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12/09/2015
La recherche documentaire dans le cadre d’une épreuve de type TPE Méthodologie pour l’autonomie
Lycée Marc Bloch - Sérignan MARINA BARDY, PROFESSEURE DOCUMENTALISTE
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Le travail de recherche documentaire
Textes de référence p.2
1. Définition du travail p.2
2. Cerner le sujet p.3 2.1. Choix du sujet p.3
2.2. Méthodes pour cerner un sujet p.3
2.2.1. Le brainstorming p.4
2.2.2. Le 3QOCP p.4
2.2.3. La délimitation du sujet p.5
2.2.4. La carte mentale p.6
3. Notions et compétences à maîtriser avant de lancer une recherche p.9 3.1. Nature, support et outil d’information p.9
3.2. Les critères de sélection : pertinence, fiabilité, validité, redondance p.10
3.3. Les droits à respecter p.11
3.4. Fonctionnement d’un moteur de recherche p.11
4. Chercher des documents p.13 4.1. Sur ESIDOC : documents du CDI + Europresse + des sites déjà validés p.13
4.2. Sur Internet p.14
5. Du brouillon à la rédaction p.16 5.1. Savoir prendre des notes p.16
5.1.1. La fiche de lecture p.16
5.1.2. La carte mentale p.16
5.2. Réévaluation de la problématique et du plan p.17
5.3. Comment faire une médiagraphie p.18
5.4. Présentation finale du travail p.20
6. L’oral p.20
Médiagraphie p.21
Annexes p.22
De la problématique au plan p.23
L’équation de recherche P.24
Valider l’information sur internet p.25
Evaluer un site web p.26
Le droit d’auteur p.27
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Textes de références issus du site Education.gouv
Préparation, production et réalisation des TPE
Plusieurs étapes peuvent être distinguées dans le déroulement des TPE :
- une première phase au cours de laquelle sont définis le sujet et sa problématique ; on veillera dans ce cadre à bien délimiter les
contours du sujet en se gardant de problématiques trop ambitieuses par rapport au niveau des élèves des classes de première ;
« les sujets ne [doivent] pas être trop ambitieux mais adaptés aux connaissances et aux compétences des élèves : la réussite
des TPE repose en grande partie sur le caractère réaliste des sujets et sur des problématiques bien définies, évitant des sujets
trop vastes que les élèves ont du mal à cerner. »
- La deuxième phase est centrée sur la recherche documentaire
- la troisième phase conduit à réaliser une production (dossier, maquettes, poèmes, une de journal, expérience scientifique,
vidéogramme, affiche, représentation théâtrale, pages internet, exposition, etc.) ;
- la quatrième phase, la soutenance, donne lieu à une présentation orale de la réalisation, s'appuyant sur une note synthétique
individuelle.
Les réalisations doivent rester modestes et réalistes. La forme « dossier », fréquemment retenue par les élèves, ne doit pas
aboutir à un montage d'information et de documents sans véritable appropriation du sujet et sans regard critique sur les sources
utilisées. Une attention toute particulière sera portée, autant que faire se peut, sur le caractère original de la production des
élèves, excluant la simple copie d'éléments préexistants.
Les documents produits ainsi que la soutenance peuvent, en tout ou partie, être l'occasion de l'utilisation d'une langue
étrangère. Cela peut être tout particulièrement encouragé en série littéraire ou lorsque existe un enseignement non linguistique
en langue étrangère (DNL) conformément aux dispositions de la circulaire n° 2010-008 du 29 janvier 2010 (B.O.EN spécial n° 1 du
4 février 2010) relative aux langues vivantes dans l'enseignement général et technologique.
Carnet de bord
Tout au long du déroulement des TPE, la tenue régulière d'un carnet de bord est particulièrement recommandée. Trace d'un
itinéraire personnel, le carnet de bord permet à l'élève de noter au fil du temps le déroulement et les principales étapes du
travail. Il garde également la mémoire des documents consultés et leurs références. Témoin de la démarche adoptée, il permet
aux professeurs encadrant les TPE de dialoguer avec les élèves en portant la trace des conseils et des précisions apportés.
1. Définition du travail
La méthodologie expliquée dans ce livret est plutôt orientée pour réaliser une production de type
« dossier », mais les conseils donnés sont, cependant, valables pour tout type de recherches documentaires.
Les différentes questions à se poser en amont :
Faites un tableau, répondez à chaque question et gardez la feuille jusqu’à la fin (de manière générale il faut
garder tous les documents que vous allez créer, y compris les brouillons).
Thème ?
Sujet que vous allez choisir à partir de ce thème ?
La ou les disciplines concernées ?
Produit attendu : ses caractéristiques ?
Support(s) : affiche, diaporama, œuvre plastique, vidéo, dossier, expérimentation, construction,
etc. ?
Contenu du dossier : analyse, commentaire, avis personnel, schémas, photos, animations, dessins,
extrait vidéo, nombre de pages, annexes, médiagraphie, notes de bas de page, remerciements,
sommaire, page de titre, reliure, etc. ?
Public cible ?
Critères d’évaluation : savoir ce sur quoi je serai noté exactement
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Objectifs pédagogiques : pourquoi je dois réaliser ce travail, qu’est-ce que cela va m’apporter ?
Oral : dans quelles conditions ?
Partenariats : avec qui ? Dois-je choisir mes partenaires de travail en fonction de mes affinités ? Pour
leur sérieux ? Parce qu’on veut traiter le même sujet ? Pour la proximité du lieu d’habitation ?
Partage des tâches : dès le départ, il faut se répartir les tâches de manière équilibrée et être clair sur
ce que chacun doit faire. C’est une négociation qu’il faudra respecter.
Echéances : fixer vous des modalités de travail et des dates d’échéances pour chaque phase. Si vous
n’arrivez pas à respecter ces dates, c’est que votre organisation n’est pas correcte, vous devez alors
la revoir.
2. Cerner le sujet
Cerner un sujet est une étape indispensable avant tout autre chose. Cela prend du temps et c’est un peu
difficile, mais c’est normal. Cela vous permettra de mettre en œuvre toute la suite de votre travail :
Choisir un grand thème
Choisir un sujet qui correspond à ce thème
Délimiter le sujet
Trouver une problématique
Etablir un plan provisoire
Déterminer les informations dont vous avez besoin
2.1. Choix du sujet
Selon les grands thèmes nationaux qui vous seront communiqués, vous devrez vous-même trouver un sujet
à partir duquel vous devrez dégager une problématique. Ces grands thèmes sont en rapport avec la filière
dans laquelle vous êtes (L, ES, S) ou ils sont communs aux 3 filières. En cas de groupe rassemblant des élèves
de filières différentes, vous devez choisir un thème commun.
Thèmes communs aux 3 séries
Série L Série ES Série S
L’aléatoire, l’insolite, le prévisible
Individuel et collectif Ethique et responsabilité
Le jeu Lumière, lumières Héros et
personnages
Les inégalités L’argent Crise et progrès
Structures La mesure Matière et forme
Pour chacun de ces thèmes, vous avez des sous-thèmes et des axes de développement qui vous sont proposés
sur le site Eduscol.
http://eduscol.education.fr/cid47789/themes-nationaux.html#lien2
2.2. Méthodes pour cerner un sujet
Préambule : pour accompagner cette méthodologie un exemple de sujet sur les abeilles a été choisi pour
vous montrer le processus de réflexion.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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2.2.1. Le brainstorming
Prendre une grande feuille vierge, format paysage
Mettre au centre de la feuille le sujet principal (un mot-clé ou une expression, pas la question !)
Inscrire autour tous les mots-clés qui vous viennent à l’esprit en relation avec le sujet principal
Définition
Un mot-clé est un mot ou un groupe de mots. C’est un nom commun, une expression, un nom propre, un lieu
ou une date. Un mot clé représente un concept, une notion, une idée.
