sont étroitement liés à l’évolution de la conjoncture économique dans son ensemble. Il a été démontré de quelle manière la crise économique mondiale a entraîné une dimi-nution sans précédent du volume de la mobi-lité et une corrélation entre l’importante flexibilité de la mobilité et le niveau de crois-sance du PIB a été mise en évidence.

abertis lance l’‘Annuaire de la Mobilité 2009’ en collaboration avec la fondation RACC

INFRASTRUCTURES

Nouvelle édition de cette publication de référence et outils pratiques destinés aux professionnels et experts en mobilité

TEXTE ET PHOTOS abertis

Une reprise lenteCertaines des conclusions de l’annuaire révè-lent une reprise, laquelle est cependant net-tement moins rapide et soutenue que lors des crises économiques précédentes. Au der-nier trimestre de l’année 2009, on a pu remar-quer un redressement significatif de la plupart des indicateurs de mobilité analysés, mais qui est sans commune mesure avec les niveaux observés avant la crise.

Effets positifsNéanmoins, l’analyse de cette conjoncture indique quelques effets positifs quant à la mobilité, notamment la réduction des émis-sions de gaz polluants dans le secteur des transports et la rapide diminution du taux d’accidents sur les routes. En 2008 et 2009, le nombre d’accidents mortels sur les routes a diminué de 25% et le taux d’accidents a atteint un minimum historique en Espagne.

NouveautésL’Annuaire de mobilité 2009, à l’exemple des éditions précédentes, maintient sa politique de rigueur et de divulgation en sollicitant, d’une part, une participation croissante des meilleurs experts académiques du pays, et

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 43

Données principales Lorsque l’économie affi chait une croissance soutenue, la plupart des indicateurs de mobilité analysés présentaient des taux élevés; puis la baisse du niveau de l’activité économique a eu un impact sur ces mêmes indicateurs, qui se sont eff ondrés de manière signifi cative:

L’IJM (intensité journalière moyenne) sur les autoroutes à péage a diminué d’environ 15%, aff ectant particulièrement les véhicules lourds.

Le trafi c routier de marchandises a enregistré une diminution de 18%, un recul qui concerne davantage le trafi c intérieur qu’international.

Le trafi c aérien a chuté de 11%, qu’il s’agisse du transport des passagers ou des marchandises.

La consommation de carburant a également chuté de 10% (essence, gazole et kérosène).

Quant aux voitures, la production a baissé de presque 25%, l’immatriculation de 47%, et les exportations de 20%.

en s’assurant, d’autre part, que les différentes contributions apportées soient suffisam-ment claires et compréhensibles pour attein-dre le plus large public.

Cette dernière édition présente en outre deux principales nouveautés: l’amélioration des bases de données des indicateurs actuels et précédents, et l’analyse de la conjoncture de la mobilité en 2009 publiée à part, afi n de permettre au lecteur de se faire rapide-

ment une première idée de l’évolution géné-rale de la mobilité en Espagne pour l’année précédente.

L’annuaire en ligne Cette publication offre la possibilité d’accé-der en ligne à des ressources statistiques et à des références historiques en lien avec la mobilité, lesquelles sont régulière-ment actualisées et enrichies par l’équipe de documentalistes de la Fondation RACC. Les internautes peuvent également y apporter leur contribution. ■

Un système sécuriséAfi n de lutter contre les accidents de la route, l’annuaire mise sur un système sécurisé dans le cadre de la mise en œuvre de politiques de sécurité routière. Ce système prône l’idée suivante: dans quelle mesure la conception et l’entretien des infrastructures routières peuvent être améliorés afi n d’inciter les usagers de la route à adopter un comportement plus sûr et afi n de contribuer au progrès de la technologie en matière d’accidents.

LinkMoteur de recherche de l’‘Anuario de la Movilidad 2009’ (Annuaire de la Mobilité 2009)indicadores-movilidad.racc.es

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abertis autopistas a lancé un projet d’attention aux clients basé sur des

bornes d’information interactives visant à améliorer le service aux clients et à répondre aux besoins d’information en temps réel. Dans le cadre d’un essai pilote, trois bornes ont été installées sur les aires de service de Porta de Barcelona (AP-7, Barcelona), La Jon-quera (AP-7, Girona) et Altube (AP-68, Álava), initiative bien accueillie par les clients. Tout le mois d’octobre sera consacré à l’installation de deux autres bornes à Villacastín (AP-6, Segovia) et Sagunto (AP-7, Valencia).

Service en ligneGrâce à une carte d’Europe, les clients peuvent aisément naviguer à travers différentes appli-cations et obtenir des informations en ligne sur l’état des routes, les prévisions météoro-logiques, les services disponibles sur chacune des autoroutes et également bénéficier de conseils en matière de sécurité routière.

Ces bornes d’information permettent en outre de connaître les différents lieux

abertis autopistas met en place un système d’information interactif

AUTOROUTES

Ce système permet aux usagers d’être informés sur l’état des routes, de connaître les prévisions météorologiques et les services disponibles sur autoroute, et fournit également des conseils en matière de sécurité

TEXTE ET PHOTOS abertis

d’intérêt touristique que les clients pourront rencontrer tout au long de leur trajet ou dans leur ville de destination.

Dans un souci de commodité, la borne permet de télécharger, via Bluetooth, des applications pour téléphones portables com-prenant les informations touristiques les plus intéressantes pour le client. Ces bornes sont reliées à un ordinateur central capable d’adap-ter leur contenu de manière intelligente à l’endroit même où se trouvent les clients.

Enfin, ces nouvelles bornes d’information interactive viennent compléter le système des panneaux d’information variable sur l’autoroute, qui indiquent la durée du trajet et annoncent l’état du trafic en temps réel.

Meilleur projet d’attention aux clientsA l’occasion du salon international Digital Signage, célébré dans l’enceinte de l’exposi-tion madrilène de l’IFEMA, la borne d’infor-mation interactive d’abertis autopistas, élue meilleur projet d’attention au client, s’est vue décerner le prix Total Media. ■

Le client peut obtenir les informations recherchées en naviguant sur les différentes applications au moyen d’un écran tactile.

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 45

Complément d’information dans le cadre du service aux clientsL’installation de bornes d’information interactives vient s’ajouter à d’autres mesures mises en œuvre par abertis autopistas, également destinées à fournir des données plus complètes et plus détaillées sur l’état du réseau routier en temps réel, à l’aide du système Infotrafic.

Ce système, qui repose sur des cartes fournies par Google Maps, apporte des informations relatives à l’état du trafic, aux incidents susceptibles de se produire sur l’ensemble du réseau autoroutier et aux niveaux de services proposés sur les différents tronçons de ce réseau.

Le système visualise 19 webcams qui filment l’état du trafic en temps réel. acesa et aucat ont étendu ce système sur l’ensemble de l’autoroute AP-7 et l’autoroute C-32 entre Mataró et Palafolls, et entre Castelldefels et Sitges.

Linkabertis autopistas www.autopistas.es

Porta de Barcelona

(AP-7)

La Jonquera (AP-7)

Altube (AP-68)

Villacastín (AP-6)

Sagunto (AP-7)

Bornes d’information sur le réseau autoroutier d’abertis autopistas.

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Au deuxième trimestre 2011, abertis autopistas aménagera sur l’auto-

route AP-7 les premières aires de repos spé-cialement destinées aux transporteurs. L’aire de Montseny (118 places) et celle de Porta Barcelona (56 places), seront les premières à être opérationnelles. abertis autopistas, à l’origine du projet, envisage d’étendre ce service à La Jonquera et Sagunto à la fin de l’année 2012.

Ces aires de repos seront équipées de toilettes et de douches, d’un service de blan-chisserie, d’une connexion Wi-Fi et de télé-phones publics, et les mesures de sécurité appliquées seront les suivantes : patrouilles de vigiles, systèmes d’enregistrement vidéo et de haut-parleurs, contrôle des immatri-culations ou encore éclairages nocturnes.

En septembre dernier, le directeur géné-ral d’abertis autopistas, Josep Lluís Gimé-nez, a soumis ce projet à un groupe d’entre-preneurs de la Chambre de Commerce de Gérone. L’installation de ces nouveaux équi-pements ont pour objet de mettre fin à l’engorgement des camions dans certaines de ces zones le soir, et visent également à fournir aux conducteurs les services essen-tiels leur permettant de ne pas s’éloigner de l’autoroute, en plus de garantir la sécurité des marchandises.

Deux aires de repos supplémentaires à l’étudeLors de la présentation de ce projet aux entrepreneurs de la Chambre de Commerce de Gérone, Josep Lluís Giménez, directeur général d’abertis autopistas, a déclaré que ces premières aires de repos (construites sur des aires de service déjà existantes) allaient être complétées, à moyen terme, par deux autres aires de repos à La Jonquera (Alt Empordà) et à Sagunto (Valence), auxquel-les pourraient s’ajouter, dans le futur, deux autres aires à Lleida et Saragosse.

abertis autopistas développe des aires de repos spécialement conçues pour les transporteurs

AUTOROUTES

Les premières aires de repos de l’autoroute AP-7, dont l’ouverture est prévue au deuxième trimestre de l’année 2011, offriront une capacité d’accueil de 174 places

TEXTE ET PHOTOS abertis

46 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Dispositifs de sécuritéLes aires de repos actuellement en construc-tion (Montseny et Porta Barcelona) et béné-ficiant d’un budget de 7 millions d’euros, seront entourées d’une clôture de 3,5 m de haut et équipées de dispositifs antivols. Des capteurs de vibration seront répartis sur tout le périmètre et les piétons seront soumis à un contrôle individualisé avant d’accéder au site. Le niveau d’occupation sera également contrôlé et des panneaux d’information indiqueront le nombre de places disponibles. Un bâtiment abritera des salles de repos, des laveries, des toilettes et des douches, une connexion internet et des distributeurs. A l’extérieur de l’enceinte, les transporteurs

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Ces nouveaux services seront mis en place dans le but de mettre fin à l’engorgement des camions qui a lieu la nuit sur l’autoroute AP-7.

Linkabertis autopistas www.autopistas.com/abertisautopistas

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 47

ÉquipementsPersonnel. Toilettes et douches, services de blanchisserie, connexion Wi-Fi et téléphone public.

Sécurité. Contrôle des immatriculation, éclairages nocturnes, patrouilles de vigiles, et systèmes de surveillance vidéo et de haut-parleurs.

disposeront d’un restaurant et d’une café-téria, déjà présents dans toutes les aires de service.

Création d’un réseauLe directeur général d’abertis autopistas a également souligné que l’extension de l’autoroute AP-7 grâce à une troisième voie augmente sa capacité et permet d’offrir ce type de services aux transporteurs. L’objec-tif est de créer un réseau d’aires de repos basé sur ce modèle toutes les 3 ou 4 heures et demie de route afin de permettre aux professionnels de se reposer, la norme actuelle les contraignant à s’arrêter 45 mn au minimum. ■

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abertis telecom et Indra, deux des principaux groupes européens de ges-

tion des infrastructures et des technologies de l’information, collaboreront avec les mai-ries de Lleida et de Sant Cugat del Vallès en vue de développer et de mettre en oeuvre des projets de villes intelligentes. Àngel Ros, maire de Lleida, Lluís Recoder, ancien maire de Sant Cugat del Vallès, et les prési-dents des deux groupes, Salvador Alemany (abertis telecom) et Javier Monzón (Indra)

TÉLÉCOMMUNICATIONS

abertis telecom et Indra développent des villes intelligentes à Lleida et Sant Cugat del VallèsCette proposition prévoit également la création d’un Centre de Référence en Catalogne destiné au développement de solutions liées aux projets de villes intelligentesTEXTE abertis | PHOTOS Andrés Pardo

ont chacun signé un accord de collaboration concernant ce projet principalement, au mois d’octobre, à Barcelone. Cet accord a été conclu en présence d’Antoni Castells, ancien minis-tre de l’Economie et des Finances.

Ces accords s’inscrivent dans le cadre d’une collaboration conjointe entre abertis et Indra destinée à développer le concept de villes intelligentes, et prévoient également la création d’un Centre de Référence en Cata-logne favorisant le déploiement de solutions,

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De gauche à droite: Lluís Recoder, ancien maire de Sant Cugat del Vallès; Salvador Alemany, président d’abertis; Antoni Castells, ancien ministre de l’économie et des finances de la Generalitat de Catalogne; Javier Monzón, président d’Indra; et Àngel Ros, maire de Lleida.

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 49

de technologies et de services associés aux villes intelligentes.

Les accords souscrits envisagent une collaboration dans l’élaboration de plans stratégiques individuels pour les villes de Lleida et de Sant Cugat del Vallès en ce qui concerne l’identification des projets et la concrétion de stratégies pouvant permettre à ces deux municipalités de correspondre pleinement au concept de ville intelligente.

