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1 12 janvier 2012 — n°7 Les dossiers du changement hp://www.grenobleagglo2014.tumblr.com/ Les Français sont sévères envers les policiens. Même les Maires, pourtant considérés comme les premiers élus de proximité, voient leur côte de confiance s’effondrer chutant de 11 points en deux ans. Pour autant, les Français connuent d’aimer la polique. 60 % d’entre eux disent s’intéresser beaucoup ou assez à la polique. Un chiffre qui est en progression de 5 points sur les deux dernières années. Tous les indicateurs sur la parcipaon civique et autres données de mobilisaon sont au beau fixe et en progression sur les deux dernières années. A quoi ent ce décalage ? Les policiens baignent dans le négaf alors même que la polique reste posive. C’est un paradoxe qui peut trouver une explicaon dans le regard troublé que portent les Français sur le fonconnement des pars. L’opinion ne se retrouve plus dans les pars poliques. Aucun d’eux est mo- bilisateur au-delà de faibles noyaux durs. Aucune opinion majoritaire ne se démarque dans un par polique. Les policiens exercent le pouvoir qui déçoit. La polique connue à incarner la perspecve qui sauve l’espoir. En cee période de crise, nous savons tous que seule la polique pourra apporter des soluons à une société confrontée quodiennement à des doutes et aux mauvaises nouvelles de tous genres. Alors comment faire de la polique ? Les clubs de réflexion, think tanks et autres structures de ce type cherchent à incarner une réponse. Ils veulent être des laboratoires d’idées où des ci- toyens responsables peuvent donner naissance à des iniaves concrètes, souvent originales de nature à susciter des engagements.

Présentation du Club 20

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Ce dossier 07 est l'occasion de faire le point sur le Club 20 six mois après sa création.

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Les Français sont sévères envers les politiciens. Même les Maires, pourtant considérés comme les premiers élus de proximité, voient leur côte de confiance s’effondrer chutant de 11 points en deux ans.

Pour autant, les Français continuent d’aimer la politique. 60 % d’entre eux disent s’intéresser beaucoup ou assez à la politique. Un chiffre qui est en progression de 5 points sur les deux dernières années. Tous les indicateurs sur la participation civique et autres données de mobilisation sont au beau fixe et en progression sur les deux dernières années.

A quoi tient ce décalage ? Les politiciens baignent dans le négatif alors même que la politique reste positive. C’est un paradoxe qui peut trouver une explication dans le regard troublé que portent les Français sur le fonctionnement des partis.

L’opinion ne se retrouve plus dans les partis politiques. Aucun d’eux est mo-bilisateur au-delà de faibles noyaux durs. Aucune opinion majoritaire ne se démarque dans un parti politique.

Les politiciens exercent le pouvoir qui déçoit.

La politique continue à incarner la perspective qui sauve l’espoir.

En cette période de crise, nous savons tous que seule la politique pourra apporter des solutions à une société confrontée quotidiennement à des doutes et aux mauvaises nouvelles de tous genres.

Alors comment faire de la politique ?

Les clubs de réflexion, think tanks et autres structures de ce type cherchent à incarner une réponse. Ils veulent être des laboratoires d’idées où des ci-toyens responsables peuvent donner naissance à des initiatives concrètes, souvent originales de nature à susciter des engagements.

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Les partis politiques doivent se moderniser

Depuis le début des années 2000, de nombreux think tanks ont été créés. En 2010, près de 6480 ont été recensés dans le monde. Les Etats Unis restent le pays qui en compte le plus. Actuellement, la France en compterait 160.

Ces clubs capitalisent actuellement le rejet de la politique «politicienne» comme l’attestent les chiffres suivants :

Mais se pose la question de savoir quelle sera l'influence réelle de ces clubs de réflexion dans les débats politiques ?

Comment sortir de la réflexion pour entrer dans l’action ?

Le discours politique souffre d’une overdose générale de pure rhétorique. Ce qui convenait à une certaine période s’avère inadapté aujourd’hui.

