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Profils des utilisateurs de réseaux sociaux au Maroc Driss Ksikes Journaliste, écrivain et spécialiste des media, directeur du CESEM Adib Bensalem Doctorant en Sciences de Gestion, Chercheur au CESEM Etude en ligne, Août 2011 - Février 2012

Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

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Page 1: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Profils des utilisateurs

de réseaux sociaux au Maroc

Driss KsikesJournaliste, écrivain et spécialiste des media, directeur du CESEM

Adib BensalemDoctorant en Sciences de Gestion,

Chercheur au CESEM

Etude en ligne,

Août 2011 - Février 2012

Page 2: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Résumé :

L’administration d’un questionnaire en ligne auquel ont répondu 456 internautes marocains,

dans un contexte post-20 février, nous permet de faire émerger quatre profils d’utilisateurs de

réseaux sociaux : les affectifs, les communicateurs, les meneurs et les observateurs. Cette

taxonomie, basée sur des variables issues de la revue de littérature –usages, motivations,

contexte sociodémographique- et extraite de l’étude statistique, nous mène à l’analyse des

profils dominants chez chaque utilisateur.

Quelques chiffres

La population des facebookers marocains –pour prendre le réseau social le plus visité-

regroupe 3.203.440i millions d’usagersii, donc autour de 25% de la population lettrée âgée

officiellement1 de plus de 13 ans au Maroc iii et 12% de la population globale de facebookers en

Afrique du Nord, Moyen Orient et pays du Golfeiv. Toujours en comparaison avec les pays de la

région ayant connu une actualité plus brûlante fortement liée aux media sociaux, il s’avère que

le Maroc a quatre caractères distinctifs : 1- Il a connu entre 2010 et 2011 la quatrième4° plus

forte progression en nombre d’abonnées au site collaboratif, Facebook, avec + 590360

abonnésv. 2- Il enregistre, malgré tout, un faible taux de connexion au même réseau social

(9,78%), très loin derrière la Turquie, (35,89%) et la Tunisie (22,49%). 3- La population

connectée à Facebook est comparativement plus jeune (79% des 15-29 ans) et plus féminine

(38%)vi que la moyenne régionale. 4- La twittomania, très répandue au Moyen Orient et

réputée être un moteur de communication et de mobilisation ailleurs, est quasiment nulle au

Maroc, avec 250 000 tweets annuels et 0,05% d’abonnés parmi la population d’internautes

marocains ?

Graphe 1 : Place du Maroc parmi les utilisateurs de Facebook dans le monde arabe

1 Officiellement car il n’y a pas de moyen pour Facebook de vérifier l’âge réel de leurs utilisateurs.

Page 3: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Source : Arab Social Media Report - Issue 2 - http://bit.ly/m1RrqZ

Ces chiffres, très mitigées, concernant la mise en lien social au Maroc par les réseaux Internet,

sont en deçà des données infrastructurelles du pays. En effet, le parc Internet a connu une

évolution stratosphérique, puisque le nombre d’abonnés est passé de 80 277 clients en juin

2004 à 2.345.725 abonnés en juin 2011vii. Notez d’ailleurs le gap entre le nombre d’internautes

abonnés et le nombre de facebookers. Cela nous renseigne, en creux, sur les différents

usages informels, dans le cyber café et de partage de clé 3G, assez abondants mais non

répertoriés. D’ailleurs, le marché de la connexion 3G, mobile, partageable et non identifiable à

un abonné exclusif et fixe, a évolué en 2010 de 93% et représente 77,45% du parc global en

juin 2011. Par ailleurs, en l’absence de chiffres fiables sur le nombre de smart phones sur le

marché, outil de connexion de plus en plus prisé, il est important de noter que 1.450.000

marocains disposent en juin 2011 d’un abonnement mobile post-payé, susceptible d’être utilisé

pour une connexion Internet.

Dans l’unique étude sociologique menée jusque là sur le rapport des jeunes à Internet au

Marocviii, à partir d’un échantillon de 900 répondants, deux chiffres nous concernant méritent

d’être retenues : 29,2% déclarent avoir accès à une connexion Internet à partir d’un ordinateur

commun (en famille ou dans le lieu de travail) et 17,4% à partir d’un ordinateur individuel.

Difficile de savoir si les deux taux sont cumulables mais ces taux indiquent un trend naissant

d’autonomie des jeunes par rapport aux structures traditionnelles de socialisation.

D’ailleurs, dans une étude sociologique sommaire comportant une partie sur les jeunes et les

réseaux sociauxix au Maroc, menée bien avant le « 2011 arabe », les répondants mettent en

avant le fait qu’ils recourent à Facebook, principalement, parce que c’est « divertissant »,

« instructif », ça permet de « se forger une opinion » ou de « renforcer son appartenance

Page 4: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

familiale et nationale ». Ils précisent, aussi, que la connexion aux réseaux sociaux dans le

cybercafé est une pratique principalement masculine et que plus la localité géographique de

l’utilisateur est éloignée des métropoles, plus le réseau social devient un refuge permanent

pour se construire une identité.

