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12 2015 Magazine officiel de l’Union des pompiers calédoniens Piégés par un feu SCÉNARIO D'UNE FORMATION DE HAUT NIVEAU VSAV : une nécessité L’UIS-NC au chevet des Vanuatais Prévention routière « les pompiers jouent un rôle clé »

Pompiers Mag 12

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Pompiers Mag, le magazine officiel de l'union des sapeurs pompiers de Nouvelle-Calédonie

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Page 1: Pompiers Mag 12

122015

M a g a z i n e o f f i c i e l d e l ’ U n i o n d e s p o m p i e r s c a l é d o n i e n s

Piégés par un feuSCÉNARIO D'UNE FORMATION

DE HAUT NIVEAU

VSAV : une nécessité

L’UIS-NC au chevet des Vanuatais

Prévention routière« les pompiers jouent un rôle clé »

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Page 4: Pompiers Mag 12

Directeur de publication

UPC (Union des pompiers

calédoniens)

Editeur

Claude Dahan

ACP (Agence calédonienne

de publications) www.acp.nc

Comité de rédaction

Rémi Gallina, Yannick Lavigne

Secrétariat de rédaction

[email protected]

Rédaction

Aurélie Cornec,

Isabelle Lurton

Photographie de couverture

Marc Le Chélard

Photographies intérieures

Marc Le Chélard

(sauf mention)

Corrections

Point Virgule

Maquette & mise en page

Christelle L'Haridon - ACP

Régie publicitaire

ACP - 16, rue d’Austerlitz

BP 4763 - 98 847 - Nouméa Cedex

Tél. 24 35 20 - [email protected]

Attaché commercial

Patrice Laurenceau

Daniel Amar

Tél. 24 35 20 – 78 22 41

Impression ARTYPO

ISSN 1962-915X

08

20

24

18

11

Pompiers calédoniens• Carte des casernes• Effectifs par commune

Portraits• Willy Oye, le plaisir de transmettre • Edna Reuillard : sa vie pour celle des autres

Métiers et formations• JSP à l’école de la sécurité • Plages sous haute surveillance

Centre de secours• L’essor du CIS de Lifou ⎯

Brèves• Un jeudi pour la vie • Une parade pour la bonne cause • Écobuage : limiter les risques• Mieux gérer les urgences en mer • Des guides touristiques parés à l’urgence ⎯ • Le CIS de Dumbéa souffle ses 20 bougies ⎯ • Lifou : le Challenge Michelet en toute sécurité • Sainte Barbe : un moment de cohésion • Pompiers médaillés aux Jeux du Pacifique⎯ • Une journée, deux prestations • État civil

sommaireAu

4 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

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42

30

Photoreportage• Piégés par un feu : scénario d’une formation de haut niveau

Missions dessapeurs-pompiers • Le VSAV : une nécessité

Rétro• Au chevet des Vanuatais • SPV de Nouméa : le recrutement s’affine

dans numéro

48 Hommage • Alexandre Rossignol : « Je me considère bâtisseur

44 Interview • Heidi Henin :« Les pompiers jouent un rôle clé »,

ce

5M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 6: Pompiers Mag 12

Éditorial

L’Union des pompiers calédoniens a été créée en décembre 2014 pour donner un nouvel élan et un nouveau visage à notre corporation.

À ce jour, près de 600 pompiers se sont rassemblés, soit deux fois plus que sous l’ancienne Union, et tous ces adhérents sont affiliés à la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France représentée par l’UPC en Nouvelle-Calédonie.

Nos principaux objectifs sont de « fédérer » l’ensemble des soldats du feu de la Nouvelle-Calédonie, les « accompagner » ainsi que leurs familles, notamment en cas d’accident en service commandé, « promouvoir » le métier pour susciter davantage de vocations afin de préparer les pompiers de demain, et enfin, « représenter » la voix des soldats du feu auprès des institutions pour faire valoir leurs besoins, reconnaître davantage leur engagement citoyen et permettre un développement rapide et indispensable de ce corps de métier à hauts risques, fondamental pour une meilleure sécurité des Calédoniens.

Rémi GALLINALe président

DR

6 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S6 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 7: Pompiers Mag 12

Éditorial

Bureau de l'Uniondes Pompiers Calédoniens 2014/2016

7M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

PRESIDENTRémi GALLINA (CS Dumbéa)

V-PRESIDENT Province NordWilly OYE(CS Poindimié)

SECRETAIRE GENERAL ADJOINTRicardo M'BOUERI(CS Thio)

TRESORIER ADJOINTJacques DEVILLIERS(CS Nouméa)

SECRETAIRE GENERALEAnne-Marie BRUNIER

(CS Poindimié)

TRESORIERLaurent DOUARCHE

(CS Nouméa)

V-PRESIDENT Province ÎlesYannick LAVIGNE

(CS Lifou)

V-PRESIDENT Province SudThomas DEPARDON

(CS Nouméa)

Mélina LEMAIRE(DSCGR)

Sylvio LOQUET(CS Koné)

Sandy OEDIN(SIVM La Foa)

Xavier EGINARD

MEMBRES

Les Présidents d'amicales

PRESIDENTS D'HONNEURS

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Pompiers calédoniens

KOUMACSIVM Nord

Tél. : 42 37 71 / 78 29 [email protected]

Maj. E. Blum

HIENGHÈNESIVM Nord

Tél. : 42 59 18 [email protected]

[email protected] M. Kayara (par intérim)

VOHTél. : 42 56 18 / 74 25 60

[email protected]. S. Wede

TOUHOTél. : 42 87 67 / 75 54 10

[email protected] H. Pouiou (par intérim)

POINDIMIÉTél. : 42 89 00 / 79 94 99

[email protected]. B. Nemia

PONERIHOUENTél. : 72 74 04

[email protected] [email protected]

Sgt. D. Pouye

KONÉTél. : 47 38 28 / 78 29 54 [email protected]. S. Loquet

BOURAILTél. : 44 76 00 / 76 95 57

[email protected]. L. Thomas

LA FOA, MOINDOU, FARINO SARRAMÉA, BOULOUPARISSIVM SudTél. : 35 48 15 / 78 31 [email protected]. chef S. Oedin PAÏTA

Tél. : 41 14 03 / 73 12 18 [email protected]

Lt. G. Cambon

DUMBÉATél. : 41 00 10 / 76 52 18

[email protected]. B. Chitussi

Lt. E. Aita (par intérim)

Province nord 117SIVM Nord 18

Voh 7Koné 19

Hienghène 12Touho 10

Poindimié 20Ponérihouen 6

Houailou 15Canala 10

Province Sud 488Thio 18

Bourail 42SIVM Sud 33

Païta 106Dumbéa 54Nouméa 212Mont-Dore 45

Yaté 5

Province des Îles 33Lifou 28Maré 5

Autres 157DSCGR 30

Île des Pins 6Tontouta 26

VavoutoGoro

MagentaBélep

Total 727

Effectifs par communeLe total des effectifs comprend des SP actifs

dans plusieurs centres de secours

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Pompiers calédoniens

POINDIMIÉTél. : 42 89 00 / 79 94 99

[email protected]. B. Nemia

HOUAÏLOUTél. : 47 34 73 / 77 73 77

[email protected] F. Areui (par intérim)

CANALATél. : 47 55 20 / 74 19 35

[email protected] Adj. J. Corompt

LIFOUTél. : 45 40 02 / 79 26 08

[email protected]. Y. Lavigne

MARÉTél. : 73 35 02

[email protected]. J-N. Bruyère

51, rue G. ClémenceauBP K1 98865 Nouméa CedexTél. : 76 89 [email protected]

union des pompiers calédoniens

ÎLE DES PINSTél. : 46 16 61 / 73 00 16

Resp. Y. Vakie

THIOTél. : 44 55 02 / 78 45 77

[email protected]. M. Pizzolito

YATÉTél. : 75 74 62

[email protected] P. Kourevi

PONERIHOUENTél. : 72 74 04

[email protected] [email protected]

Sgt. D. Pouye

NOUMÉATél. : 24 38 11 / 70 94 [email protected]. P. Clerc

NOUMÉADSCGRTél. : 20 77 00 MONT-DORE

Tél. : 43 68 04 / 77 70 08 [email protected]

Maj. P. Tagisia9M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

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Notre préoccupation est de vous fournir une eau de qualité irréprochable,24 heures sur 24, 365 jours par an, de collecter et de traiter vos eaux uséesavant leur retour au milieu naturelwww.cde.nc

Page 11: Pompiers Mag 12

Brèves

Comme chaque année et conformément au dispositif Orsec spécifique arrêté en 2012, la saison administrative des feux de forêt (SAFF) a débuté le 15 sep-tembre et s’achèvera le 15 décembre 2015. Dans ce contexte, la DSCGR (Direc-tion de la sécurité civile et de la gestion des risques) a organisé, en collaboration avec le SIVM Sud, une manœuvre de lancement officiel de la saison SAFF 2015 en septembre dernier. Il s'agissait d'un

exercice en conditions réelles simulant un départ de feu sur la commune de Bou-louparis et nécessitant l'engagement progressif des moyens de secours des différents partenaires. En 2014, 271 feux de forêt ont été recensés, ce qui corres-pond à 2 885 hectares brûlés. En ce qui concerne l'écobuage, n'hésitez pas à rappeler à la population qu'un compor-tement responsable et citoyen permet de réduire les risques : allumage par temps

calme, présence d’une personne munie d’un moyen de téléphonie mobile, limi-tation de la surface à incinérer en une seule fois ou encore la présence d’une réserve d’eau suffisante. Il convient na-turellement de s'assurer de l'extinction complète des foyers avant de quitter les lieux. Ces simples gestes de bon sens permettent de limiter des catastrophes environnementales encore trop souvent liées à l'écobuage.

Écobuage

Limiter les risques Par Aurélie Cornec

Une paradepour la bonnecause

© M

arc Le C

hélard

La concession Harley-Davidson s’engage chaque année pour une bonne cause. Le 7 novembre, c’est au profit de l’Union des pompiers calédoniens (UPC) que 450 motards, escortés par les pompiers, défile-ront du Centre de secours de Païta à celui de Nou-méa en passant par Normandie, l’aérodrome et les baies. Une parade spectaculaire en l’honneur des pompiers du territoire, ponctuée par un gala au CNC qui a permis de collecter d’ultimes fonds utiles au bon fonctionnement de l’Union.

Sandra Grand, de la concession Harley-Davidson, et Rémi Gallina, président de l’UPC, main dans la main pour organiser le plus grand rassemblement de motards jamais vu sur le Caillou.

1 1M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

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Le docteur Matthieu Coudreuse, méde-cin urgentiste de Bayonne, s'est rendu à Maré en mars 2014 afin de partager ses connaissances avec les sapeurs-pompiers du Centre d'incendie et de secours de Nengone (CIS Nengone). Les pompiers de Maré ont ainsi procédé, en collaboration avec le personnel médical du centre médical de Tadine, à deux

simulations différentes. Les soins à pro-diguer en cas de noyade et le secours d’un plongeur dont la jambe a été broyée par une hélice de bateau constituaient les deux cas d'urgence à gérer. Sapeurs-pompiers et infirmiers ont ainsi appris à s’adapter au milieu environnant auquel ils sont confrontés. Cette formation aux urgences s’inscrit dans le cadre des ac-

tions du service de santé de la Province des îles, en coordination avec les diffé-rents partenaires de l’urgence comme le Samu. Elle a notamment permis aux sa-peurs-pompiers du CIS Nengone d'amé-liorer leur prise en charge des urgences en mer et ainsi contribuer à sortir Maré de son isolement sanitaire.