Exemple : sujet sur les abeilles (je n’ai pas encore de problématique)
Sans plus d’orientation sur mon sujet je cherche, dans ma tête, des mots-clés qui sont en lien avec ce mot.
Après je complète par…
2.2.2. Le 3QOC2P
Je complète la feuille du brainstorming en me posant, cette fois-ci, des questions plus ciblées.
Qui : les personnes concernées, les acteurs, les catégories socio-professionnelles, l’âge, qui fait, qui
subit, qui décide, qui met en place, à qui, pour qui, avec qui, tous ou certains, individus, groupes,
population, etc ?
Quoi : les faits, ce que c’est, cela comprend, cela ressemble à, les différents types, formes, sortes, etc.
Quand : le temps, période, date, durée, fréquence, chronologie, etc.
Où : le lieu, l’endroit, le milieu, le contexte, etc.
Comment : le déroulement des évènements, de quelle manière, avec quels moyens, quelles méthodes,
les conditions, les étapes, etc.
Pourquoi : les causes, pour quelles raisons économiques, juridiques, sociales, scientifiques, morales,
etc ;
Pour quoi : dans quels buts, quelles conséquences, quels objectifs, etc.
abeille
ruche
apiculteur
miel
fleurs
reine
soleil
piqûre
cire
pollinisation
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Au terme de ces deux étapes, aidez-vous d’un dictionnaire et d’une encyclopédie (vous les trouverez dans
Esidoc en version numérique) et d’articles d’actualité pour compléter votre brainstorming.
Une fois le brainstorming terminé il faut que je choisisse un angle en particulier : de quoi va traiter exactement
mon sujet ?
2.2.3. La délimitation du sujet
Maintenant vous pouvez, grâce aux mots-clés que vous avez fait émerger, passer à la phase de délimitation
du sujet.
C’est à vous de choisir le cadrage, l’angle, que vous allez donner à votre devoir : de quoi vais-je parler ? Qu’est
ce qui me parait important d’aborder ? Y’a-t-il une polémique autour de ce sujet? En a-t-on parlé récemment
dans les journaux et pourquoi ? Y’a-t-il un enjeu politique, économique, scientifique, sociologique autour de
ce sujet ? De ce fait, est ce que je choisis de travailler sur l’organisation d’une ruche ? La fabrication du miel ?
La mortalité des abeilles ?, etc.
Vous ne pouvez pas aborder tous les sous-thèmes, vous devez vous fixer un objectif plus restreint. Le but
étant de faire un travail approfondi sur un petit sujet plutôt que de présenter une somme de connaissances
sur un sujet général, on ne vous demande pas de faire un exposé, encore moins une encyclopédie !
Quand vous avez choisi votre cadrage :
dégagez une problématique provisoire :
elle doit mettre en avant les enjeux du sujet
elle délimite l’application du sujet
elle oriente l’argumentation
ce n’est ni une question appelant une réponse purement descriptive (catalogue), ni un simple
constat (réponse de type oui/non)
Organisation sociale disparition
production
pesticide
printemps
colonie
agriculteur
consommateur
acacia qualité
quantité
venin
champ
montagne
campagne
ville jardin
coût
pollen
mortalité
parasite
France
Régions du sud
Pays de l’est
Années 2000
culture
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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elle commence souvent par : en quoi…?, dans quelle mesure… ?, dans quel intérêt… ?
pourquoi…?, etc.
surlignez les mots clés qui sont en lien avec la redéfinition de votre sujet
Exemple pour ce sujet :
1) je choisis un cadrage et j’en dégage une problématique
Proposition de problématique :
à la lecture d’articles sur le sujet et mes connaissances des enjeux du moment (lecture régulière de la presse,
documentaires télévisés, reportages, etc.) j’ai décidé de porter mon attention sur cette inquiétude actuelle du
monde scientifique sur la surmortalité des abeilles et de la mise en cause des pesticides par les apiculteurs,
tout cela à travers la production du miel, ce qui me permettra de faire un parallèle avec la situation dans
d’autres pays.
Problématique provisoire dégagée de mon brainstorming : En quoi les pesticides sont-ils en cause dans la
baisse de production du miel en France ?
2) au regard de ma problématique, je surligne tous les mots-clés qui vont m’être utiles à la recherche
documentaire et au développement argumentaire.
2.2.4. La carte mentale
La carte mentale permet de construire une représentation globale et structurée d’une thématique. Elle
permet, en un coup d’œil, d’avoir l’ensemble de la réflexion autour d’un sujet avec des connexions logiques
entre chaque idée et sous idée. Grâce à ses ramifications, elle permet de développer une structure
arborescente.
Pour la concevoir, je réutilise mon brainstorming mais en organisant les mots-clés de manière logique.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Cette carte mentale vous sera utile jusqu’à la fin de vos travaux, elle vous permet de voir si, dans votre
recherche documentaire, vous avez abordé tous les points que vous vouliez développer.
Cette technique est aussi très utile pour résumer un document ou encore comme support lors de votre oral,
vous le verrez plus loin dans les techniques de prise de notes.
Pour mon sujet sur les abeilles, en m’aidant du brainstorming, du 3QOC2P, de la délimitation du sujet, et de
la problématique, voici, à la page suivante, la carte mentale que je peux faire :
Je laisse de la place pour les éléments que j’y rajouterai, au fur et à mesure de mes recherches.
Cette carte mentale va vous aider à établir un plan provisoire pour votre dossier :
en mettant en avant les ressemblances et les oppositions entre deux notions clés (plan
comparatif)
en opposant les idées forces (plan dialectique)
en cherchant les causes, les conséquences, les solutions (plan analytique)
en développant les différents aspects de la question (plan thématique)
en présentant les différentes phases d’un processus (plan chronologique)
Lisez, en annexe, la page « De la problématique au plan ».
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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mortalité abeilles
pesticides
utilité et utilisation
milieux touchés?
• villes
• campagne
• montagne
action des pesticides sur
les abeilles
parasite
découvertes récentes
études scientifiques
autres problèmes?
chiffres clés
production du miel
• française
• étrangère
mortalité
• en France
• à l'étranger
enjeux?
économiques
• manque à gagner pour les apiculteurs
• les lobbies des industries chimiques
agronomiques
• pollinisation
• le devenir de l'apiculture
écologiques
• la préservation de la faune
• pollution de la flore
solutions?
champs bio?
nouvelles normes
européennes?
éradication du parasite?
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Au regard de ce travail, j’essaie d’élaborer un plan provisoire, cela me donne une trame de recherche
documentaire : en fonction des idées que je veux développer, je sais maintenant quelles sont les informations
que je dois chercher.
1ère proposition de plan provisoire :
Intro : constat : chiffre de la production, comparatif avec chiffres antérieurs. Il faut que je m’assure que mon
postulat est vrai, sinon toute ma réflexion s’écroule ! (exemple : si, au cours de mes premières recherches, je
m’aperçois qu’en fait il n’y a pas de baisse de la production du miel, il faut que je revoie ma problématique).
Développement choisi : plan analytique→ causes/ conséquences/ solutions
1) Les pesticides sont nocifs pour les abeilles (études des chercheurs, chiffres de la mortalité des abeilles, effets
des pesticides à court et à long terme)
2) Chute la production de miel (chiffres, comparaison avec situation antérieure, situation des pays qui utilisent
moins de pesticides)
3) Solutions proposées par les diverses parties (scientifiques, apiculteurs, etc.)
Cependant, ce plan va forcément évoluer car les informations que je vais trouver ne sont peut-être pas celles
que j’attendais.