Quelques préalables

Tous les chiffres et considérations cités ci-dessus nous mettent sur plusieurs pistes

concernant le degré supposé d’individuation, d’éducation, de socialisation et d’engagement de

la société marocaine, mais aussi son niveau d’usage d’Internet. Ils montrent surtout le côté

émergent, encore fragile mais potentiellement en expansion de l’usage des réseaux sociaux

au Maroc. Comment appréhender ces données ? La théorie des utilités et des gratifications

(U&G)x, forgée pour appréhender les mass media classiques, s’avère être la plus appropriée

aux yeux des spécialistesxi, parce qu’elle estcar susceptible de tenir compte des aspects,

flexible, interactif, dynamique et imprévisible des réseaux sociaux en ligne. Ce qui la distingue

des théories antérieures, c’est le fait de focaliser sur « ce que font les audiences des media au

lieu de s’attarder sur ce que les media font pour façonner les opinions »xii. Dès l’origine, cette

approche, assez voisine avec la notion de capital social de Bourdieu, aborde l’utilisateur

comme « un être actif, lucide et ayant des motivations dans l’usage des media ».

Dans un travail proposant une typologie, non des usagers mais des déclinaisons du Web 2.0xiii,

Dominique Cardon attribue à chaque type de sites une fonctionnalité déterminant l’attitude des

usagers. Ainsi, les sites de rencontre (ex : Meetic) correspondent au « paravent » (l’identité de

l’usager dévoilé progressivement) ; aux petits réseaux de proximité (ex : Skyblog), correspond

« le clair-obscur » (plus que l’entre-soi mais pas tout à fait en public) ; aux grands réseaux

relationnels (ex : Youtube et Facebook), correspond « le phare » (en quête délibérée de

visibilité) ; aux sites relationnels restreints (ex : Twitter), correspond « le post-it » (lien fort entre

territorialité et usage du temps) ; enfin, dans les sites résolument virtuels (ex : Second life),

c’est l’avatar qui l’emporte. Ce modèle permet de fixer quelques critères pertinents d’analyse

différenciée des usagers, à savoir apprécier le gap entre identité réelle et identité numérique,

définir le but précis recherché par l’usager (rencontrer, partager, mettre en lien, renforcer les 

liens   existants   ou   s’évader   des   liens   réels), différencier le fait de naviguer à travers les

personnes amies ou les thèmes amis.

Page 5: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Si ce travail aide, même de biais à circonscrire quelques questions pertinentes à poser en

termes de motivations et d’usages, il est nécessaire de se pencher sur le travail accompli par

Quan-Haase & Young (2010)xiv, à partir de la théorie des usages et gratifications, sur

Facebook, pour retrouver des listes exhaustives et transposables pour une étude plus globale

sur les réseaux sociaux. Il en ressort trois grandes motivations : le maintien des réseaux

d’amitié ; la quête de notoriété ; et l’inclusion dans la communauté Facebook. Côté

gratifications, il s’avère que c’est dans l’ordre des préférences, « un bon passe-temps », « une

source d’affection », « une manière d’être à la page », « un espace pour partager ses

problèmes », « une opportunité pour faire des rencontres » et pour « avoir accès à

l’information sociale ».

Dans une étude encore plus récente sur la typologie de l’influencexv (J. Hargreaves & L.

Davies, 2011), il a été procédé à une analyse systématique des comportements des individus

en ligne, dans laquelle nous retrouvons un mix des usages et des motivations, au vu des

actions menées sur les réseaux sociaux. Il en ressort cinq prototypes : les déclencheurs

d’idées, les amplificateurs, les didactiques, les commentateurs, les observateurs.

Pertinence de l’étudeConscient, à partir de ces différents préalables, que c’est sur les réseaux sociaux que se

dévoilent de plus en plus, en quantité, en discours et en agissements, des personnalités, des

habitudes, des désirs et des modes d’expression nouveaux, via des usagers qui s’exposent en

ligne, le CESEM, centre de recherche de HEM, a lancé, entre septembre et novembre 2011,

dans le cadre de sa cellule « comportement des consommateurs » une étude sociologique en

ligne sur « le profil des utilisateurs des media sociaux ». Intervenant dans un contexte

politiquement particulier où l’on a parlé abusivement de « révolutions Facebook », cette étude

répond à trois objectifs :

a- Apporter aux décideurs, cadres et chercheurs, une vision rationalisée d’une pratique de

plus en plus répandue et créant chez le public des appréhensions et des jugements

intuitifs, probablement infondés.

b- Contribuer à la recherche scientifique à partir d’un terrain empirique riche

d’enseignements et non exploré, pour en déduire une taxonomie crédible.

c- Apporter aux utilisateurs mêmes des réseaux sociaux une grille de lecture de leurs

pratiques quotidiennes, de leur ampleur et leurs significations.

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MotivationsPasse-temps, affection, sociabilité amoureuse, Information sociale, mode, partage de problèmes, ambition économique, actualités, appartenance communautaire, etc.

Contexte social et numériqueL’âge, le sexe, la profession, le revenu, le statut social, le niveau d’éducation, l’affiliation politique et associative, le lieu physique de navigation, réseaux favoris, etc.

UsagesCréer, poster, commenter, relayer et consulter

Hypothèses de recherche

A partir de la revue de littérature mobilisée et des objectifs que nous nous sommes assignés, il

nous a semblé nécessaire de vérifier trois hypothèses majeures :

1. Le croisement des trois variables (usages, motivations et données contextuelles et

sociodémographiques), extrait de la revue de littérature, favorise-t-il l’émergence de

profils clairement distincts ?

2. Qu’est-ce qui détermine l’autre, davantage, l’habitus social ou le capital social

accumulé sur les réseaux en ligne ?