En février dernier, les stagiaires de la formation d’accompagnateur de sorties pédestres (ASP) de Lifou ont participé à une simulation d’évacuation d’un blessé. Grâce aux sapeurs-pompiers de Li-fou, les stagiaires ont pu découvrir les procédures de prise en charge de la victime. Cet exercice a concouru à mesurer leur responsabilité d’enca-drant. Du côté des pompiers, cette simulation en conditions réelles, sur un sentier de forêt, a permis d'optimiser les pratiques et de tester la coordination de l’équipe.

Le Challenge Michelet, organisé à Lifou en juillet 2014, a rassemblé presque 300 enfants de 12 à 17 ans autour de diffé-rentes activités comme l'initiation à la voile, le golf, le cricket ou encore des par-

cours balisés. Durant toute la semaine de cet événement ludique, 4 sapeurs-pompiers du centre d'incendie et de se-cours de Lifou étaient présents au poste de secours. Aucun incident majeur n'a

heureusement été à déplorer, excepté quelques interventions dites de « bobo-logie » : petit malaise dû à la chaleur ou entorse de la cheville.

Lifou

Le Challenge Michelet en toute sécurité Par Aurélie Cornec

Lifou

Des guidestouristiquesparés àl'urgence Par Aurélie Cornec

Maré

Mieux gérer les urgences en mer Par Aurélie Cornec

DR

Brèves

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Le Centre d’incendie et de secours de la commune de Dumbéa fête cette année ses 20 ans d’existence. Inaugurée le 20 novembre 1995, la caserne comptait alors 9 sapeurs-pompiers professionnels et une vingtaine de sapeurs-pompiers volontaires. Le parc engin était composé d'un fourgon incendie type FPT (fourgon pompe-tonne), un véhicule pour les feux de forêt type CCFM (camion-citerne feu de forêt), un véhicule de secours et d’assistance aux victimes de type VSAV,

un véhicule léger de commandement et une embarcation pour les recon-naissances aquatiques. Aujourd’hui, l’effectif s'élève à 17 sapeurs-pompiers professionnels et 38 sapeurs-pompiers volontaires. Le parc engin compte un fourgon FPT, un fourgon mixte FPTSR « feux urbains, équipé de matériel de désincarcération pour les accidents de la voie publique », un CCFM, 2 CCFL (camion-citerne feu de forêt léger), 1 VTU (véhicule d'intervention et de sé-

curité tout usage), 1 embarcation, 3 vé-hicules de liaison ou de commandement et un quad. À l'occasion de ce vingtième anniversaire, une cérémonie sera orga-nisée afin de remercier tous ceux qui ont contribué au bon fonctionnement et à la montée en puissance de la caserne : les sapeurs-pompiers qui interviennent aujourd'hui dans d'autres centres de se-cours, sans oublier ceux qui ne sont plus en activité.

Dumbéa

Le CIS souffle ses 20 bougies Par Aurélie Cornec

Brèves

L’édition 2014 s'est déroulée au Centre d’incendie et de secours Lucien-Parent de Nouméa. Après la remise de galons en début de matinée et en présence de la députée-maire Sonia Lagarde ainsi que des familles des sapeurs-pompiers, une statue de sainte Barbe a été baptisée pour prendre place au Centre de secours de Normandie. Les participants ont ensuite assisté à la messe de l’église du Vœu, avant de se rendre à l'école de voile de la Côte Blanche pour une journée festive.

Tous ont partagé un déjeuner/buffet puis participé à différents exercices récréatifs : concours de rame sur planche à la force des bras ou courses en sac ont notamment rythmé l'après-midi. La journée de cohésion s'est terminée autour d'un verre, dans un établissement de la Baie des Citrons.

L’édition 2015Pour cette Sainte-Barbe 2014, la caserne de Nouméa a accueilli entre 200 et 250

personnes (sapeurs-pompiers volontaires et professionnels de l'ensemble du territoire). La Sainte-Barbe 2015 sera organisée par le Centre d'incendie et de secours de Dumbéa. La journée débutera directement par la messe. Les sapeurs-pompiers seront ensuite conviés au parc Fayard pour le repas et les divers jeux et concours. Les villes jumelées à Dumbéa ont toutes été invitées à participer à cet événement (communes de métropole, de Polynésie française et du Vanuatu).

Chaque année, une journée de cohésion entre sapeurs-pompiers est organisée à l'occasion de sainte Barbe (Barbara), patronne des sapeurs-pompiers, dont la fête est le 4 décembre. Par Aurélie Cornec

DR

Nouméa

Sainte-Barbe : Un moment de cohésion

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Naissance

DécèsIris, pilote du HBE, et Sylvain, le méca-nicien, sont morts au feu le 4 octobre 2015. Au nom de tous les sapeurs-pom-piers du territoire, l’UPC adresse ses sincères condoléances aux familles et aux proches, ainsi qu’à la société Héli-cocéan.

Certains sapeurs-pompiers calédoniens sont rentrés médaillés des XVes Jeux du Pacifique organisés en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en juillet dernier. Les seuls résultats que nous ayons obtenus proviennent du CIS du Mont-Dore, qui a vu deux de ses JSP récompensés : Kéona Legoff (photo) a remporté la médaille d’argent en saut à la perche et Suzanne Wahngoj le bronze en va’a, V6. Isabelle Marlier quant à elle a arbitré toutes les épreuves de karaté. Etaient aussi présents Karyl Paillandi (Dumbéa) pour le basket, et Christian Toy (Nouméa) et Sébastien Drayton (Dumbéa) pour la boxe.

Pompiers médaillés auxJeux du Pacifique

Brèves

La journée Rencontre sécurité, organi-sée par le haut-commissariat, a réuni l’ensemble des acteurs de la sécurité à la gare maritime. L’objectif était de sensi-biliser le public à la sécurité routière, au secours en mer, aux feux de brousse, etc.

Bien entendu, l’Union des pompiers ca-lédoniens s’est montrée présente en par-tageant un stand avec la DSCGR (Direc-tion de la sécurité civile et gestion des risques) puisqu’elle est agréée sécurité civile NC depuis peu, et parce qu’une majorité des pompiers de la DSCGR sont adhérents à l'UPC. Cette Rencontre sé-curité a notamment permis d’expliquer aux jeunes le métier de sapeur-pompier.Quant à la Nuit nautique, elle a été or-ganisée par Archipelagoes pour le Sant (Syndicat des activités nautiques et tou-ristiques). Première d’une longue série au vu du succès rencontré : le public a afflué à la gare maritime pour voir défiler de près divers engins nautiques : remor-queur, pilotine, wake-board, voilier, va’a, et la moto marine des sapeurs-pompiers

des plages qui ont compris l’objectif de l’événement : sensibiliser le public aux métiers de la mer et à leurs activités dans une ambiance festive. Prochain rendez-vous en octobre 2016.

Les pompiers ont donné de leur temps le 2 octobre dernier pour participer à deux manifestations permettant d’expliquer leur mission : l’une à terre, l’autre en mer, à Nouméa.

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Nouméa

Une journée, deux prestations

État civil

Le stand de l’UPC lors de la Rencontre sécurité.

Anthony Guepy s'est marié avec Marie, le 24 janvier 2015 à Bourail.

Gisèle et Sandy Oedin, chef des SP du SIVM Sud, avec Sofia née en janvier 2015.

Les pompiers des plages ont défilé lors de la Nuit nautique à bord de leur moto marine.

Mariage

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Page 18: Pompiers Mag 12

Centre de secours

PrésentationAnnée de création : 2007Chef de corps : Yannick Lavigne, en poste depuis 2011.Effectif :− 1 chef de corps, sapeur-pompier professionnel ;− 3 adjoints contractuels ;− 19 sapeurs-pompiers volontaires dont 4 femmes. Parmi les sapeurs- pompiers volontaires, le CIS de Lifou compte une infirmière diplômée d'état et une aide soignante, exerçant respectivement aux dispensaires de Xepenehe et Wé. Par ailleurs, une cartographie de l'île avec les zones à risques a été réalisée par l'un des sapeurs-pompiers volontaires du centre.

Téléphone : 45 40 00 (standard)et 45 40 02 (bureaux)Fax : 45 40 01E-mail : [email protected]

Le centre d'incendie et de secours (CIS) de Lifou est un centre mixte composé de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, dont les interventions s'étendent sur les 1 200 km² que compte l'île. La caserne a connu un fort développement ces dernières années et continue à prendre de l'ampleur.

L’essor du CIS de LifouPar Aurélie Cornec

Une partie de l’équipe du CIS de Lifou.

Le camion-citerne de grande capacité.

DR

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Centre de secours

MatérielLe CIS de Lifou, situé sur la com-mune de Wé, dispose de :− 1 VLTT (véhicule léger tout terrain), qui constitue le véhicule de recon- naissance du chef de corps ;− 1 VID (véhicule d'interventions diverses) pour les adjoints ;− 1 VTUSR (véhicule toute utilité pour le secours routier), notamment déployé pour les malaises ou les accidents de la circulation ;− 1 CCL (camion-citerne léger) pour combattre les feux de brousse. Ce 4x4 dispose d'une citerne de 600 litres et d'une motopompe ;− 1 CCGC (camion-citerne de grande capacité) équipé d'une citerne de 10 000 litres, d'une motopompe et tout le matériel d'approvisionnement en eau.

MissionsLes plus fréquentes :− livraison d'eau potable dans les tribus de l'île ;− interventions diverses comme le dégagement d'arbres sur les routes ou le nettoyage des routes.À ces missions, qui représentent 40 % des interventions du centre, s'ajoutent d'autres actions :− assistance à personne (20 % des interventions) ;− accidents de la circulation (20 %) ;− feux de brousse (10 %) ;− feux d'habitations (10 %).

Perspectives Le centre va se voir doté de 5 voire 6 nouveaux sapeurs-pompiers volon-taires d'ici fin 2015. Il est par ailleurs question de le déménager. Le centre est actuellement installé avec les autres services techniques de la mairie. À long terme, il devrait être établi dans de nou-veaux locaux à Wé, plus visibles et plus spacieux. L’équipe souhaiterait par ail-leurs disposer d'un VSAV (véhicule de secours et d'assistance aux victimes) et d'un camion-citerne rural.

Une partie de l’équipe du CIS de Lifou.

En 2014, le CIS de Lifou a réalisé382 interventions

Le camion-citerne léger Le véhicule léger tout-terrain.

Un centre sollicitéLe CIS de Lifou comptait 6 sapeurs-pompiers volontaires en 2011. Ils sont 19 aujourd'hui et ce chiffre va encore augmenter. Les besoins ont en effet évolué sur l'île, avec l'orga-nisation de différentes manifesta-tions drainant de nombreuses per-sonnes comme la Fête de la vanille, les courses cyclistes ou encore la super ligue de football. Le déve-loppement du centre s'explique également par un changement de comportement des habitants : ils sollicitent aujourd'hui davantage les pompiers en cas d'urgence.