L’opinion attend de l’efficacité. Il ne s’agit plus de s’en tenir à des générali-tés qui souvent correspondent à de vieilles passions ou à des clivages histo-riques. Il s’agit désormais de répondre à des aspirations concrètes, précises, rapides.

L’électeur compétent sur des sujets généralistes est peut-être une fiction. Il n’en demeure pas moins que si l’électeur a pris conscience de ses limites, il connait aussi son potentiel d’analyse. L’électeur a gagné en supports infor-mation. Il est connecté constamment à un monde en perpétuelle évolution. Il vérifie sur Internet les informations qu’on lui donne, les compare et les analyse en fonction de son environnement éducatif, religieux, professionnel.

83 % des français pensent que les politiques ne se préoccupent pas des citoyens

69 % pensent que les politiques sont «plutôt corrompus»

62 % partagent l’idée que les notions de droite et de gauche «ne veulent plus rien dire»

22 % associent même le mot «politique» à celui de « dégoût »

13 % ont confiance dans les partis politiques

Source : Etude CEVIPOF nov. 2011 sur 1559 personnes

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En conséquence, l’électeur a gagné en maturité donc en indépendance et en exigence. Il connait les discours qui se répètent, les slogans usagés des hommes politiques et attend désormais des actions.

La création du 1er club de Refl’action : le club 20

La volonté première du Club 20 est de conjuguer ensemble les verbes réflé-chir et agir. Toute action doit être la conséquence d’une réflexion conduite dans l’intérêt de tous et dans la réalité des faits.

Sortir des affirmations générales qui font si souvent le refrain des partis poli-tiques : «la crise, c’est toujours la faute des autres», «demain, tout ira néces-sairement mieux» …

Les publications du Club 20 entendent être construites d’abord autour des chiffres précis puis sur d’actions concrètes.

Plus de 70 propositions ont déjà été communiquées par des personnes inté-ressées et sont actuellement soumises à l’analyse. Des propositions qui con-cernent la vie quotidienne dans l’agglomération grenobloise sans arbitrage partisan. Ce dernier volet est important puisque le Club 20 rassemble à ce jour des personnes de droite comme de gauche mais également des per-sonnes intéressées par une écologie réaliste et positive.

Ce qui prévaut n’est pas l’appartenance politique mais la compétence de chacun.

Ces propositions seront ensuite soumises à dialogue ouvert via Internet par le biais d’e-consultations. Un groupe travaille sur le projet de mise en place d’un échantillon représentatif de la population de l’agglomération greno-bloise qui s’exprimerait très régulièrement sur ces sujets. C’est une nouvelle étape qui sera présentée courant le premier trimestre 2012.

La seconde priorité se situe dans le partage d’une éthique dans l’unité mais non dans l’uniformité.

Si des personnes veulent adhérer à un Club de réflexion politique c’est parce qu’elles ne se retrouvent pas ou plus dans les méthodes d’un parti politique. Il est donc indispensable que les méthodes du Club 20 ne soient pas celles d’un parti politique.

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Club 20 : mise en place d’une pol’éthique

Trois orientations sont à ce jour mis en œuvre au sein du club 20 :

• l’adhésion repose sur un engagement à respecter des valeurs pour les-quelles il n’est demandé aucune contribution financière. La charte d’éthique rappelle l’adhésion à des valeurs essentielles telles que : gestion rigoureuse des deniers publics, renforcement de la place de la morale dans la gouver-nance publique, préservation des services publics de solidarité dans la proxi-mité, place accrue accordée à la démocratie directe, intégration de la dimen-sion environnementale dans chacun des grands investissements d’avenir …

• pour que le citoyen puisse exercer convenablement ses droits, c'est-à-dire se prononcer en totale connaissance de cause, il doit être «averti et correc-tement informé». Le «citoyen averti» est à la démocratie ce que le «consommateur averti» est à la consommation quotidienne. C’est celui qui sait déchiffrer les fausses promesses, poser les bonnes questions, ne se laisse pas piéger par les annonces racoleuses… D’où le travail d’information sur des sujets précis avec des informations chiffrées détaillées.

• enfin, la démarche citoyenne doit primer. Le citoyen est toujours plus important que l’élu. C’est le citoyen qui est à la base de tout. C’est lui qui fait et détient le pouvoir.

