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Journal de Gyn´ ecologie Obst´ etrique et Biologie de la Reproduction (2010) 39, 362—370 MISE À JOUR Pourquoi une check-list au bloc opératoire ? Do we need a surgical safety checklist? P. Panel a,1,, P. Cabarrot b a Centre hospitalier de Versailles, service de gynécologie-obstétrique, 177, rue de Versailles, 78157 Le Chesnay cedex, France b Direction amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de santé, 2, avenue du Stade de France, 93218 Saint-Denis-La-Plaine, France Rec ¸u le 21 septembre 2009 ; avis du comité de lecture le 24 d´ ecembre 2009 ; définitivement accepté le 6 janvier 2010 Disponible sur Internet le 13 mai 2010 MOTS CLÉS Chirurgie ; Check-list ; Morbidité ; Sécurité Résumé Différentes études ont montré que l’utilisation d’une check-list au bloc opératoire fait baisser la mortalité et la morbidité liée à l’acte d’anesthésie et de chirurgie. L’OMS a lancé un programme en juin 2008 visant à améliorer la sécurité péri-opératoire dont un élément essentiel est l’utilisation rationnelle d’un outil simple. L’haute autorité de santé, avec les différents représentants des sociétés savantes, collèges et syndicats professionnels de chirurgie, d’anesthésie et d’infirmiers de bloc opératoire dont le CNGOF et la SCGP, vient donc de faire des recommandations et proposer une check-list commune à tous, toutes spécialités confondues. Cette liste doit être utilisée par toute l’équipe du bloc : infirmière de bloc opératoire diplômée d’état (IBODE), infirmière anesthésiste diplômée d’état (IADE), anesthésiste, chirurgien avant induction anesthésique puis avant l’intervention chirurgicale et enfin après le geste avant la sortie de salle. Cette check-list peut bien sûr être complétée par d’autres check-lists spécifiques de spécialité, d’équipes ou de lieux mais elle ne peut en aucun cas être abrégée ni modifiée. Le Haute Autorité de santé (HAS) prévoit la promotion de la mise en place de cette check- list par la certification des établissements de santé avec son introduction dans la V2010 et par l’accréditation des médecins. © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. KEYWORDS Surgery; Checklist; Morbidity; Security Summary Various studies have shown that the use of a checklist in the operating room lowers mortality and morbidity related to the act of anaesthesia and surgery. The WHO launched a program in June 2008 to improve the safety of surgical care; the main point is the rational use of a simple tool: the Surgical Safety Checklist. Therefore, the HAS, with various representatives of colleges and professional associations of surgeons, anaesthesiologists and operating room nurses including CNGOF and SCGP, established recommendations and proposed a single checklist for all. This list should be used by any team of operative room: nurses, anaesthesiologists, surgeons Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Panel). 1 Membre du Collège des gynécologues obstétricien franc ¸ais (CGNOF) et membre du Conseil d’administration de la Société de chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP) ; c’est à ce titre qu’il a participé au groupe de travail de la Haute Autorité de santé (HAS) sur la check liste « sécurité en chirurgie ». 0368-2315/$ – see front matter © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.jgyn.2010.01.007

Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

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Page 1: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

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ournal de Gynecologie Obstetrique et Biologie de la Reproduction (2010) 39, 362—370

ISE À JOUR

ourquoi une check-list au bloc opératoire ?o we need a surgical safety checklist?

. Panela,1,∗, P. Cabarrotb

Centre hospitalier de Versailles, service de gynécologie-obstétrique, 177, rue de Versailles, 78157 Le Chesnay cedex, FranceDirection amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de santé, 2, avenue du Stadee France, 93218 Saint-Denis-La-Plaine, France

ecu le 21 septembre 2009 ; avis du comité de lecture le 24 decembre 2009 ; définitivement accepté le 6 janvier 2010isponible sur Internet le 13 mai 2010