3. Quelles sont les tendances dominantes dans l’usage des réseaux sociaux au Maroc ?

4. Que nous apprend cette typologie à l’aune du « 2011 arabe », principalement le

mouvement du 20 février au Maroc, lancé en ligne ?

Méthode et échantillon

Partant de là, l’objectif de notre étude est la construction de profils taxonomiques des

utilisateurs marocains des réseaux et médias sociaux en étudiant les liens entre trois groupes

de variables : les gratifications et motivations, l’habitus social et numérique de l’utilisateur et

les données socio démographiquesxvi. L’analyse croisée des trois variables, validée en amont

au niveau de l’approche par une revue de littérature ciblée (lire ci-dessus), et au niveau

quantitatif par des outils statistiquesxvii dont la probité scientifique est avérée, nous a aidés à

construire les différents profils taxonomiques. Ainsi, c’est tout le triptyque Motivations-

Contexte-Comportement qui constitue l’ADN de chaque profil (voir Figure ci-après).

Fig. 1 : Triptyque retenu pour l’étude

Doumé, 05/02/12,
je ne comprends pas bien la notion d'habitus social.
Page 7: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

L’étude, lancée en ligne, procède par un échantillonnage aléatoirexviii. Le choix des sites

d’information (Aufait, Lakome, Yabiladi) et réseaux sociaux (Facebook, Twitter) pour la

promotion du questionnaire, sa mise à disposition pendant 45 jours et l’exclusion du E-mailing

ciblé avaient pour but de favoriser les répondants volontaires. Comparé aux statistiques

générales marocaines, le résultat obtenu des questionnaires valides (456) conforte la

représentativité de l’échantillon, en termes de lieu de résidence (41,01% du Grand

Casablanca, 26,22% de Rabat, 9,21% de Marrakech et région, 4,82% respectivement de

Tanger et de la diaspora, 4,39% de Fès et région et 3,29% d’Agadir et Souss), d’âge (60% des

répondants ont entre 15-24 ans et 28,51% entre 25 et 34 ans) et de genre (45,4 sont de sexe

féminin).

Graphe n°2 : L’âge des répondants

Graphe n°3 : Les lieux de résidence des répondants

Les autres caractéristiques socio démographiques de l’échantillon sont encore plus parlantes,

eu égard aux tendances extraites de la revue de littérature sur les utilisateurs des réseaux

sociaux dans le monde. Ainsi, sur les 456 répondants valides, nous recensons 46,7%

d’étudiants et 34,4% de professions intellectuelles et cadres supérieurs, dont 72,8%

célibataires, et surtout pour étayer tout cela, 95,8% ayant un niveau d’études supérieures.

Savoir que les principaux réseaux sociaux, Facebook en tête, sont nés dans des campus xix et

Doumé, 07/02/12,
Ce serait intéressant d’avoir des données sur leurs lieux de consultation, s’ils possèdent un ordinateur et une connexion chez eux, etc.
Page 8: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

ont été taillés pour les étudiants, ou encore que le recours à ces outils évolue en fonction du

niveau moyen d’éducationde lettrisme de la populationxx, conforte la validité de ces

pourcentages. Autres données parlantes : 16,9% sont membres d’une organisation politique et

47,4% d’une organisation associative. La différence entre l’encartage politique et l’engagement

associatif est de taille et reflète en quelque sorte la réalité du « 2011 arabe » qui a montré à

quel point les réseaux sociaux ont servi de canaux de désaveu des structures institutionnelles

établies.

Caractéristiques générales

Qu’est-ce qui ressort de notre étude concernant les profils des utilisateurs ? Quelques

données transversales caractérisant les personnes interrogées :

- 75% déclarent avoir utilisé plus d’une fois les réseaux sociaux pour dénoncer un fait.

- 65% déclarent les utiliser pour se reposer mentalement.

- 50% déclarent consulter régulièrement leurs comptes à partir du téléphone portable.

- 33% déclarent y avoir déjà eu recours pour draguer.

Graphe n°4 : Pourcentage des dénonciateurs sur l’ensemble de l’échantillon

Doumé, 07/02/12,
Je n’ai pas compris s’il s’agissait de questions ouvertes ou fermées.
Page 9: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Ces quelques données triées au volet, parmi tant d’autres, renseignent symboliquement sur

les profils d’utilisateurs qui se dégagent de l’étude. :

Les affectifs (118 répondants, soit 25,87%)

Les communicateurs (141 répondants, soit 30,92%)

Les meneurs (100 répondants, soit 21,92%)

Les observateurs (97 répondants, soit 21,27%)

Ces derniers ont été élaborés suite aux tests et tris statistiques effectués sur la base des types

d’usages et motivations prédéfinis pour l’étude (voir tableaux 1 et 2). Au final, toutes les

variables de l’étude ont fait l’objet d’une mesure multi-items évaluée par une échelle bipolaire

en cinq points allant de « pas du tout d’accord » à « tout à fait d’accord ». Quant au libellé des

profils, il est le résultat d’une analyse synthétique des attributs (Usages, motivations et

données contextuelles) les plus saillants et les plus distinctifs de chaque groupe d’utilisateurs.