A compter de janvier 2012, cette volonté d’information et d’expertise se concrétisera par la publication de dossiers sur des thèmes de premières priorités, avec les contributions de personnalités qui, à partir de questions très concrètes, exposeront leurs analyses en totale liberté.

La première démarche de ce type concernera un point sur l’économie lo-cale : ses défis, ses atouts, ses réformes nécessaires pour conserver ou ren-forcer sa compétitivité.

A travers l’économie locale, c’est l’enjeu de l’emploi. L’emploi recouvre à la fois sur le plan collectif un taux de croissance nécessaire pour les grands équilibres financiers mais également le seul réel passeport individuel pour une vie active indépendante.

L’entrée nationale dans la récession va imposer des décisions urgentes, radicales, cohérentes. Comment l’agglomération grenobloise peut-elle main-tenir ou retrouver une performance créatrice d’emplois ?

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C’est le thème de l’une de nos prochaines lettres avec l’analyse d’un profes-sionnel de ce secteur qui incarne l’expertise et l’indépendance reconnues.

Grenoble a-t-elle besoin du club 20 ?

L’agglomération grenobloise n’échappe pas à l’ambiance générale qui entoure le monde de la politique française.

Cette situation est même amplifiée par deux phénomènes spécifiques.

1 - Le premier concerne l’arrogance des majorités PS depuis 1995. Des vic-toires successives, elles ont inventé une politique «chorale» qu’elles chan-tent en permanence : ce sont les meilleures (même si des faits tendent à prouver le contraire) et utilisent toujours les mêmes arguments politiques plutôt que d’exposer leurs propres bilans.

2 - Le second phénomène est lié aux défaites des oppositions locales dont les leçons n’ont jamais été sérieusement tirées depuis 1995. En effet et tout d’abord, l’opposition a accepté que «l’arbre» constitué par les affaires liées à des financements politiques cache «la forêt» des autres réalisations.

Parce qu’elle est restée muette et toujours sur la défensive, l’opposition locale a donc accepté de réduire au silence le débat sur un bilan pourtant positif.

Ensuite, des ambitions de victoires individuelles sur des territoires marginaux ont tué toute possibilité de victoire collective départementale.

En Isère, il y a peu de réels pouvoirs. Livrer les échéances électorales sans penser sérieusement pouvoir gagner Grenoble, la Métro ou le Conseil Géné-ral, c’est se vouer à l’absence de pouvoir réel.

Bien davantage, des faits objectifs peuvent permettre de considérer que cette limitation d’ambition collective a été le parti pris de certains des membres de cette opposition locale.

Etait-ce avec ou pas la bénédiction des majorités socialistes ?

Des comportements de certains membres de cette opposition locale ressem-blent, à s’y méprendre, à une sorte d’appel à la victoire à peine dissimulé de leurs concurrents politiques.

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Enfin, ces paris individuels ont été facilités par l’absence de programme global et par un appauvrissement manifeste de la représentation de l’oppo-sition locale. Ce sont ces trois éléments qu’il faut changer.

Dans ce contexte, le club 20 préconise de :

• donner la priorité aux faits et aux chiffres dans l’examen du bilan revendi-qué par un PS arrogant,

• livrer la bataille du bilan des actions conduites dans les années 1983—1995 dans l’agglomération grenobloise et 1985—2001 dans le Département,

• bâtir un processus d’offres qui concernent les véritables pouvoirs et non plus des féodalités municipales parsemées,

• bâtir ce processus à partir d’un programme clair qui donne un sens aux actions projetées comme ce fut le cas avant 1995.

Pour mener à terme ces projets, il importe de refuser catégoriquement les clichés faciles non conformes à des réalités objectives. La gauche dans l’ag-glomération grenobloise n’est pas davantage la vertu que l’opposition locale serait le vice. Il n’y aura pas de reconquête sans une offensive exemplaire en matière de morale.

Par conséquent, dans la nouvelle gouvernance, les dispositions précises liées à la morale doivent occuper une priorité absolue. Il ne s’agit pas de faire aussi bien. Il doit être question de donner l’exemple.

