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A42 revue neurologique 169S (2013) A41–A55 a été orienté par l’existence de cas masculins de DMD dans la famille et les CPK élevés, la biopsie musculaire a confirmé cette hypothèse. L’analyse génétique confirme le diagnostic, l’inactivation du chromosome X non muté est responsable de l’expression des symptômes. Conclusion.– Le diagnostic de ces cas est important car il permet le conseil génétique, la prise en charge cardiaque et orthopé- dique, et l’anticipation des risques si une anesthésie générale est envisagée. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.090 Q03 Les neuropathies des mitochondriopathies : étude de 18 cas et revue de la littérature G. Beaudonnet , C. Denier , C. Lacroix , A. Slama , D. Adams Neurologie adultes, CHU Kremlin Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94275 Le Kremlin Bicêtre, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Beaudonnet) Mots clés : Biopsie musculaire ; Neuropathie ; Mitochondriopathie Introduction.– Les maladies mitochondriales sont un groupe hétérogène de maladies dont le spectre évolue avec les connaissances médicales. Objectifs.– L’atteinte neuromusculaire, myopathie ou neuropa- thie sensitive, en est un trait classique. L’objectif de ce travail est de décrire la variabilité des atteintes du nerf périphérique en rapport avec une mitochondri. Méthodes.– Les patients ont été inclus rétrospectivement, parmi les consultants entre 1998 et 2012 au Centre de réfé- rences maladies rares du CHU Bicêtre, pour une neuropathie et ayant eu une biopsie musculaire plus ou moins nerveuse avec étude de la chaîne respiratoire et de l’ADN mitochondrial. Les patients inclus avaient un diagnostic prouvé, probable ou possible de mitochondriopathie. Résultats.– Dix-huit patients remplissaient les critères d’inclusion, sept une mitochondriopathie prouvée (deux MNGIE par mutation thymidine phosphorylase, deux pseudo- MNGIE par mutation POLG, deux neuropathies et atrophie optique avec mutation mitofusine 2, une ganglionopathie et syndrome extrapyramidal avec mutation Twinkle), quatre une mitochondriopathie probable avec des phénotypes évo- cateurs et des anomalies histologiques, biochimiques et/ou moléculaires, sept une mitochondriopathie possible dont cinq avec neuropathie démyélinisante. Discussion.– Ces résultats concordent avec certaines données de la littérature, notamment concernant les MNGIE et pseudo- MNGIE, offrent un éclairage intéressant sur la mitofusine 2 en tant que cytopathie mitochondriale, et permettent de discuter la pathogénicité de certaines mutations. Par ailleurs, ils offrent un regard nouveau sur l’atteinte neurologique périphérique des mitochondriopathies, qu’il conviendra de confirmer par des études prospect. Conclusion.– Un arbre diagnostique est proposé pour la prise en charge des neuropathies des mitochondriopathies. Une fiche clinique est également élaborée, destinée à favoriser un suivi prospectif efficace. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.091 Q04 Profils neuropsychologiques des dystrophies musculaires progressives N. Ben Achour , H. Klaa , H. Benrhouma , I. Kraoua , A. Rouissi , I. Turki , N. Gouider-Khouja Service de neurologie de l’enfant et de l’adolescent, institut Mongi-Ben-Hmida de neurologie, La Rabta, 1007 Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Klaa) Mots clés : Dystrophie musculaire progressive ; Troubles cognitifs ; Enfant Introduction.– Les dystrophies musculaires progressives (DMP) sont des pathologies motrices relativement fréquentes dans notre pays. De nombreuses études récentes ont suggéré une atteinte cognitive associée. Objectifs.– Déterminer le profil neuropsychologique des patients atteints de DMP. Méthodes.– Quarante enfants sont suivis (2005–2012) pour une DMP. Une évaluation neuropsychologique a été pra- tiquée chez tous nos patients, comportant la mesure de l’efficience intellectuelle, l’évaluation de l’organisation perceptivo-spatiale, des processus mnésiques, l’évaluation des fonctions exécutives. Les données épidémiologiques, cli- niques sont analysées. Résultats.– Il s’agit de 40 enfants (sex-ratio était de 4,7, âge moyen 11,6 ans). 26 patients avaient une maladie de Duchenne. L’évaluation neuropsychologique a révélé une efficience intel- lectuelle (QI moyen 85), des troubles mnésiques (dix cas) et des troubles attentionnels (cinq cas). Quatorze avaient une LGMD2. L’évaluation neuropsychologique a révélé : une intelli- gence normale (78 % des cas) et des troubles mnésiques (deux cas). Discussion.– Notre étude souligne la fréquence des troubles cognitifs dans la maladie de Duchenne. La déficience intel- lectuelle et les troubles mnésiques sont les troubles les plus fréquents. Une corrélation entre la sévérité de l’atteinte cog- nitive et la perte des isoformes distales de la dystrophine a été rapportée. L’atteinte cognitive dans les LGMD2est une déficience intellectuelle légère dont le mécanisme éthiopatho- génique n’est pas encore élucidé. Conclusion.– L’évaluation des troubles cognitifs s’impose devant toute DMP afin d’ instaurer une prise en charge adap- tée. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.092 Q05 Une dysphagie révélant une myosite à anticorps antisynthétases A. Ben Mahmoud , F. Nabli , S. Fray , L. Rezigui , S. Ben Sassi , F. Hentati, M. Zouari Service de neurologie, institut national de neurologie El-Mongi-Ben-Hamida, 1007 Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Résidence Le Voisin, bloc A, appartement 2, Tunisie. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ben Mahmoud) Mots clés : Myosite ; Dysphagie ; Syndrôme des antisynthétases Introduction.– Le syndrome des antisynthétases, est une entité rare caractérisée par l’association d’une myosite, d’une pneu- mopathie, d’une polyarthrite, d’un phénomène de Raynaud et d’une atteinte cutanée associés à des auto-anticorps. Observation.– Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 66 ans, sans antécédents pathologiques notables, hospita- lisé pour troubles de la déglutition. L’interrogatoire trouve la notion de troubles respiratoires. L’examen neurologique révèle une dysphagie isolée. L’examen somatique objective