MOTS CLÉSChirurgie ;Check-list ;Morbidité ;Sécurité

Résumé Différentes études ont montré que l’utilisation d’une check-list au bloc opératoirefait baisser la mortalité et la morbidité liée à l’acte d’anesthésie et de chirurgie. L’OMS a lancéun programme en juin 2008 visant à améliorer la sécurité péri-opératoire dont un élémentessentiel est l’utilisation rationnelle d’un outil simple. L’haute autorité de santé, avec lesdifférents représentants des sociétés savantes, collèges et syndicats professionnels de chirurgie,d’anesthésie et d’infirmiers de bloc opératoire dont le CNGOF et la SCGP, vient donc de faire desrecommandations et proposer une check-list commune à tous, toutes spécialités confondues.Cette liste doit être utilisée par toute l’équipe du bloc : infirmière de bloc opératoire diplôméed’état (IBODE), infirmière anesthésiste diplômée d’état (IADE), anesthésiste, chirurgien avantinduction anesthésique puis avant l’intervention chirurgicale et enfin après le geste avant lasortie de salle. Cette check-list peut bien sûr être complétée par d’autres check-lists spécifiquesde spécialité, d’équipes ou de lieux mais elle ne peut en aucun cas être abrégée ni modifiée.Le Haute Autorité de santé (HAS) prévoit la promotion de la mise en place de cette check-list par la certification des établissements de santé avec son introduction dans la V2010 et parl’accréditation des médecins.© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDSSurgery;Checklist;Morbidity;Security

Summary Various studies have shown that the use of a checklist in the operating room lowersmortality and morbidity related to the act of anaesthesia and surgery. The WHO launched aprogram in June 2008 to improve the safety of surgical care; the main point is the rational use ofa simple tool: the Surgical Safety Checklist. Therefore, the HAS, with various representatives ofcolleges and professional associations of surgeons, anaesthesiologists and operating room nursesincluding CNGOF and SCGP, established recommendations and proposed a single checklist forall. This list should be used by any team of operative room: nurses, anaesthesiologists, surgeons

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Panel).

1 Membre du Collège des gynécologues obstétricien francais (CGNOF) et membre du Conseil d’administration de la Sociétée chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP) ; c’est à ce titre qu’il a participé au groupe de travail de la Haute Autorité de santéHAS) sur la check liste « sécurité en chirurgie ».

368-2315/$ – see front matter © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.oi:10.1016/j.jgyn.2010.01.007

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Pourquoi une check-list au bloc operatoire ? 363

before anaesthetic induction and before surgery and after the last act before leaving the room.This checklist can of course be supplemented by other checklists specific from specialty teamsor places but it can never be abridged or altered. The HAS provides for the promotion of theimplementation of this checklist, the certification of health facilities with its introduction intothe V2010 and accreditation of doctors.© 2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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Introduction

En octobre 2004, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)a lancé « l’alliance mondiale pour la sécurité des patients »[1]. Les objectifs en sont une prise de conscience et un enga-gement politique pour améliorer la sécurité des soins, ainsiqu’un engagement auprès des États membres pour les aiderà développer des politiques de sécurité des patients et leursmises en pratique.

Le premier « challenge » ciblait les infections nosoco-miales, le second la sécurité en chirurgie. De fait, le nombred’interventions réalisées chaque année dans le monde est de234 millions, soit une pour 25 personnes [2]. Dans les paysindustrialisés, le taux de complications graves induites parla chirurgie serait de 3 à 17 % et la mortalité de 0,4 à 0,8 % ;la moitié de ces complications sont considérées commeévitables. Dans les pays en voie de développement, la mor-talité chirurgicale est estimée entre 5 et 10 %. En France,l’enquête ENEIS réalisée en 2005, avait estimé le nombred’évènements indésirables graves entre 60 et 95 000 par an,soit environ 200 par jour [3].

État des lieux des check-lists

Intérêt des check-lists

Une large revue de la littérature sur l’utilisation des check-lists (CL) dans l’aéronautique, dans l’industrie (notammentpharmaceutique) et enfin en médecine, nous rappellequelques points essentiels [4].

Tout d’abord, l’utilisation des CL très systématiques dansl’aviation, a fait la preuve de son efficacité avec une diminu-tion de 50 % des évènements indésirables. Dans l’industrie,ces CL sont un des points-clés des certifications. En méde-cine, des résultats nettement positifs ont été observésnotamment en cardiologie pour les infarctus du myocarde,en neurologie pour les accidents vasculaires cérébraux, ainsiqu’en anesthésie et réanimation. Cependant, l’utilisation dece type d’outil, bien que simple, efficace et peu onéreux (etpeut-être même à cause de cela) peine à se développer dansla pratique médicale courante.