Parce que l’objectif doit être l’action, les arbitrages majeurs concernent les décisions financières. L’actuelle politique est en la matière dans une impasse totale.

Il importe donc de poser en préalable la reconquête d’une marge de ma-nœuvre financière, à fiscalité constante, ce qui pose la question de la redéfi-nition du périmètre et des conditions d’interventions du secteur public.

Ces deux préalables incontournables respectés, l’enjeu est d’apporter des réponses réalistes aux sujets principaux de la vie quotidienne dans l’agglo-mération grenobloise : déplacements, économie, insécurité, préservation des services publics de solidarité.

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Le club 20 : un nom et des chiffres

Le nom actuel : Club 20.

Parce que le chiffre 20 est au cœur de nombreuses réalités à venir.

En 2014, ce sera la 20 ème élection municipale depuis 1900.

Cette élection sera celle de l'esprit 2.0 avec une place déterminante pour Internet, pour les réseaux sociaux.

Le prochain mandat municipal débutera en 2014 pour prendre fin en ... 2020.

Tous ces éléments ont conduit à mettre en relief ce chiffre 20.

Créé en juillet 2011, ce club compte déjà un premier bilan dont l’essentiel est résumé par les chiffres suivants :

Son objectif principal : changer la vieille logique de la préparation des élections locales. Jusqu’alors, cette logique était dominée par deux repères principaux :

• d’une part, l’idée que le bilan serait du seul ressort du pouvoir sortant,

• d’autre part, le sentiment que quelques semaines de préparation d’un projet sérieux d’alternance pourraient suffire.

7 publications techniques

Sur le seul site d’hébergement Issuu.com, les publications mises en ligne par ce seul canal comptent 45 341 lecteurs (source vérifiable en ligne : Issuu.com au 10/01/12)

Les publications représentent 1 601 021 pages vues (source vérifiable en ligne : Issuu.com au 10/01/12)

Sur Facebook = 2 226 «amis» (au 10/01/12) *

Sur Twitter : 272 abonnés (au 10/01/12) pour 1 099 tweets *

Un blog dédié (grenobleagglo2014) sur tumblr fonctionnant en lien avec le blog denisbonzy.com : 222 362 pages vues ces seuls derniers mois sur 1 364 billets avec 658 commentaires (chiffres au 10/01/12)

437 adhérents

* ces chiffres sont liés à Denis Bonzy, fondateur du Club 20

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Il y a aussi place pour le bilan des structures qui ne sont pas au pouvoir et qui aspirent à l’être devant attester leur capacité à incarner une autre logique. Par ailleurs, en période de crise tout particulièrement, le temps est le principal allié de l’élaboration de projets sérieux.

Trois valeurs essentielles : engagement, citoyenneté, nouveauté

L’engagement est au cœur de la démarche du Club 20. Par conséquent, certes en fonction de décisions individuelles libres et indépendantes, l’issue naturelle est la candidature aux prochaines élections locales de mars 2014.

Cet engagement aura alors vocation à reposer sur le socle des travaux inter-venus depuis juillet 2011.

La citoyenneté : les citoyens sont les héros du quotidien des temps mo-dernes. Ils s’adaptent, résistent à la crise, témoignent souvent une solidarité remarquable. Ils doivent être replacés au cœur de l’action publique en per-manence et pas seulement la parenthèse des campagnes électorales.

La nouveauté : les nouvelles technologies notamment devraient être consi-dérablement mieux utilisées pour partager la décision, partager les avis. Des innovations remarquables interviennent dans certains pays alors que le nôtre prend du retard comme si la confiscation des décisions pouvait être une fatalité.

Parfois, ces valeurs sont défendues par des structures nationales, voire même internationales. MoveOn.org aux Etats-Unis, Democracy Watch au Canada, Terra Nova en France à un moindre degré sont des structures qui donnent l’exemple. Sur le plan international, Avaaz.org est une initiative par-ticulièrement efficace. Ce sont des démarches de ce type qui nous inspirent sur le plan local appliquées à des enjeux de proximité.

Pour tout contact : [email protected]

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