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RÉGION CENTRE Le vrai bilan de la gauche plurielle 2004 - 2009

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le vrai bilan de la région centre

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RÉGION CENTRE

Le vrai bilan de la gauche plurielle

2004 - 2009

Cette publication a été rédigée et financée par les Conseillers régionaux UMP de la région Centre

Monsieur Charles-Eric LEMAIGNEN (coordinateur de la publication)

Conseiller régional du CentrePrésident de l'AgglO Orléans-Val de Loire

Adjoint au Maire d'Orléans

Madame Monique BÉVIÈRE Conseiller régional

Conseiller municipal de Pithiviers

Monsieur Guillaume DEROUBAIXConseiller régional du Centre

Conseiller municipal de Saint-Pierre-des-Corps

Madame Véronique FENOLL Conseiller régional du CentreAdjoint au Maire de Bourges

Madame Claude GREFF Député d'Indre-et-Loire

Conseiller régional du Centre

Monsieur Daniel GUERETConseiller régional du Centre

Maire-Adjoint de ChartresPrésident du Groupe UMP

Monsieur François JOLIVETConseiller régional du CentreMaire de Saint-Maur

Madame Marianne LEGENDRE Conseiller régional du Centre

Monsieur Roger MAHOUDEAU Conseiller régional du CentrePrésident de la Chambre de Commerceet d’Industrie de Touraine

Madame Marie-Claire MÉRY Conseiller régional du CentreAdjoint au Maire d'Aubigny-sur-Nère

Madame Josette PHILIPPEConseiller régionalAdjoint au Maire de Dreux

Monsieur Frank SUPPLISSON Conseiller régional du CentreMaire-Adjoint de Montargis

Monsieur Guy VASSEUR Conseiller régional du Centre

Préface d’Éric Doligé, Maurice Leroy, Albéric de Montgolfier et Louis Pinton,Présidents des exécutifs départementaux

GROUPE UMP RÉGION CENTRE2 place Sainte Croix - 45000 ORLÉANS - Tél :02 38 70 34 33

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PRÉFACE

Le vrai bilan de la gauche plurielle

P our éclairer une élection et permettre à chacun de se déterminer en toute connais-sance de cause, il est primordial,au-delà des promesses non tenues,de tirer un bilande ce qui a été fait.D’autant plus lorsque la même équipe se représente aux suffrages

des électeurs.C’est ce que propose ce livre.Un « vrai » bilan opposé au bilan « extraordinaire » dont

l’actuel président de la région Centre s’enorgueillit à longueur de journaux.Nous,Présidentsde la majorité des départements composant la région,nous sommes aux premières loges pourjuger de l’action, ou plus exactementde l’inaction,de la majorité régionale.Une majorité hétéroclite, prisonnièrede ses multiples idéologies et, il faut ledire, plus soucieuse d’aider ses amispolitiques que de soutenir des projetsstructurants indispensables à la viemême de notre région, à la vie quoti-dienne de ses habitants.

Le vrai bilan de la région Centre,c’est – hélas – l’effacement et le délite-ment de cette collectivité pourtantvouée dans les années à venir à pren-dre une place prédominante dans lagestion des territoires.C’est la négation du travail en commun au profit d’un clientélisme d’unautre âge.C’est la négation des départements,des villes,des agglomérations qui la composent.Ce sont des promesses non tenues,des projets différés,une politique étriquée du plus petitdénominateur commun au détriment de la concertation,de la coordination des politiquesentre collectivités partenaires.

La région Centre est notremaison commune,noussouhaitons qu’elle prenne ladimension de sesresponsabilités à l’égard descitoyens et qu’elle changeradicalement de cap

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Le vrai bilan de la région Centre,c’est aussi un manque pathologique d’ambition : aucunprojet structurant,aucune vision économique ou environnementale.Une région éloignée desterritoires, éloignée de leurs habitants ;une région où certains départements,face à cette inac-tion, s’interrogent même sur son utilité, une région désincarnée, à bout de souffle.

Vous le constaterez dans ce document rédigé par les Conseillers régionaux UMP, les chif-fres parlent d’eux-mêmes. Lorsque vous diminuez l’investissement et faites exploser les fraisde fonctionnement,vous ne pouvez pas faire de miracle,vous êtes voués à l’immobilisme,donc,au déclin.Le refus de soutenir le plan de relance volontariste du Gouvernement est uneautre illustration du dogmatisme de cette gauche régionale,renfermée sur elle-même,décon-nectée des réalités des entreprises et du monde économique.

Notre souhait est que les habitants de la région Centre puissent prendre connaissance dece document avant de faire,en mars prochain,un choix déterminant pour notre région. Il en vade son avenir. La région Centre est notre maison commune,nous souhaitons qu’elle prenne ladimension de ses responsabilités à l’égard des citoyens et qu’elle change radicalement de cap.

Eric DOLIGE, Président du Conseil Général du Loiret,

Maurice LEROY, Président du Conseil Général du Loir et Cher

Albéric de MONTGOLFIER, Président du Conseil Général d’Eure et Loir

Louis PINTON, Président du Conseil Général de l’Indre

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Florilège de promesses

non tenues ➤

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Les mesures-phares du programme électoral de la gauche plurielle.

De l’affichage à...la dure réalité des chiffres

En 2004 > La Promesse > 1 000 emplois par an notamment pour les jeunes,dansdes associations à caractère sportif,culturel,social etenvironnemental

En 2008 > La Réalité ➜

Entre 2004 - 2008, seulement 1518 postes au lieudes 5000 emplois promis. 30 % de l’objectif atteint...

➜ NOUS SOMMES LOIN DU COMPTE !

322 emplois à temps plein créés

En 2004 > La Promesse > Un séjour linguistique et pédagogique gratuit à l’étran-ger pour chaque lycéen

En 2008 > La Réalité ➜

Soit 6 % des lycéens et 1,65 % des apprentis pour2008

➜ NOUS SOMMES LOIN DU COMPTE !

98 000 lycéens et 20 000 apprentis de la Région :Seuls 6 014 lycéens et 330 apprentis ont bénéficiéde cette promesse

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En 2004 > La Promesse > La gratuité des transports pour des demandeurs d’em-ploi

En 2008 > La Réalité ➜

Seul UN chômeur sur 10 peut utiliser UN billetA/R par an.

➜ NOUS SOMMES LOIN DU COMPTE !

Sur 4,5 M€ budgétés pour la mesure depuis 2005,seuls 238 000 € ont été effectivement utilisés, soit5 %. Cette mesure phare « transports » représenteen valeur moins de 0,5 pour mille des crédits detransports

En 2004 > La Promesse > Un ordinateur pour chaque étudiant

En 2008 > La Réalité ➜

Soit 25 % à peine des étudiants

➜ NOUS SOMMES LOIN DU COMPTE !

Sur les 58 000 étudiants de la Région, 14 200 seule-ment ont bénéficié d’ordinateurs portables

FOCUS LA GRATUITÉ DES TRANSPORTS POUR DES DEMANDEURSD’EMPLOI : UNE MESURE-PHARE QUI TOMBE À L’EAU !

La mesure-phare « gratuité des transportspour les demandeurs d’emploi » est révéla-trice du décalage « colossal » entre l’annonceet la réalité, entre le chiffre budgétisé et lessommes effectivement dépensées ! Cettemesure était LE principal engagement enmatière de transports, l’une des politiquesessentielles du Conseil régional.

Bien sûr, nul ne peut contester l’intérêtsocial de cette gratuité conditionnelle mais… :• en 2005,année de mise en place opération-nelle, le budget prévisionnel pour financercette mesure est de 1 300 000 €.En réalité,pasun euro n’est dépensé ! Admettons,la mesure

n’ayant débuté qu’en septembre...• en 2006,le budget est de 1 520 000 €.Et cettefois, la réalisation effective atteint 76 586 €,soit 5 % de la prévision !• en 2007,le budget est de 1 500 000 €, la réali-sation toujours à 82 293 € !• le budget 2008 est enfin ajusté (sans plusd’explications qu’auparavant !) à 218 000 €,laréalisation,elle,se situe toujours à 80 862 €.Etpourtant, ces derniers mois, l’Exécutif nousexplique que le nombre de chéquiers et dechèques mis à disposition des chômeurs aexplosé.Par quel miracle alors les coûts réelseux sont-ils stables de leur côté ?

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En 2004 > La Promesse > Michel Sapin,document officiel de campagne pour lesrégionales 2004 :Les engagements seront tenus « sansaugmenter les impôts » François Bonneau,interview du 26 février 2004 : « Nousnous engageons sur la stabilité fiscale »

En 2008 > La Réalité ➜

+ 50 % de recettes fiscales entre 2004 et 2008 : lesimpôts ont explosé.