En effet, après une recherche rapide, je m’aperçois, dans les documents que j’ai consultés, que les pesticides
ne sont pas forcément les seuls en cause dans la surmortalité des abeilles. Au cours de mes lectures, j’ai vu
qu’il était aussi question d’un parasite tueur (du coup de pense à le rajouter à mon brainstorming ou le
surligner et ainsi de suite pour tous les nouveaux concepts qui vont émerger lors de mes recherches). Mon
plan va nécessairement en tenir compte, ainsi que ma problématique, si nécessaire.
2ème Proposition de plan provisoire : (je ne change pas ma problématique)
Intro : constat : chiffre de la production, comparatif avec chiffres antérieurs.
Développement choisi : plan dialectique→ thèse / antithèse / synthèse
1) Les pesticides sont en cause dans la surmortalité des abeilles (constat des apiculteurs, chiffres, analyses de
chercheurs)
2) La découverte d’un parasite tueur d’abeille remet en cause la responsabilité des pesticides (chiffres, études
récentes, découverte, expériences)
3) Comparaison avec les situations dans d’autres pays, prise en compte du débat entre les lobbies de l’industrie
chimique, les associations écologiques et le monde scientifique.
3. Notions et compétences à maîtriser avant de lancer une recherche
3.1. Nature, support et outils d’information
Voici, avant de commencer une recherche, quelques questions à se poser :
Quelle est la nature de l’information que je cherche ? Anthologie, archive, article de périodique, atlas,
biographie, chronologie, débat, documentaire, enquête, entretien, essai, étude comparative, exercice,
animation, guide pratique, iconographie, témoignage, travaux de recherche, etc. ?
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Sur quel support je vais pouvoir la trouver ? livre, revue, journal, encyclopédie, dictionnaire, site
internet, blog, forum, entretien, brochure, dossier, manuels d’enseignement, rapport officiel, etc. ?
Dans quels lieux ces supports se trouvent-ils ? CDI, médiathèque, entreprise, institutions, internet ?
Quel outil de recherche dois-je utiliser pour retrouver ces documents ? catalogue informatisé de
médiathèque (par exemple Esidoc), moteur de recherche internet (par exemple Google), personne
ressource ?
Avant d’aller par habitude et facilité sur Internet, il faut se poser toutes ces questions car, souvent (et
finalement !) Internet ne se révèle pas être la meilleure source d’information. En effet, la requête à poser s’avère
plus compliquée qu’il n’y parait (si on veut vraiment trouver ce que l’on cherche) et l’évaluation est difficile (une
fois que l’on a trouvé, il faut estimer si la source est fiable).
Les livres et les revues imprimées restent encore un bon moyen de s’informer. L’information y est structurée
(sommaire), fiable (auteur identifiable) et simple d’accès (on s’y perd moins que sur Internet).
Néanmoins, l’esprit critique doit toujours vous accompagner, quel que soit le support !
La chaine de validation de l’information est beaucoup plus longue pour un imprimé car les écrits passent entre
plusieurs mains. Chacune de ces personnes relit l’information et la valide. Quand cette information arrive entre
les mains du lecteur elle est déjà vérifiée. En tout cas, c’est valable dans 95% des cas car on ne peut empêcher,
de manière totale, la propagation de rumeurs ou la désinformation, même dans le monde de l’édition, mais on
peut toujours espérer qu’un maillon de la chaîne de validation repèrera la supercherie ou l’erreur. D’ailleurs le
problème se pose de plus en plus dans les journaux qui, parfois, à leur insu (ou pas) diffusent de fausses
informations…. Souvent parce que leur source vient d’internet et n’est pas suffisamment vérifiée !
Sur internet, la seule personne qui valide l’information c’est vous, ce qui vous oblige à maîtriser certains indices.
Cela complique un peu votre travail et demande du temps. Cependant, ces compétences sont essentielles à
maîtriser à l’heure de l’information numérique.
3.2. Les critères de sélection d’une info : pertinence, fiabilité, validité, redondance
Pertinence : l’information répond à votre besoin d’information, tant au niveau du contexte que de la
compréhension
Fiabilité : la ressource que vous avez choisie est digne de confiance, la personne ou l’organisme qui en
est l’auteur est réputé pour être un expert dans ce domaine.
Validité : votre information est « fraîche », elle est toujours d’actualité.
Redondance : vous avez trouvé cette information sur plusieurs sources
Sur internet, il est facile de « piquer » l’information sur un autre site et vous ne le savez pas parce que l’auteur
ne le signale pas en ne mettant pas ses sources. De ce fait, vous vous dites qu’il en est l’auteur. Si l’information
est ainsi reproduite plusieurs fois sans que cela soit signalé, vous pouvez penser consulter la même information
(redondance) sur plusieurs sources (fiabilité)…et pourtant il n’en est rien ! Dans ce cas, l’information n’est
jamais vérifiée, elle est juste réutilisée par tous, sans esprit critique et sans respect du droit d’auteur. C’est
ainsi que les rumeurs et la désinformation se propagent très vite sur internet.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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3.3. Les droits à respecter
Avant de me servir d’une information ou de copier une photo sur Internet je dois savoir si j’en ai le droit.
De manière générale, on peut considérer que pour un travail scolaire vous pouvez reprendre toute sorte
d’information sans vous soucier d’avoir l’autorisation de l’auteur, ceci est aussi valable pour tous les autres
supports. Cependant, VOUS DEVEZ OBLIGATOIREMENT CITER VOS SOURCES dans votre devoir !!!!
Cependant, dans le monde professionnel, ou à des fins commerciales ou de communication externe, l’utilisation
d’info, de photo, de tableau, etc. est strictement réglementé.
Lisez en annexe la page « Le droit d’auteur »
La question du plagiat : il est bien sûr interdit d’utiliser et de présenter comme sien tout ou partie des
productions de TPE, faites par d’autres élèves et trouvées sur internet. Cette pratique sera sanctionnée par un
0/20 systématique.
3.4. Fonctionnement d’un moteur de recherche
Bon à savoir : tout d’abord, Google n’est pas le seul outil de recherche sur internet. Il y a d’autres moteurs
(Yahoo, Bing, Mozbot, Seek, Exalead, etc.), ou des métamoteurs (Ixquick, polymeta, Clusty, etc.), ou encore des
moteurs spécialisés (blinks : vidéo , picsearch : images, findsound, sons, scirus : sciences, eJustice : droit, grifil :
BD, keljob : emploi, etc.).
Internet est un réseau mondial d’ordinateurs.
Chaque page générée sur internet est :
soit visible gratuitement par tous et sans mot de passe = web visible
soit elle n’est pas repérée par les robots ou n’est accessible que par paiement et/ou par mot de passe
= web invisible
Voir schéma page suivante.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Chaque robot indexe seulement une partie du
web visible, c’est pour cela que, d’un moteur à un
autre, il n’y a pas les mêmes résultats. Google est
le plus connu car c’est celui qui indexe le plus de
pages ! …mais ça ne veut pas dire que c’est le
meilleur moteur.
Un métamoteur vous permet de faire une
recherche simultanée sur plusieurs moteurs.
Pour rechercher des informations dans le web
invisible il faut : soit connaître l’adresse exacte
du site car il n’est pas indexé par les moteurs de
recherche, soit il faut être abonné aux sites à
accès restreint et chercher dans leur propre
moteur de recherche interne. On ne sait pas très
exactement quel est le volume de pages du web
invisible mais l’on estime qu’il est bien plus
important que le web visible (environ X3).
Dans un parcours scolaire, il est indispensable de savoir que toutes les informations ne seront pas trouvables par un moteur de recherche ! Se limiter à Google ou Yahoo, c’est prendre le risque de passer à côté d’une grande masse d’information, souvent d’excellente qualité. Les CDI et médiathèques consacrent un budget important à l’abonnement aux revues, bouquets de revues, livres et bases de données qui fournissent une très bonne documentation. Venez les consulter !
