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virale GBV-C Btait inversement cor&e avec la charge virale VIH, sans corrklation associ6e au taux de CD4+. Les ri?sultats de ces deux etudes confirment les Etudes pr&k- dentes publikes en 1998, qui suggkraient que I’infection par le GBV-C pouvait ralentir kolution de I’infection & VIH. Elles deman- dent cependant B ittre clarif&es pour ce qui concerne les moda- lit6s de cet effet bkrkfique. De nombreuses questions restent en suspens, et il reste encore beau- coup de chases k~ comprendre sur les relations entre le virus GBV-C et le VIH. Les rksultats de ces travaux per- mettraient de mieux connaltre I’in- fection g VIH et d’ouvrir la voie au d&eloppement de nouveaux traitements. 1. Xiang et al., N. Engl. J. Med. 345 (06lO9lOi) 707-714 H.L. Tillman et al, N. Engl. J. Med. 345 (06lO9lOl) 715-724 La viande hachbe true (ou prkuite) d&onseWe.. . W II y avait d&j& (1la vache folle aa et les Bleveurs de bovins vont penser s’ils lisent la Presse MBdicale que qa commence & bien faire.. La mise en garde que publie cette revue est pourtant s&ieuse. Elle ne prohibe pas la consommation de viande de bceuf hachke, mais conseille de la faire bien cuire - en particulier pour nos enfants. C’est mainte- nant le syndrome hkmolytique et urkmique (SHU) qui attire notre attention sur le fait que les bovins constituent le principal r&etvoir de colibacilles producteurs de v6rotoxine et qu’en cons&quence il faut Bviter de donner de donner B manger & nos enfants du bceuf peu cuit. Ces colibacilles, qui appartien- nent pour la plupart au serotype 0157:H7 d’Escherichia co/i, sont d(?sign& par le sigle VTEC et sont responsables du syn- drome hkmolytique et urhmique, principalement chez les enfants .du bib-terrorisme n n’a pas fini de parier du * charbon y [en an&is anthrax), zoonose bact& r&nne ancestrale transmissible & ~~mrn~. Cetfe m&die fait aujourd’hui la une I & tous /es m&iss et inqui&e les pays occi- dwfaux, qui cmignent que ies Cv&ements des &a&-Unis &p&z le d&but octobre 200 1 soit .&s @rnices &me nouvelle forme de guerre : ,%I &eve bact&iof~ique. Chest en 1880 que Pasteur a d8montsc! fa prtssence de Bacillus antht&s dans le sol des * champs maudits * if@ la Beau- dans iesquels les moutons ~&&a&?nt r&guli&ement le charbon. Leg cara&ristiques de cette bactbrie sent r&m&es dans l’encadr& ci-dessous. L’idBe d’u&ser les armes biologiques, deve- ~nues de nes jaws /as * armas du pauvre y, ne d&a w d”frier, Les Remains, ies Tatarsy waianf d&-j& pen& et Charles Nicoile darts ce l&t@ v&l&&e qu’est Destin des maladies ir&ctirrrrses n’tirivait-il pas il y a 70 ans (” : * It. await $tB surprenant que I’homme dont le ” Q&&J s’emptuie tout autant au mal qu’au bien n%it patp ctieictrts une anne de destruction r”ntre ses sembiables dans les acquisitions da letsciance des maladies infectieuses.. . * Le Contours M6dical s’est entretenu avec le Pr Mich.Gle Mock, Unit& toxines et pathogenic bacthriennes de I’lnstitut Pasteur (Paris) afin de savoir quels sont et seront les moyens dont nous disposons pour lutter contre le charbon qui, heureusement, ne peut se transmetire d’homme 4 homme. Les antibiotiques constituent aujourd’hui I’arme la plus efficace dont nous disposons pour /utter contre le charbon : ciprofloxacine, ofloxacine, levofloxacine ou doxycline. On peut frouver des fiches de prise en charge thhrapeutique sur /e site de l’Agence francaise de srScuritt+ sanitaire des produits de santb (www.afssaps.fr ). Le vaccin humain dont nous disposons est r&se& aux militaires en raison de ses effets secondaires possibles et ses stocks sont limi- t&. Une vaccination ba&e sur I’utilisation d’une forme mut&e de la toxine ainsi qu’une am&lioration du vaccin humain actuel sont 6 I’ktude. Tout cela va prendre du temps et on peut espkrer des rkwltats plus rapides de I’immunoth&apie avec des anticorps bloquant kction des toxines. C. Maillard et M. Mock, Concours M6d. 123 (27/l O/01) 2196-2198 &ITS bacille d Gram + de 5 d 6 pm de long sur 1 pm de large, immobile et se prkentant dans lw pro&its pathoiogiques sous formes de courtes chainettes. Les souches virulentes sont ~pw&+s in vivo et en culture dans certaines conditions. En prksence d’oxygkne et entre 18 “C et 42 “6, 8. anthracis a la facultt! de produire une spore ovoi;de non deformante. Bactkie a&o- W&r&ie qui pousse bien SIN les milieux usueis de pr&f&ence en a&obiose, entre 30 T et 35 92. et B pH 7-24. ,‘I pousse sur g&lose d pH 6. Du point de vue biochimique, son pouvoir prott+olytique est peu marqu8, son pouvoir glucidoly- tique faible et il produit de I’ac&yl-mGthyl-carbinol (AMC+). 6. anthracis secr&te une toxine composke de trois facteurs, individuellement atoxiques : - facteur I ou facteur ozddmatogene qui provoque, quand on I’injecte associ6 au facteur II, des oed&mes chez le lapin ; - facteur II ou facteur immunog&ne ; - facteur 01 ou facteur co-Mthal qui, inject6 avec le facteur II, tue la souris. (‘) La Wition de ce livre est disponible B I’Association des anciens BIZvesde Unstitot Pasteur. T&l.: 01 45 68 8 I 65. I de moins de 3 ans. Cette affec- tion aigue se caractbrise par I’association d’une insuff isance t-kale aigu6 avec oligo-anurie et urbmie, d’une anernie h&moly- tique avec fragmentation des hematies dans les artkrioles et de thrombop&nie. Principale cause d’insuffisance &ale aigu@ chez I’enfant en Europe et en Amdrique du nord, ce syn- drome peut se compliquer d’at- teintes neurologiques graves et parfois mortelles. Revue Franqaise des Laboratoires, novembre 2001, N” 337 C’est aujourd’hui en France un veritable probkme de Sante publique et la Direction g&&ale de la Sante [BEH 37 (2001) 177-l 801 a mis en place un sys- t&me de surveillance pour suivre cette affection dans la population des jeunes de moins de 15 ans. II apparait que I’on observe t&s frkquemment des cas de diar- rh&es dans I’entourage des patients dans les trente jours qui prk&dent ou suivent I’apparition de ce syndrome. La consomma- tion de viande de bceuf hach6 est t&s souvent retrouvbe dans les jours prk%dents, et il est bon de rappeler cc que la consommation de viande hachke de bceuf insuf- fisamment cuite est le principal facteur de risque de salmonel- loses sporadiques 6 Salmonella typhimurium chez I’enfant et que les bovins sont le principal r&er- voir animal d’infections.. . “. Presse Med. 30 (13/10/2001) 7429 17