Il ne s’agit pas ici de coller des étiquettes à des internautes, mais de cerner la composition

complexe de leur identité en tant qu’usagers des réseaux sociaux. D’ailleurs, l’étude des cas

de répondants nous révèle que chaque personne réelle regroupe, à des degrés divers, chacun

des profils susmentionnés, avec un ou plusieurs traits dominants.

Tableau 1 : Classement des usages par profil

Facteur Affectifs

Communicateu

rs Meneurs Observateurs

Effectifs 118 141 100 97

Comportemen

ts

Réaction 2° 4° 2° 2°

Création 4° 1° 3° 3°

Engagement 3° 3° 1° 4°

Jeu en Ligne 1° 2° 4° 1°

Tableau 2 : Classement des motivations par profil

Facteur Affectifs

Communicateur

s Meneurs Observateurs

M oti Pour militer Sixième Troisième Première Huitième

Page 10: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

vatio

ns

Pour soutien

affectifDeuxième Deuxième Cinquième Septième

Pour

influencerSeptième Septième Deuxième Deuxième

Pour

s'informerQuatrième Quatrième Quatrième Sixième

Pour

rencontrerPremière Huitième Sixième Quatrième

Pour

réseautage

pro

Huitième Première Huitième Troisième

Pour se

reposerCinquième Sixième Septième Première

Pour

approuver

l'Etat

Troisième Cinquième Troisième Cinquième

Légende :

Dégradé de couleurs de la valeur la plus faible à la plus élevée par

rapport à la moyenne de l’échantillon total. L’ordre de classement est à lire verticalement, par

profil.

Qui sont les affectifs ?

Quels sont les traits distinctifs des « affectifs » en ligne ? Disons-le d’emblée, ils prennent les

réseaux sociaux pour un espace récréatif et ludique. Que ce soit en termes d’usages ou de

motivations, ils y sont principalement pour « discuter avec des inconnus », « draguer », « faire

de nouvelles rencontres », « oublier leurs propres problèmes » ou « chercher un soutien

moral ». Cela montre que leur principale raison d’être en ligne est « la rencontre ». Ce choix

est conforté par le fait qu’ils sont de loin les plus régulièrement connectés au réseau de

rencontres, Meetic (voir Graphe n°4). Toujours, en termes de réseaux de prédilection, ils sont

proportionnellement plus souvent attirés par le réseau Youtube.

Quand ils se connectent, les affectifs préfèrent en premier lieu « jouer en ligne », sinon

procéder à des actions soft, comme « rejoindre un groupe » ou « visiter le mur d’un ami ». Ils

sont certes très réactifs, sur le Net, mais n’estiment avoir aucune vocation ni ambition

Page 11: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

d’influencer le cours des choses par les réseaux sociaux. D’ailleurs, il est bon de noter que les

affectifs sont les plus nombreux à avoir moins de 100 amis sur Facebook (30%). Malgré cela,

ils ne rechignent pas à s’informer par ce biais. Nuance, ils le font principalement pour rester en

contact avec des amis et/ou au courant des actualités de la famille.

Graphe n°5 : La propension des profils à rencontrer / Meetic en ligne

D’un point de vue sociodémographique, les 118 répondants catégorisés comme « affectifs »

correspondent à une population hétéroclite. Ils sont :

o Majoritairement jeunes (de corps et d’esprit) : Les moins de 34 ans

représentent 83,9% (presqu’autant que dans la catégorie des

communicateurs), mais le taux des 15-24 ans parmi les affectifs est

particulièrement le plus élevé (59,3%). A noter par ailleurs que celui des « 55

ans et plus » s’avère, comparativement aux autres profils, important (26,92%).

Il s’agit, donc, autant de jeunes de corps que d’esprit (voir tableau 3).

o Etudiants, cadres et employés (voir graphe n°5) : La disparité dans les âges

parmi les affectifs se confirment par la profession. S’il est évident que la

plupart soient des étudiants (55,9%), il est important de noter, dans cette

Page 12: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

catégorie d’usagers en particulier qu’il y ait le plus fort pourcentage

d’employés (11%), soit un peu moins que la moitié des cadres (23,7%).

Graphe n°6 : Les profils par profession

o Des hommes, faiblement engagés : Contrairement aux communicateurs, les

affectifs sont majoritairement de sexe masculin (68,6%). Par ailleurs, ils sont

de loin les plus faiblement engagés dans des associations (31,4%) et encore

moins actifs dans des organisations à caractère politique (6%).

o De gros consommateurs de chaînes internationales : Alors qu’ils lisent

comparativement aux autres peu de journaux nationaux, 45% des affectifs

regardent régulièrement les chaînes internationales.

Conclusion

En gros, les affectifs sont majoritairement des hommes, jeunes et moins jeunes, évasifs, peu

engagés dans la cité, à l’affût d’une nouvelle rencontre en ligne et tant que cela ne s’est pas

produit, juste là pour passer le temps. Cette tendance est confortée par le fait qu’ils sont parmi

les moins prompts à prendre des initiatives et qu’ils maintiennent leur activité dans les réseaux

sociaux pour combattre un sentiment de solitude, de fatuité ou d’ennui.

Qui sont les communicateurs ?