Freins et obstacles

Les difficultés identifiées par Hales et al. [4] sont :

• d’ordre technique : difficultés de standardiser certainesprocédures, variabilité des conditions des patients et sou-vent non prévisibilité des réactions physiologiques ;

l

d’ordre culturel : les CL peuvent être percues par certainsprofessionnels comme des aveux de faiblesse. D’autrepart, l’utilisation de tels outils standardisés est percuecomme une limitation de l’autonomie décisionnelle et dujugement clinique.

Mais l’obstacle principal à l’utilisation d’une CL est peuttre lié à la nécessité du travail en équipe. De fait, uneL est un outil commun à implémenter conjointement —

l ne s’agit en aucun cas d’une simple compilation. Uneécente enquête américaine auprès de 2769 professionnelsravaillant dans 60 établissements a étudié l’appréciation duravail d’équipe du point de vue de chaque catégorie derofessionnels : chirurgiens, anesthésistes et soignants (IDE,nfirmière de bloc opératoire diplômée d’état [IBODE], infir-ière anesthésiste diplômée d’état [IADE]) [5]. Une note

ntre 1 et 5 est obtenue à partir d’un questionnaire parequel chaque professionnel apprécie le travail d’équipee chacune des catégories professionnelles, y compris laienne. De manière globale, les chirurgiens sont les moinsien notés (3,68) suivis par les anesthésistes (3,96). Laeilleure note (4,20) est obtenue par les soignants. Deanière plus détaillée, on constate que chaque catégorie

ccorde une excellente note à sa propre catégorie, que leshirurgiens accordent une excellente note à tous les pro-essionnels mais que le point de vue des soignants est bienifférent. . .

oncevoir et implanter une check-list

erdaastonk et al. ont récemment précisé, à partir d’uneecherche bibliographique structurée, les exigences etonditions pour concevoir et implanter des CL pour lesrocédures chirurgicales [6]. D’une manière générique, ilsappellent les objectifs des CL :

stratégie de défense contre les erreurs humaines ;aide-mémoires pour la réalisation de tâches ;standardisation des tâches pour faciliter la coordinationau sein d’une équipe ;moyen de créer et de maintenir une culture sécurité aubloc opératoire ;contrôles sécurité par le management de l’établissementou par les institutionnels.

Ils précisent les deux types de CL utilisés en aéronautiquet évaluent leurs avantages respectifs dans le domaine de

a santé :

les CL CDR (call-do-response) pour lesquelles un desmembres de l’équipe nomme successivement les items

Page 3: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

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qui sont réalisés au même moment et tracés sur la liste.L’avantage de cette méthode est son efficacité liée aucross checking (une personne réalise sur demande del’autre qui vérifie que c’est bien fait). Ses inconvénientsessentiels sont sa rigidité et son caractère chronophage ;les CL DV (do verify) pour lesquelles les membresde l’équipe effectuent de mémoire un certain nombred’actions et les tracent à un moment donné sur la listevérifiant que tout a bien été fait. C’est la méthode la plusutilisée avec l’inconvénient d’oublis éventuels d’un item.

Les auteurs insistent enfin sur les recommandations clas-iques :

la longueur des CL : ni trop courtes pour être efficace etcrédible par les professionnels, ni trop longues pour éviterlassitude et abandon ;la nécessité de l’implication de l’ensemble des profes-sionnels (en particulier des chirurgiens), mais aussi del’établissement, voir du pays et des leaders d’opinion dudomaine ;les CL doivent être une partie intégrante du dossierpatient.

Finalement, ils terminent par quelques conseils pouronvaincre les sceptiques que cet outil peut s’intégrer dansa vie au quotidien des blocs opératoires :

la CL ne fait que formaliser ce qui de toute facon doit êtrefait ;la charge de travail supplémentaire est minime ;la perception d’un outil administratif doit être évitée ;la CL n’est pas et ne doit pas être présentée commel’arme magique pour éviter les erreurs, mais s’intègredans l’amélioration de la qualité avec d’autresprogrammes comme par exemple le signalementd’évènements indésirables et les revues morbimortalités.