On entre dans l'ère du bio-terrorisme

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virale GBV-C Btait inversement cor&e avec la charge virale VIH,

sans corrklation associ6e au taux de CD4+.

Les ri?sultats de ces deux etudes

confirment les Etudes pr&k-

dentes publikes en 1998, qui

suggkraient que I’infection par le

GBV-C pouvait ralentir kolution

de I’infection & VIH. Elles deman-

dent cependant B ittre clarif&es

pour ce qui concerne les moda- lit6s de cet effet bkrkfique. De

nombreuses questions restent en

suspens, et il reste encore beau-

coup de chases k~ comprendre sur les relations entre le virus

GBV-C et le VIH.

Les rksultats de ces travaux per-

mettraient de mieux connaltre I’in- fection g VIH et d’ouvrir la voie au

d&eloppement de nouveaux

traitements.

1. Xiang et al., N. Engl. J. Med. 345 (06lO9lOi)

707-714 H.L. Tillman et al,

N. Engl. J. Med. 345 (06lO9lOl) 715-724

La viande hachbe true (ou prkuite) d&onseWe.. .

W II y avait d&j& (1 la vache folle aa

et les Bleveurs de bovins vont

penser s’ils lisent la Presse

MBdicale que qa commence &

bien faire.. La mise en garde que

publie cette revue est pourtant

s&ieuse. Elle ne prohibe pas la

consommation de viande de bceuf hachke, mais conseille de la

faire bien cuire - en particulier

pour nos enfants. C’est mainte-

nant le syndrome hkmolytique et urkmique (SHU) qui attire notre

attention sur le fait que les bovins

constituent le principal r&etvoir

de colibacilles producteurs de

v6rotoxine et qu’en cons&quence il faut Bviter de donner de donner

B manger & nos enfants du bceuf peu cuit.

Ces colibacilles, qui appartien- nent pour la plupart au serotype

0157:H7 d’Escherichia co/i,

sont d(?sign& par le sigle VTEC

et sont responsables du syn-

drome hkmolytique et urhmique,

principalement chez les enfants

.du bib-terrorisme n n’a pas fini de parier du * charbon y

[en an&is anthrax), zoonose bact&

r&nne ancestrale transmissible &

~~mrn~. Cetfe m&die fait aujourd’hui la une I & tous /es m&iss et inqui&e les pays occi-

dwfaux, qui cmignent que ies Cv&ements des

&a&-Unis &p&z le d&but octobre 200 1 soit

.&s @rnices &me nouvelle forme de guerre :

,%I &eve bact&iof~ique. Chest en 1880 que

Pasteur a d8montsc! fa prtssence de Bacillus

antht&s dans le sol des * champs maudits *

if@ la Beau- dans iesquels les moutons

~&&a&?nt r&guli&ement le charbon.