Objectif : améliorer de la qualité de vieLes villes intelligentes, symboles des grandes villes du futur, reposent sur l’utilisation inten-sive des technologies de pointe, lesquelles permettent une gestion efficace des ressour-ces économiques dans le cadre de la planifi-cation, de la gestion et de la mise en œuvre de différents services municipaux destinés aux citoyens, qui ont pour objectif d’amélio-rer la qualité de vie de ces derniers, d’accroi-tre l’efficacité des services publics, d’aug-menter la participation citoyenne, d’amélio-rer les conditions de durabilité environne-mentale et de multiplier les opportunités

offertes par la ville aux personnes et aux entreprises. De plus, les villes intelligentes supposent une administration publique plus proactive, flexible et adaptable, qui doit être en mesure de répondre de manière satisfai-sante aux besoins des citoyens, aussi com-plexes soient-ils.

Optimisation des services municipauxLe développement de villes intelligentes à Sant Cugat del Vallès et Lleida permettra une meilleure utilisation des services municipaux: gestion efficace de l’arrosage des parcs et des jardins en fonction des conditions environ-nementales, lecture à distance des compteurs, optimisation du ramassage des poubelles, contrôle du niveau de remplissage des conte-neurs, gestion de l’éclairage grâce à une syn-chronisation avec les heures du soleil, ges- tion de la mobilité grâce au contrôle des zones de stationnement libre ou limitation de la durée des arrêts dans des zones de chargement et de déchargement.

De plus, les citoyens et les entreprises, à travers les informations générées par le

Vers la ville du futurLe concept de ville intelligente prône une utilisation maximale des technologies de l’information et des services de communication de pointe dans le but d’obtenir une gestion hautement efficiente des ressources (économiques, énergétiques...) et des services proposés dans une grande ville. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des habitants et de leur offrir des opportunités.

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Linksabertis telecom www.abertistelecom.com

Indra www.indracompany.com

Les éléments clés d’un accord du futurL’objectif du Plan stratégique est que ces deux villes servent de références dans le processus d’implantation et d’utilisation des nouvelles technologies, lequel repose sur “l’efficience et l’épargne”. Ce Plan a également pour ambition d’optimiser les services apportés aux personnes en répondant à quatre besoins principaux:

Déployer des d’infrastructures de télécommunications et optimiser l’utilisation et la gestion des réseaux existants dont la municipalité à la charge.

Identifier les projets et services municipaux pouvant se doter d’une gestion automatisée et coordonnée reposant sur l’utilisation intensive des technologies de l’information et de la communication.

Prioriser les projets et services contribuant à une meilleure efficience économique; analyse du retour sur investissement, exploitation des systèmes technologiques sur une période 8 à 10 ans et calendrier d’implantation.

Se concentrer sur l’amélioration des services, la capacité de réponse, la flexibilité et l’adaptation aux besoins et aux nouvelles demandes des citoyens.

Le président d’abertis, Salvador Alemany, lors de la signature de l’accord.

déploiement d’infrastructures intelligentes, pourront être en lien avec l’Administration, créer de nouveaux commerces, augmenter les prises de décision individuelle ou encore personnaliser les services.

Création d’un Centre de Référence en CatalogneL’action conjointe d’abertis telecom et Indra comprend également la création d’un Centre de Référence en Catalogne ayant pour mis-sion de développer des solutions permettant la gestion intelligente des services offerts aux citoyens par les mairies.

Une première action concrète concerne la conception et la réalisation d’un projet pilote dans la ville de Barcelone (zone 22@), permet-tant d’évaluer le fonctionnement des applica-tions et des systèmes se rapportant à la gestion intelligente de la ville, en plus d’autres initiati-ves plus limitées ou sectorielles qui impacteront l’ensemble du territoire catalan.

Projet d’innovation de Sant CugatSelon l’ONG Transparence Internationale, la mairie de San Cugat del Vallès est la plus transparente d’Espagne, et ce, pour la

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 51

INTERVIEW | ÀLEX MESTRE

“Efficience et épargne sont les maîtres-mots d’une ville intelligente”

Àlex Mestre, directeur de Marketing Stratégique d’abertis telecom. ■ ■ ■

De quelle manière le projet de villes intelligentes se manifestera-t-il dans le quotidien des habitants de Sant Cugat et Lleida?Le concept de ville intelligente est très

large et recouvre plusieurs domaines

d’application et différentes visions,

mais ces visions s’accordent

majoritairement sur la nécessité

d’une gestion globale des ressources,

des infrastructures et des services,

permettant ainsi d’accroitre l’efficience

opérationnelle et l’épargne des

administrations, et d’augmenter

le niveau de satisfaction ainsi que les

relations avec les citoyens et les

entreprises. Il est donc nécessaire de

créer un environnement dans lequel les

administrations soient en mesure de

répondre aux attentes des citoyens.

Ces administrations doivent en outre

planifier, comprendre, opérer et gérer

les infrastructures urbaines afin de

contribuer au développement de la ville.

En résumé, la technologie est le meilleur

allié d’une ville intelligente pour mener

à bien une gestion optimale des

ressources et des services offerts

aux citoyens, comme le transport, la

mobilité, les dispositifs d’urgences,

l’énergie ou encore l’environnement.

Les mairies de Lleida et de Sant Cugat

dirigeront leurs projets respectifs

et seront donc en mesure d’évaluer

leurs ressources et leurs besoins.

■ ■ ■

De quelle manière abertis telecom collabore-t-elle au projet des villes intelligentes?

abertis telecom apportera son

expérience et ses connaissances

dans la conception, le développement

et la gestion des infrastructures de

télécommunications, l’amélioration

opérationnelle et la prestation de

services sur des infrastructures

critiques; son expertise se reflètera

dans l’élaboration du modèle de

gestion des infrastructures sur

lesquelles repose la construction

des villes intelligentes.

N’oublions pas qu’au quotidien abertis telecom gère intégralement différents

services, systèmes et infrastructures

hautement essentiels en se basant

sur les principes élémentaires qui

fondent les villes intelligentes,

c’est-à-dire l’efficience, la vision

globale et le délai de réponse rapide.

■ ■ ■

Outre le projet de villes intelligentes, quels autres projets en rapport avec le déploiement de solutions techno-logiques abertis telecom prévoit-elle de mettre en œuvre? Dans le domaine de l’audiovisuel, nous

envisageons de réaliser des projets

nous permettant de consolider l’offre

de la TNT au moyen de services visant

à maintenir la compétitivité de la

plateforme terrestre. Nous avons

déjà mis à la disposition des

radiodiffuseurs le système

technologique de la TNT à péage,

qui compte aujourd’hui trois chaînes,

et nous proposons actuellement de

nouveaux services et formats avec

la TV à haute Définition (TVHD) et la

TNT en 3D, dont les premiers essais

ont été réalisés au niveau européen.

La prochaine étape est la définition

d’un dispositif hybride de systèmes de

diffusion (TNT) et de systèmes de VoD

(vidéo à la demande). De plus, nous

développons pour les opérateurs

en télécommunications, plus

particulièrement pour les NGN

(Réseaux de Nouvelle Génération),

des projets permettant le partage

des infrastructures. ■

deuxième année consécutive. L’Institut Euro-péen d’Administration Publique l’a également félicitée pour sa bonne gestion économique.

La mairie de Sant Cugat del Vallès déve-loppe actuellement un ambitieux plan d’in-novation visant à doter la ville d’infrastruc-tures de pointe en matière de télécommu-nications (fibre optique, Wi-Fi, WiMAX...) et à promouvoir l’utilisation des nouvelles tech-nologies. L’unique but de ce projet est d’en-courager le développement d’une société de la connaissance et d’aider la ville à affronter les défis du XXI siècle.

L’accord visant à développer le projet de Ville Intelligente à Sant Cugat del Vallès –conclu entre la Mairie et les compagnies abertis et Indra– s’inscrit dans le cadre du plan d’innovation de la municipalité. Appli-quer le concept intelligent aux services muni-cipaux contribuera à stimuler le nouveau modèle de ville dont Sant Cugat del Vallès fait l’objet.

Ce nouveau modèle repose sur une meilleure efficacité, sur l’optimisation de la gestion des services et des dépenses, sur les économies en matière énergétique et sur l’amé-lioration de la durabilité environnementale. ■

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La qualité du système de manage-ment d’abertis telecom a été récom-

pensée par le trophée 500+ d’excellence européenne, délivré par le Club d’Excellence Managériale, représentant espagnol de la Fondation européenne pour le management par la qualité (EFQM). Basée à Bruxelles, cette fondation privée sans but lucratif a été fon-dée il y a 22 ans par un groupe d’entreprises publiques et privées (British Telecom, Nestlé, Philips, Renault et Volkswagen, notamment) dans le but de partager des méthodes mana-

TÉLÉCOMMUNICATIONS

abertis telecom récompensé pour son système de managementAu moi d’octobre dernier, abertis telecom a reçu le trophée 500+ de la Fondation EFQM, qui récompense les organisations ayant atteint un très haut niveau d’excellence managérialeTEXTE ET PHOTOS abertis

gériales orientées sur l’excellence des entre-prises. L’EFQM compte environ 500 organi-sations associées. D’autres entreprises espagnoles comme Siemens, Banesto, Red Eléctrica ou encore Cepsa ont également obtenu ce trophée.

Accroître la compétitivité de l’industrie européenneLa fondation EFQM va au-delà d’une simple reconnaissance puisqu’elle a également pour ambition d’aider les organisations à accroî-

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 53

tre leurs connaissances et leurs potentiels en vue d’atteindre un niveau d’excellence durable, en créant un modèle de manage-ment reposant sur les meilleures méthodes, lequel permet à son tour de stimuler la compétitivité de l’industrie européenne.

La fondation cherche par ailleurs à met-tre en œuvre un modèle dynamique conti-nuellement enrichi par la formation pratique et académique d’organisations européennes ou non-européennes, s’assurant ainsi que ce modèle est en adéquation avec les nou-velles pratiques de management. Ce trophée récemment décerné à abertis telecom est le résultat d’un modèle de management mené à bien pendant 11 ans et de l’engage-ment de toute une équipe.

Le défi de la compétitivitéLes organisations désirent obtenir cette distinction pour deux raisons principales: optimiser leur système de management et obtenir une reconnaissance quant à ce modèle de management, tant en interne

LinkEFQM www.efqm.org

Bien plus qu’une distinctionLes entreprises récompensées par l’EFQM pour leur excellence obtiennent plusieurs types de reconnaissances:

Prestige et confi ance pour les groupes d’intérêt. Seules les entreprises ayant un système de management réellement excellent et remplissant une série de conditions exigeantes sont reconnues.

Sécurité et professionnalisme. Les agents et le personnel qui interviennent et interagissent avec les entreprises sont hautement qualifi és.

qu’en externe. Aujourd’hui, les entreprises sont confrontées à des défi s de plus en plus diffi ciles à relever et exposées à une forte compétitivité. Aussi, l’adoption d’une cul-ture de l’Excellence favorise la compétiti-vité et l’amélioration continue du système de management, et le désir de participa-tion interne, de dépassement et de moti-vation s’en trouve stimulé. ■

Résultats au niveau de la

clientèleLeadership

Personnes

Stratégies

Partenariats et ressources

Processus, produits et

services

Résultats au niveau du personnel

Résultats au niveau de

l’entreprise

Résultatsclés

■ ENTITÉS ASSOCIÉES 42%

■ ENTITÉS NON ASSOCIÉES 58%

Les entreprises de l’Ibex 35

Le modèle EFQM comprend 9 critères, dont cinq portent sur les “agents” (ce que fait l’entreprise et comment), c’est-à-dire tous les secteurs concernés par le système de management de l’entreprise. Les quatre critères restant portent sur les résultats de l’entreprise. D’après le modèle, l’obtention de résultats excellents dans les quatre domaines de management dépend de la capacité de leadership, de la qualité de la stratégie et son déploiement auprès des personnes (partenaires) ainsi que des ressources et processus mis en avant. Ce modèle apporte en outre une analyse permettant d’eff ectuer de profondes modifi cations en matière de management, sert d’outil diagnostique et aide à mesurer les progrès de manière continue. Plus haut, les huit concepts fondamentaux de l’excellence, sur lesquels repose le modèle EFQM.