Lingard et al. ont réalisé un travail très concret surne période de 13 mois au Canada. Il s’agit d’une étuderospective « avant-après » visant à évaluer l’efficacité de’implantation d’un briefing préopératoire organisé sur leodèle d’une check-list interprofessionnelle (chirurgiens,

nesthésistes, internes, IDE, IADE, IBODE) [7].Ce travail démontre clairement :

la faisabilité d’une procédure en routine qui nécessite deune à quatre minutes ;l’efficacité de la check-list qui a permis de réduire signifi-cativement les défauts de communication de 3,95 à 1,31 %(p < 0,001) ;l’utilité de cet outil (dans 34 % des interventions) :◦ notamment, en matière d’identification de problèmes

éventuels, prises de décision, actions pour le suivi post-opératoire,

◦ outre la prévention d’erreurs, cela amélioreraitl’efficacité et le flux des interventions et diminueraitles reports et les tensions dans les équipes ;

l’acceptabilité puisque :◦ on note que 92 % des professionnels étaient d’accord

pour reconnaître que le briefing ainsi réalisé permettaitd’identifier et de résoudre des problèmes,

◦ on note que 88 % qu’il aidait à prévenir des erreurs,

37sdn

P. Panel, P. Cabarrot

◦ on note que 81 % des répondants (il n’y avait pas dedifférences selon la catégorie professionnelle) étaientd’accord pour reconnaître son intérêt ;

le coût-efficacité d’un tel outil.

rogramme OMS

a démarche

’initiative « une chirurgie sûre sauve des vies » a été éta-lie par « l’alliance mondiale pour la sécurité des patients »t fait partie intégrante de la campagne de l’OMS pouréduire le nombre de décès chirurgicaux à travers le monde8]. L’objectif de cette initiative est d’améliorer la poli-ique et l’organisation clinique des soins pour travaillerur des objectifs de sécurité importants comme les pra-iques d’anesthésie inadéquates, les infections chirurgicalesvitables et les communications insuffisantes à l’intérieure l’équipe chirurgicale. Ces dysfonctionnements ont étérouvés comme étant fréquents, de gravité extrême maisvitable quels que soient les pays et les organisations.

Sous la coordination d’un chirurgien américain, Atulawande, des experts du monde entier représentant lesifférents métiers et disciplines concernés par le bloc opé-atoire ont travaillé pour dégager dix objectifs majeurs pourécuriser les procédures chirurgicales (Tableau 1). Ce travail

permis d’établir des recommandations de bonnes pra-iques se traduisant par un ensemble de standards sécuritéevant être vérifiés avant, pendant et après toute interven-ion chirurgicale. Le support d’implantation du programmeroposé par l’OMS est une CL sécurité « sécurité en chi-urgie » (Fig. 1). Cet outil est considéré comme simple etacile à mettre en œuvre dans la pratique ; il est égalementfficace.

fficacité

e fait, une étude récemment publiée rapporte l’efficacitée cette CL pour réduire significativement la morbimorta-ité péri-opératoire [2]. Ce travail a testé l’efficacité de’implantation de la CL au travers d’une étude « avant,près » menée sur près de 8000 interventions chirurgicaleséalisées dans huit pays (Canada, Inde, Jordanie, Nouvelleélande, Philippines, Tanzanie, Angleterre, États-Unis) surne période de moins d’un an. Les résultats ont été analy-és en termes de mortalité et de survenue de complicationsraves et pré-identifiées à savoir : insuffisance rénale aiguë,émorragie avec transfusion d’au moins quatre culots glo-ulaires, arrêt cardiaque, coma de plus de 24 heures,entilation artificielle de plus de 24 heures, intubationon planifiée, complication thrombo-embolique, infarctusu myocarde, pneumopathie, accident vasculaire céré-ral, complication de la plaie opératoire (sepsis, ouvertureajeure), état infectieux sévère, reprise chirurgicale nonlanifiée. Les résultats bruts observés montrent une dimi-ution du taux de mortalité de 1,5 à 0,8 % et une baisse de

6 % en moyenne du taux de complications passant de 11,0 à,0 % (p < 0,001). Si l’on ne retient que les pays industriali-és, la mortalité diminue, mais de manière non significativee 0,9 à 0,6 % (p = 0,18) mais le taux de complications dimi-ue de manière significative de 10,3 à 7,1 % (p < 0,001).
Page 4: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

Pourquoi une check-list au bloc operatoire ? 365

Tableau 1 Dix objectifs essentiels pour une chirurgie sûre programme « une chirurgie sûre sauve des vies ».Ten essential objectives for safe surgery Program ‘‘Safe surgery saves lives’’.