➜ PAS DE HAUSSE DES IMPÔTS ? NOUS SOMMES LOIN DU COMPTE !

En 2005 : + 15 % pour le Foncier bâti, + 23 % pourla Taxe Professionnelle, + 44 % pour les Cartesgrises. En 2007 : hausse de la TIPP (+ 32 M€ par an)

FOCUS LE PÔLE D’EXCELLENCE EUROPÉEN EN MATIÈRE D’EFFICACITÉÉNERGÉTIQUE : UN RENDEZ-VOUS HISTORIQUE LOUPÉ

Un « Pôle d’excellence européen enmatière d’efficacité énergétique » : on auraitpu croire qu’il s’agissait réellement d’unprojet majeur pour notre Région. À titre decomparaison,une région comme PACA inves-

tit 25 M€ par an pour les seules énergiesrenouvelables, tandis que Poitou-Charentesprévoit...400 M€ pour le seul financement deson plan photovoltaïque régional.

En 2004 > La Promesse > Création d’un pôle d’excellence européen en matièred’efficacité énergétique :10 M€ budgétés en 2008

En 2008 > La Réalité ➜

Moins de la moitié de l’investissement prévu pourle pôle d’excellence

➜ NOUS SOMMES LOIN DU COMPTE !

Seulement 4,5 M€ investis en 2008, très loin desambitions affichées par d’autres régions : 25 M€

par an en PACA pour les seules énergies renouve-lables, 400 M€ en Poitou Charentes pour le planphotovoltaïque

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L’Exécutif a-t-il alors réduit la dette, dans un souci de saine gestion ?

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Les recettes de la région explosent, et pourtant les mesures phares du programmesocialiste ne sont pas financées et encore moins réalisées. Comment expliquer

cet étrange paradoxe ?L’Exécutif a-t-il augmenté les autres dépenses d’investissement,pour équiper la Région et

préparer l’Avenir ?

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2004 2005 2006 2007 2008

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Dépenses d’équipementsde la Région Centre (parhabitant et en € ) entre2004 et 2008

Les dépenses d’équipement parhabitant ont chuté de moitiéentre 2004 et 2008 !

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Évolution de la dette par habitant en Eurosentre 2004 et 2008

La dette a augmenté de 20 %entre 2004 et 2008 !

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Reprenons : les recettes fiscales de la Région ont augmenté,au prix d’une augmentationrecord de la fiscalité.Mais la Région n’a pas mis en œuvre ses promesses de campagne,ellen’a pas augmenté les dépenses d’équipement et elle n’a pas baissé la dette.Mais que diable a-t-elle pu faire de l’argent prélevé sur les habitants et les entreprises ?

Réponse : une hausse sans précédent des frais de fonctionnement, au premierrang desquels les frais de communication !

2004 2009

3,2 M€

6 M€

+87%

2004 2009

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770

+70%

Évolution des frais de communication

entre 2004 et 2009

Évolution des effectifs entre 2004 et 2008

En 2008 par exemple, entre l’annonce et la réalité,ce sont 10 Millions d’euros des promesses électo-rales de la Gauche Plurielle qui s’évaporent :

Annonces au Réalité au Compte La différenceBudget Primitif 2008 Administratif 2008

Total des MESURES-PHARES 29,285 M€ 19,845 M€ – 9,44 M€

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Des mauvaisesdépensesen hausse ➤

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➜ C’est la crise ? Pour la première fois,François Bonneau organisedeux cérémonies de vœux (Vœux aux Personnalités et Vœux à la Société civile) ! Était-ce nécessaire en cette période où tous les citoyens font des efforts pour sortir de cettecrise économique mondiale ?

À LA HAUSSE :les frais de communication, de fonctionnement (voitures, cocktails, etc.), d’orga-

nisations de forums, colloques en tout genre

« désengagement de l’Etat ». En page 7, une« carte de la Région de demain » veut témoi-gner des ambitions régionales en zoomantsur quelques programmes.On y voit la réou-verture de la ligne ferroviaire Chartres-Orléans,le projet de TGV Grand Centre,l’auto-route ferroviaire, l’aménagement de la RN154. C’est sans doute très bien sauf quejusqu’alors la Région a soigneusemententerré tous ces projets structurants etessentiels pour notre territoire ! Ce docu-ment ne donne aucun numéro de téléphone,aucune adresse,ni aucune information sur lesprocédures à suivre pour bénéficier d’undispositif d’aide de la Région. Tous leséléments caractérisant un document de purepropagande électorale à moins d’un an duscrutin sont donc réunis.

Interrogé sur cette publication en séance plénière, l’Exécutif régional a révélé soncoût : 600 000 € par an pour les 400 000 exemplaires expédiés, parfois en double,triple, voire même quadruple aux 4 coins de la Région ! Presque autant que le coûtdu Plan de relance régional !

A un an des élections régionales de mars2010,l’Exécutif régional a lancé à la mi-2008l’impression et la diffusion à grande échelled’une nouvelle publication particulièrementluxueuse,intitulée « O’Centre ».Cette publica-tion n’a rien d’une campagne d’informationdu grand public sur les interventions de laRégion Centre.Elle a tout d’un pur documentde propagande électorale.

Une simple lecture du N° 5 diffusé en juin2009 permet de constater que le logo de laRégion Centre n’est présent qu’une seule fois,alors que la photo personnelle du Présidentest présente à toutes les pages. Aux titres raco-leurs (« la Région Centre se met en quatrepour améliorer la vie quotidienne des habi-tants », « touche pas à ma Région ! »), s’ajou-tent des textes dénonçant systématiquementl’action du Gouvernement et le prétendu

➜ Un magazine...pour préparer les élections

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LES DÉPENSES DE COMMUNICATION multipliées par 4 en 10 ans !!!

En 1998 En 2008

1,538 M€ 6,033 M€

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➜ Solidarité... oui mais avec les amis ! Le saviez-vous ? La Région finance unstand à la Fête de l’Humanité... Est-ce bien là le rôle de la Région ?

➜ La communication est énorme vers l’extérieur ;à l’intérieur,enrevanche,c’est l’opacité la plus totale !

Le Président accorde des subventions exceptionnelles - la ligne dite du Président pourles initiés. Elles ne font même plus l’objet de communications aux élus en CommissionPermanente.

➜ Un blog qui fait pschittTout le monde a reçu son carton d’invita-

tion ! Le 3 décembre 2008, le Président de laRégion Centre invitait tout le monde à unegrande conférence de presse de présentationde son nouveau blog intitulé « FrançoisBonneau, Président de la Région Centre », àl’adresse « francois-bonneau.fr ».Ce blog depromotion de l’image personnelle duPrésident est animé par des agents duConseil régional, qui diffusent lescommuniqués de presse, alimentent lestextes sur l’actualité du Conseil régional,produisent et mettent en ligne des vidéos.Lemessage de bienvenue écrit et filmé y expli-que les raisons d’être de ce nouvel outil multi-média: « Mon blog,c’est avant tout pour moiune possibilité d’être à la rencontre du plusgrand nombre des habitants de cette région ».Un postulat qui s’accompagne de lapromesse suivante: « Mon blog, c’est unmoyen de dialogue que je veux le plus régu-lier possible avec toutes celles et tous ceuxqui croient en la région Centre ». Les autresbillets traitent de l’actualité nationale et régio-

nale (lutte contre le Sida,crise financière etvisite d’un centre de formation à Blois).Dansla colonne de droite,entre autres liens plus oumoins attendus (Parti Socialiste et RégionCentre), le visiteur apprend qu’il existe unenouvelle télévision régionale accessible surle net et sobrement baptisée... « François-Bonneau Centre TV ». On y apprend égale-ment que le Président,candidat à sa propresuccession « si ses amis politiques le luidemandent », dispose d’un compte Face-book et d’un album photo sur le site Flickr.L’occasion d’admirer l’édile régional auxcôtés de Martine Aubry (pas moins dequatre fois),d’apprécier ses talents de vélo-cipédiste en tandem, de voir ou revoir sacontribution photographique au Sidaction2008 : « Serais-je Président de la RégionCentre si j’étais séropositif ? ».Nous aurionspréféré « Serait-il Président de la RégionCentre si Michel Sapin n’avait pas démis-sionné ? ».Ce blog fut une telle réussite qu’ilfut refermé trois mois plus tard...

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➜ La Région a décidé en 2009 d’accorder des aides de 100 à 500 € à des jeunes porteurs de

projets associatifs,pourquoi pas... mais il est parfaitement inacceptable que lePrésident en décide seul sans aucune validation des élus régionaux et signe ainsi des chèques entre le mois de septembre 2009 et le mois de mars 2010 en pleinepériode électorale ! Pourtant,la Commission Permanente se réunit tous les mois !

