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// POSTSCRIPTUM // JOURNAL DU PARTI SOCIALISTE GENEVOIS AOÛT 2014 PS.

Postscriptum | août 2014

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Journal du Parti socialiste genevois www.ps-ge.ch

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// POSTSCRIPTUM // JOURNAL DU PARTI SOCIALISTE GENEVOIS

AOÛT 2014

PS.

2POSTSCRIPTUM

SOMMAIRE

P. 3 Edito

P. 4 VOTATIONS DU 28 SEPTEMBRE 2014

• Caisse-maladie publique: couvrir les mêmes soins au juste coût Liliane Maury-Pasquier

• Les médecins sont convaincus! Jacques de Haller

• Mettre en avant les atouts de la restauration plutôt que sectoriser davantage la TVA Olga Baranova

• Cessons de raisonner comme des grosses caisses! Vincent Kaufmann

• Pour ne pas faire fausse route a 1,5 milliard: Appel à mobilisation Thomas Wenger et Grégoire Carasso

P. 11 ACTUALITE INTERNATIONALE Gaza : Plus de t(Rêve), Sylvain Thévoz

P. 12 ACTUALITE INTERNATIONALE Le Donbass des identités mortelles, Hanna Perekhoda

P. 14 MUNICIPALES 2015 Interview croisé Guylaine Antille-Dubois, Maude Bessat et Nathalie Leuenberger

Rédaction:Parti socialiste genevois/15 rue des Voisins/1205 Genè[email protected]/022 3382070www.ps-ge.chRedacteur en chef: Marko BandlerComité de redaction: Olivier Amrein, Olga Baranova, Albert Rodrik, Nadia Méric, Michel PomattoGraphisme: Olga BaranovaImpression: Imprimerie NationaleLe Postscriptum est soumis à la licence Creative Commons (cc-by-nc-nd)

3 POSTSCRIPTUM

EDITORIAL

Le 28 septembre 2014, les citoyen-ne-s suisses seront appelés à se prononcer sur une nouvelle initiative concernant notre système d’assurance-maladie, lancée par notre parti au niveau fédéral en 2011.

D’un point de vue de gauche, cette proposition est limpide et ne peut être que meilleure que le système actuel. Bien qu’on ne puisse que regretter le rejet populaire en 2007 du texte issu du Mouvement populaire des familles, qui prévoyait les primes proportionnelles au revenu, la solution d’aujourd’hui estinfinimentmeilleurequelestatuquo:transparence,primes calculées selon les coûts, solidarité, fin desréserves occultes, etc. Mais si la majorité des citoyen-ne-s suisses était de gauche, le Parti socialiste suisse n’aurait probablement pas eu besoin de lancer cette initiative.

Cependant, ce texte, même dans une perspective d’économie de marché classique, s’impose par sa logique et c’est probablement la raison principale pour laquelle le Parti démocrate chrétien genevois, par exemple, appelle à voter oui à notre initiative. Car « concurrence » et « obligation de contracter » forment un duo hérétique dans une économie de marché.

En effet, dans le cas d’une clientèle captive comme le sont les assurés par rapport à la LAMal, il est parfaitement illusoire de penser qu’un système privé et concurrentiel puisse conduire à autre chose qu’une entente cartélaire, où les acteurs économiques s’arrangentafindebiaiserlemarchéaudétrimentdesclients, dans le cas précis, les habitant-e-s de Suisse.

Et pour celles et ceux qui en douteraient encore, la comparaison fait frémir: depuis 1996, entrée en vigueur de la LAMal, les primes d’assurance-maladie ont augmenté deux fois plus que les coûts de la santé! Mais comment en vouloir, dans une économie de marché, à une entreprise privée de chercher à augmentersesmargesetsesbénéfices?Ilfautbienque les salaires des top managers des 60 caisses-maladieactivesenSuissesejustifient...

On le voit, même d’un point de vue de droite, économiste, le système actuel est incohérent et ne peut que conduire à une situation où le consommateur-habitant-e est perdant.

Deux voies cohérentes s’ouvrent alors: 1) Un système complètement libéral où l’obligation de s’assurer disparaîtrait, bref, un retour en arrière de 30 ans, avec les effets connus de ce modèle où seul-e-s celles et ceux qui en on les moyens s’assurent et donc se soignent. 2) Changer de paradigme et passer à des caisses publiques, une par canton, qui ne sont pas soumises à des obligations de rendement mais uniquementd’efficacité,commetoutservicepublic.

Nous avons là une occasion historique de rappeler à l’économie de marché qu’elle doit, par essence, être régulée lorsqu’il s’agit de biens fondamentaux comme la santé. Le 28 septembre 2014, grâce à l’engagement et à la ténacité des Socialistes, une autre LAMal sera possible!

Par Carole-Anne Kast,Présidente du Parti socialiste genevois

4POSTSCRIPTUM

PS: Aujourd’hui, on ne parle plus de caisse unique commeen2007,maisdecaissepublique.Pourquoi?