Doumé, 05/02/12,
On a envie de savoir lesquelles et pour quelles raisons (sport, actu, musique, etc.)
Page 13: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

La présente étude révèle quelques traits distinctifs de cette population virtuelle. Qu’est-ce qui

en fait des communicateurs, avant tout ? Commençons par leurs motivations. Ils/elles sont sur

les réseaux sociaux, principalement et dans l’ordre des priorités, pour :

1. Faire du réseautage professionnel (chercher des opportunités d’affaires, chercher un

emploi et élargir son carnet d’adresses) ;

2. Apporter un soutien affectif (booster/encourager les autres, leur montrer qu’il les

apprécie …) ;

3. Militer (lancer un débat, exprimer une opinion, lancer une pétition …) et s’informer

(rester en contact avec la famille et au courant des actualités).

Etant mus par autant de vocations, les « communicateurs » favorisent autant la création de

contenu (page, vidéo, événement, forum) que la réaction (commentaire, changement de

statut). Ils sont certes de loin les plus « créatifs » au niveau de leurs pages Facebook (voir

Graphe 2), et les plus prompts à réagir à un « post », mais les statistiques recueillis montrent

avant tout leur propension à être des usagers boulimiques, hyperactifs sur les réseaux sociaux,

avec une faible tendance à s’y consacrer à la drague et autres rencontres amoureuses (l’un

des rares usages négativement corrélés dans leur cas).

Cela peut s’expliquer par la nature des réseaux sociaux auxquels ils sont le plus abonnés. En

plus de faire partie des plus gros consommateurs de Facebook (82,27% visitent leurs pages

plusieurs fois par jour – 80% y ont plus de 500 amis), ils sont plus largement connectés que

tous les autres profils aux réseaux LinkedIn et Viadeo (en raison de leurs motivations

professionnelles) et les plus à la page quant aux nouveautés (plus fortement connectés sur

Google+).

Graphe n°7: Profil des utilisateurs de Facebook / créateurs de contenus

Page 14: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Tout comme ils ont des usages et des modes de comportements pluriels, il serait difficile de

définir les communicateurs par à un lieu prédéfini de connexion. En effet, ils déclarent se

connecter régulièrement, plusieurs fois par jour, aussi bien dans les lieux de travail (pour ceux

qui en ont un) qu’à l’école (pour les étudiants) ou dans les cafés et cybercafés.

Qui sont-ils en civil ? A partir du croisement avec les données sociodémographiques, ils

s’avèrent être essentiellement :

o Jeunes et éduqués : 83% d’entre eux ont moins de 34 ans et sont soit

étudiants dans le supérieur (51,8%) soit cadres supérieurs (29,1%). Il est, par

ailleurs, important de noter que sur les quelques répondants âgés de moins de

15 ans, 50% sont des communicateurs.

o Géographiquement dispersés (voir Graphe n°3) : Assez présents mais pas

plus que la moyenne au Grand Casablanca (39,7%), particulièrement

majoritaires à Rabat-Salé (28,2%), ils sont surreprésentés parmi la diaspora

(40,91% de l’échantillon habitant hors du Maroc a un profil de

communicateur).

Graphe n°8 : Les profils par lieu de résidence

Doumé, 07/02/12,
Je ne sais pas si vous pouvez faire des tris croisés mais ce serait intéressant de croiser les zones géographiques étudiées avec les PCS. Croiser aussi les usages au travail et les usages ailleurs (domicile, cyber, etc.) pour éviter d’enfermer les individus dans un usage même s’il est dominant.
Page 15: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

o De sexe féminin et célibataires : La troisième caractéristique de cette

catégorie d’utilisateurs est qu’ils sont majoritairement féminins (63,1%) et

célibataires (78,7%).

o Plus solidaires qu’engagés : Ils sont faiblement concernés par l’engagement

politique et/ou partisan (7,9% se disent membres actifs dans une organisation

politique) mais fortement présents dans les structures associatives (51,8%).

Conclusion

Il en ressort que les communicateurs sont de jeunes «amateurs-pros», à l’image des

« relayeurs » et « intermédiaires » identifiés par des études similaires menées

ailleursxxi. La plupart des femmes, elles sont surtout convaincues par la capacité

communicationnelle de l’outil des réseaux sociaux et s’y investissent pour parvenir à

des objectifs personnels (ex : emploi) ou collectifs (ex : débat).

Qui sont les meneurs ?

De tous les profils, les meneurs ont des choix particulièrement tranchés, par rapport à ce qui

les motive dans leur recours aux réseaux sociaux. Ils sont résolument connectés pour

« militer » (dénoncer un fait, rallier autour d’une cause, s’opposer à la politique de l’Etat …) et

accessoirement pour « influencer » et s’identifier à une communauté (voir graphe 6). Par

contre, ils rejettent fortement l’idée d’être dans les réseaux sociaux pour maintenir des liens

existants (la famille), effectuer des rencontres avec des inconnus, ou profiter du réseau pour

trouver des opportunités professionnelles. Ce clivage dans les motivations se confirme dans

les comportements des usagers en ligne et hors ligne. En effet, signer une pétition, l’initier en

ligne, commenter un texte d’opinion, rejoindre physiquement une manifestation lancée en ligne,

Doumé, 07/02/12,
Ce serait intéressant si vous en savez plus…
Page 16: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

relayer une invitation à un forum, ce sont de loin les activités les plus prisées par les meneurs.

Il est clair, par ailleurs, que ce ne sont pas forcément des as de la technique, ni des mordus de

l’outil nouveaux media, puisque, dans leurs comportements, ils créent peu de contenus et ne

réagissent pas continuellement. Ils ont souvent un comportement sélectif et raisonné par

rapport à leurs objectifs sus mentionnés.