Profils neuropsychologiques des dystrophies musculaires progressives

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a été orienté par l’existence de cas masculins de DMD dansla famille et les CPK élevés, la biopsie musculaire a confirmécette hypothèse. L’analyse génétique confirme le diagnostic,l’inactivation du chromosome X non muté est responsable del’expression des symptômes.Conclusion.– Le diagnostic de ces cas est important car il permetle conseil génétique, la prise en charge cardiaque et orthopé-dique, et l’anticipation des risques si une anesthésie généraleest envisagée.

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Les neuropathies des mitochondriopathies :étude de 18 cas et revue de la littératureG. Beaudonnet ∗, C. Denier , C. Lacroix , A. Slama , D. AdamsNeurologie adultes, CHU Kremlin Bicêtre, 78, rue duGénéral-Leclerc, 94275 Le Kremlin Bicêtre, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (G. Beaudonnet)

Mots clés : Biopsie musculaire ; Neuropathie ;MitochondriopathieIntroduction.– Les maladies mitochondriales sont un groupehétérogène de maladies dont le spectre évolue avec lesconnaissances médicales.Objectifs.– L’atteinte neuromusculaire, myopathie ou neuropa-thie sensitive, en est un trait classique. L’objectif de ce travailest de décrire la variabilité des atteintes du nerf périphériqueen rapport avec une mitochondri.Méthodes.– Les patients ont été inclus rétrospectivement,parmi les consultants entre 1998 et 2012 au Centre de réfé-rences maladies rares du CHU Bicêtre, pour une neuropathieet ayant eu une biopsie musculaire plus ou moins nerveuseavec étude de la chaîne respiratoire et de l’ADN mitochondrial.Les patients inclus avaient un diagnostic prouvé, probable oupossible de mitochondriopathie.Résultats.– Dix-huit patients remplissaient les critèresd’inclusion, sept une mitochondriopathie prouvée (deuxMNGIE par mutation thymidine phosphorylase, deux pseudo-MNGIE par mutation POLG, deux neuropathies et atrophieoptique avec mutation mitofusine 2, une ganglionopathieet syndrome extrapyramidal avec mutation Twinkle), quatreune mitochondriopathie probable avec des phénotypes évo-cateurs et des anomalies histologiques, biochimiques et/oumoléculaires, sept une mitochondriopathie possible dontcinq avec neuropathie démyélinisante.Discussion.– Ces résultats concordent avec certaines donnéesde la littérature, notamment concernant les MNGIE et pseudo-MNGIE, offrent un éclairage intéressant sur la mitofusine 2 entant que cytopathie mitochondriale, et permettent de discuterla pathogénicité de certaines mutations. Par ailleurs, ils offrentun regard nouveau sur l’atteinte neurologique périphériquedes mitochondriopathies, qu’il conviendra de confirmer pardes études prospect.Conclusion.– Un arbre diagnostique est proposé pour la prise encharge des neuropathies des mitochondriopathies. Une ficheclinique est également élaborée, destinée à favoriser un suiviprospectif efficace.