LMP: Il s’agit essentiellement de différencier les deux initiatives, car les opposants en reprenant volontairement le terme de « caisse unique » veulent faire croire qu’il s’agit de la même proposition et que nous serions des mauvais perdants! En fait, l’initiative pour une caisse publique d’assurance-maladie prévoit bel et bien une caisse unique nationale, mais qui serait gérée par canton ou par région (pour permettre de regrouper plusieurs petits cantons) sur le modèle d’une caisse publique, en opposition aux multiples caisses privées que nous connaissons actuellement. En revanche, cette initiative ne prévoit plus de primes proportionnelles au revenu, pour ne pas cumuler les oppositions.

PS: L’introduction de la caisse publique, révolution ou évolution au sein du système suisse des assurances sociales?

LMP: Evolution, très clairement, puisque nous connaissons déjà, dans d’autres domaines, des institutions publiques gérant des primes, comme l’AVS ou la SUVA.

PS: Selon Interpharma, en 20 ans les primes d’assurance-maladie ont augmenté de 116% alors que l’augmentation des coûts de la santé n’a été que de 72%. Manifestement, nos primes-maladie ne couvrent pas uniquement nos coûts de santé. Mais alors,quepayons-nousexactementavecnosprimes?

LMP:C’estbienparcequ’ilestdifficilederépondreprécisément à cette question qu’il faut passer à une caisse publique ! Ce qui est certain c’est que nous payons, en plus des dépenses que nos soins entraînent et des frais administratifs nécessaires à la gestion, que nous le voulions ou non, les somptueux immeubles qui servent de siège aux assureurs maladie et les salaires plus qu’exagérés de leurs directions – y compris les indemnités versées aux parlementaires qui font partie de leurs conseils! – mais aussi les frais de publicité pour attirer les personnes en bonne santé, les montants versés aux intermédiaires pour chaque nouvel assuré acquis (ou frais de courtage) ou encore des réserves excessives, quand ce n’est pas les coûts de la santé des assurés d’autres cantons!

PS: De 1996 à 2012, la population genevoise a payé 262 millions de francs de primes-maladie en trop (sur les 1,7 milliard de réserves excédentaires au

Le 28 septembre, nous nous prononçons surla création de la caisse publique d’assurance-maladie. Liliane Maury-Pasquier, Conseillère aux États socialiste, nous explique les grands

enjeux derrière cette proposition.

CAISSE-MALADIE PUBLIQUE:COUVRIR LES MÊMES SOINS AU

JUSTE COÛT

CAISSE-MALADIE PUBLIQUE

Propos récueillis par Jennifer Conti

5 POSTSCRIPTUM

niveaufédéral).Pourquoiunetellesomme?Lacaissepublique,engendrerait-elleautantderéserves?

LMP: Il est difficile de savoir pourquoi certainsassureurs ont préféré augmenter les primes dans le canton de Genève et dans quelques autres cantons où elles étaient déjà élevées. Peut-être parce qu’ils pensaient que cela se verrait moins? Toujours est-il que ces montants ont été utilisés dans d’autres cantons, pour permettre de maintenir des primes artificiellement basses et sans doute favoriser ainsila politique commerciale de ces assureurs-là où ils y voyaient plus d’intérêt. Ça n’a plus rien à voir avec la santé mais bel et bien avec le business! L’instauration d’une caisse publique empêchera toute manœuvre de ce type car les primes des assuré-e-s d’un canton correspondront aux coûts de l’ensemble de ces mêmes assuré-e-s, la transparence sera garantie. De plus, comme il n’y aura plus qu’un institut national d’assurance-maladie sociale, il sera possible de diminuer le montant total des réserves qui est maintenuartificiellementhautactuellement. PS: Le comité genevois pour une caisse publique d’assurance-maladie que vous présidez regroupe de nombreux professionnels de la santé, associations et partis politiques. Si, en septembre prochain, la caisse publique était acceptée à Genève, pourrait-on la mettreenplaceauniveaucantonal?

LMP: Malheureusement non car le domaine de l’assurance-maladie est réglé au plan fédéral! Toutefois, si l’initiative est refusée mais qu’un nombre important de cantons l’acceptent, il faudra essayer de faire bouger le parlement fédéral avec tous les cantons concernés. Mais, pour le moment, nous comptons sur un OUI à l’initiative!

PS: Pour résumer, pourriez-vous nous donner 3 argumentsenfaveurdelacaissepublique?

LMP: La caisse publique permettra de couvrir, au minimum, les mêmes soins qu’aujourd’hui au juste coût. Comme les assurés et les prestataires de soins seront représentés dans ses organes dirigeants, toute la transparence sera faite sur la manière dont nos primes sont utilisées ! Enfin, la chasse aux bonsrisques ne sera plus possible et la prise en charge des maladies chroniques comme la prévention pourront être développées, pour notre plus grand bien à toutes et tous!

