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Proposition

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Page 1: Proposition

proposition (grammaire)1 PRÉSENTATION

proposition (grammaire), suite de mots organisés autour d'un verbe conjugué (c'est-à-dire

à un mode personnel).

Certaines phrases ne sont pas formées par une proposition complète (Un lion ! Moi, te

trahir). D'autres se confondent avec une proposition : ce sont les phrases simples (Il

raconte sa vie). D'autres enfin en contiennent plusieurs : ce sont les phrases complexes.

Plusieurs propositions peuvent être juxtaposées ou coordonnées sans pour autant avoir de

fonction au sens grammatical l'une par rapport à l'autre : dans ce cas, on dit qu'elles sont

indépendantes.

Une proposition peut aussi avoir une fonction au sein d'une autre proposition : celle-ci est

appelée proposition principale, celle-là proposition subordonnée. On classe les

subordonnées selon la catégorie des mots introducteurs marquant la subordination ; il

existe aussi des tournures de subordination ne recourant pas à un mot subordonnant.

2 LES SUBORDONNÉES SANS MOT SUBORDONNANT

La subordination peut être marquée par l'inversion de l'ordre sujet-verbe dans la

subordonnée (Fût-il un génie, je ne l'écouterais pas) ou des tournures particulières (Il

pleurait, tant il avait mal ; subordination inverse : Il avait beau faire, il n'y arrivait pas ;

progression parallèle : Plus il la voit, plus il est content). Ces subordonnées ont une

fonction de complément circonstanciel de cause, de condition, de concession, etc.

3LES SUBORDONNÉES INTRODUITES PAR UN MOT SUBORDONNANT

Le mot subordonnant peut être un terme n'ayant pas d'autre fonction grammaticale, un

pur subordonnant : il s'agit alors d'une conjonction de subordination ou d'une locution

conjonctive. Le mot subordonnant peut avoir aussi une fonction grammaticale au sein de la

subordonnée : il s'agit alors d'un pronom ou d'un adverbe relatif.

On appelle proposition subordonnée relative la subordonnée introduite par un pronom ou

adverbe relatif, proposition subordonnée conjonctive celle qu'introduit une conjonction ou

locution conjonctive.

On trouve aussi des propositions subordonnées interrogatives, introduites par un adjectif

ou un pronom interrogatif (parfois difficile à distinguer d'un relatif) : le terme introducteur

est tantôt le même que celui qui marque l'interrogation directe (Je sais qui vient ; Qui

vient ?), tantôt modifié (Je sais ce qu'il veut ; Que veut-il ?).

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4 LA SUBORDONNÉE RELATIVE

Les propositions relatives peuvent jouer un rôle comparable à celui d'un adjectif épithète.

Dans La nuit qui tombait obscurcissait la maison, la relative qui tombait est l'équivalent

fonctionnel d'une épithète, dans la mesure où elle exprime une propriété de la chose

désignée par le nom nuit (La nuit noire obscurcissait la maison).

Mais toutes les relatives ne sont pas l'équivalent d'une épithète. C'est le cas en particulier

des relatives substantives, dans lesquelles le pronom qui, ou son équivalent quiconque,

représente un être humain (Il raconte tout à qui veut l'entendre. Je cède la parole à

quiconque a une remarque à faire). Des proverbes sont construits sur ce modèle (Qui

m'aime me suive. Tel qui rit vendredi dimanche pleurera). Le pronom démonstratif simple

peut servir à la construction de relatives substantives (Ceux qui m'aiment me suivront),

substantivant une relative adjective à la manière dont un déterminant peut substantiver un

adjectif qualificatif. Dans d'autres types de relatives substantivées, le pronom quoi précédé

d'une préposition représente un contenu abstrait (Voici de quoi il s'agit. Je ne sais pas à

quoi ça sert). Enfin, le relatif où peut également introduire une relative substantivée ayant

la valeur d'un complément circonstanciel de lieu.

Les relatives sont dites déterminatives ou restrictives quand elles permettent de délimiter

un sous-ensemble à l'intérieur de la classe désignée par un nom. Dans Les enfants qui

étaient malades sont restés au lit, la relative qui étaient malades permet d'identifier à

l'intérieur de la classe désignée par le nom enfant un sous-ensemble constitué par ceux qui

sont malades. Les relatives sont dites explicatives quand, au lieu d'opérer une restriction,

elles apportent une explication. Dans Les enfants, qui étaient malades, sont restés au lit, la

relative, isolée par des virgules, a une valeur causale et fonctionne comme un équivalent

sémantique de Les enfants sont restés au lit parce qu'ils étaient malades.

5 LES SUBORDONNÉES CONJONCTIVES

On distingue les subordonnées introduites par que dites complétives des subordonnées

introduites par une locution, qui sont circonstancielles.

Les complétives sont des propositions qui ont un fonctionnement comparable à celui d'un

groupe nominal. Dans Qu'il ne soit pas d'accord m'indiffère, la complétive qu'il ne soit pas

d'accord est le sujet du verbe, si bien qu'elle fonctionne en fait comme un équivalent d'un

groupe nominal simple (Sa désapprobation m'indiffère). Les complétives peuvent

également être complément d'objet (Je comprends qu'il ne soit pas d'accord).

Les subordonnées circonstancielles sont l'équivalent de compléments prépositionnels à

valeur circonstancielle (Il se lève dès que son réveil sonne. Il se lève dès l'aube). Elles

constituent un ensemble très divers de propositions fonctionnant comme des compléments

de phrase déplaçables (Je viendrai dès que j'aurai le temps. Dès que j'aurai le temps, je

viendrai).

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On classe traditionnellement leurs emplois de façon sémantique, en distinguant des

subordonnées circonstancielles de temps (introduites par quand, lorsque, dès que, pendant

que, avant que, après que, depuis que, etc.), de cause (parce que, puisque, sous prétexte

que, etc.), de conséquence (si bien que, de telle sorte que, etc.), de concession (bien que,

etc.), de but (pour que, afin que, etc.) et de condition ou d'hypothèse (introduites par si). Il

n'existe pas à proprement parler de subordonnées circonstancielles de lieu. Le lieu est

exprimé par des compléments prépositionnels (Il est allé au bout de la rue) ou des relatives

substantivées introduites par où (Allez où vous voulez).

6 LES SUBORDONNÉES INTERROGATIVES

Les subordonnées interrogatives sont toujours complément d'objet du verbe de la

principale. Celles qui correspondent à une interrogation partielle (c'est-à-dire à une

question à laquelle il n'est pas possible de répondre par oui ou par non) peuvent être

classées à part ou rapprochées des relatives substantives. Celles qui correspondent à une

interrogation directe sont introduites par l'adverbe interrogatif si et peuvent être

rapprochées des complétives.

7 LE CAS DE LA PROPOSITION INFINITIVE ET DU PARTICIPE ABSOLU

On considère parfois les groupes infinitifs ou les groupes participiaux du type Paul parti,

Paul s'en allant, le soir tombant comme des propositions subordonnées, même si le verbe

n'y est pas à un mode personnel, parce que ce verbe a l'équivalent d'un sujet, sujet

différent de celui du verbe principal. Les groupes participiaux ont une fonction

circonstancielle, souvent de temps avec une valeur causale : Paul parti, tous s'en allèrent.

Les groupes infinitifs sont complément d'objet, souvent d'un verbe de perception

(entendre, écouter, voir, etc.) ou de laisser et faire employés comme semi-auxiliaires

factitifs : J'écoute les oiseaux chanter.

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