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- 1 - le Pont, Novembre 2010 - Novembre 2010 - Bulletin des Eglises Réformées Evangéliques de Montauban, Saint Martial et Saint Antonin-Noble-Val. Editorial A quoi sert l’Eglise? «Je lis ma Bible, je prie le Seigneur, et cela me suffit…» C’est là plus qu’un début de réponse à cette déclaration bien dans l’air du temps. Ces propos désabusés, plusieurs fois entendus, couvrent souvent une aversion coupable pour tout engagement communautaire, mais traduisent parfois une déception véritable qui n’a pas été surmontée. Après une implication forte dans la vie de l’Eglise, tel frère ou telle sœur a été témoin, sinon victime, de tensions qui ont dégénéré en divisions. Pour se protéger, cette personne s’est retirée soit en quittant l’Eglise locale, soit en réduisant au minimum son implication spirituelle et émotionnelle. Pour justifier cet éloignement, elle met donc en question l’utilité de la communauté. Ce pragmatisme rejoint l’air du temps. Mais l’importance de l’Eglise se mesure-t- elle à son utilité ou à son efficacité? Une affaire d’amour A mon sens, la question de l’utilité de l’Eglise traduit une vision erronée de l’Eglise quand c’est la première question qui est posée à son endroit. Imagine-t-on des fiancés ou des conjoints s’interroger sur l’utilité de leur relation? Quand l’amour délaisse le langage de l’admiration, de l’envie de plaire et du don de soi pour emprunter celui des intérêts immédiats et de la seule utilité, ou il se meurt ou il n’a jamais réellement existé. Ce qui est significatif, c’est que la Bible compare fréquemment la relation entre Dieu et son peuple à l’amour entre un mari et sa femme. Le prophète Esaïe met, par exemple, ces mots dans la bouche du Seigneur: «Ton Dieu dit: Est-ce que quelqu’un peut vraiment rejeter la femme qu’il a choisie quand il était jeune? Je t’ai abandonnée très peu de temps. Mais, avec une grande tendresse, je veux te reprendre. » (Es 54.6-7, PDV) L’apôtre Paul, quant à lui, est si convaincu que l’amour conjugal est une parabole vivante des liens qui unissent le Christ à l’Eglise qu’après avoir parlé de l’amour entre époux (Ephésiens 5.31), il a cette conclusion: «ce mystère est grand, je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise» (v. 32). L’union conjugale est donc un modèle de l’union de l’Eglise avec et en Christ. Si à cela vous ajoutez que l’amour du Christ pour son Eglise est infiniment plus fort et plus parfait qu’aucun amour d’homme pour sa femme, alors vous comprenez que l’Eglise n’est pas une question d’utilité mais d’amour dans le sens le plus profond du terme. Et, à moins d’avoir perdu la flamme de votre amour, vous ne dites pas à celui qui vous a aimé au point de donner sa vie et qui vous précise tout au long des pages de sa révélation qu’il a fait de vous un peuple: «Une Eglise, mais à quoi ça sert?» Vous comprenez ce qu’il y a de déplacé et même d’inquiétant dans une interrogation aussi triviale. L’Eglise n’est pas d’abord le lieu d’un faire, mais d’un laisser faire, le lieu où nous sommes aimés par le Christ et où nous nous abandonnons à cet amour. Une invention redoutable Ceci dit, la question de l’utilité de l’Eglise n’est pas illégitime. Le tout est de savoir si nous sommes prêts à entendre la réponse qu’apporte l’Ecriture. Lorsque j’ai posé la question aux membres d’une communauté que je visitais, j’ai obtenu des réponses variées. Les uns m’ont dit que l’Eglise était là pour évangéliser; d’autres, pour enseigner la bonne doctrine; d’autres encore, pour adorer Dieu; et presque tous, pour leur faire du bien. Mais personne n’a pensé à indiquer qu’elle était aussi là pour les remettre en question, les former et les transformer. Ce à quoi je pense ici, c’est à ce que Paul dit quand il écrit: «le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui -même pour elle afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole» (Ep 5.26). (…) Sans l’œuvre exigeante de l’Esprit en nos cœurs, sans accueil des autres avec leur richesse bienfaisante et

Pont Novembre 2010

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— le Pont, Novembre 2010 —

- Novembre 2010 -

Bulletin des Eglises Réformées Evangéliques de Montauban, Saint Martial

et Saint Antonin-Noble-Val.

