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A112 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 et de lui permettre de mieux adhérer au protocole prescrit par son médecin. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.391 346 Évaluation psychiatrique des patients candidats à un sevrage tabagique E. Tangour , S. Dabboussi , D. Ghorbal , Z. Moatameri , E. Ben Salah , S. Mhamdi , C. Aichaouia , M. Khadhraoui , R. Cheikh Service de pneumologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis Tunisie Introduction.— Le lien entre tabagisme et pathologies psychia- triques est étroit et multifactoriel. L’arrêt du tabac pourrait augmenter le risque de décompensation de ces pathologies et dimi- nuerait les chances de sevrage. But du travail.— Analyser l’évaluation psychiatrique des patients pris en charge pour un sevrage tabagique. Patients et méthode.— Étude rétrospective incluant 50 patients candidats à un sevrage tabagique. Une étude de l’état psychiatrique à l’initiation du sevrage a été réalisée. Résultats.— La moyenne d’âge de nos patients était de 45,05 ans. Quatre-vingt-six pour cent de nos patients étaient de sexe masculin. L’intoxication tabagique moyenne était à 35,8PA. Les comorbidités les plus fréquentes étaient la BPCO (20 % des cas) et l’insuffisance coronaire (8 % des cas). Le score de Fagerström moyen était à 7,83. Aucun de nos patients n’était connu porteur d’une pathologie psychiatrique avant le démarrage du sevrage. L’évaluation psychia- trique faite de manière systématique à l’initiation du sevrage a montré que 12 patients (24 % des cas) présentaient des troubles mentaux. La dépression était présente chez 7 patients soit 14 % des cas (forme sévère chez 3 patients) qui ont été tous mis sous- antidépresseurs. Un trouble anxieux était retrouvé chez 4 malades (8 % des cas). Un trouble névrotique était présent chez 1 malade. Le taux de succès du sevrage tabagique était significativement moins important chez les sujets présentant des troubles psychiatriques (p < 0,001). Conclusion.— Les troubles psychiatriques sont fréquents chez les patients candidats à un sevrage tabagique. Une prise en charge psychiatrique adéquate en parallèle avec la conduite du sevrage pourrait améliorer ses résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.392 347 Profil spirométrique chez les fumeurs consultant pour sevrage tabagique E. Ben Salah , Z. Moatamri , E. Tangour , S. Daboussi , S. Mhamdi , C. Aichaouia , M. Khadhraoui , R. Chikh Service de pneumologie, hôpital militaire, Tunis, Tunisie Introduction.— Le tabagisme est un facteur de risque d’obstruction bronchique. Cette pathologie reste encore sous diagnostiquée dans la population générale et elle est source de morbidité et mortalité. Objectif.— Déterminer le profil fonctionnel respiratoire chez des fumeurs consultant pour sevrage tabagique et évaluer son impact sur le succès du sevrage. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective a été menée incluant des fumeurs chroniques non connus porteurs de maladies respiratoires. Tous les patients ont été évalués avant le début de sevrage par une spirométrie de base. Une fonction respiratoire nor- male a été défini : VEMS/CVF 70 %. Résultats.— Cinquante fumeurs ont été colligés. L’âge moyen était de 45 ans. Le sex-ratio était de 6,14. La durée moyenne du taba- gisme était de 24 ans avec un tabagisme moyen de 35,8 PA. Le test de Fagestrom a varié de 4 à 10 avec une moyenne de 7,83. Parmi les facteurs motivant les fumeurs à consulter : la dyspnée d’effort (32 %) et la toux chronique (8 %). La radiographie du thorax avait montré des signes de distension thoracique dans 8 % des cas. Un trouble ventilatoire obstructif (TVO) a été trouvé dans 22 % des cas et la fonction respiratoire était normale dans 78% des cas. Tous les patients ont eu un traitement pharmacologique pour l’aide au sevrage. Un succès de sevrage a été noté dans 50 % des cas, plus important chez les patients ayant un TVO, mais la différence n’était pas significative (54,54 % vs 48,71 %, p = 0,73). Conclusion.— La découverte d’une limitation des débits aériens permet de dépister précocement cette maladie et de la traiter. Toutefois, elle ne constitue pas un facteur significatif de motivation d’arrêt du tabagisme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.393 348 Évaluation de la prise en charge thérapeutique de l’infection à VIH chez le sujet tabagique B. Kouassi a , C. Godé a , J.M. Ahui Brou b , L. Nigué c , L. Konan b , K. Horo a , M.O. Koffi a , M. Itchy b , S. Manewa a , A. Koné b , K. Samaké b , A. N’gom b , N. Koffi b , E. Aka-Danguy b , K. Konaté b a Pneumologie, CHU Cocody, ONG Sauvons le Poumon, Abidjan, Côte d’Ivoire b Pneumologie, CHU Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire c Biostatistique, CHU Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire Contexte.— Le tabagisme et le VIH sont deux fléaux en nette aug- mentation dans les pays en voie de développement. Leur association peut compromettre l’évolution de la prise en charge du VIH. Objectifs.— Déterminer l’impact du tabagisme sur la prise en charge de l’infection à VIH. Méthodologie.—Étude prospective et rétrospective, longitudinale à visée descriptive qui s’est déroulée de juillet à décembre 2012. Elle a concerné les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) régulièrement suivis pendant au moins 18 mois avec un bilan clinique et biologique complet. Au total, 140 patients ont été interrogés. Résultats.— Ce sont en majorité des adultes jeunes dont la tranche d’âge se situe entre 36 et 55 ans. La prévalence u tabac était à 42,9 %. Les PVVIH tabagiques présentaient plus d’infections oppor- tunistes que les non tabagiques (pneumonies [26,67], tuberculose [08,33 %]). On notait une ascension de l’IMC plus importante chez les sujets non tabagiques par rapport aux sujets tabagiques avec une différence significative. Au plan biologique, le taux de CD4 croissait plus significativement chez les sujets non tabagiques par rapport aux sujets tabagiques. Nous avons retrouvé plus d’anémie et hyper- glycémie chez les fumeurs. Les troubles hépatiques et rénaux ont été peu observés. Au plan thérapeutique, le traitement de deuxième ligne était essentiellement retrouvé chez les PVVIH taba- giques. Conclusion.— Le tabagisme a une mauvaise influence tant clinique que biologique sur la prise en charge VIH. Il importe de mettre en œuvre des mesures de lutte antitabac plus efficace chez les PVVIH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.394 PO16 — Asthme et allergie 349 Prévalence de l’asthme lors d’une consultation dans une région du nord du Sénégal

