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Affiches scientifiques — 1 re partie A103 273 L’apport de l’imagerie dans le diagnostic des pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques (à propos de 196 cas) H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Zaouri , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20-aôut, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un ensemble d’affections hétérogène dont le diagnostic positif est aisé grâce à l’imagerie mais le diagnostic étiologique reste difficile. Notre étude a consisté à analyser 196 dossiers de PID chroniques col- ligés sur une période de 9 ans pour étudier la place de la TDM thoracique dans le diagnostic des PID. La moyenne d’âge était de 57 ans, les femmes représentaient 61 %. Les symptômes cli- niques sont dominés par la toux (90 %) et la dyspnée (86,7 %). L’examen trouve des râles crépitants dans 62,2% et un hippo- cratisme digital dans 48,6 % des cas. La radiographie thoracique objective des opacités réticulo-micronodulaires diffuses dans 96 % des cas des réticulations sans micronodules dans 5,4 % des cas. Le scanner thoracique, réalisé chez 79 % des patients, a mon- tré 70 aspects en rayon de miel de répartition basale ; 62 aspects en verre dépoli, des adénopathies médiastinales dans 22 cas, une atteinte alveolointerstitielle dans 32 cas. L’aspect en rayon de miel a caractérisé la fibrose pulmonaire idiopathique (21 %), le verre dépoli est retrouvé dans les pneumoconioses (3 %), les sarcoï- doses (12 %). Les adénopathies médiastinales ont été objectivées dans la sarcoïdose et les lymphangites carcinomateuses. La TDM thoracique est un argument important dans le diagnostic étiolo- gique des PID. Elle permet aussi la surveillance évolutive de ces maladies. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.335 274 Profil des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) observés en 2 ans M. Hammoum , S. Nafti Clinique des maladies respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie En 2 ans, 17 malades atteints de pneumopathies interstitielles dif- fuses (PID) ont été hospitalisés dans le service des maladies respiratoires au CHU Mustapha. Il a été noté une prédominance féminine (71 %) sans notion d’exposition professionnelle, avec un pic de fréquence à 50 ans. La découverte de la maladie a été fortuite dans 35 % des cas. En plus des signes fonctionnels et physiques d’atteinte de l’appareil respiratoire, 27 % des malades présentaient des atteintes à type d’érythème noueux ou des adénopathies périphériques. Le bilan inflammatoire était perturbé chez plus de la moitié des patients (56 %). En dépit des images radiologiques, il n’y a pas de retentis- sement fonctionnel chez 63 % des patients. La première étiologie chez nos patients est la sarcoïdose (type II) 53 % suivie de la FID primitive (11 %) puis la sclérodermie, le LED et la maladie d’éleveurs d’oiseaux avec la même fréquence (6 %). Trente-cinq pour cent des malades ont été mis sous traitement (anti- inflammatoire—immunosuppresseur) et chez 65 % une abstention thérapeutique avec surveillance radioclinique seule. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.336 275 Sarcoïdose pulmonaire atypique pseudotumorale A. Riah , H. Afif , Z. Berrada , W. El Khattabi , A. Aichane , Z. Bouayad Service des maladies respiratoires, hôpital 20-août, Casablanca, Maroc La sarcoïdose est une maladie granulomateuse systémique de cause inconnue ayant pour localisations privilégiées le pou- mon et le système lymphatique. Certaines présentations sont typiques et fréquentes et leur diagnostic est facile à porter, d’autres sont atypiques du fait de leur rareté et de leur pré- sentation trompeuse ayant soulevé la crainte particulière d’une étiologie maligne dans notre série. Nous rapportons quatre observations d’atteinte pulmonaire sarcoïdosique pseudotumorale colligées entre 2000 et 2011. Il s’agit de quatre femmes. Le début était progressif chez toutes les patientes. La symptoma- tologie était dominée par la dyspnée d’effort évoluant dans un contexte de conservation relative de l’état général. L’exploration fonctionnelle respiratoire a montré un trouble ventilatoire obs- tructif avec une restriction modérée. L’atteinte pulmonaire comporte des opacités infiltrantes alvéolaires multiples, asy- métriques, bilatérales. Le diagnostic a été retenu après avoir éliminé les diagnostics altérnatifs, sur une présentation clinique compatible avec la sarcoïdose, et sur un prélèvement histologique adapté. La corticothérapie à forte dose (1 mg/kg/j) a été instaurée chez toutes les patientes, avec une bonne évolution après un recul de 18 mois en moyenne. Le recensement des formes à présentation atypique pseudoalvéolaire doit aider à évoquer leur diagnostic et à éviter d’être sous-estimé lorsqu’elles ne sont pas connues par les praticiens. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.337 276 Aspects cliniques de la bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée N. Rahmouni , N. Chaouch , A. Ben Amar , M. Zarrouk , S. Bacha , H. Racil , S. Cheikh Rouhou , A. Chabbou Service de pneumologie II, hôpital A.-Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— La bronchiolite oblitérante avec pneumonie organi- sée (BOOP) constitue 20 à 30 % des pneumopathies interstitielles. C’est une entité clinico-pathologique distincte qui survient entre 40 et 70 ans. Elle peut s’observer au décours d’infections ou être idiopathique. Observations.— Nous rapportons 4 cas de BOOP : 3 hommes et 1 femme. L’âge moyen était de 56 ans, avec 2 hommes tabagiques dont 1 était suivi pour asthme hyper-éosinophilique. Le tableau cli- nique était dominé par la toux et la fièvre. L’altération de l’état général et les sueurs nocturnes étaient retrouvées chez 1 patient. L’examen clinique était sans anomalies dans 3cas et montrait des râles crépitants chez l’autre. Nous avons noté chez tous les patients, des opacités bilatérales migratrices, non améliorées par une antibiothérapie bien conduite. Le lavage bronchiolo-alvéolaire montrait une formule panachée dans 1 cas, une hyper-éosinophilie dans 1 cas et 1 formule non spécifique avec rapport CD4/CD8 à 2,4 chez la femme. Le diagnostic d’une BOOP post-infectieuse était retenu dans 2 cas devant les données cliniques, biologiques et radiologiques. Dans 1 cas, le diagnostic était celui d’une BOOP idio- pathique. Chez le dernier cas, la découverte était fortuite lors d’une biopsie chirurgicale qui concluait à l’association d’une pneumopa- thie chronique à éosinophile et des lésions de BOOP. L’évolution était favorable sous corticothérapie dans tous les cas. Des images radiologiques étaient cependant réapparues à l’arrêt de la cortico- thérapie. Conclusion.— La BOOP peut revêtir diverses présentations cliniques. Il faut y penser devant tout symptôme respiratoire persistant avec des infiltrats radiologiques labiles. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.338