Maximilien
Zone de texte
Source : Extraits du Blog de Mourad Guichard, LibéOrléans
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➜ Les Politiques régionales et leurs règlements d’application étaientauparavant décidés en Séance Plénière du Conseil régional ce qui permettait un vrai débatpublic.Ces règlements sont désormais établis en Commission Permanente et constammentmodifiés,complexifiés,ce qui ne contribue évidemment pas à leur lisibilité.

➜ Des Antennes départementales avaient été créées pour rapprocher le citoyende la Région.Cela a été un échec total ; elles sont désormais fermées au public et abritent desfonctionnaires décentralisés.

➜ L’Augmentation des Effectifs :- de 1998 à 2004,l’effectif réel passe de 288 à 453 agents soit 57 % d’augmentation - de 2004 à 2009,l’effectif réel passe de 453 à 770 agents soit encore 70 % d’augmentation.Ces chiffres reflètent bien la politique propre de l’Exécutif et s’entendent « à périmètre

constant de compétence ».Bien évidemment, ils ne prennent pas en compte le transfert despersonnels TOS,techniciens des lycées qui sont au nombre de 1870 fin 2008.

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Impôt régional :l’Explosion…

pour rien ➤

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Le grand mensonge

Dans les 2 professions de foi transmises àtous les électeurs au moment des élec-

tions régionales,Michel Sapin promettait queses engagements seraient tenus « sansaugmenter les impôts ». Il n’était pas le seul àprendre cet engagement solennel. Interviewédans la presse le 26 février 2004, FrançoisBonneau, tête de liste dans le Loiret, répon-dait à la question :« quelle sera votre politiquefiscale ? Êtes-vous prêt à vous engager sur ce

point ? » en affirmant « Nous nous engageonssur la stabilité fiscale.Les mesures que nousannonçons fonctionnent sans accroître lestaux des impôts régionaux ».

Et pourtant... La première augmentationest annoncée moins de dix mois plus tard,dèsdécembre 2004 au moment du débat sur lesOrientations Budgétaires.Le Président socia-liste indique alors « je veux utiliser le levierfiscal de la manière la plus raisonnable possi-ble » pour compenser les coûts de la décen-tralisation ! Le terrain est ainsi préparé... Enfévrier 2005,au moment du vote du Budget,l’augmentation est énorme : + 15 % pour leFoncier bâti, + 23 % pour la Taxe Profession-nelle,+ 44 % pour les Cartes grises.C’est ainsipas moins de 44 M€ supplémentaires que vaprélever en 2005 la Région, soit une progres-

sion globale de 29 % du produit fiscal. Deux ans plus tard,en 2007,les affres des

alliances politiciennes et les gages que lesSocialistes vont devoir donner aux Verts vontune nouvelle fois gravement grever lesressources des ménages de la Région Centre.C’est en effet au tour de la Taxe Inté-rieure sur les Produits Pétroliers (TIPP)d’être sérieusement augmentée.Le plus graveest que tout cela a été soigneusement

masqué. La délibération quipropose de voter un taux deTIPP indique, rassurante : «l’impact de cette modulationest donc infime ». Aucuneinformation sur le produitsupplémentaire pour laRégion n’est d’ailleurs préci-sée malgré les demandes del’UMP.La réalité est tout autre.Sous couvert d’une « modula-tion infime », la délibérationaugmente à son plafond maxi-

mum la TIPP ! Le groupe UMP évalue alorscette augmentation à un produit supplémen-taire de 32 M€.C’est énorme ! Après des déné-gations en séance, en affirmant qu’aucunmontant ne peut être calculé,l’Exécutif socia-liste est bien obligé de reconnaître le moissuivant l’exactitude des chiffres annoncés parl’UMP ! Une nouvelle fois, la gauche est prisela main dans le sac,ou plus exactement,dansle porte-monnaie des contribuables de notrerégion...

Il est totalement scandaleux qu’un telhold-up fiscal soit ainsi décidé... en touteopacité ! Que ceux qui donnent sanscesse des leçons de morale respectent unminimum de démocratie. Car c’est bienle consentement à l’impôt qui a été àl’origine de nos démocraties.

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c’est bien le consente-ment à l’impôt qui a étéà l’origine de nosdémocraties

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Une contre-vérité :« c’est la faute de l’État ! »Après le mensonge par omission sur la TIPP,

au tour du mensonge assumé ! Car pour justi-fier sa gloutonnerie fiscale,l’Exécutif socialisten’a eu de cesse de répéter que c’était à causede la décentralisation qu’il ne tenait pas sespromesses.Totalement faux ! C’est l’exercicebien connu de désinformation-manipulation-diabolisation.L’enfer,c’est les autres...

Pour vérifier cela, plongeons-nous dansles chiffres et comparons d’un côté ce qu’ontrapporté ces deux hausses d’impôts deMessieurs Sapin-Bonneau et de l’autre cequ’a coûté la décentralisation à la Région.

Ces éléments ont été demandés àCHAQUE délibération budgétaire depuis2005. L’UMP a même demandé la créationd’une commission indépendante pour véri-fier ces chiffres ! Bien sûr, les socialistes l’ontrefusée !

Les augmentations d’impôts ont rapportéà la Région 49 M€ supplémentaires en 2005,

53 M€ en 2006,73 M€ en 2007,82 M€ en 2008et 83 M€ en 2009. Selon les estimations del’Exécutif lui-même (ce chiffre est sansaucun doute maximum), le coût des trans-ferts de la part de l’Etat a été de 0,1 M€ en2005,10,7 M€ en 2006,12,3 M€ en 2007,16,8M€ en 2008,31,3 M€ en 2009. Ainsi,en 5 ans,face à 71 M€ de dépenses qui seraient liées àla décentralisation, la Région a prélevé surles contribuables 339 M€ ! La différence,c’estbien une cagnotte que s’est constituée l’Exé-cutif socialiste.

CETTE CAGNOTTE S’ELEVE A 268 M€

EN 5 ANS SOIT 53 M€ PAR AN !!!

Le terme de « cagnotte » a toujours dépluà François Bonneau. C’est pourtant exacte-ment la réalité des choses. L’UMP attendtoujours que l’on conteste,preuves à l’appui,ses chiffres !!! En vain... l’Exécutif socialisterefuse toute transparence.

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L’alliance au sein de l’Exécutif avec lesVerts coûte décidément cher. Pour leur êtreagréable, les socialistes décident de s’atta-quer à leur nouvel ennemi : l’automobiliste.

Et c’est donc sur cet automobiliste que denouvelles augmentations d’impôts vont lour-dement peser.

Tout d’abord une augmentation de 50 %de la taxe sur les Cartes Grises passant de 21 à31,58 €,ce qui représente un surcoût de 70 €pour une petite voiture,type Clio ou 207.

A cela s’ajoute en 2007, la hausse de laTaxe Intérieure sur les Produits Pétroliers(TIPP). Ce sont 32 M€ supplémentaires qui

Les automobilistes...Nouvelles bêtes noires de l’exécutif

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seront prélevés sur les automobilistes de larégion Centre.

Pour un conducteur qui fait 15 à 20 000Km/an cela représente un surcoût de 20 à30 € par an selon qu’il roule au diesel ou àl’essence.

Ce nouvel impôt « Sapin-Bonneau » estsocialement injuste car il touche indifférem-ment tous les automobilistes,et pénalise ceuxqui doivent prendre leur véhicule pour serendre sur leur lieu de travail.

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Le nouvelennemi :l’automobiliste ! PH

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L’Avenir sacrifié ➤

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➜ La question qui se pose alors :à quoi servent ces ressourcessupplémentaires,à quoi sert l’argent ?

1998 et 2003.Entre le 1er janvier 2004 et le 1erjanvier 2009,elle augmente à nouveau de 50 % !

Pas d’investissements supplémentai-res, pas de désendettement... Alors, aufinal, à quoi sert l’argent supplémentairepris aux contribuables ?

La réponse est simple : tout simple-ment à financer les dépenses de fonction-nement qui elles ont, comme les impôts,explosé : + 52 %

Depuis 2004, la majorité PS-PC-Vert n’adonc pas changé de cap et a logiquementpoursuivi sa politique irresponsable etdémagogique, préférant toujours, le fonc-tionnement à l’investissement, la créationd’usines à gaz et d’organismes divers etvariés, à l’efficacité administrative.

C’est cela la gestion socialiste !

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Rappel : les impôts ont explosé :Les impôts directs ont augmenté de 38 %

entre 2004 et 2008Les autres impôts ont encore plus

augmenté (effet Cartes grises et TIPP !) : + 46 %On pouvait donc s’attendre à ce les

recettes supplémentaires financent lesinvestissements qui de fait auraient étéen forte augmentation. Il n’en est rien !