Objective 1 The team will operate on the correct patient atthe correct site

L’équipe opère sans erreur de patient ni de siteopératoire

Ojective 2 The team will use methods know to prevent harmfrom anaesthetic administration, whileprotecting the patient from pain

L’équipe s’attache à éviter les complicationsanesthésiques, tout en assurant une analgésieoptimale

Objective 3 The team will recognize and effectively preparefor life-threatening loss of airway or respiratoryfunction

L’équipe s’assure de la détection et de laprévention de toute détresse respiratoire

Objective 4 The team will recognize and effectively preparefor risk of high blood loss

L’équipe se prépare à l’éventualité d’unehémorragie abondante

Objective 5 The team will avoid inducing an allergic oradverse drug reaction known to be a significantrisk to the patient

L’équipe évite les possibles effets indésirables destraitements mis en oeuvre et les allergies connueschez le patient

Objective 6 The team will consistently use methods know tominimize risk of surgical site infection

L’équipe met tout en œuvre pour éviter lesinfections du site opératoire

Objective 7 The team will prevent inadvertent retention ofsponges or instruments in surgical wounds

L’équipe met en place des mesures pour éviter delaisser in situ des matériels

Objective 8 The team will secure and accurately identify allsurgical specimens

L’équipe s’assure de l’identification précise desprélèvements /pièces opératoires

Objective 9 The team will effectively communicate andexchange critical patient information for the safeconduct of the operation

L’équipe développe la communication etl’échange des informations essentielles pourassurer la meilleure qualité de l’intervention

Objective 10 Hosptitals and public health systems willestablish routine surveillance of surgicalcapacity, volume and results

Les établissements et autorités de santé mettenten œuvre un suivi régulier des structures,activités et résultats

Figure 1 Check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire » de l’OMS.

WHO surgical safety checklist.

Page 5: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

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ette étude permet donc de conclure à l’amélioration desésultats chirurgicaux grâce à l’implantation de la CL sécu-ité en chirurgie. Les résultats de cette étude n’ont fait’objet d’aucune controverse notoire. Et dès sa publication,a National Patient Safety Agency anglaise a demandé, le5 janvier 2009, à tous les établissements de santé de mettren place une CL très proche de celle de l’OMS et ce au plusard au 1er février 2010.

omment ca marche ?

’OMS a retenu comme support d’implantation de ce pro-ramme, une check-list devant répondre à trois objectifs :

la check-list doit être simple ;la check-list doit être applicable partout et par tous ;la check-list doit permettre la mesure et bien refléter laqualité des pratiques — la mesure doit rester raisonnableet adaptée au contexte.

La check-list de l’OMS (Fig. 1) est un support unique etrêt à l’emploi, comportant initialement 19 items déclinésn trois volets :

le premier, appelé sign in (c’est-à-dire au bloc, mais avantl’induction anesthésique) comporte notamment les véri-fications concernant le patient, le site à opérer ainsi quela sécurité anesthésique ;le deuxième. appelé time out (juste avant l’incision)pause pendant laquelle on revoit la procédure envisa-gée, les éléments critiques à craindre et les précautionsà prendre (notamment antibioprophylaxie) ;le troisième temps, appelé sign out (avant la sortie dubloc) avec les vérifications d’usage (décompte de maté-riels, identification des pièces. . .) et la validation despoints clefs postopératoires.

Les travaux préliminaires montrent que la check-list OMSeut être mise en place sur une période allant d’une semaineun mois, selon les établissements et en fonction de la

olitique d’établissement et des moyens mis en œuvreconférences, modes d’emploi, guides, affiches, supportsapier ou informatiques. . .).

L’efficacité de la check-list renvoie à la fois à des chan-ements systémiques et comportementaux. L’analyse de laittérature insiste sur l’importance de la formalisation deette pause (évaluée par les professionnels à 90 secondes)ui au-delà des vérifications ultimes et essentielles induites,odifie le comportement même des équipes pluriprofes-

ionnelles au bloc et induit une réelle dynamique sécurité’équipe. Il faut que « tout le monde joue le jeu », chacunouvant arrêter la procédure en cas de non-satisfaction.

daptation

e guide OMS de mise en place de la CL prévoit son adapta-

ion :

la CL peut être modifiée pour être plus représentativedes différentes organisations et respecter les processusspécifiques de leur bloc opératoire prenant en compte la

crsa

P. Panel, P. Cabarrot

composition et la diversité des équipes. Cependant, sup-primer des étapes de sécurité parce qu’elles ne peuventpas être accomplies dans l’environnement existant ouselon les circonstances est formellement déconseillé. Cesétapes de sécurité doivent inspirer des changements etainsi une adhésion de l’équipe à chaque élément de laCL ;des établissements peuvent souhaiter d’autres étapesde sécurité à cette CL. Les établissements et les per-sonnels sont néanmoins mis en garde contre le risquede transformer la CL en un outil trop complexe et nongérable.