AGENTS RÉSULTATS

Assumer la responsabilité d’un futur durable

Développer des partenariats

Favoriser la créativité et l’innovation

Parvenir au succès grâce à l’implication des personnes

Management par le biais de processus

Leadership reposant sur la vision, l’inspiration et l’integrité

Valeur durable pour les clients

Atteindre des résultats équilibrés

••

• Le modèle EFQM d’Excellence

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Le prix Honos a été décerné à abertis pour son engagement dans la protection du patrimoine archéologique

ABERTIS

À travers ce prix, l’Institut Catalan d’Archéologie Classique (ICAC) rend hommage à la politique du Groupe pour la protection du patrimoine archéologique et pour son soutien à la recherche et aux travaux de fouilles

LinkInstitut Català d’Arqueologia Clàssica www.icac.net

TEXTE ET PHOTOS abertis

abertis s’est vu décerner le prix Honos, remis par l’Institut Catalan d’Archéolo-

gie Classique (ICAC), en reconnaissance de sa politique en matière de protection du patri-moine archéologique, de soutien à la recherche et aux travaux de fouilles, de promotion d’étu-des et de collaboration avec les institutions universitaires et de recherche.

Sergi Loughney, directeur de la corporation des Relations Institutionnelles d’abertis et directeur de la fondation abertis, a reçu ce prix lors d’une cérémonie organisée dans le cadre du Congrès International qui s’est tenu à Tarragone le 27 septembre dernier, sous le titre L’Ager Tarraconensis. Paisatge, poblament,

cultura material i història (L’Ager Tarraconensis. Paysage, peuplement, culture matérielle et histoire).

abertis autopistas est l’un des auteurs du projet Ager Tarraconensis, lequel repose sur l’étude du paysage archéologique à l’époque ibère et romaine de 16 communes de la rive droite de la rivière Francolí. Cette recherche a été menée en collaboration avec l’Institut d’Études Catalanes, l’ICAC, l’Université Rovira i Virgili, la Députation de Tarragone, les Conseils d’arrondissement des régions Tarragonès, Baix Camp et Alt Camp, et avec 16 communes de ces régions.

Patrimoine culturel et durabilitéLa diffusion du patrimoine archéologique est une preuve de l’engagement d’abertis et de ses différentes filiales pour offrir un meilleur accès à la culture, et de sa politique de collabo-ration aux travaux de restauration du patrimoine culturel afin de remettre à jour des actifs dotés d’un certain potentiel pour le tourisme, tout en apportant aux centres d’enseignement des outils didactiques contribuant à la préservation et au respect du patrimoine auprès des jeunes. Le groupe abertis mise sur la préservation du patrimoine culturel en tant qu’élément du développement durable et ressource indispen-sable au développement des personnes, de la communauté et du territoire. ■

paysage, de la population et de la dynamique historique dans l’ancienne ville de Tarraco.

La cella vinaria et le centre d’interprétation de la romanisation de Teià. abertis autopistas parraine le projet de reconstruction du gisement de la cella vinaria de Veral de Vallmora de Teià (Maresme), un site de production de vin datant de l’époque romaine.

Ville romaine d’Horta Ferrerons. abertis autopistas a participé au financement des dernières fouilles du gisement de cette ville datant de la fin de l’époque romaine, située à Premià de Mar (Maresme).

Principales contributionsGisement d’El Médol. abertis veille à la conservation de cette carrière romaine appartenant au site historique de Tarraco, déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco.

Château de Castellet. Situé à Castellet i la Gornal (Penedès), ce château de l’époque ibéro-romaine est le siège de la fondation abertis. Le Groupe a entrepris des travaux de restauration pour lui redonner vie et y organiser des journées scientifiques, des séances de travail, des réunions d’entreprises, des activités ouvertes au public et des visites guidées.

Le projet Ager Tarraconensis. abertis autopistas soutient cette recherche qui a permis d’éditer une série de cartes thématiques et chronologiques et de mener plusieurs études sur les différents aspects du

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DÉCÉMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 55

Linksabertis autopistas www.autopistas.com/ abertisautopistas

State Meteorological Agencywww.aemet.es

Durant l’hiver, lorsque le climat est plus rigoureux, une partie importante

des ressources est destinée à la réalisation de travaux de circulation permettant de maintenir les routes dans des conditions parfaites d’utilisation. La première étape consiste en la conception et la préparation de plans de viabilité hivernale, qui permettent d’identifier et de gérer le plus efficacement possible les besoins humains et matériels nécessaires pour affronter des conditions météorologiques défavorables, et faciliter ainsi les déplacements des clients dans des conditions de sécurité optimales.

Une fois défini, abertis autopistas soumet son plan de viabilité hivernale à l’ad-ministration compétente. Dans un souci de bon fonctionnement, toute mesure adoptée est coordonnée avec la Direction Générale du Trafic, la Protection Civile, la Gendarmerie (Guardia Civil) et tout autre organisme asso-cié à la gestion des routes.

abertis autopistas gère plus de 1.500 km d’autoroutes en Espagne. Elle dispose de six Centres d’Opérations où des profession-

nels surveillent 24h/24 le fonctionnement du réseau autoroutier, gèrent les services de viabilité hivernale, fournissent des informa-tions et un service d’attention aux clients sur autoroute. Les autoroutes sont par ailleurs équipées de dispositifs technologiques de pointe permettant d’obtenir des données fiables et en temps réel.

Mesures préventives Face à un risque de verglas ou de neige, une action préventive est d’abord menée et consiste en l’épandage d’un fondant sur les routes afin d’éviter la formation de glace. Ce dispositif est renforcé dans des zones jugées critiques. Lorsque les prévisions météorolo-giques annoncent un risque de chute de neige, les moyens humains et matériels s’en trou-vent accrus grâce à l’établissement de diffé-rents niveaux d’action en fonction de l’in-tensité de l’évènement. Les équipes mobili-sées sont chargées de nettoyer et d’éliminer toute trace de neige sur les autoroutes au moyen de circuits prédéfinis optimisés par les ressources disponibles. ■

Les autoroutes d’abertis se préparent pour l’hiver

AUTOROUTES

L’objectif d’abertis autopistas est d’offrir aux automobilistes une circulation dans de bonnes conditions de sécurité et de confort, les conditions climatiques comportant plus de risques en cette période

TEXTE ET PHOTOS abertis autopistas

Technologie préventive Caméras. De vidéosurveillance installées sur l’ensemble du tracé. Les images sont analysées en temps réel à travers un circuit fermé de télévision.

Capteurs. De température et d’humidité et stations météo implantées dans des endroits clés, et qui fournissent des informations pertinentes.

Prévisions météorologiques. Outils permettant d’obtenir des prévisions fiables et d’assurer une surveillance constante dans les zones les plus sensibles. Ce service permet un suivi rigoureux des prévisions communiquées par l’Agence étatique espagnole de météorologie et par d’autres organismes.

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A’liénor, détenue à 65% par Eiffage et à 35% par sanef –groupe abertis– a

mis en service l’autoroute A-65, également appelée Autoroute de Gascogne, une nouvelle liaison autoroutière d’une longueur de 150 km qui relie Langon et Pau, dans le Sud-Ouest de la France.

A’liénor a eu pour mission de concevoir et de construire cette nouvelle autoroute dont le financement s’est élevé à 1,2 milliard d’euros. sanef –par le biais de sanef aqui-taine– assurera l’exploitation de cette auto-route pendant les 60 prochaines années. De son côté, Eiffage a mené le projet de construc-tion de cette infrastructure à travers sa filiale GIE A-65.

Optimisation de la sécurité et du confortLa construction de l’autoroute A-65 à débuté en juillet 2008 et s’est achevée quatre ans après la signature du contrat de concession et deux ans et demie après le début des tra-vaux. L’ancienne route entre Langon et Pau était connue pour son tracé complexe et sa dangerosité. Grâce à ses installations moder-nes adaptées à l’environnement, cette nou-velle autoroute offre désormais des condi-tions de circulation bien plus sécurisés et bien plus confortables.

L’autoroute A-65 va devenir un axe important sur ce territoire, puisqu’il permet-tra plus de mobilité dans la région et contri-buera au dynamisme économique de la région, dont les bénéfices pourraient attein-dre 120 millions d’euros par an. D’autre part, cette nouvelle route favorisera une meilleure relation entre le nord et le sud de la région, améliorera l’accessibilité aux Pyrénées et permettra de réduire le temps de parcours entre Pau, deuxième ville de la région Aqui-taine, et sa capitale, Bordeaux. Désormais, le temps de trajet entre Pau et Bordeaux sera d’une heure et demie environ, ce qui repré-sente un gain de temps de 50 minutes pour les véhicules légers et de 60 minutes pour les véhicules lourds.

Afin de réduire l’impact environnemen-tal, des mesures ont été prises et englobent

plusieurs aspects comme l’insertion paysa-gère, le respect de la biodiversité et le déve-loppement durable des territoires traversés par l’autoroute. ■

TEXTE ET PHOTOS sanef

sanef, filiale française d’abertis, et Eiffage inaugurent l’autoroute A-65

AUTOROUTES

La société concessionnaire A’liénor, détenue à 65% par Eiffage et à 35% par sanef, filiale d’abertis, a conçu et développé cette nouvelle infrastructure

Langon

Mont-de-Marsan

PauFRANCE

ESPAGNE

A-65

TRACE DE LA NOUVELLE AUTOROUTE A-65

A-63

A-64

A-62

Bordeaux

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 57

Josep Lluís Giménez Sevilla (Barcelone, 1957) a été nommé directeur général

d’abertis autopistas, branche qui gère les infras-tructures autoroutières du groupe abertis en Espagne, en remplacement de José María Morera, qui quitte ses fonctions après une longue carrière au sein du Groupe débutée en 1987 en tant que directeur général d’iberpistas, puis en qualité de conseiller délégué. Depuis 2007, il mettait en œuvre le processus de réorganisation de l’ensemble des concessionnaires d’abertis en Espagne autour d’une seule Unité d’Affaires.

José María Morera continuera de travailler avec le Groupe, pour lequel il effectuera des missions spécifiques de relations et de contacts sectoriels et en lien avec les Administrations.

Parcours professionnelJosep Lluís Giménez Sevilla, jusqu’alors direc-

Josep Lluís Giménez est le nouveau directeur général d’abertis autopistas Espagne

AUTOROUTES

Il est l’ancien directeur général adjoint et directeur d’affaires d’abertis autopistas Espagne

teur général adjoint et directeur d’affaires d’abertis autopistas, est un économiste diplômé en Direction Générale par l’IESE (Ins-titut d’Études Supérieures de Commerce) et en Direction Financière par l’EADA (École d’Ad-ministration et de Management).

En 2001, il intègre acesa en qualité de directeur de la zone Concessions Amérique du Sud, où il exerce également les fonctions de président du Grupo Concesionario del Oes-te (gco) et de vice-président d’Autopistas del Sol (Ausol), un consortium de sociétés assu- rant la gestion de routes d’accès à Buenos Aires (Argentine).

Entre 1995 et 1999, il avait occupé le poste de directeur de la zone opérationnelle et finan-cière de l’entreprise Inmobiliaria Colonial, avant d’être directeur général de la compa- gnie Q-Factory. ■

TEXTE ET PHOTOS abertis

L’administrateur délégué d’abertis, Fran-cisco Reynés, a été nommé nouvel admi-

nistrateur de sanef, en remplacement de Florentino Pérez, sur approbation du Conseil d’Administration de la filiale française d’abertis.

En 2006, abertis a acquis le concession-naire français sanef (Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France) à l’issue de la décision du gouvernement français, en décem-bre 2005, d’accorder l’offre de privatisation de cette compagnie au consortium Holding d’In-frastructures de Transport (HIT), détenu à 52,5% par abertis et qui comprend en outre la Caisse de Dépôts, le groupe d’assurance AXA, le fonds d’investissement français Predica et la société FFP, contrôlée par la famille Peugeot.

L’entrée de sanef au sein du groupe à induit l’élargissement du réseau d’autoroutes

Francisco Reynés, nouvel administrateur de sanefLe Conseil d’Administration du concessionnaire français, au groupe abertis depuis 2006, a approuvé la nomination de Francisco Reynés, en remplacement de Florentino Pérez

TEXTE ET PHOTOS abertis

géré par abertis, qui est passé à 1.743 km de voies de péage en service dans le nord de la France. sanef gère quatre des sept voies d’ac-cès par autoroute à l’Ile de France (région pari-sienne) ainsi que le trafic qui relie l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg au nord de la France et au Royaume-Uni.