Editorial

A quoi sert l’Eglise?

«Je lis ma Bible, je prie le Seigneur, et cela me

suffit…» C’est là plus qu’un début de réponse à cette

déclaration bien dans l’air du temps.

Ces propos désabusés, plusieurs fois entendus,

couvrent souvent une aversion coupable pour tout

engagement communautaire, mais traduisent parfois une

déception véritable qui n’a pas été surmontée. Après une

implication forte dans la vie de l’Eglise, tel frère ou telle

sœur a été témoin, sinon victime, de tensions qui ont

dégénéré en divisions. Pour se protéger, cette personne s’est

retirée soit en quittant l’Eglise locale, soit en réduisant au

minimum son implication spirituelle et émotionnelle.

Pour justifier cet éloignement, elle met donc en

question l’utilité de la communauté. Ce pragmatisme rejoint

l’air du temps. Mais l’importance de l’Eglise se mesure-t-

elle à son utilité ou à son efficacité?

Une affaire d’amour A mon sens, la question de l’utilité de l’Eglise traduit

une vision erronée de l’Eglise quand c’est la première

question qui est posée à son endroit.

Imagine-t-on des fiancés ou des conjoints s’interroger

sur l’utilité de leur relation? Quand l’amour délaisse le

langage de l’admiration, de l’envie de plaire et du don de

soi pour emprunter celui des intérêts immédiats et de la

seule utilité, ou il se meurt ou il n’a jamais réellement

existé.

Ce qui est significatif, c’est que la Bible compare

fréquemment la relation entre Dieu et son peuple à l’amour

entre un mari et sa femme. Le prophète Esaïe met, par

exemple, ces mots dans la bouche du Seigneur: «Ton Dieu

dit: Est-ce que quelqu’un peut vraiment rejeter la femme

qu’il a choisie quand il était jeune? Je t’ai abandonnée très

peu de temps. Mais, avec une grande tendresse, je veux te

reprendre. » (Es 54.6-7, PDV) L’apôtre Paul, quant à lui,

est si convaincu que l’amour conjugal est une parabole

vivante des liens qui unissent le Christ à l’Eglise qu’après

avoir parlé de l’amour entre époux (Ephésiens 5.31), il a

cette conclusion: «ce mystère est grand, je dis cela par

rapport à Christ et à l’Eglise» (v. 32). L’union conjugale est

donc un modèle de l’union de l’Eglise avec et en Christ.

Si à cela vous ajoutez que l’amour du Christ pour son

Eglise est infiniment plus fort et plus parfait qu’aucun

amour d’homme pour sa femme, alors vous comprenez que

l’Eglise n’est pas une question d’utilité mais d’amour dans

le sens le plus profond du terme.

Et, à moins d’avoir perdu la flamme de votre amour,

vous ne dites pas à celui qui vous a aimé au point de donner

sa vie et qui vous précise tout au long des pages de sa

révélation qu’il a fait de vous un peuple: «Une Eglise, mais

à quoi ça sert?» Vous comprenez ce qu’il y a de déplacé et

même d’inquiétant dans une interrogation aussi triviale.

L’Eglise n’est pas d’abord le lieu d’un faire, mais

d’un laisser faire, le lieu où nous sommes aimés par le

Christ et où nous nous abandonnons à cet amour.