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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4. Chercher des documents
Dès le départ de vos recherches, n’oubliez pas de relever les références de tous les documents utilisés !!!!!
(voir chapitre médiagraphie).
4.1. Esidoc
A CONSULTER EN N°1
Esidoc est le portail numérique du CDI de votre lycée. C’est en ligne, donc accessible de partout.
Trois façons d’y accéder :
Adresse directe : http://lycee-marcbloch-serignan.esidoc.fr/
Page d’accueil du site du lycée, rubrique « espaces numériques » / CDI
ENT : onglet « services » / « CDI en ligne »
C’est un moteur de recherche interne : il vous permet de trouver, grâce à des mots clés, des livres, des articles
de presse, des DVD, des vidéos en ligne (sur le site.tv), des sites internet (validés et reconnus d’intérêt
pédagogique). Tous ces documents sont indexés dans le catalogue informatisé du CDI.
Dans ESIDOC vous avez aussi :
des liens vers des bibliothèques numériques :
o Gallica (bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale française)
o Les collections du Ministère de la Culture
o Europeana (bibliothèque numérique européenne)
o Science.gouv.fr : le portail de la science
Comment fonctionne le moteur de recherche interne d’Esidoc ?
Pour trouver un document du CDI qui parle de votre sujet :
aller sur l’onglet «chercher » → « dans la base du CDI »
Choisir la recherche simple ou avancée
Saisir des mots-clés (ceux de la carte mentale)
Si il y a peu résultats : choisir des mots-clés plus génériques,
S’il y a trop de résultats : choisir des mots-clés plus spécifiques ou, dans la
colonne de droite, affiner ou restreindre la recherche par date, sujet, collection,
etc;
Noter la cote du ou des documents et venir les chercher au CDI
Pour la médiagraphie, pensez à prendre les références des documents, même des
pages internet si c’est un site qui vous a été proposé dans les résultats
Prendre des notes pour chaque document (voir dans ce livret le chapitre « savoir
prendre des notes »
Un tutoriel détaillé est disponible sur le portail Esidoc de Marc Bloch dans
l’onglet « apprendre à » → « utiliser la base du CDI »
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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o Universcience : conférences à écouter
o Les archives sonores de la BPI
o BNF : accès aux expositions virtuelles et aux conférences
Des liens vers des sites qui font références dans divers domaines de connaissance : arts, économie,
environnement, info administratives et officielles, sciences, informations juridiques, etc.
Un lien vers EUROPRESSE : presse en ligne. Le lycée paie ce service, il n’est donc accessible qu’avec
votre code nominatif ENT. Exemples de journaux dans Europresse : Le Monde, Libération, Le Figaro,
l’Humanité, L’Express, L’Equipe, Aujourd’hui en France, Courrier International, La Croix, Cuisine
Magazine, 01 Net, Les Echos, L’Expansion, L’essentiel de (la déco, moto, auto, psycho), Le Foot, LSA,
Le Magazine littéraire, Marianne, Médiapart, Midi Libre, Rugby magazine, Télérama. En langues
étrangères : The Guardian, The Daily Mail, The New York Times, El Pais, Spiegel, et bien d’autres
encore.
Les articles d’Europresse ne sont pas intégrés dans la base documentaire du catalogue informatisé du
CDI, donc vous ne les retrouverez pas lorsque vous ferez une recherche sur Esidoc. Pour retrouver des
articles ayant un lien avec votre sujet, vous devrez faire une recherche dans le moteur de recherche
interne d’Europresse.
4.2. INTERNET
A CONSULTER EN N°2
Bien utiliser internet, dans le cadre d’une recherche documentaire c’est respecter des phases clés :
1. Choisir sa requête →mots-clés, expressions, opérateurs booléens
Lisez en annexe la page « les opérateurs de recherche »
2. Sélectionner les sites pertinents :
Comment fonctionne le moteur de recherche interne d’Europresse ?
Pour trouver un article qui parle de votre sujet :
Saisir des mots-clés dans le bandeau de recherche en haut à gauche de la page
d’accueil d’Europresse
Cliquer sur la flèche qui se trouve en dessous pour préciser votre recherche par
date ou type de source
La liste des résultats apparait en dessous
Pour lire les articles en entier, vous devez cliquer sur le titre, celui-ci apparaîtra
en entier sur le côté droit de l’écran
Pour les enregistrer (sur une clé) ou les imprimer, vous devez cliquer sur l’icône
« dossier » à côté du titre
Attention : A chaque fermeture de session, tout s’efface
Un tutoriel détaillé est disponible sur la page d’accueil d’Europresse
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Quand votre requête a été saisie, Google vous propose souvent des milliers de résultats, comment
sélectionner rapidement les bons sites ?
L’adresse notée en vert sous le titre du lien vous donne de nombreuses informations, vous devez savoir
décoder ces adresses pour savoir très vite de quel type de site il s’agit : commercial, associatif, personnel,
gouvernemental, etc.
Lisez en annexe la page « évaluer l’information sur internet »
Les phrases notées en noir sous l’adresse ne sont pas un résumé de la page, ce sont juste les phrases
dans lesquelles se trouvent les mots-clés que vous avez saisis.
Evaluer un site :
Quand vous choisissez de cliquer sur un lien, le travail d’évaluation n’est pas terminé : il faut, à présent,
déterminer la fiabilité du site et la validité des informations qu’il contient.
Fiabilité = peut-on faire confiance ?
Validité = cette information est-elle toujours d’actualité ?
Evaluer un site Oui/non
QUI est l’auteur? (COMPÉTENCE)
- L’auteur est-il clairement nommé et présenté ? (Qui sommes-nous ?, mentions légales))
- est-ce un individu ou un organisme ? s’agit-il d’un site perso, institutionnel (.gouv) ou commercial (.com) ou autre ?
- Est-il réputé et compétent sur le sujet ? - Les coordonnées sont-elles publiques? (contacts)
De QUOI est-il question? (PERTINENCE ET EXACTITUDE)
- Le thème du site est-il clairement indiqué dans la page d’accueil? - L’information est-elle pertinente pour le sujet de ma recherche? - Les sources de l’information sont-elles mentionnées, sérieuses et crédibles? (liens,
ressources) - Y a-t-il des liens vers d’autres sites pertinents et fiables sur le même sujet?
De QUAND date l’information? (ACTUALITÉ)
- L’information est-elle récente? (date de création, de mise à jour) - Les liens vers d’autres sites sont-ils fonctionnels, à jour?
POURQUOI est publiée l’information? (OBJECTIVITÉ)
- Quel est le but du site? Informationnel, commercial, militant ? (objectifs, mentions légales)
- L’information est-elle objective? - Pour les sujets controversés, les divers points de vue sont-ils expliqués? Les
arguments sont-ils sérieux?
COMMENT est présentée l’information? (CLARTÉ ET RIGUEUR)
- Est-il facile de se repérer dans le site pour trouver l’information voulue? (plan, architecture du site)
- Y a-t-il un moteur de recherche interne au site? - Les textes sont-ils rédigés dans un français de qualité? - Les publicités, s’il y en a, sont-elles clairement séparées des informations?
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Si vous n’arrivez pas à répondre à ces questions, en naviguant dans le site, c’est peut-être que la source
n’est pas fiable. Ne perdez pas de temps, changez de source !
Cette démarche est longue et difficile au départ, mais avec de l’entrainement elle deviendra plus rapide.
De toute façon, elle est obligatoire dans le cadre d’un travail sérieux puisque vous devez justifier le
choix de vos sources. Pour les TPE, cette compétence fait partie de la grille de notation.
5. Du brouillon à la rédaction
5.1. Savoir prendre des notes
Prendre des notes sert à extraire l’information importante de chaque document que l’on aura sélectionné. Il
ne faut pas tout recopier ou surligner, mais juste garder l’essentiel.