Pour soutenir le comité unitaire:www.facebook.com/OuiCaissePub

6POSTSCRIPTUM

Par Jacques de HallerMédecin généraliste FMHAncien Président de la FMH

photo: eva blue/flickr

La caisse-maladie publique est un projet réaliste et constructif, qui séduit notamment beaucoup de médecins – en bons connaisseurs de notre système de santé, ils réalisent le potentiel d’amélioration considérable que cette initiative représente. Voici pourquoi.

La LAMal a introduit, il y a presque 20 ans, l’obligation pour toutes et tous d’être assuré auprès d’une caisse-maladie; dans la foulée, la loi prévoit aussi la liste exacte des prestations qui doivent être remboursées, qui est donc la même pour tout le monde; et les tarifs, en cabinet, sont également prescrits de façon précise et uniforme.

Cela signifie concrètement que les caisses-maladien’ont pas de marge de manœuvre, et que la “concurrence” – selon elles un facteur positif – n’est qu’une illusion, un slogan creux: toutes les caisses-maladie ont des obligations uniformes et précises, ni plus ni moins.

Devant cette uniformité des prestations, des tarifs et des obligations des caisses, une caisse-maladie publique est simplement la conclusion logique de l’introduction de la LAMal et de la solidarité à laquelle elle vise. Les caisses-maladie multiples en “pseudo-concurrence” sont un modèle qui a fait son temps!

En réalité, la concurrence illusoire à laquelle prétendent les caisses-maladie pervertit simplement le système. Elle ne sert que les assurances privées qui se cachent derrière les caisses: ces assurances privées

sont axées sur le bénéfice financier et cherchent àcapter des gens qui payent sans coûter – ce sont ainsi les jeunes fringant-e-s qui sont courtisé-e-s par des bonsMigros,desabonnementsfitnessouquesais-je,alors que celles et ceux qui ont besoin d’être soutenu-es par leur caisse-maladie sont laissé-e-s en plan, sans les soins de pédicure ou les conseils diététiques etc. dont ils ou elles auraient besoin.

C’est cette perversion du système que les médecins, dans leur majorité, souhaitent abolir, comme ils et elles souhaitent aussi voir disparaître l’incohérence et l’arbitraire actuels: une jungle de 61 caisses avec chacune ses formulaires, ses petites habitudes et ses marottes, ce n’est pas vivable. Et surtout, cela crée de l’injustice: les décisions de payer ou pas les traitements les plus récents, de permettre ou pas une réhabilitation ou un séjour de cure, etc., relèvent du bon vouloir de chacune des 61 administrations actuelles – c’est totalement arbitraire, et cela doit disparaitre !

Ainsi, les médecins genevois (et vaudois !), à plus de 60%, souhaitent un profond changement de système et soutiennent l’initiative pour une caisse-maladie publique. Cette position progressiste témoigne de la réalité des problèmes du système actuel, et de la validité de la solution proposée – espérons maintenant que la population nous suive. Il y a encore quelques semaines de campagne qui doivent nous permettre d’avoir l’adhésion de tou-te-s nos proches, collègues et ami-e-s!

LES MÉDECINS SONT CONVAINCUS !

CAISSE-MALADIE PUBLIQUE

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L’initiative « Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration » de GastroSuisse n’a pas suscité beaucoup de débats en vue de son passage devant le peuplele28septembre.Etpourtant,lespertesfiscalesqu’elle engendrerait en cas d’acceptation ne peuvent pas nous laisser indifférent-e-s quant à son sort dans les urnes.

Discrimination ? Quoi, qui, comment ?«Discrimination» signifie «traitement différenciéinjuste ou illégitime ». En effet, la restauration suisse est soumise aujourd’hui au taux de TVA ordinaire de 8%, tandis que les denrées alimentaires bénéficientdu taux spécial de 2,5%. Si cette première distinction passe sans problème le test de l’intuition, la deuxième constitue le nerf de la guerre à la base de l’initiative: l’application du même taux spécial aux « take-aways ». Pour l’expliquer encore plus simplement: en vous posant sur une chaise de bistrot pour boire votre café, vous sollicitez un service et payez « plein pot », tandis que si vous repartez avec votre café aussitôt l’avoir payé, vous effectuez simplement l’achat d’une denrée alimentaire. La différence économique de ces deux comportements est discutable – mais la posture adoptée par GastroSuisse au travers son initiative ne l’est pas moins.