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Page 20: Pompiers Mag 12

Portrait

En 1998, Willy Oye termine son année scolaire quand il entend une annonce à la radio : la mairie recrute des SPV sur la commune. Dans sa tête, c’est le déclic : « J’étais attiré par le métier mais je ne savais pas comment y entrer. Aller chercher l’information, c’était tout un parcours. Il fallait aller à Nouméa, où l’on m’aurait répondu qu’il fallait passer le concours pour être professionnel, il

n’y avait pas de statut de SPV, ce n’était pas évident. Mais suite à cette réu-nion, j’ai su comment procéder. » Il part faire son service militaire en métropole chez les sapeurs-pompiers de Paris. C’est décidé, pompier sera son métier. « Pourtant, j’en ai fait plusieurs avant de trouver le bon : ambulancier, agent de sécurité, électricien, maçon, carreleur,

Willy Oye est adjoint au chef de centre de Poindimié depuis son ouverture, en 2007. C’est dire s’il l’a vu grandir, au même titre que sa carrière. En huit ans, le CIS a pris de l’ampleur à force de recrutements, de formations et d’information. Willy, lui, a gagné en compétences qu’il se plaît à transmettre.

Le plaisir detransmettre

Par Isabelle Lurton – photo Marc Le Chélard

J’étais attiré par le métier mais je ne

savais pas comment y entrer

2 0 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 21: Pompiers Mag 12

Portrait

charpentier, plombier… le seul qui me plaît, c’est pompier ! Éteindre les feux de brousse, ça me plaît. Ce n’est pas comme lorsqu’on est confronté à un accident, où la vision de la souffrance peut vraiment nous déstabiliser tôt ou tard. Sur un feu c’est différent. On garde un œil sur le personnel, on sait ce qui se passe. Ce que j’aime aussi sur une intervention, c’est qu’on ne connaît pas la personne avec qui on travaille, mais l’échange est toujours intéressant. »

Il sensibilisela populationÀ l’époque où Willy intègre le CIS de Poindimié, ils sont deux à s’être for-més à l’école des sapeurs-pompiers de Nouvelle-Calédonie (ESPNC). Mais, se souvient-il, leur formation, bien sou-vent, ne leur était d’aucune utilité : « Dans les années 90, en province Nord, il n’y avait pas de pompiers. Les seuls qu’on voyait étaient ceux de Nouméa. Le feu, la gendarmerie s’en occupait,

les gens l’éteignaient autour de chez eux et savaient qu’il y aurait un creek pour l’arrêter. Quand on s’est installés à Poindimié, en 2007, les gens n’avaient toujours pas le réflexe de nous appe-ler, ou alors ils le faisaient quand le feu était déjà à la ligne de crête. Inacces-sible. Toute la formation qu’on avait sur le véhicule ne nous servait pas : dérouler le tuyau, prendre son rôle dans la manœuvre… si le véhicule ne peut pas passer, on ne peut pas intervenir. » Il a fallu plusieurs années pour sensi-biliser la population sur le terrain, les jeunes, les adultes et surtout les coutu-miers : « On n’entre pas comme ça sur le territoire d’un grand chef. Sa cour, elle fait deux lignes de crête, et s’il ne tenait pas à ce qu’on éteigne le feu, on ne pouvait pas agir. Donc le fait d’avoir

pris le temps d’expliquer notre rôle aux coutumiers et d’avoir recruté des jeunes de chaque tribu qui connaissent le terrain, nous a facilité le travail. Maintenant, on peut aller partout. Les gens ont compris que c’était leur outil, que ça protège leurs cultures et leurs habitations. »

Il oriente les jeunesDésormais, la caserne a gagné la confiance de la population, de par son équipement et la compétence de ses 22 sapeurs-pompiers. Willy s’en réjouit et compte bien poursuivre son dévelop-pement vers des objectifs intéressants : « L’idéal serait d’avoir des formateurs qui instruisent d’autres formateurs, pour que chacun de nos pôles ait un spécialiste en culture administrative, secourisme, sauvetage, incendie, tech-nique opérationnelle, interventions di-verses. Ça, c’est l’objectif de la caserne en termes de formation. » Quant à son propre objectif de carrière, dont il dit l’avoir construite au fur et à mesure : « Si je veux progresser, je dois faire évo-

luer le centre. Donc chaque nouvelle recrue est orientée, bien aiguillée dans les formations à suivre pour, plus tard, être à ma place. Chose que je n’ai pas eue, j’ai perdu un peu de temps. Mais aujourd'hui, face un jeune motivé, on lui fait atteindre son objectif plus rapi-dement. Ça, c’est intéressant. Enfin, suite à ma récente formation de “chef investigation aérienne”, qui m’a fait apercevoir la vision d’un chef d’agrès à bord d’un hélico, je sais comment uti-liser le moyen aérien. Je sais deman-der et saurai recevoir les engins, les équipes dont nous aurons besoin pour cadrer un feu. » Willy Oye souhaite donc continuer à se former tant qu’il le jugera nécessaire, tant pour alimenter sa passion que pour la transmettre aux jeunes.

Le plaisir detransmettre

Aujourd'hui, un jeune peut atteindre son objectif plus rapidement qu’avant.

Willy Oye est métis kanak martiniquais, né à Poindimié. À 39 ans, il est adjoint au

chef de centre de Poindimié et responsable pédagogique, et SPV de la Sécurité civile.

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Portrait

Edna Reuillard, métisse mélanésienne et calédonienne, est SPV à Koné.

DR

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Elle voulait être infirmière, mais les circonstances de la vie l’ont menée à s’engager chez les sapeurs-pompiers : « Mon fiancé est parti à la chasse, il a reçu une balle dans le ventre et il est dé-cédé faute de secours. Il y avait peu de moyens en 98. J’avais 18 ans. Quand j’ai appris la nouvelle, je suis tombée dans les pommes. Mon grand frère, pompier à Koné, m’a soutenue dans cette épreuve. Le voir agir avec moi, faire preuve d’au-tant d’attention, porter assistance aux gens, m’a beaucoup plu. Et comme je ne voulais pas qu’il arrive la même chose à d’autres filles, j’ai fini ma scolarité puis suis entrée chez les pompiers. » En 2006, Edna devient sapeur-pompier volontaire à la caserne de Koné. Pour compléter son salaire, elle fait des petits travaux, comme assistante dentaire remplaçante aujourd’hui, ce qui lui permet d’aména-ger son temps tout en mettant en pra-tique ses valeurs altruistes : « Quand des personnes font des malaises sur le fauteuil, elles savent que je suis pompier. Ça les rassure et ça me fait plaisir d’être reconnue. »

Au plus près deses valeursÊtre au contact des gens, leur apporter du réconfort lui plaît, « parce que si je me trouvait dans cette situation, j’aimerais que des personnes compétentes fassent pareil pour moi ou mes proches ». Et de la compétence, elle en a acquise : « C’est important de faire son travail correcte-

ment. Nous faisons des interventions assez diversifiées qui vont du simple se-cours à personnes, sans grande gravité, à des accouchements en tribu ou des accidents graves sur la voie publique. Parfois, en tribu, il nous arrive de prépa-rer un corps pour le rendre présentable à sa famille ; il n’y a pas de morgue dans le Nord. Dans toutes ces situations, nous

devons être à l’écoute des gens. » Cette capacité d’écoute, elle l’a aussi pour elle-même. Edna ne s’encombre pas l’esprit de choses qui ne lui appartiennent pas. Lorsqu’elle rentre d’une intervention violente, potentiellement traumatisante, elle débriefe avec ses collègues devant un feu ou un café, « on reparle de l’in-tervention et rien ne sort de la caserne puisqu’on respecte l’intimité des gens ». Mais surtout, elle a son truc à elle : « Je vais sous la douche. Je laisse couler

de l’eau glacée sur ma tête. Une simple douche suffit. Sinon, un coup de télé-phone à mon petit bijou, ma fille, et c’est reparti ! » Sa fillette de 6 ans qu’elle élève seule.

Une vie de choixUne femme solide, cette Edna. Ce qui lui a valu d’être désignée n°2 de son caporal. Quand il n’est pas là, c’est elle qui commande l’équipe, une équipe d’hommes : « Il faut avoir les nerfs so-lides, je suis la seule fille parmi sept garçons. » Fort heureusement, l’esprit d’équipe règne à la caserne, particuliè-rement lors des feux de brousse, où là, « c’est l’éclate totale ! J’aime l’ambiance sur un feu : on part le matin, on y passe la journée, on repartira quand il sera éteint. On se lâche, on blague, on se défoule quoi. Sur un AVP, on doit faire preuve de retenue. Mais sur un feu, on a la pelle, la pioche, les lances, on crapahute ». C’est la récré quoi, pour cette Broussarde qui mène sa vie au service des autres et de la sienne. Une vie de choix et d’objectifs qu’Edna Reuillard, du haut de ses 35 ans, atteint un à un. Le prochain rêve ? « Pour l’instant, je n’en ai pas, j’ai déjà tout. J’ai acheté mon terrain, ma voiture, j’ai soldé les crédits, je fais construire ma maison. J’avance, oui. La vie est courte, il faut avancer. » Si elle a obtenu, à ce jour, tout ce qu’elle souhaitait, elle ne cache pas son souhait de devenir sapeur-pompier professionnel. Sûr qu’un jour, si l’occa-sion se présente, elle ne la laissera pas passer.

Portrait

Edna ReuillardSa vie pour celle des autresLe drame qu’elle a vécu dans sa jeune vie d’adulte aurait pu durablement la déstabiliser. Mais son fort caractère et l’une de ses qualités, l’empathie, lui ont fait emprunter le chemin qu’elle devait naturellement suivre : se réaliser en prenant soin des autres. Edna Reuillard porte dignement son uniforme, se tient droite, semble consciencieuse et courageuse. Ce qui lui vaut d’être n°2 de son caporal à la caserne de Koné. Portrait d’une jeune femme méritante.

Par Isabelle Lurton

« Quand les gens souffrent, on les

écoute, on les réconforte, on

essaye d’atténuerleur détresse. »

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Devenir JSP est une expérience unique qui permet de découvrir la force du tra-vail en équipe et d'apprendre les gestes qui sauvent. Il s'agit également de s'ini-tier aux techniques de secours et de

lutte contre l'incendie, de découvrir les véhicules spécialisés des sapeurs-pom-piers et de pratiquer régulièrement un ou plusieurs sports. Civisme et solidarité sont au cœur de cette activité aux mul-

tiples facettes. Le JSP acquiert un sa-voir, un savoir-faire et un savoir-être qui lui seront utiles tout au long de sa vie, afin de devenir, s'il le souhaite, sapeur-pompier.

Métiers et formations

Les communes de Païta, du Mont-Dore et de Nouméa* disposent d'une école de JSP (jeunes sapeurs-pompiers). Dès l'âge de 13 ou 14 ans et durant quatre ans, les JSP apprennent le savoir-faire mais aussi le savoir-être du sapeur-pompier. Une formation diplômante qui ouvre de nombreuses portes.

JSPÀ l’école de la sécurité

Par Aurélie Cornec – photos Marc Le Chélard

Le JSP est prioritaire pour le recrutement de SPV et peut passer professionnel par concours.