Il s’ensuit une véritable exhortation qui se terminear : « La Liste de contrôle de l’OMS a été appliquéevec succès dans divers établissements de santé ayantes problèmes variés de ressources. L’expérience montreu’avec une formation, de la pratique et de l’autorité,n peut lever les obstacles à sa mise en place. Avecne bonne planification et de la volonté, les étapes deette Liste seront faciles à suivre et pourront apporter unéel changement dans la sécurité des soins chirurgicaux9] ».

ise en œuvre d’une CL sécurité au blocpératoire en France

émarche de la Haute Autorité de santé (HAS)

’HAS a souhaité promouvoir l’utilisation d’une CL adap-ée à partir de celle de l’OMS pour améliorer la sécuritées patients dans les blocs opératoires. Cette démarche’inscrit plus particulièrement dans le cadre de deuxissions de l’HAS : la certification des établissementse santé et l’accréditation des médecins. L’HAS a doncngagé une réflexion avec les professionnels de santéur les modalités d’adaptation et de mise en œuvre’une CL en France. Vingt-six organisations professionnellesnt participé à l’élaboration d’une CL et à la réflexionur les modalités de mise en œuvre dans la pratiqueTableau 2).

a CL dans la certificationa CL sécurité en chirurgie a été explicitement introduiteans le manuel V2010 et les outils associés. Il s’agit d’unoint de pratique prioritaire exigible « organisation du blocpératoire » (critère 26-a). Ce qui veut dire que cette CLoit être mise en place dans tous les blocs opératoires pouroutes les interventions programmées et urgentes, à comp-er du premier janvier 2010.

a CL dans l’accréditation’accréditation est une démarche volontaire qui consti-ue une modalité répondant à l’obligation d’évaluationes pratiques professionnelles (EPP) dont elle intègre lesémarches.

Les chirurgiens et anesthésistes sont particulièrementoncernés par cette démarche dont l’enjeu majeur est uneéduction du nombre ou de la sévérité des évènements indé-irables liés aux soins. Pour notre spécialité, l’organismegréé pour l’accréditation des médecins est GYNERISQ qui

Page 6: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

Pourquoi une check-list au bloc operatoire ? 367

Tableau 2 Participants à l’élaboration de la check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire ».Participants to develop ‘‘surgical safety checklist’’.

Association francaise d’urologie (AFU)Collège francais des anesthésistes réanimateurs (CFAR)Collectif inter-associatif sur la santé (CISS)Collège de neurochirurgieConférence de présidents de CME de CHUConférence des présidents de CME de CHConférence des présidents de CME des établissements PS-PHConférence des présidents de CME des cliniquesConseil national de la chirurgie (CNC)Collège national des gynécologues et obstétriciens francais (CNGOF)Fédération de chirurgie viscérale et digestive (FCVD)Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP)Fédération hospitalière de France (FHF)Fédération de l’hospitalisation privée (FHP)Fédération internationale des infirmiers anesthésistesFédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC)Fédération des organismes régionaux pour l’amélioration des pratiques (FORAP)GYNERISQORTHORISQPLASTIRISQSociété de chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP)Société francaise d’anesthésie et de réanimation (SFAR)Société francaise de chirurgie thoracique et cardiovasculaire (SFCTC)Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA)

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Union nationale des associations d’infirmiers de bloc opératoiVASCURISQ

se développe sous la responsabilité du CNGOF et de laSCGP.

En pratique

La CL reprend les dix éléments présents dans la CL de l’OMSen les adaptant à la pratique francaise. La CL « sécurité dupatient au bloc opératoire » HAS version 01-2010 comporteles éléments indispensables à vérifier au bloc opératoireavant toute intervention chirurgicale et en ce sens n’estpas modifiable. En revanche, elle peut donner lieu à tousles développements souhaités par les professionnels dansle cadre de leur collège professionnel ou des organismesagréés d’accréditation. Son utilisation nécessite de dési-gner un coordonnateur check-list qui est chargé de vérifierles items. Le plus souvent, il s’agira d’un personnel infir-mier qui travaillera en coordination avec le chirurgienet l’anesthésiste à qui la responsabilité de l’interventionincombe. Le principe général est qu’aux trois temps (avantinduction anesthésique, avant intervention, après interven-tion), les équipes marquent un temps d’arrêt et répondentde facon conjointe aux questions posées. De facon optimale,le chirurgien responsable et l’anesthésiste responsable sont