Il y a plusieurs méthodes à la prise de notes, en voici deux :
5.1.1. La fiche de lecture
Après la lecture du document, indiquez sur une feuille:
Sujet :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Références complètes du document : auteur, titre, éditeur, année de parution, pages consultées, adresse url du
site
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Localisation du document : avec cote ou date de consultation si c’est un document en ligne
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Résumer les informations essentielles en suivant la structure du document
1.1.1. …………………………………………………………………………………………… VOS COMMENTAIRES
1.1.2. …………………………………………………………………………………………..
1.1.3. ………………………………………………………………………………………….
1.1.4. .etc.
Mots –clés et notions importantes en gras ou en couleur.
Les citations (courtes) sont à recopier intégralement entre guillemets.
5.1.2. La carte mentale
Après la lecture du document, indiquez sur une feuille en format paysage :
Sujet :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Références complètes du document : auteur, titre, éditeur, année de parution, pages consultées, adresse url du
site
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Localisation du document : avec cote ou date de consultation si c’est un document en ligne
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Au fur et à mesure de la lecture du document, construisez une carte mentale avec votre sujet principal au milieu
et les mots-clés autour en respectant la hiérarchie des idées et leurs relations.
Ne mettez aucune phrase mais seulement des mots-clés, avec si besoin, entre chaque mot-clé des connecteurs
logiques ou des verbes.
Cette carte mentale, si elle bien construite, vous permettra d’avoir, en un seul coup d’œil, les idées développées
dans votre document. Cette méthode est très utile pour pouvoir reformuler les informations sans faire de
plagiat ! Cependant, pour faire une citation courte extraite du document, il faut toujours recopier la phrase
entièrement.
Maintenant, reportez dans l’arborescence de votre carte mentale de départ, à chaque mot-clé ou idée
essentielle, les numéros des documents que vous avez résumés. Ils vous serviront pour développer vos idées et
de références à vos arguments.
5.2. Réévaluation de la problématique et du plan
La problématique et le plan, qui ont émergé au tout début de votre travail, ont forcément évolué au gré de
vos recherches et de votre réflexion. En effet, vos connaissances sur le sujet se sont approfondies et donc
votre analyse du sujet peut s’en trouver modifiée.
Une fois que vous pensez avoir réuni toute la documentation qui vous est nécessaire, vous pouvez alors
construire un plan définitif.
Servez-vous de votre première carte mentale, que, au besoin, vous aurez modifiée. Le plan se construira à
partir de cette carte, à vous de réunir les idées en parties et sous-parties.
Pour réunir les idées en parties et sous-parties, référez-vous au style de plan que vous avez choisi de
développer.
Si l’évolution du devoir a pris une toute autre direction que celle que vous aviez prévue au départ, il faut alors
s’adapter et articuler le plan en réorganisant les idées autour d’une problématique légèrement différente.
thème
idée1
doc 3
argument, exemple, chiffres
doc 5
argument, exemple, chiffres
idée 2
doc 4
argument, exemple, chiffres
doc 2
argument, exemple, chiffres
idée 3
doc 1 argument, exemple, chiffres
doc 6
argument, exemple, chiffres
doc7
argument, exemple, chiffres
idée 4
doc 8
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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De manière générale, (en y intégrant, pour l’exemple, huit documents fictifs qui nous aurons servi à avancer
telle ou telle idée), la rédaction classique d’un devoir, quel que soit le plan, se déroule de la manière suivante :
Introduction : contexte général dans lequel le sujet s’inscrit (doc n°3), annonce de la problématique,
annonce du plan
Développement :
partie 1 : idée principale, arguments, exemple(s) (doc n° 3, 5)
transition
partie 2 : idée principale, arguments, exemple(s) (doc n° 4, 2)
transition
partie 3 : idée principale, arguments, exemples (doc n° 1, 6,7)
conclusion : résumé général, retour sur votre expérience, ouverture du sujet sur d’autres pistes (doc
n°8)
Ceci n’est qu’un exemple !
N’oubliez pas que dans le cadre d’un exposé ou d’un TPE, vous y intégrerez peut-être aussi des illustrations,
des expérimentations, etc. il faudra y penser lors de la construction de votre plan. A vous de trouver la bonne
articulation pour que le sujet traité et votre travail soit cohérent, bien argumenté et intéressant.
Mais, quelles que soient vos difficultés, vos hésitations ou vos questions, n’hésitez pas à demander des conseils
à vos professeurs, ils sont là pour vous encadrer et vous aider.
Tout le travail que vous aurez fait, tout au long des périodes de recherche et de réflexion, n’est pas un travail
linéaire, c’est ce que l’on appelle un processus itératif : c’est un va-et-vient permanent entre chaque phase.
5.3. Médiagraphie
Une médiagraphie est la liste complète des références des sources que vous avez utilisées pour réaliser votre
travail, cela va du simple chiffre à une idée force de votre devoir. Que vous ayez extrait de vos documents une
ou une dizaine d’informations, vous devez le signifier à ceux qui vous lisent. Cela montrera l’étendue et le
sérieux de votre travail et votre respect du droit d’auteur.
Quelle présentation ?
La médiagraphie se situera à la fin de votre dossier, avant les annexes. Sa présentation ne s’improvise pas.
Respectez les normes de présentation de références telles que décrites dans la page suivante.
L’ordre dans lequel vous les présenterez peut-être choisi en fonction de plusieurs modèles :
Par supports :
Livres
Articles de périodiques
Sites internet
Entretiens
Par parties :
introduction
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Conclusion
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Quelles sont les normes de présentation d’une référence ? voir aussi dans Esidoc onglet « apprendre à » et
cliquer sur « citer ses sources »
Un livre
AUTEUR(s), Prénom(s). Titre de l’ouvrage. Edition. Lieu de publication : éditeur, année. Nombre de
pages.
Ex : DORTIER, Jean-François (coord.). Familles : permanence et métamorphoses. Auxerre : Sciences
humaines éditions, 2002. 312p.
Un article de périodique
AUTEUR(s), Prénom(s). Titre de l’article. Titre du périodique, année, numéro, pagination.
Ex : HAREL, Camille. L’absolu besoin d’innover. LSA, 2010, n°2151, p.34-38.
Un article de périodique en ligne sur internet
AUTEUR(s), Prénom(s). Titre de l’article. Titre du périodique [en ligne], année d epublication, volume,
numéro, [date de consultation]. Disponibilité et accès.
EX : HENRY, Michel. La SNCM rattrapée par une aide mal calculée. Libération [en ligne], jeudi 16 juin
2005 [consulté le 20 juin 2014]. Disponible sur : http://www.liberation.fr/page.php?article=304358
Une page sur Internet
AUTEUR(s), Prénom(s). Titre de la page. Nom du site. Date du document. (par défaut, date de
consultation), URL.
EX : Kremer-Marietti, Angèle. Positivisme, pas de date de création. (consulté le : 01/10/2010),
http://www.universalis.fr/encyclopedie/positivisme/
Un extrait vidéo
AUTEUR(s), Prénom(s). Titre de la vidéo. Editeur, année, nombre de DVD si coffret, nombre de
minutes, couleur ou noir et blanc.
EX : Costelle, Daniel / Guillaud, Jean-Louis. Apocalypse : La Seconde Guerre Mondiale [DVD-vidéo].
FTD, 2010. 3 DVD vidéo, 312 mn, couleur.
Un entretien avec une personne
NOM, Prénom, fonction, date de l’entretien, lieu.
Ex : Dupont, Jean, médecin généraliste, 01/10/2010, cabinet médical de l’Hours, Béziers.
Pour un ouvrage qui a été écrit par plus de deux auteurs, ne précisez pas les noms, commencez directement
par le titre.
Profitez de l’outil pratique d’Esidoc qui vous propose de copier/coller les références exactes d’un document
(à condition qu’il soit dans le catalogue informatisé).