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Page 25: Pompiers Mag 12

Métiers et formations

Un véritable engagementLe JSP s'engage pour quatre ans, avec une présence de trois heures (deux heures de cours et une heure de sport) une fois par semaine hors vacances sco-laires. Il doit par ailleurs présenter de bonnes conditions physiques – cette ap-titude doit être certifiée par un médecin. Le JSP devra par ailleurs être capable de maintenir un niveau scolaire correct en parallèle de cet engagement. Différents

tests sportifs (natation, course à pied...) sont réalisés avant l'entretien avec le responsable pédagogique, les anima-teurs et le responsable de la section.

Une formation complèteDurant les quatre ans d'engagement, les JSP étudient les différentes facettes du métier : l'éthique du sapeur-pompier (attitude, comportement, discipline et sécurité du pompier), la compréhension du contexte institutionnel en Nouvelle-Calédonie et en métropole, le secours à personne dont la prévention des risques domestiques, de loisirs et de la route,

la lutte contre les incendies (feux de brousse et feux domestiques) ainsi que la protection des biens et de l'environ-nement. Les JSP participent par ailleurs aux cérémonies officielles comme le défi-lé du 14 juillet. L'occasion pour eux d'ap-prendre le protocole inhérent au métier comme la marche au pas.

Le début d'une carrièreÀ l'issue des quatre années, le jeune ob-tient le brevet national des JSP, diplôme obtenu grâce au contrôle continu et aux épreuves finales écrites et physiques. Il est alors prioritaire pour les recrute-ments de sapeurs-pompiers volontaires puis pourra passer professionnel par concours. Avoir été JSP est une preuve de motivation et assure aux recruteurs que le jeune est déjà formé et qu'il sera rapidement opérationnel. Cette forma-tion de quatre ans apporte donc aux JSP de solides bases et une première approche des métiers de la sécurité. Le brevet national des JSP ouvre par ailleurs les portes du bac pro prévention et sécu-rité. Ainsi, tous les JSP ne deviennent pas pompiers : certains s'orientent vers la police, la gendarmerie ou tout autre métier de la prévention et de la sécurité.

*Les écoles JSP de Nouméa et de Païta sont inté-

grées à la caserne, celle du Mont-Dore a pris la

forme d'une association.

Cette formation apporte aux jeunes une première approche des métiers de la sécurité

Où et commentse renseigner

Chaque année en octobre/no-vembre, une campagne de recru-tement de JSP se déroule dans les collèges. Des renseignements peuvent par ailleurs être pris lors de différents événements où les représentants des écoles des JSP sont présents : forum des mé-tiers, vente des calendriers des sapeurs-pompiers, cross, tournois sportifs, etc. Enfin, pour tout ren-seignement en dehors de ces oc-casions, il est possible de contac-ter directement la caserne ou la mairie.

Hantz Welschinger,16 ans, JSP depuis 2013

Une véritable vocation

« Je souhaite devenir sapeur-pom-pier professionnel, je me suis donc renseigné sur la possibilité de devenir JSP et j'ai intégré l'école des JSP du Mont-Dore dès 2013. Je suis très satisfait de cette ex-périence, j'apprends énormément de choses. Être JSP nous permet d’acquérir les bases pour devenir sapeur-pompier plus tard et cela renforce notre esprit de groupe. De plus, l'ambiance y est excel-lente ! L'école des JSP a confirmé mon souhait d'avenir : à 18 ans, je vais devenir sapeur-pompier volontaire puis passer le concours pour devenir professionnel. »

Le JSP est prioritaire pour le recrutement de SPV et peut passer professionnel par concours.

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Métiers et formations

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Métiers et formations

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« Pour devenir nageur sauveteur sur ces zones de surveillance, il faut soit être déjà titulaire du BNSSA (brevet national de sauvetage et de secourisme aqua-

tique), soit le préparer en interne, et faire partie de l'unité des sapeurs-pompiers volontaires de la caserne de Nouméa », explique le caporal Laurent Douarche.

Outre ce diplôme, une formation adaptée aux spécificités de la Nouvelle-Calédo-nie est dispensée aux sapeurs-pompiers désireux d'intégrer l'équipe des nageurs sauveteurs. Après une phase de sélec-tion via des tests spécifiques, les volon-taires sont formés durant quelques jours, notamment à la conduite à tenir sur ce milieu particulier et au maniement du matériel comme le véhicule nautique à moteur.

Métiers et formations

En période estivale, deux plages de Nouméa sont surveillées par les sapeurs-pompiers depuis une dizaine d'années. Nouveauté depuis 2014 : les usagers de la baie des Citrons sont désormais protégés toute l'année.

Plages sous hautesurveillance Par Aurélie Cornec – photos Marc Le Chélard

La plage de la baie des Citrons est désormais surveillée toute l'année et le poste de surveillance de la plage du Château Royal reste activé durant la saison estivale. Ici, Laurent Douarche, trésorier de l'UPC.

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Page 29: Pompiers Mag 12

Métiers et formations

La prévention avant toutLa mission principale de ces nageurs sauveteurs consiste avant tout à réaliser de la prévention auprès de la population. « Il s'agit d'informer les personnes sur tous les risques dans l'eau et au bord de l'eau : les précautions pour la baignade, la réglementation pour le nautisme que ce soit en bateau ou en planche à voile, les dangers que peuvent représenter la faune sous-marine, l'insolation, l'hypo-thermie, etc., détaille-t-il. L'enjeu est donc d’informer sur la réglementation et les bons usages, et de limiter ainsi les accidents. » Au cours de la der-nière saison estivale, les « pompiers des plages » sont intervenus pas moins

de 300 fois entre début décembre et fin février. Les interventions les plus fré-quentes restent les égratignures, chutes et malaises. L'équipe doit également souvent gérer les piqûres de méduses et extrêmement rarement, les morsures de serpent. Il existe d'ailleurs un protocole de soin pour les risques liés à la faune et à la flore sous-marine, sur lequel les nageurs sauveteurs se basent pour ce type d'interventions. « Nous effectuons beaucoup d'assistance à terre mais peu dans l'eau, et nous sommes amenés à en réaliser de plus en plus, compte tenu de notre présence désormais plus accrue et à la hausse de la fréquentation de cette plage. »

Une équipe évolutiveEn saison hivernale, l'équipe est com-posée d'un chef de poste et d'un équi-pier. Entre décembre et février, l'effectif peut, en fonction de la fréquentation et des effectifs, monter à 6 sauveteurs. « Sur ces postes, volontaires et pro-fessionnels travaillent en étroite col-laboration, chacun apporte ses com-pétences et son savoir-faire », assure Laurent Douarche, avant d'expliquer que le recrutement de nageurs sauveteurs se poursuit. « Un important recrutement

a été réalisé en 2014 mais l'équipe va continuer à s’étoffer progressivement. » La surveillance des plages demande en effet énormément d'attention ; rester sur le qui-vive en permanence est épuisant. D'autres sapeurs-pompiers vont ainsi être recrutés pour cette mission, afin que chaque membre de l'équipe puisse effectuer un nombre de gardes leur per-mettant de rester performant dans leur mission.

La plage de la baie des Citrons est désormais surveillée toute l'année et le poste de surveillance de la plage du Château Royal reste activé durant la saison estivale. Ici, Laurent Douarche, trésorier de l'UPC.

Les nageurs sauveteurs interviennent le plus souvent sur place mais si cela s'avère nécessaire, les victimes sont rapidement évacuées par un VSAV (véhicule de secours et d'assistance aux victimes) ou par le Samu.

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Page 30: Pompiers Mag 12

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Au chevet des Vanuatais

« Le 12 mars dernier, la Nouvelle-Calédo-nie est en préalerte pour le cyclone Pam. Après les alertes des niveaux 1 et 2 dans la journée du 13, nous retombons en vigilance le 14. Le 15, la Sécurité civile me demande si je suis disponible pour une mission au Vanuatu, dans la région de Tanna. J'accepte immédiatement, d'autant que mon grand-père en est ori-ginaire. Le 18 mars, nous rassemblons et chargeons le matériel et décollons le 19 au matin.

Sur place, le chaosAu moment du départ, nous sommes plutôt sereins, nous nous connaissons presque tous et l'ambiance est bonne. À l'approche de Tanna, nous constatons, à travers le hublot, que tout est ravagé. Les habitations sont à terre, il n'y a plus rien, plus aucune verdure. Le cœur se serre. Une fois sur place, nous sommes accueillis par les quelques personnes qui travaillent encore à l'aérodrome de Le-nakel, où plus rien ne fonctionne. Nous déchargeons le matériel : de l'eau, des rations alimentaires, tentes, ordinateurs, tronçonneuses, etc.

Un accès difficileDès notre arrivée, nous avons la chance de rencontrer le gérant d'un hôtel situé à proximité de l'aérodrome qui nous hé-bergera pour la nuit. La première étape consiste alors à trouver des véhicules afin de nous rendre sur le secteur où nous allons intervenir : la zone de White Sand jusqu'à Yanemerei, sur la côte est de l'île. Nous avons trouvé deux 4x4 ainsi qu'un camion appartenant à une société chinoise, qui nous servira à transporter le matériel. Nous partons donc en convoi dès le lendemain. La chance n'était plus avec nous ce jour-là : à seulement 1 km de notre point d'arrivée, le camion s'em-

Rétro

Quatre-vingt-cinq sapeurs-pompiers professionnels et volontaires composent l’UISC-NC (unité d’intervention de la sécurité civile). Ils sont opérationnels et peuvent être déclenchés à tout moment par la Sécurité civile pour des missions de secours et d'assistance. Suite au cyclone Pam qui a lourdement touché le Vanuatu en mars dernier, 25 sapeurs-pompiers se sont rendus sur place durant une semaine. Le caporal Sébastien Drayton, du Centre de secours de Dumbéa et caporal volontaire au sein de l’UISC-NC, faisait partie du groupe d'intervention. Il nous livre son expérience.

Propos recueillis par Aurélie Cornec

Un petit de Tanna sur les genoux de Sébastien Drayton qui a porté secours aux Vanuatais à la suite du cyclone Pam. Il faisait partie de la toute première mission des sapeurs-pompiers calédoniens pour la Sécurité civile.

DR

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bourbe à cause du poids du matériel et de l'eau. Nous effectuons alors, durant un jour et demi, d’innombrables allers-retours en 4x4 afin d’emmener les pom-piers et le matériel jusqu'à notre camp de base, le collège français de Lowiepeng.

Une coursecontre la montreNotre mission peut alors réellement com-mencer. Pendant deux jours, nous nous rendons dans les 63 villages des alentours afin de recenser le nombre de victimes. Cela se passe bien, même si l'évacuation de blessés à dos d'homme reste très phy-sique, d'autant que nous sommes ration-

nés en nourriture. Nous nous attelons ensuite au dégagement des routes à la tronçonneuse. Nous avons agi suffisam-ment vite pour qu'à notre départ, toutes les routes du secteur menant notamment aux écoles et aux dispensaires soient ac-cessibles. Nous distribuons par ailleurs des bâches, clous et marteaux aux habi-tants afin qu'ils puissent restaurer rapi-dement les bâtiments importants. Nous réhabilitons nous-mêmes l'école d'Imaki. Les coutumiers nous remercient, grâce à notre intervention, les enfants vont pou-voir rapidement regagner les bancs de l'école. En fin de semaine, nous déga-geons la route qui mène au volcan. Nous sommes pris par le temps mais il faut le

faire puisque ce site touristique repré-sente souvent la seule source de revenus des habitants. En seulement 3 heures et à 7 sapeurs-pompiers, toute la route est dégagée.