Graphe n°9 : La propension des profils à militer / influencer

Les usageshabitus numériques des meneurs se confirment eu égard à leurs réseaux sociaux

préférés. Très peu attirés par les réseaux pro, LinkedIn et Viadeo, à l’opposé des

communicateurs, ils se démarquent principalement par leur comportement de leaders

d’opinion, avec une moyenne de 2.570 suiveurs sur Twitter, en plus d’être les seuls à compter

5% de facebookers, avec plus de 2000 amis. Avec le plus fort taux de connexion à partir du

lieu de travail et de loin la plus grosse fréquence à consulter leur compte Twitter, les meneurs

s’avèrent être des gens occupés professionnellement et personnellement concernés par la

chose publique.

Ceci est largement conforté par leur profil socio démographique. Ainsi, ils sont :

Page 17: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

- Plus âgés que la moyenne : Avec 37,4% de meneurs, âgés de plus de 35 ans, et à

peine 27,3% entre 15 et 24 ans, c’est la catégorie où tous les âges sont

proportionnellement et graduellement représentés, à l’exception des moins de 15 ans

(très peu nombreux dans l’échantillon). Malgré leur maturité d’âge, ils sont à peine à

44% mariés et 64% de sexe masculin.

Graphe n°10 : Tranches d’âges par profils

- Plus stables professionnellement : De loin les plus intégrés professionnellement

(seuls 25% d’entre eux sont des étudiants, alors que 51% sont des cadres supérieurs ,

12% des employés et 8% des commerçants et chefs d’entreprises), les meneurs sont

proportionnellement les mieux rémunérés (seuls 28% d’entre eux perçoivent un revenu

égal ou inférieur à 6000 dh). Ceci s’explique en partie par la plus forte représentativité

de Casablanca parmi la catégorie des meneurs (49,5%).

Graphe n°11 : Les profils par tranches de revenus

- Engagés dans la cité : Parmi les théories qui se vérifient à l’aune des meneurs, le lien

entre le comportement « cyber » et le comportement « citoyen ». De loin les plus

Doumé, 07/02/12,
Ce serait intéressant de décrire quels types de cadres (quels domaines, privé/public etc.).
Page 18: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

engagés dans les affaires de la cité (32% dans une organisation politique et 67% dans

l’associatif), les meneurs recensés prouvent que le cyber-militantisme (leur principale

caractéristique) ne provient pas du néant dans le réel.

Conclusion

Appartenant plutôt à la haute frange de la classe moyenne, les meneurs vont sur les

réseaux sociaux pour compléter ou combler leur engagement dans la cité. Pour eux,

Internet est une continuité de l’espace public. Par manque de temps ou par militantisme, ils

agissent en ligne comme des aiguilleurs.

Qui sont les observateurs ?

A l’autre extrémité de l’éventail, par rapport aux communicateurs, les observateurs se

distinguent par leur faible motivation à recourir aux réseaux sociaux et leur comportement

plutôt passif, une fois connectés. Comment cela se traduit-il dans les faits ?

1/ La procrastination et le divertissement d’abord. Les observateurs se connectent pour

« faire une pause après un effort mental », « retarder une tâche difficile », « se divertir », et

accessoirement pour quelques uns, afin de « draguer » ou « gagner en influence sociale ».

Graphe 12 : Les profils entre la volonté de s’informer et le réflexe de réagir

Page 19: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

2/ Un usage intermittent et pragmatique. Les seuls à consulter leurs comptes assez

massivement sur téléphone portable, les observateurs vont sur les réseaux sociaux d’abord

pour jouer, puis pour consulter des murs d’amis.

3/ Pas d’engagement ni d’implication. Le comportement et les motivations des observateurs

se démarquent aussi négativement par leur rejet catégorique du recours aux réseaux sociaux

pour « militer » ou pour « apporter un soutien affectif » à autrui.

Ces différentes données se confirment au regard des chiffres. En effet, seuls 18% des

observateurs comptent plus de 500 amis sur Facebook. En plus, ils sont de loin les moins

assidus sur Twitter.

Les observateurs sont comparativement d’un point de vue sociodémographique :

- Plutôt jeunes citadins des grandes villes : Comparativement plus jeunes que la

moyenne (57,7% ont entre 15 et 24 ans, et 25,8% entre 25 et 34 ans), presque à

égalité hommes (52,6%) et femmes (47,4%), les observateurs ont d’abord la

particularité de provenir de grandes villes, avec un pourcentage plus élevé que la

moyenne de Rabat (30,9%) et Marrakech (16%).

- Mi-étudiants, mi-cadres, en retrait socialement : Si la moitié des observateurs

(50,5%) sont des étudiants, l’autre moitié est largement dominée par des cadres

Page 20: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

supérieurs (38,1%). Leur principal point commun est qu’ils ont le taux le plus bas

d’engagement (3,1% actifs dans une organisation politique, et à peine 25,7% dans

l’associatif).

Conclusion

Pouvant également être qualifiés de « cyber-sceptiques », les observateurs ne sont pas sur les

réseaux sociaux par nécessité ou pour répondre à un besoin impérieux. Ils y sont presque pour

tâter le terrain, ne pas être tout à fait hors du coup, et s’en servent plus pour se déconnecter du

réel que pour s’y connecter.