Les habitudes changent – comment y réagir ?Le choix d’un consommateur pour un « take-away » ou un restaurant semble anodin – et pourtant, il traduit un changement profond des habitudes alimentaires des Suisses. Plus de mobilité, plus de déplacements, plus de vitesse – les « take-aways » ont su parfaitement exploiter la nouvelle niche avec une alimentation variée et rapide, souvent à des heures inhabituelles pour la restauration classique. GastroSuisse y voit un danger pour son cœur de métier, surtout devant les chiffres peu réjouissants du secteur de la restauration en Suisse. Mais est-ce que le fait de baisser la TVA du secteur à 2,5% - en payant un coût extrêmement élevé pour la collectivité (selon le Conseil fédéral,

l’opération aura comme conséquence environ 700 millions de francs de perte fiscale) est une réponseaudéfistructureldevantlequelilestposé?Prenonsun exemple. A côté du siège du PS, il y a un « take-away » thaï. Je raffole de la cuisine asiatique et donc j’y vais souvent à midi. Avec le tarif étudiant, mon plat du jour avec une boisson coûte 12,50 CHF, TVA de 2,5% comprise. Mais dans le coin, il y a également le café des Sources – un restaurant « bistronomique » avec une carte qui ne déçoit jamais. Un repas au café des Sources coûte (avec boissons) entre 25 et 40 francs (sans compter le temps nécessaire pour le repas: qui voudrait bien manger en comptant les minutesentredeuxréunions?),TVAde8%comprise.Cette différence de prix n’est pas «surmontable» par une simple égalisation de la TVA. Mais devrait-elle l’être, dans l’absolu? Après tout, le restaurant, cen’est pas uniquement le plat ou la boisson, comme c’est le cas du « take-away ». Il ne s’agit pas d’une simple réponse à un besoin physiologique, mais d’une expérience gustative, sociale, esthétique. Bien sûr, il faut veiller à ce que cette expérience reste accessible – mais est-ce qu’elle est en concurrence directe avec la bouffedu«take-away»?Jenepeuxmalheureusementpas signer cette analyse de GastroSuisse.

Aufinal,plutôtquedechercheràsectoriserdavantagele système de la TVA à des grands frais et risquer un retour du boomerang comme une augmentation générale du même impôt comme, les restaurateurs suisses auraient une carte à jouer. La qualité de leur service mérite d’être valorisée davantage et cela est àmonsensundesdéfismajeursdelabranchedansles années à venir. Quitte à ne pas avoir peur de chercher la complémentarité avec les restaurateurs « à l’emporter » tout en s’adaptant aux nouvelles habitudes et styles de vie des consommateurs. Je n’hésiterai pas d’aller même plus loin: conditionner la survie de la branche de la restauration à l’aspect fiscal,c’estméconnaîtresesvraisatouts.

Par Olga Baranova, Conseillère municipale en Ville de Genève

TVA DE LA RESTAURATION

METTRE EN AVANT LES ATOUTS DE LA RESTAURATIONPLUTÔT QUE SECTORISER DAVANTAGE LA TVA

photo: Peter Crossman/wikimedia

8POSTSCRIPTUM

CESSONS DE RAISONNERCOMME DES GROSSES CAISSES !

La traversée de la rade est un véritable «serpent de mer» qui hante la droite genevoise

depuis des décennies. Nous avons demandé l’avis d’un professeur d’aménagement du

territoire en vue des prochaines votations.

L’idée d’adapter la ville à l’automobile en quadrillant les quartiers urbains par des grandes voies routières est née dans les années 1960. Si cette conception de l’aménagement de l’espace a été entre temps abandonnée,

l’idée d’une traversée de la Rade, elle, a en revanche survécu ! C’est ainsi qu’en 1988, les Genevois-es votent et acceptent le principe de sa réalisation et huit ans plus tard revotent et refusent un pont ou un tunnel devisé à plus d’un milliard de francs suisses. Outre un coût jugé exorbitant, les Genevois-es s’interrogent

Par Vincent Kaufmann,membre du PS Vernier

TRAVERSÉE DE LA RADE

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CESSONS DE RAISONNERCOMME DES GROSSES CAISSES !

à l’époque sur l’impact environnemental de cette liaison et sur le fait qu’elle est en porte-à-faux avec la volonté de développer les transports publics. Mais le serpent refait surface et nous sommes une nouvelle fois amenés à voter sur une traversée de la Rade en tunnel entre l’avenue de France et le Port-noir.

Il y a deux raisons fondamentales pour voter non à cet ouvrage: une question de fond et une question de manière.

Sur le fond tout d’abord, il convient de relever que la traversée proposée porte des stigmates de la conception des grands réseaux routiers dans les années 1960.Leraisonnementquilajustifiepoursesinitiantsest assez court: « on circule mal entre les deux rives, donc il faut une nouvelle traversée! ». Si seulement le monde était si simple! Mais malheureusement cette épistémologie de haut vol signée par le rugissant duo MCG UDC résiste mal à une analyse même sommaire.

Cette initiative ne tient pas compte du trafic induitpar l’infrastructure, elle ne dit rien sur les transports publics, le vélo et la marche, elle ne tient pas compte du fait que la motorisation décroît régulièrement dans le canton de Genève depuis 15 ans, et surtout elle ne propose rien en matière d’urbanisation, or il est indispensable de penser la ville qui va avec les infrastructures de transports!