Un départ au cœur lourd Nous retournons à l'aérodrome de Lena-kel en hélicoptère et retrouvons l'hôtel du premier jour, où l'électricité est réta-blie. Vingt-deux pompiers rentrent alors au pays le 27 mars, 3 restent sur place pour accueillir une barge humanitaire. Je reprends l'avion avec un gros pince-ment au cœur... nous avons bien aidé la population mais pour elle, le pire reste à venir, avec le manque de denrées et les

maladies. J'ai un sentiment d’insatisfac-tion, je repense souvent à un banian que nous n'avons pu dégager et qui est resté sur la route. Faute de temps, il a fallu faire des choix. Mais sur place, j'ai tout de même observé quelques bourgeons qui sortaient des banians... signe que la vie reprend toujours le dessus. »

Rétro

Le camion s'embourbe à cause du poids du matériel et de l'eau

L'évacuation de blessés à dos

d'homme reste très physique

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Rétro Rétro

À condition de fournir un extrait de casier judiciaire et un certificat

médical de moins d’un mois, la personne retenue signe un acte

d’engagement officiel et la charte du sapeur-pompier volontaire,

puis suit des formations de base, notamment de secourisme.

3 4 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

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Rétro

SPV de NouméaLe recrutement s’affine

Au début du volontariat, les SPV étaient essentiellement recrutés pour les sai-sons de feux de brousse. Ils ont progres-sivement intégré différents domaines de compétences incombant aux sapeurs-pompiers de la ville de Nouméa : secours à personne, incendie urbain, surveil-lance de plage, opérateur 18 et forma-teur au centre de formation de Païta. Aujourd'hui, le recrutement des SPV a

évolué, annonce le lieutenant Delwiche : « L’objectif est d’assurer un potentiel opé-rationnel afin de répondre aux risques courants et aux risques de sécurité civile (cyclone, feu de brousse, accident indus-triel, etc.). Pour cela, nous souhaitons stabiliser l’effectif à 200 SPV actifs. » À présent, deux périodes de recrutement sont établies : janvier-février et mai-juin. Il existe trois types de dossiers de can-didature : les anciens sapeurs-pompiers (professionnels, volontaires et militaires), les personnels non-SP titulaires de formations de secourisme ou SP (JSP, CAP ou bac pro Sécurité-Prévention, RSMA, associations agréées de sécurité civile, etc.) et les personnels non formés. Le ratio choisi est d’un tiers pour chaque

type de candidature. « Suite au retour d’expérience sur le recrutement, nous ne cherchons pas forcément des sportifs de haut niveau à l’instar de l’image popu-laire. Nous avons donc demandé à notre section sport de réévaluer les barèmes de nos tests d’aptitude », ajoute-t-il.

Une formation en continuUne fois recruté, le SPV suit une forma-tion de base comprenant de la culture administrative, une formation sur l’atti-tude et le comportement ainsi que les deux formations de secourisme permet-tant d’accéder au véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV). Cette formation de base dure globale-ment deux semaines et demie. Il effectue ensuite d’autres formations durant son engagement de SPV dont les formations annuelles de maintien des acquis : se-cours routier, techniques opérationnelles diverses, lot de sauvetage et de protec-tion contre les chutes, feu de brousse, etc. « Nous travaillons sur la mise en place d’une convention entre le SPV et son employeur afin de faciliter son enga-gement citoyen. Elle permettra de définir les modalités de disponibilité opération-nelle pour des interventions urgentes, les modalités de disponibilité pour la for-mation et les modalités d’indemnisation. Par le biais de cette convention, l’em-ployeur participe à la sécurité civile. » L'employeur sécurise en effet son entre-prise par la présence d’un SPV, dont les compétences et l’expérience opération-nelle ne cessent de croître.

Rétro

Avant 2015, le recrutement de sapeurs-pompiers volontaires (SPV) se composait de deux parties : test d’aptitude physique et entretien devant un jury. Ces recrutements s'effectuaient au fil de l’eau. Toujours en deux parties, le recrutement a aujourd’hui évolué. Explications avec le lieutenant Patrick Delwiche, chef de section sapeurs-pompiers volontaires de Nouméa.

« Nous souhaitons stabiliser l’effectifà 200 SPV actifs »

Propos recueillis par Aurélie Cornec - photo Marc Le Chélard

Plus de 100 SPV recrutés en 2 ans

En 2013, la caserne de Nouméa comptait 62 SPV dont 3 femmes. L’année suivante, l'effectif était porté à 103 SPV dont 11 femmes. Actuellement 170 SPV dont 16 femmes font partie des rangs de Nouméa. Par ailleurs, une trentaine de volontaires sont momentanément inactifs pour diverses raisons : famille, études, déplacement hors territoire, nouvel emploi, etc.

Les étapes du recrutement

1. Visite médicale d’aptitude.2. Dépôt du dossier de candidature.3. Sélection des dossiers.4. Convocation aux épreuves physiques avec réponse im- médiate pour les candidats non retenus.5. Validation des épreuves phy- siques et convocation au jury d’entretien.6. Pour les personnes non rete- nues, un accompagnement aux entraînements est pro- posé, en vue de la prochaine période de recrutement.Le jury d’entretien est composé du chef de service des moyens humains et du chef de section SPV de la DSIS de Nouméa ainsi que d’un représentant des SPP et un représentant SPV.L’entretien dure environ 20 mi-nutes dont 5 minutes de pré-sentation du candidat sur son parcours et ses motivations. À l’issue de ces différentes étapes, le chef de corps valide les enga-gements sur proposition du jury.

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PHOTOREPORTAGE

Piégés par un feuScénario d'une formation haut niveau

Par Isabelle Lurton – photos Marc le Chélard

Un départ de feu est signalé suite à des appels d’urgence. Le chef de groupe prend le commandement mais se trouve confronté à une situation critique : son personnel est piégé à la tête du feu. Comment analyse-t-il la situation ? C’est tout l’objet de la formation feu de forêt de niveau 3 que 14 stagiaires ont suivie en juillet dernier au centre de formation de la DSCGR¹. Une première sur le territoire : les formateurs de l’EcASC² ont apporté leur simulateur et leur expertise pour dispenser cet enseignement sur place, auquel ont aussi participé les pilotes d’hélicoptère. Déroulé d’une formation innovante en trois volets.

¹ Direction de la sécurité civile et de la gestion des risques ² École d’application de sécurité civile – Valabre

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PHOTO REPORTAGE

1) - Arrivé sur zone à bord de son VLTT, l’apprenant, chef de

groupe, fait une première reconnaissance. Il découvre le départ de

feu en contrebas de sa position et rend compte de la situation au

centre opérationnel du gouvernement (COG).

6) - Les engins se mettent en position, les SP commencent à

mener les actions terrestres. Le COS fait une demande de renfort

supplémentaire : un groupe d’intervention en feu de forêt (GIFF) et

un hélicoptère bombardier d’eau (HBE).

2) - Il appelle en renfort trois engins d’incendie tout terrain dont

il va coordonner l’action depuis son véhicule. Il devient alors le

commandant des opérations de secours (COS).

7) - À l’arrivée du HBE, le COS fait part de la situation au pilote

par liaison radio air/sol. Il lui donne une idée de manœuvre

puis une autorisation de largage quand il est assuré que

son personnel au sol est à l’abri. Le HBE peut alors faire son

largage dans le respect de la procédure et de la sécurité du

personnel. C’est là tout l’intérêt de ces manœuvres pour les

pilotes, assure Franklin Eck : « On profite tous de la formation.

Ça nous permet d’être en accord avec les procédures des

pompiers et d’apprendre la terminologie. Ça se répercutera

sur la réalité. »

3 8 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S3 8

Page 39: Pompiers Mag 12

3/4) - À partir d’une carte, le COS analyse la situation pour déterminer les objectifs à atteindre. L’analyse

de la carte sur la zone d’intervention (ZI) est essentielle, insiste Baptiste Julien, chargé de la mise en œuvre

du scénario pédagogique de la formation : « Ça détermine toute l’opération. Ça lui donne une indication

du développement du feu et du timing par rapport aux enjeux qu’il va déterminer, comme une maison à

protéger. »

8) - Dans le scénario, le GIFF 1 positionné sur la crête se retrouve

piégé à la tête du feu. Le feu à pente ascendante le menace

directement. Le COS doit protéger ses hommes, il prévient le GIFF

par radio.- COS : « Mettez-vous en autoprotection, je demande au HBE de

vous faire un largage de sécurité sur zone.

- GIFF 1 : Confirmé. Autoprotection du groupe en cours. »

Le GIFF 1 utilise alors son système d’eau pour arroser la cabine à

l’intérieur de laquelle sont installés les SP.

9) - COS : « Moran 988 du COS Païta. J’ai un GIFF en difficulté sur le

flanc droit du feu. Je demande un largage de sécurité sur le GIFF 1

qui est en autoprotection sur le flanc droit. Reçu ?

- HBE : COS de Païta, Moran 988. Je répète : vous demandez un

largage de sécurité sur le GIFF en autoprotection sur le flanc droit.

Je demande autorisation de largage.

- COS : Moran, je confirme l’autorisation de largage pour vous. »

5) - Le COS indique son idée de

manœuvre au chef d’agrès, qui

transmet son point de situation

aux autres chefs d’agrès.

3 9M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S 3 9

Page 40: Pompiers Mag 12

PHOTO REPORTAGE

10/11/12) - À la suite de son largage, le pilote rend compte de ses actions au COS. Le dialogue qui s’instaure entre eux est important, soutient Baptiste : « Le pilote donne au COS des informations sur le potentiel de vol

de sa machine et sur la vision qu’il a du ciel. Le COS prend note et dirige les actions terrestres en conséquence. D’où la nécessité du dialogue entre eux et donc du langage commun pour avoir le plus d’informations

possible. » La frappe est précise, le largage efficace. Le COS signifie au pilote la fin de sa mission, puis informe la hiérarchie des largages effectués et de l’extinction du feu. La formation sur le terrain prend fin.

15) - À ses côtés, deux autres apprenants, les GIFF, sous ses

ordres, au même titre que le pilote du HBE.

16) - HBE : « Moran 988 pour COS Ollioules. Je suis à la verticale du feu. Quelles

sont mes instructions ?

- COS : Il y a un obstacle sur la zone : 2 lignes à haute tension direction SE/NO. Les

avez-vous en visuel ?

- HBE : Visu sur les lignes électriques.

- COS : Objectif : largage avant flanc droit du feu. Est-ce que d’après votre visuel

ça vous semble réalisable ?

- HBE : Le feu s’étend sous la ligne électrique, impossible pour moi de larguer.

- COS : Ok. Alors à vos 3 h, il y a un autre incendie. L’avez-vous en visuel ?

- HBE : Visu sur le feu. Confirmez autorisation largage.

- COS : Autorisation de largage.

Le pilote fait son approche et clique sur le bouton largage de la manette. Il

transmet son rapport au COS, qui transmet le sien à sa hiérarchie. Fin de l’exercice.

14) - La simulation est engagée. Le chef de groupe reçoit

un appel d’engagement de la part du COG (alias Baptiste)

qui l’envoie sur un départ de feu. Par radio, il note un point

d’engagement précis et toutes les conditions astrométéo pour

faire une analyse de la ZI à l’aide de sa carte. Puis il prend le

commandement des opérations. Le chef de groupe devient

COS.