Une invention redoutable Ceci dit, la question de l’utilité de l’Eglise n’est pas

illégitime. Le tout est de savoir si nous sommes prêts à

entendre la réponse qu’apporte l’Ecriture. Lorsque j’ai posé

la question aux membres d’une communauté que je visitais,

j’ai obtenu des réponses variées. Les uns m’ont dit que

l’Eglise était là pour évangéliser; d’autres, pour enseigner

la bonne doctrine; d’autres encore, pour adorer Dieu; et

presque tous, pour leur faire du bien. Mais personne n’a

pensé à indiquer qu’elle était aussi là pour les remettre en

question, les former et les transformer.

Ce à quoi je pense ici, c’est à ce que Paul dit quand il

écrit: «le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour

elle afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la

parole» (Ep 5.26).

(…) Sans l’œuvre exigeante de l’Esprit en nos cœurs,

sans accueil des autres avec leur richesse bienfaisante et

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Clin d’Œil

A un carrefour d’une rue piétonnière, ils sont enlacés et pratiquent un bouche-à-bouche qui n’a rien de

médical! Adolescents à peine sortis de l’enfance, il sont dans leur «bulle», tout à fait étrangers aux voitures qui

peuvent traverser cet endroit, aux passants qui vont faisant leurs courses, indifférents eux aussi…

Il dit bonjour à un Portugais qu’il connaît un peu, le croisant parfois sur son chemin: une

conversation s’engage dans un français incompréhensible, déformé par l’accent étranger… Perplexe

devant ces deux situations: témoin silencieux je fus:

– comme j’aurais voulu pouvoir dire à ces jeunes l’amour défini dans 1Corinthiens 13 (à relire!),

– comme j’aurais voulu pouvoir dire à cet homme la joie du salut en Jésus-Christ… mais je suis

passée, allant mon chemin, moi aussi…

leurs manies irritantes, sans apprentissage du pardon, il n’y a

pas de vie d’Eglise qui vaille la peine – surtout

d’Eglise digne de celui qui l’a aimée au point de donner sa

vie pour elle. Comme le dit Rob Parsons, dont j’apprécie la

lucidité et la qualité de l’écriture, «l’Eglise est une redoutable

invention.»

Un lieu d’espérance La sanctification, dont nous venons de parler, conduit à

ajouter immédiatement qu’on ne peut réduire l’Eglise à la

dimension présente. En effet, tout l’enjeu de cette transforma-

tion coûteuse et de ces ajustements douloureux, c’est un ren-

dez-vous divin à venir qui nous introduira à la félicité éternel-

le: le Seigneur veut faire paraître devant lui une Eglise glo-

rieuse, sainte et sans défaut (Ep 5.27).

Cette perspective est propre à modifier toute notre vision

présente. Ce qui est difficilement supportable quand nous

n’en voyons pas la fin devient acceptable quand nous savons

qu’une autre réalité nous attend. C’est toute la différence qu’il

y a, par exemple, entre les douleurs d’une maladie incurable

et celles d’un accouchement. Egalement intolérables, leur

issue fait toute la différence. (…) Ce qui fait la différence,

c’est l’absurdité qu’il y a à souffrir pour mourir et le sens

qu’il y a à souffrir pour donner la vie. Ainsi, la vie de l’Egli-

se, souvent décevante, parfois blessante, toujours exigeante,

reste pleine de sens car elle est préparation à une réalité plus

glorieuse, l’entrée dans la présence bénie et éternelle de notre

Seigneur. Et ce sens a un nom en théologie, c’est l’espérance.

Or, quel lieu par excellence où se nourrit, se chante, se

proclame l’espérance, sinon l’Eglise? Vouloir réduire l’Eglise

à sa seule utilité immédiate, c’est lui enlever une dimension

vitale pour notre foi.

Quand votre pasteur vous décevra, qu’un frère ou une

sœur vous blessera, que votre Eglise vous paraîtra mal en

point ou que l’épreuve vous donnera envie de la quitter, sou-

venez-vous qu’elle ne vaut pas pour son utilité mais pour le

prix que le Seigneur a payé pour la faire naître et la faire croî-

tre.