InvestissementsEn 2010, sanef a signé un accord avec le gou-vernement français, et investira 250 millions sur trois ans dans des projets visant à amélio-rer l’intégration de ses infrastructures dans l’environnement et les services qu’il offre à ses clients. Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de l’initiative Paquet Vert, qui inclut le prolongement d’un an, jusqu’en 2029, des deux concessions de sanef (sanef et sapn). ■

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Araba Logística a signé un accord avec le groupe logistique français GEFCO

portant sur la location d’entrepôts et de bureaux d’une superficie totale de 3 951 mètres carrés dans le parc logistique d’Arasur (Álava). La durée initiale de cet accord est d’un an. GEFCO y installera son premier entrepôt pour les trois usines de distribution qu’il pos-sède sur la péninsule Ibérique (Vigo, Madrid-Villaverde et Portugal-Mangualde). La surface louée correspond à deux parcelles de 1.882 mètres carrés chacun et 187 mètres carrés de bureaux. Les aménagements comprendront une zone de collecte, d’entreposage et de distribution des pièces, afin d’approvisionner les fournisseurs se trouvant à plus de 1.200 km de distance des usines de production.

Ce nouvel entrepôt prévoit la création de douze nouveaux postes et accueillera quoti-diennement une dizaine de camions prove-nant essentiellement d’Europe de l’Est, afin de consolider des unités de transports complètes permettant d’optimiser les tra- jets en direction des plateformes de Vigo, Mangualde et Madrid.

GEFCO Espagne compte près de 5.000 clients et réalise 10% du chiffre d’affaires du Groupe. La filiale espagnole de l’opéra- teur logistique, dont les recettes ont atteint 281 millions d’euros en 2009, célèbre son 25e anniversaire.

Location dans le Parc LogistiqueDe sont côté, le Parc Logistique de la Zone Franche a signé un accord d’une durée de trois ans avec l’entreprise Vapores Suardíaz Mediterráneo portant sur la location d’un entrepôt de 2.031 mètres carrés au parc logistique de Barcelone. Vapores Suardíaz Mediterráneo est une entreprise apparte- nant au Groupe Suardíaz, établi depuis 1944. Le Groupe gère plusieurs activités: transport de marchandises, consignation, agents com-merciaux, gestion douanière, magasinage, distribution et logistique. ■

Gefco loue 4.000 mètres carrés dans le parc logistique d’Arasur

LOGISTIQUE

L’opérateur logistique y installera son premier entrepôt pour les trois usines de distribution qu’il possède sur la péninsule ibérique

Détail de certaines des installations du parc logistique d’Arasur, à Álava.

Linkabertis logística www.abertislogistica.com

TEXTE ET PHOTOS abertis

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DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 59

Le 22 octobre dernier, la reine Elizabeth II et le prince Philip, Duc d’Édimbourg,

ont inauguré le nouveau terminal de l’aéroport international de Belfast géré par tbi, au cours d’un voyage officiel en Irlande du Nord.

Lors de leur visite, ils ont pu s’entretenir avec 70 employés de l’aéroport, responsables d’assurer la sécurité du lieu ainsi que le bon fonctionnement des portes d’embarquement et des pistes d’atterrissage.

Le réaménagement du terminal com-prend la création d’installations plus moder-nes et plus spacieuses, spécialement conçues pour les voyageurs et les employés. Sa façade vitrée offre davantage de lumière natu- relle tandis que l’intérieur a été reconfiguré afin accroitre l’offre commerciale, et abrite désormais 18 établissements. De plus, ce nouveau terminal réduit le temps de

trajet entre la zone d’enregistrement et la zone de contrôle de sécurité.

Prix d’or des clientsL’aéroport international de Belfast a été récompensé par le Prix d’or, dans la catégorie Meilleur Aéroport du Royaume-Uni, dans le

La reine Elizabeth II inaugure le nouveau terminal de l’Aéroport International de Belfast

AÉROPORTS

Le réaménagement du terminal comprend la création d’installations plus modernes et plus spacieuses, spécialment conçues pour les voyageurs et les employés

LinkAéroport International de Belfastwww.belfastairport.com

Différents temps forts de la visite de la reine Elizabeth II et du Duc d’Édimbourg, en compagnie de John Doran, directeur de l’aéroport de Belfast, lors de l’inauguration du nouveau terminal.

TEXTE ET PHOTOS abertis

cadre du Holiday Extras Customers 2010, un prix décerné par les clients. L’été dernier, plus de 24.000 clients d’HolidaysExtras.com ont voté à l’occasion de la deuxième édition de ces prix annuels.

Les passagers ont évalué leur voyage aérien à travers 12 catégories et ont fait leur choix parmi 112 compagnies aériennes, 28 aéroports britanniques et une centaine d’hô-tels, de parkings et de salles d’attentes d’aé-roports. Aer Lingus, easyJet, Jet2.com et Continental Airlines, qui opèrent à l’aéroport international de Belfast, figurent parmi les compagnies récompensées. ■

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TEXTE abertis | PHOTOS saba

saba, l’unité qui gère la branche des parkings du groupe abertis, s’engage

à développer et consolider de nouvelles ini-tiatives en matière de durabilité et d’avancées technologiques au sein de son réseau de parkings en Catalogne, l’objectif étant d’amé-liorer le service aux clients et de contribuer au respect de l‘environnement.

La compagnie a donc installé 12 bornes de rechargement pour véhicules électriques dans quatre des principaux parkings qu’elle gère dans la ville de Barcelone. 8 d’entre elles

PARKINGS

L’activité parkings du groupe abertis met gratuitement à disposition 12 bornes de rechargement pour véhicules électriques dans quatre parkings de Barcelone

saba développe de nouvelles technologies

sont destinées aux voitures et 4 aux motos. Les parkings équipés de ce dispositif sont les suivants: Rambla Catalunya (2 places), Dipu-tació (2), Lluís Companys (4) et Catedral (4 places pour motos).

Les clients pourront, dans un premier temps, recharger gratuitement les batteries de leurs véhicules électriques et devront seu-lement s’acquitter du paiement correspon-dant à la durée de stationnement. Ces bornes de rechargement sont dotées d’une signalé-tique différente (couleur bleue et panneau

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Bornes ecosaba Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de durabilité de saba.

Il s’agit de bornes de collecte sélective des déchets disposant de poubelles différenciées: papier, plastique et déchets organiques.

saba envisage d’étendre cette initiative à partir de 2011. Un essai pilote est actuellement réalisé dans le centre de Catedral, à Barcelone.

lumineux) afin de faciliter son identification à l’intérieur du parking.

Bornes de recyclage ecosabasaba travaille également à la mise en place de bornes de collecte sélective des déchets, au moyen de poubelles différenciées: une pour le papier, l’autre pour le plastique et la dernière pour les déchets organiques.

Un essai pilote est actuellement réalisé dans le centre de Catedral (Barcelone) et la compagnie envisage l’implantation progres-sive de ces zones écologiques sur son réseau de parkings en Espagne à partir de 2011.

Offrir un service de meilleure qualité aux clientsL’ensemble de ces mesures s’inscrit dans le cadre de la politique d’amélioration continue menée par saba et répond à son objectif d’offrir davantage de mobilité urbaine et de participer à la protection de l’environnement dans les villes où elle est présente, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des citoyens et à répondre de manière satisfaisante aux besoins de ses clients.

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Centre de Gestion Centralisée à Distance (GEDA), une invention de saba permettant d’offrir une aide centralisée au personnel de service du parking et améliorer ainsi l’atten-tion portée aux clients.

saba est une entreprise de référence dans le secteur du stationnement en Espa- gne et au niveau international. L’innovation, l’application de nouvelles technologies et la conception du parking comme élé- ment essentiel à la mobilité, tout comme l’accès aux centres urbains et aux zones urbaines constituent quelques uns des facteurs qui marquent le développement de la compagnie. ■

saba mise également sur l’introduction de nouvelles technologies et sur la qualité du service afin d’offrir à ses clients le meilleur confort ainsi qu’un service plus flexible, plus sécurisé et plus personnalisé.

Pour ce qui est des nouvelles technolo-gies, les parkings de saba disposent d’une signalisation lumineuse indiquant les places libres et occupées grâce au Système de Gui-dage des Véhicules (SGV), qui facilite la mobi-lité et permet donc d’éviter des déplacements inutiles. Parmi les autres innovations figurent les systèmes de paiement automatique de dernière génération, les systèmes d’informa-tion sur les voies urbaines et la création d’un

Linkssaba www.saba.es

Via-T www.viat.es

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Parkings dotés de la technologie Via-T

saba continue d’implanter progressivement son système de paiement Via-T dans tous ses parkings. L’application de cette technologie concerne 34 parkings de Catalogne. Aujourd’hui, ce système représente 6% du total des paiements dans ses parcs de stationnement.

Extension du système de paiement électronique Via-T

Grâce à ce système, le client n’a plus besoin d’utiliser la caisse automatique et peut se diriger directement vers la sortie indiquant Via-T. Une fois le ticket introduit dans le valideur, le dispositif de contrôle reconnaît le véhicule et autorise sa sortie.

CENTRE VILLE

Pl. la Plana Badalona (Barcelone)

Catedral Barcelone

Diputació Barcelone

Gràcia I Barcelone

Gràcia II Barcelone

Gràcia III Barcelone

Hospital Clínic Barcelone

Hospital de Sant Pau Barcelone

Joan Güell Barcelone

Lluís Companys Barcelone

Pau Casals Barcelone

Pau Claris Barcelone

Pl. Catalunya (Barcelone) Barcelone

Pl. Urquinaona Barcelone

Rbla. de Catalunya Barcelone

Travessera 17 Barcelone

Travessera 43 Barcelone

Passeig de Mar Blanes (Girona)

Hospital de Sant Joan de Déu Esplugues de Llobregat (Barcelone)

El Garrigal Figueres (Girona)

Pl. Catalunya (Figueres) Figueres (Girona)

Berenguer i Carnicer Girona

Santa Caterina Girona

Can Xammar Mataró (Barcelone)

La Riera Mataró (Barcelone)

Pl. Santa Anna Mataró (Barcelone)

Pl. del Call Puigcerdà (Girona)

Dr. Robert (Sabadell) Sabadell (Barcelone)

Mercat Central Sabadell (Barcelone)

Pl. Dr. Robert (Satsa) Terrassa (Barcelone)

Pl. Vella (Satsa) Terrassa (Barcelone)

Raval de Montserrat (Satsa) Terrassa (Barcelone)

Vaporgran Terrassa (Barcelone)

Pl. Soler i Carbonell Vilanova i la Geltrú (Barcelone)

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La journée du 2 décembre met fin au travail fourni par les volontaires du

groupe abertis au cours de l’année, de manière silencieuse. Cette journée s’inscrit dans le cadre du programme de volontariat d’entreprise voluntaris, mis en œuvre par la fondation abertis. abertis a célébré sa deuxième journée portant sur le thème du handicap. Tout au long de cette journée intitulée Une autre manière

de faire les choses, des activités ont été orga-nisées dans le Parque Logístico de la Zona Franca de Barcelone, siège central du groupe abertis. Les employés ont pu acheter des pro-duits élaborés dans des centres de travail spé-cialisés qui emploient des personnes handica-pées. Produits textiles, céramiques, livres, ali-ments et savons figurent parmi les articles qui

‘voluntaris’: aux côtés du handicap

FONDATION ABERTIS

Avec pour titre ‘Une autre manière de faire les choses’, abertis célèbre sa deuxième Journée du Volontariat sur le thème du handicap. Vingt sièges du Groupe en Espagne et au Chili ont participé à des activités en lien avec ce thèmes

TEXTE Albert Rossell | PHOTOS Josep Loaso

ont été vendus par les huit organisations ayant participé à cet évènement: Fondation Privée Gaspar de Portolà, Teixidors, Fondation Auxilia, Gymm, CET El Pla, Centre Occupationnel Boga-tell, Atam et Aprodisca.

Salvador Alemany, président d’abertis, et Francisco Reynés, administrateur délégué, ont participé à la séance institutionnelle orga-nisée dans le cadre de cette journée. Au cours de cette séance, Àngels Guiteras, présidente de l’association Mesa de Entidades del Tercer Sector de Cataluña, a donné une conférence sur Le volontariat et la société du futur, et Ramon Giró, directeur de la Fondation Seeliger & Conde, a abordé le thème Handicap et monde

du travail: mythes et réalités. Des volontaires ont présenté un projet baptisé Euro solidaire

— 1 —Photo de famille des participants en route pour la Fageda d’en Jordà. — 2 —Le président d’abertis, Salvador Alemany, lors de la séance institutionnelle. — 3 —Atelier sur la cécité et le handicap visuel. —4 —Vente de produits élaborés par des centres de travail spécialisés.

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qui encourage le personnel à verser un euro par mois à un projet social.

De son côté, l’Association pour la sensi-bilisation sur le thème du handicap a organisé l’atelier Vis l’expérience pour faire découvrir aux employés les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes handicapées dans leur vie quotidienne.