Ils diminuent en effet de 55 % entre 2004et 2008 et ce n’est pas qu’un effet ponctuel ;les investissements représentaient entre 80 et90 euro par habitant les années précédant2004,ils se sont effondrés depuis autour de 30à 40 euro l’an !

Si l’argent ne sert pas à investir, la detteaurait dû au moins diminuer... Il n’en estmalheureusement rien, bien au contraire !

C’était l’une des plus basses de France en1998, elle avait déjà progressé de 35 % entre

➜ Un pilotage incohérent

Quelques exemples ?➜ La Région doit développer les grandesinfrastructures routières... mais les Verts sontopposés à la route et aux infrastructuresautres que le rail...

L’attitude ambiguë de la Région Centresur le financement de l’autoroute A19 quivient d’être ouverte dans le Loiret est révéla-teur de ces contradictions. L’Exécutif régio-nal socialiste a toujours refusé d’évoquer ceprojet. Il l’a financé, certes, sous la pressiontrès forte du Conseil général qui s’est portéchef de file mais par des voies détournéespour que l’affichage ne soit pas lisible... par

François BONNEAU vante son bilancomme « extraordinaire ». Il sort effective-ment de l’ordinaire car il est franchementconsternant !

Une majorité hétéroclite et une visionidéologique de la Région empêchentl’Exécutif de porter une ambition pournotre Territoire.

Le manque de cohésion au sein del’Exécutif est parfois effarant, parfoistragi-comique, parfois inquiétant... etsystématiquement handicapant pour leshabitants de la Région.

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les Verts ! C’était pourtant là une occasionunique de valoriser la Région Centre autravers de ce grand projet structurant.

➜ Les Communistes sont très réservés surl’apprentissage.C’est un contre-sens histori-que,un de plus,mais ils en ont le droit.Pour-tant...c’est une élue communiste qui présidecette commission et qui ainsi s’est plusieursfois abstenue sur des rapports... qu’elleprésentait elle-même au nom de l’Exécutif ! ➜ En matière de développement économi-

que,les Verts et les Communistes ont imposétellement de conditions sociales et environne-mentales aux aides aux entreprises que celles-ci sont inefficaces pour développer l’emploi !

Tout est à l’avenant. Socialistes, Vertset Communistes ne se sont d’accord surrien - sauf dans le rejet systématique de lapolitique de l’Etat - et négocient à longueurde journée leurs compromis politiciens surle dos des habitants de la Région.

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PROJETS STRUCTURANTS ET RÔLE PILOTE

➜ L’Aménagement du Territoire au travers des Pays et AgglosLes Présidents de Pays,aidés de leur Conseilde développement,travaillent au contenu deleur futur contrat au travers d’un canevas« Agenda 21 ». De nombreuses réunions semettent en place et les délais entre la fin du2ème contrat et la signature du suivant, s’al-longent, s’allongent inexorablement. A cejour,seuls le Pays d’Issoudun et l’Aggloméra-tion de Tours ont pu contractualiser en sixmois.Le 1er Vice-Président chargé des Finan-ces et le Vice-Président chargé de l’Aménage-ment du Territoire sont directement concer-nés mais... c’est sûrement un hasard !!!Y aurait-il du favoritisme à la Région ?✶ Non seulement le règlement est lourd etcomplexe mais il est appliqué différemmentselon les cas !

La mainmise de la Région, sous le pré-texte d’accompagner et de partager les orien-tations pour l’action,n’est pas acceptable.Ellejoue en la défaveur des Territoires et de leurAménagement. Est-il normal que la Régionimpose de financer dans les Contrats de terri-

Qu’est devenue la Politique des Pays miseen place avant 1998 par la majorité régionalede droite ? Poursuivie à contrecœur parl’équipe socialiste,ce qui répondait initiale-ment aux attentes des élus locaux et de leurscitoyens,a perdu de sa pertinence en raisond’une complexification du règlement d’appli-cation (8 pages à l’origine,26 aujourd’hui !).

Les raisons de l’échec :✶ L’initiative locale qui était à la base de cescontrats n’existe quasiment plus puisque laRégion n’accepte que des projets qu’elle jugeutiles et adaptés aux territoires concernés enfonction de ses propres critères.✶ L’installation d’un élu régional référent quidoit travailler avec les Maires ou Présidents deCommunautés de Communes...mais que l’onne voit jamais ou presque ! On se demande,dans ce cas, comment il peut connaître lesbesoins du terrain.✶ La longueur des préalables à la signaturedu Contrat puisqu’il faut plus d’un an et demipour y arriver. La troisième Génération desContrats de Pays se met en place peu à peu.

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toire – et... de manière très différente selon lesterritoires et... la couleur de leurs élus ! – desactions qu’elle prenait en charge directementjusqu’alors au titre de ses politiques sportives,culturelles,du logement ou autres ! Alors quela Région a affirmé haut et fort s’engager auxcôtés de l’ANRU (Agence Nationale de Réno-vation Urbaine) pour la rénovation des quar-tiers de nos Agglomérations, en fait, elle aimposé aux Agglos de réserver une part trèsimportante des dotations qu’elle leur accor-dait précédemment pour leurs propres priori-tés d’aménagement à ce financement desquartiers ! La Région n’a globalement pasaccordé un euro de plus pour cette prio-rité nationale !

Ces politiques territoriales sont essentiel-les pour l’économie et le développement denos collectivités urbaines ou rurales.

L’UMP a dénoncé un manque total d’am-bition tant au niveau des Contrats Régionaux

de Pays ou d’Agglomération que de la Politi-que des Cœurs de Village,depuis l’arrivée deFrançois BONNEAU, à la présidence de laRégion.Ainsi, malgré ces transferts d’opéra-tions financées jusqu’alors par les politiquessectorielles de la Région,on constate encoreen 2008 un recul de ces investissements(79 M€ contre 90 M€ l’année précédente).

C’est un phénomène inquiétant alors que la3ème génération des Contrats est en préparation.

Le Fonds Sud a été mis en place pourdonner « un coup de pouce financier auxDépartements du Sud de la Région sur desprojets structurants. Alors que la moyennedes engagements annuels avant 1998 étaitsupérieure à 2,5 M€, les subventions au titredu Fonds Sud s’amenuisent d’année enannée.Ainsi,en 2008,2 M€ ont été consacrésà cette politique et seulement 1,5 M€ ont étéabondés en 2009, répartis sur cinq projets ditsstructurants.

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Engagements de la Région au titre du Fonds de Développement du Sud« Projets Structurants »

1997 En 2008

1998 1,426 M€

1999 3,604 M€

2000 2,165 M€

2001 2,134 M€

2002 2,250 M€

2003 2,221 M€

2004 2,017 M€

2005 2,472 M€

2006 2,537 M€

2007 0,939 M€

2008 2,027 M€

2009 1,588 M€

La politique régionale s’est concentrée sur des mesures ponctuelles en « oubliant » les projets structurants !

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➜ Les projets structurants ont été enterrés :

➜ de mettre en place un réseau régionalde télécommunications haut débit favo-risant le développement économique :

la Région n’a rien fait alors même queplusieurs Départements menaient desactions très volontaristes

➤ d’ouvrir le lycée agricole à hautequalité environnementale :

c’est le fameux lycée du Subdray dont laconstruction avait été décidée en... 1998 !Dans les propositions d’actions du projetrégional 2000/2010,l’un des items a été incon-testablement respecté : « communiquer toutau long du développement du projet » De cecôté là, le succès est total et... continueencore.Mais il faut préciser que la Région aeu le temps : il aura fallu 11 ans entre la déci-sion de construire un nouveau lycée agricole(1998) et sa réalisation (septembre 2009).« On ne vous fait pas l’historique du dossier,sinon on est encore là dans deux jours ».L’UMP ne contredira pas l’humour deMaxime CAMUZAT,1erVice-Président Commu-niste du Conseil général du Cher.

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Comment voulez-vous porter des projetsstructurants dans ces conditions ?

Prise dans ses contradictions internes, lamajorité plurielle a mis en veilleuse la plupartdes grands projets de développement de laRégion (sauf depuis quelques mois...les élec-tions approchent !) et se recroqueville surelle-même en ignorant toutes les autresCollectivités (sauf les amis...)

Le projet régional 2000/2010 prévoyait :

➤ d’ouvrir la liaison ferroviaire Char-tres-Orléans :

4 mois avant l’élection régionale alorsque le dossier a été lancé en 1994,on lanceenfin les études de réalisation d’un premiertronçon de 24 Km entre Chartres et Voves !

➤ d’achever la RN 154 (entre Chartres etArtenay) à 2X2 voies :

rien ne s’est passé depuis 1998.Le groupeUMP presse la Région de se positionner surune concession autoroutière. En 2009,toujours rien...