Mais il y a ensuite la question de la manière. Fondamentalement, la traversée de la Rade est au centre d’une controverse dont les acteurs locaux n’arrivent pas à sortir par le haut avec un projet consensuel. La votation de septembre en est un nouvel avatar. Une des questions clé, qui n’est pas du tout abordée par l’initiative est celle de la négociation entre la réalisation d’un pont ou d’un tunnel et des mesures de diminution de la circulation sur les quais et le pont du Mont-Blanc. Par le passé, de tels compromis ont buté sur une asymétrie politique dans les réalisations. Comment en effet échanger la réalisation d’un ouvrage comme la traversée de la Rade, qui est à court et moyen terme irréversible, contre des mesures de gestion de circulation beaucoup plus facilement réversibles?Unetellenégociationsupposeunclimatdeconfianceentrelesacteurs,climatquifaitd’autantplus défaut à Genève que ce genre d’échanges s’est déjà soldé par le passé par des coups fourrés, comme par exemple avec le parking St. Antoine dans la vieille ville. Le projet de traversée de la Rade proposé au vote, non concerté, est voué à l’échec.

Dans ce contexte, il est important que le débat sur la traversée de la Rade ne soit tranché cet automne par un oui sorti des urnes, le sujet n’est pas mûr… Et la Confédération Suisse ne s’y est pas trompée en refusant de participer au financement. Mais quandcesserons-nous de raisonner comme des grosses caisses?

Pour soutenir le comité unitaire contre la traversée de la Rade: www.facebook.com/traverseedelarade

photo: Robert Parviainen/flickr

Tous les mots d’ordre du PSGen un clin d’oeil:

www.ps-ge.ch/votations

10POSTSCRIPTUM

P+R

1,5 MILLIARDPOUR FAIRE FAUSSE ROUTE?

APPEL A MOBILISATION

TRAVERSÉE DE LA RADE

La campagne sera très courte, mais tous les arguments appellent à voter NON: une profonde balafre dans la rade, un coût hors norme à la seule charge de Genève, les Eaux-Vives, Pâquis, Sécheron et Malagnou condamnés aux bouchons, la nouvelle plage définitivement enterrée, le tout pour voir… le trafic augmenter au centre-ville?!

Mobilisons-nous:NON à la Traversée de la Rade !

Grégoire Carasso Conseiller municipal et membre du Comité de l’ATE Genève

Thomas Wenger Député et président de l’ATE Genève

11 POSTSCRIPTUM

P+R

Plus de (t)Rêve Pas de soldats

Plus de répit pas de replis plus de respect pas de médecins plus d’alerte pas de fin plus de sucre pasd’appuis pas de tunnelsPlus de pitié plus de possibles plus de classe plus de lait plus de pain plus de sel plus de calme plus de plageplusdeconfianceplusdecrèmepasdenaviresde sorties.Plusd’amisplusd’alliésplusdesouffleplusdefarineplus de temps plus le choix plus de voix plus d’arrêt plusdeflotteplusdefrontièreplusdepasseportpasde pays de passage plus de trou plus de cave pas de maison

Plus de (t)Rêve Pas de soldats Plus de papa plus de fusil plus de livres plus d’argent plus de cartouches pas de jeux de vêtements pas de douche plus de bain plus de miel plus de miettes plus de vacances plus de soutiens pluie de pas pluie de plus pas de maman.Plus de paix plus d’olives plus de poids pas de plumes plus de thym plus de juifs pas de cousins plus de ciel plus de bêtes plus de peur que du mal plus d’oiseaux plus de raison pas de salut Plus de plumes plus de bombes pas de course pas d’arrêt

Plus de (t)Rêve Pas de soldatsPlus d’avenir plus d’essence plus de camions plus de tunnels plus de pompiers pas le temps Plus d’échelles plus de bétons plus de fer plus de barbiesplusdecotonplusdesoufflebarbelésbarbelésbarbelés plus de foot plus de stade plus de rêves plus de chaussures pas de maillots que des tanksPlus de pansements plus de buts plus d’envie plus de pas plus de droits plus de voix plus de visites plus de lettres pas de tunnel plus d’enfants

Plus de (t)Rêve Pas de soldats

Plus de papier plus de sommeil plus de jus plus de structureplusdelargeplusd’étatplusd’étépasdefinpas de chutes pas de jour pas de nuit

pas d’oubli

plus de sang

pasdefin

pas de justice

plus de (t)Rêve.

photo: (cc) Jim Nix /Nomadic Pursuits

Poème de Sylvain Thévoz lu par le comédien José Lillo lors du rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien samedi 19 Juillet sur la place des Nations, Genève.

ACTUALITE INTERNATIONALE

photo: Robert Parviainen/flickr

Gaza : Plus de t(Rêve)

12POSTSCRIPTUM

ACTUALITE INTERNATIONALE

Le Donbass, ou j’ai vécu pendant 18 ans, ou vivent encore mes proches et amis, a été frappé par l’hystérie collective de la société post-soviétique. Le conflitdesidentitéss’esttransforméenunconflitarmétroprapidement et d’une manière trop imprévisible pour beaucoup d’entre nous. Ce texte sera ma tentative d’analyser les raisons de ce qui se passe actuellement dans cette région.