4 0 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S4 0

Page 41: Pompiers Mag 12

10/11/12) - À la suite de son largage, le pilote rend compte de ses actions au COS. Le dialogue qui s’instaure entre eux est important, soutient Baptiste : « Le pilote donne au COS des informations sur le potentiel de vol

de sa machine et sur la vision qu’il a du ciel. Le COS prend note et dirige les actions terrestres en conséquence. D’où la nécessité du dialogue entre eux et donc du langage commun pour avoir le plus d’informations

possible. » La frappe est précise, le largage efficace. Le COS signifie au pilote la fin de sa mission, puis informe la hiérarchie des largages effectués et de l’extinction du feu. La formation sur le terrain prend fin.

16) - HBE : « Moran 988 pour COS Ollioules. Je suis à la verticale du feu. Quelles

sont mes instructions ?

- COS : Il y a un obstacle sur la zone : 2 lignes à haute tension direction SE/NO. Les

avez-vous en visuel ?

- HBE : Visu sur les lignes électriques.

- COS : Objectif : largage avant flanc droit du feu. Est-ce que d’après votre visuel

ça vous semble réalisable ?

- HBE : Le feu s’étend sous la ligne électrique, impossible pour moi de larguer.

- COS : Ok. Alors à vos 3 h, il y a un autre incendie. L’avez-vous en visuel ?

- HBE : Visu sur le feu. Confirmez autorisation largage.

- COS : Autorisation de largage.

Le pilote fait son approche et clique sur le bouton largage de la manette. Il

transmet son rapport au COS, qui transmet le sien à sa hiérarchie. Fin de l’exercice.

17) Dernière partie de la formation : le poste de

commandement. Baptiste fait prendre de l’ampleur à l’incendie,

qui nécessite dès lors des moyens humains et matériels

conséquents. Le chef de colonne entre en jeu, chargé de définir

une tactique de lutte contre le feu. À son service, des hommes,

parmi lesquels, des COS. Pour l’apprenant, en tant que chef de

groupe FDF 3 et COS, cette dernière mise en scène lui donne

à voir la chaîne de commandement des feux qui prennent de

l’ampleur. Une situation à laquelle il devra répondre avec un

maximum d’efficacité le jour où il sera amené à la vivre pour

de vrai.

13) - Place au virtuel. En salle de direction de l’exercice, Baptiste

télécharge une planche de travail sur son simulateur, crée les

personnages et les positionne. Le logiciel réagit en temps réel aux

actions menées par les pompiers et le pilote du HBE, en réseau

dans la salle d’à côté.

4 1M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S 4 1

Page 42: Pompiers Mag 12

PHOTO REPORTAGE

Les stagiaires sont issus de l’unité d’intervention de sécurité civile de la DSCGR, des centres de secours de Nouméa, du Mont-Dore, de Dumbéa, de Païta, de Thio, de Canala, du SIVM-Sud et de Poindimié.La DSCGR a souhaité collaborer avec les partenaires institutionnels de la métropole sur les nouvelles technologies en commandant cette formation à l’EcASC.

« On n’enseigne plus comme avant »

« En métropole, on est en train de changer de philosophie andragogique, la pédagogie pour adulte. Fini la formation calquée sur le mode de l’enseignement de l’Éducation nationale, avec des scénarios pédagogiques stéréotypés, assez peu de marge de manœuvre pour le formateur, un apprenant considéré comme un “enfant” à qui on demandait de restituer à la lettre ce qu’on lui inculquait. Cette pédagogie a démontré ses limites, même si on a éteint des feux et qu’on a sauvé des vies. Aujourd’hui, on est plutôt dans une approche par les compétences qui tient compte de l’expérience de vie de l’apprenant, de son parcours professionnel qui lui est propre. Il peut ainsi développer de la confiance en lui et de l’autonomie pour apprendre à décider seul, à bien analyser une situation. Notre travail est de le coacher sur son analyse et non pas sur sa décision – qui ne nous intéresse pas, c’est la sienne, il en assume les responsabilités. Le formateur change donc de posture. Il s’adapte à l’apprenant qui, en fonction de ses besoins, construit son parcours de professionnalisation. Et ça fonctionne parfaitement. Zéro cours au tableau mais du terrain et du réalisme grâce au simulateur. »

Jean-Pierre Blanc, commandant de sapeurs-pompiers du SDIS de Vaucluse. Organisateur de formation à l’EcASC en charge de l’ingénierie de formation et pédagogique, et de la mise en œuvre des formations.

« On s’entraîne 200 jours par an,8 heures par jour »

« Le scénario se déroule exactement comme sur le terrain, avec des cartes réelles dans une zone de 5 km sur 5. Sauf que le simulateur permet de créer jusqu’à 8 exercices par jour pour un coût environnemental, humain et financier, moindre. On s’entraîne 200 jours par an, 8 heures par jour. Pendant toute cette période-là, on fait des feux. Chose qu’on ne peut pas faire sur le terrain. D’où l’intérêt de la simulation, de la réalité virtuelle. À l’avenir, on ne perdra pas ce côté terrain, mais pour la révision du cadre d’ordre, la solution de la simulation est la bienvenue depuis maintenant 15 ans. »

Baptiste Julien, SP adjoint technique de 2de classe de la fonction publique territoriale pour l’EcASC. Animateur sur le simulateur, chargé de la mise en œuvre du scénario pédagogique pour la formation feu de forêt.

4 2 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S4 2

Page 43: Pompiers Mag 12
Page 44: Pompiers Mag 12

Commandé en avril 2014, le VSAV de Bourail a été mis en service en mars 2015. Ce véhicule représente un investis-sement de 18,630 millions de francs CFP, assumé par la mairie de Bourail. Grâce à ce nouvel outil, la prise en charge des

victimes va être nettement améliorée. « Le VSAV est un outil de travail incon-tournable pour réaliser les missions de secours à victime. C’est un confort pour l’intervenant comme pour la victime, car nous sommes en sécurité et abrités pour

donner les premiers soins. De plus, il n’y a pas de perte de temps avec l’attente de l’arrivée d’une ambulance privée puisque dans la continuité de nos mis-sions, une fois la victime prise en charge et le bilan réalisé, nous l’évacuons avec

Missions des sapeurs-pompiers

Depuis mars dernier, le Centre d'incendie et de secours de la commune de Bourail dispose d’un véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV). Un outil performant qui améliore grandement la prise en charge des victimes. Explications avec le capitaine Laurent Thomas, chef de corps de la caserne.

Le VSAV :une nécessité

Par Aurélie Cornec

Ce véhicule représente un confort pour l’intervenant et la victime qui reçoit les

premiers soins en toute sécurité.

DR

4 4 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 45: Pompiers Mag 12

l’accord du centre 15. » Afin d'être le plus performants possible, les sapeurs-pom-piers de Bourail ont suivi une formation de six heures. « L’équipement du VSAV est normalisé, et il est primordial de sen-sibiliser les personnels sur les nouveaux matériels et de parfaire leur formation afin de les rendre plus efficients sur opé-ration. »

Le choix du 4x4« La commune de Bourail s’est orien-tée vers le haut de gamme des véhi-cules fourgons 4x4, le modèle Sprinter de Mercedes, réputé pour ses qualités tout-terrain, sa robustesse de carrosse-rie et sa fiabilité mécanique. » Les accès aux propriétés, aux tribus ou aux squats sont rarement goudronnés et en période d’intempéries, la montée des eaux rend notamment difficile le passage des ra-diers. Par ailleurs, les fortes pentes des

chemins privés nécessitent un angle de fuite et un angle d’attaque importants du véhicule de secours pour accéder à la zone d’intervention. « Pour toutes ces raisons, l’achat d’un VSAV rural et urbain en Nouvelle-Calédonie doit être de type 4x4. »

« Équiper toutesles communesdu Territoire »Le chef de corps insiste sur la nécessi-té d’équiper l’ensemble des centres de secours de VSAV. « La carte territoriale des urgences n’est toujours pas définie avec précision et la Province sud envi-sage une réflexion sur une carte provin-ciale des urgences afin d’organiser le plus efficacement la prise en charge des urgences… Il serait temps de réfléchir à une alternative réaliste et surtout d’agir selon un plan d’action concret. » D’après lui, il faut pourvoir toutes les communes

de VSAV 4x4 selon un plan d’acquisition pluriannuel en partie financé par le gou-vernement de la Nouvelle-Calédonie, les provinces et les communes. Puis de les équiper d’un kit d’intervention dit « infir-mier » et d’un second kit d’intervention dit « médecin ». À l’échelle communale, le centre de secours devra mettre en place une convention avec les infirmiers et les médecins travaillant sur le secteur pu-blic ou privé à proximité de la commune afin de disposer d’une assistance médi-

cale rapide en situation d’urgence. Un volet communication et formation devra accompagner cette mesure afin que tous les acteurs de l’urgence médicale soient informés et sensibilisés. Le chef d’or-chestre de leur engagement sur une opé-ration de secours restera bien entendu le Centre de réception et de régulation des appels du 15. « Le dossier est ambitieux mais pas insurmontable. Le Territoire dispose des ressources humaine (plus de 800 SP), technique (plus de 25 officiers SPP) et financière pour mener à bien ce projet dont l’unique but est la médicali-sation des secours de proximité, comme une garantie de qualité et d’accès aux soins médicaux équitable en tout point du territoire. »

Missions des sapeurs-pompiers

« La médicalisation des secours deproximité : une

garantie de soins équitable

en tout point du territoire. »

Fiche technique du VSAV de Bourail

• coffre latéral gauche, avec une civière de relevage, un extincteur, des cônes de signalisation pliables, etc. • cellule sanitaire comprenant 2 sacs de prompts secours primaire et secondaire, un meuble à 5 tiroirs situé sous le plan de travail (kit d'ac- couchement stérile, poches de froid, produits désin- fectants, etc.), un rangment sous cabine (kit d'urgence grands brûlés, kit d'urgence membre sectionné, bassin lit, etc.).• 3 compartiments pour diffé- rents équipements (coussins immobilisateurs de tête, kits infectieux, etc.).• 4 bouteilles d’oxygène.

4 5M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 46: Pompiers Mag 12

Pompiers Mag : Le nombre de tués sur les routes calédoniennes est alarmant. L'année 2014 a recensé 67 morts liées à un accident de la cir-culation. Qu'en est-il cette année ? Heidi Hénin : Au 14 juillet 2015, nous déplorons 21 accidents mortels qui ont coûté la vie à 23 personnes et fait 17 blessés. Sur ces 21 accidents, 11 ont eu lieu en province Sud, 7 en province Nord et 3 en province des Îles. Rapporté au nombre d’habitants, la proportion du risque routier est plus élevée en province Nord qu’en province Sud. C’est mal-heureusement une tendance constante depuis plusieurs années : la province Nord est plus touchée par les acci-dents mortels de la circulation routière. En comparaison, à la même période, 37 personnes ont perdu la vie en 2014 contre 17 en 2013 ; considérée comme la « bonne » année. Quant aux causes, elles restent toujours les mêmes, à savoir la vitesse, la surconsommation d'alcool et/ou de stupéfiants. À ces causes, s’ajoute un facteur aggravant : le non-port de la ceinture de sécurité, 85 % des tués ne la portaient pas. À noter enfin que la majo-rité des accidents mortels surviennent le week-end et qu’au premier semestre 2015, 5 piétons ont trouvé la mort sur les routes. Ce qui représente pas moins de 22 % des tués.