➤ d’assurer un maillage entre les agglo-mérations RN 10, RN 143, RN 151, RD 940 :

on ne dit plus « enterrer un dossier »,on dit« monter un partenariat avec la Région »...

➤ de renforcer les pôles multimodaux deTours et d’Orléans et développer le trans-port combiné :

la région s’en est désengagée et elle estrestée curieusement très longtemps absente -jusqu’à l’approche de l’élection... - du dossierdes autoroutes ferroviaires c’est à dire dugrand projet de mettre des camions sur lesrails entre la Belgique et le Pays basque avecquelques arrêts proches des principalesplateformes logistiques !

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SUBDRAY : LE TEMPS N’A PAS DE PRIX, MAIS IL A EU UN COÛT

Le coût de la reconstruction du lycée du Subdray s’élève à 55 420 000 € (alors quele marché avait été attribué en mai 2008 pour un montant de 25 275 000 M€ HT !!).Etl’investissement total s’élève à 72 M€.

72 millions auxquels il faut rajouter 870 000 € engagés par le Conseil régional en2005 pour « rafistoler » l’ancien lycée des Gibjoncs.

870 000 € gaspillés puisque le bâtiment,insalubre,va être détruit (dans le cadre duProjet de Renouvellement Urbain de la Ville de Bourges)

Il faudrait aussi y rajouter les frais engagés pour défendre la Collectivité dans lesnombreuses procédures engagées en raison des irrégularités de la procédure.

Pourtant, même dans d’autres Régionssocialistes et bien sûr aussi en Alsace, seréunissent plusieurs fois l’an, de manièreconstructive,des Conférences des Exécutifsavec les Départements et les Agglomérations.En Alsace,Région gérée par l’UMP,ces parte-naires sont associés à la négociation duContrat de Projets avec l’Etat. Chez nous, laRégion, hormis une grand-messe annuelle,s’est recroquevillée sur elle-même et ne mèneaucune stratégie régionale.Quant au Schéma

Régional d’Aménagement et de Développe-ment du Territoire (SRADT), qui permet lediagnostic de l’état actuel du territoire, quidéfinit les orientations fondamentales à dixans du développement durable et qui fixe àcet effet les principaux objectifs d’aménage-ment et d’équipement en cohérence avec lespolitiques de l’Etat et les différentes collecti-vités territoriales... il est inexistant dans notreRégion.Quel manque d’ambition !

➜ Un Exécutif qui soigne ses amis...La Région Centre,c’est le règne « clienté-

lisme » et le sectarisme.La meilleure illustra-tion en est la méthode de concertation pourélaborer les Contrats de Pays : en mai 2004,lePrésident socialiste a voulu modifier la Politi-que des Contrats de Pays. Il engage uneconcertation avec les élus.Non,pas tous les

élus : dans son courrier du 28 mai 2004, ilinvite (c’est écrit noir sur blanc !) les mairesde gauche à une réunion au Conseil régional.Simplement incroyable,mais révélateur d’uncynisme qui entend bien ne prendre encompte que les besoins et les demandesdes...copains !

➜ La concertation avec les Départements est dérisoire

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➜ Cherchez le Pilote

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Le rôle d’une Région n’est-il pas de coordonner, après concertation, les politiquesdes autres Collectivités et de réaliser les projets structurants qui ne peuvent être faitssans elle ?

2 exemples :

1) LA POLITIQUE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION

Les technologies de l’informationreprésentent désormais un quart de lacroissance mondiale. Elles constituent l’undes plus grands défis pour la Région. Sesenjeux sont multiples : information, éduca-tion,ouverture sur le monde,aménagementdu territoire,rayonnement pour notre cultureet notre patrimoine, compétitivité pour nosentreprises, qualité de vie pour nos conci-toyens. Les enjeux essentiels restent devantnous. La fracture numérique persiste. LaRégion Centre compte encore de nombreu-ses zones blanches, pour la téléphoniemobile comme pour l’accès à l’Internet haut-débit. Le taux d’équipement des foyers estinférieur à la moyenne nationale,elle-mêmeinférieure à la moyenne européenne. LaRégion Centre ne tire pas pleinement parti dupotentiel d’Internet pour la création et ledéveloppement de nouvelles activités, denouvelles entreprises,de nouveaux services.

Face à ces enjeux,que fait la Région ?Depuis 1998,les TIC ont été abordées une

seule fois par l’assemblée régionale, lors dela séance plénière des 20 et 21 décembre2007.A cette occasion a été présentée une «Stratégie régionale pour les TIC ». Ce docu-ment a été soumis à la Commission trans-ports ! La Commission Formation Profession-nelle, la Commission Économie et Emploi, laCommission Éducation, la CommissionCulture, n’ont été consultées à aucunmoment,comme si les technologies de l’in-formation n’avaient pas un rôle central à

jouer pour l’économie, l’emploi, l’éducationou la culture.Pire, les Conseils généraux,quiinvestissent des sommes considérables dansle déploiement de ces technologies,commeles opérateurs d’accès à Internet et de télé-phonie mobile, qui sont les principauxacteurs de ce déploiement,n’ont même pasété consultés.

En introduction, la Région avoue toutd’abord qu’elle se veut modeste : « Les évolu-tions technologiques et les contraintes juridi-ques font des collectivités locales des acteursde second plan.»

L’Exécutif régional ignore que plus de90 % de l’extension géographique de l’ac-cès à haut-débit en France sont dus à l’ini-tiative des collectivités locales. En ce quiconcerne les réseaux et la couverture des zonesblanches du haut-débit, il existe aujourd’huiplus de 100 projets en France où des Agglomé-rations,des Départements,des Régions,se sontfédérés pour déployer sur leur territoire desréseaux à très haut-débit.La moitié d’entre euxsont déjà en cours de déploiement.Des régionscomme l’Alsace, la Bretagne, le Limousin,Provence Alpes Côte d’Azur,ou Rhône-Alpes,ont engagé des projets exemplaires en fédérantl’ensemble des acteurs publics et privés autourde leurs initiatives.

Le b i lan de la Rég ion dans ledomaine des technologies de l’informa-tion est à peu près nul : la Région Centrea mis en place 46 Espaces Publics Numéri-ques en 6 ans, soit un EPN par an et par

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département en moyenne.Et encore ce chif-fre englobe-t-il 41 EPN créés par les Commu-nes ! En 6 ans,14 000 étudiants ont bénéficiéd’un ordinateur portable, alors que laRégion Centre compte 58 000 étudiants.L’Exécutif régional avait bien promis durantla campagne « un ordinateur portablegratuit pour chaque étudiant », mais il aensuite tellement limité la définition desétudiants éligibles que la mesure a été vidéede toute ambition.

Alors que la révolution numériquepropose chaque jour de nouveaux servi-ces, la Région Centre reste figée sur unevision moyenâgeuse de la société de l’in-formation : rien sur l’assistance et le main-tien à domicile grâce aux nouvelles technolo-gies, rien sur l’enseignement à distance,riensur le télétravail, rien sur le commerce enligne, rien sur l’utilisation d’Internet pour lerayonnement culturel, rien sur l’aide à la

production et à la diffusion des contenusnumériques,rien sur l’administration électro-nique.Il suffit de consulter le site du Conseilrégional pour constater qu’aucune des procé-dures régionales ne peut être accomplie enligne,de manière dématérialisée.Le site Inter-net de la Région Centre est essentiellement unsite de présentation institutionnelle,donnantdes informations écrites et renvoyant à desnuméros de téléphone et des adresses mail,sans aucune possibilité pour les internautesd’enrichir directement le contenu du site.Denombreuses collectivités se sontaujourd’hui lancées dans le Web 2.0, enpermettant aux internautes de dialoguerentre eux et de proposer des services. Onpeut aussi citer le cas des Pyrénées Atlantique,où le Conseil général a développé un disposi-tif de covoiturage grâce à un systèmed’échange et de réservation en ligne sur sonsite,qui connaît un formidable succès.

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2) LA POLITIQUE CULTURELLE

Autant la Région est totalement dans sonrôle lorsqu’elle est maître d’ouvrage de laconstruction des nouveaux locaux du FondsRégional d’Art Contemporain (FRAC) mais ...quel retard ! La Région n’a même pas inau-guré la première pierre,c’est tout dire !

FESTIVAL EXCENTRIQUE. Autant est-cevraiment son rôle de créer un nouveau festi-val régional comme « Excentriques » ?

En effet,la Région a parfaitement recenséla richesse du tissu culturel régional avec 295compagnies artistiques professionnellestravaillant sur notre territoire (58 % pour lethéâtre,35 % pour la musique et 7 % pour ladanse et 800 évènements culturels qui ontlieu chaque année par Culture O Centre.

C’est une extraordinaire richesse pour

notre territoire. Le rôle de la Région devraitêtre d’animer et de coordonner tout cela enliaison avec les autres Collectivités locales deproximité.