Profil spirométrique chez les fumeurs consultant pour sevrage tabagique

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A112 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

et de lui permettre de mieux adhérer au protocole prescrit par sonmédecin.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.391

346Évaluation psychiatrique des patientscandidats à un sevrage tabagiqueE. Tangour , S. Dabboussi , D. Ghorbal , Z. Moatameri ,E. Ben Salah , S. Mhamdi , C. Aichaouia , M. Khadhraoui ,R. CheikhService de pneumologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis Tunisie

Introduction.— Le lien entre tabagisme et pathologies psychia-triques est étroit et multifactoriel. L’arrêt du tabac pourraitaugmenter le risque de décompensation de ces pathologies et dimi-nuerait les chances de sevrage.But du travail.— Analyser l’évaluation psychiatrique des patientspris en charge pour un sevrage tabagique.Patients et méthode.— Étude rétrospective incluant 50 patientscandidats à un sevrage tabagique. Une étude de l’état psychiatriqueà l’initiation du sevrage a été réalisée.Résultats.— La moyenne d’âge de nos patients était de 45,05 ans.Quatre-vingt-six pour cent de nos patients étaient de sexe masculin.L’intoxication tabagique moyenne était à 35,8 PA. Les comorbiditésles plus fréquentes étaient la BPCO (20 % des cas) et l’insuffisancecoronaire (8 % des cas). Le score de Fagerström moyen était à7,83. Aucun de nos patients n’était connu porteur d’une pathologiepsychiatrique avant le démarrage du sevrage. L’évaluation psychia-trique faite de manière systématique à l’initiation du sevrage amontré que 12 patients (24 % des cas) présentaient des troublesmentaux. La dépression était présente chez 7 patients soit 14 %des cas (forme sévère chez 3 patients) qui ont été tous mis sous-antidépresseurs. Un trouble anxieux était retrouvé chez 4 malades(8 % des cas). Un trouble névrotique était présent chez 1 malade. Letaux de succès du sevrage tabagique était significativement moinsimportant chez les sujets présentant des troubles psychiatriques(p < 0,001).Conclusion.— Les troubles psychiatriques sont fréquents chez lespatients candidats à un sevrage tabagique. Une prise en chargepsychiatrique adéquate en parallèle avec la conduite du sevragepourrait améliorer ses résultats.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.392