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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5.4. Présentation finale de votre travail
Peu importe la production que vous aurez choisie de faire et de présenter au jury à l’oral, vous aurez
obligatoirement une médiagraphie et une synthèse à rendre. Cette synthèse vous sera expliquée et détaillée
par vos professeurs encadrants.
Si vous avez choisi une production de type « dossier » voici ce qu’il doit contenir :
La présentation du dossier doit faire apparaître :
Une page de titre avec : nom, prénom classe, sujet, année, lycée
Une table des matières qui donne le plan détaillé du travail et les numéros de pages correspondants
Une introduction
Un développement
Une conclusion
Une médiagraphie
Des annexes (si besoin)
Pour la rédaction pensez à :
Vous relire et faire relire pour corriger les fautes
Vous aider des dictionnaires de synonymes pour éviter les répétitions
Faire preuve de neutralité dans votre style
Faire une mise en page claire et aérée
Relier votre dossier (baguette, spirales ou agrafes si il y a peu de pages)
6. L’oral
L’oral est la présentation de votre travail devant un jury. Il se prépare à l’avance.
Pensez à demander à vos professeurs les critères d’évaluation.
Il est recommandé de l’illustrer avec un diaporama ou une carte mentale interactive où vous pourrez
faire figurer du texte, des images, des extraits vidéos, des schémas, selon vos besoins. C’est long à
préparer, ne le faites pas la veille !
Pensez à déterminer la distribution de la parole entre les partenaires
L’oral nécessite des répétitions. Sachez maîtriser les définitions des termes complexes que vous
employez car les professeurs peuvent vous demander de les expliquer.
Préparez le déroulement de l’exposé oral, pour savoir ce que vous allez dire et à quel moment.
Organisez vos notes sous la forme d’un plan (en plusieurs parties) avec juste les notions et les mots-clés
les plus importants que vous allez aborder (pas de rédaction écrite, sinon vous risquez de tomber dans
le piège de faire une lecture de vos notes).
Si vous utilisez un ordinateur, en vue de faire une vidéo projection, vérifiez la compatibilité des logiciels
et le fonctionnement des outils que vous devrez utiliser le jour J.
L’oral est une épreuve assez stressante, alors plus vous serez préparés mieux ça se passera.
Selon les consignes, l’oral peut se faire seul ou à plusieurs mais vous serez notés de manière
individuelle.
Il se déroule en deux temps : l’exposé oral de votre dossier et la discussion avec le jury.
L’oral n’est pas une récitation ou une lecture de vos notes, c’est une vraie mise en scène.
L’oral peut être la présentation d’un point de vue de votre dossier (si vous avez choisi cette prodcution).
Il est bienvenu de développer un cadrage qui n’a pas ou peu été exploité dans votre rapport écrit.
Pensez au vocabulaire que vous employez à l’oral, évitez le langage familier.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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Pensez à votre élocution (exprimez-vous haut et clair) et à votre regard, sachez captiver votre auditoire.
Ne négligez pas votre apparence physique (tenue, hygiène, posture), cela reflète votre implication.
Lors de la discussion avec le jury vous serez amenés à montrer si vous maîtrisez bien votre sujet. Le jury
peut aussi vous demander un retour sur votre expérience, ou encore ce que vous pensez de tel ou tel
aspect de votre sujet.
Ayez confiance en vous, si vous avez fait un travail sérieux le jury saura le constater.
Le jour J pensez à bien vérifier que vous avez tout le matériel qu’il vous faut, ainsi que votre convocation,
c’est une épreuve officielle !
Mes conseils
De telles épreuves notées ne s’improvisent pas à la dernière minute. Il est très important de respecter votre
organisation et votre calendrier. Travaillez régulièrement.
Allez sur le portail documentaire ESIDOC, il est vraiment riche de ressources.
N’hésitez pas à venir me voir au CDI pour me demander des conseils (sur la forme !).
Venez aussi consulter ou emprunter les documents qui m’ont aidé à réaliser ce livret, ils sont tous indiqués
dans la médiagraphie à la page suivante.
Médiagraphie
Pour réaliser ce livret je me suis appuyée sur diverses méthodes et travaux réalisés par des professionnels de l’information documentation, en
voici la liste :
Livres
La recherche d'information et le travail documentaire. Nathan, 2012. 1 vol. (143 p.) : illustrations en couleur; 22 x 16 cm.
Giordan, André / Saltet, Jérôme. Apprendre à prendre des notes. Librio, 2011. 1 vol. (109 p.) ; 21 x 13 cm.
Boeglin, Martha. Le guide des méthodes travail de l'etudiant : rédaction, prise de notes, gestion du temps, mémorisation. L'Etudiant,
2010. 1 vol. (211 p.) ; 22 x 15 cm.
Boeglin, Martha. Le guide des méthodes travail de l'etudiant : rédaction, prise de notes, gestion du temps, mémorisation. L'Etudiant,
2010. 1 vol. (211 p.) ; 22 x 15 cm.
Sites internet
Mottet, Martine. Journal de recherche de l’élève. Dans : site de la faculté des sciences de l’éducation, Université de Laval, Québec.
2014.
http://www.faireunerecherche.fse.ulaval.ca/fichiers/site_mmottet/documents/CompInf/SAE/JournalDeRecherche.pdf
ABC DOC, Université de Toulouse 3. Guide de recherche et de traitement de l’information scientifique et technique. Consulté en mars
2014.
http://sup.ups-tlse.fr/abcdoc/rechercher-traiter-information/index2.html
Sogliuzzo, Gaëlle. Comment fonctionne un moteur de recherche, l’exemple de Google. Dans : Culture de l’info et des médias en lycée.
2013
http://beaumont-redon.fr/wp/cultureinfomedias/2013/11/20/comment-fonctionne-un-moteur-de-recherche-lexemple-de-google/
Himbert, Bruno. Fabriquer des fiches de lecture grâce aux cartes heuristiques. Dans : site Académie de Dijon. 2013.
http://lettres.ac-dijon.fr/spip.php?article625
Duplessis, Pascal / Ballarini-Santonocito, Ivana. Dictionnaire des concepts info-documentaires. Dans : Savoirs CDI. 2013.
http://www.cndp.fr/savoirscdi/chercher/dictionnaire-des-concepts-info-documentaires.html
Autres
Fiches méthodologiques conçues par les professeures documentalistes du Lycée Jean Moulin Béziers. 2013.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
22
Annexes1
1 extraits de : La recherche d'information et le travail documentaire. Nathan, 2012.. 1 vol. (143 p.) : illustrations en couleur ; 22 x 16 cm.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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DE LA PROBLEMATIQUE AU PLAN De la problématique, qui formule le questionnement contenu dans le sujet, découle le plan de la production, c’est-à-dire le déroulement logique
vers la résolution du problème. Le plan organise les informations recueillies lors de la recherche.
Qu’est-ce qu’un plan ?
Le plan vise à hiérarchiser les informations, ordonner les idées et faire apparaître le cheminement logique des arguments en vue de la
résolution de la problématique. Au départ on peut établir un plan provisoire qui va dépendre du sujet traité et du problème posé. Ce plan
évoluera au cours des recherches et ne sera définitif qu’au terme de celles-ci, juste avant la rédaction finale. Le plan ne peut être
réellement fini que lorsque l’on a toutes les informations en main.
Le plan idéal peut être sous la forme de trois parties qui contiennent chacune trois sous-parties mais il est bien évidemment possible de
sortir de ce schéma à condition de respecter une logique propre à votre développement.
A noter : il est important de ne pas essayer de plaquer un plan artificiel sur les informations trouvées ou, inversement, de faire entrer
celles-ci dans des parties inopérantes car déterminées trop à l’avance ou sans lien avec la problématique.