Pourquoi alors donc avoir voulu son proprefestival ? Est-ce pour mieux y mettre son logo ?La subvention annuelle de 1,5 M€ versée à l’as-sociation « Excentrique » était-elle vraimentjustifiée ? Sûrement pas puisque les équipes dufestival Excentrique,dont les comptes étaientdevenus calamiteux,ont dû en 2008 être inté-grées dans l’Association régionale,Culture OCentre,financée par le budget régional.Tout lemonde sait que pour qu’un festival se déve-loppe dans la durée,il faut qu’il soit « lisible »c’est à dire à minima attaché à un lieu uniqueet attractif ! La Région devra-t-elle intégrertoutes les associations qu’elle subventionne ?

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LA LOIRE, PATRIMOINE CULTUREL.Une autre illustration : l’animation autour dela Loire. L’inscription de la Loire au Patri-moine Mondial de l’UNESCO a suscité depuisl’An 2000 un foisonnement de projets etd’événements touristiques et culturels à l’ini-tiative des collectivités territoriales.

Le classement a bien été en effet obtenuau titre du patrimoine culturel vivant. LesVilles et Départements se sont très vite enga-gés dans des événementiels nouveaux (Festi-val de Loire à Orléans,Jours de Loire dans lesdépartements de la Région Centre) et desanimations estivales (Tours sur Loire).A compter de 2008, la Région Centre asouhaité prendre des initiatives à destinationdes acteurs culturels et a subitement consi-déré que la Loire devait être un thème d’ani-mation et de création culturelle et permettreun lien entre les acteurs culturels.Est-ce biensérieux, alors que depuis 5 ans, avec desmoyens importants, Villes et Départementsavaient réussi à retourner les habitants vers lefleuve et à mobiliser,sans attendre la Région,tous les acteurs locaux. Plutôt que de créerencore un nouvel événement spécifique aulogo de la Région,il aurait mieux valu que laRégion s’implique dans les principales initia-tives et les coordonne pour faire revivre laLoire.Le résultat a été,comme on pouvait s’yattendre et comme l’a constaté la presse,unfiasco,malgré un budget global de 478 000 €.

La Région ne sait pas sortir de sa tourd’ivoire et refuse de valoriser les projetsdes autres, même s’ils sont excellents...pour la Région !

Comme toujours, la Région privilégie lefonctionnement courant à l’investissement.

CHAUMONT-SUR-LOIRE. On peut seréjouir,et cette volonté a été largement parta-gée par l’UMP, que la Région Centre ait reprisla gestion du Château de Chaumont-sur-Loire.

On peut néanmoins s’interroger sur la néces-sité d’envoyer,aux quatre coins de la France,11 magnifiques cartons d’invitations diffé-rents pour assister le même 2 avril 2009,à lamême heure, et dans les mêmes salles duChâteau,au vernissage d’une Exposition desœuvres de...11 artistes.Nous serions curieuxde savoir combien a coûté cette « promo-tion » et l’exposition elle-même !

LOIRE À VÉLO. Une action phare,initiéeen 1994 par Maurice Dousset,a été poursuivieavec succès : c’est la Loire à Vélo.La Régionjoue ici parfaitement son rôle d’impulsion etde coordination.C’est le cas également pourl’élaboration du Schéma Régional de l’Eco-nomie Touristique. Mais était-ce bien normalque,malgré le développement d’internet quiest le meilleur support des nouvelles politi-ques de promotion touristique, le ComitéRégional du Tourisme (CRT) dépense de plusen plus pour son personnel et... de moins enmoins pour ses actions ! Ainsi,la comparaisondu poids relatif des charges de personnel etdu montant des actions menées par le CRTest particulièrement révélatrice.

➤ en 2001, les charges de personnel et d’ad-ministration représentaient 40,4 % des dépen-ses totales.

➤ en 2004,on passe à 48,2 % et...à 57,3 % en2008. Les charges de personnel progressentainsi de 37 % depuis 2001 tandis que lemontant des actions de promotion et d’édi-tion, cœur du « métier » du CRT diminuentpendant ce même temps de 30 % !

Cela peut faire plaisir mais ce n’estpas ce qu’on attend d’une Région. Cen’est pas ce qu’attendent nos territoiresqui désespèrent tellement de la Régionque certains envisagent de remettre encause son périmètre. Et cela ne justifiaitsûrement pas d’augmenter massivementles impôts !

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LA POLITIQUE FERROVIAIRE

ment à l’heure pour un objectif de 90,5 %.EnRégion Centre, la politique ferroviaire est lachasse gardée du Vice-Président Commu-niste,qui voue une telle admiration idéologi-que à la SNCF qu’il n’est pas question de lacontrarier !

Jean-Michel Bodin indiquait dans « l’Hu-manité » en février 2007: « la SNCF est l’opéra-teur public et unique des régions. Noustenons à ce qu’il en soit toujours ainsi » ; Ilajoutait dans une lettre adressée aux maires,en septembre 2005, après deux pages dediatribes sur la soi-disant politique gouverne-mentale de « démantèlement du servicepublic pour le livrer aux intérêts privés », ilfaut « constituer des comités de défense et depromotion des services publics de transports,mais cela pourrait aussi concerner d’autresdomaines : poste, école, santé... » avant derappeler son attachement viscéral pour « lescheminots qui apportent beaucoup à lanation après avoir joué un rôle majeur dansnotre histoire ».Chacun respecte à l’évidencele professionnalisme de la SNCF mais il estévidemment difficile de négocier pied à piedavec la SNCF quand on affirme que les chemi-nots de la SNCF sont sacrés et que l’Etat estcoupable de tous les maux !

Il est indispensable que cette politiquephare du Conseil régional fasse l’objet d’unevraie transparence. Il est impossibleaujourd’hui de se faire un avis sur la nouvelleconvention entre Région et SNCF, faute d’in-formations suffisantes.

Le document fourni en 2007 comprenait97 pages avec plus de 150 pages d’annexes,mais aucune comparaison par rapport à laconvention précédente de 2002 et aucunecomparaison non plus contrairement à 2002avec les caractéristiques des autres conven-

La politique ferroviaire est tout à faitrévélatrice de ce décalage entre lediscours et la réalité.

Avant 1998, la Région Centre étaitl’une des régions phare en matière detransports ferroviaires. 3ème région àavoir élaboré son Schéma régional en 1993,l’une des 6 régions pilote de l’expérimenta-tion en 1997 de la décentralisation du TER,c’était son Président Maurice Dousset quicoordonnait la négociation des régions avecl’Etat. Expérimentation dont chacun areconnu la grande efficacité.Une communi-cation du 15 juin 2001 faisait le bilan de l’ex-périmentation menée en région Centre etmontrait bien que les 2 principaux pointsforts de l’action régionale en matière ferro-viaire - la rénovation des gares et celle dumatériel ferroviaire - ont été initiés à compterde 1994 et 1997.Depuis le 1er janvier 2002,leTER est une compétence propre des régions.Il y a eu une continuité en cette matièreet contrairement à ce qu’indiquent lesdocuments de l’Exécutif, la Région n’apas été subitement saisie en 1998 de lapassion du ferroviaire...

Il y a deux incontestables succès,la réno-vation des trains réalisée à 100 % et la réhabi-litation des gares. Mais,aujourd’hui,hormis laphraséologie marxiste du Vice-Présidentchargé des transports,cette grande ambitionferroviaire est largement en panne !

Certaines Régions ont été à la limite duclash dans la négociation avec la SNCF pourlui imposer de respecter ses engagements,enparticulier pour le respect des horaires et l’in-formation des voyageurs.

On peut rappeler ainsi seulement que,surla liaison Interloire Orléans-Tours-Nantes,81,8 % seulement des trains sont officielle-

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tions régionales.On ne peut donc ni appré-cier l’évolution de nos relations contrac-tuelles avec la SNCF, ni comparer avec ceque font les autres. Est-ce normal ?

Enfin, on aurait pu s’attendre à disposerd’un bilan de la précédente convention. Laconvention de 2002 prévoyait 5 critères dequalité dont la ponctualité des trains.C’est unreproche récurent vis-à-vis de l’opérateurferroviaire. Pourquoi n’avons-nous aucunélément précis sur ces indicateurs qui corres-pondent à l’une des préoccupations majeu-res des clients du TER ? Malgré la demande del’UMP,aucune information n’a été apportée !

Il n’est pas normal que depuis 2001,il n’yait plus de bilan pluriannuel sur la politiqueferroviaire. On affirme à grand renfort decommunication que l’offre ferroviaire adoublé et que la fréquentation a triplé depuis1998 mais aucun document précis ne vientdonner les évolutions année par année decette politique ferroviaire régionale. Or, leschiffres indiqués sont souvent contradictoi-res et les comparaisons avec les autresrégions nuancent fortement ces cocoricos !

