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FMC-Casuistique CME Oncologie (2011) 13:247–248 247 © Springer-Verlag France 2011 DOI 10.1007/s10269-011-2022-z QCM Biosimilaires Biosimilars Testez-vous… Article de P. Gravel Question 1. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant la définition d’un biosimilaire (BS) ? A. Un médicament BS est une copie d’un produit biopharmaceutique déjà autorisé dont le brevet est tombé dans le domaine public. B. Un BS ne naît pas BS, mais il le devient par un travail d’optimisation des procédés de culture et de purification. C. Certaines différences quantitatives pour un type d’impureté donné entre un BS et son produit de référence peuvent être acceptées par les autorités d’enregistrement. D. On a démontré, pour le développement d’un BS au G-CSF, que la démonstration de son efficacité clinique peut s’appuyer sur la réponse pharmacodynamique qui s’évalue mieux à partir d’un patient cancéreux qu’à partir d’un volontaire sain. E. L’étude de phase III en cancérologie vise à prouver l’équivalence de l’efficacité du BS et du produit de référence ; cependant, l’incidence des neutropénies sévères peut être différente pour le dossier d’enregistrement. Article de C. Vleminckx Question 2. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant les guidelines EMA pour le développement des médicaments biosimilaires ? A. L’évaluation scientifique des biosimilaires est réalisée par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP), au niveau de l’Agence européenne du médicament (EMA) qui, à ce jour, a donné une AMM pour 14 d’entre eux. B. La comparabilité du biosimilaire par rapport au produit de référence est définie par une guideline principale, puis approfondie par des guidelines générales visant à préciser les aspects de qualités cliniques et non cliniques. C. Comme pour les génériques, les indications du médicament de référence sont systématiquement extrapolées pour le médicament biosimilaire. D. Le pouvoir immunogénique de la molécule du biosimilaire implique souvent un suivi prolongé des études cliniques après l’AMM. E. Pour les biosimilaires d’érythropoïétines, la voie intraveineuse est considérée comme plus sensible pour détecter un risque potentiel immunogénique. Article de P. Gascon Question 3. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les biosimilaires du G-CSF ? A. Les biosimilaires sont fabriqués soit par la technique des hybridomes, soit par les techniques ADN-recombinantes. En particulier, les G-CSF stimulant les granulocytes sont faits à partir de cellules vivantes. B. La substance active des biosimilaires du G-CSF (filgrastim, biograstim) est le XMO2, G-CSF recombinante humaine produite par Escherichia coli. C. Les biosimilaires ont une formule semblable au Neupogen ® en particulier dans la concentration du polysorbate 80 ainsi que du pH. D. La neutropénie traitée par le Nivestim™ s’est révélée plus longue qu’avec le Neupogen ® , et on a noté une plus grande incidence de douleurs osseuses avec le Nivestim™. E. Des études ont montré que la production de cellules CD34+ a été supérieure avec le Nivestim™ par comparaison avec le Neupogen ® .

QCM Biosimilaires

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Oncologie (2011) 13:247–248 247 © Springer-Verlag France 2011 DOI 10.1007/s10269-011-2022-z

QcmBiosimilaires

Biosimilars

Testez-vous…

Article de P. Gravel

Question 1. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant la définition d’un biosimilaire (BS) ?

A. Un médicament BS est une copie d’un produit biopharmaceutique déjà autorisé dont le brevet est tombé dans le domaine public.

B. Un BS ne naît pas BS, mais il le devient par un travail d’optimisation des procédés de culture et de purification.

C. Certaines différences quantitatives pour un type d’impureté donné entre un BS et son produit de référence peuvent être acceptées par les autorités d’enregistrement.

D. On a démontré, pour le développement d’un BS au G-CSF, que la démonstration de son efficacité clinique peut s’appuyer sur la réponse pharmacodynamique qui s’évalue mieux à partir d’un patient cancéreux qu’à partir d’un volontaire sain.

E. L’étude de phase III en cancérologie vise à prouver l’équivalence de l’efficacité du BS et du produit de référence ; cependant, l’incidence des neutropénies sévères peut être différente pour le dossier d’enregistrement.

Article de c. Vleminckx

Question 2. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant les guidelines EmA pour le développement des médicaments biosimilaires ?

A. L’évaluation scientifique des biosimilaires est réalisée par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP), au niveau de l’Agence européenne du médicament (EMA) qui, à ce jour, a donné une AMM pour 14 d’entre eux.

B. La comparabilité du biosimilaire par rapport au produit de référence est définie par une guideline principale, puis approfondie par des guidelines générales visant à préciser les aspects de qualités cliniques et non cliniques.

C. Comme pour les génériques, les indications du médicament de référence sont systématiquement extrapolées pour le médicament biosimilaire.

D. Le pouvoir immunogénique de la molécule du biosimilaire implique souvent un suivi prolongé des études cliniques après l’AMM.

E. Pour les biosimilaires d’érythropoïétines, la voie intraveineuse est considérée comme plus sensible pour détecter un risque potentiel immunogénique.

Article de P. Gascon

Question 3. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les biosimilaires du G-cSf ?