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N. Ben Achour , H. Klaa ∗, H. Benrhouma , I. Kraoua ,A. Rouissi , I. Turki , N. Gouider-KhoujaService de neurologie de l’enfant et de l’adolescent, institutMongi-Ben-Hmida de neurologie, La Rabta, 1007 Tunis, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Klaa)

Mots clés : Dystrophie musculaire progressive ; Troublescognitifs ; EnfantIntroduction.– Les dystrophies musculaires progressives (DMP)sont des pathologies motrices relativement fréquentes dansnotre pays. De nombreuses études récentes ont suggéré uneatteinte cognitive associée.Objectifs.– Déterminer le profil neuropsychologique despatients atteints de DMP.Méthodes.– Quarante enfants sont suivis (2005–2012) pourune DMP. Une évaluation neuropsychologique a été pra-tiquée chez tous nos patients, comportant la mesurede l’efficience intellectuelle, l’évaluation de l’organisationperceptivo-spatiale, des processus mnésiques, l’évaluationdes fonctions exécutives. Les données épidémiologiques, cli-niques sont analysées.Résultats.– Il s’agit de 40 enfants (sex-ratio était de 4,7,âge moyen 11,6 ans). 26 patients avaient une maladie deDuchenne.L’évaluation neuropsychologique a révélé une efficience intel-lectuelle (QI moyen 85), des troubles mnésiques (dix cas) etdes troubles attentionnels (cinq cas). Quatorze avaient uneLGMD2. L’évaluation neuropsychologique a révélé : une intelli-gence normale (78 % des cas) et des troubles mnésiques (deuxcas).Discussion.– Notre étude souligne la fréquence des troublescognitifs dans la maladie de Duchenne. La déficience intel-lectuelle et les troubles mnésiques sont les troubles les plusfréquents. Une corrélation entre la sévérité de l’atteinte cog-nitive et la perte des isoformes distales de la dystrophinea été rapportée. L’atteinte cognitive dans les LGMD2 est unedéficience intellectuelle légère dont le mécanisme éthiopatho-génique n’est pas encore élucidé.Conclusion.– L’évaluation des troubles cognitifs s’imposedevant toute DMP afin d’ instaurer une prise en charge adap-tée.

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Une dysphagie révélant une myosite à anticorpsantisynthétasesA. Ben Mahmoud ∗, F. Nabli , S. Fray , L. Rezigui , S. Ben Sassi ,F. Hentati , M. ZouariService de neurologie, institut national de neurologieEl-Mongi-Ben-Hamida, 1007 Tunis, Tunisie∗Auteur correspondant. Résidence Le Voisin, bloc A,appartement 2, Tunisie.Adresse e-mail : [email protected] (A. Ben Mahmoud)

Mots clés : Myosite ; Dysphagie ; Syndrôme desantisynthétasesIntroduction.– Le syndrome des antisynthétases, est une entitérare caractérisée par l’association d’une myosite, d’une pneu-mopathie, d’une polyarthrite, d’un phénomène de Raynaud etd’une atteinte cutanée associés à des auto-anticorps.Observation.– Nous rapportons le cas d’un patient âgé de

66 ans, sans antécédents pathologiques notables, hospita-lisé pour troubles de la déglutition. L’interrogatoire trouvela notion de troubles respiratoires. L’examen neurologiquerévèle une dysphagie isolée. L’examen somatique objective