Ainsi on évoque 90 000 voyageurs / jourdès 2005 mais le site internet de la Région,consulté en fin juillet 2009,donne 2 chiffresdifférents : le premier, 90 000 (comme en2005), le second, dans le récapitulatif chif-fré, de... 65 000. Rappelons d’abord que90 000 voyageurs au quotidien, c’est égale-ment à peu près le nombre de voyageurstransportés par un réseau urbain commeTours ou Orléans. Les statistiques de laSNCF, exprimées en Voyageurs / Km, nepeuvent être utilisées pour valider ou nonces chiffres. On peut alors se reporter au« palmarès des régions » réalisé chaqueannée par le journal « La vie du rail »: entre2004 et 2007, la fréquentation des trainsexprimée en voyages / Km a augmenté

pour l’ensemble des régions de 20 % contre7,7 % en région Centre, et l’offre ferroviairea augmenté pour l’ensemble des régionsde 10,3 %, tandis qu’elle a diminué enrégion Centre. Chaque année depuis 2004,le Centre est classé entre la 16ème et la19ème place sur 20 pour l’évolution de l’of-fre ferroviaire. La Région Centre a, avec1600 Kms de voies ferrées, le 3ème réseaule plus long des régions françaises. Lenombre de voyageurs la place en 5èmeposition ; il en va de même pour l’im-portance du parc de véhicules. Pour-tant, la part du budget consacrée au TERhors infrastructures est de 12,8 %, soit untaux d’effort bien inférieur à la moyennenationale qui est de 15,5 %.Il est aussi parti-culièrement intéressant de rappeler que60 % de la fréquentation de l’ensemble desTER est concentré sur les 2 seules lignesNogent-Chartres-Paris (41 %) et Tours-Orléans (19 %).

A force d’asséner des slogans et derefuser toute transparence, laRégion Centre perd ainsi sacrédibilité !

Beaucoup de promesses en 1998,beaucoup de promesses en 2004 ; l’incon-vénient... c’est que ce sont souvent lesmêmes. Déjà,le « Nouvel Observateur » qu’ilest difficile de classer à droite,avait réalisé undossier en mars 2004 sur « les élus qui tien-nent leurs promesses...et les autres ». Enmatière de transports, la Région Centre figu-rait déjà à cette époque dans les très mauvaisélèves.Mais le classement serait évidemmentpire encore aujourd’hui, puisqu’aucun desgrands projets n’a avancé, sauf l’électrifica-tion de Vierzon-Bourges programmé etfinancé depuis...1994 !

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Autre exemple, on nous promettait derenforcer les pôles multimodaux deTours et d’Orléans et de développer letransport combiné.

9 ans plus tard, on constate avec regret,comme le soulignait leCESR dans son rapportsur l’avenir des trans-ports, la fermeture desplateformes intermoda-les de Tours et d’Orléanset si les autoroutes ferro-viaires ont fait l’objet denombreuses études etréunions, la RégionCentre y a brillé par son absence !

La stratégie régionale du transport collec-tif multimodal et circulations douces, votéeen juin 2006,reprend une fois de plus tous cesengagements,sans toutefois que rien ne soitprévu sur les autoroutes ferroviaires et le fret.Mais depuis :- rien de concret sur le cadencement pour-tant indispensable,- une concertation quasi-inexistante avec lesautres autorités organisatrices de transports,départements et agglomérations,- un énorme retard sur la billettique et les tari-fications intermodales,- etc.

La Région Centre lance des études unpeu dans tous les sens sans vision cohé-rente et sans concertation suffisantepour qu’elles puissent aboutir à desrésultats.

Pourtant,des enjeux stratégiques et fonda-mentaux pour l’avenir de notre Régionexigent une volonté politique forte : le TGVGrand Centre Paris-Orléans-Bourges-Cler-mont-Lyon,la liaison avec Roissy et l’intercon-nexion sud des TGV,l’autoroute ferroviaire etson (ses) arrêt(s) en Région Centre, le traite-

ment des zones périurbaines et le tram-train,le cadencement et une politique centrée surle client...Tout cela nécessite autre chose quela frilosité actuelle et les engagements flouslaissés sans suite !

Quand on étudie ceque font les autresRégions comme l’Alsace,la Picardie, Rhône-Alpesou beaucoup d’autres,on ne peut qu’être frap-pés du manque d’ambi-tion et de vision stratégi-que de notre Région.

En revanche, bizarre-ment, depuis quelques mois, (n’y voyezaucune incidence électorale bien sûr !), onvous promet des engagements tant pourl’électrification de Bourges-Saincaize que ledébut des travaux de l’arlésienne Chartres-Orléans !

Miracle ! La Région commence à s’intéres-ser au barreau sud d’interconnexion, ellefinance les études du TGV Centre,elle s’inté-resse même au fret ferroviaire !

On a pu ainsi lire dans la presse que le 28août dernier : 5 présidents socialistes dontFrançois Bonneau se sont rencontrés pour leTGV Centre.

A les entendre,on pourrait croire que leTGV Centre,c’est eux ! On aurait préféré qu’ilsse battent aux côtés des élus locaux qui avecBrice Hortefeux et Rémy Pointereau,ont faitinscrire ce projet essentiel dans la loiGrenelle1. Ils avaient été jusqu’alors étonne-ment absents de toutes les nombreusesréunions pour faire aboutir ce projet !

L’UMP a même du déposer un vœu enSéance Plénière de juin 2008 pour imposerl’adhésion de la Région à l’Association « TGVGrand Centre Auvergne »,c’est dire !!

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La Région lance desétudes un peu danstous les sens sans

vision cohérente etsans concertation

suffisante

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DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET FORMATION

sur rien.Du coup,les promesses de campagneétaient un compromis irréaliste entre lesvolontés des uns et des autres : « nous condi-tionnerons l’attribution d’aides à des critèrestant sociaux qu’environnementaux ».Qu’il yait contrat,c’est parfaitement normal (et d’ail-leurs habituel) mais quelle complexité etquel interventionnisme ! La Région a défini 15objectifs pour le soutien aux entreprises.Parmi ceux-ci, on trouve : soutenir l’emploidurable (non précaire), soutenir la promo-tion sociale,promouvoir l’égalité des chances(non-discrimination, égalité hommes /femmes), concourir à l’amélioration desconditions du travail,promouvoir les techno-logies propres et sobres, favoriser l’éco-conception des produits (ensemble desphases du cycle de vie du produit : produc-tion, distribution, utilisation et destructionfinale)...

Nos technocrates de service vont alors àpartir d’une grille de lecture établir une «cota-tion » de l’entreprise et du projet par rapportà tous ces objectifs régionaux puis vontétablir un contrat avec l’entreprise « quicomportera des engagements précis et s’ins-crira dans une véritable démarche deprogrès, une démarche nouvelle et itératived’analyse et d’échanges avec le porteur deprojet.».

Ce contrat engage systématiquement l’en-treprise sur le maintien des effectifs et de l’ac-tivité sur le territoire régional pendant 5 ans àcompter de la date de fin du programmeaidé.

Imaginez une PME régionale deproduction qui a un projet de développe-ment, comment voulez-vous qu’elleaccepte qu’on lui impose une vision aussiidéologique et technocratique ?

Le programme de 2004 nous promet-tait une « priorité à l’activité économiqueet à l’emploi ». La majorité Gaucheplurielle a seulement oublié que c’estl’activité économique qui crée l’emploi !

Le Parti Communiste ne veut pas d’aidesaux entreprises,ni d’interventions dans l’ensei-gnement supérieur ; les Verts veulent imposerune autogestion environnementale d’un autreâge. Les Socialistes ont donc eu à trouver uncompromis boiteux et surtout... inefficace.

L’objectif était de « maximiser l’impactdes transferts de technologie et leurs retom-bées économiques ».

Or, pour des raisons idéologiques - onn’accompagne pas les politiques de l’Etat ! -la Région a été largement absente de la politi-que fondamentale pour l’avenir que sont lespôles de compétitivité.

Ainsi, le pôle de compétitivité de la «Cosmétic Valley » a-t-il été lancé par les Dépar-tements et les Agglos avec une Région parti-culièrement frileuse,alors même que la loi de2004 a pourtant renforcé sa compétenceéconomique.

Certes le Schéma Régional de Développe-ment Économique et Social (SRDES) citel’appui aux pôles de compétitivité mais lebilan établi en décembre 2008 n’évoque quele seul pôle S2E2 à propos du pôle régionald’efficacité énergétique...Cela est tout à faitsignificatif.

La Région s’enferme dans sa tour d’ivoire,Contrairement à la plupart des autres régionsfrançaises...

Quel manque d’ambition alors quedes filières nouvelles peuvent et doiventêtre initiées !