La fuir n’est pas une solution et, surtout, c’est oublier que le

Seigneur ne vient pas seulement vous chercher vous seul avec

votre Bible et votre piété, mais nous ensemble avec notre

amour imparfait dont il se charge de gommer taches et rides

pour que le banquet soit une vraie fête.

Etienne Lhermenault (d’après Pour la Vérité, sept./oct. 2010)

Paul, le mal aimé

F aut-il qu’il ait été fidèle, si l’hostilité du monde et des faux frères est indice de fidélité! L’apôtre Paul, persécuté

de son vivant, et malgré la part décisive qu’il a eue dans le façonnement du christianisme historique, reste la vic-

time de l’hostilité sourde ou bien ouverte. Même souvent de ceux qui disent révérer Jésus!

Pourquoi? La vivacité de la défense personnelle de Paul, les déclarations qui semblent orgueilleuses, irritent certains

lecteurs. On oublie la situation : la guerre incessante que faisaient à l’apôtre ses adversaires.

Mais la vraie raison n’est pas là. Ce qu’on reproche vraiment à Paul, c’est d’être si net, si précis, systématique de telle

sorte qu’il n’est pas possible d’échapper à la chaîne de ses raisons, aux lignes si fermes qu’il trace. Avec Jésus, à cause du

caractère énigmatique de la présentation qu’il devait faire de lui-même avant la Croix, à cause de l’usage abondant d’images

et de paraboles, on peut dire une chose ou l’autre… du moins dans certaines limites. Avec Paul impossible! Si l’on ne veut

pas de sa dénonciation si ferme de l’incapacité totale de l’homme à se sauver, si l’on ne veut pas de la netteté de son accent

sur la rédemption objective accomplie par Jésus-Christ, il ne reste plus que le rejet.

En réalité, il est vain d’opposer Jésus à Paul, non seulement parce que toute la cohésion du Nouveau Testament est en

jeu, mais parce que l’enseignement de Jésus-Christ a la même rigueur que celui de l’apôtre. On peut noter à son crédit que

même un Bultmann, chef de file d’une école qu’on s’accordera pour considérer comme nettement libérale, a reconnu que la

grande différence entre Jésus et Paul, c’est que Jésus se situe dans son enseignement avant et que Paul se situe après l’événe-

ment dont tous les deux parlent. En fait, nul ne peut accéder au véritable Christ des Evangiles, s’il ne consent à accompagner

l’apôtre Paul. Si Paul est le mal-aimé, c’est qu’il n’y a pas assez d’amour du Seigneur Jésus lui-même, dont l’apôtre n’a été

que le serviteur, l’«esclave» comme il aime à le dire.

En notre temps de désarroi et de décomposition, rien n’est plus nécessaire que la netteté de l’enseignement de cet homme qui

a payé d’un service exténuant, et de sa vie finalement, son amour de la vérité du Seigneur. Pour nous aussi, les paroles de

Polycarpe sont justes : «Ni moi-même, ni un autre, nous ne pouvons atteindre à la sagesse du bienheureux et glorieux Paul»,

ou, dans les mots de Pierre, «du bien-aimé frère Paul» (2Pierre.15).

Revue Ichthus (mars 1982)

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L e dimanche 3 octobre était coché depuis plusieurs semaines sur le calendrier de l’Eglise Réformée

Evangélique de Montauban. C’était le jour choisi pour accueillir officiellement le pasteur

Sandratana Rarijason arrivé dans notre bonne ville avec sa famille dans le courant de cet été 2010.

Depuis plus d’un an, le presbytère était vide, mais les visites fréquentes des serviteurs d’autres

Eglises et le dévouement des membres du Conseil ont fait que notre communauté n’était pas sans berger.

Cependant, si une telle situation peut se révéler enrichissante, elle ne doit être que momentanée...

Une église bien remplie et plus de solennité qu’à l’ordinaire pour ce jour particulier. Le culte a commencé

avec les belles voix du groupe «GOSPEL TRAIN» qui, sur des airs bien connus, nous ont rappelé que d’esclaves

que nous étions nous sommes devenus des hommes libres.