A. Les biosimilaires sont fabriqués soit par la technique des hybridomes, soit par les techniques ADN-recombinantes. En particulier, les G-CSF stimulant les granulocytes sont faits à partir de cellules vivantes.

B. La substance active des biosimilaires du G-CSF (filgrastim, biograstim) est le XMO2, G-CSF recombinante humaine produite par Escherichia coli.

C. Les biosimilaires ont une formule semblable au Neupogen® en particulier dans la concentration du polysorbate 80 ainsi que du pH.

D. La neutropénie traitée par le Nivestim™ s’est révélée plus longue qu’avec le Neupogen®, et on a noté une plus grande incidence de douleurs osseuses avec le Nivestim™.

E. Des études ont montré que la production de cellules CD34+ a été supérieure avec le Nivestim™ par comparaison avec le Neupogen®.

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Article de f. Scotte

Question 4. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant les facteurs de croissance (cSf) biosimilaires ?

A. Le biosimilaire est différent du générique en ce sens qu’il s’agit d’un produit de fabrication propre. Ce sont des molécules uniques semblables, mais non identiques au produit de référence, ce qui leur octroie une protection de marque pour une durée de dix ans.

B. Pour l’étude d’efficacité de phase III concernant le biosimilaire à l’érythropoïétine α, une efficacité supérieure à 30 % de réponse sur l’anémie a été demandée pour définir le biosimilaire dans l’étude de Weigang-Köhler.

C. La durée de développement d’un biosimilaire est significativement inférieure à celle du médicament princeps.D. Cependant, étant donné cette nouvelle production, le coût du biosimilaire est identique à celui du médicament princeps.E. Le traitement par érythropoïétine n’est pas recommandé pour les patients en cours de radiothérapie en raison de l’augmentation

possible du risque de décès.

Article de m. Aapro

Question 5. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant ce que pense le prescripteur des biosimilaires ?

A. L’étude de Veycker a montré dans le cancer du sein, le cancer du poumon et les lymphomes non hodgkiniens que plus le traitement par G-CSF est court, plus l’hospitalisation est fréquente.

B. L’EORTC recommande, en cas de risque de neutropénie fébrile supérieure ou égale à 20 %, l’usage prophylactique de G-CSF.C. L’ESMO recommande chez les patients traités par chimiothérapie, avec un taux d’hémoglobine inférieur ou égal à 11 g/dl, l’utilisation

d’agents stimulant l’érythropoïèse (ASE).D. Si l’augmentation du taux d’hémoglobine est inférieure à 1 ou 2 g après six à huit semaines de traitement par les ASE, continuer le

traitement n’amène aucun bénéfice.E. L’usage des ASE n’est pas recommandé pour le traitement de l’anémie chez les patients ne recevant pas de chimiothérapie.

Article de L. Drouet

Question 6. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant les biosimilaires d’héparine de bas poids moléculaire (HBPm) ?

A. L’enoxaparine est l’HBPM la plus utilisée dans le cadre du syndrome coronaire aigu (SCA) (Anderson, Van de Verf).B. Selon la FDA, L’EMEA, l’OMS, l’hétérogénéité des HPBMs est très importante ; leur mode d’action n’est pas complètement élucidé ;

il n’est pas certain que les marqueurs pharmacodynamiques soient prédictifs du résultat clinique, et seul un essai clinique permet de démontrer que deux HBPM sont biologiquement équivalentes.

C. Pour les HBPMs, l’activité anti-Xa, l’activité anti-IIa, le rapport anti-Xa/anti-IIa apportent des résultats suffisants sur leur efficacité clinique globale.

D. Une étude de Fareed a montré que la libération de TFPI pouvait différencier deux HBPM.E. Sur le critère principal d’efficacité à sept jours, Katsouras a indiqué que l’enoxaparine est supérieure à la tinzaparine en termes de

réduction de récidive angineuse, d’infarctus du myocarde et de décès.

Article de P. cornes

Question 7. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les problèmes économiques pour l’usage des biosimilaires dans le traitement des cancers ?

A. En France, le budget concernant les produits anticancer double tous les quatre ans, et il est passé de 474 millions d’euros en 2004 à 975 millions d’euros en 2008.

B. Les biosimilaires doivent couter moins cher que leur produit original de référence, et l’on prévoit en Europe une économie de 1,6 milliard d’euros par an.

C. Trois biosimilaires ont été introduits en Allemagne en 2008, coutant 30 % de moins que les référents originaux.D. Une analyse de 2008 de Shapiro suggère que 12 catégories de produits biologiques pourraient amener une économie de 108 milliards

de dollars en dix ans.E. Quatre-vingt-dix pour cent des néphrologues français indiquent qu’ils utilisent les biosimilaires de l’érythropoïétine.

* Ces QCM ont été réalisés par Maurice Schneider, centre Antoine-Lacassagne, Nice. Correspondance : [email protected]

Réponses : Question 1 : A, B, C, E ; Question 2 : C, E ; Question 3 : A, B, D ; Question 4 : D ; Question 5 : A, B, D, E ; Question 6 : C ; Question 7 : A, B, C, D