Au Centre d’Exploitation et de Contrôle d’iberpistas de San Rafael (province de Ségovie), la Journée du Volontariat a été célébrée le 3 décembre. José Antonio Juncá, collaborateur du Real Patronato sobre Accesibilidad (association en faveur des handicapés), a tenu une conférence intitulée Prise en compte des capacités de cha-

cun: pour un environnement accessible à tous, et José Antonio Matesanz, directeur du Centre Occupationnel d’Apadefim, s’est penché sur L’intégration professionnelle des personnes pré-

sentant une incapacité intellectuelle. Une expo-sition d’artisanat et de peinture d’APADEFIM-Fundación Personas ainsi qu’un atelier sur la cécité et le handicap visuel ont été organisés en collaboration avec la Fondation ONCE.

Activités en Espagne et au ChiliDurant toute la semaine, on a procédé à la collecte d’aliments et de vêtements dans 20 centres de travail du Groupe de la Communauté de Valence, de Castilla y León, de Catalogne,

DES VÊTEMENTS ET DE

LA NOURRITURE ONT

ÉTÉ COLLECTÉS DANS

20 CENTRES DE TRAVAIL

DU GROUPE ABERTIS

EN ESPAGNE ET DES

EMPLOYÉS DU CHILI

du Pays Basque, des Îles Canaries, d’Andalousie, de Madrid, des Asturies, de Galice et d’Aragon. À San Rafael, une collecte de jouets a également été organisée pour les enfants les plus défavorisés. Au niveau international, le siège d’abertis au Chili a organisé une collecte de vêtements et d’aliments.

Projets solidaires sélectionnésDeux semaines auparavant, les employés du Groupe en Espagne avaient pu connaître les entités pour lesquelles leurs collègues avaient apporté leur soutien et voter pour l’un des 35 projets présentés.

Les projets sociaux sélectionnés: l’Associa-tion Flores del Ganges, présentée par Ann de Groote, d’abertis airports, qui assure l’aide médicale et l’assistance aux femmes de Bénarès

victimes de la violence conjugale et de l’exclusion sociale ; l’Association Personas con Discapacidad Intelectual (personnes souffrant d’un handicap mental), proposée par Josep M. Maza, d’abertis autopistas Espagne, pour son projet d’activités de loisirs (Tardes de ocio), et Un sourire pour les

enfants hospitalisés. L’humour comme thérapie, de la Fondation Theodora, à laquelle collabore Alba Rodríguez, de serviabertis. Le projet cultu-rel le plus plébiscité est Histoires au féminin, une exposition itinérante portant sur le rôle de la femme, de l’organisme Agima, présentée par Olga de Diego, d’acesa. Le projet environne-mental ayant reçu le plus de soutien est le pro-jet Gestion et de réhabilitation de l’habitat de

l’écrevisse ibérique du bassin de Llobregat, mené par l’Association de défense et d’étude de la faune et de la flore autochtones, proposé par Montse Bertran, d’abertis telecom. La fonda-tion versera un total de 40.000 euros à ces dif-férents projets.

Le programme de volontariat d’abertis a débuté il y a presque deux ans, grâce à l’initia-tive menée par plusieurs employés du Groupe, qui décidèrent d’unir leurs efforts afin de trans-mettre ces bonnes pratiques à leurs collègues. La compagnie a soutenu cette initiative et a créé des outils de communication qui s’inscri-vent dans le cadre du programme de volonta-riat d’entreprise, intitulé voluntaris. ■

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Le château était toujours sur pieds jusqu’à l’éclatement de la Guerre Civile, période qui provoquera son effondrement, à la suite de l’explosion du matériel de guerre entreposé en son sein.

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En 1179, le roi Alfons I el Cast céda à Guillem de Cervera une série de fortifi-

cations afin que ce dernier les entretienne. L’une d’entre elles était une tour défensive baptisée à l’époque castrum de Albio, origine de l’actuel château de la ville de L’Albi, située dans la région catalane Les Garrigues. Le père du roi Alfons, Ramon Berenguer IV, avait arraché ces terres aux musulmans et le moment était venu de procéder à son repeuplement et à sa réorganisation.

Le château fut érigé autour de la tour dans un style roman, par Guillem de Cervera. C’est sur cette même fortification de type militaire que ses successeurs entreprirent, en 1336, la construction d’un nouveau palais gothique. L’édifice, illustrant désormais un nouveau style architectural, allait également changer de fonc-tion: la petite caserne militaire logée en son sein allait être convertie en un palais seigneurial

PARRAINAGE

Château de L’AlbiEn plein processus de restauration et de reconstruction, le château de L’Albi rouvrira ses portes et abritera désormais un musée et un centre d’interprétation historique grâce au soutien d’abertis autopistas

TEXTE abertis | PHOTOS Andrés Pardo

destiné à contrôler le territoire, et surtout, à régenter les propriétés dont il avait la char- ge. Agrandi au XVI siècle, ce palais, enrichi plus tard de détails baroques, est considéré comme l’un des plus grands et des plus somptueux palais de la Renaissance en Catalogne.

La destruction du palais s’initia en 1835, au cours de l’un des nombreux affrontements qui se déroulèrent lors de la Première Guerre carliste (1833-1840): le baron de L’Albi, partisan du mouvement carliste, décida de l’incendier afin qu’il ne tombe pas entre les mains des libéraux. Les flammes détruisirent meubles et autres biens, et provoquèrent l’écroulement des toits. Un siècle plus tard, en pleine guerre civile (1936-1939), une importante partie de l’édifice était toujours sur pied, mais à la suite de l’explosion du matériel de guerre entreposé à l’intérieur, il s’effondra.

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DÉCÉMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 67

Restauration et fouillesLes ruines du château ont été laissées à l’aban-don jusque dans les années 70, période où les barons de L’Albi décidèrent de léguer l’édifice à la Mairie, et des groupes de volontaires com-mencèrent à entreprendre des travaux de conso-lidation afin de lutter contre la dégradation des vestiges. Les premières fouilles archéologiques destinées à la conservation et à l’analyse de ces vestiges débutèrent dans les années 80 et 90.

L’année 2008 marqua le début d’un ambi-tieux projet archéologique mettant au jour toute l’histoire du château avant 1179: l’endroit fut occupé en plein Age du fer (VII-V siècle av. J.-C.), comme en témoignent un tronçon de la muraille et plusieurs objets, lesquels seront exposés une fois le projet de musée réalisé.

C’est d’ailleurs dans cette perspective, et grâce au soutien d’abertis autopistas, que s’est achevée la première étape de consolidation et de restauration du château: les structures extérieures ont été renforcées à l’aide béton d’aluminate de calcium dans certaines zones et des tenseurs ont été installés sur les murs existants ainsi que sur la voûte de la cave afin de relier et de sécuriser les structures.

Étapes de la reconstruction Surélévation de la tour sur les cachots (au moyen de pierres) et du toit de la zone nord sur

les ruines de l’ancienne muraille, reconstruction de certaines arcades et de pièces au premier niveau, et reconstitution d’un empierrement en galets et de la margelle du puits situé dans le patio principal. Après l’achèvement de ces travaux au début de l’année 2010, l’étape sui-vante a été consacrée à la construction de passerelles destinées aux visites archéologi- ques et de sols flottants, à la mise en œuvre de services, à l’installation d’éclairages et de cli-matisations, à la consolidation des murs sud-ouest et enfin, à la transformation du lieu en musée, qui ouvrira prochainement ses portes au public.

Le château de L’Albi est inclus dans la Route des Châteaux de Lleida, que promeut la Fun-dació Castells Culturals de Catalunya, dont l’actuel président Carles II de Montoliu de Car-rasco, n’est autre que le 32e baron de L’Albi. ■

LinksMairie de L’Albi albi.ddl.net

Fundació Castells Culturals de Catalunya www.castellscatalunya.com

L’importance de l’époque romainePlusieurs document décrivent L’Albi comme l’une des localités les plus influentes de Catalogne au 2e siècle de notre ère, en raison de son emplacement stratégique: à l’époque romaine, la route qui suit actuellement l’autoroute AP-2 reliait la majestueuse Tarraco à Ilerda, ancienne capitale, qui, au fil du temps, devint la ville de Lleida. Cet emplacement de choix favorisait les échanges commerciaux entre l’intérieur et la côte et servait de passage à de nombreux voyageurs. Plusieurs document décrivent L’Albi comme l’une des localités les plus influentes de Catalogne au 2e siècle de notre ère, en raison de son emplacement stratégique: à l’époque romaine, la route qui suit actuellement l’autoroute AP-2 reliait la majestueuse Tarraco à Ilerda, ancienne capitale, qui, au fil du temps, devint la ville de Lleida. Cet emplacement de choix favorisait les échanges commerciaux entre l’intérieur et la côte et servait de passage à de nombreux voyageurs.

Le nom de de la villePlusieurs théories s’affrontent quant à l’origine du nom de cette ville: connue sous le nom de Albium depuis le 12e siècle, certains chercheurs pensent qu’il est dérivé du latin albeum –lit de la rivière–; tandis que d’autres considèrent qu’il vient du mot latin albus –claire, blanc–; d’autres encore pensent qu’il tire son origine du mot arabe al-alwi –lieu élevé–. Il est néanmoins certain que ces trois théories sont cohérentes avec l’histoire et la topographie de la zone: la ville est situé près d’une rivière, ses terres sont de couleur claire ou blanchâtre, et elle se trouve sur une colline au sommet de laquelle se dresse le château.

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Cette recherche, qui s’appuie sur une enquête réalisée auprès de 1.575

conducteurs réguliers, répartis dans toute l’Espagne, a pour objectif d’identifier les habi-tudes des automobilistes espagnols au volant et de savoir dans quelle mesure ces dernier sont informés et sensibilisés sur le thème de la conduite écologique et efficiente.

D’après les résultats de cette étude, plus de la moitié des automobilistes (56,1%) sont sensibles au concept de conduite efficiente, écologique et économique –surtout ceux âgés de 45 à 54 ans– et c’est pourquoi ces derniers se montrent disposés à modifier leur comportement si on leur montre comment y parvenir. En outre, 4 automobilistes sur 10 estiment n’avoir pas été suffisamment infor-més sur le thème de la conduite écologique

et efficiente. Parallèlement, la majorité des utilisateurs de véhicules à moteur (86,9%) estiment que les futurs conducteurs devraient être mieux formés et acquérir plus de connais-sances en matière de conduite écologique et efficiente.

Différences enregistrées en fonction des villesLes conducteurs des villes de plus de 200.000 habitants sont ceux qui admettent prendre peu de mesures en termes de conduite éco-logique et efficiente, et ces différences s’ac-centuent de manière significative dans le cas Madrid et Barcelone. Paradoxalement, ce sont les habitants de ces deux villes qui déclarent être les mieux informés sur l’environnement. Dans les villes plus petites, les automobilistes

Conduite et environnementFONDATION ABERTIS

À l’occasion de la Semaine Européenne de la Mobilité, la fondation abertis et la Fundación Española para la Seguridad Vial ont présenté les conclusions de l’étude intitulée: ‘Les automobilistes et la conduite écologique et efficiente’N

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TEXTE Albert Rosell | PHOTOS Josep Loaso

56,1%des automobilistes interrogés sont sensibles au concept de conduite efficiente et économique.

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vérification régulière de la pression des pneus (79,9%) ou le démarrage, sans appuyer sur l’accélérateur (77,2%). Même s’il est recom-mandé d’éteindre le moteur pendant les arrêts prolongés, 18% des automobilistes reconnaissent ne pas le faire.

Jeunes automobilistesLes résultats de l’étude démontrent égale-ment que parmi les jeunes automobilistes de 18 à 24 ans, 10,6% n’utilisent jamais ou presque jamais les dernières vitesses, ne démarrent jamais ou presque jamais sans appuyer sur l’accélérateur (17%), n’utilisent pas l’air conditionné de manière modérée (14,6%), n’entretiennent pas leur véhicule afin de réduire le niveau d’émissions (13,3%), et n’arrêtent pas le moteur pendant les arrêts prolongés (28,9%).

Lors de l’achat d’un véhicule, 37,6% des Espagnols tiennent compte du niveau d’émis-sions, en particulier les femmes. Cependant, cet aspect reste nettement en-deçà de la sécurité (56%), du prix (54,2%) et de la consommation de carburant (53,4%), et il se trouve au même niveau que le critère de la marque (37,3%). Les jeunes privilégient le design et la marque. Les automobilistes de 35 à 64 ans tiennent davantage compte du niveau d’émissions, et à partir de 65 ans, la marque redevient leur principal critère. Les économies en carburant (73,7%) et la réduc-tion du niveau d’émissions (56,9%) sont considérées comme les principaux avantages d’une conduite écologique. ■

Linksfondation abertis www.fundacionabertis.org

Fundación Española para la Seguridad Vial www.fesvial.es

déclarent adopter une conduite plus respec-tueuse de l’environnement.

