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A94 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 première patiente et par biopsie pulmonaire scanoguidée chez la seconde patiente. Les formes pseudo-tumorales de la sarcoïdose posent un problème de diagnostic différentiel et la preuve histologique est un élément de première importance. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.302 241 Poumon éosinophile à propos de cinq cas S. Boumezaoued , S. Nejjari , M. Elbiaze , M. Serraj , B. Amara , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc Le poumon éosinophile se caractérise par une infiltration du paren- chyme pulmonaire par les éosinophiles, associée ou non à une éosinophilie circulante. En l’absence d’éosinophilie sanguine, la mise en évidence, par le lavage bronchoalvéolaire, d’un taux d’éosinophiles égal ou supérieur à 20 % du total cellulaire per- met aussi de retenir le diagnostic de poumon éosinophile. Nous rapportons cinq cas d’atteinte pulmonaire avec hyperéosinophilie sanguine révélant des étiologies diverses du poumon éosinophile. Il s’agit de trois hommes et deux femmes. L’âge moyen est de 49 ans. L’imagerie thoracique (radiographie thoracique, TDM tho- racique) montre une pneumopathie infiltrante diffuse dans quatre cas : microréticulonodulaire (un cas), au stade de fibrose (un cas), un verre dépoli (un cas) et un aspect de pleuropneumopathie dans un cas. Le bilan étiologique permet de retenir : une pneumopa- thie d’hypersensibilité (un cas), un syndrome d’hyper éosinophilie (un cas), un syndrome de Löffler (un cas), une origine médicamen- teuse (un cas) et un syndrome de Shurg Strauss (un cas). Le poumon éosinophile justifie toujours une enquête étiologique soigneuse à la recherche d’une cause parasitaire, allergique ou médicamenteuse accessible à un traitement spécifique soit à l’éviction de l’agent responsable. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.303 242 Profil des pneumopathies infiltratives diffuses chroniques hospitalisées dans un service de pneumologie A. Alaoui Yazidi , S. Ait Batahar , C. Houari , H. Sajiai , L. Amro , H. Serhane , N. Ouboulmane Laboratoire PCIM, FMPM, université Cadi-Ayyad, Marrakech, Maroc Objectif.— Déterminer les caractéristiques cliniques et paracli- niques de patients atteints de pneumopathies infiltratives diffuses chroniques (PIDC) et préciser les corrélations cliniques et étiolo- giques. Patients et méthodes.— Série de 63 dossiers de PIDC colligés de 2005 à 2009 et retenus selon la classification de l’ATS/ERS de 2002. Résultats.— La moyenne d’âge était de 53,6 ans. La dyspnée a été notée dans 49,2 % avec prédominance du stade II (73 %) et les râles crépitants dans 46 %. À la radiographie, les opacités réticulaires étaient retrouvées dans 73 %, les micronodules dans 52,4 %. Les bilans ayant contribué au diagnostic étiologique ont été les biop- sies bronchiques dans neuf cas, les biopsies transbronchiques dans sept cas, la biopsie des glandes salivaires dans 12 cas, la biopsie ganglionnaire dans deux cas et le bilan immunologique dans 2 cas. La tomodensitométrie thoracique a permis de retenir le diagnostic de PID idiopathique dans six cas. Le diagnostic étiologique a été établi dans 47,6 % (30 cas) ; la sarcoïdose notée dans six cas, fibrose pulmonaire idiopathique dans cinq cas. Le traitement étiologique (corticothérapie et/ou immunosuppresseurs) a été préconisé dans 19 cas et le traitement symptomatique dans les autres cas. Conclusion.