Leg cara&ristiques de cette bactbrie

sent r&m&es dans l’encadr& ci-dessous.

L’idBe d’u&ser les armes biologiques, deve-

~nues de nes jaws /as * armas du pauvre y, ne d&a w d”frier, Les Remains, ies Tatars y waianf d&-j& pen& et Charles Nicoile darts ce

l&t@ v&l&&e qu’est Destin des maladies

ir&ctirrrrses n’tirivait-il pas il y a 70 ans (” : * It. await $tB surprenant que I’homme dont le

” Q&&J s’emptuie tout autant au mal qu’au bien

n%it patp ctieictrts une anne de destruction

r”ntre ses sembiables dans les acquisitions

da let sciance des maladies infectieuses.. . *

Le Contours M6dical s’est entretenu avec le

Pr Mich.Gle Mock, Unit& toxines et pathogenic

bacthriennes de I’lnstitut Pasteur (Paris) afin

de savoir quels sont et seront les moyens dont

nous disposons pour lutter contre le charbon

qui, heureusement, ne peut se transmetire

d’homme 4 homme.

Les antibiotiques constituent aujourd’hui I’arme

la plus efficace dont nous disposons pour /utter

contre le charbon : ciprofloxacine, ofloxacine,

levofloxacine ou doxycline.

On peut frouver des fiches de prise en charge

thhrapeutique sur /e site de l’Agence francaise

de srScuritt+ sanitaire des produits de santb

(www.afssaps.fr ).

Le vaccin humain dont nous disposons est

r&se& aux militaires en raison de ses effets

secondaires possibles et ses stocks sont limi-

t&. Une vaccination ba&e sur I’utilisation

d’une forme mut&e de la toxine ainsi qu’une

am&lioration du vaccin humain actuel sont 6

I’ktude. Tout cela va prendre du temps et on

peut espkrer des rkwltats plus rapides de

I’immunoth&apie avec des anticorps bloquant

kction des toxines.

C. Maillard et M. Mock,

Concours M6d. 123 (27/l O/01)

2196-2198

&ITS bacille d Gram + de 5 d 6 pm de long sur 1 pm de large, immobile et se prkentant dans

lw pro&its pathoiogiques sous formes de courtes chainettes. Les souches virulentes sont

~pw&+s in vivo et en culture dans certaines conditions. En prksence d’oxygkne et entre 18 “C

et 42 “6, 8. anthracis a la facultt! de produire une spore ovoi;de non deformante. Bactkie a&o-

W&r&ie qui pousse bien SIN les milieux usueis de pr&f&ence en a&obiose, entre 30 T et

35 92. et B pH 7-24. ,‘I pousse sur g&lose d pH 6.

Du point de vue biochimique, son pouvoir prott+olytique est peu marqu8, son pouvoir glucidoly-

tique faible et il produit de I’ac&yl-mGthyl-carbinol (AMC+).

6. anthracis secr&te une toxine composke de trois facteurs, individuellement atoxiques : - facteur I ou facteur ozddmatogene qui provoque, quand on I’injecte associ6 au facteur II,

des oed&mes chez le lapin ; - facteur II ou facteur immunog&ne ; - facteur 01 ou facteur co-Mthal qui, inject6 avec le facteur II, tue la souris.

(‘) La Wition de ce livre est disponible B I’Association des anciens BIZves de Unstitot Pasteur. T&l. : 01 45 68 8 I 65.

I

de moins de 3 ans. Cette affec-

tion aigue se caractbrise par

I’association d’une insuff isance t-kale aigu6 avec oligo-anurie et

urbmie, d’une anernie h&moly- tique avec fragmentation des

hematies dans les artkrioles et de thrombop&nie. Principale

cause d’insuffisance &ale

aigu@ chez I’enfant en Europe et

en Amdrique du nord, ce syn-

drome peut se compliquer d’at-

teintes neurologiques graves et

parfois mortelles.

Revue Franqaise des Laboratoires, novembre 2001, N” 337

C’est aujourd’hui en France un

veritable probkme de Sante

publique et la Direction g&&ale

de la Sante [BEH 37 (2001)

177-l 801 a mis en place un sys-

t&me de surveillance pour suivre cette affection dans la population

des jeunes de moins de 15 ans.

II apparait que I’on observe t&s

frkquemment des cas de diar-

rh&es dans I’entourage des patients dans les trente jours qui

prk&dent ou suivent I’apparition

de ce syndrome. La consomma-

tion de viande de bceuf hach6 est

t&s souvent retrouvbe dans les

jours prk%dents, et il est bon de

rappeler cc que la consommation

de viande hachke de bceuf insuf-

fisamment cuite est le principal

facteur de risque de salmonel-

loses sporadiques 6 Salmonella

typhimurium chez I’enfant et que

les bovins sont le principal r&er-

voir animal d’infections.. . “.

Presse Med. 30 (13/10/2001) 7429

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