En outre, trois automobilistes espagnols sur quatre affirment avoir pris des mesures visant à consommer moins de carburant et réduire leur niveau d’émissions. La mesure la plus fréquente est la conduite souple, les femmes étant les automobilistes qui condui-sent de manière plus uniforme (87,7%) et qui évitent de freiner brusquement (87%); quant aux hommes, ils prennent plus fréquemment d’autres mesures comme la

Conseils pour une conduite efficiente1. Un bon parallélisme et une bonne pression des pneus contribuent à une réduction de la consommation.

2. Remplacer les bougies et le filtre à air, et faire la vidange au moment opportun permet de réduire jusqu’à 20% la consommation en carburant.

3. Un moteur mal réglé peut provoquer une augmentation de la consommation de 8% à 10%.

4. Ne montez aucun élément pouvant réduire l’aérodynamisme du véhicule. Par exemple, une galerie ou un porte-skis accroît votre consommation de 2% à 5%, et le chargement complet de la galerie peut faire augmenter cette consommation d’environ 30%.

5. Fermez les vitres afin d’éviter que des objets ou insectes ne s’introduisent dans l’habitacle. Votre consommation sera également réduite si vous évitez les turbulences.

6. Démarrez sans appuyer sur l’accélérateur et attendez quelques instants avant de partir si votre véhicule est équipé d’un moteur diesel. N’appuyez pas sur l’accélérateur lorsque vous êtes arrêté à un feu.

7. Éteignez votre moteur dans le cas d’un arrêt supérieur à trois minutes : vous réduirez ainsi votre consommation et vos émissions.

8. Utilisez correctement les vitesses, surtout en ville; n’oubliez pas que votre véhicule consomme moins avec les vitesses supérieures et le nombre de révolutions du moteur s’en trouve réduit.

9. Adoptez une vitesse adéquate. Passer de 100 à 120 km/h peut supposer une augmentation importante de la consommation.

10. Ne transportez pas de poids ou d’objets inutiles: 30 kg de surpoids peuvent augmenter votre consommation de carburant de plus de 10%.

Dans les villes plus petites, les automobilistes déclarent adopter une conduite plus

respectueuse de l’environnement.

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gories différentes: thèse de doctorat et projet de fi n d’études de maîtrise ou mastère. Cette deuxième catégorie, assortie de la somme de 4.000 euros, compte deux gagnants ex aequo:

Pooling de concesiones de infraestructuras de

transporte en Project Finance (Pooling de concessions d’infrastructures de transports et fi nancement de projet), de Juan Argote Cabal-lero, et Traffi c stream macro and microanálisis

in AP-7 turnpike (Macro et microanalyse du fl ux de trafi c sur l’autoroute à péage AP-7), de Jordi Soriguera Farrés. Une mention spéciale du jury a également été décernée au projet Dynamic

OD estimation in freeway paths using traffic

counts. Application to the E4-South in Stoc-

kholm (Enquête Origine-Destination menée sur les autoroutes équipées de comptages routiers. Application sur l’autoroute E4-Sud à Stockholm), de Manuel Valls Comamala.

Soutenir la recherche Le Prix abertis est une initiative soutenue par la chaire abertis-UPC de Gestion des Infras-tructures de Transport et il constitue l’un de ses principaux axes pour la promotion de la recherche dans ce domaine. La chaire abertis-UPC, créée en 2003 par abertis et l’UPC, et dirigée par le professeur d’université Francesc Robusté, a pour objectif de soutenir la forma-tion et la recherche dans le domaine de la gestion des infrastructures de transport. ■

Une thèse portant sur le trafi c urbain remporte le 7e Prix abertis Une recherche sur la concession d’infrastructures et une analyse du fl ux de circulation de l’autoroute AP-7 gagnent ‘ex-æquo’ dans la catégorie mémoire de fi n d’études

La thèse Traffic prediction based on

license plate scanning. Observability

and optimal location of traffic counters

(Prédiction du trafi c basée sur la prise de pho-tos des plaques d’immatriculation. Observa-bilité et emplacement optimal des points de lecture), de María Pilar Jiménez Gómez, a rem-porté le 7e Prix abertis de Gestion des Infras-tructures de Transport –dans la catégorie thèse de doctorat– décerné chaque année par la chaire abertis-UPC

Son auteure propose différents modèles mathématiques permettant de reproduire les conditions de circulation via la prise de photos des plaques d’immatriculations et en proposant des méthodes d’optimisation de l’emplace-ment des points de lecture. L’objectif fi nal est d’apporter des solutions aux problèmes de mobilité dans les villes.

María Pilar Jiménez s’est vue remettre ce prix, incluant la somme de 10.000 euros et la publication de ses travaux, lors d’une cérémo-nie célébrée à l’Université Polytechnique de Catalogne (UPC) et présidée par le recteur de l’UPC, Antoni Giró, le ministre de la Politique Territoriale et des Travaux Publics de la Gene-ralitat de Catalogne, Joaquim Nadal, et le directeur général en charge des activités et des opérations d’abertis, Josep Martínez Vila.

Lors de cette 7e édition, les prix ont été décernés pour la première fois dans deux caté-

CHAIR ABERTIS-UPC

NO

UV

EL

LE

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Linkchair abertis www.catedrasabertis.com

TEXTE Albert Rossell | PHOTO Josep Loaso

70 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Photo de famille prise lors du 7e Prix abertis.

Page 71: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 71

BRANDING

link autopistas est le nouveau modèle de publication corporative périodique

du groupe abertis. Cette revue a pour objet de permettre à la société, aux clients et aux insti-tutions d’entretenir un rapport plus étroit avec l’actualité des autoroutes, en plus d’offrir des propositions de voyages séduisantes, des inter-views, des conseils, des informations sur la sécu-rité routière ou encore de dévoiler les nouveau-tés apportées dans le monde des moteurs.

Revue électronique audiovisuelleCette publication numérique d’avant-garde permet d’associer des textes, des photos, des vidéos et du son, garantissant ainsi une lecture fl uide et immédiate. Ce nouvelle publication élimine le support papier et privilégie l’utilisa-tion des nouvelles technologies. La suppression de l’envoi postal –remplacé par l’e-mail– induit

une réduction des émissions de gaz à effets de serre comme le CO

2. Cette initiative fait partie

des nombreuses actions menées par abertis autopistas en faveur de la durabilité et de l’environnement.

Trimestrielle, la revue conserve la même périodicité que les revues antérieures, comme Tercer Carril. Afi n de se rapprocher des réalités culturelles et des différents lieux dans lesquels est présent abertis autopistas, link autopistas

est publié en espagnol, catalan et basque. ■

Cette revue s’inscrit dans le cadre des actions menées par abertis autopistas en faveur de l’environnement, supprimant le support papier et l’envoi postal

Nouvelle publication numérique destinée aux clients et aux institutions

‘link autopistas’

TEXTE ET PHOTOS abertis

IL S’AGIT D’UNE

PUBLICATION

D’AVANT-GARDE

PERMETTANT

D’ASSOCIER TEXTES,

PHOTOS, VIDÉOS ET SON

Linksabertis autopistas www.abertisautopistas.com

link autopistas www.autopistas.com/linkautopistas/index_cas_num1.html

Page 72: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

Le président d’abertis, Salvador Ale-many, s’est vu remettre la Médaille

d’Honneur du Mérite, décernée par la police municipale de Barcelone (Guardia Urbana) aux personnes et organisations qui se sont particulièrement distinguées dans leur volonté d’entretenir des relations privilé-giées avec la police de Barcelone.

Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, lui a remis cette décoration lors du Saló de Cent de la Mairie de la ville, célébration qui coïncidait avec la fête patronale du corps policier. ■

Salvador Alemany décoré par la police municipale de Barcelone

ABERTIS

Miquel Roca a reçu cette décoration des mains d’Alfredo Pérez Rubalcaba.

BR

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S

72 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Le Ministère de l’Intérieur a décerné la Médaille du Mérite de la Sécurité Rou-

tière, dans la catégorie Argent, à la fondation abertis, sur proposition de la Direction Géné-rale du Trafic (DGT), pour sa contribution à l’amélioration de la sécurité routière dans notre pays.

Le premier vice-président du Gouverne-ment et ministre de l’intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a remis cette décoration au pré-sident de la fondation, Miquel Roca i Junyent, au cours d’une cérémonie célébrée le 1er décembre au siège du Ministère. ■

La Direction Générale du Trafic rend hommage à la fondation abertis en lui décernant la Médaille du Mérite de la Sécurité Routière

FONDATION ABERTIS

abertis est l’une des entreprises signa-taires de l’Accord pour le lancement des

infrastructures et des services de communica-

tions mobiles, conduit par le Département de Gouvernement et Administrations Publiques de la Generalitat de Catalogne. Cette initiative, qui conjugue efforts publics et privés, prévoit le déploiement d’infrastructures de communi-cations mobiles sur l’ensemble du territoire en vue d’optimiser la compétitivité des entre-prises et d’améliorer la qualité de vie des per-sonnes. Le secrétaire général d’abertis, Josep Maria Coronas, a confirmé l’engagement du Groupe dans ce projet lors d’une cérémonie célébrée au Palau de la Generalitat, siège officiel du Gouvernement autonome de Catalogne. ■

Un accord conclu avec la Generalitat portant sur les infrastructures de communications

TÉLÉCOMMUNICATIONS

Jordi Hereu remet la décoration à Salvador Alemany.

Page 73: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

Une équipe d’Overon, société appar-tenant à abertis telecom, a couvert,

au mois d’octobre dernier, le sauvetage des 33 mineurs chiliens pris au piège dans la Mine de San José de Copiapó, au nord du Chili. Dès le 12 octobre dans la matinée, Overon a assuré, au pied de la mine, une couverture en direct et a fourni 64 services de diffusion à plus de 18 chaînes de télévisions, parmi lesquelles Fuji TV (Japon), Channel 7 (Australie), TVNZ (Nou-velle-Zélande), ARD (Allemagne), M6 (France), TVE, A3 ou encore TV3. Overon fut l’une des quatre compagnies autorisées par le gouver-

Overon couvre le sauvetage des mineurs au Chili

TÉLÉCOMMUNICATIONS

Le 25 novembre dernier, lors de l’édi-tion 2010 des Prix décernés par l’École

des Ponts et Chaussées de Madrid, le jury a récompensé, avec une Mention Spéciale et dans la catégorie Meilleur Chantier Public, les travaux d’extension de l’autoroute AP-6. Troisième voie et troisième tunnel de Gua-darrama, entre l’échangeur d’El Valle de los Caídos et San Rafael.

Ces travaux, réalisés par Castellana de Autopistas, du groupe abertis, ont été primés car ils ont permis d’optimiser de manière significative le système d’accès entre la Com-munauté de Madrid et le Nord-Ouest de l’Espagne, en augmentant la mobilité, le confort et la sécurité grâce à la construction

Les ingénieurs madrilènes récompensent abertis pour l’extension de l’autoroute AP-6

AUTOROUTES

aumar a versé 5.000 euros à la Fun-dación Enrique Montoliu para la

Conservación de la Flora y la Fauna Medi-terránea (FUNDEM), une somme qui sera destinée à l’acquisition de nouveaux terrains consacrés à la protection paysagère et natu-relle dans la commune de Vall de Gallinera.

Officialisée lors d’une cérémonie à laquelle ont participé Francesc Miquel Cor-tell, maire de la commune, Enrique Villalonga, directeur général d’aumar et Enrique Mon-toliu, président de la FUNDEM, cette dona-tion résulte des économies de papier réali-sées, fruit d’une campagne lancée par aumar dans le cadre de son engagement et de sa responsabilité envers l’environnement, qui invite ses clients à opter pour un système de facturation électronique. Le bénéfice pour l’environnement est donc double et le client peut disposer d’un service alliant rapi- dité, facilité, sécurité et confidentialité. ■

aumar contribue au financement d’un projet de la FUNDEM

AUTOROUTES

de trois tunnels, dont l’un d’entre eux est doté d’un système réversible.