Les différents types de plan
Dès l’élaboration de la problématique, on peut réfléchir au type de plan, car ce dernier dépend en partie du type de sujet proposé et de sa
formulation. On distingue principalement cinq types de plan :
Le plan dialectique (ou critique) : thèse / antithèse / synthèse. Quand le sujet est posé sous forme de question fermée (réponse oui ou
non), ou de citation à commenter et que la problématique présente une alternative et suscite le débat, ce plan permet de dépasser
l’opposition des deux opinions présentées alternativement pour aboutir à l’élaboration d’une troisième voie qui ouvre d’autres pistes de
réflexion ;
Le plan analytique déroule une réflexion sur les causes puis sur les conséquences (ou les solutions) liées au problème posé par la
problématique. Ce type de plan correspond le plus souvent à un sujet formulé en question ouverte qui invite à expliquer une situation ;
Le plan thématique développe différents aspects d’une même question et répond ainsi également à un sujet formulé en question
ouverte ;
Le plan comparatif établit les relations de ressemblance ou d’opposition entre deux notions ;
Le plan chronologique peut être utilisé notamment pour les sujets historiques, chaque partie correspond à une période temporelle.
Quelques exemples de plans
Sujet traité2 Problématique possible
Proposition de type de plan
« Les textes littéraires et les formes d’argumentation souvent complexes qu’ils proposent vous paraissent-ils un moyen efficace de convaincre et de persuader ? » (question fermée)
« En quoi la littérature peut-elle constituer un moyen efficace de diffuser des idées et de convaincre le lecteur ? »
Plan dialectique 1- La littérature comme outil argumentatif peut-être efficace pour
diffuser des idées (thèse) 2- Cependant elle a longtemps touché seulement une élite cultivée
et lettrée (antithèse) 3- C’est le plus souvent par l’imagination et des procédés purement
littéraires que les auteurs ouvrent les lecteurs à leurs idées (synthèse).
« quelles sont, selon vous, les différentes fonctions du comique dans la tragédie La machine infernale de Cocteau ? »
« Quel est l’intérêt d’amener des éléments comiques dans une pièce qui se veut une tragédie ? »
Plan analytique 1- La fonction divertissante de la farce (analyse de la situation) 2- Renouveler le genre de la tragédie au XXème siècle (causes) 3- Le comique met le tragique à distance et permet de le supporter
(conséquences)
« La France dans le monde de 1945 à nos jours » (phrase simple)
« Dans quelles mesure la France a-t-elle aspiré à jouer un rôle international de premier plan depuis 1945
Plan thématique 1- Les constantes de la politique étrangère française 2- Une économie française qui se mondialise 3- L’influence culturelle de la France
« Fascisme et nazisme pendant le Seconde Guerre mondiale » (phrase nominale avec deux notions liées par le connecteur « et »)
« En quoi le fascisme et le nazisme représentent-ils deux figures relativement similaires du totalitarisme ? »
Plan comparatif 1. Les ressorts du fascisme 2. Les caractéristiques du nazisme 3. Des alliés dont les régimes présentent de fortes similitudes
(synthèse).
2 Sujets de baccalauréat des sessions 2002 et 2008.
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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L’EQUATION DE RECHERCHE Les opérateurs de recherche permettent d’affiner une requête par le biais d’une équation de recherche. Quelles sont leurs spécificités et
comment les utiliser correctement ?
Définition
L’opérateur de recherche est un mot ou un symbole utilisé pour préciser les relations entre plusieurs termes dans le cadre d’une requête. Chacun
d’eux a une fonction spécifique permettant de combiner des mots-clés, descripteurs et expressions :
Les opérateurs logiques ou booléens sont ET, OU, SAUF (AND, OR, et AND NOT en anglais)
Les opérateurs de proximité sont NEAR et ADJ
Les opérateurs numériques sont = (égal), > (supérieur), >= (supérieur ou égal), < (inférieur), <= (inférieur ou égal), : (intervalle entre deux
dates).
La troncature
Les parenthèses
L’équation de recherche consiste à organiser les mots-clés et les opérateurs de recherche.
Les équations
A ET B= C A OU B= ACB A SAUF B= a
Les opérateurs de proximité NEAR ou ADJ permettent de retrouver les termes proches les uns des autres. L’opérateur NEAR permet de retrouver les termes qui se trouvent dans la même zone de texte : recherche NEAR information NEAR internet Les réponses contiendront obligatoirement les mots « recherche », « information » et « internet » proches les uns des autres, comme « la recherche d’information sur internet ». ADJ permet de retrouver les termes qui se suivent immédiatement et dans l’ordre fixé : vie ADJ privée Les résultats rapporteront tous les documents contenant le terme « vie privée ».
Equation avec ET/AND = intersection L’opérateur ET permet de combiner des termes ou concepts différents : location ET maison Ici, les termes « location » et « maison » seront présents dans tous les résultats.
Les opérateurs numériques Ces opérateurs (>, <, >=, <= ou =) permettent de limiter les résultats à une période donnée : documentaire>=2002 Ici, les résultats vont proposer une liste des documentaires créés depuis 2002.
Equation avec OU/OR = union L’opérateur OU permet d’additionner les termes qui expriment un concept voisin : maison OU appartement L’un des deux termes, « maison » ou « appartement », apparaîtra dans les résultats
La troncature La troncature (*) remplace un ou plusieurs caractères. Placée en fin de mot, elle élargie la recherche aux mots ayant la même racine : document* Les résultats proposeront tous les mots commençant par « document » : document, documentaire, documentation, documentaliste, etc.
Equation avec SAUF/NOT = exclusion L’opérateur SAUF est utilisé pour exclure des concepts : appartement SAUF studio Cette requête élimine les résultats contenant le terme « studio ».
Les parenthèses Elles déterminent l’ordre des différentes parties de l’équation. Les termes et expressions entre parenthèses sont traités comme des éléments indissociables : location ET (maison OU appartement) Ici, on recherche tous les documents contenant « location » et une des deux mots « maison » ou « appartement » (ou les deux).
a
Marina Bardy, professeure documentaliste, Lycée Marc Bloch, Sérignan, septembre 2015.
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VALIDER L’INFORMATION SUR INTERNET
Les fonds documentaires des bibliothèques sont soigneusement sélectionnés et validés par les professionnels de l’information/documentation. L’internaute, lui, est seul face à une multitude de ressources de qualité inégale, d’où le besoin de savoir valider l’information.
Pourquoi évaluer et valider l’information sur internet ? Sur internet, les publications sont libres et ne sont pas supervisées. Que le site soit payant ou gratuit, les responsables
légaux de la publication sont l’éditeur ou les producteurs. De nombreuses rumeurs et fausses informations circulent sur internet : certaines sont volontaires, d’autres le sont par
manque de rigueur dans la vérification des informations publiées. Il existe un site spécialisé dans la collecte de fausses informations (canulars et rumeurs) qui circulent sur le web : Hoaxbuster (www.hoaxbuster.com).
Dans le cadre d’un travail de recherche, il ne s’agit pas seulement de vérifier la pertinence de l’information, mais aussi de s’assurer de la validité et de la fiabilité du site. Comment évaluer l’information ?
On évalue l’information par des moyens objectifs (voir tableau) : o Identifier le site en vérifiant qui publie le document : l’éditeur, l’auteur (son statut, ses compétences, sa notoriété), le
site hébergeur, le public visé, ses objectifs. Ces informations se trouvent souvent dans les rubriques « qui sommes-nous ? », « nous connaître », « mentions légales », « à propos de », « about us ». Un décodage de l’adresse URL peut aussi apporter des pistes, par exemple en identifiant les sites institutionnels ;
o identifier le type de document : document scientifique, de vulgarisation, page personnelle, …, mais aussi la date de création et la date de mise à jour du site et des documents qu’il contient.