Profil des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) observés en 2 ans

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Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un ensembled’affections hétérogène dont le diagnostic positif est aisé grâceà l’imagerie mais le diagnostic étiologique reste difficile. Notreétude a consisté à analyser 196 dossiers de PID chroniques col-ligés sur une période de 9 ans pour étudier la place de la TDMthoracique dans le diagnostic des PID. La moyenne d’âge étaitde 57 ans, les femmes représentaient 61 %. Les symptômes cli-niques sont dominés par la toux (90 %) et la dyspnée (86,7 %).L’examen trouve des râles crépitants dans 62,2 % et un hippo-cratisme digital dans 48,6 % des cas. La radiographie thoraciqueobjective des opacités réticulo-micronodulaires diffuses dans 96 %des cas des réticulations sans micronodules dans 5,4 % des cas.Le scanner thoracique, réalisé chez 79 % des patients, a mon-tré 70 aspects en rayon de miel de répartition basale ; 62 aspectsen verre dépoli, des adénopathies médiastinales dans 22 cas, uneatteinte alveolointerstitielle dans 32 cas. L’aspect en rayon demiel a caractérisé la fibrose pulmonaire idiopathique (21 %), leverre dépoli est retrouvé dans les pneumoconioses (3 %), les sarcoï-doses (12 %). Les adénopathies médiastinales ont été objectivéesdans la sarcoïdose et les lymphangites carcinomateuses. La TDMthoracique est un argument important dans le diagnostic étiolo-gique des PID. Elle permet aussi la surveillance évolutive de cesmaladies.