Conclusions générales

Si nous avions réalisé a priori, à partir d’études antérieures et du contexte actuel, la pertinence

de l’étude a priori, que pouvons-nous dire a posteriori ?

1- Le fait que des profils clairement distincts puissent ressortir, statistiquement, d’une

étude quantitative en ligne est un résultat qui ne va pas de soi. Etant entendu, comme

précisé initialement, qu’une personne ne se résume pas à un profil type mais englobe

des profils dominants et des profils marginaux.

2- En aboutissant par le croisement des trois variables, usages, motivations, données

contextuelles et sociodémographiques, à des profils non éloignés de ceux issus des

études les plus récentes (de Quan-Haase & Young et Hargreaves & Davies) exclut

d’emblée toute approche culturaliste ou essentialiste de comportements de plus en

plus mondialisés où seuls le degré et l’intensité diffèrent, non la nature.

En attendant, quels types de réponse nous apporte cette étude quantitative aux

hypothèses posées ?

1- Concernant le lien entre habitus social et capital social, il est difficile de conclure à

un quelconque déterminisme mais une constante ressort des différents profils

Doumé, 07/02/12,
Ne faut-il pas comparer avec des pays comparables ? Je ne sais pas s’il existe des études de ce type.
Doumé, 07/02/12,
Même commentaire que tout à l’heure. Ce serait intéressant d’en savoir plus comme pour les autres catégories (par exemple les étudiants)
Page 21: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

recensés et mérite d’être mise en valeur. Les utilisateurs des réseaux sociaux

étudiés sont en règle générale, loin d’être schizophrènes, puisque leur

comportement hors ligne (plus ou moins engagé politiquement et socialement,

extraverti, hédoniste ou réservé) déteint souvent sur leurs usages en ligne

2- Pour ce qui est du cas du Maroc, et loin de tout essentialisme, il est clair que trois

besoins transversaux s’expriment fortement à travers les résultats de l’étude : la

quête d’insertion sociale et économique par l’emploi ou l’évolution dans la

carrière ; la volonté de s’exprimer, de débattre et de mobiliser pour créer des liens

sociaux ou agir à base d’intérêts convergents ; le besoin de jouer, de se faire

plaisir et de se divertir.

3- Menée dans un contexte post-20 février, l’étude tord le cou à certaines idées

reçues : le cyber activisme n’est pas forcément l’apanage des plus jeunes ; la

twittomania, fer de lance réputée des révolutions en Tunisie et en Egypte,

demeure faible au Maroc, un outil très élitiste entre les mains de « meneurs »xxii ;

enfin, les avis politiques exprimés en ligne, selon les profils identifiés et leurs

usages, sont très partagés entre l’opposition, l’indifférence et le soutien au régime

politique.

Ces premiers éléments de réponse ont une valeur indicative compte tenuvu le caractère

quantitatif de cette étude. Ces résultats, issus d’une phase préliminaire (6 mois), seront étayés

et affinés, par des études qualitatives prévues par nos équipes de chercheurs sous formes

d’entretiens individuels avec les répondants les plus représentatifs de chacun des profils issus

de cette taxonomie.

Doumé, 07/02/12,
Ce serait intéressant de développer les questions dans les entretiens (quelles vidéos regardent–ils ? Quels types de cadres, etc.
Doumé, 07/02/12,
Nos rares expériences dans les cybercafés, qui n’ont bien évidemment aucune valeur représentative, laisse penser à un usage important des réseaux sociaux pour converser avec des ami(e)s, jouer en ligne, mais aussi regarder les extraits de matches de foot.
Page 22: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Annexes

Tableau 1 : Caractéristiques détaillées des profils par item retenus pour les motivations (classés

selon les facteurs retenus).

Les valeurs dans le tableau ci-dessous sont des moyennes relatives à la moyenne générale de tout

l’échantillon centrée sur 2,5.

Items des motivations classés par

thème Affectifs

Communic

ateurs Meneurs

Observate

urs Total

Effectifs 118 141 100 97 456

Pour

militer

[1. Pour lancer un débat] 2,29 2,89 3,26 1,40 2,5

[4. Pour commenter l'actualité] 2,54 2,83 2,97 1,49 2,5

[7. Pour dénoncer un fait] 2,18 2,75 3,37 1,63 2,5

[12. Pour mobiliser / rallier autour

d'une cause]2,14 2,75 3,43 1,61 2,5

[24. Pour exprimer une opinion]