Pour évaluer le contenu du site il peut s’avérer utile de le comparer à d’autres ressources d’origines différentes, de façon à contrevérifier l’info mais aussi à la compléter.
L’ergonomie et le design peuvent aussi apporter un éclairage sur la qualité du site : l’organisation de l’information et de la navigation, la mise en forme, le graphisme, la place accordée à la publicité, la présence d’outils de recherche… La charte HONcode pour les sites web de santé
Le code de conduite HONcode compose huit principes éthiques qui assurent la fiabilité des sites web de santé. La fondation Health on the Net (la santé sur le Net) accorde une certification aux sites qui respectent ces règles. Il s’agit souvent de sites institutionnels, par exemple www.inpes.santé.fr
Ces principes sont les suivants : indiquer la qualification des rédacteurs, favoriser la complémentarité de la relation patient-médecin, assurer la confidentialité des informations soumises par les visiteurs du site, citer et dater les informations publiées, justifier toute affirmation sur les bienfaits ou inconvénients d’un produit, rendre l’information la plus accessible possible et donner une adresse de contact, présenter les sources de financement, séparer la publicité du contenu éditorial.
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EVALUER UN SITE WEB
Comprendre une adresse URL L’adresse URL (uniform ressource locator) permet d’accéder au site. Elle apparaît sur la barre d’adresse du navigateur. Elle fournit des indications sur l’auteur, l’éditeur, la fiabilité du site, mais aussi sur sa nationalité et sa nature. Exemple du site : http://www.sante.gouv.fr/metiers-de-la-sante.html
http://
www.
sante.gouv.fr
metiers-de-la-sante
.html
protocole de communication utilisé : hypertext transfert protocole
indique que l’on se trouve sur le web (world wide web)
nom du domaine et de l’hébergeur du site. Il est accompagné de l’extension de catégorie (.gouv) et de pays (.fr)
nom de la page (fichier) consultée
indique le format informatique utilisé : hypertext markup language
Les extensions de catégories informent sur la nature du site :
.gouv/ .gov Site gouvernemental .edu Site de l’éducation
.ac-nom de l’académie Site académique .asso Site d’association
.museum musées .name Nom de famille
.biz Commerce, business .org Organisation, association
.com Activité commerciale .int Institution internationale
.net Réseau général (network) .info Totalement libre
Les extensions de pays indiquent la nationalité du site :
.fr France .us Etats-Unis .uk Royaume Uni
.it Italie .be Belgique .es Espagne
.ca Canada .ch Suisse .de Allemagne
Critères d’évaluation o l’auteur : qui est-il ? Ses compétences sont-elles précisées ? Des coordonnées sont-elles disponibles ? Quelle est la
date de création et/ou de mise à jour du site ou de la page ? o la structure et la navigation du site : l’adresse URL est-elle intuitive et courte ? Des instruments de recherche sont-ils
disponibles (plan du site, moteur interne, index alphabétique)? La navigation est-elle facile? L’information est-elle séparée de la publicité ?
o le contenu : l’information correspond-elle au niveau de connaissance et de compréhension de l’internaute ? L’information est-elle intéressante pour la recherche? Est-elle présentée de manière méthodique? Est-elle rédigée ou résumée clairement? L’information contredit elle ou complète-t-elle celle qui a été trouvée ailleurs ? Des liens pour une recherche plus approfondie sont-ils proposés et ces liens sont-ils actifs. Quel est la vocation du site ?
o importance du site pour la recherche : quelle appréciation : excellent, très bon, bon, passable, sans intérêt ? Astuces : on peut remonter jusqu’à la page d’accueil et naviguer sur l’ensemble du site pour avoir une vue d’ensemble du contenu.
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LE DROIT D'AUTEUR
Que dit la loi ? Le Code de la Propriété Intellectuelle stipule que "tout auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre [...] d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d'ordre patrimonial."
Qu'est-ce qu'une œuvre de l'esprit?
Œuvres littéraires, graphiques et plastiques (peintures, sculptures ...), logiciels, créations des arts appliqués, créations de mode, chansons et compositions musicales ... Toute création qui contient un trait de la personnalité, de la créativité de l'auteur.
Le droit moral Il protège l'œuvre dans son intégrité : il et obligatoire de citer le nom de l’auteur et de ne pas dénaturer l’œuvre originale.
Le droit patrimonial
Ce droit (ou droit d’exploitation) concerne la diffusion de l'œuvre : toute reproduction intégrale ou partielle est interdite sans l’accord officiel de l’auteur ou du titulaire des droits d’exploitation. Excepté lorsque l’œuvre est dans le domaine public (70 ans après la mort de l’auteur).
A qui faut-il s’adresser ?
Des organismes protègent les œuvres des auteurs : la SGDL = Société des Gens De Lettres, la SACEM = Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique, la SACD = Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, l’INPI = Institution Nationale de la Propriété Industrielle
Le copier / coller et le plagiat
Tout travail de recherche est une œuvre originale qui s’appuie sur des recherches antérieures et sur les travaux réalisés
par d’autres personnes. Pour bien distinguer ses idées et celles d’autres auteurs, il faut toujours mentionner la source
d’information en indiquant les références dans une médiagraphie, ou en citant entre guillemets des phrases courtes
de l’auteur (en indiquant son nom et la provenance).
Le plagiait consiste à reprendre les idées d’un texte, à le recopier sans guillemet ou à utiliser des images, des
graphiques ou des données sans citer leurs sources ni leurs auteurs et à le présenter comme sien. Cette pratique
malhonnête est une infraction qui s’est généralisée avec le développement d’internet et la facilité du copier/coller (le
copier/coller ne doit servir qu’à collecter l’information pour la reformuler ensuite).
Le droit d’auteur sur internet
Dans l’esprit collaboratif du web 2.0, des protections plus souples du droit d’auteur sont apparues. Par opposition au
copyright où les droits sont réservés à l’auteur ou à l’éditeur, dans le copyleft, l’auteur met son œuvre à la
disposition de tous sous certaines conditions et qui se déclinent selon plusieurs types de licences (GNU GPL, CeCILL,
Art libre, licence ouverte, Creative commons, etc.
Ces licences protègent l’auteur de l’œuvre mais autorise, selon les cas le partage, la diffusion voire son exploitation
commerciale, sous certaines conditions. Il convient de bien se renseigner sur la licence que protège toute œuvre
publiée sur internet avant de se l’approprier par copier/coller. Les logos de la licence (voir tableau ci-dessous) se
trouvent souvent placés au pied du document et permettent d'identifier les conditions d'utilisation d'une œuvre:
BY « Paternité » : l’auteur de l’œuvre doit être cité. Les modifications et l’utilisation (y compris commerciale) sont autorisées.
BY ND « Paternité » + « Pas de modification » : l’auteur autorise l’utilisation de l’œuvre originale (y compris à des fins commerciales) mais pas la création d’œuvres dérivées.
BY NC ND
« Paternité » + « Pas d’utilisation commerciale » + « Pas de modification »
BY NC « Paternité » + « Pas d’utilisation commerciale »: l’auteur autorise l’exploitation de l’œuvre et la création d’œuvres dérivées, à condition qu’il n’y ait pas d’exploitation commerciale.
BY NC SA « Paternité » + « Pas d’utilisation commerciale » + « partage à l’identique » : l’auteur autorise l’exploitation de l’œuvre et la création d’œuvres dérivées, à condition qu’il n’y ait pas d’exploitation commerciale et que les œuvres dérivées soient distribuées sous une licence identique à l’œuvre originale.
BY SA « Paternité » + « partage à l’identique » : autorisée toute utilisation de l’œuvre y compris à des fins commerciales et la création d’œuvres dérivées, à condition qu’elles soient distribuées sous une licence identique à l »œuvre originale. Cette licence est utilisée par Wikipédia.