— Le diagnostic étiologique des PIDC constitue une étape importante dans leur prise en charge ce qui exige une bonne corré- lation clinique, radiologique et anatomopathologique. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.304 243 Sarcoïdose médiastino-pulmonaire à l’hôpital principal de Dakar: prise en charge diagnostique et thérapeutique à propos de 11 cas A. Niang a , S.B. Gning b , K. Ba Fall a , A.R. Ndiaye b , I. Diallo b , I. Diedhiou b , A.R. Ndiaye c , Y. Diop d , I.C. Diakhaté c , P.S. Mbaye b a Service de pathologies infectieuses et pneumologie, hôpital principal Dakar, Sénégal b Service de médecine interne, hôpital principal Dakar, Sénégal c Service de radiologie, hôpital Principal Dakar, Sénégal d Laboratoire d’anatomie pathologie, hôpital principal Dakar, Sénégal Introduction.— La sarcoïdose est une affection ubiquitaire, peu décrite au Sénégal, caractérisée par une grande hétérogénéité sur le plan évolutif d’où les difficultés de la prise en charge. Nos objectifs étaient de décrire les particularités diagnostiques et thé- rapeutiques des sarcoïdoses à l’hôpital principal de Dakar. Malades et méthodes.— Étude rétrospective sur cinq ans incluant les patients hospitalisés avec un diagnostic de sarcoïdose confirmé. Résultats.— Onze patients (cinq hommes, sept femmes), âgés entre 40 et 70 ans ont été inclus. Ils avaient des antécédents: tuberculose (deux cas); HTA + diabète (trois cas), diabète (un cas); PR (un cas). Les signes révélateurs étaient surtout toux sèche persistante, dys- pnée d’effort et état général altéré. La radiographie montrait une atteinte alvéolo-interstitielle bilatérale (11 cas) et des adénopa- thies médiastinales (six cas). Les atteintes extrathoraciques étaient ganglionnaires et cutanées (quatre cas) associées à une atteinte rénale (un cas), digestive et osseuse (un cas). L’ECA était élevée chez les 11 patients et sept avaient une anergie tuberculinique. L’histologie était obtenue grâce à la bronchoscopie (quatre cas) et aux biopsies ganglionnaires ou cutanées (sept cas). La corticothé- rapie était démarrée chez dix cas en raison de signes d’activité pulmonaire (neuf cas) et cutanées (un cas). L’évolution était favo- rable sans décès lié à la sarcoïdose. Conclusion.— La sarcoïdose pulmonaire est une réalité dans nos pays. Elle est souvent associée à des manifestations extrathora- ciques et des signes d’activité nécessitant la mise en route d’une corticothérapie orale. Son incidence est sans doute sous-estimée du fait des difficultés diagnostique. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.305 244 Décompensation aiguë des pneumopathies interstitielles diffuses A. El Houari , S. Boumzaoued , M. El Biaze , M. Serraj , B. Amara , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc L’évolution des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) peut être émaillée d’épisodes d’aggravation aiguë. On rapporte une série de 14 patients hospitalisés au service de pneu- mologie du CHU Hassan II de Fès pour décompensation aiguë de PID. L’âge moyen de nos patients est de 68ans avec une nette prédominance féminine, huit de nos patients sont suivis pour une PID dont six qui sont déjà au stade de fibrose, et deux en insuffi- sance respiratoire chronique : six patients sont sous corticothérapie orale au long cours et trois sous traitement immunosuppresseur. Le délai de consultation varie entre trois jours et deux semaines. La symptomatologie est dominée par l’aggravation de la dyspnée