2,40

2

,

9

0

3

,

0

2

1

,

4

9

2,

5

[31. Pour m'opposer à la politique

de l'Etat] 2,67 2,39 3,14 1,80 2,5

Pour

soutien

affectif

[10. Pour parler à quelqu'un de mes

soucis] 3,19 2,63 1,94 2,06 2,5

[23. Pour montrer aux autres que je

les apprécie] 2,56 2,92 2,29 2,03 2,5

[25. Pour trouver un soutien moral] 2,99 2,83 2,22 1,70 2,5

[26. Pour oublier mes propres

problèmes] 3,11 2,80 1,83 2,01 2,5

[14. Pour booster/encourager les

autres] 2,54 3,04 2,70 1,46 2,5

Pour [9. Pour gagner en influence sociale] 2,16 2,64 2,60 2,62 2,5

Page 23: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

influencer

[27. Pour me faire connaître du

public] 2,57 2,55 2,59 2,25 2,5

[28. Pour suivre les dernières

tendances]2,74 2,62 2,21 2,34 2,5

[29. Pour m'identifier à une

communauté] 2,74 2,51 2,64 2,06 2,5

Pour

s’informer

[13. Pour rester au courant des

actualités des amis] 2,61 2,69 2,32 2,27 2,5

[16. Pour rester au courant de

l'actualité] 2,43 2,88 2,49 2,05 2,5

[21. Pour rester en contact avec la

famille] 2,85 2,92 1,73 2,26 2,5

Pour

rencontre

r

[6. Pour discuter avec des inconnus] 3,52 2,16 2,18 2,09 2,5

[11. Pour draguer] 3,40 2,09 1,89 2,63 2,5

[17. Pour faire de nouvelles

rencontres] 3,38 2,39 2,07 2,04 2,5

Pour le

réseautag

e pro

[5. Pour chercher des opportunités

d'affaires] 2,32 3,45 1,50 2,38 2,5

[22. Pour chercher un emploi] 2,21 3,58 1,52 2,30 2,5

[15. Pour élargir mon réseau de

contacts professionnels] 2,35 3,11 1,92 2,39 2,5

Pour se

divertir

[2. Car c'est divertissant] 2,70 2,60 2,04 2,60 2,5

[18. Pour faire une pause après un

effort mental] 2,63 2,65 2,07 2,57 2,5

[20. Pour retarder l'exécution d'une

tâche difficile] 2,54 2,52 2,10 2,84 2,5

Pour

soutenir

l’Etat

[30. Pour soutenir la politique de

l'Etat] 2,81 2,69 2,39 1,96 2,5

Page 24: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Légende :

Dégradé de couleurs de la valeur la plus faible à la plus élevée par rapport à la

moyenne de l’échantillon total.

Page 25: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Tableau 2 : Caractéristiques détaillées des profils par item retenus pour les usages (classés selon

les facteurs retenus).

Les valeurs dans le tableau ci-dessous sont des moyennes relatives à la moyenne générale de tout

l’échantillon centrée sur 2,5.

Item Affectifs

Commun

icateurs Meneurs

Observat

eurs

Tot

al

Effectifs 118 141 100 97 456

Réaction

[14. Publier un commentaire en

réaction à un texte] 2,5 2,7 2,8 1,9 2,5

[20. Visionner une vidéo] 2,6 2,5 2,4 2,3 2,5

[21. Visiter le mur d'un ami] 2,7 2,6 2,2 2,4 2,5

[8. Changer mon statut] 2,7 2,7 2,2 2,3 2,5

Création

[1. Créer un groupe] 2,5 2,9 2,4 2,1 2,5

[3. Créer un évènement] 2,3 3,0 2,5 2,0 2,5

[13. Créer une page ] 2,5 2,9 2,4 2,1 2,5

[7. Publier une vidéo, photo, note

ou récit] 2,6 2,6 2,7 2,0 2,5

Engageme

nt

[18. Rejoindre physiquement une

manifestation pour défendre une

cause annoncée sur les réseaux

sociaux]

2,5 2,7 2,9 1,9 2,5

[19. Signer une pétition] 2,5 2,6 3,1 1,9 2,5

[24. Assister physiquement à un

évènement personnel ou

professionnel annoncé en ligne]

2,3 2,9 2,6 2,1 2,5

Jouer [26. Jouer en ligne] 2,9 2,7 1,9 2,4 2,5

Autre

items

[2. Lancer une pétition (pour

récolter des signatures)]

2,4 2,7 2,8 2,0 2,5

Page 26: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

exclus des

facteurs

pour

rendonda

nce

[4. Créer un montage vidéo] 2,6 2,8 2,3 2,1 2,5

[5. Publier un commentaire sur une

photo] 2,6 2,8 2,3 2,1 2,5

[6. Envoyer un message à un

groupe d'utilisateurs] 2,4 2,9 2,6 1,9 2,5

[9. Publier sur mon blog personnel] 2,8 2,7 2,5 1,8 2,5

[10. Poser une question en ligne

dans un forum ou sur mon mur] 2,6 2,9 2,4 1,8 2,5

[11. M'informer sur les actualités] 2,5 2,8 2,5 2,1 2,5

[15. Rejoindre un groupe] 2,7 2,7 2,4 2,1 2,5

[16. Relayer une actualité sur mon

mur personnel] 2,6 2,7 2,6 2,0 2,5

[17. Relayer/transférer la création

d'une autre personne] 2,5 2,7 2,7 2,0 2,5

[22. Consulter mes comptes sur

téléphone portable] 2,6 2,6 2,3 2,5 2,5

[23. Relayer une invitation à un

groupe ou forum]2,4 2,7 2,8 2,0 2,5

[25. Effecuter un achat en ligne] 2,6 2,8 2,2 2,4 2,5

Légende :

Dégradé de couleurs de la valeur la plus faible à la plus élevée par rapport à

la moyenne de l’échantillon total.

Page 27: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

Notes de fin

Page 28: Profils des utilisateurs des réseaux sociaux

i ii iii iv v Derrière la Turquie (+ 3 645 649), l’Egypte (+1 951 690) et l’Arabie Saoudite (+ 845 620)vi vii viii ix

x Katz, E., Blumler, J. G., & Gurevitch, M. 1974 ; Utilization of mass communication by the individual

xi xii xiii xiv xv xvi xvii xviii xix xx xxi xxii