De quoi la Nouvelle-Calédonie a-t-elle besoin pour inverser la tendance ? Nous avons avant tout besoin que la po-pulation prenne conscience des dangers de la route. Mais il faut également que les conducteurs apprennent à partager

Prévention routière« Les pompiers

jouent un rôle clé »

Interview

Nommée le 17 décembre 2014 au poste de chargée de mission pour la sécurité routière, Heidi Hénin est plus connue sous le nom de « Madame sécurité routière ». Sa principale mission consiste à coordonner les actions entre les différents acteurs du secteur : forces de l'ordre, associations et structures périphériques comme les auto-écoles. Le rôle des sapeurs-pompiers n'est pas oublié. Rencontre.

Propos recueillis par Aurélie Cornec - photos Marc Le Chélard

Heidi Henin, chargée de mission pour la sécurité routière

4 6 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 47: Pompiers Mag 12

la route, c’est essentiel. Il faut continuer à communiquer et mettre en œuvre un véritable accompagnement des conduc-teurs, et ce, quel que soit le niveau de conduite. Il ne faut pas se limiter à ac-compagner les conducteurs dits novices. Nous aimerions sensibiliser et impliquer les acteurs coutumiers afin qu'ils de-viennent des vecteurs de nos actions de sensibilisation sur la sécurité routière. Il faut aussi agir davantage dans les écoles. L’éducation à la sécurité routière consti-tue d'ailleurs un enseignement obliga-toire. À titre d’exemple, la Direction de l'enseignement de la Nouvelle-Calédonie a lancé un concours sur le thème de la sécurité routière. Les écoliers vont, à tra-vers la réalisation d'une affiche ou d'un support audiovisuel, être sensibilisés à cette thématique.

En ce qui concerne les équipements des sapeurs-pompiers, serait-il judi-cieux voire nécessaire d'équiper toutes les casernes du territoire de VSAV (véhicule de secours et d'assis-tance aux victimes) ?C'est primordial ! Faute d'équipement de certaines casernes, je suis convain-

cue qu’un certain nombre de personnes auraient pu être sauvées. Les casernes de certaines communes ne disposent pas toujours d’un véhicule adapté aux interventions pour lesquelles le temps est un facteur déterminant. Ajoutez à cela l’éloignement et l’étendue de leur zone d’intervention, on arrive à des délais de prise en charge de la victime de plusieurs heures. Je pense que les casernes du territoire devraient toutes être équipées de VSAV. J’imagine que l’investissement que cela engendre-

rait pour les communes pourrait être un frein à l’acquisition de ces équipe-ments… la solution réside peut-être dans l'intercommunalité, afin de mutua-liser les moyens. Aujourd’hui, les SP ne devraient plus avoir de difficultés pour

intervenir de façon efficace et efficiente. L’essence de leur métier est le secours à personne. Encore faut-il qu’ils aient les moyens nécessaires pour l’accomplisse-ment de ce devoir.

Qui compose le Conseil permanent de la sécurité routière (CPSR) mis en place en 2006 ? Et quels sont ses objectifs ?Le CPSR est coprésidé par le membre du gouvernement de la Nouvelle-Calé-donie en charge de la sécurité routière et le haut-commissaire de la République. Il est composé de tous les acteurs de la sécurité routière : le procureur, les forces de l'ordre, les services du gouvernement (DITTT, DASS, le CHT Gaston-Bourret), mais également l’ASSNC, l'association Antinéa pour l'aide aux victimes, l'asso-ciation Prévention routière, l'association UFC Que-Choisir et plus récemment les sapeurs-pompiers, qui sont représentés par Rémi Gallina de l'Union des pompiers calédoniens (UPC), ou encore les assu-rances automobiles à travers leur comité. D'autres membres interviennent ponc-tuellement selon les thèmes spécifiques comme le syndicat des auto-écoles, des

Interview

Les casernes du territoire devraient

toutes être équipées de VSAV

YATE(5)

THIO(8)

LIFOU(6)

VOH(6)

POYA(6)

PAITA(18)

MARE(6)

HOUAILOU(13)

BOURAIL(16)

KONE(13)

POINDIMIE(9)

LA FOA(10)

KOUMAC(5)

POUEMBOUT(7)

PONERIHOUEN(5)

TOUHO(4)

HIENGHENE(3)

POUM(1)

OUEGOA(2)

BOULOUPARIS(14)

CANALA(6)

KAALA GOMEN(3)

MONT DORE(15)

KOUAOUA(2)

MOINDOU(5)

DUMBEA(13)

POUEBO(3)

OUVEA(5)

SARRAMEA(1)

BELEP(1)

FARINO(1)

NOUMEA(32)

RÉPARTITION DES ACCIDENTS MORTELS DE LA CIRCULATION ROUTIÈREEN NOUVELLE-CALÉDONIE

2010 - 2014

Edité le: 05/03/2015

¥

GRANDE TERRE

ILES LOYAUTE

0 20 4010 KilomètresEchelle: 1/1 300 000

Réalisé par : DITTT / STopo / PCST

Source : Bureau de l'Observatoire de la Sécurité Routière (DITTT/SSCR)

Nombre d'accidents mortels

1 à 10

11 à 20

21 à 30

> 30

ILE DES PINS (0)

CommuneNombre

d'accidents mortels

Bélep 1Boulouparis 14Bourail 16Canala 6Dumbéa 13Farino 1Hienghène 3Houailou 13Ile des Pins 0Kaala-Gomen 3Koné 13Kouaoua 2Koumac 5La Foa 10Lifou 6Maré 6Moindou 5Mont-Dore 15Nouméa 32Ouégoa 2Ouvéa 5Païta 18Poindimié 9Ponérihouen 5Pouébo 3Pouembout 7Poum 1Poya 6Sarraméa 1Thio 8Touho 4Voh 6Yaté 5

Total 244

du 1er janvier 2010 au 31/12/2014

4 7M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 48: Pompiers Mag 12
Page 49: Pompiers Mag 12

transporteurs routiers, etc. Bien qu'il soit avant tout un organe consultatif, le CPSR se doit de prendre des décisions et, à travers ses différents groupes de travail, mettre en place le PQSR : plan quinquen-nal de la sécurité routière.

Justement, quels objectifs concrets le deuxième PQSR poursuit-il pour la période 2014/2018 ?Le plan quinquennal se développe autour de trois axes : prévention et éducation, répression et communication/coordina-tion. En ce qui concerne la prévention et l'éducation, 36 mesures ont été élabo-rées et certaines sont en cours de mise en œuvre comme rendre obligatoire le

contrôle technique périodique des véhi-cules légers, instaurer un label de qualité pour les auto-écoles, en finir avec le per-mis à vie ou encore mettre en place des radars pédagogiques sur l'ensemble des

communes. Pour la répression, 15 ac-tions sont prévues. Il s'agit par exemple de renforcer et maintenir les conditions opérationnelles des matériels de contrôle routier par les forces de l'ordre. Enfin, le volet communication comporte 13 ac-tions dont la création de mon poste, l'uti-lisation du réseau des stations-services comme vecteur d'information et de com-munication sur la sécurité routière, trou-ver des ambassadeurs de la SR. La mise en place de radars fixes devient égale-ment une action prioritaire. Lorsque l'on sait qu'en métropole le nombre de tués sur les routes a diminué de façon specta-culaire suite au déploiement des radars fixes, je pense qu’une réflexion sur ce su-

jet est essentielle. Par ailleurs, il faut éga-lement mener une réflexion sur l’harmo-nisation et la cohérence des limitations de vitesse de l'ensemble des routes calé-doniennes. Des zones de dépassement

sur la RT1 permettraient par ailleurs de diminuer grandement les accidents. Avec les services de la DITTT, nous tra-vaillons actuellement sur les réformes de certains textes du Code territorial de la route en Nouvelle-Calédonie.

Comment les pompiers peuvent-ils devenir des prescripteurs en termes de sensibilisation à la sécu-rité routière ?Les sapeurs-pompiers jouent évidem-ment un rôle essentiel dans le domaine de la prévention. Il serait notamment très intéressant qu'ils interviennent auprès des collégiens et des lycéens, afin de ra-conter leur quotidien et ainsi faire passer des messages forts. Si certains d'entre eux étaient volontaires pour cette mis-sion de sensibilisation, ce serait avec grand plaisir. Avec le président de l’UPC, nous essayons par ailleurs d’améliorer le quotidien des sapeurs-pompiers.

Interview

Les pompiers devraient raconter leur quotidien aux collégiens et aux lycéens pour les

sensibiliser à la sécurité routière

4 9M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 50: Pompiers Mag 12

Bâtisseur. C’est vrai qu’Alex a fait beaucoup pour les secours calédoniens. Il a été sur tous les coups. On pourrait même dire que, désormais, les secours sont marqués par un avant et un après Rossignol – pas sûr que ça lui plaise, l’homme reste modeste. Pourtant, si la nouvelle équipe de Pompiers mag a choisi de rendre hommage à ce Savoyard de 47 ans, c’est qu’elle mesure l’ampleur de son engagement depuis 20 ans.

20011997

Propos recueillis par Isabelle Lurton – photo Marc Le Chélard

Membre de Pompiers sans fron-tières (PSF)J’ai sympathisé avec William Carré, l’adjoint au chef de corps de Dumbéa, qui faisait partie de Pompiers sans frontières. PSF nous livrait des camions de métropole reconditionnés et dispen-sait des formations sur la conduite des engins. C’était le tout début des aides au développement des centres de se-cours, du point de vue associatif.

Hommage

Alexandre Rossignol« Je me considère

comme un bâtisseur »

1995

Sapeur-pompier volontaire (SPV)J’ai vécu toute ma vie à côté de ca-sernes de pompiers, c’était à côté de moi. Mais j’avais peur du sang. Je me suis dit que ce n’était pas pour moi. En fin de compte, quand on passe les for-mations, on franchit l’autre côté de la barrière, on n’est plus spectateur mais acteur. Donc quand le chef de centre de Dumbéa m’a demandé si je voulais être vigie pour les feux de forêt – j’étais alors directeur de l’Auberge du Mont-Koghi –, j’ai commencé à mettre un doigt dedans, puis deux, puis le corps entier. J’ai trouvé ça génial, l’esprit d’équipe.

Je me sens altruiste, pas opportuniste.

Il n’y a jamaisde problèmes mais des

obstacles à franchir pour atteindre nos objectifs.

Trésorier de l’Union des sapeurs-pompiers de Nouvelle-Calédonie (USPNC)Avec Xavier Alexis Éginard, Philippe Orsèse, Sylvio Loquet, Bruno Chitus-si, entre autres, on a voulu fédérer les pompiers et les informer de nos avan-cées. On a fondé l’USPNC et créé la re-vue Pompiers mag. Ça a été une super aventure. Aujourd’hui, je suis content que Rémi Gallina soit à la tête du maga-zine, qu’il y ait une nouvelle Union, des gens motivés pour prendre le relais ; c’était ma crainte, qu’il n’y en ait pas. Et je suis honoré qu’ils aient souhaité faire mon portrait.