Donetsk a toujours existé confortablement sans identités nationales quelles qu’elles soient. Une ville des immigrés, d’anciens prisonniers et du prolétariat qui ne possède rien d’autre que la force de ses bras. Des véritables villageois, à l’opposé total des citadins sur le plan psychologique, culturel et économique, parlant l’Ukrainien en plus. Car maintenant, peu de gens savent qu’il y avait sur ce territoire des gens qui parlaient l’Ukrainien. La raison de cette lacune de mémoire se trouve en grande partie dans la politique de la collectivisation, le Holodomor* des années 1932-1933. Mon arrière-grand-mère, habitante de la région de Donetsk, a parlé pour la première fois de ce qu’elle a vécu à l’âge de 90 ans. Ella a raconté les fusillades et le cannibalisme et a prononcé une phrase à la fin: «От якщо б Сталін знав...» (si Stalinesavait…). Ceux dont les enfants et parents mouraient de faim pensaient que si Staline savait, tout cela ne seraitpasarrivé.Ilesthorrifiantdeserendrecompteque les régions qui ont souffert le plus de la famine

artificiellesontcellesquinientdelamanièrelaplusvéhémente le crime. Je ne pense pas que l’épisode du Holodomor était un massacre à destination du peuple ukrainien. La famille de mon arrière-grand-mère a souffert non pas parce qu’elle parlait l’Ukrainien mais parce qu’elle ne voulait pas rendre ses terres et sa vache. Et c’est sur cette terre roussie que l’homme soviétique « nouveau » a été élevé, c’est pour cela que cen’étaitpasdifficiledeconvaincremongrand-pèrede parler le Russe et d’avoir honte de sa mère illettrée, parlant le dialecte de Novorossiysk.

La faillite du projet ukrainien consiste dans le fait que depuis 23 ans on n’a toujours pas réussi à faire du Donbass une région de l’Ukraine. On n’a pas trouvé l’idée qui pourrait unifier le pays sur unebase différente que celle de l’héritage historique, l’appartenance ethnique et linguistique : celle d’une vision commune de l’avenir. C’est pour cela que le reste de l’Ukraine s’est nourri de l’histoire tragique et héroïque de la lutte pour l’indépendance, tandis que le Donbass gardait l’espoir du retour de l’URSS. On pourrait presque dire que le Donbass a vécu jusqu’en 1991 et qu’après ils s’est contenté de survivre. Non seulement les bons salaires et la prospérité ont disparu, mais également le sens de la vie basé sur la foi en l’apport incommensurable des travailleurs et mineurs à la construction de l’avenir communiste. Et tout d’un coup, tout a disparu : les privilèges, la

Par Hanna PerekhodaEtudiante à l’Université de LausanneTraduction du russe: Olga Baranova

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confiancedansl’avenir,lafiertédesontravail.Ilestfacile de manipuler les pauvres: les personnes qui on scandé qu’il est « impossible de mettre le Donbass à genoux » se sont assurées un avenir prospère sur le dos des travailleurs de cette région.

Les gens ne cherchent pas de politiciens qui vont leur dire la vérité qui dérange. Et la vérité consiste dans le fait que la production minière n’est plus rentable depuis longtemps, il faut donc changer toute la structure de production de la région. Mais les habitants préfèrent se faire voler pourvue qu’on les console. Toutes les forces politiques d’une certaine importance dans la région ont promis une chose depuis 20 ans – l’union avec la Russie. Personne n’osait promettre le retour de l’URSS mais la description de la Russie correspondait parfaitement à la représentation collective du paradis soviétique perdu. Dans cette Russie mythique on aime la patrie et le leader, on méprise l’Occident et on fréquente l’église du patriarcat de Moscou.

Les braves habitants ont cru à cette caricature de l’URSS et l’ont érigée en idée nationale. L’amalgame entre le tsarisme, le stalinisme, le national-bolchévisme, l’Eurasisme*, le culte de la victoire et de la foi orthodoxe a été couronné de Poutine qui, par lasuite,atrahilaconfiancedesgensduDonbass.Cette situation me pose un tas de questions. Premièrement, comment ces gens trompés vont

continuer à vivre si les promesses de ces 20 dernières années ne se réalisent pas ? Et deuxièmement,comment ceux qui n’ont jamais cru à ces mythes vont pouvoir cohabiter avec? Comment est-ce qu’il seradésormais possible de rentrer dans la ville natale ?Mais le plus important : est-ce qu’il y aura toujours un lieu,etdesgens,quivontnousyattendre?Carles jeunes qui t’attendaient à une époque à côté de ta maison pour te faire peur ou tout simplement t’insulter pour rigoler portent aujourd’hui des mitraillettes et s’amusent « comme des grands ».L’identité nous coûte très cher. Des milliers de personnes meurent, entre autres pour que beaucoup d’habitants russophones puissent dire « nous sommes Ukrainiens non parce que nous parlons l’ukrainien mais parce que nous voulons être libres ». Et l’humain n’est pas libre quand il ne veut pas connaître la vérité, quand il vit confortablement dans l’ignorance et le manque de connaissance. Celui qui commence à réfléchir se libère. C’est pour cette raison-là queje souhaite que l’Ukraine devienne libre dans la recherche de la vérité qui fait souvent mal aux yeux maisquipurifiel’âme.