347Profil spirométrique chez les fumeursconsultant pour sevrage tabagiqueE. Ben Salah , Z. Moatamri , E. Tangour , S. Daboussi , S. Mhamdi ,C. Aichaouia , M. Khadhraoui , R. ChikhService de pneumologie, hôpital militaire, Tunis, Tunisie

Introduction.— Le tabagisme est un facteur de risque d’obstructionbronchique. Cette pathologie reste encore sous diagnostiquée dansla population générale et elle est source de morbidité et mortalité.Objectif.— Déterminer le profil fonctionnel respiratoire chez desfumeurs consultant pour sevrage tabagique et évaluer son impactsur le succès du sevrage.Patients et méthodes.— Une étude rétrospective a été menéeincluant des fumeurs chroniques non connus porteurs de maladiesrespiratoires. Tous les patients ont été évalués avant le début desevrage par une spirométrie de base. Une fonction respiratoire nor-male a été défini : VEMS/CVF ≥ 70 %.Résultats.— Cinquante fumeurs ont été colligés. L’âge moyen étaitde 45 ans. Le sex-ratio était de 6,14. La durée moyenne du taba-gisme était de 24 ans avec un tabagisme moyen de 35,8 PA. Le testde Fagestrom a varié de 4 à 10 avec une moyenne de 7,83. Parmiles facteurs motivant les fumeurs à consulter : la dyspnée d’effort

(32 %) et la toux chronique (8 %). La radiographie du thorax avaitmontré des signes de distension thoracique dans 8 % des cas. Untrouble ventilatoire obstructif (TVO) a été trouvé dans 22 % des caset la fonction respiratoire était normale dans 78 % des cas. Tousles patients ont eu un traitement pharmacologique pour l’aide ausevrage. Un succès de sevrage a été noté dans 50 % des cas, plusimportant chez les patients ayant un TVO, mais la différence n’étaitpas significative (54,54 % vs 48,71 %, p = 0,73).Conclusion.— La découverte d’une limitation des débits aérienspermet de dépister précocement cette maladie et de la traiter.Toutefois, elle ne constitue pas un facteur significatif de motivationd’arrêt du tabagisme.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.393

348Évaluation de la prise en chargethérapeutique de l’infection à VIHchez le sujet tabagiqueB. Kouassi a, C. Godé a, J.M. Ahui Brou b, L. Nigué c, L. Konan b,K. Horo a, M.O. Koffi a, M. Itchy b, S. Manewa a, A. Koné b,K. Samaké b, A. N’gom b, N. Koffi b, E. Aka-Danguy b, K. Konaté b

a Pneumologie, CHU Cocody, ONG Sauvons le Poumon, Abidjan,Côte d’Ivoireb Pneumologie, CHU Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoirec Biostatistique, CHU Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire

Contexte.— Le tabagisme et le VIH sont deux fléaux en nette aug-mentation dans les pays en voie de développement. Leur associationpeut compromettre l’évolution de la prise en charge du VIH.Objectifs.— Déterminer l’impact du tabagisme sur la prise en chargede l’infection à VIH.Méthodologie.—Étude prospective et rétrospective, longitudinale àvisée descriptive qui s’est déroulée de juillet à décembre 2012. Ellea concerné les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) régulièrementsuivis pendant au moins 18 mois avec un bilan clinique et biologiquecomplet. Au total, 140 patients ont été interrogés.Résultats.— Ce sont en majorité des adultes jeunes dont la tranched’âge se situe entre 36 et 55 ans. La prévalence u tabac était à42,9 %. Les PVVIH tabagiques présentaient plus d’infections oppor-tunistes que les non tabagiques (pneumonies [26,67], tuberculose[08,33 %]). On notait une ascension de l’IMC plus importante chezles sujets non tabagiques par rapport aux sujets tabagiques avec unedifférence significative. Au plan biologique, le taux de CD4 croissaitplus significativement chez les sujets non tabagiques par rapportaux sujets tabagiques. Nous avons retrouvé plus d’anémie et hyper-glycémie chez les fumeurs. Les troubles hépatiques et rénauxont été peu observés. Au plan thérapeutique, le traitement dedeuxième ligne était essentiellement retrouvé chez les PVVIH taba-giques.Conclusion.— Le tabagisme a une mauvaise influence tant cliniqueque biologique sur la prise en charge VIH. Il importe de mettre enœuvre des mesures de lutte antitabac plus efficace chez les PVVIH.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.394

PO16 — Asthme et allergie

349Prévalence de l’asthme lors d’uneconsultation dans une région du norddu Sénégal