On se souviendra de la prédication du pasteur Bernard Bordes, en poste au Mas d’Azil et président de la

Commission Exécutive sud-ouest des Eglises Réformées Evangéliques, toute empreinte de sincérité et de vérité,

allant à l’essentiel et qui, bien que dédiée au nouveau pasteur, s’adressait à chacun dans l’église... Si le

conducteur connaît de grands moments spirituels, il est aussi confronté au quotidien avec ses contingences et ses

vicissitudes. Le pasteur est, comme tout un chacun, un serviteur inutile (Luc 17.10). Ce dernier mot étant à

comprendre au sens de: banal, quelconque, pas indispensable. Une telle avalanche d’attributs ne peut produire que

de l’humilité et c’est sur la base de cette humilité que la grâce agit...

Après une telle mise au point, l’assemblée pouvait chanter, sans triomphalisme, avec les musiciens: We

shall overcome.

Un repas fraternel, composé des mets préparés par les convives, fut ensuite partagé dans la salle du Conseil.

Les uns et les autres avaient pu, chez eux, s’exercer à la cuisine américaine grâce à des recettes données par Mark

et Mary Mylin.

Beaucoup de gaieté, d’échanges, de partages au rythme des allées et venues entre les tables et le buffet.

Puis le pasteur Sandratana Rarijason (Sandra, pour les intimes que nous sommes déjà...) prit sa guitare pour

interpréter, avec sa grande et belle famille, une chanson qu’ils chantent souvent ensemble. Beaucoup d’émotion

en voyant et en écoutant le pasteur, son épouse Anne et leurs quatre filles, arrivant tous les six dans une ville

inconnue avec en perspective une nouvelle tranche de vie, chanter:

Seigneur, pour moi tu as des plans

De bonheur et de parfaite joie.

Seigneur conduis-moi maintenant,

Je suis faible mais toi tu es grand.

Olivier de Scorbiac

Cérémonie

Evénement

Le Gospel TRAIN à Montauban!

«Tu m’entoures de chants de délivrance» (Psaume 32.7)

Le week-end des 2 et 3 octobre marquera dans la vie de notre paroisse.

Tout d’abord, un magnifique concert grâce au Gospel Train, mené avec brio par le pasteur Pierre Alméras.

En écoutant les négro-spirituals qui ont été chantés, nous avons pu juger de la puissance des voix de ce

quartet, créé en octobre 1997 à St-Martin-de-Londres, dans l’Hérault.

Un rappel plein de conviction a été fait des moments forts des débuts de ces chants, qui ne s’exprimaient

que dans la douleur par des hommes venus d’un autre continent. Ces hommes qui n’étaient pas considérés comme

tel à cause de la couleur de leur peau. Le pasteur Alméras a insisté fortement sur l’action de Martin Luther King et

sur le chant «We shall overcome» associé à la non-violence.

Très vite, Pierre Alméras a su unir l’assistance dans un «KUMBAYA» que nous n’oublierons pas de si tôt!

Kumbaya, mot du créole anglais « le Gullah », signifiant «Come by here» (passe par ici)

Kumbaya my Lord (passe par ici Seigneur)! Pour moi, le Seigneur est passé, ce samedi soir, par le 20 quai Mont-

murat!

André Greslé

Compte rendu du culte d’installation du pasteur Sandratana RARIJASON

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Réflexion

Prier pour les morts?

«Quand ils (les catholiques romains) objectent que la coutume de prier pour les morts a été reçue

dans l’Eglise depuis plus de treize siècles, je leur demanderai, en retour, selon quelle parole de Dieu, à

partir de quelle révélation et en suivant l’exemple de qui, cela a été fait. Car, non seulement, il n’y a au-

cun témoignage dans l’Ecriture, mais on n’y trouve aucun exemple de croyants le faisant. L’Ecriture ra-

conte souvent, et avec quelle intensité, que les croyants ont pleuré la mort de leurs parents et comment

ils les ont ensevelis. Mais qu’ils aient prié pour eux, il n’en est pas question. Or, comme c’est une ques-

tion de plus grande importance que les larmes et la sépulture, cela n’aurait pas manqué d’être mentionné.