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e poumon éosinophile se caractérise par une infiltration du paren-hyme pulmonaire par les éosinophiles, associée ou non à uneosinophilie circulante. En l’absence d’éosinophilie sanguine, laise en évidence, par le lavage bronchoalvéolaire, d’un taux’éosinophiles égal ou supérieur à 20 % du total cellulaire per-et aussi de retenir le diagnostic de poumon éosinophile. Nous

apportons cinq cas d’atteinte pulmonaire avec hyperéosinophilieanguine révélant des étiologies diverses du poumon éosinophile.l s’agit de trois hommes et deux femmes. L’âge moyen est de9 ans. L’imagerie thoracique (radiographie thoracique, TDM tho-acique) montre une pneumopathie infiltrante diffuse dans quatreas : microréticulonodulaire (un cas), au stade de fibrose (un cas),n verre dépoli (un cas) et un aspect de pleuropneumopathie dansn cas. Le bilan étiologique permet de retenir : une pneumopa-hie d’hypersensibilité (un cas), un syndrome d’hyper éosinophilieun cas), un syndrome de Löffler (un cas), une origine médicamen-euse (un cas) et un syndrome de Shurg Strauss (un cas). Le poumonosinophile justifie toujours une enquête étiologique soigneuse à laecherche d’une cause parasitaire, allergique ou médicamenteuseccessible à un traitement spécifique soit à l’éviction de l’agentesponsable.

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bjectif.— Déterminer les caractéristiques cliniques et paracli-iques de patients atteints de pneumopathies infiltratives diffuseshroniques (PIDC) et préciser les corrélations cliniques et étiolo-iques.atients et méthodes.— Série de 63 dossiers de PIDC colligés de005 à 2009 et retenus selon la classification de l’ATS/ERS de 2002.ésultats.— La moyenne d’âge était de 53,6 ans. La dyspnée a étéotée dans 49,2 % avec prédominance du stade II (73 %) et les râlesrépitants dans 46 %. À la radiographie, les opacités réticulairestaient retrouvées dans 73 %, les micronodules dans 52,4 %. Lesilans ayant contribué au diagnostic étiologique ont été les biop-ies bronchiques dans neuf cas, les biopsies transbronchiques dansept cas, la biopsie des glandes salivaires dans 12 cas, la biopsieanglionnaire dans deux cas et le bilan immunologique dans 2 cas.a tomodensitométrie thoracique a permis de retenir le diagnostice PID idiopathique dans six cas. Le diagnostic étiologique a été

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francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

onclusion.— Le diagnostic étiologique des PIDC constitue une étapemportante dans leur prise en charge ce qui exige une bonne corré-ation clinique, radiologique et anatomopathologique.

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43arcoïdose médiastino-pulmonaire à l’hôpitalrincipal de Dakar: prise en charge diagnostique ethérapeutique à propos de 11 cas. Niang a, S.B. Gning b, K. Ba Fall a, A.R. Ndiaye b, I. Diallo b,

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es patients hospitalisés avec un diagnostic de sarcoïdose confirmé.ésultats.— Onze patients (cinq hommes, sept femmes), âgés entre0 et 70 ans ont été inclus. Ils avaient des antécédents: tuberculosedeux cas); HTA + diabète (trois cas), diabète (un cas); PR (un cas).es signes révélateurs étaient surtout toux sèche persistante, dys-née d’effort et état général altéré. La radiographie montrait unetteinte alvéolo-interstitielle bilatérale (11 cas) et des adénopa-hies médiastinales (six cas). Les atteintes extrathoraciques étaientanglionnaires et cutanées (quatre cas) associées à une atteinteénale (un cas), digestive et osseuse (un cas). L’ECA était élevéehez les 11 patients et sept avaient une anergie tuberculinique.’histologie était obtenue grâce à la bronchoscopie (quatre cas) etux biopsies ganglionnaires ou cutanées (sept cas). La corticothé-apie était démarrée chez dix cas en raison de signes d’activitéulmonaire (neuf cas) et cutanées (un cas). L’évolution était favo-able sans décès lié à la sarcoïdose.onclusion.— La sarcoïdose pulmonaire est une réalité dans nosays. Elle est souvent associée à des manifestations extrathora-iques et des signes d’activité nécessitant la mise en route d’uneorticothérapie orale. Son incidence est sans doute sous-estimée duait des difficultés diagnostique.

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Service de pneumologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc

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ance respiratoire chronique : six patients sont sous corticothérapierale au long cours et trois sous traitement immunosuppresseur.e délai de consultation varie entre trois jours et deux semaines.a symptomatologie est dominée par l’aggravation de la dyspnée