à ce moment là présents en salle. Toutefois, il est possibleque les réponses à la CL soient données par le profession-nel qualifié en chirurgie ou anesthésie auquel a été déléguéun temps opératoire. En pratique, la CL se décline en troisphases et est fournie avec une fiche « mode d’emploi » que

C

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plômés d’État (UNAIBODE)

ous reproduisons ci-dessous intégralement, mais de faconéquentielle (Annexe 1).

onclusion

’objectif de la CL est de fournir aux équipes qui tra-aillent au bloc opératoire un outil simple et efficace deontrôles prioritaires à effectuer systématiquement. Cetteémarche a fait la preuve de son efficacité pour améliorere travail d’équipe, la communication inter professionnellet pour favoriser une considération active de la sécuritées patients à chaque intervention. Il a été démontré que’utilisation d’une check-list diminue de facon significativea mortalité et la morbidité opératoire. Les étapes figurantur la CL sont déjà appliquées dans les salles d’opération duonde entier ; néanmoins peu de blocs l’applique en parta-

eant dans leur intégralité et avec fiabilité ces informationséfinies sur la base des recommandations scientifiques etrofessionnelles comme étant les étapes-clés de toute inter-ention chirurgicale. La CL a donc deux buts : garantirn permanence la sécurité du patient et introduire (ouaintenir) une culture et des valeurs qui permettent d’y

rriver.

onflit d’intérêt

ucun.

Page 7: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

3 P. Panel, P. Cabarrot

A

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C Mode d’emploi

A hésie Avant induction anesthésiqueEn présence au moins de l’équipe anesthésique etinfirmière et si possible, avec l’équipechirurgicale

I Les professionnels insistent sur l’importance defaire décliner, par le patient, son identitéPour les patients incapables de décliner leuridentité, la vérification est effectuée par lepersonnel en salle selon procédure en vigueurdans l’établissement (bracelet, concordance desinformations etc.)

n

L L’intervention et le site opératoire sont confirmésidéalement par le patient et dans tous les cas, àtravers le dossier ou toute autre procédure envigueur dans l’établissement (réunion de staff,fiches navettes, etc.) ou recommandée par lescollèges professionnels de la spécialité(marquage, etc.)

n

n

Ln

L’équipe qui recoit le patient en salle, dispose desinformations précisant la nature de l’interventionprévue et les modalités d’installation du patientet vérifie le choix adapté du plateau et ladisponibilité des accessoires etc.

L Le personnel qualifié vérifie la disponibilité et lebon fonctionnement des instruments, appareils,dispositifs médicaux nécessaires pourl’intervention.Les procédures de vérification de sécuritéanesthésique sont effectuées selon laréglementation par les personnels qualifiés enanesthésie

nn

V L’équipe anesthésique et infirmière communiquesur certains points critiques et les mesures àadopter ; ainsi les anesthésistes s’assurent

68

nnexe 1.

vant induction anesthésique

heck-list

vant induction anesthésique Temps de pause avant anest

dentité du patient :

Le patient a décliné son nom sinon,par défaut, autre moyen devérification de son identité

Oui No

’intervention et site opératoire sontconfirmés :

Idéalement par le patient et dans tousles cas, par le dossier ou procédurespécifique

Oui No

La documentation clinique et paraclinique nécessaire est disponible ensalle

Oui No

e mode d’installation est connu del’équipe en salle, cohérent avec lesite/intervention et non dangereusepour le patient

Oui No

e matériel nécessaire pourl’intervention est vérifié :

Pour la partie chirurgicale Oui NoPour la partie anesthésique Oui No

érification croisée par l’équipe depoints critiques et des mesuresadéquates à prendre :

notamment :Allergie du patient Oui Non En cas de risque d’inhalation/difficulté

d’intubation/ventilation au masque, de laconfirmation de la disponibilité de l’équipementet de l’assistance prévue

Page 8: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

369

Mode d’emploi

on En cas de risque de saignement important(évalué à plus de 500 ml ou 7 ml/kg en pédiatrie),de la disponibilité des documents (carte degroupage, RAI, etc.)