D’ailleurs les Pères de l’Eglise chrétienne, qui ont prié pour les morts, reconnaissent qu’ils n’avaient ni

commandement de Dieu pour le faire, ni exemple de poids.

«Comment alors, demandera quelqu’un, ont-ils osé le faire? Je dis qu’en ce qui concerne cette prati-

que, ils ont trop concédé aux sentiments humains; mais il ne faut pas prendre la suite en les imitant. Les

croyants ne doivent rien entreprendre sans certitude de conscience, comme le dit Paul (Romains 14.23),

et cela est particulièrement vrai pour la prière.

«On objectera qu’il est vraisemblable que cette pratique n’est pas sans justification. Je réponds

qu’elle a pour origine un sentiment humain suscité par la recherche de l’atténuation de la douleur. Il

semblait inhumain de ne témoigner aucun signe d’amour envers les morts. Nous expérimentons tous

combien notre nature est encline à éprouver cela.

«…Puisqu’il n’y a pas, dans toute la Loi et l’Evangile, une syllabe qui nous permette de prier pour

les morts, j’affirme qu’aller au-delà de ce que Dieu a permis, c’est profaner son nom.»

Jean Calvin (1509-1564)

Le Conseil Presbytéral s’est réuni en séance plénière le 6 octobre 2010. Le pasteur Rarijason a mé-

dité brièvement deux textes: Philippiens 3.12-16 et Proverbes 17.9, soulignant que l’amour de Dieu nous

pousse à chercher l’unité.

Les points habituels des ordres du jour sont abordé : les finances, l’agenda des cultes et les tra-

vaux. La Sainte Cène sera célébrée le premier et le troisième dimanche du mois. Après un moment de

débat, il est convenu qu’elle se déroulera comme cela s’est fait le dimanche 3 octobre, jour de l’installa-

tion du pasteur Rarijason: la distribution du pain sera suivie par celle du vin, la coupe et les petits gobe-

lets étant présentés ensemble par deux personnes, le panier destiné à recevoir ceux-ci après usage ne l’é-

tant qu’ensuite. Afin de bien marquer que les responsables de l’Eglise sont des serviteurs, les anciens et

les pasteurs communient après avoir accompli leur fonction. Cette manière de faire, qui est une tradition

dans les Eglises Réformées, est aussi un symbole fort. Le souvenir du texte de la prédication du pasteur

Bernard Bordes est rappelé: Luc 17.1-10; nous ne sommes tous, en définitive, que des serviteurs inutiles.

Matériellement, la disposition du temple ne se prêtant pas à la constitution d’un cercle, la distribution

des espèces se fera dans les rangs.

De nombreuses informations sont ensuite communiquées: entre autres, des nouvelles de nos en-

voyés en Haïti, Jacky et Myriam Yapoudjian ainsi que de Claire Chapuis.

Le numéro de téléphone, avec répondeur, du bureau du pasteur Rarijason, situé au 1er étage dans

les locaux du temple, 20 Quai Montmurat, est: 05 63 20 72 80.

Le Conseil exprime sa reconnaissance à tous ceux et celles qui apportent leur aide à l’installation

tant du Pasteur dans son bureau que de sa famille au presbytère.

Mark Mylin, Pasteur, secrétaire du Conseil presbytéral

Des échos du Conseil Presbytéral

Informations

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Mots croisés n°37 par Jale

HORIZONTALEMENT : A - Bien de saison! B - Arrêt - soleil égyptien. C - Pas futées

- va bien avec la manière. D - En désordre, ne sent pas très

bon - auxiliaire. E - Participe passé bien gai – consonnes dou-

blées qui laissèrent un bien mauvais souvenir. F - Bocal pour

un usage précis . G - Dépourvus de tout - grand air. H - Dé-

monstratif - soulageai. I - Existe - abréviation admirable. J -

Jonchée.