*La grande famine du début des années 1930 qui a touché plusieurs régions de l’union soviétique. Pour en savoir plus: www.fr.wikipedia.org/wiki/Holodomor

Donetsk. Vladimir Yaitskiy/flickr

LE DONBASSDES IDENTITES

MORTELLES

14POSTSCRIPTUM

Situdevaisteprésenterenquelquesmots?Guylaine: J’ai 45 ans, suis mariée et maman de trois adolescents! J’apprends donc la patience et les différentes méthodes pour rester zen en toutes circonstances... Mon engagement politique actif date d’une quinzaine d’années, dont 12 ans au Conseil municipal de Bernex que j’ai présidé en 2007. Actuellement, je siège au sein de la commission «Aménagement et transports» et préside la commission «Finances et administration». Ma motivation a toujours été et restera de garder en tête que - au bout de chacune de nos décisions - il y a des gens, ce qui implique que le travail politique doit se faire de manière consciencieuse et respectueuse.Maude: Je suis la maman de 5 enfants jeunes adultes et ados et je travaille à 70%. J’aime beaucoup les rencontres et le partage et notre maison est toujours ouverte! Nathalie: En provenance du pays de Vaud, d’origine bernoise et zurichoise, je me suis établie à Meyrin en 1999 avec mes enfants, âgés aujourd’hui de 17 et 15 ans. Après un parcours un peu atypique d’autodidacte durant lequel j’ai notamment acquis des compétences solides en ressources humaines, je travaille depuis 2010 au sein de la Fondation PRO au Petit-Lancy, pour la prestation de Chèque service. J’ai choisi de cultiver un état d’esprit résolument positif et ouvert, aveclapleineconsciencedebénéficierd’uncontexteplutôt favorable et donc le devoir de m’engager pour la collectivité, comme une juste redistribution de cette chance qui m’a été donnée de toujours mener ma barque à bon port, du moins jusqu’ici!

Quelles sont les thématiques qui te tiennent à cœur et quetudéfendsdanstonengagementsocialiste? Guylaine: Au niveau communal, les enjeux prioritaires pour Bernex sont essentiellement de deux ordres: financiers et urbanistiques. Bernex a été désignécomme«Grandprojet»cequil’aconfirmédanssonrôle de centralité régionale et cela implique la création de nouveaux quartiers mixtes (logements, activités, services et équipements) sur le site de Bernex nord, en extension sur la zone agricole. En tant que socialiste bernésienne, je me bats pour que ce développement se fasse de manière concertée et harmonieuse et qu’il se transforme en réelles opportunités pour les habitant-e-s actuel-le-s comme pour les habitant-e-s à venir. Maude: La dignité pour tous: avoir un toit, un salaire décent, un accès aux soins, à l’instruction, à la culture. La possibilité pour chacun-e d’avoir une place dans la société et la mise en place des structures d’aide et de soutien qui le permettent.Nathalie: La solidarité! La tolérance et l’ouverture! La participation et l’intégration des habitant-e-s par la mise en œuvre de démarches communautaires me passionne, cela fait référence à mes valeurs d’écoute, d’échange, de partage et de concertation. A la base, il y a surtout une reconnaissance respectueuse de la légitimité de la présence de l’autre et la volonté de mettre en commun ce qui nous rassemble. Je réclame aussi une redistribution plus juste de nos richesses, la défense et la protection des plus vulnérables par des mesures sociales visant à garantir des conditions de vie dignes de notre société contemporaine. Je suis choquée par la barbarie de certaines situations, notamment celles qui relèvent, toujours et encore, de

UN NOUVEAU SOUFFLE FEMININ ET SOCIALISTE POUR BERNEX, VEYRIER ET MEYRIN

De gauche à droite: Guylaine Antille-Dubois (Bernex), Maude Bessat (Veyrier), Nathalie Leuenberger (Meyrin)

Trois femmes socialistes se lancent à l’assaut du Conseil administratif de

leur commune. Interview.