doi:10.1016/j.rmr.2011.10.335

274Profil des pneumopathies interstitielles diffuses(PID) observés en 2 ansM. Hammoum , S. NaftiClinique des maladies respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie

En 2 ans, 17 malades atteints de pneumopathies interstitielles dif-fuses (PID) ont été hospitalisés dans le service des maladiesrespiratoires au CHU Mustapha.Il a été noté une prédominance féminine (71 %) sans notiond’exposition professionnelle, avec un pic de fréquence à 50 ans.La découverte de la maladie a été fortuite dans 35 % des cas. Enplus des signes fonctionnels et physiques d’atteinte de l’appareilrespiratoire, 27 % des malades présentaient des atteintes à typed’érythème noueux ou des adénopathies périphériques. Le bilaninflammatoire était perturbé chez plus de la moitié des patients(56 %). En dépit des images radiologiques, il n’y a pas de retentis-sement fonctionnel chez 63 % des patients.La première étiologie chez nos patients est la sarcoïdose (typeII) 53 % suivie de la FID primitive (11 %) puis la sclérodermie, leLED et la maladie d’éleveurs d’oiseaux avec la même fréquence(6 %).Trente-cinq pour cent des malades ont été mis sous traitement (anti-inflammatoire—immunosuppresseur) et chez 65 % une abstentionthérapeutique avec surveillance radioclinique seule.

doi:10.1016/j.rmr.2011.10.336

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liminé les diagnostics altérnatifs, sur une présentation cliniqueompatible avec la sarcoïdose, et sur un prélèvement histologiquedapté. La corticothérapie à forte dose (1 mg/kg/j) a été instauréehez toutes les patientes, avec une bonne évolution après un recule 18 mois en moyenne. Le recensement des formes à présentationtypique pseudoalvéolaire doit aider à évoquer leur diagnostic et àviter d’être sous-estimé lorsqu’elles ne sont pas connues par lesraticiens.

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76spects cliniques de la bronchiolite oblitérantevec pneumonie organisée. Rahmouni , N. Chaouch , A. Ben Amar , M. Zarrouk , S. Bacha ,. Racil , S. Cheikh Rouhou , A. Chabbou

Service de pneumologie II, hôpital A.-Mami, Ariana, Tunisie

ntroduction.— La bronchiolite oblitérante avec pneumonie organi-ée (BOOP) constitue 20 à 30 % des pneumopathies interstitielles.’est une entité clinico-pathologique distincte qui survient entre0 et 70 ans. Elle peut s’observer au décours d’infections ou êtrediopathique.bservations.— Nous rapportons 4 cas de BOOP : 3 hommes etfemme. L’âge moyen était de 56 ans, avec 2 hommes tabagiquesont 1 était suivi pour asthme hyper-éosinophilique. Le tableau cli-ique était dominé par la toux et la fièvre. L’altération de l’étaténéral et les sueurs nocturnes étaient retrouvées chez 1 patient.’examen clinique était sans anomalies dans 3 cas et montraites râles crépitants chez l’autre. Nous avons noté chez tous lesatients, des opacités bilatérales migratrices, non améliorées parne antibiothérapie bien conduite. Le lavage bronchiolo-alvéolaireontrait une formule panachée dans 1 cas, une hyper-éosinophilieans 1 cas et 1 formule non spécifique avec rapport CD4/CD8 à,4 chez la femme. Le diagnostic d’une BOOP post-infectieuse étaitetenu dans 2 cas devant les données cliniques, biologiques etadiologiques. Dans 1 cas, le diagnostic était celui d’une BOOP idio-athique. Chez le dernier cas, la découverte était fortuite lors d’uneiopsie chirurgicale qui concluait à l’association d’une pneumopa-hie chronique à éosinophile et des lésions de BOOP. L’évolutiontait favorable sous corticothérapie dans tous les cas. Des imagesadiologiques étaient cependant réapparues à l’arrêt de la cortico-hérapie.onclusion.— La BOOP peut revêtir diverses présentations cliniques.

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