VERTICALEMENT : 1 - Certitudes. 2 - Impossibles. 3 -

Caresse de la main - habitude - deux consonnes. 4 – En dé-

sordre, de bonne heure - donne le ton. 5 - L’ours en raffole -

transformer en petits morceaux. 6 - Possessif - se rendra. 7 -

Temps défini - toux tenace et qui dure! 8 - Ferme. 9 - allas de

-ci, de-là - enzyme. 10 - Tout à fait contente.

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Anniversaires du mois

Le 14 novembre Mme Denise Lacaussiguerie

Le 24 novembre Mme Hélène Gary

Le 29 novembre Mme Eva Lartigue

Toute l’équipe du « Pont » vous souhaite un joyeux anniversaire

à M. Maurice Dubois-Godin

à M. Bert Gundlach

à Mme. Monique Rolland

Pensons dans la prière aux malades

«Mais ceux qui espèrent en l’Eternel renouvellent leur force.» ( Es 40.31a)

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Vous devez savoir...

1°) Le dimanche 7 novembre, le pasteur Yan NEWBERRY, après avoir apporté la Parole de Dieu,

présentera le séminaire sur la prière qu’il a accepté d’animer, à la demande du Conseil presbytéral, le

samedi 12 et le dimanche 13 février 2011. Ce séminaire est destiné à chacun dans l’Eglise.

2°) La prochaine réunion de l’équipe de visite aura lieu le lundi 15 novembre à 15h30 dans la salle du

Conseil.

3°) Exposition-vente de livres organisée avec la Croisade du Livre Chrétien (CLC)

Elle aura lieu dans la Salle du Conseil, chaque dimanche, après le culte, à partir du dimanche 28

novembre et jusqu’au dimanche 9 janvier 2011 inclus. Une occasion à saisir en pensant, en particulier,

aux cadeaux de fin d’année!

4°) Le samedi 27 novembre au Temple de la Faculté à 20h30 Concert de soutien aux enfants d’Haïti

avec la participation de Benjamin et Olivier de Scorbiac. Entrée gratuite, libre participation aux frais.

5°) Calendriers 2011

Le moment est venu de les commander en vous adressant soit M et Mme Lucas Blom, soit à M.

et Mme Jean-Paul Carcenac.

6°) Après-midi conviviale de Noël

Organisée par l’équipe de visite, elle aura lieu le vendredi 17 décembre prochain. Invitation cor-

diale à tous.

7°) 4ème Carrefour théologique et biblique du jeudi 13 janvier 2011

Il se tiendra, de nouveau, dans le temple à partir de 9h30. Les intervenants seront, le matin, le

pasteur Louis SCHWEITZER, membre du Comité Consultatif National d’Ethique, qui traitera le sujet:

«La bioéthique : les enjeux du débat, notamment du point de vue chrétien» et, l’après-midi, Mme Jéma

TABOYAN, mère de trois enfants, responsable jeunesse dans les Eglises Evangéliques Arméniennes et

rédactrice en chef du Guide de lecture biblique pour adultes de la Ligue pour la Lecture de la Bible, qui

traitera le sujet: «La jeunesse et la foi chrétienne dans la société d’aujourd’hui».

Soyez nombreux à bénéficier de cette journée. Les participants viendront de toute la région du

Sud-Ouest. Parlez-en autour de vous.

8°) Week-end d’Eglise aux Monts d’Olmes des 5 et 6 février 2011

Réservez ces dates, dès à présent.

Les inscriptions seront reçues courant décembre, moment où il faut procéder aux réservations des

places nécessaires dans le «super chalet» du Lum d’Amont. Plus d’informations pratiques seront com-

muniquées ultérieurement. En attendant, Aline Maillard peut, si vous le souhaitez, répondre à des ques-

tions : 05 63 66 60 37.

9°) Projet de voyage en Israël en mai 2011

Une idée est dans l’air… Pourquoi pas un voyage en Israël l’année prochaine?