La cérémonie de remise des prix a été présidée par Esperanza Aguirre, présidente de la communauté madrilène, et c’est José María Morera, ancien directeur général d’abertis autopistas Espagne, qui s’est vu remettre ce prix, au nom de Castellana de Autopistas. L’École des Ponts et Chaussées de Madrid a également décerné le Prix Ingé-nieur des Ponts et Chaussés 2010 à Florentino Pérez, président du Groupe ACS et vice-pré-sident d’abertis, en reconnaissance de ses réussites entrepreneuriales et de son par-cours professionnel en tant qu’ingénieur des ponts et chaussées. ■

Le salon international Science en Action, qui s’est tenu à Santiago de Compos-

tela, a décerné un prix, dans la catégorie Dura-bilité, au programme Espai Terra de TV3. Cette distinction récompense la qualité d’un repor-tage portant sur la récupération de l’aquifère du Parc National de Tablas de Daimiel, à Ciudad Real. Parrainée par la fondation abertis et diffusée chaque après-midi du lundi au ven-dredi, l’émission Espai Terra a pour thématique la nature, le respect de l’environnement et les traditions liées à la terre. Ce programme ras-semble en moyenne 260.000 téléspectateurs et recueille une part d’audience de 11,6%. ■

Le programme ‘Espai Terra’ récompensé par un prix au salon international Science en Action

FONDATION ABERTIS

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 73

nement chilien à installer son équipe à l’entrée même de la mine, d’où les mineurs furent éva-cués un par un. Une autre station était opéra-tionnelle à l’Hôpital de Copiapó, où les mineurs furent transportés pour recevoir des soins. ■

José María Morera, directeur général d’abertis autopistas, lors de la remise du prix.

Page 74: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

Jordi Graells, directeur général des Autoroutes Amérique du Nord et Inter-

national du groupe abertis, a été élu premier vice-président de l’International Bridge, Tun-nel and Turnpike Association (IBTTA). Cette nomination a eu lieu au cours du 78e congrès annuel de l’IBTTA, célébré à San Diego (Cali-fornie) du 12 au 15 septembre.

Déjà membre de la Commission Exécu-tive et du Conseil d’Administration de l’IBTTA, Jordi Graells occupera ce poste durant l’année 2011, et sa nomination en tant que président de l’IBTTA est prévue au mois de septembre prochain, lors du congrès annuel qui se tien-dra à Berlin.

Fondée en 1932, l’IBTTA, alliance mon-diale entre les opérateurs de péage et les industries associées, propose un forum consa-cré au partage des connaissances et des idées dans le but de promouvoir et d’améliorer les services de transport à péage. L’IBTTA exerce également une infl uence notable sur le déve-loppement des péages et sur les concessions aux États-Unis. L’IBTTA, dont le siège est à Washington DC, regroupe les opérateurs d’autoroutes et les tunnels et ponts à péage de 25 pays, tous continents confondus. ■

AUTOROUTES

74 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

abertis confi rme sa cotation aux indices de durabilité Dow Jones

ENVIRONNEMENT

Jordi Graells, directeur général des Autoroutes Amérique du Nord et International et nouveau premier vice-président de l’IBTTA.

Jordi Graells nommé premier vice-président de l’IBTTA

aspects économique, environnemental et social. La compagnie a obtenu le score maxi-mum dans les catégories de l’information environnementale et de la stratégie climati-que, et a amélioré son classement de manière signifi cative dans certains domaines comme le code de bonne conduite et l’éco-effi cience opérationnelle. Les actualisations du DJSI World et du DJSI Stoxx sont effectives depuis le 20 septembre dernier. ■

BR

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Les résultats de l’actualisation de 2010 viennent confi rmer le maintien de la

cotation d’abertis pour la cinquième année consécutive à l’indices de durabilité Dow Jones Sustainability Indexes (DJSI) World, au niveau mondial, et à l’indice DJSI Stoxx, au niveau européen.

Une fois de plus, abertis a obtenu un score supérieur à la moyenne pour les trois aspects pris en compte, c’est-à-dire les

Page 75: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

MARZO 2010 ■ LINK abertis ■ 73

INVESTOR’SACOMPTE SUR DIVIDENDE 82

Résultats janvier-septembre 2010

Un nouveau trimestre en hausse pour abertis

NOMINATIONS 82

Page 76: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

INVESTOR’SLINK

RECETTES PAR SECTEURS

RésultatsJanvier-septembre 2010*

Le Groupe affiche un nouveau trimestre en hausse, avec une augmentation de 4,2% du bénéfice net durant les 9 premiers mois de l’exercice 2010, atteignant les 561 millions d’euros

La plus grande partie des recettes d’abertis provient de l’activité autoroutes, suivi par le secteur des télécommunications.

■ AUTOROUTES 75%■ TÉLÉCOMMUNICATIONS 14%

■ AÉROPORTS 7%■ PARKINGS 4%

■ LOGISTIQUE 1%

76 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

Les résultats d’abertis correspondant aux neuf premiers mois de l’année 2010,

clos selon les normes IFRS et en tenant compte des ajustements résultant de l’interprétation sectorielle des IFRS pour les activités conces-sionnelles (IFRIC 12), confirment, un trimestre de plus, une hausse des principaux postes de l’entreprise: recettes, Ebitda et résultat net.

L’évolution positive du trafic sur le réseau autoroutier du Groupe en dehors de l’Espagne, la capacité de génération de trésorerie, le contrôle des frais d’exploitation, qui augmen-tent de seulement 1,6%, les frais financiers limités, l’extension du périmètre et l’impor-tante contribution des sociétés, révélée par la mise en équivalence (Eutelsat notamment), constituent les points clés de la période allant de janvier à septembre 2010.

Ces neuf premiers mois de l’exercice ont été marqués par la consolidation de la récu-pération du trafic sur les autoroutes de sanef, en France, mais également au Chili. Durant le troisième trimestre, le trafic sur l’ensemble du réseau autoroutier d’abertis a légèrement augmenté, après neuf trimestres de baisse ininterrompue. Les activités de diversification conservent, quant à elles, leur poids au sein du Groupe, contribuant pour 25% des recettes.

Recettes d’exploitationLes recettes d’exploitation d’abertis durant les neuf premier mois de l’exercice 2010 ont atteint 3,097 milliards d’euros, soit 5,5% de plus qu’à la même période de l’année précé-dente. L’apport de sanef à ce poste a été de 1,098 milliard d’euros (35% du total des recet-tes). 50% des recettes d’exploitation du groupe abertis ont été générées hors d’Espagne et proviennent essentiellement de France, de Grande-Bretagne et du Chili.

TEXTE ET PHOTOS abertis

Page 77: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

GÉNERATION DE RENTRÉES APPORTS

PAR SECTEURS

Apports par secteurs janvier-septembre 2010 (M €) RECETTES EBITDAAutoroutes 2,332 1,645

Télécommunications 418 165

Aéroports 211 64

Parkings 114 45

Logistique 16 7

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 77

4,2%augmentation du bénéfice net d’abertis: 561 millions d’euros.

3,097Recettes d’exploitations d’abertis (+5,5%) en milliards d’euros.

(*)Résumé des résultats présentés auprès de la Commission Nationale du Marché des Valeurs (CNMV). La version complète peut être consultée sur www.abertis.com, dans la section Relation avec les Investisseurs ou demandée par téléphone au Service à l’Actionnaire au numéro 902 30 10 15.

et à l’offre de services de radiocommunications, qui compensent l’effet de l’arrêt de la télévision analogique (au mois d’avril).

Le secteur des satellites maintient sa croissance. De janvier à septembre 2010, suite à la mise en équivalence, Eutelsat a apporté 60 millions d’euros tandis que la contribution d’Hispasat s’est élevée à 20 millions d’euros.

Les recettes d’exploitation d’abertis airports ont atteint 211 millions d’euros (+3%). L‘activité moindre des aéroports de tbi, principalement ceux du Royaume-Uni (avec une diminution de 5,6% du nombre de passager), est compensée par une augmentation de la recette par passager de 6,6%, un plus grand apport des aéroports de dca et une évolution positive des taux de change.

Les recettes d’exploitation de saba ont atteint 114 millions d’euros (+5%), avec 41,7 millions de véhicules en rotation (+2,3%).

La superficie construite de la branche de parcs logistiques a augmenté de 10,9% (atteignant 533 350 mètres carrés). Le niveau moyen d’occupation des entrepôts et des bureaux est de 63,1%, avec une augmentation de 3% des mètres carrés loués à la clôture de l’exercice 2009.

Ses recettes d’exploitation sont de l’ordre de 16 millions d’euros.

Données clésDurant le troisième trimestre, le trafic sur l’ensemble du réseau autoroutier du Groupe est redevenu positif, après neuf trimestres de baisse ininterrompue. La baisse du trafic continue d’être modérée (-0,4% au lieu de -0,7% au premier semestre).

50% des recettes et 47% de l’Ebitda sont générés hors d’Espagne. 75% des recettes proviennent de l’activité autoroutes et les 25% restants sont réparties entre les activités d’infrastructures de télécommunications, (14%), aéroports (7%), parkings (4%) et parcs logistiques (1%).

Les différentes branches du Groupe maintiennent leur forte capacité de génération de trésorerie : le cash flow avant investissements et dividendes a augmenté de 7,4%, pour atteindre 1,205 milliard d’euros.

94% de la dette du Groupe est à long terme (contre 92% en septembre 2009) et 86% à taux fixe. Le coût moyen de la dette est de 4,5% (contre 4,6% en septembre 2009).

Les recettes d’exploitation de la banche autoroutes ont atteint 2,332 milliards d’euros (+6%). Le trafic sur les autoroutes du réseau de sanef en France a augmenté de 1,8%. Les sociétés concessionnaires internationales (Chili, Puerto Rico et Argentine) ont enregistré une croissance de 5%. En Espagne, le trafic autoroutier à diminué de 4,3%.

Les recettes d’exploitation d’abertis telecom ont atteint 418 millions d’euros (+7%). Cette hausse est due à l’amélioration de la couverture de la Télévision Numérique Terrestre (TNT)

■ ESPAGNE 50%■ FRANCE 35%

■ AUTRES 6%■ CHILI 5%

■ ROYAUME UNI 4%

50% DES RECETTES

ET 47% DE L’EBITDA

SONT GÉNÉRÉS

HORS D’ESPAGNE

LE ‘CASH FLOW’ AVANT

INVESTISSEMENTS

ET DIVIDENDES A

AUGMENTÉ DE 7,4%

Page 78: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

78 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

75% du total des recettes proviennent de la branche autoroute tandis que 14% cor-respondent au secteur des infrastructures de télécommunications et 7%, à celui des aéro-ports. L’activité parkings contribue aux recet-tes du Groupe à hauteur de 4% tandis que l’apport de la branche parcs logistiques cor-respond à 1%.

Durant cette même période, le résultat brut d’exploitation (Ebitda) a atteint 1,916 milliard d’euros (+4,6%), tandis que le résultat net d’exploitation (Ebit) se situait autour de 1,206 milliard d’euros (+3%). Le résultat finan-cier de cette période a été de -442 millions d’euros. Les résultats de mise en équivalence révèlent, pour la période de janvier à septem-bre 2010, un apport de 84 millions d’euros (+45%), provenant principalement de la par-ticipation d’Eutelsat (60 millions d’euros).

Le groupe abertis a atteint un bénéfice net de 561 millions d’euros (+4,2%) au cours des neufs premiers mois de l’exercice 2010. Durant cette même période, abertis a généré un cash-flow (avant investissements et divi-

dendes) de 1,205 milliard d’euros (+7,4%). L’effectif moyen d’abertis était de l’ordre

de 12.507 employés, dont 58% travaillaient en dehors de l’Espagne.

Bilan et investissementsAu 30 septembre 2010, l’actif total d’abertis s’élevait à 25,035 milliards d’euros et son patri-moine net était de 5,416 milliards d’euros. Les investissements du Groupe pendant cette période se montaient à 430 millions d’euros, dont 332 millions (77%) ont été destinés à son expansion organique et les 98 millions restants à des investissements opérationnels.

Parmi les investissements dans la branche autoroutes (229 millions d’euros) figurent ceux menés par acesa (extension des auto-routes AP-7 et C-32) et par sanef (contour-nement sud de Reims, extension de l’autoroute A13 et apport de capital pour l’autoroute A65). Les investissements enregistrés dans le secteur des télécommunications (68 mil-lions d’euros) correspondent au déploiement de la TNT et aux constructions des satellites

— 1 et 2 —Les recettes de l’activité autoroutes d’abertis ont atteint 2,332 milliards d’euros.— 3 —Parmi les facteurs ayant contribué à la bonne évolution de la branche télécommunications, figurent le déploiement de la TNT et l’augmentation de la couverture, en plus des nouveaux contrats de services de radiocommunications.

1

2

Page 79: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

AUGMENTATION DES RECETTES D’EXPLOITATION

Recettes d’expoitation: 3,097 milliards d’euros (+5.5%) (M €)

Ebitda: 1,916 (+4,6%)

‘Cash-flow’: 1,205 (+7,4%)

Résultat net: 561 (+4,2%)

Investissements: 430

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 79

réseau Rutas del Pacífico et de 4.920 véhicules (+4%) sur Elqui.