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l’exploitation de la précarité et de la détresse humaine.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans la course au Conseiladministratif?Guylaine : Bernex est une commune traditionnellement agricole et depuis toujours à droite. Pourtant - depuis plus de 30 ans des socialistes siègent au Conseil Municipal et de nombreux - et brillants - camarades ont tenté leur chance - en vain - pour siéger au CA. Pour ma part, je me lance une nouvelle fois dans cette bataille, après 2007 et 2011. Mes motivations sont toujours intactes, mon envie de défendre les valeurs socialistes encore plus vivantes au vu des enjeux à venir et surtout, l’accession d’un-e socialiste au CA ne serait que justice pour plus du tiers des électrices et électeurs de Bernex qui votent à gauche. De plus, il n’est pas acceptable que le PLR ait deux sièges au CA alors qu’il n’a qu’un siège de plus que nous au CM!Maude: Pour essayer de changer le monde... Plus sérieusement, pour aller dans le sens d’une meilleure répartition des projets et des besoins de la population. En effet, une ville de 11’000 habitants telle que la nôtre n’a ni crèche communale, ni service social, ni bibliothèque, ni maison des jeunes et des moins jeunes, ni... Egalement pour pouvoir travailler politiquement autrement, avec plus de transparence, plus d’échanges CM/CA et seul le bien commun comme perspective.Nathalie: Parce que j’aime Meyrin et que c’est un privilège que de pouvoir s’engager au sein de notre collectivité, porter et représenter les valeurs de notre communauté. Meyrin est une cité pionnière, exemplaire dans l’équilibre de son développement, dans l’engagement de ses habitant-e-s et dans l’art de son vivre-ensemble. J’ai élevé mes enfants dans ce cadre idéal et je souhaite qu’il puisse se maintenir et poursuivre son développement dans l’harmonie qui fait son succès. Le fait d’avoir l’opportunité de pouvoir succéder à Monique Boget et son excellente prestation de magistrate durant ses 12 années de mandat, m’inspire certainement la confiancenécessaire pour me lancer dans la course. Car c’est en étant entourée et soutenue par l’ensemble des membres de ma section que j’ai pris cette décision, sans eux, je suis seule et seule, je ne fais rien!

Le fait d’être une femme briguant un siège dans un exécutifa-t-ilunesignificationparticulièrepourtoi?Guylaine: Evidemment le fait d’être une femme donne une couleur particulière à ma candidature, mais au fond n’est que l’expression d’une des facettes de mon identité. Je dirais que mon tempérament me conduit davantage vers la concertation et la recherche de compromis que vers des affrontements dogmatiques, et cela est pour moi une qualité utile dansunexécutifafindefaireaboutirdesprojetsquitémoignent de nos valeurs. Maude: Ma grand-mère faisait partie de cette

génération de femmes qui se sont battues pour plus d’équité et ma fille a un libre accès à toutesles professions! Les femmes sont encore sous-représentées dans les postes à responsabilité, les structures de soutien (garderies par exemple) pour les encourager à se présenter en politique étant quasi inexistantes. Les études montrent que les femmes se mettent moins en avant, moins en valeur que les hommes. Je suis persuadée que les femmes ont une autre approche, un autre regard sur la vie, la société, l’avenir. Le poète ne disait-il pas: la femme est l’avenirde l’homme?Unmélangehommes/femmesapporte davantage de représentativité et de solutions.Nathalie: Oui, même si je me sens d’abord comme appartenant à l’espèce humaine et que je porte en moi l’espoir de représenter le plus grand nombre de mes concitoyen-ne-s, le profil féminin de macandidature rappelle que la mise en œuvre des décisions politiques de notre communauté ne doit pas relever exclusivement de l’autorité masculine et «paternelle»! En tant que femme, j’apporte cette dimension tout à fait complémentaire et expérimentée d’une approche et d’une vision d’ensemble. J’espère que le témoignage de mon parcours peut aussi inspirer d’autres femmes à s’engager, ce qui me réjouirait profondément.

Quel conseil donnerais-tu aux femmes socialistes désireuses de s’impliquer plus en politique au sein du parti?Guylaine: Pas de conseil, juste mon témoignage de femme active sur plusieurs fronts, où mes multiples engagements familiaux, associatifs, politiques et professionnels s’enrichissent les uns les autres. Le conseil, j’aurai envie de le donner au parti: il nous faut travailler à dépasser cet appel constant aux femmes et aux hommes pour «être» sur les listes en oubliant ensuite de les accompagner véritablement lors des campagnes et surtout lorsqu’au bout de l’aventure, il n’y a pas eu la victoire espérée...Maude: Engagez-vous! Continuez à vous indigner! L’important est d’avoir des idées, de les défendre avec vos possibilités, vos disponibilités, votre idéalisme et vosréflexions!Mêmequelquesheuresparmoissontprécieuses; les complémentarités des compétences et du temps amènent à de nouvelles forces.Nathalie: D’apprendre le karaté! Non, je plaisante, quoique, une démonstration de force physique produit toujoursuneffetconcret,n’est-cepas?Jen’aipasdeconseil à donner, sinon celui de rester femme, de se fieràson intuitionetàson instinctdefemme,pouridentifiersesallié-e-setsuivresonparcours,avecladétermination caractéristique d’une femme ayant fait un choix et pris la décision de son engagement...!

MUNICIPALES 2015

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