Mode d’emploision Avant intervention chirurgicale

En présence de l’équipe chirurgicale anesthésiqueet infirmière

Ces vérifications croisées de l’identité, del’intervention prévue et du site opératoirepeuvent sembler répétitives, mais elles sontindispensables pour améliorer la sécurité dupatient au bloc opératoire ; ce sont lesvérifications ultimes avant le début del’intervention chirurgicale.Le chirurgien vérifie également que l’installationdu patient est cohérente avec le site/interventionchirurgicale et ne présente pas de danger pour lepatient. Il convient de vérifier également au plustard à ce moment de la procédure, la disponibilitéen salle des documents cliniques et paracliniquesnécessaires, notamment d’imagerie

ononononon

Il est également crucial de communiquer au seindes équipes chirurgicales, anesthésiste etinfirmière, sur les informations essentielles afind’anticiper les éléments à risque, notamment :

Sur le plan chirurgical : pour informer tous lesmembres de l’équipe des étapes qui peuventexposer le patient à un risque d’hémorragieimportante, de traumatisme ou d’autres causesde morbidité majeure. C’est également l’occasionde revoir les étapes qui peuvent nécessiter unéquipement spécial, des implants ou despréparations particulières

Sur le plan anesthésique : pour communiquer, sibesoin, sur les comorbidités ou traitements encours (AAP, anticoagulants, antihypertenseurs,antidiabétiques, etc.)

Sur le plan infirmier : le personnel doit

Pourquoi une check-list au bloc operatoire ?

Annexe 1 (Suite )

Avant induction anesthésique

Check-list

Risque d’inhalation, de difficultéd’intubation ou de ventilation aumasque

Oui N

Avant intervention chirurgicaleCheck-listAvant intervention chirurgicale Temps de pause avant inci

Vérification « ultime » croisée au sein del’équipe :

Identité patient correcte Oui NIntervention prévue confirmée Oui NSite opératoire correct Oui NInstallation correcte Oui NDocuments nécessaires disponibles Oui N

Partage des informations essentiellesdans l’équipe sur des éléments àrisque/points critiques del’interventionSur le point chirurgical (tempsopératoire difficile, points spécifiquesde l’intervention, etc.)

Sur le plan anesthésique (risques

potentiels liés au terrain ou à destraitements éventuellementmaintenus)

confirmer qu’il n’y a pas de problème particulieravec le matériel nécessaire à l’intervention(plaque de bistouri, aspiration, colonne vidéo,DM)

Page 9: Pourquoi une check-list au bloc opératoire ?

3 P. Panel, P. Cabarrot

A

A

C Mode d’emploi

Aon

Le coordinateur check-list vérifie quel’antibioprophylaxie si elle est indiquée, a bienété effectué dans les 60 minutes précédant ledébut de l’intervention chirurgicale

AC Mode d’emploiA on Après intervention

En présence de l’équipe chirurgicale,anesthésique et infirmière

C Le personnel infirmier confirme oralement avecl’équipe, le type de l’intervention enregistrée, ledécompte correct des compresses, instruments etaiguilles ainsi que l’étiquetage des piècesopératoires et prélèvements. Le coordonnateurdoit veiller à ce que tout problème d’équipementsurvenant pendant une intervention soit identifiépar l’équipe

Lon

Le chirurgien, l’anesthésiste et l’infirmierexaminent et transmettent les principalespréoccupations relatives au réveil et à la prise encharge postopératoire du patient (notamment, laprévention thromboembolique)

/R En cas d’écart avec la check-list, préciser ladécision choisie et, en particulier, si la procédurechirurgicale a dû être interrompue ou si uneprocédure alternative a été adoptéeLa check-list pourra être archivée selon laprocédure d’évaluation en vigueur dansl’établissement, soit dans le dossier patient, soit

E

R

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[

base/WHO Guidelines Safe Surgery finalJun08.pdf.

70

nnexe 1 (Suite )

vant induction anesthésique

heck-list

ntio-bioprophylaxie effectuéeOui N

près intervention chirurgicaleheck-listprès intervention Pause avant sortie de salle d’opérati

onfirmation orale par le personnelauprès de l’équipe :

es prescriptions pour les suitesopératoires immédiates sont faites demanière conjointe

Oui N

N

n cas d’écart avec la check-list, préciser la décision choisie

éférences

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[

au bloc opératoire

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