En Espagne, on observe également une atténuation de la baisse du trafic, avec un IMJ de 23.277 véhicules pour cette même période (-4,3% au lieu de -8,1% durant la même période en 2009, et au lieu de -4,8% durant le premier semestre de l’année).

Sur les autoroutes d’abertis en Espagne, 34,3% des transactions ont été effectuées par télépéage. Sur le réseau acesa, son utili-sation représente 38,4% du total des tran-sactions tandis que sur le réseau sanef en France, elle représente 35,4% (75,3% de véhi-cules lourds).

Infrastructures de TélécommunicationsL’activité de télécommunications prend de plus en plus de place au sein du Groupe par rapport à l’exercice précédent, avec des recet-tes d’exploitation de 418 millions d’euros (+7%) et un Ebitda de 165 millions d’euros. Ce secteur représente 14% du total des recet-tes d’abertis et 9% de l’Ebitda.

Parmi les facteurs qui ont contribué à cette hausse figurent le déploiement de La Télévision Numérique Terrestre (TNT) et l’aug-mentation de la couverture (98% au lieu de 96% en septembre 2009), sans compter les nouveaux contrats de services de radio-communications comme le système d’urgen-ces de la communauté de Navarre ou le ser- vice à la Direction Générale de la Marine Mar- chande, qui compensent l’effet de l’arrêt de la télévision analogique, et l’augmentation de la capacité satellitaire.

Dans le secteur des satellites, Eutelsat a apporté 60 millions d’euros suite à la mise en équivalence, et la contribution d’Hispasat s’est élevée à 20 millions d’euros. L’activité satellites a contribué pour 46 millions d’euros net (y compris les frais financiers des acquisi-tions) au résultat d’abertis.

DURANT LE TROISIÈME

TRIMESTRE 2010, LE TRAFIC

SUR L’ENSEMBLE DU

RÉSEAU AUTOROUTIER

A ENREGISTRÉ DES VALEURS

POSITIVES, APRÈS NEUF

TRIMESTRES DE BAISSE

ININTERROMPUE.

Hispasat 1E et Amazonas III, par Hispasat.Dans la branche aéroports, les investis-

sements opérationnels ont atteint 14 mil- lions d’euros, destinés pour la plupart aux travaux d’amélioration de l’Aéroport Inter-national de Belfast, de celui de Cardiff et de Stockholm Skavsta.

Dans le secteur des parkings, la hausse des investissements (20 millions d’euros) porte essentiellement sur la croissance de saba en Espagne (construction d’un nouveau parking à Palma de Majorque) et en Italie; quant au secteur des parcs logistiques (13 millions d’euros), ils découlent des travaux de construction des parcs du Chili et du Portugal.

Structure de la detteAu 30 septembre 2010, la dette nette d’abertis était d’environ 14,337 milliards d’euros, dont 57% correspondent à la garantie de ses propres projets (sans ressource). 94% de la dette est à long terme (92% en septembre 2009) et 86% à taux fixe ou fixé au travers de couvertu-res. Le coût moyen de la dette est de 4,5% (4,6%

durant la même période de l’année précé- dente) et l’échéance moyenne est de 6,8 ans.

Évolution des activités: autoroutesDurant les neuf premiers mois, l’activité auto-routes d’abertis a contribué pour 2,332 mil-liards d’euros aux recettes du Groupe (75% du total des recettes) et pour 1,645 milliard d’euros à l’Ebitda (86%). Le trafic sur l’ensem-ble du réseau autoroutier d’abertis jusqu’au 30 septembre 2010 indique une stabilisation de l’Intensité Moyenne Journalière (IMJ) avec 23.426 véhicules (-0,4%).

Cette période est marquée par la conso-lidation de la récupération du trafic autoroutier en France, avec une IMJ enregistrée sur le réseau de sanef de 23.804 véhicules (+1,8%). Des valeurs positives ont également été enregis-trées sur les autoroutes du Chili et d’Argentine: gco (Argentine) a atteint une IMJ de 71.716 véhicules (+6,7) tandis que pour sociétés concessionnaires chiliennes, l’IMJ a été de 64 462 véhicules (+3,2%) sur le réseau Autoroute Centrale, de 22.533 véhicules (+4,7%) sur le

20milions d’euros, contribution d’Hispasat au secteur des satellites.

60millions d’euros, participation d’Eutelsat à l’activité satellites.

3

Page 80: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

80 ■ LINK abertis ■ DÉCEMBRE 2010

3

AéroportsDe janvier à septembre 2010, les recettes d’ex-ploitation de la branche aéroports ont atteint 211 millions d’euros (+3%), soit 7% des recet-tes totales d’abertis, et l’Ebitda de ce secteur s’est élevé à 64 millions d’euros (+1%), soit 3% du bénéfice total du Groupe. Durant cette période, les recettes du Groupe ont enre-gistré une augmentation de 3% dans le secteur d’activité aéroports (malgré une activité moindre de tbi, avec 16,6 millions de passagers entre janvier et septembre) grâce à une augmentation de la recette par passager de 6,6%, et à un plus grand apport, dans l’ensemble, des aéroports de

dca –dont la croissance s’élève à 8,7%– et à l’évolution positive des taux de change.

ParkingsDurant les neuf premiers mois de l’exer- cice 2010, saba a augmenté ses recettes d’exploitation de 5%, pour atteindre 114 millions d’euros; cette hausse est essen- tiellement due à la variation du périmètre et aux nouveaux contrats de gestion. La bran-che parkings a apporté 4% du total des recet-tes d’abertis et 2% de l’Ebitda, avec 45 millions d’euros (+12%).

saba gère un total de 130 778 places de stationnement réparties entre diffé-

— 1 —Le nombre de places de stationnement de saba a augmenté de 5,3%. - 2 -Dans le secteur des parcs logistiques, la superficie construite a augmenté de 10,9%.— 3 —L’activité aéroports correspond à 3% des recettes du Groupe.

1

SABA A AUGMENTÉ

SES RECETTES DE 5%, UNE

HAUSSE ESSENTIELLEMENT

DUE À LA VARIATION

DU PÉRIMÈTRE ET AUX

NOUVEAUX CONTRATS

DE GESTION.

L’ACTIVITÉ AÉROPORTS

DU GROUPE A GÉNÉRÉ

211 MILLIONS

D’EUROS (+3%)

Page 81: Link Abertis Magazine N. 3 Decembre 2010

DÉCEMBRE 2010 ■ LINK abertis ■ 81

BILAN JANVIER-SEPTEMBRE 2010 (IFRIC 12) (Milliards €)

SEPT. 2010 DÉC. 2009

Immob. corporelles 2,156 2,184

Actifs intangibles 16,908 17,022

Immob. financières 4,456 4,413

Actifs courants 1,516 1,253

TOTAL DES ACTIFS 25,035 24,873

Patrimoine net 5,416 5,334

Prêts et obligations 14,950 14,932

Autres passifs 4,669 4,607

TOTAL DES PASSIFS 25,035 24,873

COMPTE DE RÉSULTATS JANVIER-SEPTEMBRE 2010 (IFRIC 12) (Millions €)

SEPT SEPT VAR. 2010 2009

Recettes d’exploitation 3.097 2.935 5,5%3.097 2.935 5,5%

Frais d’exploitation -1.181 -1.102 7% -1.181 -1.102 7%

Ebitda 1.916 1.833 4,6%Dot. amortissement -710 -666 7% -710 -666 7%

Résultat d’exploitation 1.206 1.166 3%1.206 1.166 3%Résultat financier -442 -412 7% -442 -412 7%

Résultat mise p. équivalance 84 58 45%84 58 45%

Résultat avant impôts 848 812 4%848 812 4%Impôts sur les sociétés -221 -220 -221 -220

Résultat de l’exercice 627 591 6% 627 591 6%Intérêts minoritaires -66 -53 -66 -53

Résultat accionnaires de la société 561 539 4.2%561 539 4.2%

rents parkings en Espagne, en Italie, au Chili, au Portugal, en France et en Andorre. Le nombre de places de stationnement a augmenté de 5,3% par rapport à la même période de l’année précédente. La rotation de véhicules a atteint 41,7 millions (soit une hausse de 2,3%) et les abonnés ont atteint le nombre de 34.168.

Parcs logistiquesDe janvier à septembre 2010, abertis logís-tica a enregistré des recettes d’exploitation de 16 millions d’euros (-31%), ce qui repré-sente 1% du total des recettes d’abertis, avec un apport de 7 millions d’euros d’Ebitda.

Les recettes de cette période ne sont pas comparables à celles enregistrées entre janvier et septembre 2009, en raison des changements intervenus dans la consoli-dation de l’entreprise Areamed qui, fin 2009, a été incorporée dans la branche autorou- tes. Sans ces effets, la baisse des recettes aurait été de 8%.

Durant cette période, la superficie construite de la branche de parcs logistiques a augmenté de 10,9%, atteignant 533.350 mètres carrés. Le niveau moyen d’occupation des entrepôts et des bureaux est de 63,1%, avec une augmentation de 3% des mètres carrés loués à la clôture de l’exercice 2009. ■

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INVESTOR’SLINK

ABERTIS

TéléphoneBureau des Actionnaires d’abertis 902 30 10 15

Versement aux actionnaires d’un acompte sur dividende

Ce dividende a été effectif le 21 octo-bre 2010, jour où l’action a été cotée

ex-dividende, permettant aux actionnaires ayant des titres de la compagnie, à la clôture du marché le 20 octobre, d’en bénéficier.

Le versement de cet acompte sur divi-dende s’inscrit dans le cadre de la politique de rétribution de l’actionnaire d’abertis fondée sur la distribution d’un dividende annuel, auquel s’ajoute déjà une augmen-

ACOMPTE SUR DIVIDENDEEXERCICE 2010

EUROS

Montant brut par action 0,30000000

Rétention 19% 0,05700000

Montant net par action 0,24300000

tation du capital libéré. La rémunération totale reçue par les actionnaires d’abertis en 2010 –dividende complémentaire, aug-mentation de capital libéré et acompte sur dividende– aura augmenté de 5% par rap-port à l’exercice 2009. ■

ABERTIS

Javier de Jaime, José Antonio Torre de Silva et Santiago Ramírez sont les nouveaux membres du plus important organe représentatif du Groupe

En octobre dernier, le Conseil d’Ad-ministration d’abertis a ratifié les

nominations par cooptation de Javier de Jaime, José Antonio Torre de Silva et Santiago Ramírez, sur proposition de la Commission des Nominations et des Rémunérations. Ces derniers seront, aux côtés de Florentino Pérez, Ángel García Altozano et Pablo Vallbona, des conseillers dominicaux représentant Trebol Holdings, société contrôlée par des fonds gérés par CVC Capital Partners, et ACS.

Au terme de ce remaniement, le Conseil d’Administration d’abertis, présidé par Salvador Alemany, maintient les quatre vice-présidences conduites par Isidre Fainé, Florentino Pérez, Carmen Godia et Javier de Jaime, ce dernier étant chargé de la qua-trième vice-présidence, en remplacement de Pablo Vallbona.

Le Conseil a également donné son feu vert à la nomination de Javier de Jaime et de José Antonio Torre de Silva en tant que membres de la Commission Exécutive. Cette commission est donc à présent composée de Salvador Alemany, des quatre vice-présidents du Conseil, de l’administrateur délégué Fran-

cisco Reynés, de Marcelino Armenter et de José Antonio Torre de Silva.

Les conseillers Ricard Fornesa et Javier de Jaime ont également été désignés membres de la Commission des Nominations et des Rémunérations, déjà composée des conseillers Manuel Raventós (président), Ángel García

Altozano et Miguel Ángel Gutiérrez. Lors de ces nouvelles nominations, les conseillers Antonio García Ferrer, Javier Echenique et Julio Sacristán ont quitté le Conseil d’Abertis Infraestructuras, SA, et Braulio Medel a donné sa démission pour motifs personnels.

Les nouveaux conseillersJavier de Jaime est associé gérant au sein de CVC Capital Partners au niveau mondial et le plus haut responsable de l’entreprise en Espagne. Il avait précédemment occupé différents postes à responsabilité au sein de la société 3i.

Santiago Ramírez est partenaire indus-triel de CVC Capital Partners et est également président exécutif de Lecta (Torraspapel) et de Mivisa. La présidence exécutive de Tudor, Exide Europe et BSN Glasspack figure parmi ses précédents postes.

José Antonio Torre de Silva est le directeur général de CVC Capital Partners en Espagne. Il a exercé différentes responsabilités au sein de Cortefiel, Inalta, Mivisa, Colomer, Itevelesa et IDC. Avant de rejoindre CVC, il travailla pendant quelques années à Paribas. ■

Le Conseil d’Administration d’abertis nomme trois nouveaux conseillers

TEXTE ET PHOTOS abertis

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