En matière d’aide aux entreprises,Socia-listes,Communistes et Verts ne sont d’accord

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Comment voulez-vous, alors qu’elle sebatte pour survivre,se développer et préser-ver l’emploi, lui demander,pour obtenir uneaide financière de bouleverser son organisa-tion interne et, dans les circonstances d’au-jourd’hui, de prendre un engagement demaintenir l’emploi pendant 5 ans ?!

Cela ne pouvait pas marcher et d’ail-leurs... ça ne marche pas !

La Région Centreest affectée par la crisemondiale plus profon-dément encore que lereste du Pays. Sur un an,la Région compte 14 217chômeurs de plus. Lechômage des jeunes demoins de 25 ans aaugmenté en moyennerégionale de 23,5 % surun an, contre 19,7 % auniveau national.

Pour combattre lacrise, le Gouvernement,avec Hervé NOVELLI,Secrétaire d’Etat chargédu Commerce,de l’Artisa-nat, des Petites et Moyennes Entreprises, duTourisme et des Services,a mis en place,dèsdécembre 2008,un plan de relance de l’éco-nomie de 26 milliards euro,comportantd’importants investissements sur les infra-structures,dont notre Région sera largementbénéficiaire.

Après cette réponse de l’Etat, la réponsede la Région à la crise,était,elle-aussi,atten-due de tous.Cette réponse est venue le jeudi26 mars 2009 en Assemblée plénière duConseil régional. Ce « Plan de relance régio-nal »,c’est 17,525 M€, soit 0,06 % du plan derelance gouvernemental !

Et surprise, 96 % de ces 17,525 M€, soit16,8 M€,sont en réalité l’application régionaled’une mesure du plan national décidé par leGouvernement,consistant dans un rembour-sement anticipé de la TVA sur les investisse-ments réalisés au cours de l’année 2009 !

L’investissement supplémentaire de laRégion sur ses ressources propres se limitedonc à 0,725 M€, soit 0,002 % du plan derelance gouvernemental !

Notre Région,commeà l’habitude, se montrel’une des moins dynami-ques de France ! EnAlsace, pour un budgetglobal inférieur,c’est exac-tement le double, 34 M€,qui a été consacré à lalutte contre la crise.Noussommes probablement larégion française qui s’estle moins préoccupée de lacrise hormis pour souli-gner les p ré tenduesresponsabilités de l’Etat ! Atel point qu’une Vice-Prési-dente a refusé devant leCESR de parler de plan de

relance lors de la présentation de la décisionmodificative du budget,devant la minceur del’effort ainsi proposé !

Même le Conseil Economique etSocial Régional (CESR), d’ordinaire trèsmesuré,n’a pas de mots assez durs dans sonavis du 18 mars 2009 : « la Région avait lapossibilité d’engager à cette occasion unepolitique plus volontariste », « ce documentne peut pas être considéré comme un planrégional de soutien économique et social àpart entière »,« il ne porte que sur des projetsqui ne peuvent être considérés comme

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Nous sommesprobablement larégion française

qui s’est lemoins

préoccupée dela crise

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faisant partie d’une réflexion stratégiqueglobale pour faire face à la situation àlaquelle notre région est confrontée », «aucune priorité réelle ne ressort à travers leschoix d’investissements supplémentairesfaits par la Région ni même d’enjeu enmatière de maintien de l’emploi », « ce planfait apparaître des projets dont on a parfois dumal à cerner le caractère structurant pournotre région », « le CESR s’interroge sur ladisponibilité de projets structurants et inno-vants dans notre région.».Fermez le ban !

Notre enseignement supérieur doitêtre développé. Le nombre de diplômés estlargement inférieur à la moyenne nationale.Tous partagent ce constat et pourtant laRégion se montre ici encore très timide ycompris par rapport à la plupart des autresrégions françaises ! Les 3 seules orientationsdu schéma en ce domaine sont d’accompa-gner :- les actions de promotion et de valorisationdes formations menées en commun par lesuniversités régionales,- le développement du logement étudiant,- et l’accueil d’étudiants étrangers.

Si,en matière de formation continue,unincontestable effort de concertation a bienété mené, on peut regretter le manque deréactivité par rapport aux besoins des deman-deurs d’emploi et des entreprises.

Développer les « savoirs de base » est biensûr fondamental mais l’essentiel,particulière-ment en cette période économique difficile,est de permettre à tous de trouver du travailet d’être formé pour les métiers qui recrutent.Les actions menées par le Conseil régionalsont quasi exclusivement tournées vers laformation personnelle de l’individu.Peu d’ac-tions sont tournées vers l’économie régio-

nale, encore moins vers l’entreprise. Or, laformation doit être aussi un outil au serviced’une politique économique et d’une politi-que d’emploi.Certaines régions ont bien inté-gré la formation en liaison avec les AGEFOS-PME dans leur plan de relance pour aider lesdemandeurs d’emploi à se repositionner auplus vite et adapter les formations auxbesoins locaux des entreprises.

Depuis 4 ans,la Région avait mis en placeun système d’appels d’offres pour choisir sespartenaires formateurs.

A partir du moment où le gouvernementa demandé à l’AFPA (Association de Forma-tion Professionnelle des Adultes) de rentrerprogressivement dans un cadre concurren-tiel, de nombreuses régions socialistes ontdécidé de créer un « service public régionalde formation » dont le seul véritable objectifest de sortir totalement des règles de laconcurrence.

Que la formation professionnelle soit unenjeu essentiel pour notre société,personnene le conteste.Il ne s’agit évidemment pas de« privatiser » la formation puisque les règlesde concurrence sont fixées par les cahiersdes charges établis par la Région elle-même,et que,jusqu’alors la majorité régionale consi-dérait ce système comme excellent. Il s’agitseulement d’éviter que cette majorité puissechoisir sans aucun contrôle les organismesde formation qui vont travailler pour elle.Etquand on connaît la tendance au clienté-lisme, maintes fois prouvée, de la majoritérégionale,les multiples organismes de forma-tion peuvent s’inquiéter du nouveau systèmequ’elle souhaite mettre en place !

En ce qui concerne l’apprentissage,quede volontarisme dans les intentions… Larégion Centre compte 16 456 apprentis en2004 et 19 376 en 2008 soit 18 % de plus. Leniveau de qualification augmente et c’est tant

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mieux : 39 % de plus pour le niveau Bac etplus. Or, chacun sait que : plus le niveaumonte,plus le coût de l’apprenti augmente.

A lire les documents de l’Exécutif, cerésultat est le fait exclusif de la forte volontérégionale alors que « le développement del’apprentissage reste fragile financièrement »avec les risques de désengagement de l’Etat.L’Etat a relancé une politique de développe-ment de l’apprentissage pour atteindre500 000 apprentis,mais la Région clame queces promesses étatiques reportent la chargesur la Région. Sans doute, charger l’Etat detous les maux permet de masquer les contra-dictions entre les Socialistes,favorables à l’ap-prentissage et les Communistes qui n’ontd’yeux que pour les sections professionnellesdes lycées et qui détestent cet apprentissagequi « vend » des jeunes aux entreprises !

Puisque le nombre d’apprentis augmenteet leur niveau de qualification aussi, lesdépenses globales augmentent de 41 %passant de 70 à 100 M€.On pourrait donc s’at-tendre à ce que la charge de la Régionaugmente également.Comme d’habitude,leschiffres de l’effort propre de la Région,(c’està dire ce qui reste à la charge de la Régionaprès les dotations de l’Etat) qui sont norma-

lement obligatoirement publiés depuis 2005,sont soigneusement cachés dans les docu-ments débattus en Assemblée, il faut fouillerau fin fond des annexes pour les retrouver!Quant à comparer avec 2004,impossible saufà croiser de nombreux documents épars !

Pourquoi les commentaires des ComptesAdministratifs sont-ils à la fois incomplets etimpossibles à comparer entre eux ? Toutsimplement parce qu’en fait l’effort propre dela Région a baissé de 47 % c’est à dire de26,9 M€ en 2004 à 14,2 M€ en 2008. Enrevanche, l’effort de l’Etat qui a donné autravers du Contrat d’Objectifs et de Moyens,créé en 2005, 10 M€ de plus à la Région apermis effectivement de relancer l’apprentis-sage. Ainsi, alors que l’effort propre de laRégion représentait,en 2004,38 % des dépen-ses totales de l’apprentissage, il n’était, en2008, que de 14 % ! Mais quand l’Etataugmente ses dotations à la Région, iln’est pas question d’en parler !

Révélateur du désintérêt de la Régionpour l’Apprentissage : dans le Projetrégional 2000-2010, au plan des Actionsà réaliser, cherchez le mot APPRENTIS-SAGE : inutile, il n’y figure pas une fois !

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