Assistant du conseiller technique au développement des centres de secours et à la formationPendant 7 ans, j’ai travaillé à la Direc-tion de la sécurité civile d’État aux cô-tés du capitaine Arnaud Girard, officier de la BSPP dépêché en Calédonie par le ministère de l’Outre-mer pour aider les communes à créer leur centre de secours. On a créé un arrêté « mode d’emploi » pour expliquer aux maires comment créer leur caserne. Une fois constituée, je donnais des formations au personnel recruté. Pour les incen-dies, c’était folklorique : on manœu-vrait dans les décharges, on faisait cramer des pneus, on s’éloignait, on revenait, on se dépêchait parce qu’on se faisait attaquer par les moustiques ! J’ai vu grandir les secours, j’ai parti-cipé au développement de 8 casernes. Quand je suis arrivé en Calédonie, en 94, il n’y en avait qu’une, Nouméa.

Chargé de mission pour la mise en place du statut et de la forma-tion des SPVC’est Alain Song, membre du gouver-nement, qui m’a affecté 1 an à la DFPC (Direction de la formation profession-nelle continue) pour écrire la délibération sur les SPV. Je suis allé le voir au culot pour lui expliquer les enjeux et les missions qu’il restait à mener dans la formation des SPV, car à l’époque il n’y avait rien de bien structuré. Uniformiser les méthodes et les techniques pédago-giques, avoir un plan de formation de qualité pour l’ensemble des pompiers me semblait indispensable. La forma-tion est la clé de voûte d’une chaîne de secours efficace. Ça me semblait indis-pensable de parler le même langage sur tout le territoire, de donner les compé-tences nécessaires aux pompiers pour mener à bien leurs missions, en toute sécurité pour eux et les personnes qu’ils secourent. Alain Song l’a com-pris. Un nouveau chapitre de l’histoire des pompiers allait s’écrire. En 2005, le congrès adopte les règles d’engage-ment des SPV de Calédonie, soit 10 ans après la création de la filière des SPV par le maire de Dumbéa, première com-mune du territoire à s’être dotée d’une caserne mixte (16 SPP et 30 SPV).

2004

5 0 M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

Page 51: Pompiers Mag 12

20062006 2014

2013 2016

Hommage

Alex est entré chez les pompiers par la petite porte. Son mérite et ses compétences lui ont valu de monter en grade, chaque fois nommé par le gouvernement. Aujourd’hui lieutenant, il est aussi chef de service à la Sécurité civile.

On est partis de rien. Aujourd’hui, l’écoleest une institution,

ça tourne.

« Je ne perds jamais. Soit je gagne,

soit j’apprends. »Nelson Mandela

Directeur de l’École des sapeurs-pompiers de Nouvelle-Calédonie (ESPNC)On a proposé la création de l’école au gouvernement. Mais au lieu des 100 millions nécessaires à sa mise en place, on n’en a eu que 15. On a com-mencé avec une chaise, une table et un chèque de 15 millions, dans l’ancienne bibliothèque municipale de Païta mise à disposition par le maire. Surtout, ce qui nous a permis de commencer, c’est la solidarité des autres pompiers, y compris métropolitains, qui ont com-pris l’utilité de cet outil commun pour le bien de tous. La première année, on a formé 680 pompiers avec le capi-taine Thomas, véritable locomotive dans la mise en place des formations. Aujourd’hui, on forme plus de 2 000 sta-giaires par an. Personnellement, j’ai fait l’effort de me former en métropole et non dans ma propre école, pour gagner en crédibilité opérationnelle par rapport à mes collègues. L’école est devenue le centre de formation de la Sécurité civile où se croisent des pompiers, des gen-darmes, des gardes-nature, la Marine nationale, etc. L’interopérabilité, c’est ce que je prône depuis des années, car on a tous une part de responsabilité dans la protection des personnes, des biens et de l’environnement.

Retour à la formationMa mission terminée, j’ai repris le chemin de l’école, devenue centre de formation de la sécurité civile suite au transfert. Le changement de statut de l’école était prévu depuis longtemps, mais passer d’une méthode de gestion privée à l’administration n’a pas été sans difficultés. Au final, la formation est stabilisée, les fondations solidifiées et les finances pérennisées.

Chargé de mission pour le trans-fert de la compétence de la sécu-rité civilePendant 4 mois, le gouvernement m’a affecté à la Direction des transferts de compétences où je me suis attelé à un nouveau défi : créer un centre de gestion de crise de sécurité civile opé-rationnel en 3 mois. L’essai fut trans-formé, nous avons inauguré le COG 988 avec le haut-commissaire et le président du gouvernement, le 31 dé-cembre 2013, à minuit.

La suite…Pour évoluer, il faut se remettre en question. Après plus de 10 ans passés au sein de l’école, j’aspire à me déta-cher de l’activité quotidienne pour me consacrer à la mise place de la doc-trine, la stratégie et l’évolution de la formation. J’ai donc demandé à chan-ger de lieu de travail ; je quitte Païta pour Nouméa. Ce n’est pas sans un pincement au cœur, mais je me sens prêt. Il est temps que je passe le relais au chef du centre de formation, le lieu-tenant Monteferrario qui, pour cette mission, est largement qualifié. Je ne quitte pas mon poste pour autant, je continuerai à superviser le centre mais je souhaite prendre du recul pour tra-vailler sur des dossiers de fond et assu-rer pleinement les autres missions que me sont confiées.

Ce que je pense de cette tranche de vie ? On était une bande de potes, pas motivés par la gloire mais par la mis-sion. C’était génial. Je crois que la plus grande satisfaction ce n’est ni le salaire, ni les grades, c’est de savoir que les jeunes qui portent secours aux Calé-doniens de manière optimale aujourd’hui, sont passés par le centre de formation qu’on a mis en place. Ça, c’est passionnant. Tous les matins, quand je me lève, je suis heureux de faire ce que je fais. Après ? Je ne sais pas… continuer à me former, j’ai soif d’apprendre. J’ai arrêté ma scolarité à la 5e, j’ai un CAP/BEP d’horticulture, j’ai travaillé 10 ans dans la restauration… je pense que la vie est trop courte pour ne faire qu’un seul métier. Peut-être qu’un jour je ne serai plus pompier. On verra où la vie me mène. Je suis optimiste. La positive attitude, je pense que c’est la clé de la réussite.

5 1M A G A Z I N E O F F I C I E L D E L ' U N I O N D E S P O M P I E R S C A L E D O N I E N S

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ACTIF CONSEIL SARLMr DumenBP 435 – 98825 Pouembout

ARMES CHASSES ET TRADITIONSBELIMPORT SARLMr Mickaël ClauwaertBP 415 – 98860 Nouméa

BOUCHERIE LE CENTREMme MonvoisinBP 415 – 98860 Nouméa

CABINET D'INFIRMIERSMr Giraud-ThierryBP 486 – 98825 Poimbout

CREAT’ORMr Stéphane RobertBP 3019 – 98846 Nouméa Cedex

EGCO SARLMr GouanBP 11626 – 98802 Nouméa Cedex

EG2SMr Duvivier Jean-FrançoisLot N°46 – Zone Artisanale – 98825 Pouembout

EQUINOXEMr Deschamps15 boulevard extérieur – 98800 Nouméa

ETEC NORDMme RosandBP 76 – 98845 Nouméa Cedex

LABORATOIRE D’ANALYSEDE MINERAIMme HervieuxBP 20 – 98825 Pouembout

LA CASA ITALIAMme Cipriani113 route de l'Anse Vata98800 Nouméa

LA KASBAHMme Pean15 rue Sébastopol – 98800 Nouméa

LE CAFE’ INBP 312 – 98825 Pouembout

MAG SERVICESMme Fransioli13 Lot Les Cassis – 98860 koné

MILLE ET UNE NUITMme Aymard Christiane8 rue du Banian – 98830 Auteuil

PHARMACIE DE KONEMr LaugaBP 111 – 98860 Koné

SOCIETE D’ANALYSESDE BIOLOGIE MEDICALEBIO BROUSSE Laboratoire de Koné : 47 14 00Laboratoire de Bourail : 44 16 17

Mme Juanita Duchesne

R E M E R C I E M E N T S

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Inter-dis, le spécialiste du jouet, est également le premier prestataire calédonien dans le secteur de l’animation pyrotechnique. Une activité qui nécessite de lourdes installations, sécurité oblige.

Inter-dis, la sécuritéau service des feux d’artifice

Spécialisée dans les feux d’artifice de divertissement, Inter-dis organise les magnifiques bouquets de la Ville de

Nouméa pour le Nouvel An ou du son et lumière de Téremba.

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PUBLIREPORTAGE

La société Inter-dis est bien connue des Calédoniens avec ses deux maga-sins de jouets, la caverne d'Ali Baba en centre-ville et l'Atelier du jouet à Ducos. L'entreprise familiale est aus-si réputée pour ses feux d'artifice de divertissement qu'elle commercialise auprès du grand public et dans le cadre de spectacles. Nous lui devons ainsi les magnifiques bouquets de la Ville de Nouméa pour le Nouvel An ou encore ceux du son et lumière de Téremba. « Inter-dis est aujourd’hui la seule so-ciété en Nouvelle-Calédonie à pouvoir importer ce type de matériel pyrotech-nique car elle dispose d'un dépôt de stockage qui satisfait aux normes de sécurité », précise son directeur, Charles Germain. Cette réalisation a demandé un investissement important, mais l'en-treprise a tenu à faire le nécessaire dans le plus strict respect des règles.

Équipementsous contrôleLe dépôt de stockage d'artifices d'In-ter-dis est situé à Dumbéa. Du fait des quantités d'explosifs entreposées,

l'infrastructure est soumise à une ré-glementation particulière relative aux « installations classées pour la protec-tion de l'environnement » (ICPE). À ce titre, Inter-Dis a obtenu une autorisa-tion d'exploiter auprès des autorités compétentes (Province Sud et Dimenc) qui contrôlent l'ensemble une à deux fois par an. L'espace est constitué d'un dock de 500 m2 pouvant conte-nir au maximum 10 tonnes d'artifices et de 14 conteneurs de 20 pieds des-tinés à recevoir chacun entre 200 et 1 500 kg de matières pyrotechniques. « Répartir le matériel dans plusieurs petites unités de stockage permet de diminuer l’impact en cas d'explosion », explique Charles Germain. Le site est équipé d'un système de vidéosurveil-lance et d’alarme couplé à des détec-teurs incendie. Du reste, des exercices sont régulièrement organisés avec les pompiers.

Périmètre de protectionUn tel équipement nécessite de mettre en place des règles de « bon voisinage ». Ainsi, l'exploitant doit réaliser des

études afin de définir, autour de l’éta-blissement, des zones avec quatre échelons de danger. Ce système per-met aux collectivités de prendre en compte l'installation dans leur plan d'urbanisme et d'adopter les mesures nécessaires à la prévention des risques. Concernant le dépôt de Dumbéa, les zones de danger de 1 à 4 sont toutes situées au sein des 10 hectares de la propriété qui appartient à Inter-dis, limitant ainsi les risques avec les acti-vités voisines.

Artificiers expérimentésInter-dis a développé un savoir-faire d'artificier que la société met à dis-position des plus grands événements calédoniens. Là encore, la sécurité est essentielle. « Nous veillons à réduire au minimum les risques de feux. Nous essayons aussi que notre passage ait le moins d’impact possible sur l'environ-nement en utilisant des artifices conte-nant des matières qui se dégradent plus rapidement, comme le carton. » Enfin, un ramassage systématique des déchets est effectué après le spectacle.

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