Pas n’importe quel voyage touristique, bien sûr: un voyage Bible en main pendant une douzaine de

jours.

Si cette idée vous plaît, dites-le, sans plus tarder, à Lucas et Erica Blom (05 65 30 01 36 ou l.blom@

orange.fr) qui s’occuperont de tout l’aspect matériel de l’entreprise: voyage, séjour, prix…

Dates à retenir

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— le Pont, Novembre 2010 —

Programme des CULTES Horaires et lieux

Tous les dimanches : Pouponnière, garderie et enseignement des enfants pendant la prédication.

Nouvel horaire du Culte : à 10h00 louange-accuei l Culte à 10h15

07

Novembre dimanche

Liturgie : M. Rodo lfo Hormazaba l Prédication : Pr. Yan Newberry Sainte-Cène Deuxième Collecte (ADRIEL) Temple St. Antonin : Mme M. Char les

10h00 louange 10h15 cu lte Temple de la Fa-culté 10h30 Temple de St. Antonin

14

Novembre dimanche

Liturgie : Pr. Mark Myl in Prédication : Pr. Sandratana Rar i jason Temple St. Antonin :

10h00 louange 10h15 cu lte Temple de la Fa-culté 10h30 Temple de St. Antonin

21

Novembre dimanche

Liturgie : Culte des Jeunes Prédication : Pr. Sandratana Rar i jason Sainte-Cène Temple St. Antonin : Mme M. Char les

10h00 louange 10h15 cu lte Temple de la Fa-culté 10h30 Temple de St. Antonin

28

Novembre dimanche

Liturgie : Pr. Sandratana Rar i jason Prédication : Pr. Mark Myl in Temple St. Antonin : M. W. Vanherwegen

10h00 louange 10h15 cu lte Temple de la Fa-culté 10h30 Temple de St. Antonin

Programme des ACTIVITES

chaque lundi Halte prières 10h30 MRP

chaque jeudi Halte prières 19h30 Salle du Conseil du Tem-

ple

chaque vendredi Culte pour les résidents de la M.R.P. et autres 15h Chapelle MRP

1/2 samedi Groupe de Jeunes Renseignements: Aline Maillard

05 63 66 60 37

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— le Pont, Novembre 2010 —

Adresses utiles Le pasteur Sandratana RARIJASON Bureau du Temple 20 Quai Montmurat

82000 Montauban

Tél. 05 63 20 72 80 Mél : [email protected] Le pasteur Mark MYLIN 2 lotissement des Pins 82230 Léojac

Tél. 09 63 21 24 85 Mél : [email protected]

M. Alain BOULBES 12 rue Antoine Saint Exupéry (président du Conseil Presbytéral de Montauban)

Tél. 09.52.30.60.12 ou port 06 59 75 92 67 Mél : [email protected]

Mme Monique COURNILLE pour l’ERE de St. Martial

2051 chemin de St. Martial Tél. 05 63 03 13 46

M&Mme KIRSCHLEGER

pour l’ERE de St. Antonin Noble Val La Gardelle, Poussou 82140 St. Antonin

Tél. 05 63 68 23 66

Site Internet : www.ere-montauban.fr

Cultes : à Montauban (Temple de la Faculté) 20, quai Montmurat

Chaque dimanche 10h00 louange-accueil et 10h15 début du culte

(école du dimanche, garderie, etc.. pendant la prédication)

A St. Martial (Temple chemin de St. Martial) chaque 3ème dimanche du mois à 18h

A St. Antonin-Noble-Val, chaque dimanche du mois à 10h30.

Clubs : Sympa, Groupe de jeunes

Edification : Etudes Bibliques dans les familles et au Temple (centralisées)

Réunion de prière (chaque Jeudi à 19h30 au Temple), équipes de visite, etc.

CCP de l’E.R.E. Montauban (Temple de la Faculté) : CCP 1657 76 H Toulouse

Trésorier : Gérard ROLLAND, 437 chemin de Boissel - 82370 Villebrumier